Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 16:20
Internet et les réseaux de téléphones sont sous la loupe des agences de renseignement américaine et britannique (Photo: Archives/InternetSociety)

Internet et les réseaux de téléphones sont sous la loupe des agences de renseignement américaine et britannique (Photo: Archives/InternetSociety)

06/09/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

S’appuyant une nouvelle fois de documents remis par l’ancien analyste de la NSA, Edward Snowden, plusieurs médias viennent de publier une série d’articles mettant encore en cause les agences de renseignement américaine et britannique, qui seraient capables de décoder les systèmes de cryptage sur Internet censés sécuriser notamment les courriels et les transactions bancaires en ligne.

 

The Guardian, le New York Times et ProPublica affirment ainsi que la NSA américaine et son homologue britannique, le GCHQ, ont réussi à obtenir les «clés» des différents systèmes de cryptage grâce à leurs supercalculateurs et à la coopération des sociétés internet, parfois obtenue à la faveur d’injonctions judiciaires.

D’après ces documents, ce programme secret nommé Bullrun permet de décoder quasiment tout ce qui est crypté sur la Toile: dossiers médicaux, conversations téléphoniques, clavardage, …

Le programme Bullrun aurait conduit en 2010 à une percée technologique exceptionnelle, qui aurait permis à la NSA de rendre «exploitables» de grandes quantités de données interceptées grâce à des écoutes de câbles Internet, ce que leurs propriétaires ont toujours démenti. Le GCHQ, avec un programme similaire baptisé Edgehill, aurait ainsi décrypté le trafic des «quatre grands» d’Internet: Hotmail, Google, Yahoo! et Facebook.

D’autres documents obtenus par les trois publications mentionnent également l’accès prochain, dès 2013, aux données d’un «opérateur majeur de télécommunications», ainsi que d’un «service de communications de pair à pair de premier plan», qui pourrait être Skype.

Si cette capacité à passer outre les différents niveaux de cryptages peut aider à retrouver des terroristes et prévenir des attentats, elle peut également avoir des «conséquences non prévues en affaiblissant la sécurité des communications», note le New York Times.

 

 

Interrogé par le quotidien de New York, Matthew Green, chercheur en cryptographie explique que le risque d’avoir créé «une porte d’accès dérobée dans des systèmes est que vous ne soyez pas le seul à l’exploiter».

Le New York Times et ProPublica rapportent que des responsables américains du renseignement leur ont demandé de ne pas publier ces informations, craignant que leurs révélations ne conduisent des entités ciblées par ce programme à changer de méthodes de cryptage ou de mode de communication.

Défendant la publication, le Times affirme que «les médias n’ont pas mentionné certains aspects mais ont décidé de publier l’article en raison de l’importance d’un débat public sur les actions du gouvernement qui affaiblissent les outils les plus puissants censés protéger la vie privée des Américains et d’autres».

Partager cet article
Repost0
10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 12:20

10/06/2013 Le Point.fr (AFP)

 

La source du "Guardian" à l'origine du scandale sur le programme américain de surveillance des communications est sortie de l'ombre dimanche.

 

Un employé d'un sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA), Edward Snowden, a révélé dimanche être à l'origine des fuites sur le programme américain de surveillance des communications, peu après l'annonce de l'ouverture d'une enquête pour l'identifier. "Je n'ai aucune intention de me cacher, parce que je sais que je n'ai rien fait de mal", a déclaré le spécialiste informatique de 29 ans dans un entretien publié par le quotidien britannique The Guardian, à l'origine avec le Washington Post des révélations sur ce programme de renseignement américain.

Alors que les autorités américaines ont annoncé avoir lancé une enquête pour découvrir qui était à l'origine de ces fuites, l'ancien employé de la CIA, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, reconnaît : "Je ne pense pas pouvoir revenir chez moi." Le quotidien britannique publie également sur son site un entretien vidéo auquel Edward Snowden a pris part à visage découvert.

 

"Informer les gens"

Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA - dont il a révélé des documents confidentiels - en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur. "Mon unique objectif est d'informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux", assure-t-il au Guardian.

La révélation de son identité est survenue peu de temps après la diffusion d'extraits d'un entretien accordé à ABC News par le directeur du renseignement américain, James Clapper. Dénonçant à nouveau les "ravages" causés par les révélations du Guardian et du Washington Post, James Clapper avait annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour découvrir l'origine de ces fuites.

La semaine dernière, le Washington Post et le quotidien britannique The Guardian ont fait la lumière successivement sur deux programmes secrets de l'Agence nationale de sécurité (NSA). L'un concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux États-Unis par l'opérateur Verizon, et vraisemblablement d'autres opérateurs. L'autre programme, appelé PRISM, vise à intercepter les communications d'internautes étrangers, se situant hors des États-Unis, sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook.

 

"Aucune idée de ce que sera mon avenir"

"J'espère que nous serons à même de retrouver qui a fait cela, parce que cela cause de grands dommages à la sécurité de notre pays", avait déclaré M. Clapper sur ABC News. Samedi, il avait déclassifié un certain nombre d'éléments sur ces programmes de surveillance des communications, défendant déjà vigoureusement leur légalité et leur utilité dans la lutte antiterroriste et dénonçant les "révélations irresponsables" parues dans la presse.

Interrogé dimanche matin sur ABC, le journaliste du Guardian Glenn Greenwald avait quant à lui dénoncé une volonté d'"intimider les journalistes et leurs sources". "Chaque fois (...) que quelqu'un dévoile les méfaits du gouvernement, la tactique consiste à le diaboliser et le présenter comme un traître", a ajouté le journaliste.

"Je n'ai aucune idée de ce que sera mon avenir", déclare de son côté Edward Snowden au Guardian, disant espérer que Hong Kong ne l'extrade pas vers les États-Unis et envisager de demander l'asile à l'Islande, réputée pour soutenir "ceux qui défendent la liberté sur internet".

 

L'administration Obama intransigeante

Très sévère dans sa lutte contre les fuites d'informations confidentielles, l'administration Obama avait dû se défendre à la mi-mai après la révélation de la saisie sans précédent de relevés téléphoniques de l'agence de presse américaine AP, qui avait suscité l'ire des défenseurs de la liberté de la presse.

Elle s'était auparavant déjà montrée très agressive dans sa traque des fuites. Lundi s'est ouvert le procès en cour martiale du soldat Bradley Manning, qui encourt la réclusion à perpétuité pour avoir fourni des dizaines de milliers de documents secrets au site WikiLeaks.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories