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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 12:45

http://www.meretmarine.com/objets/500/30821.jpg

 

La frégate Chevalier Paul en cale sèche à Toulon

crédits : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

 

15/12/2011 MER et MARINE

 

Sur proposition du ministre de la Défense, un nouveau Directeur central du Service de Soutien de la Flotte (SSF) a été nommé hier. L'ingénieur général de 1re classe de l'armement François Pintart, qui va prendre rang et appellation d'ingénieur général hors classe de l'armement, succède à l'IGA Jean-Michel Labrande, qui était jusque là patron du SSF.

 

Dans le cadre de la séparation des rôles de maîtrise d'ouvrage et de maîtrise d'oeuvre industrielle, tenus auparavant à la fois par la Marine nationale, la Direction Générale de l'Armement (DGA) et DCNS (ex-DCN devenue société de droit privé en 2003), le Service de Soutien de la Flotte a été créé en juin 2000 pour assurer, dans une structure unique, la maîtrise d'ouvrage du Maintien en Condition Opérationnelle (MCO) des bâtiments de surface et des sous-marins de la marine française.

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 12:25

thales-logo-lg

 

15/12/2011 Alain Ruello – LesEchos.fr

 

L'opération est soumise au conseil de Thales aujourd'hui.

 

Opération majeure en vue dans l'industrie française de la défense. Le conseil d'administration de Thales doit étudier cet après-midi un projet de rapprochement avec le groupe public Nexter, indiquent des sources concordantes aux « Echos ». Le groupe d'électronique de défense apporterait son activité de mortiers et de munitions associées, appelée TDA, à l'ex-Giat Industries . En échange, Thales prendrait 10 % à 15 % du capital du fabricant d'armes de défense terrestre.

 

Le conseil de Nexter s'est déjà réuni hier. Les administrateurs de Thales doivent entériner le principe de cette opération, étudiée de très longue date, et qui marquerait le début de la consolidation du secteur de l'armement terrestre en France. Clairement, Thales, dont l'Etat détient 27 % mais dont Dassault est l'actionnaire industriel de référence avec 26 % des titres, apparaît comme un pôle de regroupement. Le conseil de Thales doit d'ailleurs également avaliser la montée de 25 % à 35 % dans le capital des chantiers navals militaires DCNS.

 

Nexter, qui compte 2.700 personnes et dispose de 9 sites de production en France, réalise un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,1 milliard d'euros par an. Avec 68.000 collaborateurs, Thales est un groupe de taille beaucoup plus importante. Son chiffre d'affaires s'est établi l'an dernier à 13,1 milliards d'euros.

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 08:55

Brest_-Finistere-.png

 

14 décembre 2011 - letelegramme.com

 

C'est tranché! On parlait de Toulon, ce sera Brest. La députée socialiste Patricia Adam n'était pas mécontente d'annoncer, hier, que les 10es Universités d'été de la Défense se tiendraient sur ses terres, à Brest, en septembre2012. La Marine nationale sera bien évidemment à l'honneur. Trop tôt encore pour annoncer le programme. C'est une bonne nouvelle pour Brest. Les Universités de la Défense, organisées par les deux présidents des commissions Défense de l'Assemblée et du Sénat, sont devenues l'un des grands rendez-vous de la rentrée. Chaque année se retrouvent ainsi 300 à 400 hauts responsables politiques, les responsables de l'industrie de Défense et leurs équipes, les parlementaires, qui réfléchissent à la Défense de demain. «C'est un rendez-vous annuel très attendu», se félicite Patricia Adam, membre de la commission Défense à l'Assemblée. Il est important, selon elle, de «réunir l'ensemble des acteurs militaires, les parlementaires et les industriels, important aussi le dialogue entre Européens qui viennent nombreux sur les sujets de Défense». Brest pourra montrer aussi son savoir-faire dans le domaine des industries de Défense.

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 08:50

http://www.usinenouvelle.com/mediatheque/8/5/5/000146558_5.jpg

 

14 décembre 2011 par Barbara Leblanc – L’USINE NOUVELLE

 

Les conseils d’administration des deux groupes doivent se prononcer jeudi 15 décembre sur des projets de coopération sans échange d’actifs, d’après plusieurs sources syndicales.

 

Les deux équipementiers pour l'aérospatiale, la défense et la sécurité ont renoncé à leur projet d’échange d’actifs, pourtant en discussions depuis plusieurs mois sous pression de l’Etat désireux d’optimiser les coûts.

 

En effet, ils entendraient se concentrer sur une coentreprise à 50/50 dans l'optronique à but uniquement commercial, selon plusieurs sources syndicales. Ce nouvel ensemble pourrait être proche du modèle de CFM International, selon une des sources. En effet, ce groupe est détenu à 50 /50 par Safran et General Electric et produit les moteurs CFM56 et Leap qui équipent bon nombre d'avions d'Airbus et Boeing. La coentreprise pourrait employer une trentaine de personnes.

 

Ce projet de joint venture dans l’optronique a été annoncé aux syndicats lors d’un comité central d’entreprise le 13 décembre et doit être soumis le 15 décembre aux conseils d’administration des deux groupes, selon les syndicats.

 

Cette décision fait aussi suite au projet de cession d’actifs du groupe Areva exposé dans son plan stratégique le 12 décembre. Le géant nucléaire va céder sa participation de 20% dans le capital du spécialiste des détecteurs à infrarouge, Sofradir. Safran et Thales verront donc leur part s’élever de 40 à 50% chacun.

 

Aucun autre projet

 

Selon les sources syndicales, aucun autre projet de joint venture n’est envisagé entre les deux groupes. Un changement par rapport à ce qui avait évoqué il y a quelques mois. En effet, les deux groupes voulaient se rapprocher aussi dans la navigation inertielle.

 

En novembre, les projets des deux groupes avaient suscité l’ire des syndicats qui craignaient alors pour l’emploi au sein de Thales et Safran. Des sources industrielles avaient alors déclaré en novembre que la crainte d’un conflit social pourrait entraîner le report de tout accord au-delà de l’élection présidentielle de 2012.

 

Actuellement l’Etat détient 30,2% de Safran, 27% de Thales et Areva a 1,8% des parts de Safran.

 

Pour l’heure, aucun des groupes n’a souhaité faire de commentaire.

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 08:50

http://www.ouest-france.fr/of-photos/2010/08/31/lo10_2106138_1_apx_470_.jpg

 

14.12.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Le contre-amiral Christophe Prazuck a été promu au grade de vice-amiral à compter le 1er janvier. Il commande depuis l'été 2010 quelque 2 500 hommes, dont 500 commandos marine et 1 500 fusiliers marins.

 

Après avoir intégré l'école navale de Brest en 1979, il a rejoint les forces sous-marines sur le Ouessant puis le Doris, comme officier chargé des opérations.

 

Il a ensuite obtenu un doctorat en océanographie physique en Californie puis il a pris le commandement d'un bâtiment amphibie, le Champlain, en 1995, puis de la frégate Floréal basée à la Réunion.

 

De 2001 à 2010, il a posé la sac à terre. Il a d'abord dirigé le Service d'informations et de relations publiques des armées (Sirpa), puis la direction du département Médias de la Délégation à l'information et à la communication de la Défense. A partir de 2006, il  a été le conseiller communication du chef d'état-major des armée. Jusqu'à sa nomination à Lorient, en tant que successeur de Marin Gillier.

 

A noter aussi une étoile supplémentaire pour le contre-amiral Arnaud de Tarlé (CHEM).

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 20:39

http://www.defenceweb.co.za/images/stories/LOGOS/LOGOS_NEW/thales_2010ep21_400x300.jpg

 

14 December 2011 defenseWeb (reuters)

 

France's Thales and Safran have abandoned a months-long effort to negotiate an asset swap in their defence portfolios after failing to agree despite repeated pressure from the French government, said union officials.

 

The state-controlled French companies will instead set up a 50/50 joint venture in optronics focused purely on commercial co-operation without exchanging assets or personnel, they told Reuters after an internal briefing, asking not to be named.

 

Safran and Thales declined to comment, Reuters reports.

 

The sources said French nuclear reactor Areva which owns a stake in aeropspace and defence conglomerate Safran, would sell its 20 percent stake in Sofradir, allowing Safran and Thales each to raise their stakes in the maker of infrared detection equipment to 50 percent from 40 percent.

 

Areva also declined to comment.

 

After an earlier round of talks failed in 2010, Thales and Safran resumed negotiations earlier this year on an asset swap in optronics and avionics at the insistence of the French government, which wants to remove duplicate research spending.

 

The companes have said they were split over valuations and sources told Reuters in November that the half-billion-dollar deal was also foundering over union pressure concerning jobs ahead of next year's French elections. 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 17:55
VAB : l’ultime lifting

 

 

14 décembre, 2011 Guillaume Belan (FOB)

 

Comme son nom le suggère, le VAB version « Ultima » est l’ultime évolution du vénérable Véhicule de l’Avant Blindé, en service dans l’armée française depuis plus de 30 ans et déployé sur toutes les opérations où l’armée de terre a été engagée. Le VAB a dépassé le stade de la maturité, ses capacités ont été repoussées, mais le papy du transport de l’infanterie se pait sa dernière cure de jeunesse! Ce qui permettra à l’armée de terre de patienter en attendant son remplaçant, le VBMR (Véhicules Blindés Multi-Rôles), sur lequel planchent Nexter et RTD.

 

Cette ultime version voit le véhicule poussé au maximum de ses capacités et intègre les dernières évolutions développées au cours des années passées, dont les crash programmes lancés en urgence pour les besoins de l’engagement en Afghanistan. Les axes d’amélioration concernent à la fois la puissance de feu et la protection humaine (huit combattants Felin embarqués + deux d’équipages).

 

Présenté durant les  journées nationales de l’infanterie qui se sont tenues fin novembre, le VAB Ultima intègre un kit de surblindage balistique, un kit de protection des passages de roues, un caisson ventral anti-IED ainsi que des sièges suspendus anti-mines individuels. Ses capacités de protection ont aussi été revues à la hausse avec l’adjonction d’un détecteur de départ de coups réalisé par la PME française 01-Db Metravib.

 

L’armement comprend le tourelleau téléopéré Protector TOP de Kongsberg équipé soit d’une mitrailleuse de 12,7 mm (200 coups) soit d’un lance-grenades de 40 mm (42 coups), qui permet au tireur d’opérer tout en restant protégé à l’intérieur du véhicule. Côté senseurs, le VAB bénéficie dorénavant d’une caméra jour couleur et d’une caméra nuit thermique. L’Ultima est bien entendu « félinisé », à la fois pour l’équipage et les soldats embarqués, avec donc l’ajout de chargeurs de batterie pour la nouvelle tenue du combattant français. Le VAB est en outre équipé du système de communication et de commandement SITEL de Sagem.

 

Résultat, à trop charger la bête, le poids du VAB a été considérablement accru. De 13 tonnes le VAB est passé à près de 18 tonnes. L’ensemble de la partie suspension a donc été repensée, et son treuil enlevé.

 

Cette ultime version est déclinée en trois variantes: un véhicule « Rang » qui peut transporter 8 combattants Felin; une version pourvue du missile antichar Eryx et une autre du missile léger antichar filoguidé Milan (MBDA).

 

120 VAB Ultima ont été commandés par l’armée de terre, qui dédiera ce parc aux unités Felin partant en opérations. L’ensemble de ces véhicules seront livrés dès l’année prochaine, entre janvier et octobre, et les premiers partiront pour l’Afghanistan, probablement dès le premier semestre 2012.

 

Compte tenu de ses hautes des capacité protection / puissance, une tranche supplémentaire de 170 véhicules pourrait être notifiée courant 2012 à l’industriel Renault Trucks Defense, qui réalise l’industrialisation dans son usine de Limoges.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 18:20

http://www.varmatin.com/media_varmatin/imagecache/article-taille-normale-nm/image/protec/2011/12/13/15295226.jpg

photo S. Botella - Var-Matin

 

13 décembre 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Le centre, piloté par DCNS, soufflera ses cent bougies en 2012. À cette occasion, le groupe de construction militaire prévoit d’organiser une série d’événements ouverts au public

 

Référence : Var Matin

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 08:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/39352.jpg

 

crédits : MER ET MARINE - FRANCOIS LEPAGE

 

13/12/2011 MER et MARINE

 

Durant toute cette semaine, Mer et Marine vous propose de plonger dans l'univers de la sélection des futurs commandos marine. Caroline Britz a suivi le stage commando sur la base des fusiliers-commandos de Lorient. Un reportage exceptionnel au plus près de la formation des unités d'élite de la Marine.

Consultation médicale du stage commando. « Bon, ils ont quoi là, à tous faire la queue ? Trois jours qu'ils sont là et ils sont déjà à s'inquiéter pour leurs petits bobos. Ils ont une crise d'acné, des maladies psychologiques ou quoi ? » Un des instructeurs fait mine de s'impatienter. Mais tous savent que ces quelques instants de pause offerts aux candidats, en tête à tête avec le médecin ou l'infirmier, sont des soupapes indispensables. « L'intensité physique, entre les efforts, le manque de sommeil et les repas avalés quand on le peut, est importante. Ils doivent apprendre à faire attention à eux, à se responsabiliser par rapport au maintien de leur intégrité physique. Et la consultation médicale leur permet aussi de se rassurer sur des douleurs et de se dire qu'ils peuvent continuer. »
Depuis le début de la semaine, et donc du stage de sélection commando, il fait beau, presque chaud sur la base lorientaise. Dans la salle de repos du département commando, autour d'un café, les instructeurs évoquent leurs propres stages. « Ah ben oui, c'est sûr, eux ils ne doivent pas casser la glace pour sauter dans la cuve, comme nous on a dû le faire en hiver », « non, mais arrête un peu, en hiver les nuits sont longues, t'as le temps de dormir », « mais oui c'est ça, dormir dans la neige ». Éclats de rire. Le fameux sens de l'humour des commandos. Un peu de vacheries, de l'impertinence, pas mal de blague potache mais aussi une sacrée dose de subtile autodérision. « C'est aussi pour éviter qu'il y en ait qui ne touchent plus terre. Pour bien se rappeler qu'on n'est pas des super-héros, comme certains, souvent à l'extérieur, aiment le croire. On fait notre boulot, c'est tout ». C'est tout et ce n'est même pas de la fausse modestie.

Le parcours jungle, un accrobranche sans baudrier et sans assurance

« Bon, deux groupes, un au parcours jungle, l'autre au rappel à la cuve. En petites foulées. » Ici, rien ne se fait en marchant. Les candidats l'ont déjà compris, les moments de répit seront rares. Les deux instructeurs responsables du stage prennent quelques instants pour faire le point. Depuis le début de la semaine, avec leurs adjoints et même des commandos venus en renfort pour encadrer les très nombreux candidats, ils observent et notent. Ils connaissent déjà une grande partie des noms. Et si sur leurs feuilles, il y a des tableaux de report des notes des différentes épreuves, une bonne partie de l'évaluation n'est pas dans l'alignement de ces chiffres. « Bien sûr, toutes les épreuves ont des barèmes et sont notées. Et à la fin de chaque semaine, il y a un conseil d'instruction, qui va éliminer ceux qui n'ont pas des notes suffisantes. Mais, ce n'est pas une logique purement mathématique, bête et méchante. Il peut y avoir, pour une raison ou une autre, un échec sur une des épreuves. Si le candidat montre par ailleurs les qualités requises, nous pouvons décider de lui faire repasser l'épreuve. C'est un tout ».


(© : CAROLINE BRITZ - MER ET MARINE)


Le parcours jungle est un parcours aérien dans les arbres. Un « accrobranche sans baudrier et sans assurance », rigole un des instructeurs. Les candidats l'ont reconnu la veille. Les instructeurs leur ont montré les techniques nécessaires au franchissement des tyroliennes, des ponts de singes et des différentes cordes à grimper. Quelques minutes d'explication que les candidats ont dû intégrer rapidement et qu'ils vont devoir restituer en effectuant le parcours le plus rapidement possible et sans échecs. « Cela fait aussi partie de notre évaluation : voir leur capacité à appliquer efficacement des instructions ». La tête et les jambes.


(© : CAROLINE BRITZ - MER ET MARINE)

« Tu fais la sieste ou quoi ? »

Tout au long du parcours, à chaque agrès, il y a un béret vert, pour vérifier que l'obstacle est bien franchi. Le premier candidat s'élance. Grimper de corde, franchissement d'un mur puis d'un boyau, pont de singe, saut à la corde, tyrolienne... le tout avec un sac de 6kg, la musette, et son arme qui ne doit jamais le quitter. « Le coeur monte, c'est tonique, il faut aller vite mais également savoir souffler et se concentrer pour franchir des agrès plus délicats ».
Les candidats se succèdent. Les ordres aussi. « Plus vite, tu fais quoi, là ? C'est comme ça qu'on t'a montré ? Je ne crois pas. Allez, avance un peu, tu fais la sieste ou quoi ? » Et puis de temps en temps, on entend aussi des « vas-y bonhomme, t'y es presque », « allez t'es bien là, continue gars ». Et quand on le fait remarquer, les commandos haussent les épaules. « Evidemment, on n'est pas des bourreaux, on est là pour les pousser, pas pour les démolir ». Durant le stage, les candidats franchiront quatre fois le parcours. Il en sera de même avec les autres parcours d'agrès : le parcours commando et le parcours assaut. Leur marge de progression sera également prise en compte.


(© : CAROLINE BRITZ - MER ET MARINE)

Sourire satisfait de l'instructeur quand il note les premiers temps. « Lui, il a 17/20, c'est bien. » Le candidat regagne le groupe en petites foulées devant le regard devenu volontairement impassible du même instructeur. Le jeune ne connaît pas sa note. D'ailleurs, il ne sait pas non plus ce qui va lui arriver demain ou même dans deux heures. « Cela fait entièrement partie du principe du stage. Ils ne savent pas à quoi s'attendre. Cela nous permet aussi d'évaluer leur réactivité et leur capacité d'adaptation. »


(© : CAROLINE BRITZ - MER ET MARINE)

Le soleil tape toujours sur la base des fusiliers-commandos. L'autre partie du groupe de candidats est devant une des cuves de la base. Les fameuses cuves de la base, anciens réservoirs de carburant construits par la marine française avant la deuxième guerre mondiale. Une d'entre elles est remplie d'eau, une autre est vide et a le sol recouvert d'un maigre gazon. C'est celle-ci que les candidats vont affronter aujourd'hui. « Ils la reverront dans quelques jours. C'est ici qu'ils passeront le week-end en autonomie. On les met au fond avec ce qu'il faut à manger et pour dormir. Et on les laisse tranquilles pendant deux jours. Et ça leur fait du bien en plein milieu du stage ».

« Plus vite, les 15 derrière toi ont dix fois le temps de se faire tirer dessus »

Pour l'heure, les candidats écoutent attentivement l'instructeur commando spécialisé en escalade. Ils vont devoir effectuer une descente en rappel. « Bon, vous vous équipez du baudrier, vous effectuez un demi noeud de cabestan et on descend, allez, plus vite ! » Toujours plus vite, les jeunes marins s'emmêlent un peu les pinceaux entre la dégaine et le sens du noeud, « t'es gaucher ? non ? tant pis, tu vas descendre comme un gaucher ». L'instructeur secoue un peu ses élèves. « Mais tu fais quoi là ? Marche sur le mur, cours, va plus vite, il y en a 15 derrière toi qui attendent que tu te décides, ils ont dix fois le temps de se faire tirer dessus, tu le vois, ça ? » En bas de la cuve, les élèves assurent eux-mêmes leur camarade qui descend la paroi. Là aussi, ça ne va pas assez vite. « Mais donne du mou, enfin, tu ne vois pas ce qu'il se passe, hein ? Il est bloqué, là. Allez, plus vite, plus vite. » Pour certains jeunes, ça fait beaucoup. L'appréhension du vide, les instructions d'escalade à intégrer en quelques minutes, l'échelle à remonter en quatrième vitesse pour reprendre son tour...
Pourtant cette instruction est essentielle. Le rappel est une partie intégrante du parcours assaut que les candidats vont devoir franchir dans quelques jours. « Et puis cela nous permet aussi de voir leur comportement face au vide. Quelqu'un qui est sujet au vertige ou qui a une appréhension en hauteur ne peut pas devenir commando, c'est évident ».


(© : CAROLINE BRITZ - MER ET MARINE)

Les feuilles de note des instructeurs se remplissent. Ils connaissent presque tous les noms. Et déjà, ils ont repéré les leaders naturels. « Ca ne se vérifie pas toujours évidemment. Mais, les tempéraments se révèlent assez vite dans ces circonstances. Et c'est ce que nous observons attentivement ». Parce que pour être commando, il ne suffit pas de courir vite et de viser juste au fusil. « Il faut savoir prendre des décisions rapides dans des circonstances extrêmes. Garder la tête froide et savoir ce qui est le mieux pour le groupe ». Les premiers abandons ont déjà eu lieu. « Il y en a qui remarquent très vite qu'ils n'ont pas le niveau ou l'envie. Il y a aussi ceux qui se blessent. Si c'est le médecin qui les oblige à s'arrêter, ils auront droit de revenir. S'ils pleurent pour un bobo, au lieu de serrer les dents, ils auront beaucoup de mal à pouvoir se présenter à nouveau au stage ». Et puis il y a ceux qui marchent bien, qui franchissent les épreuves et qui, d'un seul coup, déclarent forfait. « Les raisons peuvent être multiples. Mais c'est souvent lié à la vie privée. Ils se rendent compte de la mission qui serait la leur s'il devenait commando. Ils se rendent compte qu'ils seront souvent loin de chez eux, qu'ils ne verront pas beaucoup leur famille, qu'ils auront un métier où l'on prend des risques... Il vaut mieux qu'ils s'en rendent compte maintenant, au stage, que plus tard ». Le groupe repart en petites foulées. Une minute pour se mettre en tenue de sport. Direction les chemins environnants la base pour reconnaître le parcours de la marche de 12 km qu'ils effectueront demain. « On va les laisser un peu dormir cette nuit, ils auront au moins trois-quatre heures pour récupérer ».

 

Relire Devenir béret vert: l'école des commandos (1/5)

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 20:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2011/images-decembre-2011/deux-casa-ont-participe-a-volfa/1481120-1-fre-FR/deux-casa-ont-participe-a-volfa.jpg

Deux Casa ont participé à Volfa

Photo Sirpa Air

 

12/12/2011 Ministère de la Défense

 

Du 05 au 09 décembre 2011, des équipages d’avions de transport tactique ont participé à l’exercice Volfa  depuis la base aérienne d’Orléans. Cet entraînement est régulièrement mis en œuvre par le commandement des forces aériennes et dirigé depuis le centre national des opérations aériennes de Lyon. C’est un exercice essentiel pour la préparation opérationnelle des forces de l'armée de l'air.

 

Lors de cette édition de Volfa,  conduite par le centre d'instruction des équipages de transport, des équipages de Casa de l’escadron de transport «Vercors», d’Hercules du «Franche Comté» ainsi que de Transall du «Touraine», du «Béarn» et de l’«Anjou» ont pu s’exercer. Les missions réalisées ont été l’occasion pour certains de valider des qualifications tactiques en fonction du niveau de difficulté des scénarios proposés. Dans cette optique, deux cadres tactiques ont été retenus.

 

Le premier a offert une situation tactique complexe, de niveau 2 Otan, mettant en œuvre une menace aérienne jouée par des Mirage 2000-5 de l’escadron de chasse 1/2 «Cigognes» de Luxeuil et des Rafale du 1/7 « Provence » de Saint-Dizier en protection. De plus, les équipages ont été confrontés à un environnement de guerre électronique, avec la mise en place de brouillages et de simulations de systèmes sol-air, à partir du polygone de Grostenquin.

 

Le second cadre tactique, plus simple, a été élaboré pour offrir un entraînement Otan de niveau 1. Celui-ci s’est déroulé sans aucune menace aérienne, avec des systèmes sol-air simulés. Il a permis une plus grande liberté d'action aux instructeurs en leur offrant la possibilité de faire travailler les équipages sur tout le panel de mission.

 

En raison des conditions météorologiques défavorables, 25% des vols prévus ont été annulés. Néanmoins, l'accent a été porté sur l'accession aux qualifications tactiques supérieures et le nombre d'équipages prévu a été qualifié.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2011/images-decembre-2011/c130-hercules-de-retour-de-mission/1481091-1-fre-FR/c130-hercules-de-retour-de-mission.jpg

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 20:25

http://www.lesechos.fr/medias/2011/12/12/261861_0201790984390_web.jpg

Antoine Bouvier, PDG MBDA

 

12/12/2011 Alain Ruello– LesEchos.fr

 

Le PDG de MBDA s'est fixé comme objectif de relancer l'an prochain les discussions concernant un rapprochement des activités du fabricant européen de missiles avec celles de Thales et de Sagem.

 

Un an après sa signature, le traité franco-britannique de novembre 2010 a-t-il débouché sur des résultats concrets pour MBDA ?

 

Lors du prochain sommet franco-britannique, qui a été décalé au début 2012, nous allons faire des propositions sur les trois programmes de coopération identifiés il y a un an : un antinavire léger, la rénovation du missile de croisière Scalp et la défense aérienne de courte portée. Un quatrième domaine de coopération pourrait être annoncé [NDLR : il s'agirait d'un missile antichar de nouvelle génération]. Sans le traité et le dialogue qu'il a instauré entre les états-majors des deux pays, ces projets n'auraient pas pu voir le jour. La recherche systématique, et non plus au cas par cas, d'une convergence des besoins des deux pays en matière de missiles constitue la nouveauté fondamentale de l'accord.

 

Où en est le projet de réorganisation interne qui vise à faire de MBDA le maître d'oeuvre européen unique en matière de missiles, conformémement aux ambitions du traité ?

 

Nous avons identifié une dizaine de centres d'excellence en France et au Royaume-Uni qui, pour certains, vont conduire à une spécialisation des compétences dans l'un ou l'autre des deux pays. C'est conforme à la volonté du traité, puisque Paris et Londres sont prêts à dépendre mutuellement l'un de l'autre sur certaines technologies. Ces transferts seront équilibrés aussi bien en termes de technologies que d'effectifs. Il s'agit d'une première phase qui ne concerne qu'une partie de nos activités. D'autres centres d'excellence ne seront pas spécialisés, mais les transferts d'informations entre MBDA France et MBDA Angleterre seront assouplis. Jusque-là, les échanges n'étaient possibles que dans le cadre des programmes de coopération. Désormais, on va pouvoir faire de la recherche commune, en dehors du cadre d'un programme.

 

Ce rôle de champion européen va de pair avec une volonté des deux Etats de réaliser 30 % d'économies d'ici à 2020...

 

Nous allons jouer sur plusieurs leviers pour y arriver : les programmes de coopération qui permettront de partager les coûts non récurrents, l'optimisation industrielle et les exportations. En ce qui concerne les emplois, nous prévoyons en France une réduction de 400 postes, soit environ 10 % de nos effectifs d'ici à 2015, compte tenu des plans d'achats du ministère de la Défense. Ces plans sont le résultat d'un travail très complet que nous avons conduit au premier semestre et qui a pris en compte les aspects budgétaires, les besoins des armées et les contraintes industrielles, au niveau des bureaux d'études notamment. Nous savons que la France va consacrer moins d'argent aux missiles dans les années à venir. En échange, nous avons gagné en visibilité sur les programmes futurs. Nous avons mené le même exercice au Royaume-Uni et cela nous a permis de mieux passer les coupes budgétaires. Aujourd'hui, il existe un plan « filière missiles » franco-britannique à dix ans qui prévoit de l'ordre de 600 millions d'euros d'achats par an pour chaque pays et pour lequel la filière industrielle s'est organisée autour de MBDA.

 

Sauf que, en France, la consolidation de la filière avec Thales et Sagem n'est toujours pas faite...

 

C'est un des aspects de ce plan à dix ans. Il y a plusieurs options possibles pour un rapprochement de nos activités avec celles de Thales et de Sagem, toutes cohérentes avec le rôle de champion européen que le traité franco-britannique a assigné à MBDA. Mais les discussions n'avancent pas aussi vite que je le souhaiterais. Mon objectif, c'est de les relancer l'an prochain.

 

Et en Allemagne ?

 

En Allemagne, la filière se partage entre Diehl et nous. Chacun mène ses propres programmes, mais nous coopérons également, dans le domaine antichar par exemple. La question de la consolidation de la filière allemande se pose avec d'autant plus d'acuité que les budgets sont sous contrainte. Mais il n'y a aucune discussion actuellement.

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 19:35

Sénat RF

 

12/12/2011 Par Jean Guisnel Le Point.fr

 

Dassault, associé aux Israéliens, a convaincu le gouvernement de lui acheter des drones. Le Sénat lance l'offensive contre cette décision, proposant l'achat d'engins américains.

 

La guerre est cette fois bel et bien déclarée entre les sénateurs partisans du drone-tueur MQ-9 Reaper, proposé à l'armée française par les Américains de General Atomics, et ceux du Heron-TP. Ce dernier engin est produit par Israel Aircraft Industries et a été retenu en juillet 2011 par le ministre de la Défense Gérard Longuet. Le montage de ce programme - dont le premier contrat n'est toujours pas signé à ce jour - est porté par Dassault Aviation, soutenu par le gouvernement et l'Élysée, mais n'est pas le choix des armées. Pour remplacer le drone Harfang, actuellement en service mais qui devrait être retiré dans deux ans après seulement cinq années de vie opérationnelle, les militaires avaient clairement - mais avec un tout petit filet de voix pratiquement inaudible - exprimé leur préférence pour le Reaper. C'était même pour l'état-major des armées le "plan A", quand le Heron TP était qualifié de "plan B" et la modernisation du Harfang de "plan C".

Guerre ouverte

La guerre est désormais ouverte et ce sont les sénateurs qui pilonnent la décision gouvernementale, de même qu'ils s'en prennent à Dassault. Lors des récentes discussions budgétaires, ils ont tiré à boulets rouges contre le choix d'une arme israélienne, conçue pour les besoins très particuliers de ce pays, et ne répondant que très partiellement au cahier des charges de l'armée française. La fronde sénatoriale s'amplifie encore aujourd'hui avec la parution d'un point de vue incendiaire dans les pages débat du Monde, titré "Drones : le mauvaix choix, le gouvernement a tort" et signé par le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, le socialiste Jean-Louis Carrère. L'article est cosigné par trois vice-présidents : le sénateur UMP des Hauts-de-Seine Jacques Gautier, qui est l'un des plus ardents pourfendeurs de Dassault ; et Xavier Pintat, son collègue UMP de la Gironde, qui s'est rangé du même bord dans ce combat, en compagnie du socialiste Daniel Reiner.

 

L'article éreinte le choix français, qualifié de "décision contraire à nos intérêts" et de "choix militairement inadéquat". Ses auteurs estiment dans des termes que ne renieraient pas les états-majors que "le retour d'expérience des Harfang en Afghanistan, conforté en Libye, montre que nous avons besoin de drones rapides et à long rayon d'action, capables de marauder longtemps avec des capacités d'observation permettant de bien identifier les cibles. Ces drones doivent pouvoir emporter un armement polyvalent afin de faire, le cas échéant, des tirs d'opportunité." Les arguments suivants tirent le Heron TP comme une bécasse : "Il est grand, lent et vulnérable face à des conditions météorologiques dégradées. Il a été conçu pour évoluer au-dessus du territoire israélien afin d'écouter et d'observer à ses frontières. Pour l'instant, il n'est pas armé et ne pourra jamais emporter un armement polyvalent en raison de son architecture. Enfin, il est produit à moins d'une dizaine d'exemplaires et n'est pas abouti. Achever sa conception, l'adapter à notre besoin opérationnel et le faire certifier par une autorité indépendante sera long et coûteux. Enfin, il ne sera disponible au mieux que fin 2015."

Plaquette publicitaire

Nos lecteurs le savent depuis 2009 : l'industriel américain General Atomics veut vendre à la France l'ultime version du drone-tueur Predator, le MQ-9 Reaper. Une chose au moins est certaine : cet engin a gagné les sénateurs à ses arguments. Car la prose des parlementaires français prend des allures de plaquette publicitaire : le Reaper est "produit à plus de 150 exemplaires. Il est donc interopérable avec nos alliés. C'est un drone conçu pour être armé, pour voler vite, pour marauder longtemps et qui donne satisfaction en Afghanistan depuis des années. Il est disponible dans des délais qui permettent d'éviter un trou capacitaire à nos forces armées, c'est-à-dire fin 2013. Sur la base d'une offre identique (sept drones, deux stations sol, pas de "francisation"), l'offre des sociétés IAI et Dassault atteint 318 millions d'euros, alors que celle de General Atomics est à 209 millions. La différence - 109 millions (+ 52 %) - n'est pas justifiée. Elle grève les finances publiques." Fermez le ban.

 

Dans une interview kilométrique publiée lundi dans Le Figaro, propriété de Serge Dassault, Charles Edelstenne, le P-DG de Dassault Aviation, estime que le gouvernement français a eu raison de faire le choix de Dassault/IAI, car c'est "le gage de notre indépendance nationale. (...) Ce choix va conforter toute une filière industrielle française cohérente autour de Dassault Aviation, dans l'optique de mettre l'équipe France en position de force pour aborder la coopération franco-britannique." Car à terme, tout le monde est d'accord pour que les Européens - dramatiquement en retard sur ce terrain - se dotent d'une capacité autonome à concevoir et fabriquer des drones. C'est notamment pour cette raison que les gouvernements français et britannique ont manifesté leur intérêt pour le projet de drone Telemos, que proposent Dassault Aviation et BAe Systems.

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 17:30
Fillon désavoue Longuet et défend le Rafale

 

 

12-12-11 par la rédaction de Challenges.fr (Avec AFP)

 

Le Premier ministre a indiqué que la France ne comptait en aucun cas renoncer à son avion de chasse et arrêter sa chaîne de production si l'avion n'est pas vendu à l'étranger.

François Fillon vient à la rescousse du Rafale. Le Premier ministre a assuré lundi 12 décembre sur la base militaire de Saint-Dizier que la France ne comptait "en aucun cas renoncer" à l'avion de Dassault et arrêter à terme sa chaîne de production si l'avion n'était pas vendu à l'étranger.

"Notre volonté, c'est développer ces savoir-faire et ces compétences avec des partenaires stratégiques qui partagent avec la France une ambition pour leur outil de défense", a ajouté le Premier ministre. "C'est le sens des efforts que nous faisons avec le Brésil, avec les Emirats arabes unis et avec l'Inde", des pays auxquels la France tente de vendre des Rafale, a-t-il ajouté.

Dans un entretien au Figaro, Charles Edelstenne, P-DG de Dassault Aviation fait quant à lui face à la salve de critiques.

 

Trop cher mais militairement au point

Le ciel du Rafale s'est pourtant assombri la semaine passée, lorsque le ministre de la Défense a déclaré mercredi que "si Dassault ne vend pas son appareil (le Rafale) à l'étranger, la chaîne sera arrêtée et les appareils seront naturellement entretenus". Après Abu Dhabi et ses propos peu amènes sur sa compétitivité, et Berne qui a finalement opté pour le concurrent suédois, Gerard Longuet  n'a pas véritablement aidé l'avenir de l'avion.

Il a toutefois précisé que cela se ferait une fois que l'armée française aurait eu livraison de tous les appareils commandés, ajoutant que "l'étalement était jusqu'en 2018 au moins". Ensuite, "ce sera fini pour le constructeur, pas pour l'utilisateur", a-t-il dit lors de Questions d'Info, l'émission de LCP/France Info/Le Monde/AFP. Il a toutefois précisé que "parallèlement l'avion fera l'objet d'évolutions entre 2020 et 2030"...

Pour "un appareil quel qu'il soit, l'achat représente un tiers et la vie représente les deux tiers. Donc pour l'industrie aéronautique et pour les responsabilités de l'armée de l'air, il faut savoir que pour un Rafale, sur sa durée de vie d'une quarantaine d'années, on paiera deux fois le prix. Donc, l'industrie sera servie", a-t-il fait valoir.

Questionné sur les raisons pour lesquelles Dassault ne parvenait pas à vendre le Rafale à l'étranger, le ministre a souligné que cet appareil "était plus cher que l'avion américain (qui est) amorti sur des séries beaucoup plus longues".

"Lorsque nous, nous commandons 200 Rafale en dix ou quinze ans pour un programme, les Américains font 3.000 appareils", a-t-il dit. "En revanche, pour les missions de haute gamme à forte valeur militaire, le Rafale est incontestablement bien placé", a-t-il poursuivi.

 

L'inde va-t-elle sauver le Rafale?

Le sort du Rafale va se jouer très prochainement car il reste en compétition en Inde. New Delhi doit décider d'ici mi-décembre si son choix portera sur le Français ou bien sur l'avion du consortium européen Eurofighter. Le gigantesque contrat de 126 avions de chasse donnerait en tout cas une sacrée bouffée d'oxygène à Dassault.

Le Rafale se retrouve également en compétition au Brésil où il doit faire face avec le F/A18 Super Hornet de l'américain Boeing et le Gripen NG de Saab. Il faisait office de favori jusqu'à ce que la présidente Dilma Rousseff n'ajourne sa décision –au mieux à 2012- en raison de coupes budgétaires.

L'avion de Dassault se retrouve enfin dans la position d'outsider sur le marché malaisien, où le ministre de la Défense a toutefois montré sa préférence pour le concurrent développé par EADS, BAE et Finmeccanica.

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 13:50

http://www.ecole-navale.fr/IMG/jpg/aFFICHE_jsn.jpg

 

12.12.2011 Ecole Navale

 

L’Ecole navale organise chaque année une journée scientifique, appelée « Journée Sciences Navales » dont la septième édition aura lieu le mardi 31 janvier 2012.

 

Cette journée, destinée aux élèves de première année, a pour objet la présentation des connaissances scientifiques et techniques ainsi que les recherches sur un thème d’actualité marine. C’est également une opportunité de rencontres entre officiers de Marine, industriels, chercheurs, et élèves officiers de l’Ecole Navale.

 

Le thème retenu pour la JSN 2012 est «  Navire du futur  ». Ce choix fait écho au programme industriel « Navire du futur » défini par le Conseil d’Orientation de la Recherche et de l’Innovation pour la Construction et les Activités Navales [1], issu des engagements du Grenelle de la Mer (8 décembre 2009).

 

Selon ce programme, le navire du futur devra être plus économe en énergie, plus propre, plus sûr et plus intelligent.

 

Pour atteindre ces objectifs, des évolutions doivent être apportées dans les domaines suivants :
-  Matériaux et construction
-  Propulsion
-  Systèmes embarqués
-  Monitoring

Lors de la JSN 2012 des chercheurs et des industriels présenteront, sous forme de communication, les travaux , les avancées actuelles et les perspectives sur ces différents thèmes. Un forum permettra également à des laboratoires, des entreprises, de montrer leur savoir-faire.

 

Enfin les posters relatifs aux projets de fin d’études scientifiques des élèves officiers de 3ème année de l’Ecole Navale seront exposés.

PDF - 3.3 Mo
Télécharger le programme de principe JSN 2012

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 13:45

AD-Industrie.jpg

 

12 décembre 2011 par Barbara Leblanc L’USINE NOUVELLE

 

L’apport du Fonds stratégique d’investissement (FSI), annoncé le 12 décembre, est réalisé aux côtés de General Electric.

 

L’investissement de 10 millions d’euros est destiné à accompagner le groupe indsutriel fournisseur de l’aéronautique civile et militaire en France. Notamment, le FSI précise qu’il entend aider le groupe dans sa stratégie de croissance externe et en particulier dans son projet d’acquisition de la société Examéca.

 

Jean d’Arthuys, membre du comité exécutif du FSI, précise que "cet achat s’inscrit parfaitement dans la stratégie industrielle d’AD Industrie". Plus globalement, il estime que cette opération correspond aux "évolutions souhaitables dans la filière aéronautique", car elle permet aux fournisseurs français de "consolider leur savoir-faire technique et de renforcer leur positionnement dans le secteur". "Une manière de pouvoir saisir des opportunités de croissance supplémentaires", souligne le communiqué du FSI.

 

Selon les données d’AD Industrie, le nouvel ensemble comprenant Examéca réalisera en 2011 plus de 160 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 1 500 collaborateurs. Le groupe AD-Industrie a été fondé en 2004 et est spécialisé dans la fabrication et l'assemblage de pièces et ensembles hydrauliques et mécaniques de précision.

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 08:55
Rafale : «Pas de cadeau fait par l'État à Dassault Aviation»

 

11/12/2011 Par Etienne Mougeotte – LeFigaro.fr

 

INTERVIEW - Charles Edelstenne, PDG de Dassault Aviation, affirme que l'avion de combat français répond à un besoin exprimé par les états-majors de l'armée et que le coût du programme a été maîtrisé.

Dassault Aviation (1) vient de vivre une quinzaine de jours agités, durant lesquels ses produits et sa stratégie ont été remis en cause. Négociation complexe avec les Émirats arabes unis ; choix par la Suisse du Gripen suédois contre le Rafale ; rejet par le Sénat du projet de drone franco-israélien Dassault IAI ; déclaration du ministre de la Défense, Gérard Longuet, sur le Rafale.Autant de sujets sur lesquels répond le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne.

 

LE FIGARO. - Charles Edelstenne, commençons par le Rafale, où en êtes-vous?

 

Charles EDELSTENNE. - Que le programme Rafale concentre des critiques parce qu'il n'est pas exporté, je peux le comprendre et j'y reviendrai. Mais les deux premières questions à se poser sur ce programme ne sont-elles pas d'abord: cet avion répond-il aux besoins des militaires et les autorités françaises ont-elles fait avec ce programme le choix le plus raisonnable économiquement? Sur la première question, Dassault Aviation et ses partenaires industriels n'ont pas réalisé le Rafale juste pour se faire plaisir, mais pour répondre à un besoin exprimé par les états-majors et la Direction générale de l'armement. Je constate la satisfaction des opérationnels sur les nombreux théâtres d'opérations où ils ont été engagés avec cet avion. Lors de la crise libyenne, le Rafale a fait la démonstration de sa parfaite polyvalence, c'est-à-dire de sa capacité à remplir toutes les missions afférentes à l'arme aérienne, ce qui le distingue de tous ses compétiteurs.

 

Quant à la seconde question et quelles que soient les critiques de certains, le Rafale a, sans aucun doute possible, été le choix le plus raisonnable que la France pouvait faire dans le domaine des avions de combat. En effet, la polyvalence du Rafale va permettre une rationalisation de l'arme aérienne qui, de 1995 à 2030, va passer de plus de 650 avions de combat à 286, comme vient de le rappeler le ministre de la Défense mercredi dernier. À titre d'illustration, un Rafale remplit les missions de deux Mirage 2000. Les armées françaises opéreront  donc un seul appareil pour l'armée de l'air et l'aéronavale, entraînant d'importantes économies en termes de soutien, là où les Anglais auront deux avions et les Américains trois!

 

Par ailleurs, à l'heure où l'emploi reste une préoccupation pour tous, il n'est pas inutile de rappeler que 100 % du Rafale sont fabriqués en France et qu'il procure de la charge de travail à près de 500 entreprises, dont de très nombreuses PME-PMI innovantes.

 

 

Le coût du programme est présenté comme pharaonique.  Que pouvez-vous répondre?

 

Malgré les critiques répétées sur son poids financier, le Rafale est le seul programme de cette ampleur dont les coûts ont été maîtrisés par un effort constant de la DGA et des industriels, et ce malgré un retard de dix ans en raison des contraintes pesant sur nos finances publiques. À ce sujet, je lisais récemment un article faisant mention d'une augmentation sensible du coût du programme, alors qu'il ne s'agissait que d'une actualisation de coût pour donner un montant en valeur économique de l'année. Tous ces éléments doivent être maniés avec précaution afin de ne pas induire les lecteurs en erreur. D'après le ministère de la Défense, le Rafale est resté dans son épure initiale ; le prix de série n'augmentant que de 4,7 %, alors que ses concurrents ont connu des dérives non maîtrisées de leurs coûts. La Cour des comptes britanniques, le NAO, a dénoncé cette année une dérive de 75 % du programme européen EF-2000. Pour ceux qui ont encore des regrets sur la sortie de la France de ce programme, il faut bien comprendre qu'un tel choix aurait augmenté de près de 50 % le coût pour le contribuable par rapport au Rafale.

Le JSF F-35 américain est, quant à lui, soumis au contrôle du Congrès pour une dérive de plus de 77 % de ses coûts depuis son lancement, en 2002. Et le développement n'est pas terminé: ce programme est d'ailleurs qualifié outre-Atlantique de «trillion programme«.

 

Il n'en reste pas moins que vous pesez lourdement sur l'exécution de la loi de programmation militaire, dont l'équilibre reposait sur une baisse des cadences de livraison des Rafale français…

 

Là encore, il y a des vérités qu'il est nécessaire de rétablir et des amalgames à corriger. Les livraisons annuelles de Rafale n'ont pas comme finalité de faire tourner les chaînes de production de Dassault Aviation. Elles sont là pour répondre aux besoins des forces. Dans le cadre de la préparation de la loi de programmation militaire, j'ai accepté, considérant les contraintes budgétaires, que dans l'hypothèse où l'appareil serait exporté d'ici à 2011, les cadences minimales de livraison à la France de onze avions par an, déjà en net recul par rapport aux cadences qui avaient été garanties précédemment, puissent être décalées d'un avion sur deux et compensées par les livraisons à l'export. L'export, pour des raisons liées aux aléas inhérents aux contrats internationaux, se décalant, il était indispensable de maintenir la cadence minimale initiale de onze avions par an, en deçà de laquelle toute l'équation industrielle aurait été déstabilisée. Il n'y a donc pas de cadeau fait par l'État à Dassault Aviation avec la livraison aux forces armées de onze Rafale par an. Ce qui se traduit, je vous le signale, par une cadence «infernale« d'un avion par mois sur onze mois ouvrables.

 

Pourtant, certains dénoncent un Dassault Aviation qui, fort de son monopole, vivrait au crochet de l'État.

 

Pour ceux qui continuent à penser que nous sommes un arsenal vivant grassement aux crochets de l'État, je veux juste leur indiquer que 75 % du chiffre d'affaires de notre société repose sur la vente d'avions civils et que les commandes de l'État ne représentent en moyenne que 20 % de notre activité! Par ailleurs, j'ai lu qu'il serait anormal que Dassault Aviation, entreprise privée, bénéficie d'un monopole en France sur les avions de combat. Je répondrai à cela que je ne suis pas sûr que la France ait les moyens d'entretenir deux bureaux d'études concurrents, ce que, d'ailleurs, même les Américains ne font plus. Ce serait contraire à la volonté maintes et maintes fois exprimée de rationalisation industrielle. D'autre part, Dassault n'a jamais failli dans la gestion de ses programmes et a toujours respecté ses engagements en termes de coûts, de délais et de performances, contrairement à tant d'autres…

 

Venons-en à l'export. On entend beaucoup dire que le Rafale est trop cher, inexportable, et que vous ne vous intéressez pas assez à l'export militaire. Qu'en pensez-vous?

 

Au regard de la qualité opérationnelle de cet avion, de l'engagement des personnels de l'entreprise, vous comprendrez que mon impatience à exporter le Rafale puisse être encore plus grande que celle de la presse!

D'abord un constat: l'exportation est une nécessité vitale pour l'industrie d'armement. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les industriels du programme Rafale ont accepté, fait unique dans l'industrie aéronautique mondiale, de financer 25 % de son développement. Rien que pour les Émirats arabes unis, plus de 100 personnes de Dassault Aviation, et je ne compte pas ceux de nos coopérants Thales et Snecma, sont mobilisées dans les négociations Rafale depuis plus de deux ans. Croyez-vous que je dépenserais autant d'énergie juste pour faire de la figuration si je n'en étais pas convaincu?

 

Les effets de style sur l'exportabilité du Rafale sont dérisoires. De quoi parle-t-on? D'abord, de compétitions internationales où nos principaux concurrents sont américains et bénéficient d'une prime de compétitivité mécanique de 40 % grâce à la parité euro-dollar. Ensuite, les ventes d'avions de combat, parce qu'elles touchent au cœur de la souveraineté des États, sont avant tout des ventes où la dimension politique est essentielle. Les États-Unis mettent tout leur poids politique dans la balance pour empêcher l'exportation du Rafale. Ils savent qu'ils hypothéqueraient, ainsi, l'avenir de cette filière en France et en Europe. Ils y gagneraient un double monopole, militaire évidemment, mais aussi technologique, car l'aéronautique irrigue, par les technologies qu'elle développe, des pans entiers de l'économie.

 

Il reste tout de même le prix du Rafale!

 

Je rappelle d'abord que 70 % du coût d'un Rafale proviennent de nos partenaires et de l'ensemble de nos sous-traitants. Que nos prix sont validés par l'État, qui se porte garant qu'il n'y a pas de surmarge dans nos offres. Enfin, à l'export, il faut comparer le Rafale à ce qui lui est comparable. Si vous m'autorisez une métaphore que je tire de mon expérience de la fabrication, les industriels se sont dotés, en production, de machines-outils cinq broches en remplacement des machines à une ou deux broches pour optimiser leurs chaînes et réduire leurs coûts. Le Rafale, grâce à sa polyvalence, permet de remplacer plusieurs types d'avions différents, ce qui contribue à réduire la quantité d'avions nécessaires pour remplir les missions qui relèvent de l'aviation de combat. Il n'est donc pas possible de comparer un pour un.

 

Pour conclure sur ce registre du prix, je note que l'EF2000 a été vendu à l'Autriche par EADS Allemagne à un prix très largement supérieur à ceux du F-16 et du Gripen, et, étonnamment, cela n'a choqué personne. De même, en Arabie saoudite, quand soixante-douze appareils sont vendus pour 20 milliards de livres, il n'y a pas davantage de difficultés…

Je note également que la presse fait état, en relation avec des ventes de certains de nos concurrents, d'instructions judiciaires qui, quelques fois ont mêmes été arrêtées par les pouvoirs publics locaux. Je tiens à rappeler que notre société, qui opère dans le monde entier, respecte les lois votées par les élus de la nation.

 

Concrètement, quel est votre marché export et comment expliquer ces échecs?

 

Le marché traditionnel des avions de combat français est constitué des pays qui ne veulent pas acheter d'avions américains ou des pays qui veulent une double source. Des compétitions ont été organisées en Corée du Sud, à Singapour et aux Pays-Bas. Dans ces pays, les armées de l'air étaient alors uniquement équipées d'avions américains. Ces pays ont toujours eu des liens très étroits avec les États-Unis, pour des raisons géostratégiques en ce qui concerne la Corée ou Singapour. Pour des raisons de confort aux Pays-Bas, membre fondateur de l'Union européenne, mais farouche partisan de la préférence américaine pour ce qui relève de leur aviation de combat, souvenez-vous du marché du siècle! Nous avons peut-être commis une erreur en participant à ces premières compétitions, où nos chances étaient, dès le départ, assez limitées. Mais si nous ne l'avions pas fait, personne ne l'aurait compris. À chaque fois, nous avons éliminé l'EF2000 et nous nous sommes retrouvés en finale contre des avions américains.

 

Comment expliquez-vous l'échec marocain?

 

En 2007, c'est un véritable cafouillage étatique français en période électorale qui a fait perdre à la France un contrat, alors que les Marocains avaient la volonté de choisir français. Suite à cet échec, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a décidé une reprise en main des contrats stratégiques, avec la création de la «war room« à l'Élysée, afin de coordonner la politique d'exportation française. Ce volontarisme présidentiel s'est traduit par une relance rapide des projets Rafale export, avec notamment les EAU (Émirats arabes unis) et le Brésil.

 

Précisément, où en êtes-vous de vos prospects export?

 

Les trois dossiers les plus avancés sont les Émirats arabes unis, l'Inde et le Brésil. Commençons par les EAU. Nous sommes depuis 2008 en négociation avec ce pays. Les EAU sont un client partenaire qui nous a toujours amenés à faire mieux. Les négociations se poursuivent, et la société s'emploie à développer des partenariats locaux qui, si le dossier Rafale aboutissait, devraient permettre de renforcer la relation stratégique entre nos deux pays sur la base d'une coopération industrielle et technologique élargie autour du Rafale.

 

En Inde, nous sommes en phase finale contre l'EF2000 d'EADS. Je ne ferai aucun commentaire sur ces négociations, mais je veux souligner tout l'intérêt que Dassault Aviation porte à ce client historique de l'aéronautique de combat française. Nous sommes très attachés à répondre aux préoccupations d'indépendance et de souveraineté des Indiens, qui veulent consolider une base industrielle déjà très performante.

 

Enfin, au Brésil, le volontarisme du président français a permis que le Rafale soit considéré au plus niveau par les autorités brésiliennes. La présidente Dilma Rousseff a décidé de geler le processus d'acquisition compte tenu de la situation économique mondiale. Nous attendons la reprise de la compétition pour 2012. Nous ne restons évidemment pas inactifs et nous avons là encore, parce que telle est l'ambition des autorités brésiliennes, multiplié les accords et partenariats technologiques, universitaires et industriels afin d'assurer les responsables brésiliens de notre volonté sans réserve de transférer le savoir-faire et les technologies qui assurent au Brésil le renforcement de sa souveraineté sur son arme aérienne.

 

Qu'en est-il de la décision suisse?

 

Les autorités militaires helvètes, dans le cadre d'un processus rigoureux d'évaluation, ont plébiscité le Rafale pour l'adéquation de ses performances au regard de leur besoin opérationnel. D'ailleurs, le rapport publié dans la presse suisse souligne la prééminence du Rafale sur ses deux concurrents. Le Conseil fédéral a annoncé qu'il orientait son choix vers le Gripen NG, le moins bien classé des trois avions en lice. Mais le choix d'un avion de combat est toujours un choix politique qui prend également en compte la qualité des relations bilatérales. Or celles-ci, vous le savez, ne sont pas en ce moment au beau fixe…

 

En juillet dernier, le ministre de la Défense a annoncé dans le domaine des drones Male avoir opté pour une solution proposée par Dassault Aviation sur la base du Heron TP de l'israélien IAI. Cette décision vient d'être durement mise en cause par le Sénat. Qu'en pensez-vous?

 

Avant de répondre directement à votre question, permettez-moi juste de la replacer dans son contexte pour que l'on en comprenne bien les enjeux.

 

Partant du constat que le futur avion de combat européen ne sera pas lancé avant 2030-2035, Dassault Aviation est confronté à la question centrale du maintien des compétences et du savoir-faire de son bureau d'étude en matière militaire. Il nous faut conserver la capacité de faire évoluer le Rafale en fonction des progrès technologiques et de l'évolution des menaces pendant les quarante ans de son activité dans les forces armées françaises, tout en se préparant au développement de l'avion qui un jour le remplacera.

 

Notre stratégie du maintien des compétences repose sur trois piliers, qui sont tous indispensables parce que complémentaires: les avions civils, qui nous permettent de développer les compétences duales, les évolutions Rafale France et export, et les drones. Dans ce dernier domaine, nous ne sortons pas du néant, mais avons depuis 2000 mis en œuvre une politique empirique.

 

En 2000 et en 2003, nous avons fait voler sur autofinancement des démonstrateurs l'AVE-D et l'AVE-C, qui nous ont permis notamment de valider les technologies des vols télécommandés et du vol d'une plate-forme sans dérive.

En 2003, Dassault Aviation s'est vu confier le plus important projet de recherche et technologie européen dans le domaine de l'aéronautique de combat, avec le démonstrateur d'avion de combat non piloté baptisé «nEUROn«. Ce projet est un double laboratoire: d'abord, de développement des technologies liées à la furtivité, à l'emport en soute, au vol automatique… pour une plate-forme de la taille d'un Mirage 2000 ; mais aussi de coopération européenne innovante, avec la sélection de cinq partenaires européens (Saab, Alenia, EADS-Casa, Ruag et HAI) choisis pour leurs compétences et soutenus financièrement ab initio par leur État.

 

Qu'en est-il de la coopération franco-britannique et du projet Heron TP?

 

En 2010, à la suite du traité franco-britannique de Lancanster House, une coopération dans le domaine des drones de surveillance Male (Medium Altitude Long Endurance) a été amorcée pour répondre aux besoins des forces armées des deux pays. Dans ce cadre, Dassault Aviation et BAE Systems ont proposé un projet de drone Male baptisé «Télémos«. Ce projet doit permettre, à l'horizon 2020, de fournir aux forces armées française et britannique un drone de surveillance reposant sur des technologies 100 % européennes! Cela vous montre que si, avec BAE, nous sommes concurrents aujourd'hui dans les avions de combat, nous sommes conscients que notre avenir passe de façon pragmatique par des coopérations. Le drone Male doit ouvrir cette voie.

 

Il s'agit là d'une perspective à l'horizon 2020. En parallèle des enjeux industriels, il existe des besoins militaires. Le conflit libyen a démontré la dépendance des armées françaises aux renseignements fournis par les Américains, faute de disposer de drones adaptés et modernes. Cette carence a été soulevée par des rapports parlementaires. Pour combler ce déficit capacitaire, le comité d'investissement du ministère de la Défense a décidé, en juillet dernier, d'entrer en négociation avec Dassault Aviation pour la fourniture d'une version francisée et évolutive du Heron TP israélien.

 

C'est cette décision qui est aujourd'hui reprochée au ministre de la Défense, le drone américain Predator semblant avoir de nombreux partisans, notamment au Sénat…

 

Face à cette carence capacitaire, les alternatives étaient pour le ministère de la Défense en vérité assez simples. D'un côté, un achat sur étagère auprès des Américains permettant de combler ce déficit, mais qui ne se traduisait par aucun transfert d'expérience et de savoir faire vers le territoire national et les industriels français. L'Amérique, vous le savez, ne partage pas! Pensez-vous que la France serait mieux traitée avec le Predator que ne le sont les britanniques avec le JSF F-35?

 

De l'autre côté, le choix d'une plate-forme israélienne, qui sera un peu plus onéreuse que le Predator en raison des travaux de francisation, gage de notre indépendance nationale. Ce projet est très important au plan industriel. Il va permettre à Dassault Aviation, en application de l'accord intergouvernemental franco-israélien, de bénéficier de transferts d'expériences de la part de la société israélienne IAI et de la connaissance approfondie des systèmes Male. Nous aurons, en outre, la responsabilité de l'ensemble des travaux de francisation et d'intégration de système.

Ce choix va conforter toute une filière industrielle française cohérente autour de Dassault Aviation, dans l'optique de mettre l'équipe France en position de force pour aborder la coopération franco-britannique. Je m'engage à ce que ce projet franco-israélien tienne toutes ses promesses, tant en termes de prix que de délais ou de performances. Je sais que les attentes sont fortes.

 

Dassault Aviation et Thales ont été l'objet d'une violente campagne médiatique. Où en êtes-vous avec Thales à ce jour?

 

Je ne suis pas devenu actionnaire de Thales en investissant deux milliards d'euros pour être juste un «sleeping partner«, mais avec la mission, confiée par l'État, d'opérateur industriel. Cette mission m'oblige à ne pas rester passif devant les difficultés. Or Thales, qui est un des fleurons technologiques français, a traversé une période difficile en raison d'une gestion que je qualifierais au minimum de hasardeuse! Je ne rentrerai pas dans le détail de mes découvertes, mais je rappelle que nous avons trouvé un certain nombre de contrats accusant des pertes pharaoniques de près de 2,5 milliards d'euros. Ceci a conduit Thales à faire trois «profit warning«. Alors que les Cassandre annonçaient l'effondrement de l'entreprise et l'incapacité de son nouveau président, la société est aujourd'hui gérée et contrôlée. Les commandes et le chiffre d'affaires sont au rendez-vous, les résultats annoncés au marché sont tenus et ceci sans avoir sacrifié les investissements de recherche, contrairement à certaines allégations, là encore mensongères.

 

Mon ambition d'opérateur industriel est claire. D'abord, assainir la situation dans laquelle se trouve Thales pour en faire un acteur industriel compétitif et flexible. Une fois ces fondamentaux restaurés, il sera possible de s'atteler à relever de nouveaux défis. J'aspire à ce que Thales devienne le champion européen dans les domaines des hautes technologies stratégiques, de l'aéronautique et de l'espace, de la défense et de la sécurité, à l'instar de ce qui s'est fait en Grande-Bretagne autour de BAE, tout en poursuivant la diversification vers des activités civiles pour équilibrer les cycles et compenser la baisse des budgets militaires.

 

On dit volontiers que Dassault Aviation est vieillissant, tant dans son actionnariat que dans son management?

 

Nous sommes, Serge Dassault et moi-même, extrêmement sensibles à ces marques d'intérêt pour notre santé. Je voudrais d'abord les rassurer tous, à moins que cela ne les inquiète davantage: il n'y aura pas de vacance de pouvoir dans la société, la continuité sera assurée. Chaque chose viendra en son temps et sans l'avis de tous ces «fameux experts«…

 

Dassault Aviation présente l'avantage d'être une société contrôlée par un actionnaire majoritaire. C'est une véritable chance pour elle, car cela permet une gestion sur le long terme, cohérente avec le cycle de nos produits, et sans que le management ait les yeux rivés sur les cours de l'action.

 

C'est également une chance pour la France que cet actionnaire s'intéresse à la défense, car ce n'est pas l'activité la plus lucrative pour les investisseurs, si j'en juge par les difficultés rencontrées en Allemagne pour trouver un actionnaire de substitution à Daimler chez EADS, où les candidats ne se sont pas bousculés! Il est certainement plus rentable d'investir dans le luxe que dans l'aéronautique et la défense!

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 08:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/39325.jpg

 

Le Charles de Gaulle quittant Toulon, samedi matin

crédits : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

 

12/12/2011 MER et MARINE

 

Pour la première fois depuis son retour de l'opération Harmattan en Libye, le 12 août dernier, le Charles de Gaulle a retrouvé la mer. Le porte-avions français a appareillé samedi matin de Toulon pour une semaine d'essais suite aux interventions techniques, notamment au niveau de la propulsion, menées à bord ces quatre derniers mois. D'après les informations recueillies auprès de la Marine nationale par nos confrères de Var Matin, le retour à bord des avions n'est pas encore à l'ordre du jour. Les jeunes pilotes de Rafale, Super Etendard et Hawkeye, qui avaient vu leur campagne de qualification sur porte-avions prévue au printemps dernier annulée en raison des opérations en Libye, vont encore attendre. Leurs premiers appontages et catapultages sur le Charles de Gaulle pourraient n'intervenir qu'en février ou mars.


L'appareillage du Charles de Gaulle, samedi (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


L'appareillage du Charles de Gaulle, samedi (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


L'appareillage du Charles de Gaulle, samedi (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


L'appareillage du Charles de Gaulle, samedi (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


L'appareillage du Charles de Gaulle, samedi (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


L'appareillage du Charles de Gaulle, samedi (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 08:50

http://www.meretmarine.com/objets/500/39346.jpg

 

crédits : MARINE NATIONALE

 

12/12/2011 MER et MARINE

 

Durant toute cette semaine, Mer et Marine vous propose de plonger dans l'univers de la sélection des futurs commandos marine. Caroline Britz a suivi le stage commando sur la base des fusiliers-commandos de Lorient.

 

Un reportage exceptionnel au plus près de la formation des unités d'élite de la Marine.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 12:25

http://jdb.marine.defense.gouv.fr/public/cdg/.00008CDG-Harmattan_m.jpg

photo Marine Nationale

 

11 décembre 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Le porte-avions nucléaire (PAN) Charles de Gaulle a appareillé samedi vers 09h00 de Toulon, son port d’attache, pour une semaine d’essais de sa propulsion en Méditerranée, a-t-on appris auprès de la préfecture maritime.

 

Référence : Europe 1

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 20:20

Rafale by mrg78

photo mrg78

 

10.12.2011 Edité par l'équipe du MIDEST - le-decolletage.fr

 

En cette période funeste où l'on nous rabat les oreilles des sacrifices supplémentaires qu'il nous va falloir faire, le porte-parole du ministère de la Défense a déclaré le 1er décembre, suite au nouvel échec essuyé par l'avion de Dassault : « nous prenons acte de la décision de la Suisse, mais celle-ci n'entraînera aucune rupture dans la chaîne de production du Rafale. Celle-ci est sécurisée ».

 

On aurait pourtant tort d'être rassuré. Comme le rappelle UsineNouvelle.com, « on se souvient que l'an dernier, la France avait dû commander par anticipation des Rafale pour 800 millions d'euros afin de compenser l'absence de commandes export. Or la loi de programmation militaire 2009-2014 prévoyait d'intercaler des Rafale "export" dans la chaîne de fabrication de l'avion de combat français, ce qui aurait permis de décaler des livraisons de Rafale destinées à la France. Et par la même occasion, soulager les finances publiques. La décision suisse, ainsi que le report sine die d'une commande des Emirats arabes unis, éloignent un peu plus les chances d'un premier succès à l'export pour le chasseur de Dassault ». Un Rafale, deux vents, en résumé.

 

UsineNouvelle.com enfonce le clou le 5 décembre : « c'était passé inaperçu. Mais dans le rapport présenté le 17 novembre dernier par la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat sur le projet de loi de finances pour 2012 (...), les auteurs (...) donnent de nouveaux chiffrages sur le programme Rafale. "Le coût total du programme, actualisé aux prix de 2011, est de 43,56 milliards d'euros pour l'Etat avec le développement", indiquent les sénateurs. Et non plus de 40,7 milliards lors de la dernière évaluation. Ce qui porte donc le prix unitaire d'un Rafale payé par la France à 152 millions d'euros (pour 286 appareils), contre 142 millions auparavant. Ces 10 millions supplémentaires résultent à la fois de la prise en compte de l'inflation, mais surtout de la mise au standard F3, réalisée sur 48 avions entre 2008 et octobre 2010. Un standard plus moderne (...). Le programme Rafale absorbe à lui seul plus de 35 % des crédits de paiement dans le projet de loi de finance pour 2012 (...). [De plus,] l'absence de contrat export pour le Rafale a conduit les pouvoirs publics à la livraison anticipée de 17 avions supplémentaires sur 2009-2014 (...). "Ces anticipations conduisent à des besoins de paiement supplémentaires d'environ 1,1 milliard d'euros courants sur la période 2011-2013", soulignent les sénateurs. "Cela a donc ponctuellement grevé le budget des équipements et a conduit au report du programme de rénovation des Mirage 2000D. Or, en matière d'équipements militaires, si la qualité est importante, la quantité ne l'est pas moins. Il faut prendre garde à ne pas aboutir - pour des raisons industrielles - au format d'une armée de poche", préviennent-ils. La réévaluation du coût du Rafale, aussi nécessaire soit-elle, risque de ne pas arranger les affaires du fleuron de Dassault à l'export ».

 

Faut-il dès lors s'étonner que mercredi, sous le feu des critiques, le ministre de la Défense Gérard Longuet prévienne que « si Dassault ne vend pas son appareil à l'étranger, la chaîne sera arrêtée » (Challenges.fr du 07/12) ?

 

Dans son éditorial paru dans L'Usine Nouvelle du 8 décembre, qui consacre sa couverture à l'avion et souligne qu'il fait travailler 500 sous-traitants français, Laurent Guez en tire une conclusion plus générale : « hélas, tout se passe comme si nous avions le chic, en France, pour fabriquer des produits trop basiques ou trop sophistiqués. Trop basiques pour affronter la concurrence des pays à main-d'œuvre bon marché. Trop sophistiqués pour remporter les grands appels d'offres. Comme le Rafale, l'EPR d'Areva et l'AGV d'Alstom sont souvent écartés des compétitions parce qu'ils sont trop bons. Or, ce sont les fleurons de notre industrie ! ».

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 21:40

CAESAR_firing_in_Afghanistan-photo-US-Army.jpg 

Tir d'exercice d'un Caesar le 14 août 2009 en Afghanistan.

Teddy Wade, U.S. Army

 

DECEMBER-2011 ISSUE - forceindia.net

 

http://www.forceindia.net/NovIndustryImages/Laetitia%20Blandin,%20External%20communication,%20Nexter%20Systems1.JPG 

External communication, Nexter Systems, Laetitia Blandin


The Indian artillery will employ mounted gun systems in varied terrains, especially in mountains. Given the differing climatic conditions in your country, how confident are you of your gun system operating in Indian conditions?

 

Caesar has been developed and qualified against international standards (STANAG, Mil Standard) to fulfil requirements for the French and foreign armies. All climatic environments (low and high temperatures, high humidity) which can be encountered by the system in operational theatres — have been taken into account.

 

Is your gun system capable of operating in autonomous fashion, implying that a single gun can be brought to the required artillery grid by itself?

 

The Caesar system can be used as part of an artillery battery receiving its firing orders from the command post or as a fully autonomous system. Thanks to its embedded firing control systems (ballistic computer, Inertial Navigation Unit, Muzzle Velocity Radar), Caesar is able to autonomously engage a target after receiving target’s coordinate by voice or by data. Its onboard ballistic computer can calculate from Caesar’s position and the targets’ coordinates, that is, the aiming of the gun.

 

What is the reliability of your mounted gun system, as unlike a towed gun, this system would be completely dependent on its primary vehicle?

 

Caesar has been used in the combat zones of Afghanistan and Lebanon and has demonstrated its high reliability, including the reliability of the vehicle in these operational theatres. This provides the armies, using Caesar, a high availability of their artillery system during operational engagements. Caesar is based on ‘of-the-shelf vehicles’, for which, the reliability has already been demonstrated.

 

What is the maximum range available with improved ammunition on your gun system? In what other areas is there scope for future improvements?

The 155mm/52 calibre artillery of the Caesar is fully compliant with the NATO standard and therefore Caesar is able to fire any 155mm ammunition (shell and charge) of NATO standard and ERFB rounds. The operational range is from 4.5km up to 42km and more than 55km using rocket assisted ammunitions. Caesar can also fire existing and future smart ammunition (Bonus, Excalibur and so on) NATO standard.

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 20:10

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/2011mtln221_001_014/1478393-1-fre-FR/2011mtln221_001_014.jpg

 

09/12/2011 -  Cynthia Glock – Actu Marine nationale

 

Fin novembre sur la base navale de Toulon, un stage de qualification aux opérations amphibies (SQOA) de niveau 2 a réuni une quarantaine de militaires de l’armée de Terre et de la Marine pendant une semaine.

 

La cérémonie de clôture du stage s’est déroulée à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude . Elle était co-présidée par le général de brigade François Lecointre, commandant la 9ème  Brigade légère blindée de marine (BLBMa), et le contre-amiral Jean-Baptiste Dupuis, commandant adjoint de la force aéromaritime de réaction rapide (FRMARFOR). Les deux officiers généraux ont remis aux stagiaires leurs brevets de qualification.

 

Destinés aux sous-officiers supérieurs et officiers des trois armées susceptibles de participer à une opération amphibie dans un cadre national ou international, ces stages (niveau 1, 2 et 3) sont alternativement organisés par la 9ème  BLBMa, la 6ème  Brigade légère blindée (BLB) et FRMARFOR. L’état-major de la force aéromaritime de la Marine est également en charge de la cohérence du contenu des stages proposés chaque année. Plateformes dédiées à l’amphibie, les BPC et les bâtiments de transport de chaland de débarquement (TCD) sont également étroitement associés aux SQOA en fonction de leur programmation opérationnelle.

 

La mise en œuvre en 2006 de ces stages de formation aux opérations amphibies, domaine de l’interarmées par excellence, correspond à la fois à un besoin organique de l’armée de terre d’un renouveau de la fonction amphibie, et à l’arrivée dans la marine des premiers BPC (Mistral  en 2006).

 

Du niveau 1 au niveau 3, les SQOA couvrent la mise en œuvre et l’exécution de base, la planification et la conduite d’opérations, et enfin l’expertise et les études stratégiques.

 

Chaque année plus de 300 stagiaires de l’armée de Terre, de la Marine et de l’armée de l’Air, suivent ces stages et sont formés ensemble à Toulon aux opérations de projection de forces depuis la mer vers la terre.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/2011mtln221_001_040/1478403-1-fre-FR/2011mtln221_001_040.jpg

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 19:55
Du Rafale aux drones, Dassault perd des soutiens…

 

9 décembre 2011 by Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

Infoutu de vendre le merveilleux avion à l’export alors que les Européens arrivent à placer l’Eurofighter et les Suédois le Gripen (en Suisse), Dassault peut se faire un peu de mourron. Car les soutiens nationaux commencent à être moins enthousiastes, que ce soit pour la fabrication du Rafale ou son option d’importer un drone israélien.

 

La chaîne du Rafale interrompue en 2018 s’il ne trouve pas de client à l’export

 

Cela a été sensible lors de la dernière intervention du ministre de la Défense, Gérard Longuet, sur LCP-FranceInfo-LeMonde, le 7 décembre. Le ministre a eu cette phrase qui en dit long sur une certaine confusion. « Si Dassault ne vend pas son appareil à l’étranger, la chaîne sera arrêtée » non pas en 2013 car il reste des commandes à assurer pour l’armée française mais en « 2018 ». Tout ne sera pas perdu pour l’industriel cependant a tenu à rassurer le ministre. Car dans le prix d’un avion « l’achat représente un tiers et la vie deux tiers. Lorsqu’on a un Rafale, sur sa durée de vie, on paiera deux fois le prix normal. Donc l’industrie sera servie. » a-t-il expliqué avant de défendre « Le Rafale est un avion réellement polyvalent qui permet le combat aérien, surveillance, frappes au sol. » Et s’il ne se vend pas c’est peut-être tout simplement une question de « savoir où on place son ambition » a-t-il ajouté.

 

La bataille des drones

 

Mais l’attaque majeure est venue du Sénat qui a choisi de frapper … au portefeuille. Dans son rapport sur le budget 2012, voté début décembre, le Sénat a, en effet, revu le choix effectué par le ministère de la Défense. Une révision effectuée – faut-il préciser – de façon non partisane puisque l’amendement a été proposé par des députés PS (Daniel Reiner), comme UMP (Xavier Pintat). Il a estimé qu’en comparant le projet de drone israélien Heron TP fabriqué par IAI et adapté par Dassault et celui du drone amériain Reaper, il y avait matière plutôt à opter pour le second, ce à la fois pour des raisons économiques que militaires.

 

Le drone Heron TP d’IAI (promu par Dassault) est un drone de surveillance produit à 7 exemplaires, qui n’est pas encore opérationnel dans l’armée israélienne. Pour le rendre apte au combat, il faudrait aussi modifier la liaison satellitaire (satcom) qui le relie au segment sol. La francisation, effectuée par Dassault, revient à 370 millions d’euros pour sept véhicules aériens et deux stations sol, maintien en conditions opérationnelles compris pour dix ans et francisation incluse. Mais ce drone ne pourrait pas être disponible « dans le meilleur des cas », pas avant 2015, voire après. Il est « 30 % plus cher, 20 % moins performant » a reconnu lui-même le ministre de la Défense Gérard Longuet lors des auditions.

 

Le drone Reaper de l’industriel américain General Atomics, « produit à plus de 150 exemplaires,  est un drone de maraudage et de combat ». Son coût est de 209 millions d’euros. Avec la francisation qui peut être effectuée par EADS, on arrive à « un coût total à 297 millions d’euros pour sept véhicules aériens et deux stations sol, maintien en conditions opérationnelles compris pour dix ans. Et sa disponibilité pourrait être un peu plus rapide : entre deux ou trois ans » selon que l’on « francise » ou non l’appareil.

 

Le choix du Sénat

 

Entre les deux programmes, il n’y a pas photo selon le Sénat. L’option du ministère de la Défense choisir le drone Héron TP, sans appel d’offres, est « difficile à comprendre : elle est financièrement désavantageuse, militairement contestable et industriellement hasardeuse, puisque selon l’offre de mai 2011 la Société Dassault ne serait responsable outre l’intégration de la satcom et des capteurs supplémentaires, que de l’importation, de la certification et des essais en vol. En outre, elle ne permettrait de satisfaire le besoin opérationnel qu’après la fin du contrat de maintien en conditions opérationnelles du drone Harfang, engendrant de ce fait une rupture capacitaire. » Du coup le Sénat a voté à la majorité de ses membres une coupe de 80 millions d’euros, laissant sur le programme 146, 289 millions d’euros pour acheter le drone Reaper (209 millions d’euros) et traiter les obsolescences du drone Harfang (29 millions d’euros). Les 80 millions d’euros économisés ne seront pas perdus pour la défense, ils seront affectés au programme de drone du futur.

 

Le mauvais choix du gouvernement

 

Non contents d’avoir opérés cette recomposition, les principaux artisans de cet amendement, UMP comme PS, cosignent un article publié dans le Monde aujourd’hui, intitulé « le mauvais choix du gouvernement », les sénateurs descendent en flamme le drone Heron. « Il est grand, lent et vulnérable face à des conditions météorologiques dégradées. Il a été conçu pour évoluer au-dessus du territoire réduit d’Israël afin d’écouter et d’observer à ses frontières. Il n’est pas armé et ne pourra jamais emporter un armement polyvalent en raison de son architecture. Enfin, il est produit à moins d’une dizaine d’exemplaires et n’est technologiquement pas abouti. »…

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 18:45

http://static.lexpress.fr/medias/1635/837512.jpg

 

Dassault a été choisi par l'Etat pour adapter ce drone israélien aux besoins de l'armée française.

Israël / Aerospace Industries

 

09/12/2011 Par Valérie Lion - lexpress.fr

Les avions sans pilote représentent le futur des armées... et des industriels de la défense. Entre les deux européens qui veulent se faire une place sur ce marché, la bataille fait rage. Notre enquête. 

Sale semaine pour Dassault. Le 30 novembre, le constructeur du Rafale a perdu tout espoir de vendre son avion de combat en Suisse. La veille, les sénateurs ont voté à l'unanimité un amendement retoquant le choix de l'avionneur pour fournir un drone d'observation à l'armée de l'air française. Entre un contrat de 4 milliards d'euros d'un côté, et un autre de 300 millions, qui a de fortes chances d'être rétabli par l'Assemblée nationale dans les prochains jours, on imagine volontiers que l'échec du Rafale empoisonne davantage le groupe familial.  

 

Pourtant, Serge Dassault est immédiatement monté au créneau, sur Public Sénat et LCI, pour défendre son projet de drone. Le patriarche sait où se joue l'avenir. Rien ne dit que le Rafale aura un jour un successeur. En revanche, il est certain que, demain, les armées s'appuieront de plus en plus sur les avions sans pilote, pour des missions de reconnaissance, de renseignement, voire de combat. Le conflit en Afghanistan et, surtout, la guerre éclair en Libye l'ont démontré : les drones sont devenus indispensables. Capables, à 6 000 mètres d'altitude, d'identifier une colonne de blindés ou un sniper sur un toit. Et, si nécessaire, de neutraliser un engin ou un tireur. Les images sont le nouveau nerf de la guerre. "Sans drone sur le champ de bataille, vous êtes aveugle", résume un spécialiste.  

 

Environ 95 milliards d'euros, tel est le marché potentiel de ces drôles d'objets volants pour les dix prochaines années, selon les analystes de Teal Group. Presque un eldorado à l'heure où tous les Etats occidentaux réduisent leurs budgets de défense ! Mais Américains et Israéliens ont depuis longtemps mis la main sur ce pactole. La France et l'Europe sont à la traîne, plutôt mal parties pour rattraper leur retard. Les Allemands ont acheté israélien, les Britanniques et les Italiens ont opté pour du matériel américain. En France, on tente vainement de faire émerger un champion. Dans le plus grand désordre : EADS et Dassault, les frères ennemis du ciel, se battent sans pitié pour capter les maigres moyens alloués à la cause. Comme une réédition de la désastreuse bataille Eurofighter-Rafale. En coulisses, les noms d'oiseaux volent... et pas seulement parce que les drones en sont affublés. "Voilà quinze ans que nous faisons les mauvais choix", tempête Jacques Gautier, sénateur (UMP) des Hauts-de-Seine, à l'origine, avec son collègue Daniel Reiner (PS), du récent coup de force contre Dassault, énième épisode d'un feuilleton digne d'une série B. Retour sur les saisons précédentes.  

 

Un surcoût de 120 millions d'euros

 

Au début des années 2000, l'armée française commence à s'intéresser aux drones et l'Etat confie au groupe EADS la responsabilité de fournir un premier système en partant d'une plate-forme israélienne, le Héron 1. Baptisé Harfang, il est livré fin 2008, avec quatre ans de retard et après avoir accumulé 120 millions d'euros de surcoûts. "Nous avions sous-évalué l'ampleur du travail d'adaptation", reconnaît aujourd'hui EADS.  

 

Prévus pour être exploités en France, les Harfang se trouvent embarqués en Afghanistan, où ils ont, depuis, effectué plus de 5 000 heures de vol et rendu de fiers services. Pas mal pour un système censé être expérimental... Mais ses performances (vitesse, endurance) restent limitées. Dans deux ans, les Harfang seront déjà obsolètes et devront être remplacés, en attendant un drone de nouvelle génération. EADS a proposé de les moderniser avec son partenaire israélien, Israel Aerospace Industries (IAI). En parallèle, ses équipes spécialisées (quelque 200 personnes basées à Manching, en Allemagne) travaillent depuis 2007 sur un projet de drone pour 2015-2018. Talarion, c'est son nom, en référence aux sandales ailées d'Hermès, le messager des dieux, promet cette fois-ci d'arriver à l'heure et de répondre aux besoins de rapidité et d'efficacité des armées : grâce à ces deux moteurs à réaction, il volerait plus haut, plus vite, plus longtemps. 

 

Mais la Direction générale de l'armement (DGA) et les militaires sont échaudés. Les déboires - retards, surcoûts - se sont accumulés sur les grands programmes confiés à EADS, qu'il s'agisse de l'avion de transport A 400M ou de l'hélicoptère NH 90. Pour les drones Harfang, la maintenance, assurée par IAI, est calamiteuse : un avion victime du givre est resté plus d'un an en réparation en Israël ! Les relations difficiles entre EADS et IAI ne laissent rien augurer de bon pour la suite. Du coup, sur le terrain, les gradés prônent un achat pur et simple : le Predator américain, aux capacités largement éprouvées et sans cesse améliorées, les fait rêver. L'appareil en est bientôt à sa cinquième version et l'industriel General Atomics est prêt à casser les prix - pas plus de 210 millions d'euros pour sept exemplaires - afin d'emporter le marché français. Dépité, EADS se bat pour sauver son projet Talarion, à 1,2 milliard d'euros. Le groupe tente aussi de revenir dans le coup en offrant de collaborer avec l'américain pour franciser son Predator.  

 

C'était sans compter l'obstination de Dassault. "Pour le constructeur du Rafale, s'imposer dans les drones est crucial", souligne Eric Bernardini, chez le consultant Alix Partners. L'enjeu ? L'avenir de sa branche militaire, ni plus ni moins. L'avionneur travaille depuis 2003 sur un démonstrateur de drone de combat - le Neuron. Les essais en vol vont démarrer l'an prochain et ses bureaux d'études doivent urgemment se mettre un autre projet sous la dent. Dassault n'a jamais digéré la "trahison" d'EADS après le Yalta opéré entre les deux groupes en 2003 : à l'avionneur, le drone de combat (Neuron), avec EADS en sous-traitant principal ; au groupe franco-allemand, le drone d'observation (Euromale), avec Dassault en premier sous-traitant. Mais EADS, empêtré dans des rivalités franco-allemandes, a torpillé le second partenariat. Tant et si bien que Dassault, furieux, a décidé de développer son propre programme... avec les Israéliens d'IAI sur la base de leur nouvelle plate-forme, le Héron TP.  

 

Le projet a longtemps été ignoré par les autorités françaises. Jusqu'à ce que le vent tourne, quand Paris et Londres préparent la signature, à l'automne 2010, d'un traité de défense : ce texte prévoit notamment une coopération dans les drones. Dassault s'engouffre dans la brèche et propose au britannique BAE, qui a déjà développé un drone d'observation, de travailler avec lui sur un produit de nouvelle génération. Les deux entreprises signent au printemps dernier un accord exclusif, qui donne à BAE la maîtrise d'oeuvre du projet dit Telemos, en référence à un cyclope de la mythologie grecque : pour 1 milliard d'euros, il vient frontalement défier le Talarion d'EADS. Lequel a du plomb dans l'aile car Paris hésite à soutenir un projet surtout utile à la branche allemande d'EADS, tandis que Berlin se refuse à le financer seul. 

 

Raisonnable pour les uns, irréaliste pour les autres

 

Dans la torpeur de l'été, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, finit de jeter le trouble : à la surprise générale, il annonce qu'il opte pour une solution Dassault-IAI pour remplacer les Harfang vieillissants. Colère noire de Louis Gallois, patron d'EADS. Ses équipes dénoncent le lobbying éhonté de Dassault, proche de l'Elysée. Surtout que l'avionneur promet de fournir en seulement deux ans un drone dérivé d'un modèle israélien, à peine mis en service par Tsahal. "2014 est un objectif ambitieux mais raisonnable", estime Laurent Collet-Billon, délégué général pour l'armement. Les sénateurs s'étranglent : "C'est totalement irréaliste !" Ils pointent aussi le coût plus élevé de la solution Dassault, pour un appareil moins performant. De part et d'autre, les scuds fusent. "Ils n'ont aucune expérience opérationnelle", attaquent les anti-Dassault. "Même les Allemands ont préféré un autre industriel qu'EADS pour adapter le Héron TP", lâchent les défenseurs de l'avionneur.  

 

A l'Assemblée nationale, Jean-Claude Viollet, député PS, tente de dépassionner le débat : "On garde le même partenaire industriel - IAI - et on met le pied à l'étrier de Dassault, qui fera la prochaine génération de drones, c'est cohérent." En clair, il faut permettre à Dassault d'apprendre. Comme EADS en son temps. Et tant pis s'il faut encore se lier aux Israéliens. "L'indépendance nationale réside davantage dans l'électronique embarquée que dans l'avion", assure Collet-Billon. Quant au Telemos, il attend toujours un feu vert de Paris et Londres. Avec une belle épée de Damoclès sur son berceau : les Britanniques ont déjà prévenu qu'ils ne renonceront pas à le mettre en concurrence avec du matériel américain. "Le projet n'est pas fermé aux autres pays", martèle la DGA, histoire de ne pas injurier l'avenir. "Le futur drone sera européen ou ne sera pas", renchérit Jean-Claude Viollet. Ajoutant, un brin désabusé : "Si on rejoue le match Rafale-Eurofighter, il n'y aura que des morts." 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 08:55
L'aéronautique navale française met en service le NH90

Un Caïman Marine - crédits : MARINE NATIONALE

 

09/12/2011 MER et MARINE

 

Il était très attendu. Le voilà officiellement opérationnel. Sur la base de Lanvéoc-Poulmic, les turbines Rolls-Royce du Caïman Marine, appellation française du NH90 dans sa version NFH (Nato Frigate Helicopter) ont vrombi hier. Le nouvel hélicoptère de l'aéronautique navale française salue sa nouvelle piste. Et tous les marins du ciel breton sont au garde-à-vous. Même si le mythique Super-Frelon, qui a officié ici pendant quarante ans est encore dans toutes les têtes, personne ne boude son plaisir, face à ce petit bijou de technologie.


L'amiral Bernard Rogel, chef d'état-major de la Marine nationale, passe les différentes flottilles de la base en revue. Il s'apprête aussi à faire reconnaître le commandant d'une nouvelle formation. Le capitaine de frégate Nicolas Couder va en effet prendre le commandement de la « nouvelle » 33F, recréée pour mettre en oeuvre les premiers Caïman Marine. Le jeune commandant est un passionné des essais en vol. Depuis juillet 2008, il prépare l'arrivée de l'appareil en travaillant au centre d'essais en vol de la Direction Générale de l'Armement (DGA) à Istres. Il va désormais pouvoir mettre en oeuvre les premiers hélicoptères sur leur nouveau terrain de jeu et remplir les missions dévolues à la 33F : le secours maritime et le contre-terrorisme.


L'amiral Rogel a fait reconnaître le nouveau pacha de la 33F (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)


Remise du fanion de la 33F (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)


Lors de la cérémonie (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)

Ce seront les premières missions du Caïman Marine avant qu'il ne passe, au second semestre 2012, au standard 2, une évolution qui lui confèrera sa pleine capacité d'hélicoptère de combat, capable de mener des missions de lutte antinavire et anti-sous-marine. Les Caïman, qui vont progressivement succéder aux Lynx, rejoindront alors les bâtiments de la Marine, prioritairement les frégates mais également le porte-avions Charles de Gaulle ainsi que les bâtiments de projection et de commandement, où ils pourront côtoyer leurs cousins de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT). À l'issue du programme, en 2021, 27 appareils seront en parc, dont 21 en ligne, répartis en deux flottilles. La 33F, à Lanvéoc, aura 9 machines, dont une qui devrait être détachée à Cherbourg, et à Hyères, dans le Var, la future 31F alignera 12 appareils. Le solde, soit 6 machines, sera constitué des hélicoptères en maintenance ou utilisés pour les missions de formation. Actuellement, 5 Caïman Marine ont été livrés, un sixième devant arriver fin décembre. Ensuite, le rythme de livraison devrait être de 3 l'an prochain, puis 2 par an ensuite.


Lors de la cérémonie (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)

Une nécessaire polyvalence

« Nous sommes heureux et fiers de recevoir ce nouvel appareil, une machine polyvalente qui va pouvoir remplir les nombreuses missions confiées à la marine, du service public aux missions de combat ou de lutte contre le terrorisme. Il nous fallait une unité lourde, parce que, comme nous l'a montré l'actualité récente, l'engagement en mer se durcit. L'opération Harmattan en Libye l'a bien montré. Mais, dans un autre registre, pour les opérations de narcotrafic, il faut désormais déployer de gros moyens : frégate, commandos marine, hélicoptère. Il n'y a pas de mission simple en mer. Il faut des moyens adaptés. Le Caïman répond à tous ces besoins. Et, dans un environnement budgétaire contraint, sa polyvalence est bienvenue. Cette polyvalence est d'ailleurs tout à fait dans l'esprit des unités neuves que nous construisons, la frégate multi-missions en est un autre excellent exemple ». L'amiral Rogel est satisfait. L'inspecteur général de l'armement Bruno Sainjon aussi : « C'est un très bel hélicoptère, qui remporte un très beau succès tant pour les commandes parmi les six nations du programme (France, Italie, Allemagne, Pays-Bas, France, Portugal, Belgique, ndlr) qu'à l'export. Plus de 500 hélicoptères ont été commandés ». Mais, il tient quand même, en cette occasion solennelle, à rappeler à Eurocopter, constructeur de l'appareil, qu' « il gagnerait à améliorer les délais de livraison et à devenir plus proactif dans le domaine de la motorisation ainsi que de la formation ». Ainsi, on n'a pas manqué de rappeler, hier, que le NH90 devait initialement être livré en 2005 à la marine et que d'importantes pénalités de retard sont actuellement versées.

La version « terrestre » bientôt opérationnelle

Des retards que n'espèrent pas connaître les « terriens ». Le général Pertuisel, commandant de l'ALAT, attend avec impatience son premier hélicoptère en version TTH (Tactical Transport Helicopter), la version terrestre du NH90 qu'il devrait toucher dans quelques jours et qui sera affectée au groupement aéromobile de Valence. « Une collaboration exemplaire a uni la Marine nationale et l'armée de Terre sur ce programme », salue-t-il, rejoint par l'amiral Rogel. L'armée de Terre devrait recevoir un total de 133 Caïman. « L'ensemble du programme de ces hélicoptères, Marine nationale et armée de Terre, coûte environ 8 milliards d'euros », précise un des responsables de la DGA.


Les Caïman avec les commandos marine (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)


A bord d'un Cäïman Marine (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)


A bord d'un Cäïman Marine (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)


A bord d'un Cäïman Marine (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)


A bord d'un Cäïman Marine (© : MARINE NATIONALE)


A bord d'un Cäïman Marine (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)


A bord d'un Cäïman Marine (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)

Un moyen d'action de l'État en mer

Devant le parvis de l'Ecole navale, le Caïman Marine fait son show. L'appareil de 11 tonnes est puissant, ses deux turbines peuvent développer 2343 chevaux au régime maximum. Il peut aller plus loin que son prédécesseur, le Super Frelon, avec plus de 400 milles nautiques franchissables, à une vitesse de croisière de 150 noeuds. Il dispose d'une autonomie de 3H30 et peut transporter 14 passagers. Dans le cockpit, deux personnes, le pilote et le « taco » (coordinateur tactique), également assistant-pilote. A l'arrière, un « senso » (opérateur multi-senseurs/treuilliste), auquel s'ajoute, pour les missions de service public, un plongeur et une équipe médicale.


Malgré un ciel gris et la présence du crachin breton, le public est sorti pour voir le Caïman en action. Une arrivée à toute vitesse, des grands virages et puis au milieu de la rade une balise de détresse. Un homme à la mer, l'hélicoptère se positionne en stationnaire, le treuil est déployé, le filin déroulé, le naufragé est remonté. Même démonstration avec un brancard au départ d'un navire. L'hélicoptère a une capacité d'emport de charge extérieure de 4 tonnes.
Après ces manoeuvres, une autre démonstration suit. Il s'agit, cette fois, des très attendus hommes en noir, qui ont pris place à bord de deux hélicoptères, dotés de cordes lisses. En quelques minutes, une dizaine de commandos marine sont, ainsi, « hélicordés » à bord de leurs embarcations rapides, les fameux ETRACO.


C'est dans ces missions de type Action de l'Etat en Mer, notamment le sauvetage hauturier, que le Caïman va faire ses armes. D'abord aux côtés des deux EC225 de la 32F basés à Lanvéoc-Poulmic, Des appareils acquis pour effectuer la jonction entre le retrait du service des dernier Super Frelon, au printemps 2010, et la mise en service opérationnelle du Caïman, prononcée hier. Malgré l'arrivée du nouvel hélicoptère, les EC225 resteront dans la marine « aussi longtemps que nous aurons besoin d'eux », précise l'amiral Rogel.


EC225 (© : MER ET MARINE- CAROLINE BRITZ)

Le futur hélicoptère de combat

Commandes de vol électriques, centrales gyrolaser, le cockpit du Caïman est à la pointe de l'aéromaritime. Le standard 2 va voir la mise en place de nouvelles capacités. La lutte anti sous-marine d'abord avec la possibilité d'embarquer deux torpilles MU90 et un sonar Flash, de mettre en oeuvre des bouées acoustiques ainsi qu'un système d'analyse spectrale. La lutte antinavire ensuite, avec le futur missile antinavire léger (ANL), une arme automatique de sabord, ou encore un radar panoramique longue portée. Test grandeur nature dans un an, à bord des frégates. Le Caïman Marine pourra, alors, donner toute la mesure de ses capacités et de sa puissance, notamment en matière de lutte ASM, un domaine où il complètera avantageusement les moyens existants, notamment ceux fournis par les flottilles d'avions de patrouille maritime Atlantique 2.


Caïman Marine (© : EUROCOPTER)

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