C’est désormais officiel, mais pas sûr que la polémique se calme. Lorsque Paris annonce que 80 pays dont l’Algérie participeront au défilé du 14 juillet, les dents grincent. Aujourd’hui, les anciens combattants sont opposés à cette participation, la presse n'y est pas favorable non plus.
Premier problème : Paris veut remercier les nations qui l’ont aidé pendant la Première Guerre mondiale. Sauf qu’a l’époque, l’Algérie n’était pas un pays, mais un département français. Entre 1914 et 1918, près de 200 000 Algériens sont envoyés en France, certains le sont par la force.
Une lecture séquentielle de l’histoire
Deuxième problème : pour certains, si des Algériens se sont engagés, c’est parce qu’ils espéraient avoir plus de droits. Or ces droits, ils ne les ont pas obtenus à la fin de la guerre. Historiens, militaires et journalistes ne comprennent pas comment l’Algérie peut aller sur les Champs Elysées sans qu’un travail de mémoire plus profond ne soit fait.
Et le journal El Watan résume la polémique ainsi : « l’invitation française à Alger pour faire défiler des soldats de l’ANP le 14 juillet démontre que la France officielle n’a qu’une lecture séquentielle de l’histoire, de sa propre histoire d’ancienne puissance coloniale. »
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