Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 16:45
Corymbe : le « Commandant Blaison » en « aviso-école » pour l’ENVR de Bata

 

 

08/07/2014 Sources : EMA

 

Du 23 au 26 juin puis du 30 juin au 1er juillet, l’aviso « Commandant Blaison », déployé dans le golfe de Guinée en mission Corymbe, a accueilli à son bord des élèves de l’Ecole Navale à Vocation Régionale (ENVR) de Bata en Guinée équatoriale.

 

L’ENVR a pour vocation de former les officiers de marine non seulement de la Guinée équatoriale mais aussi de différents pays riverains du golfe de Guinée. La France soutient cette initiative régionale, notamment à travers l’intégration de cadres français au sein de la direction de l’ENVR. Cette coopération s’illustre également par l’embarquement d’élèves à bord des bâtiments français déployés en mission Corymbe, au large de la Guinée équatoriale. En effet, l’ENVR ne dispose pas de navires pour la pratique de la navigation hauturière (navigation en haute mer).

 

La participation de l’aviso « Commandant Blaison » a permis à trois élèves d’être totalement intégrés à l’équipage pour chaque période de trois jours. En sus, chaque jour, huit élèves officier chef du quart et navigateurs-timoniers ont embarqué pour s’exercer à la navigation et à la manœuvre.

 

L’équipage a délivré aux élèves diverses instructions : lutte contre l’incendie, manœuvre d’homme à la mer, instruction au Scott (transmission par signaux lumineux) et aux signaux à bras, navigation et travail sur carte.

 

En place depuis 1990, la mission Corymbe est un déploiement naval quasi permanent, en mesure de soutenir les forces armées françaises dans le golfe de Guinée, zone d’intérêt stratégique pour la France. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale, ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués, et peut soutenir à tout moment tout type d’opérations dans la région.

Corymbe : le « Commandant Blaison » en « aviso-école » pour l’ENVR de Bata
Partager cet article
Repost0
29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 08:45
L’École navale de Bata en Guinée équatoriale à bord de l’aviso Commandant Birot

 

28/03/2014  Marine Nationale

 

Dans le cadre de l’opération Corymbe, l’aviso Commandant Birot a réalisé du 12 au 24 février 2014 une période d’instruction au profit des élèves de l’École Navale de Bata (Guinée Equatoriale).

 

Cette École est née en 2010 de la volonté des pays du golfe de Guinée de créer une école de formation des officiers et des sous-officiers des forces navales africaines. Ce projet a acquis le soutien de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) du Ministère français des Affaires étrangères.

Dans ce contexte, l’École navale militaire de Guinée Équatoriale a acquis le statut d’École nationale à vocation régionale (ENVR), assumant ainsi une dimension continentale.

La corvette ENVR à bord du Commandant Birot s’inscrit dans le volet « coopération » de l’opération Corymbe, qui soutient le renforcement des marines riveraines du golfe de Guinée.

Corvette d’instruction à bord du Commandant Birot

La corvette d’instruction au profit de l’ENVR permet la pratique du quart en passerelle et la découverte d’un bâtiment de la Marine nationale à la mer. Elle vient récompenser la sélection des trois meilleurs élèves-officiers de la promotion 2013-2014, venus cette année du Sénégal, de Côte d’Ivoire et de Guinée Équatoriale.

Les débuts sont difficiles : les procédures, les préparations de quart, mais également la visibilité réduite par les grains équatoriaux, la fatigue et ... le mal de mer. Pour autant, les élèves n’ont pas le temps de s’apitoyer sur leur sort. Ils doivent redoubler d’effort pour préparer les exercices à venir avec la frégate anglaise HMSPortland.

A la mi-corvette, l’aviso Commandant Birotfait escale au Ghana, pays anglophone. Un exemple pour ces élèves - plus à l’aise en français ou en espagnol - de l’intérêt de travailler les cours d’anglais dispensés à Bata.

Le retour en mer vient rapidement pour l’aviso, avec la participation à l’exercice NEMO [1], pendant lequel il doit effectuer évolutions tactiques, exercices de tir, de visite ou autres transferts de personnel avec des patrouilleurs ghanéen, togolais ou nigérian.

Les élèves africains en stage sur le Commandant Birot ne sont pas au spectacle aux commandes. Pas de doute : la prochaine fois, ils seront de l’autre côté, à bord des patrouilleurs de leurs pays respectifs.

Au dernier jour de cette corvette, le Commandant Birot est de retour devant les côtes équato-guinéennes. L’ensemble de la promotion des élèves-officiers de l’ENVR est alors embarquée, pour constater à la mer les progrès accomplis par leurs camarades.

L’EV1 (Sénégal) Cheikh GUEYE leur fait la démonstration de son autonomie à la passerelle. Il exécute un mouillage sans faute, avant de se livrer aux questions des officiers de sa promotion.

Fin de la corvette ENVR 2014

Les élèves-officiers regagnent Bata pour la fin de leur scolarité tandis que la mission Corymbe 123 se poursuit pour le Commandant Birot.

Interview du capitaine de frégate William Tosten, Directeur des études

Commandant, vous êtes coopérant militaire français, directeur des études de l'ENVR de Bata, comment se traduit la participation de la France dans cette école ?

La France soutient les acteurs locaux de la formation. Trois coopérants militaires français accompagnent et forment les cadres et instructeurs équato-guinéens : un chef de projet, également directeur des études, un officier logistique et un sous-officier breveté supérieur.

Notons que la coopération structurelle française, dont la mission consiste à poser les fondements du fonctionnement  autonome de ce centre de formation, n’a pas vocation à perdurer.

Dans quelle langue s'expriment ces élèves de nationalités différentes?

Le français est – avec l’espagnol – une langue officielle en Guinée Equatoriale depuis 1996. Elle est la langue obligatoire pour dispenser les cours et  les pays représentés à l’école sont majoritairement francophones.

 

Quel est le niveau des élèves en sortie de l’ENVR ?

C’est sur son niveau élevé que s’est rapidement bâtie la réputation de l’ENVR-Bata. Les cursus comprennent des modules éliminatoires qui imposent un effort aux élèves, qui doivent faire preuve de bonnes dispositions intellectuelles et d’entraide. tous ne sortent d’ailleurs pas diplômés. En sortie d’école, les élèves sont généralement affectés dans des postes embarqués et peuvent ensuite être sélectionnés pour des cours de niveaux supérieurs, en France notamment (1 à 2 anciens élèves de l’ENVR par an suivent les cours du brevet supérieur Navigateur-Timonier en France).

 

Quel est l’avenir de l’ENVR ?

Forte de son succès et de sa réputation grandissante en Afrique, l’ENVR de Bata est souvent citée en exemple. La Guinée Équatoriale a d'ailleurs décidé l’année dernière de lancer la construction d’une nouvelle école sur un site proche de la frontière avec le Cameroun.

Cette nouvelle École devrait être opérationnelle pour la rentrée 2016, et sera équipée d’un simulateur de navigation à deux passerelles, d'un centre d’entraînement sécurité et d'un hangar pour les embarcations avec rampe de mise à l’eau.

Elle devrait pouvoir doubler sa capacité d’accueil (jusqu'à environ 145 élèves) et élargir les formations aux mécaniciens et électromécaniciens. En attendant, face à la demande grandissante, nous devrions dès la rentrée 2014 augmenter sensiblement notre capacité de formation sur le site de Bata.

 

L’ENVR en chiffres

- Création en 2010

- 25 cadres Equato-guinéens, dont 15 instructeurs

- Promotions de plus de 10 nationalités (Guinée Conakry, Burundi, Sénégal, Côte d’Ivoire, CongoBrazzaville, Sao Tomé et Principe, Cap Vert, Gabon, Cameroun, Bénin, Guinée Equatoriale)

- 16officiers formés par an (scolarité de 10 mois)

- 70BAT Navigateurs, Manœuvriers, Guetteurs formés par an (scolarités de 5 mois)

- Formation pratique sur 4 embarcations rigides (6,50m / 80CV)

- 1semaine de mer / semestre sur le bâtiment amphibie équato-guinéen « CC David Eyama »

 

[1] « NEMO », Naval Exercise for Maritime Operations(édition 14.1 impliquant France, Grande-Bretagne, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria)

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 07:45
Un officier-marinier français en mission d'instruction en Guinée Équatoriale

11/07/2013 Marine nationale

 

En Guinée équatoriale, le maître breveté supérieur Alan Lemenven a effectué une mission d’instruction auprès des futurs officiers-mariniers guinéens. Témoignage :

 

« Dans le cadre de la coopération structurelle de défense, trois marins français sont en poste permanent à l’École nationale à vocation régionale (ENVR) pour accompagner leurs homologues équato-guinéens dans ce projet. Afin d'assurer la continuité de l'enseignement, ils reçoivent régulièrement l'appui de formateurs pour des missions de renfort temporaire.

 

C'est à ce titre que j'ai été déployé du 14 mai au 27 juin derniers à Bata ; j’ai apporté l’expertise de la Marine Nationale aux marins africains au travers d'enseignements techniques et professionnels. En tant que guetteur de la Flotte, j'ai tout naturellement été affecté à l'instruction des officiers-mariniers de cette spécialité, auprès d’une classe de quinze élèves stagiaieres– huit équato-guinéens et sept stagiaires étrangers – très motivés et enthousiastes d’accroître leurs connaissances. »

 

Un expert à Bata

 

« Ayant terminé la partie de leur programme consacrée à la navigation dispensée par mon prédécesseur navigateur/timonier, ils considéraient comme une chance l'arrivée d’un expert guetteur pour leur apprendre le métier. C'est pour eux une réelle fierté que de bénéficier de l'expérience d'un marin français. »

 

Une pédagogie adaptée

 

« Assisté de deux instructeurs nationaux, je les ai donc formés aux techniques de surveillance maritime, aux communications radio et initiés au droit de la mer.

 

Les échanges avec mes élèves se sont révélés très enrichissants. Le regard différent qu'ils portent sur le monde maritime les amenait à me poser des questions qui ne m'étaient jamais venues à l'esprit. Il m'a fallu aborder sous un jour nouveau les sujets que je traite habituellement en France aux Cours des métiers du marin à Lanvéoc. J'ai trouvé particulièrement attractif cet aspect de ma mission. Il est en effet toujours bénéfique à un formateur de remettre en cause ses méthodes pédagogiques !

 

La scolarité à l'ENVR de Bata se déroule exclusivement en français. Cela s'inscrit à la fois dans le contexte international de l'école et dans une démarche de valorisation de la francophonie dans ce pays majoritairement hispanophone. Les élèves suivent dès leur incorporation, et tout au long de leur cursus, des cours de français dispensés par un étudiant de master 2 en français langue étrangère (FLE). J'ai donc dû, là encore, m'adapter à la contrainte qu'a parfois été la barrière de la langue. Mais j'ai pu compter sur l'aide des stagiaires francophones qui, dans l'esprit d'équipage propre aux marins, ont toujours su créer l'émulation dans la classe. »

 

Un officier-marinier français en mission d'instruction en Guinée Équatoriale

Ils sont prêts

 

Au dernier jour de ma mission, avant de prendre congé de mes élèves, je leur ai fait part de ma grande satisfaction d'avoir participé à leur formation, et par là même à la sécurisation de leurs côtes. Ils m'ont à leur tour exprimé de sincères remerciements pour les cours que je leur ai dispensés, mais aussi pour l'intérêt que leur porte la France. Je laisse derrière moi, non seulement des jeunes marins attachants, mais aussi des guetteurs aptes à remplir leur rôle dans la surveillance des approches maritimes.

 

Un officier-marinier français en mission d'instruction en Guinée Équatoriale

La nouvelle école navale de Bata :

Destinée à former des marins à la surveillance et à la sécurisation des espaces maritimes dans cette zone particulièrement sensible qu'est le Golfe de Guinée, l'école navale de Bata (Guinée Équatoriale) a été créée en 2010 avec le soutien de la direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) du Ministère des Affaires Étrangères.

 

Cette école rejoint un réseau de 17 écoles nationales à vocations régionales réparties dans dix pays d'Afrique de l'Ouest et Centrale. Elle accueille désormais des marins de différents pays africains qui y suivent des cours d'officiers chef du quart, de navigateur/timonier, de manœuvrier et de guetteur de la flotte. Implantée pour le moment sur le site d'une école interarmées, elle devrait intégrer ses locaux définitifs à Tika, plus au nord du pays à l'horizon 2015.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories