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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 10:50
Titus - photo Nexter Systems

Titus - photo Nexter Systems

 

19.06.2014 par Vincent Lamigeon - Blog Supersonique

Une véritable armada. Comme tous les deux ans, le salon Eurosatory, grand raout de l’armement terrestre à Villepinte (16 au 20 juin), est l’occasion d’une saisissante exposition de blindés des Français Nexter et Renault Trucks Défense (RTD), des allemands Rheinmetall et Krauss Maffei Wegmann (KMW), du finlandais Patria ou du britannique BAE. Signe d’une industrie en pleine santé ? Symbole d’un éparpillement néfaste, plutôt : « L’industrie européenne est trop morcelée face aux géants américains et à l’émergence d’acteurs turcs ou sud-africains, souligne Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’Iris. Les carnets de commandes fondent, une consolidation apparaît souhaitable. »

Créer une sorte d’Airbus des blindés : l’idée n’est pas nouvelle. Une fusion entre Nexter et son concurrent allemand KMW est évoquée depuis dix ans, pour mieux combattre des groupes américains cinq fois plus gros, comme General Dynamics. « Le projet reste sur la table », assure un proche du ministère de la Défense. Des discussions ont aussi régulièrement lieu entre Nexter, l’allemand Rheinmetall, l’italien Oto Melara et le finlandais Patria, sans qu’un projet de fusion n’ait jamais été finalisé. « Les Etats hésitent à lâcher les rênes d’une industrie qu’ils considèrent comme un facteur de souveraineté », explique Jean-Pierre Maulny.

L’autre option serait de se contenter, au moins au départ, d’une consolidation nationale. Une partie du chemin a été effectuée par RTD, qui avait déjà absorbé les français ACMAT en 2006 et Panhard en 2012. Le même RTD militait ainsi fin 2013 pour une fusion avec Nexter, qui permettrait de négocier en meilleure position un éventuel rapprochement européen. Le projet avait buté sur la volonté de RTD de ne reprendre que les blindés de l’ex-Giat, laissant de côté ses activités de munitions et d’armement, et sur l’actionnariat suédois de Renault Trucks Défense (filiale de Volvo). RTD assure aujourd'hui ne plus chercher à fusionner avec Nexter.

En attendant une hypothétique consolidation européennes, il est urgent d'avancer. Sur le plan national, d’abord, en lançant le programme Scorpion de modernisation des équipements de l’armée de terre au plus vite, ce qui permettra de remplacer les vieux VAB et autres antiques AMX-10RC et ERC-90 Sagaie, et redonnera de la visibilité aux industriels sur leurs plans de charge. Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian annonçait le 28 mai devant l’Assemblée nationale le lancement de Scorpion cet été, et l’a confirmé lors de l’inauguration d’Eurosatory. Le programme prévoit notamment le développement du VBMR, successeur du VAB, et de l’EBRC, qui remplacera notamment l’AMX-10 et le Sagaie.

L’autre urgence est l’exportation. Faute de commande export rapide, Nexter verrait son plan de charge menacés dès le début 2015, du fait de la fin de la production des 630 VBCI livrés à l’armée française. Le groupe français se bat comme un beau diable, mais l’annulation de l’appel d’offres de blindés au Canada et le retrait du VBCI de la shopping-list du Liban (financée par l’Arabie Saoudite), dévoilé par les Echos, montrent la difficulté de la tâche. Outre le 4X4 blindé Aravis et le VBCI, Nexter a ajouté une corde à son arc avec le véhicule blindé Titus, plus léger que le VBCI et au prix offensif de 700.000 euros.

Même obligation de réussite à l’exportation pour Renault Trucks Défense, dont la part de l'activité à l'export est passée de 5% en 2011 à 60% en 2013, principalement du fait de la baisse des commandes françaises. Gérard Amiel, patron de RTD écarté depuis et remplacé par Stefano Chmielewski, expliquait fin 2013 que RTD réalisait un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros avec le ministère de la défense français en 2009, et que le chiffre était tombé à 180 millions d’euros en 2013, avec un impact équivalent à 250 emplois directs et 500 chez les fournisseurs.

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 10:30
Sagem : nouveau succès à l’international de la centrale de pointage SIGMA 30 sur les systèmes d’artillerie PzH 2000

 

Paris, le 14 avril 2014 Sagem (Safran)

 

Sagem (Safran) a signé avec l’industriel allemand KMW (Krauss Maffei Wegmann) un contrat portant sur l’intégration de centrales de navigation et de pointage SIGMA 30 pour l’ensemble des systèmes d’artillerie chenillés PzH 2000 destinés à l’Emirat du Qatar (*).

La centrale de pointage SIGMA 30 a été conçue par Sagem pour conférer aux systèmes d’artillerie à longue portée une capacité de tirs d’emblée très précise en l’absence de GPS. Par ses performances, elle autorise des déploiements en pièces réparties, contribuant ainsi à la mobilité et à la protection d’un dispositif d’appui. Totalement autonome sur la pièce, la SIGMA 30 opère à l’abri des actions adverses de brouillage et de leurrage.

 

Sagem Sigma 30 on Caesar - Photo Ph Wodka-Gallien - Sagem

Sagem Sigma 30 on Caesar - Photo Ph Wodka-Gallien - Sagem

Faisant appel à une technologie gyrolaser numérique de grand périmètre optique, SIGMA 30 tire profit du haut niveau de maîtrise industrielle de Sagem dans les systèmes de navigation et les senseurs inertiels. Les centrales SIGMA 30 sont produites en France dans l’établissement de Sagem à Montluçon.

Avec ce contrat, Sagem consolide son offre de systèmes de navigation et de pointage auprès des forces terrestres. La famille SIGMA 30 est sélectionnée sur plus de 40 systèmes d’artillerie dans vingt pays, dont le système Archer (BAE), le Caesar de Nexter Systems destiné à la France et à l’international, le système sur roues Nora (SDPR), le lance-roquettes unitaires M270 Mars 2 de l’Otan (Airbus Defense Systems), et le mortier mobile 2R2M (Thales).

La SIGMA 30 a prouvé son efficacité au combat. Intégrée au canon Caesar de l’armée de Terre, SIGMA 30 a contribué à l’efficacité de l’artillerie française dans les environnements les plus sévères, en Afghanistan, et au Mali pour l’opération Serval.

Sagem maîtrise l’ensemble des technologies inertielles (mécanique, laser, fibre optique, vibrant) et affiche plus de 60 ans de savoir-faire dans les systèmes de navigation civils et militaires opérant dans tous les milieux.

(*) Le PzH 2000 est un canon automoteur chenillé de 155 mm et de 52 calibres apte à frapper jusqu’à une distance maximale de 56 km à une cadence de tir de 9 à 10 coups par minutes.

****

Sagem, société de haute technologie de Safran, est un leader mondial de solutions et de services en optronique, avionique, électronique et logiciels critiques, pour les marchés civils et de défense. N°1 européen et n°3 mondial des systèmes de navigation inertielle pour les applications aéronautiques, marines et terrestres, Sagem est également n°1 mondial des commandes de vol pour hélicoptères et n°1 européen des systèmes optroniques et des systèmes de drones tactiques. Présents sur tous les continents via le réseau international de Safran, Sagem et ses filiales emploient 7 500 personnes en Europe, en Asie du Sud-est et Amérique du Nord. Sagem est le nom commercial de la société Sagem Défense Sécurité.
Pour plus d’informations : www.sagem.com

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 10:30
photo KMW

photo KMW

 

 

13/04/2014 lorientlejour.com (Reuters)

 

Le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel s'oppose à la vente par l'Allemagne de plusieurs centaines de chars de combat à l'Arabie saoudite, rapporte dimanche le Bild am Sonntag.

 

Selon des informations parues dans les médias, jamais confirmées officiellement en raison de la sensibilité de ce genre de dossiers, le royaume wahhabite est intéressé par l'acquisition d'un maximum de 800 chars Leopard 2.

 

Ryad chercherait depuis des années à acheter ces engins aux entreprises Krauss-Maffei Wegmann et Rheinmetall et a réservé 18 milliards d'euros dans son budget de la défense.

 

"Le gouvernement n'approuvera pas cette vente controversée", écrit le Bild am Sonntag, citant des sources gouvernementales.

 

"Gabriel a joué un rôle clé, car il a pris position personnellement contre une livraison de chars à cette maison royale autocratique", ajoute le journal.

 

Ces ventes doivent être approuvées par le conseil de sécurité nationale, qui rassemble la chancelière Angela Merkel et ses ministres de l'Economie, de la Défense, du Développement et des Affaires étrangères, mais ses décisions ne sont jamais rendues publiques.

 

Par le passé, le président du Parti social-démocrate (SPD) avait jugé "honteux" que l'Allemagne figure parmi les plus grands pays exportateurs d'armes au monde.

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 21:30
Airbus DS: Cassidian fournit de nouveaux équipements pour le Leopard allemand

 

28.03.2014 (Boursier.com)

 

Cassidian Optronics GmbH a signé, avec Krauss-Maffei Wegmann et Rheinmetall Defence Electronics, un marché portant sur la fourniture d'appareils de vision d'une valeur de plus de 40 millions d'euros, qui seront intégrés aux chars de combat Leopard 2 A7+ et aux obusiers blindés 2000.

 

La filiale d'Airbus Defence & Space demeure ainsi le premier fournisseur de périscopes stabilisés et de capteurs dédiés aux systèmes optroniques pour les armes de toute la famille du Leopard.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 08:50
German weapons firms : No farewell to arms

 

Jan 11th 2014 economist.com

 

Political pressure and bribery allegations are unlikely to hurt Germany’s exporters of military equipment

 

Since the second world war, Germany has rarely sent soldiers to combat zones. But it exports a lot of weapons: more than Britain, France or any other country besides America and Russia. Some German makers of military gear are part of civilian industrial giants, such as Airbus Group (which has dropped its ungainly old name, EADS, to adopt the brand of its commercial-aircraft business), and ThyssenKrupp, a steelmaker. But the biggest German company known mainly for weapons, Rheinmetall, is just 26th in the world league of arms-exporting firms. And Krauss Maffei Wegmann (KMW), which makes the Leopard 2 tank (pictured), is 54th.

 

Germans are, in general, proud of their export prowess. But although foreign sales of weaponry bring in almost €1 billion ($1.4 billion) a year, they are a delicate subject, and lately beset by bad press. Several German firms are accused of bribery in Greece. A former defence official there has said that of €8m in bribes he took, €3.2m came from German firms, including Wegmann (now part of KMW) and Rheinmetall. On January 3rd KMW’s alleged middleman was detained after a court hearing. The firm itself denies any bribery. Atlas, a maker of naval weapons owned jointly by Airbus and ThyssenKrupp, is under fire too. A former representative in Athens has reportedly admitted to bribery; the company says it is investigating the matter.

 

On another front, the industry faces criticism over the countries it sells to—most recently over a deal to sell Leopard 2s to Saudi Arabia. Arms sales to anywhere other than NATO and “NATO-equivalent” countries are in principle forbidden. But the Federal Security Council, headed by Chancellor Angela Merkel, can approve exceptions when foreign policy dictates, as long as they do not harm human rights.

 

Peace campaigners fear that the exceptions are becoming less exceptional. NATO countries’ budgets are being squeezed, so Germany’s armsmakers are looking farther abroad. Rheinmetall, for example, has a target of 50% of exports outside Europe by 2015. Asia is a growing target: Singapore recently signed a €1.6 billion deal for ThyssenKrupp submarines.

 

German small arms are also popular. Heckler & Koch’s G3 rifle (together with its variants) is the world’s most popular after the Russian AK-47. Germany was a leader in pushing the UN to restrict the flow of small arms to war-torn countries. But such weapons leak across borders nonetheless. This is why Helmut Schmidt, a former chancellor, in December urged Germany to restrict arms exports, calling gun deaths a slow-motion Hiroshima and Nagasaki. His fellow Social Democrat, Frank-Walter Steinmeier, promised to restrict sales if his party made it into government after last September’s elections. It did: Mr Steinmeier is now foreign minister, and sits on the Federal Security Council.

 

But Germany’s arms exports are probably in little danger, since they have the same reputation for reliability as its cars and other industrial goods. Even Pieter Wezeman of the Stockholm International Peace Research Institute, a critic of weapons sales, compares a Heckler & Koch gun to a high-quality Leica camera. Though German soldiers mostly stay clear of combat zones, German weapons are battle-tested; Leopard tanks in the former Yugoslavia and Afghanistan, for example.

 

Moreover, there are ways to lessen the controversy of selling things used to wage war. For example, making guns for a fighter jet assembled elsewhere is less visible than selling a German-made tank. Military transport, logistics, surveillance and protective equipment together account for five times as much of German defence firms’ output as weapons and ammunition—and are less likely to be blamed for civilian casualties. Stephan Boehm, an analyst at Commerzbank, sees such non-lethal materiel as a bright spot for German exporters. The flagging fortunes of Rheinmetall, in particular, should be restored by strong sales of the armoured transporters it produces in a joint venture with MAN, a lorry-maker.

 

Critics say the government is too willing to let arms firms export to dodgy regimes. The Federation of German Security & Defence Industries argues that strong exports are crucial to spread the development costs of the equipment Germany needs to defend itself. This would be less of a problem, the lobby group admits, if Europe’s fragmented defence industry were consolidated; it says the government should not have vetoed a proposal last year to merge EADS with BAE Systems of Britain. Weapons account for less than 1% of Germany’s exports. But it is a 1% that it, like other countries, is loth to give up.

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 00:06
Pourquoi Renault Trucks Défense s'intéresse à nouveau à Nexter

Lle projet de loi de programmation militaire repousse à 2018 la modernisation du parc des véhicules blindés de l'armée de terre

 

18/09/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le PDG de Renault Trucks Défense plaide pour un rapprochement avec le groupe public Nexter. L'opération est compliquée. Trop compliquée ?

 

Renault Trucks Défense (RTD) en rêvait. Il a désormais l'autorisation de son actionnaire suédois, le groupe suédois Volvo, de discuter d'une opération avec Nexter, le groupe public d'armements terrestres. C'est un nouveau revirement à 180 degrés de la stratégie de la maison mère de RTD après l'échec des discussions en 2010 entre les deux groupes.

 

Alors que la direction du groupe Volvo s'opposait il y a moins d'un an à une opération sur Nexter, ce n'est plus désormais le cas. "Sans un rapprochement entre Nexter et Renault Trucks Défense (RTD), les perspectives de l'armement terrestre français pourraient être assez sombres", a lâché devant la commission de la Défense de l'assemblée nationale le PDG de RTD, Gérard Amiel. Ce dernier n'a pas évoqué publiquement cette opération à la légère sans l'accord expresse de son actionnaire suédois.

 

Volvo ne veut pas fabriquer des munitions, ce que fait Nexter

 

Pourtant, le groupe Volvo avait encore démenti en février dernier les propos de Christian Mons, l'ancien patron de Panhard, racheté en juillet 2012 par RTD et actuellement conseil spécial dans le groupe Volvo, sur un intérêt de la filiale suédoise sur Nexter. Pourquoi ce démenti ? Parce que Volvo ne veut pas fabriquer des munitions, ce que fait Nexter.

 

Un choix qui peut paraître paradoxal quand on est propriétaire des marques Renault Trucks Défense, Panhard et Acmat, et bien d'autres à l'international, qui ont chacune développé des familles de blindés. En novembre dernier, le PDG de RTD, Gérard Amiel avait confirmé que la vocation de son groupe n'était pas de fabriquer de l'armement, un domaine qu'il estimait "extrêmement spécifique" et donc réservé aux spécialistes. Gérard Amiel préférait alors rester sur son cœur de métier, la construction de véhicules.

 

La loi de programmation militaire a fait bouger les lignes

 

Or, depuis longtemps le président du Conseil des Industries de Défense Françaises (Cidef) Christian Mons, qui avait raison semble-t-il trop tôt, préconisait un rapprochement des trois acteurs (Nexter, RTD et Panhard), présents sur le marché français, qui se réduit d'année en année.

 

Mardi devant les députés, le PDG de RTD a donc plaidé pour un rapprochement avec Nexter, pour survivre à la "traversée du désert" que va imposer aux deux entreprises la Loi de programmation militaire (LPM) française, qui visiblement « fait bouger les lignes », selon un bon connaisseur du dossier. Cette LPM pourrait faire « un mort et un blessé grave », estime-t-il. D'où le nouvel intérêt de RTD pour Nexter, mais sans les munitions.

 

Une opération qui reste très complexe

 

Pas sûr que le gouvernement français regarde cette opération d'un bon œil. Pour deux raisons. Il pousse à la création d'un pôle munitions consistanrt autour de Nexter, qui va bientôt consolider la filiale de SNPE, Eurenco (250 millions de chiffre d'affaires en 2012).

 

Et surtout il a donné son feu vert à des négociations approfondies entre Nexter et l'allemand Krauss Maffei Weigmann (KMW) pour créer une joint-venture. Avec comme objectif de conclure d'ici à la fin de l'année, expliquait-on à La Tribune fin juillet au sein du ministère de la Défense. Ce qui semble aujourd'hui ambitieux.

 

Des discussions avaient déjà eu lieu en 2010 ...et échoué

 

Enfin, faut-il rappeler que des discussions entre RTD et Nexter ont déjà échoué en 2010 sur la question des munitions. A l'époque, le gouvernement réfléchissait plus à un regroupement des activités munitions de Thales et de Nexter au sein du groupe public que d'un mariage entre RTD et Nexter. En contrepartie, le groupe d'électronique devait prendre une participation comprise entre 10 % et 20 % du capital de Nexter, détenus à 100 % par l'Etat.

 

Le rapprochement entre Nexter Munitions et TDA Armements devait créer un acteur réalisant un chiffre d'affaires combiné d'environ 250 millions d'euros. Bref, on est loin d'une opération entre Nexter et RTD.

 

Un espoir de rapprochement ?

 

VBCI

VBCI

Le fabricant du char Leclerc construit des blindés plus lourds que les véhicules de RTD et les deux ne sont "absolument pas concurrents", a estimé mardi Gérard Amiel. Les deux groupes coopèrent également sur plusieurs programmes dont le Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) et le canon autotracté Caesar. Et pourquoi pas pour le futur véhicule blindé multi-rôles (VBMR), le successeur des mythiques VAB (Véhicules de l'avant-blindé).

 

Canon Caesar - photo Sirpa Terre

Canon Caesar - photo Sirpa Terre

Mais le projet de LPM repousse à 2018 la modernisation du parc des véhicules blindés de l'armée de terre. Pour Gérard Amiel, cette date n'est pas réaliste et les industriels auront du mal à préserver l'emploi jusqu'aux premières livraisons. Si l'appel d'offres pour les transports de troupes et les véhicules de combat est lancé en 2014, "on penche plutôt pour l'après 2020" pour les livraisons, a-t-il expliqué. "Nous avons devant nous cinq années blanches, une vraie traversée du désert", a-t-il dit, ajoutant : "il y a un risque très fort sur la pérennité de nos emplois en France".

 

Le président du Cidef a brandi le spectre de la disparition de 20.000 emplois dans le secteur, principalement dans les PME, lors de l'université de la Défense la semaine dernière.

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 12:55
le système Caesar (Nexter) est un automoteur à roues au gabarit routier, qui transporte son équipe de pièce ainsi que 16 coups complets - photo US Army

le système Caesar (Nexter) est un automoteur à roues au gabarit routier, qui transporte son équipe de pièce ainsi que 16 coups complets - photo US Army

16/07/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les deux groupes se ressemblent beaucoup. Mêmes usines, mêmes produits, mêmes compétences. Beaucoup de doublons qui augurent d'une casse industrielle et sociale importante. Pour autant, ne pas se rapprocher pourrait condamner à longue échéance Nexter face à l'arrivée de nouveaux acteurs venus des pays émergents.

 

C'est un véritable serpent de mer... même si cela concerne l'industrie de l'armement terrestre. Quoi donc ? Le dossier de la restructuration européenne que l'ancien patron de Nexter, Luc Vigneron, avait vendu en 2004 à l'opinion publique pour justifier les restructurations sévères en vue de redresser le groupe. Aujourd'hui Nexter va bien même s'il poursuit sa route tout seul. Mais cela fait près de dix ans qu'une opération avec le groupe allemand Krauss Maffei Wegmann (KMW) est envisagée selon les humeurs des uns et des autres.

 

Aujourd'hui, les deux entreprises reparlent de mariage. Il faut toutefois rester prudent car cela fait quand même deux-trois ans, selon nos informations, que les discussions sont commencées et ont traversé des hauts et des bas. Les négociations avaient d'ailleurs été interrompues avec l'arrivée de la gauche au pouvoir en France. Elles ont ensuite sérieusement repris depuis le début de l'année. Cela reste toutefois une opération à très haut risque sur le plan industriel et social. Sans compter qu'il faudra passer par une loi de privatisation.

 

L'Aravis face au Dingo allemand

 

Pourquoi une telle opération est-elle très risquée ? Parce que, comme le notent tous les observateurs, la fabricant du char de combat Leclerc et celui du Leopard sont en concurrence sur l'ensemble de la gamme des blindés. Ce qui n'est pas le cas dans les munitions, un domaine où n'est pas présent KMW contrairement à Nexter, et dans l'artillerie, à l'exception notable du PzH 2000 allemand, le redoutable rival du Caesar. La grand majorité des produits de Nexter doit néanmoins se battre sur tous les marchés export contre ceux de Krauss Maffei.

 

C'est notamment vrai pour le véhicule blindé de combat d'infanterie VBCI, sur lequel fonde beaucoup d'espoir Nexter au Canada, au Danemark, au Qatar et aux Emirats Arabes Unis notamment. Mais le Boxer de KMW se dresse très souvent sur sa route. C'est le cas aussi pour le véhicule de transport de troupes tout-terrain à quatre roues motrices hautement protégé, l'Aravis, qui doit convaincre les éventuels pays clients face au Dingo allemand. L'Aravis a d'ailleurs été choisi en 2011 par l'Arabie Saoudite.

 

Les deux groupes se ressemblent beaucoup (trop ?)

 

Les deux groupes se ressemblent beaucoup. Trop ? Mêmes usines, mêmes produits et mêmes compétence, rappelle un bon connaisseur des deux groupes. Jusqu'aux chiffres d'affaires qui sont quasi identiques. Si Nexter a bouclé l'année 2011 à 851 millions d'euros (1,07 milliard en 2010), Le groupe public emploie 2.700 salariés sur neuf sites de production. KMW (3.500 personnes, sept sites en Allemagne, dont le siège social à Munich) a quant à lui enregistré un chiffre d'affaire de 1 milliard en 2011, le dernier chiffre connu pour l'entreprise familiale, qui ne publie pas ses comptes (915 millions en 2010).

 

Seule différence notable, les prises de commandes de KMW surfent sur le succès actuel du char Lepoard à l'exportation en dépit de la claque subie en Arabie saoudite. Une telle opération ne se fera pas sans une casse industrielle et sociale si les deux groupes se rapprochaient. Comme le notent certains observateurs, l'idéal pour créer le troisième acteur européen (derrière General Dynamics et BAE Systems) serait de passer par une étape nationale pour renforcer Nexter. Pas sûr que les Allemands voient d'un bon oeil ce tour de passe-passe pour muscler le groupe public.

 

Plus question de faire entrer Thales au capital de Nexter

 

Que peut espérer Nexter en France ? Deux projets, dont l'un est très avancé, restent possibles. L'acquisition du fabricant de poudres et explosifs pour munitions, obus et petits missiles, Eurenco, qui a réalisé 248 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012 (plus de 1.000 salariés), est en très bonne voie. Elle suit son cours dans le cadre des modalités classiques pour une telle opération. Elle devrait se concrétiser avant la fin de l'année. Cette opération va notamment permettre à Nexter d'internaliser la fourniture des composants essentiels pour ses munitions.

 

Le dossier est en revanche beaucoup plus difficile avec TDA, filiale à 100 % du groupe Thales spécialisée dans les mortiers et les roquettes. Si en 2011, l'Etat avait retenu le schéma de confier TDA et sa filiale FZ à Nexter, et en contrepartie de faire entrer Thales dans le capital de Nexter, cela ne semble plus être le cas. Le nouveau PDG de Thales, Jean-Bernard Lévy, n'a pas l'air très intéressé. "Je n'ai pas en tête qu'il y ait des synergies technologiques et industrielles entre les deux groupes", avait-il expliqué en juin dans une interview accordée à La Tribune.

 

Et si Nexter reste seul ?

 

Si Nexter reste seul, pour certains observateurs, il est voué à disparaitre lentement face à la montée en puissance sur les marchés de l'armement terrestre des nouveaux entrants, qui sont très compétitifs. Pour Nexter, ils constituent « la vraie menace », selon le PDG de Nexter, Philippe Burtin. « Ces pays montent progressivement en gamme en capitalisant sur leurs domaines de compétences - camions, engins spéciaux, autobus. Grâce aux transferts de technologies - ils se constituent une industrie puissante fondée sur des besoins nationaux d'équipements - ils produisent de grandes séries - et une structure de coûts que nous ne pouvons pas atteindre », avait-il expliqué en début d'année. C'est notamment le cas de la Turquie, de l'Afrique du sud, de la Corée du sud, de la Chine... Dans le secteur de la défense terrestre, Nexter doit faire face à la concurrence où les produits se comptent par dizaines dans certains créneaux.

 

Une opération qui  peut délivrer "beaucoup de valeurs"

 

Nexter doit donc choisir... entre la peste et le choléra. Se rapprocher de KMW ou s'exposer à un lent déclin. Ce qui vaut également pour KMW, qui peut choisir son compatriote et rival Rheinmetall - une opération qui n'a jamais pu se faire... "Les Etats vont avoir de plus en plus de difficultés à justifier une préférence nationale pour acheter des blindés", explique un bon connaisseur du dossier, qui estime que l'opération Nexter/KMW a "potentiellement pas mal de sens". A condition, précise-t-il, que cela aille au-delà d'un simple rapprochement capitalistique.

 

Car cette opération peut délivrer "beaucoup de valeurs". Surtout un rapprochement permettra de "disposer de la capacité financière adéquate et c'est là que la question de la taille se pose, avait expliqué Philippe Burtin. A moyen terme, elle nous permettra de financer le développement de nos produits, en parallèle du retrait de l'Etat, qui déjà demande le cofinancement. (...) A moyen terme c'est la taille qui nous permettra, dans la structure rassemblée et agrandie d'un groupe européen de faire face à ces nouveaux enjeux ».

 

Nexter majoritaire ?

 

Derrière General Dynamics et BAE Systems, dont le portefeuille va des systèmes d'armes jusqu'aux services en passant par les équipements et les munitions, Nexter voudrait se frayer un chemin pour devenir le troisième acteur global de la défense terrestre européen "permettant l'autonomie des choix et des actions" de nos clients européens, notamment l'armée française. Car, selon Philippe Burtin, "l'objectif de Nexter est de maintenir l'unité des activités systèmes et des munitions du groupe" et de "préserver sa liberté de systémier". Enfin, l'ambition de Nexter "vise à la formation d'une entreprise intégrée dans laquelle les intérêts français seraient préservés : majoritaires ou à égalité de droits, tout en pérennisant en France les compétences nécessaires au maintien de l'autonomie d'approvisionnement des forces".

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 16:30
Leopard 2 tank photo KMW

Leopard 2 tank photo KMW

Jul. 12, 2013 – Defense News (AFP)

 

General Dynamics considered as alternative

 

FRANKFURT — German defense technology group Krauss-Maffei-Wegmann is about to lose a contract worth at least 5 billion euros from Saudi Arabia, the daily Handelsblatt reported Friday.

 

The Saudis are losing patience over Berlin’s foot-dragging on a deal, worth US $6.5 billion, to deliver 270 Leopard combat tanks, which is the subject of fierce controversy in Germany, the newspaper said.

 

As a result, Riyadh is considering awarding the contract to US giant General Dynamics.

 

Handelsblatt also reported that KMW was in “advanced” merger talks with French rival Nexter.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 15:50
Nexter 155/52-calibre wheeled CAmion Equipé d'un Système d'ARtillerie (CAESAR) - photo ECPAD

Nexter 155/52-calibre wheeled CAmion Equipé d'un Système d'ARtillerie (CAESAR) - photo ECPAD

28 May 2013 army-technology.com

 

A request for information (RFI) has been issued by the Danish Defence Acquisition and Logistics Organization (DALO) seeking a new 155mm self-propelled gun for replacement of the national army's ageing M109A3 155mm self-propelled howitzer fleet.

 

Primarily aimed at replacing the army's remaining 32 M109A3 howitzers, the RFI is seeking 15 new weapons that can either be wheeled or tracked, and should support installation of a self-defence weapon, as reported by Shephard.

 

Capable of carrying a crew of five, the weapons should be able to achieve a range of at least 40km firing extended range ammunition, and a burst rate of six rounds per minute.

 

The RFI seeks submission of bids for between nine and 21 systems by 17 June, while evaluation of the responses resulting in selection of three or four manufacturers is scheduled to take place throughout July.

 

Short-listed candidates will proceed to a comprehensive evaluation programme that will complete in late 2013 or early 2014, followed by the signing of the procurement contract in the middle of the same year.

 

The contract will also feature a ten-year support, spare parts and maintenance package.

 

Likely contenders include BAE Systems Bofors' 155/52calibre wheeled Archer, Krauss-Maffei Wegmann-built 155/52calibre tracked Panzerhaubitze 2000 (PzH 2000), and Nexter 155/52-calibre wheeled CAmion Equipé d'un Système d'ARtillerie (CAESAR), amongst others.

 

DALO reportedly discussed the production and acquisition of Archer with Norway and Sweden, but withdrew in 2007 before signing a co-operation agreement.

 

Around 48 Archer systems, including 24 units each for Sweden and Norway, are currently being manufactured by BAE Systems Bofors.

 

The Danish Artillery Regiment features one artillery battalion and an ISTAR battalion, which is also responsible for training recuits.

 

In addition, the regiment deployed M/10 120mm towed mortars in support of the Danish troops serving with the International Security Assistance Force (ISAF) in Afghanistan.

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 11:50
Crédits EMA

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24/05 par Jean-Philippe LACOUR, Correspondant à Francfort - lesechos.fr

 

Les deux fabricants de blindés auraient un intérêt à se rapprocher dans un contexte de restrictions de budgets nationaux. Les obstacles capitalistiques ne sont pas les seuls.

 

La pression sur les budgets de défense en Europe pourrait forcer une alliance franco-allemande dans l’armement. Selon le quotidien allemand « Handelsblatt », le français Nexter montre un intérêt pour fusionner avec le fabricant de chars allemand Krauss-Maffei Wegmann (KMW). Et c’est le français, propriété du groupe public GIAT Industries, qui est à la manœuvre pour tenter un rapprochement avec l’allemand, détenu par des intérêts familiaux et réputé pour défendre son indépendance, indique le « Handelsblatt ».

 

Le sujet a déjà été évoqué en haut lieu par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, avec son homologue allemand Thomas de Maizière, a affirmé la semaine dernière le quotidien allemand. De source proche du ministère français, on confirme que le ministre discute avec ses homologues européens, en particulier sur des aspects industriels susceptibles de faire avancer l’Europe de la défense. Aucune des entreprises concernées ne souhaite en revanche s’exprimer sur le sujet. KMW et Nexter sont parmi les dernières entreprises européennes exclusivement actives sur l’armement terrestre, avec principalement le char « Léopard » côté allemand, concurrencé par le « Leclerc » français. Ces groupes développent des systèmes d’armement et de génie terrestre, le Français ajoutant à son arsenal des munitions et têtes de missiles.

 

Concurrence américaine

 

Nexter a bouclé l’année 2012 avec un chiffre d’affaires de 742 millions d’euros et il est rentable. KMW a publié en 2011 des ventes de 900 millions d’euros, alors qu’elles atteignaient 1,4 milliard en 2008. L’année 2013 a néanmoins bien démarré pour l’allemand, qui a devancé Nexter pour rafler une énorme commande de 1,89 milliards d’euros passée par le Qatar pour renouveler d’anciens chars et obusiers de fabrication… française.

 

Un rapprochement franco-allemand dans le secteur ferait sens pour résister à la concurrence américaine. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres, car Nexter devrait d’abord être privatisé pour qu’un éventuel rapprochement puisse s’effectuer. La tentative du précédent gouvernement de rapprocher Nexter de Thales avait été torpillée par le nouveau pouvoir. Mais les choses pourraient évoluer, car Paris veut désormais se délester dans le portefeuille de participations d’Etat, dont le domaine de l’armement n’est pas exclu. De son côté, KMW, issu en 1999 du rapprochement des groupes Krauss-Maffei et Wegmann, a démontré sa volonté de conserver son indépendance. En 2011, plusieurs familles contrôlant la holding du groupe avaient racheté les 49% du capital encore détenus par le conglomérat Siemens. Cela avait été perçu comme un signe de repli sur soi. Et la fusion souvent évoquée avec le concurrent de la Rhur, Rheinmetall, n’a jamais été poussée loin, alors que les deux groupes sont déjà partenaires sur la fabrication de blindés.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:25

http://www.army-guide.com/eng/images/ampv1318249287.jpg

 

10.10.2011 KMW - army-guide.com

 

Outstanding levels of tactical, operational and strategic mobility, compelling combat effectiveness and maximum survivability are key requirements imposed on modern military vehicles today – whether they are designed primarily for combat, command and control, mission-specific roles or transport.

 

In contemporary conflicts, where the threat is often asymmetric yet deadly, protecting troops deployed in harm’s way from hostile fire, IED attacks, CBRN agents and even extreme climates conditions has become a top priority for commanders worldwide: around the clock and in every branch of every service.

 

This is reflected in the current procurement plans of the armed forces of many nations, including the Bundeswehr’s GFF/GTF project to develop protected C4I and mission-specific vehicles as well as protected transport capacity.

 

Under this programme, Rheinmetall and Krauss-Maffei Wegmann (KMW) of Germany have joined forces to develop a highly protected family of armoured multipurpose vehicles (AMPV) in the weight class up to 9 ton. Their design and layout take full account of operational experience accumulated by the German armed forces in Afghanistan and elsewhere. Engineered exclusively to meet the needs of the modern military, the AMPV family consists of two separate branches.

 

The AMPV,a prototype version of which is currently undergoing qualification by the German armed forces, is slightly over five metres long, two metres wide and two metres high. Empty, it weighs 7.3 tons and can carry a two-ton payload. The highly protected vehicle cell consists of a self-supporting steel hull with composite armour. Spall liners, reinforced flooring and cellular design offer excellent protection against mines and IEDs; while add-on armour modules supply extra ballistic protection.

 

High mobility likewise contributes to a vehicle’s overall battlefield survivability, and the AMPV design reflects this. The vehicle’s robust chassis, featuring independent wheel suspension, is engineered to withstand maximum punishment. An automatic transmission, permanent all-wheel drive, automatic differential locking management and combat wheels with a central tyre inflation system combine to assure superb mobility even in the toughest terrain.

 

A patrol version of AMPV (with an unprotected load space) will be available, as well as mission module carriers with a safety cell extending all the way back to the rear of the vehicle. For enhanced lethality, a remote control weapon station up to calibre .50 can be mounted on any AMPV vehicle.

 

Extremely compact, all members of the AMPV family largely consist of identical components, especially the logistically relevant parts of the vehicle. Moreover, their essentially uniform, highly ergonomic design makes all AMPV vehicles easy to operate as well as facilitating logistics and training.

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