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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 16:35
Pourquoi le choix de Tokyo désespère tant Airbus Helicopters

Le ministère de la Défense japonais a sélectionné un appareil de plus de 50 ans d'âge (Crédits : Bell Helicopters)

 

26/08/2015 Par Michel Cabirol - LaTribune.fr

 

Alors que Airbus Helicopters proposait à Tokyo de codévelopper et de cofabriquer le programme X9, un hélicoptère de 4 à 5 tonnes, le ministère de la Défense japonais s'est tourné vers "une plate-forme existante et ancienne", le Bell 412. Cet appareil aura plus de 60 ans au moment de l'entrée en service du programme UH-X.

 

La déception d'Airbus Helicopters est immense après la sélection par le Japon du consortium formé par l'industriel japonais Fuji Heavy Industries et l'américain Bell... Elle se lit d'ailleurs entre les lignes du communiqué publié ce mardi. Associé à son partenaire japonais habituel Kawasaki Heavy Industries (KHI), maître d'oeuvre de ce programme, le constructeur de Marignane "confirme son extrême surprise à la suite de l'annonce faite par le ministère japonais de la Défense le 17 juillet", a-t-il expliqué dans une déclaration envoyée par email à La Tribune. C'est également le premier échec commercial d'Airbus Helicopters depuis le début de l'année.

 

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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 07:35
A Kawasaki XC-2 military transport aircraft escorted by a Kawasaki T-4.

A Kawasaki XC-2 military transport aircraft escorted by a Kawasaki T-4.

 

 

02/04 Yann Rousseau, Correspondant à Tokyo - Les Echos.fr

 

Depuis les années 1960, les ventes des géants japonais du secteur devaient se limiter au marché national.

 

Début 1980, trois agents du KGB, se faisant passer pour des hommes d'affaires, approchèrent le bureau moscovite d'une maison de négoce japonaise. Ils cherchaient une machine capable d'usiner des turbines plus performantes pour une centrale électrique de Leningrad. Ils furent mis en relation avec la société Toshiba Machine. Et, un an plus tard, une commande d'un montant de plus de 4 millions de dollars était célébrée. Mais, en avril 1987, les Etats-Unis découvrirent que l'URSS utilisait l'engin pour fabriquer des hélices à propulsion « silencieuse » pour ses sous-marins nucléaires que Washington s'efforçait depuis des années de traquer.

 

Vertement réprimandé par son allié, Tokyo promit plus de vigilance pour faire respecter le strict embargo sur les exportations d'armes et de technologies sensibles que le pays, se proclamant pacifiste depuis 1945, s'était de lui-même imposé dans les années 1960. Et très peu de ventes d'équipements militaires furent ensuite tentées. Hier, le gouvernement de Shinzo Abe a annoncé qu'il allait, pour la première fois, assouplir ces principes d'interdiction et autoriser, sous contrôle, des ventes de matériel de défense à des nations ne représentant pas de menace pour la paix et la sécurité mondiale. « C'est l'un des plus grands changements de ces dernières décennies », résume Atsushi Tago, un professeur de relations internationales à l'université de Kobe.

 

Casser les coûts

 

Cet assouplissement, qui était réclamé par les grands industriels du secteur, va permettre de casser les coûts de développement des nouveaux équipements. Les groupes tels que Mitsubishi Heavy Industries, Kawasaki Heavy Industries ou IHI ne pouvaient jusqu'ici viser que le marché domestique de défense, estimé à seulement 1.500 milliards de yens (10,5 milliards d'euros) par an. « Désormais, ils pourront espérer produire de plus grandes séries avec des contrats ou des partenariats à l'étranger », explique Atsushi Tago, qui rappelle que les grands projets de défense se font désormais en association entre plusieurs nations. En accédant à ces projets internationaux et en s'autorisant à vendre des équipements aux pays amis de la région, notamment en Asie du Sud-Est, le Japon veut aussi doper son aura régionale et se présenter en puissance de résistance crédible face à la très rugueuse poussée d'influence de la Chine dans la zone. Dès hier soir, les autorités de Pékin n'ont pas manqué de se déclarer préoccupées par ce revirement japonais.

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 08:35
US-2 amphibious  aircraft

US-2 amphibious aircraft

 

MOSCOU, 14 mars - RIA Novosti

 

Le gouvernement japonais a préparé un projet de loi pour autoriser le pays à exporter des armes. L'initiative est appuyée par les lobbyistes de grandes compagnies comme Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries, qui souhaitent entrer sur le prometteur marché asiatique, écrit vendredi le quotidien RBC Daily.

La concurrence japonaise ne représente aucune menace particulière pour la Russie, bien que cette dernière puisse perdre les contrats pour la livraison d'avions amphibie en Inde selon les analystes.

Le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe pourrait convenir des nouvelles règles pour les exportations d’armes d'ici fin mars. En 1967, Tokyo avait adopté ses fameux "trois principes", interdisant au pays d'exporter des armes dans les pays du bloc communiste, dans les pays frappés par les sanctions de l'Onu et les Etats impliqués dans des conflits internationaux. Cependant, dans le cadre de la lutte contre son propre militarisme, le pays avait complètement renoncé aux exportations d'armes en 1976. Selon Bloomberg, qui a mis la main sur le brouillon du projet de loi, les exportations d'armes vers les pays impliqués dans des conflits internationaux continueront d’être interdites.

Selon un sondage, 67% des Japonais s'opposent à la levée de cette interdiction. Cependant, Shinzo Abe est prêt à sacrifier l'image pacifiste du Japon dans un contexte où la puissance militaire chinoise se renforce – le budget chinois de la défense a atteint 139 milliards de dollars l'an dernier. Selon l'IHS, le Japon a dépensé pour sa défense 56,8 milliards de dollars en 2013, à la cinquième place derrière les USA, la Chine, la Russie et le Royaume-Uni.

Les principaux fournisseurs du ministère de la Défense - Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries – prônent depuis longtemps l'assouplissement de la règlementation. Mitsubishi fabrique des navires, des sous-marins, des chars, des avions et des missiles, tandis que Kawasaki construit des avions de patrouille, des hélicoptères et des moteurs à réaction. Ils voudraient entrer sur le marché asiatique. En 2013, les dépenses des pays de l'Asie-Pacifique pour la défense se sont élevées à 369 milliards de dollars (24% de l'indice mondial). D'ici 2020 cet indice pourrait augmenter jusqu'à 28%, prédit l'IHS.

Le potentiel des exportations japonaises sera toutefois limité en raison du coût élevé de la marchandise.

Les experts s’entendent sur le fait que le Japon n'est pas un concurrent direct de la Russie. "La Russie est orientée sur le segment tarifaire moyen, par conséquent le Japon sera plutôt en concurrence avec des fournisseurs coûteux comme les USA ou la France", estime Rouslan Poukhov, directeur du Centre d'analyse stratégique et technologique. Cependant, les intérêts des pays se croiseront dans certains pays d'Asie, notamment en Inde. "Une véritable lutte pourrait éclater pour le marché indien. Il représente aujourd'hui 38% des exportations russes. Mais les USA, la France et le Royaume-Uni sont tout de même des concurrents plus sérieux pour la Russie", remarque l'analyste du Sipri Simon Vezerman.

Les Philippines, le Vietnam et l'Indonésie seraient également un marché d'écoulement potentiel. "Le Japon possède un grand nombre d'armements d'occasion, y compris des navires de patrouille. L'Indonésie préférerait probablement acheter un navire d'occasion de grande classe bon marché, plutôt qu'un navire russe neuf de classe moyenne", conclut Rouslan Poukhov.

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