3 Mars 2014 Marine nationale
L’aéronef embarqué à bord du Cassard est un Panther standard 2. Durant l’ensemble de la mission ses mouvements sont quotidiens, afin de localiser le trafic maritime civil et militaire.
En début de déploiement le chef de détachement de la flottille 36F a organisé une journée de réflexion sur la sécurité aéronautique.
Exigée chaque année par l’Amiral commandant la Force de l’aéronautique navale (ALAVIA), cette journée est une réflexion sur la maîtrise des risques encourus lors de la mise en œuvre d’un aéronef. Cela concerne l’ensemble des acteurs de la chaîne aviation et tous les personnels de pont d’envol.
Après un rappel sur la sécurité de l’aéronef et un quizz ludique présentant des cas concrets, les marins ont échangé leurs rôles l’espace d’une heure à l’occasion d’un poste de rangement aviation, pour que chacun prenne conscience des contraintes des autres : sortie de l’hélicoptère, dépliage des pales, saisinage, direction d’une manœuvre aviation depuis la passerelle…
L’hélicoptère est loin d’être un électron libre sur un bâtiment. Sa mise en œuvre suppose la présence aux abords de la plateforme hélicoptère d’un officier de quart aviation (OQA), équivalent de la tour de contrôle, d’un directeur de pont d’envol, de plusieurs « ponev » (manœuvriers du pont d’envol), ainsi que des pompiers.
Les liaisons radio sont déterminantes : les pilotes sont en lien avec l’officier de quart aviation (OQA), lui-même en lien avec le directeur de pont d’envol et avec le chef de quart situé en passerelle navigation, pour les autorisations de décollage et d’appontage. Ils sont également en contact avec le contrôleur tactique (CTAC) situé au « central opérations », pour la conduite de la mission, et si les conditions météo l’exigent, de la phase d’approche.
Cette mise en œuvre ordonnée à la minute près est d’un niveau de risque très élevé du fait de l’élément marin et du pont d’envol réduit. La plateforme hélicoptère du Cassard est d’ailleurs la plus petite de la Marine.
Les officiers de quart sont, comme leur nom anglais l’indique explicitement (officers of the watch), les membres de l’équipage en charge de la veille permanente des mouvements du bâtiment, que ce soit en passerelle de navigation, en passerelle aviation comme ci-dessus, au « central opérations » ou encore au poste de contrôle des télécommunications. Ils se relaient toutes les quatre heures, de jour comme de nuit, chaque période s’appelant un « quart ».
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