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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:50
source itespresso.fr

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21/05/2013 Nelly MOUSSU

 

Le colloque sur « Les perspectives en matière de cyberdéfense après le Livre blanc » du 16 mai a notamment abordé la coopération européenne. La stratégie et la directive européenne en matière de cybersécurité, publiés en février dernier, pourraient être une avancée majeure pour la sécurité des systèmes d’information.

 

La Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) ont publié, en février dernier, une stratégie en matière de cybersécurité intitulée « un cyberespace ouvert, sûr et sécurisé ». Dans le même temps, le Parlement européen et le Conseil de l’Europe ont publié une proposition de directive concernant des mesures pour renforcer la sécurité des réseaux et de l'information dans l'Union européenne (UE). Le colloque sur « Les perspectives en matière de cyberdéfense après le Livre blanc » du 16 mai a notamment abordé la coopération européenne dans ce domaine.

 

Jusqu’à présent, les actions entreprises par l’Union européenne ne semblaient pas suffisantes. Du côté des États membres, beaucoup ne disposaient pas de moyens pour protéger leurs systèmes d’information. Quant au secteur public, il paraissait trop peu impliqué. Saisissant le sujet à bras le corps, des membres des institutions européennes ont défini des recommandations pour améliorer le niveau de sécurité informatique au sein de l’UE. « Même si la cyberdéfense doit demeurer une compétence première des États, car elle touche à la souveraineté nationale, il me semble indispensable, s’agissant d’une menace qui s’affranchit des frontières, de renforcer la coopération européenne », souligne le sénateur Jean-Marie Bockel, auteur d’un rapport d’information sur la cyberdéfense.

 

Plus de moyens et de coopération entre États

 

La stratégie européenne de cybersécurité liste des recommandations dont les objectifs sont multiples : développer une politique européenne de cyberdéfense, renforcer les moyens de prévention et d’opposition aux attaques, développer les ressources industrielles et technologiques en matière de cybersécurité, faire reculer la cybercriminalité, etc. Afin d’aider les États membres à mettre en œuvre ces recommandations, l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (ENISA) pourra les conseiller et diffuser les bonnes pratiques existants déjà dans certains pays. La proposition de directive fixe quant à elle des obligations pour les États membres. Par exemple, elle leur imposerait de se doter d’une autorité nationale de cybersécurité, d’élaborer une stratégie nationale en la matière, de disposer d’une structure opérationnelle d’assistance en cas d’incidents informatiques.

 

Au cœur de ces documents se trouve l’idée d’une coopération renforcée entre États membres pour diffuser des alertes sur les incidents informatiques et y répondre, notamment grâce à la création d’un réseau européen des autorités nationales de cybersécurité. A la demande d’un État ou sur sa propre initiative, la Commission européenne pourrait ainsi demander aux membres de l’UE de fournir des informations sur un risque ou un incident. Après une alerte, les autorités compétentes pourraient décider d’une intervention coordonnées, conformément au plan de coopération de l’Union en matière de sécurité des réseaux et de l’information.

 

Miser sur les industriels

 

La stratégie invite les entreprises à s’engager plus fortement dans la cybersécurité en adoptant une véritable stratégie afin de se protéger des cyberattaques. Pour le sénateur Bockel, « l’une des principales avancées de la directive tient à la création d’une obligation de déclaration des incidents informatiques significatifs à l’autorité nationale compétente, qui serait applicable aux administrations publiques et aux opérateurs critiques, tels que les entreprises de certains secteurs jugés stratégiques, comme les banques, la santé, l’énergie et les transports ».

 

La stratégie préconise également de développer le secteur de l’industrie « cyber ». « Afin de garantir la souveraineté des opérations stratégiques ou la sécurité de nos infrastructures vitales, il est crucial de s’assurer de la maîtrise de certaines technologies fondamentales, dans des domaines comme la cryptologie, l’architecture matérielle et logicielle et la production de certains équipements de sécurité ou de détection », détaille le sénateur.


« La proposition de stratégie affirme l’importance de soutenir le développement d’une industrie européenne pérenne en matière de cybersécurité et de technologies de l’information et de la communication afin d’éviter toute dépendance critique de l’Europe en la matière, notamment via un soutien à l’innovation (R&D) », ajoute Jean-Baptiste Demaison, chargé des affaires européennes à l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

 

Un enjeu pour les États et plus particulièrement pour le secteur de la défense : « Les militaires doivent être interopérables entre alliés, et cette interopérabilité s'appuie fortement sur les systèmes d'information et de communication, souligne le lieutenant-colonel Patrice Tromparent de la Délégation des Affaires Stratégiques, nous sommes dépendants de l’industrie, c’est pourquoi il faut soutenir la création d’une base industrielle de technologie et de défense européenne spécialisée dans la cybersécurité. » Et pour éviter les doublons, la stratégie européenne invite notamment l’Agence européenne de Défense à promouvoir le développement cohérent de capacités et technologies cyberdéfense entre les Etats membres.  Pour Jean-Baptiste Demaison, ces documents « identifient le cadre de financement de la R&D "Horizon 2020" comme levier de soutien principal à l’innovation en matière de cybersécurité et de technologies de l’information et de la communication (TIC) en Europe. Mais au-delà du soutien à la R&D, devrait s’ajouter un soutien au développement et à la promotion de standards européens, en assurant notamment une meilleure coordination des travaux de normalisation en matière de cybersécurité au niveau européen. L'UE devrait également encourager l'industrie européenne à identifier les défis technologiques stratégiques de demain et à soutenir cette dernière afin qu'elle puisse y répondre. L'UE pourrait notamment œuvrer en faveur de l'émergence d'offres européennes d'infrastructures et de services Cloud de confiance en Europe, via un soutien à la R&D et au développement de normes européennes d'interopérabilité, de sécurité, etc. »

 

Et maintenant ?

Dans les mois qui viennent, le Parlement et le Conseil européen voteront pour décider de l’adoption ou non de la stratégie européenne de cybersécurité et de la proposition de directive. Ce dernier document est le seul qui obligerait les états membres à adapter leur législation. « Sans anticiper les discussions formelles qui se tiendront au Conseil de l’UE, il est possible d’indiquer à titre préliminaire qu’une législation européenne en matière de cybersécurité ne devrait en aucun cas prescrire un mode d’organisation spécifique du dispositif national de cybersécurité mais s’attacher davantage à décrire des « fonctions » communes minimales. Une telle législation devrait également tenir pleinement compte de la diversité existant entre les Etats membres de l’UE en matière de développement des capacités nationales de cybersécurité, et éviter toute harmonisation forcée au risque d’un résultat contreproductif » prévient Jean-Baptiste Demaison.

 

En France, la commission des Affaires étrangères et de la défense du Sénat a déjà adopté une proposition de résolution afin de faire connaître au gouvernement sa position sur ces deux textes. « Nous recommandons d’en approuver les orientations générales et d’appeler les institutions européennes et les Etats membres à une mise en œuvre rapide de ces priorités, insiste le sénateur Bockel. Ces documents constitueront un progrès et permettront d’accélérer la prise de conscience des enjeux liés à la cyberdéfense au niveau européen. »

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 07:55
Les sénateurs auditionnent Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense

21 mai 2013 comptes-publics.fr

 

Mardi 21 mai 2013, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat auditionne Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense.

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 07:55
Assemblée nationale : audition de Jean-Yves Le Drian sur le Livre blanc sur la défense

21 mai 2013 comptes-publics.fr

 

Mardi 21 mai 2013, la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale auditionne Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, sur le Livre blanc 2013

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 07:55
Impact du Livre Blanc sur les entreprises spécialisées dans le soutien et la logistique

Mai 2013 – Le point de vue de StratAdviser Ltd

 

Le contexte

 

Le livre Blanc de la Defense Nationale vient d’être remis au Chef de l’État. Quatre priorités stratégiques sont définies :

 

    la spirale Caucase/Proche-Orient/Méditerranée

    l’Afrique

    l’océan Indien

    les DOM-TOM

 

– auxquels il convient d’ajouter les enjeux stratégiques de « l’arctique » dont la France ne pourra pas s’exclure – qui conditionnent la répartition de l’enveloppe de quelque 30 milliards d’euros entre nos trois armées (Terre, Air et Marine) par la prochaine Loi de programmation militaire (LPM).

 

La combinaison de prétentions stratégiques ambitieuses avec une dotation contrainte de moyens impose, pour maintenir une fonction souveraine de défense cohérente, 3 changements de paradigmes :

 

    repenser les  états-majors existants en créant des structures de commandement sur mesure de type « Groupes Interarmes » ;

    abandonner la « logique régimentaire » pour faire place à la formation de nouvelles unités tactiques, modulables et redimensionnables en fonction des nécessités propres à chaque mission (Afghanistan : 3 500 ; Mali : 3 000 ; …) ;

    renforcer le recours à une sous-traitance compétente, hyperspécialisée, parfaitement au clair avec les enjeux stratégiques et leurs déclinaisons tactiques, s’intégrant « naturellement », de manière « transparente » dans les dispositifs.

 

Les récentes opérations menées en Lybie et au Mali démontrent la nécessité pour les entreprises spécialisées dans le soutien et la  logistique militaires de s’intégrer dans une logique de mutualisation et du partage de l’effort de défense tout en développant leur capacité d’adaptation des matériels et services de soutien (transports, logistique, restauration, santé …) à des opérations non prévues, menées pour une période indéterminée sur des théâtres peu ou mal connus, dont les deux caractéristiques clés sont « l’étirement » et « l’instabilité ».

photo ECPAD

photo ECPAD

Cette opportunité de développement pour les entreprises spécialisées dans le soutien et la logistique  de défense  va aller croissant. Des initiatives comme le SOFINS (Special Operation Forces Innovations Network Seminary) organisé par le Commandement des Opérations Spéciales (COS) – premier rassemblement en Europe des responsables et acteurs des forces spéciales avec une centaine de PME françaises – démontre l’importance croissante de cette sous-traitance compétente, hyperspécialisée destinée à s’intégrer de manière « transparente » dans les dispositifs.

 

L’impact sur la médecine militaire

 

Au delà de l’aptitude à identifier les appels d’offre, à déchiffrer le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) et le cahier des clauses techniques particulières (CCTP), à constituer, le cas échéant, le groupement momentané d’entreprises (GME) – étapes qui constituent un prérequis incontournable souvent maitrisé – la différentiation se fera désormais sur la démonstration de 2 capacités essentielles :

 

    la capacité à rassurer le représentant du pouvoir adjudicateur (RPA) sur l’adaptabilité des matériels et services de la PME ou du GME aux deux caractéristiques clés que sont « l’étirement » et « l’instabilité » des théâtres à venir d’une part, à intégrer les contraintes « santé » au sens large d’autre part ;

    la capacité à rassurer les futurs expatriés impliqués dans la garantie de bonne fin de l’exécution du contrat sur le fait qu’ils bénéficieront d’une sécurité individuelle optimale et d’une prise en charge médicale de premier plan quel que soit le théâtre concerné.

 

Démontrer ces deux capacités essentielles ne s’improvise pas. Il convient de faire valider les matériels et services proposés par des experts et consultants maitrisant toutes les dimensions de la médecine militaire en opération (réglementation, y compris STANAG ; prévention des risques, y compris environnementaux et NRBC ; hygiène et amélioration des conditions de travail, y compris ergonomie et ambiance tactiques ; soutien de proximité ; évacuation tactiques ou stratégiques ; …). Il convient aussi, de mettre en place, au profit de vos expatriés, une chaîne logistique santé adaptée à la mission  que vous leur confierez et au théâtre où ils seront déployés.

 

*** StratAdviser Ltd, grâce à ses consultants et à son réseau de plus de 150 experts, vous apporte une évaluation et des conseils d’amélioration des aspects « santé » de vos appels d’offres à destination du ministère de la défense ou des industriels  majeurs comme, par exemple, le Groupement des Industries Françaises de Défense Terrestre (GICAT), et au-delà, des acteurs européens de la défense.

 

StratAdviser Ltd à travers DI2M (sa Division Internationale Médecine Militaire) et MEDCO (sa direction dédiée aux conseils « santé » à destination des entreprises) est à votre disposition pour étudier les solutions à même d’assurer le soutien santé optimal de vos expatriés.

 

N’hésitez pas à nous contacter : contact@stratadviser.com pour aller plus loin.

 

StratAdviser Ltd

2nd Floor, Berkeley Square House,

London,

W1J 6BD UK

Phone:  +44 (0) 207 8874510

Fax:+44 (0) 207 8876001

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 15:55
Barracuda class SNN - credit Marine Nationale

Barracuda class SNN - credit Marine Nationale

14 May 2013 navyrecognition.com

 

French Minister of Defence Jean-Yves Le Drian confirmed this morning in Daily Ouest-France, the construction of 11 FREMM multi-mission frigates (as opposed to eight according to recent rumors following the publication of a White Paper on Defense last week) and 6 Barracuda new generation nuclear-powered attack submarines (SSN). The Minister also announced an increase in defense resources and personnel in Brittany.

 

French Minister of Defence Jean-Yves Le Drian confirmed this morning in Daily Ouest-France, the construction of 11 FREMM multi-mission frigates (as opposed to eight according to recent rumors following the publication of a White Paper on Defense last week) and six Barracuda new generation nuclear-powered attack submarines (SSN). The Minister also announced an increase in defense resources and personnel in Brittany.

FREMM frigate Aquitaine Nov 2011 (Photo DCNS)

FREMM frigate Aquitaine Nov 2011 (Photo DCNS)

During the presentation of the French White Paper on Defence and Security, it was announced that 24,000 jobs would be cut between 2014 and 2015. The consequence is a growing concern in both the French military and the suppliers or contractors of the Ministry of Defence.

 

Brittany region should be spared from the anticipated cuts. It is in any case the assurance given by the Minister of Defence: "Overall, the military and defense industries located in Brittany are reinforced by the White Paper."

 

French President Francois Hollande, already during his campaign last year, assured the maintenance of the nuclear deterrence which he considers a priority. Its two components, sea-based and air-based, "guarantees our independence and our strategic autonomy, it will therefore be preserved" said Jean-Yves Le Drian. "It involves the replacement of ballistic missile submarines based in Brest as well as their escort vessels".

 

In French Navy doctrine, Anti-submarine Frigates and SSNs are used to secure pathways and provide escort to SSBNs when they sail out to their patrol area. This escort mission is critical and plays a key role in the credibility of the whole sea-based French nuclear deterrence. Existing ASW Frigates are expected to be gradually replaced by Aquitaine class FREMM Frigates. First of class, Aquitaine, has just been commissioned in the French Navy and is based in Brest to provide escort to SSBN. Barracuda class submarines are currently under construction and are expected to replace the existing Rubis class SSN starting in 2017.

 

This same desire is expressed in "preserving the capability to project naval power" through the Charles de Gaulle carrier battle group (According to white paper rumors, the French aircraft carrier would be decommissioned)

 

French Minister of Defence Jean-Yves Le Drian confirmed this morning in Daily Ouest-France, the construction of 11 FREMM multi-mission frigates (as opposed to eight according to recent rumors following the publication of a White Paper on Defense last week) and 6 Barracuda new generation nuclear-powered attack submarines (SSN). The Minister also announced an increase in defense resources and personnel in Brittany.

 

Finally, "in industrial terms, the main defense sites located in Brittany will be reinforced despite the difficult economic circumstances," said the Minister of Defence. This means that 11 FREMM multi-mission frigates and 6 Barracuda nuclear-powered attack submarines will be built as originally planned. FREMM Frigates are built at DCNS Shipyard in Lorient, Brittany. "What is not decided yet is the timing but it will be calibrated so that there is no gap in the chain of production and no capacity gap for the research and development"

 

Source: Ouest-France, Lignes de Défense blog by Philippe Chapleau

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 15:55
Livre blanc: quel avenir pour l'armée de terre française ?

05 mai 2013 Par Olivier Fourt Lignes de défense

 

Après 8 mois d'attente, le Livre blanc sur la Sécurité et la défense a été officiellement remis au président de la République le lundi 29 avril. Ce document stratégique passe en revue les menaces qui pourraient concerner la France dans les 20 ans à venir, et trace le périmètre des moyens militaires pouvant y répondre. Résultat : l'armée française devra se débrouiller, avec moins d'hommes et moins de moyens. 24 000 postes supplémentaires seront supprimés. C'est l'armée de terre qui est la plus touchée, elle devra se réorganiser pour mener à bien les missions qui lui seront confiées à l'avenir.

CHRO. DEFENSE 5/05 Armée de terre et livre blanc (02:55)
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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 15:55
source LdDef

source LdDef

Le Livre blanc de la défense est trop flou sur la question des équipes de protection privées, selon les armateurs. (Photo DR)

 

02.05.2013 lemarin.fr

 

Le nouveau Livre blanc de la défense confirme que la lutte contre la piraterie restera une priorité dans les années à venir mais ne donne pas vraiment satisfaction aux armateurs. Leur organisation professionnelle, Armateurs de France, " regrette que le document ne reprenne pas les engagements du gouvernement sur la protection privée embarquée".

 

Le Livre blanc indique seulement que " pour répondre aux besoins de la sécurité du transport maritime, et lorsqu’il n’est pas possible de recourir aux équipes de protection de la Marine nationale, des solutions appropriées seront étudiées ".

 

Insuffisant aux yeux des armateurs qui rappellent que, " fin 2012 et à nouveau début avril, le ministre de la Défense puis le ministre des Transports ont pourtant confirmé leur intention d’autoriser les armateurs français à embarquer des équipes de protection privées, lorsque le ministère de la Défense ne peut pas mettre à disposition des militaires".

 

Selon les armateurs, les forces armées ne sont pas en mesure de protéger les navires marchands français dans un tiers des cas, faute de disponibilité ou du fait de délais de déploiement sur zone trop longs. " Les entreprises maritimes françaises perdent des marchés, faute de pouvoir garantir en continu la protection des navires, des équipages et de leurs cargaisons ", soulignent-ils.

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 12:57
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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 10:55
Défense: ne pas se tromper d'époque

13/05/2013 Bruno Tertrais, Maître de recherche pour la Fondation pour la recherche stratégique

 

DÉFENSE - À peine l'encre sèche, le nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale fait déjà l'objet de vives critiques. On ne peut que se féliciter du renouvellement du débat démocratique sur la défense, qui est l'un des postes budgétaires les plus importants de l'État et la fonction régalienne par excellence. Mais de la critique légitime au mauvais procès, il n'y a souvent qu'un pas.

Certes, le Livre blanc consacre des révisions significatives de notre posture, un ralentissement de la modernisation de nos forces, des baisses temporaires de capacités, et une légère réduction de notre potentiel de combat.

 

Mais quatre idées fausses doivent être contestées.

La première est qu'il ne s'agirait que d'un simple "habillage", une adaptation à la contrainte financière. Pourtant, la rédaction du Livre blanc a été l'occasion d'un véritable passage en revue de posture stratégique. La durée de l'exercice (huit mois au lieu de quatre initialement prévus) témoigne de sa profondeur, ainsi que de la vigueur des débats qui ont eu lieu au sein de la Commission. L'existence d'une forte contrainte financière était une donnée d'entrée, mais il aurait été irresponsable de ne pas tenir compte du contexte économique...Aucun pays au monde ne construit sa défense de manière abstraite, sans égard pour les moyens disponibles! Les scénarios budgétaires et les trajectoires possibles n'ont été connus de la Commission qu'assez tard. Et rappelons que le retour à l'équilibre financier est essentiel pour notre souveraineté nationale, d'autant que la dette publique française est majoritairement détenue par des non-résidents.

 

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La deuxième est que les décisions prises ne seraient pas cohérentes avec le tableau des risques -qui n'ont pas diminué- et les incertitudes du contexte stratégique -qui sont grandissantes. Mais c'est se tromper d'époque. Les menaces ne sont plus d'ordre principalement militaire, et il n'y a pas de lien homothétique entre la dangerosité de l'environnement international et le niveau exact du budget du ministère de la Défense. Face au terrorisme et aux trafics, le renseignement, la police, les douanes, la justice sont en première ligne. Face aux cyber-attaques, l'effort est interministériel et relativement peu coûteux. Face au risque de déstabilisation dans la région méditerranéenne, la diplomatie et l'assistance sont nos premières armes. Le Livre blanc développe à juste titre le besoin d'une "approche globale".

 

La troisième, habituelle dans ce genre d'exercice, relève du "il n'y avait qu'à... ". On aurait du, paraît-il, ponctionner la dissuasion nucléaire pour préserver les forces classiques, voire limiter les transferts sociaux au bénéfice du budget de la défense. Les forces conventionnelles pâtiraient ainsi d'une prétendue sanctuarisation de la dissuasion nucléaire. C'est vrai, la dissuasion a été préservée d'emblée -tout comme les autres grandes fonctions stratégiques, telles que le renseignement ou la prévention... Mais elle n'a jamais été exemptée des coupes successives de nos moyens budgétaires depuis vingt ans. La meilleure preuve en est que sa part dans le budget de la défense est restée à peu près la même. Et l'on oublie trop souvent que l'existence même de la dissuasion préserve le format de certaines capacités classiques nécessaires à sa crédibilité: sous-marins nucléaires d'attaque, frégates anti-sous-marines, avions de patrouille maritime, ravitailleurs en vol...

 

Quant à l'idée de faire "moins de social" pour faire "plus de défense", elle est apparemment séduisante tant les ordres de grandeur financiers sont différents, mais elle n'en relève pas moins d'une certaine démagogie. À ce compte-là, pourquoi évoquer la défense et pas d'autres fonctions régaliennes telles que la justice ou la diplomatie, et dont les budgets se sont réduits en peau de chagrin? Et pense-t-on sérieusement qu'il aurait été acceptable pour nos concitoyens, en cette période de grandes difficultés, de voir la défense exemptée de l'effort commun au détriment des transferts sociaux?

 

La quatrième idée fausse est celle du "déclassement". Pourtant, la France maintiendra l'ensemble de ses grandes aptitudes, et notamment la capacité à honorer tous ses engagements (OTAN, Golfe). Ce n'est que pour une opération aéroterrestre de très grande ampleur que nos moyens se trouveront réduits. Mais dans quel scénario réaliste aurions-nous impérativement besoin de projeter plus de 15 à 20.000 hommes? Ceux qui se lamentent sur la diminution numérique de nos capacités de projection se trompent de diagnostic stratégique: même un conflit majeur en Europe ne ressemblerait en rien aux scénarios de la Guerre froide. Et mieux vaut une force plus réduite et bien équipée que de gros bataillons mal préparés. Car l'ambition du Livre blanc de 2008 -projeter 30.000 hommes et 70 avions de combat pour une durée d'un an- n'existait que sur le papier...

 

On reprochera sans doute alors une "absence de choix": les coupes sont à peu près également réparties entre grandes capacités. Mais il s'agit justement d'un choix: le refus de l'abandon de telle ou telle aptitude, à l'heure où nos grands alliés s'avèrent peu enclins à garantir la disponibilité de leurs propres capacités en cas d'opérations communes. Et le Mali a tout de même montré qu'on pouvait être plus efficaces lorsqu'on est seuls...

 

Il est légitime de s'inquiéter de la capacité de la France à maintenir un outil de défense performant sous une telle contrainte budgétaire. Serons-nous, par exemple, toujours en mesure de maîtriser pleinement nos espaces maritimes, à l'heure de la compétition pour les ressources, la piraterie et les trafics battent leur plein? Les budgets futurs devront garantir le maintien en condition opérationnelle des forces et l'entraînement des personnels. Mais il ne faut pas se tromper d'époque: la France sera toujours en mesure de face aux défis de sécurité actuels et prévisibles.

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 10:55
Défense. Le Drian face à l'inquiétude des soldats

13 mai 2013 LeTelegramme (AFP)

 

Jean-Yves Le Drian a présenté lundi devant l'armée de Terre à Saint-Maixent-L'Ecole (Deux-Sèvres) le modèle d'armée issu du nouveau Livre blanc, qui, selon lui, est "le plus équilibré possible", mais suscite attentes et inquiétudes chez les militaires.

 

S'adressant à quelque 500 élèves de l'Ecole nationale des sous-officiers d'active (Ensoa) pour son premier déplacement auprès des forces depuis la présentation du document, fin avril, le ministre de la Défense a rappelé les grands axes du Livre blanc, qui prévoit notamment 24.000 nouvelles suppressions de postes dans les armées d'ici à 2019.

"Un modèle d'avenir" mais une mise en oeuvre "difficile"
"Il ne s'agit pas d'un modèle d'urgence ou d'attente" lié aux contraintes budgétaires, mais d'"un modèle d'avenir et de long terme", a-t-il assuré. Dans un contexte difficile, c'est "le modèle le plus équilibré possible", a-t-il dit, tout en prévenant que sa mise en oeuvre "sera difficile".
Le Livre blanc définit les priorités stratégiques - Afrique, renseignement, cyberdéfense, Forces spéciales... - que la Loi de programmation militaire traduira en termes budgétaires. La LPM fixera notamment les coupes dans les programmes et répartira les baisses d'effectifs, dont l'armée de Terre devrait absorber la plus grande partie.

"Sévère impact sur le moral" des troupes
Cette nouvelle réduction du format des armées provoque de vives interrogations parmi les militaires, dans l'attente de la LPM qui doit être présentée durant l'été. Invités à échanger avec le ministre, des officiers supérieurs ont exprimé cette inquiétude, en évoquant le "sévère impact sur le moral" des troupes que pourraient avoir les réformes à répétition qui touchent la défense.
Entre 2008 et 2019, ce sont au total près de 80.000 postes qui auront été supprimés dans les armées. Inquiétude également sur la répartition des baisses d'effectifs entre les trois armées. "Concernant le moral, ce qui importe le plus c'est la capacité opérationnelle. Que les soldats aient le bon outil au bon moment pour remplir la mission qui leur est confiée", a fait valoir Jean-Yves Le Drian, en rappelant sa volonté de préserver au maximum les capacités des forces.

Drones et nouveaux hélicoptères
Le ministre a affirmé à ce sujet l'importance des forces terrestres, "bien équipées et bien entraînées", qui fournissent 80% des effectifs déployés en opérations extérieures (Opex). Evoquant le nécessaire remplacement des équipements, notamment des blindés légers et de transport de troupes, les anciens VAB, il a indiqué que le renouvellement prévu dans le cadre du programme Scorpion devra être entrepris pour assurer la continuité des capacités.
Scorpion doit permettre de renforcer la protection des soldats en renouvelant des matériels vétustes, mais son avenir était lié aux conclusions du Livre blanc. Le ministre a également souligné la nécessité de doter l'armée de Terre de nouveaux hélicoptères de manoeuvre et l'obligation pour la France d'acquérir "dans les délais les plus rapides" les drones tactiques qui lui font défaut.

"Pas de déclassement stratégique"
Il a par ailleurs rappelé que les crédits de la Défense seront maintenus à leur niveau de 2013 dans les années qui viennent - soit 31,4 milliards d'euros -, malgré la nécessité de rétablir les finances publiques. "Donc, il n'y a pas, contrairement à ce que je lis ici ou là, de déclassement stratégique", a-t-il insisté. M. Le Drian doit se rendre de mercredi à vendredi à Bruxelles, Londres et Washington, pour présenter le Livre blanc aux partenaires de la France. Considérée comme la "maison mère" de l'armée de Terre, l'Ensoa, qui fête ses 50 ans en 2013, forme environ 1.700 sous-officiers par an.

> 34.000 postes supprimés d'ici 2019
> La "menace" sur les SNLE s'éloigne

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 12:55
photo RP Defense

photo RP Defense

08 mai 2013 par Romain Mielcarek

Les réserves n’ont pas toujours les moyens de leurs ambitions. Le Livre blanc rappelle tout de même leur importance pour le bon fonctionnement des armées.

Dans sa partie consacrée aux ressources humaines, le Livre blanc évoque le rôle des réserves. Le texte rappelle à quel point la réserve est une composante cruciale pour le bon fonctionnement du modèle des armées. Il rappelle également que ces hommes et ces femmes sont un vecteur précieux du lien entre l’institution et le reste de la Nation.

Le document donne quelques éléments sur le profil du réserviste opérationnel qui doit être favorisé. Si les contrats prévoient un engagement minimum de cinq jours pour être noter (il n’y a en réalité pas de contrainte majeure), le Livre blanc précise ici des objectifs qui doivent être pris en compte dès le recrutement : « il convient d’attirer en priorité des femmes et des hommes disposés à y servir au minimum vingt jours par an et pendant plusieurs années. » Parmi eux, le texte rappelle que certains seront amenés à servir sur des durées plus longues allant de 90 à 120 jours. Pour parvenir à ces objectifs, il faudra « consacrer les ressources budgétaires adaptées aux actions de formation et d’entraînement » et « pouvoir financer les déploiements opérationnels de ces réservistes ».

Pour parvenir à ces objectifs, qui ne sont pas aujourd’hui atteints dans beaucoup d’unités où l’on peine à fidéliser les réservistes, une meilleure réflexion sur la prise en compte des problématiques des entreprises doit être réalisée. Le Livre blanc réclame aussi une simplification des procédures d’engagement notamment sur le plan administratif.

Valoriser les compétences rares

La réserve opérationnelle doit aussi progresser dans sa capacité à engager des compétences spécifiques. Le Livre blanc réclame ainsi la montée en puissance de certaines composantes qui sont aujourd’hui déficitaires et de profiter de ce que peut proposer la réserve dans ces domaines. L’exemple donné, qui est en ce moment au coeur de l’actualité, est celui de la cyberdéfense qui est en train de mettre en place une telle structure, reposant en partie sur des réservistes. On pourra noter d’autres domaines, notamment dans le secteur des actions sur l’environnement, avec les opérations civilo-militaires qui peuvent toujours profiter de certains talents : ingénieurie, marketing, connaissances ethnologiques spécifiques …

Le document évoque enfin la réserve de disponibilité, très rarement prise en compte. Elle se compose des anciens militaires soumis à une obligation de disponibilité pendant une durée de cinq ans. Mobilisables en cas de crise majeure, ils sont beaucoup moins nombreux aujourd’hui qu’avant la professionnalisation des armées. Leur disparition progressive est l’un des moteurs principaux du développement de la réserve opérationnelle. Leurs compétences restent aujourd’hui peu utilisée, en dehors de quelques volontaires qui se dirigent de fait vers la réserve opérationnelle. Le Livre blanc appelle à une rénovation de cette composante.

Les réservistes citoyens, enfin, doivent continuer à être utilisés comme un vecteur favorable du lien armée-Nation. Ces civils, souvent issus d’institutions ou de couches de la société propices à cette relation (mairies, Education nationale, associations …), peuvent apporter certains atouts aux armées. Le document évoque une piste intéressante, celle des quartiers difficiles et des zones rurales isolées, où ces relais pourraient permettre de faire entrer l’esprit de Défense et la connaissance des enjeux qui y sont liés.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 17:55
Livre blanc de la défense : où est la réflexion stratégique ?

07/05 Par Alain Ruello – lesEchos.fr

 

Les banalités recensées tout au long de ces 160 pages laissent perplexe, quand on sait que ce document est censé tracer la nouvelle stratégie de sécurité de la nation pour les quinze années à venir.

 

S’il existait un prix Goncourt des poncifs, il est fort probable que le jury le décernerait à l’unanimité cette année au Livre blanc de la défense. Pour celui qui est prêt à y consacrer le temps nécessaire, sa lecture attentive est édifiante à de nombreux égards : la collection de banalités, de truismes et d’enfoncements de portes ouvertes tout au long des 160 pages laisse pour le moins perplexe venant d’un document qui, doit-on le rappeler, est censé tracer la nouvelle stratégie de sécurité de la nation pour les quinze années à venir.

 

Entre rappels historiques, géographiques et autres définitions qu’on pourrait croire tirées tout droit de Wikipedia, le tout sans aucune illustration, il ressort de ce Livre blanc un sentiment de platitude. Après neuf mois de réflexions, on pouvait espérer un peu plus de profondeur d’analyse, un peu plus de prise de risque. Petite sélection des meilleurs passages que n’aurait pas renié M. de La Palice.

 

Pour ceux qui ne s’en seraient pas rendu compte, on nous rappelle page 11 que « nous vivons dans un monde où le développement des réseaux et la circulation toujours plus intense des personnes, des marchandises, des capitaux et des informations relativisent la notion de frontière ». Au moins, le décor est planté. Un peu plus loin : « Face aux risques et aux menaces, la première condition du succès demeure la volonté déterminée d’y faire face en consentant l’effort nécessaire. » Soit.

 

Un peu de rattrapage scolaire pour continuer : « La France est présente sur tous les océans et sur la plupart des continents, notamment grâce aux outre-mer » ; « L’ouverture de la France au monde est également renforcée par la participation active de notre pays à de nombreuses organisations multilatérales » (liste fournie) ; « Membre fondateur de l’Union européenne, la France appartient à un ensemble de 500 millions de citoyens unis par des valeurs communes de démocratie, de justice et de paix. » Pas faux…

 

Nous voilà arrivés au chapitre II consacré aux « fondements » de la stratégie de défense et de sécurité nationale. Il en ressort (après de longues réflexions ?) que la France entend inscrire «  ses actions dans une légitimité nationale et internationale ». Le lecteur est rassuré. Enfonçons le clou pour les sceptiques : « Comme les autres membres de l’Union européenne, la France estime qu’un ordre international fondé sur le droit plutôt que sur la force est une condition essentielle de la sécurité internationale. » C’est dit.

 

Plongeons à présent dans l’état du monde pour y lire qu’une « crise majeure en Asie aurait des conséquences économiques, commerciales et financières très sérieuses pour l’Europe ». Petit rappel historique au passage : « La péninsule coréenne reste divisée par l’une des dernières frontières issues de la guerre froide. » Plus près de chez nous, avec d’importantes élections en vue, « l’Afghanistan s’apprête à vivre une période charnière de son histoire ». Ce que les talibans, on l’imagine, doivent se répéter tous les jours…

 

Le meilleur peut-être : « Une épidémie peut devenir pandémie si elle n’est pas enrayée dès l’origine. » A méditer ! A moins que ce ne soit cette sentence imparable sur la mondialisation : « C’est un accélérateur et un amplificateur, pour le meilleur comme pour le pire. » Ou celle-ci : « Une catastrophe naturelle ou technologique peut provoquer un dysfonctionnement grave des structures publiques et privées, voire un grand nombre de victimes, les blessés nécessitant des soins parfois très spécialisés, notamment en cas d’atteinte par des produits chimiques ou des radiations nucléaires. »

 

Trois autres perles pour finir : « L’Union européenne est désormais dans une situation de voisinage avec la Russie » ; « Un conflit dans le golfe arabo-persique pourrait avoir des répercussions graves et variées » ; « Notre capacité à mettre en œuvre nos accords en coordination étroite avec nos alliés est indispensable. » Quant au chapitre sur l’industrie, la concentration de déclarations d’intention est impossible à résumer, faute de place.

 

Dire qu’il a fallu une commission en grande pompe, nommée par décret de la République, pour aboutir à cela : des parlementaires, des hauts fonctionnaires, la fine fleur de l’armée française, des personnalités « qualifiées », deux étrangers « embedded », le tout sous la baguette d’un conseiller maître à la Cour des comptes. Conseil à ceux qui ne l’auraient pas encore lu   se limiter à la « conclusion récapitulative » (pages 133 à 140).

 

Soyons juste, le Livre blanc 2008 préfacé par Nicolas Sarkozy incorporait aussi son lot de banalités. A sa décharge, c’était le premier depuis 1994 : la nécessité de dépoussiérer la stratégie de sécurité nationale imposait d’en passer par là. Mais, avec celui qui vient d’être rendu public, on sombre dans le consensus mou. A tel point que la partie « utile » se limite aux priorités stratégiques (quasi inchangées), mais surtout au budget et à ce qui en découle : le format de l’armée. Et pour cause, puisque le fait majeur depuis 2008, c’est la crise de l’endettement qui impose un nouveau déclassement de la Grande Muette.

 

Plutôt qu’un nouveau Livre blanc, il eût sans doute été plus utile de se contenter d’une actualisation du contexte géostratégique en quelques semaines, pour attaquer plus tôt la préparation de la loi de programmation militaire, dont tout va dépendre en fait.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 16:55
Les industriels de la défense ont-ils limité la casse ?

 

29/04/2013 latribune.fr

 

Même si le Livre blanc prévoit moins de commandes, l'industrie de l'armement a estimé lundi avoir échappé au pire - la suppression de grands programmes d'armement - à la lecture du Livre blanc de la Défense, mais on attend la transcription dans les budgets.

 

La mobilisation des dirigeants des grands groupes de défense pendant l'élaboration du Livre blanc pour éviter des coupes budgétaires excessives a-t-elle payé ? Brandissant la menace d'un risque pour la souveraineté nationale, nos capacités d'exportation et  bien sûr pour l'emploi, les industriels de la défense semblent avoir limité la casse. Certes, ils seront frappés par la réduction des commandes de l'Etat au cours des prochaines années ou par l'étalement de celles-ci sur une période plus longue que ce qui était prévu. Mais le Livre blanc 2013 ne prévoit l'abandon d'aucun des grands programmes d'équipement des forces armées.

 

« Ils ont évité le pire. C'est un Livre blanc qui préserve l'essentiel. Ca ne casse pas l'outil industriel, qui va conserver sa capacité de recherche et développement », a estimé Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques, cité par l'AFP. « Si le budget annuel consacré aux grands programmes d'armement se maintient comme prévu à 5,9 milliards d'euros, l'impact pour les industriels sera relativement limité", a estimé de son côté Christian Mons, président du Conseil des industries de défense françaises (Cidef).

 

Moins de Rafale, de frégates

 

Néanmoins, la réduction des effectifs et des moyens des armées vont impacter les industriels. Ainsi, la défense française ne comptera plus de 225 avions de chasse d'ici à 2025, alors que l'objectif retenu jusqu'à présent était de 300 appareils. Résultat, il y aura moins de Rafale de Dassault Aviation que prévu. La marine, la moins touchée, devra se contenter de 15 frégates de premier rang, au lieu de 18. DCNS aura donc moins de commandes lui aussi. Nexter, le fabricant des chars Leclerc, devra sans surprise s'adapter à une baisse du nombre de ces chars lourds (250 à 200).

 

Mais, le programme Scorpion de modernisation du parc de blindés de l'armée de terre est maintenu, alors qu'il avait disparu de certaines moutures du Livre blanc. Le missilier européen MBDA (EADS, Finmeccanica, BAE Systems) peut se réjouir lui aussi du maintien de tous les programmes de missiles, y compris le missile anti-navire léger (ANL), symbole d'une nouvelle coopération industrielle franco-britannique. Londres, comme l'industriel, craignaient de voir la France y renoncer.

Pour autant, les industriels attendent la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, à l'automne pour savoir si l'ont vraiment échappé belle. « Je suis un peu rasséréné. Je ne serai vraiment rassuré que quand j'aurai vu la LPM », a déclaré Christian Mons. « N'oubliez pas que la dernière LPM n'a pas été respectée ».

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 16:55
LBDSN : Message de l’amiral Édouard Guillaud, chef d’Etat-Major des Armées.

01/05/2013 Sources : EMA

 

A l’occasion de la publication du Livre Blanc de la défense et de Sécurité Nationale, le chef d’état-major des Armées a adressé un message aux Armées.

 

Le 29 avril 2013, la Commission du Livre blanc a remis le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale au Président de la République. A partir d’une analyse de l’environnement géostratégique, des risques et des menaces pour notre défense et notre sécurité, ce document déterminant pour notre outil de défense définit l’ambition nationale et les moyens qu’y consacre notre pays. Le ministre de la défense en a présenté les principales lignes de force à l’ensemble des hauts responsables du ministère. Elles feront l’objet d’une communication spécifique au sein des armées.

 

Les armées, les directions et les services interarmées ont pris toute leur part dans cette actualisation de notre stratégie de défense et de sécurité, aux côtés des autres organismes du ministère. La loi de programmation militaire qui sera votée dans quelques mois traduira pour les armées les décisions portées par ce Livre blanc. L’enjeu est de bâtir un modèle d’armée capable de relever les défis opérationnels à venir. Nous restons pleinement mobilisés.

 

Dans le prolongement du message du ministre de la défense, je voudrais dès aujourd’hui vous communiquer mes objectifs. Ils sont au nombre de trois.

 

Mon premier objectif est de garantir la cohérence de ce modèle d’armée au regard des contrats opérationnels qui nous sont fixés. Ces contrats sont réalistes. Ils tiennent compte de l’évolution des risques et des menaces, des formes de la conflictualité ainsi que de la posture de nos alliés et partenaires stratégiques. Ils permettent une action adaptée à cet environnement, dans tous les milieux, y compris l’espace cybernétique, dans un cadre budgétaire particulièrement contraint. Nous devrons nous adapter à ces nouveaux contrats.

 

Mon deuxième objectif est de poursuivre la transformation de notre outil, sans rupture. Tous les domaines de l’emploi, de la préparation et du soutien de nos forces seront concernés : recrutement et formation, acquisition et maintien en condition du matériel, activité opérationnelle. Nous devrons faire bien, mais avec moins. Nous définirons et mettrons en œuvre des concepts innovants, dans un cadre résolument interarmées. Nous développerons plus encore nos coopérations multinationales, avec nos amis européens, nos alliés et nos partenaires stratégiques. C’est ainsi et seulement ainsi que nous maintiendrons notre outil militaire au meilleur niveau, un outil qui compte parmi les premiers à l’échelle de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique. Cela demandera un fort investissement individuel et collectif.

 

Mon troisième objectif, c’est vous : votre détermination, votre solidarité, votre courage. Vous êtes la principale richesse des armées ; leurs succès sont les vôtres. Notre effort portera principalement sur le maintien d’une activité opérationnelle adaptée aux missions qui nous seront confiées : c’est le gage de l’efficacité et de la cohésion. Dans un contexte déjà marqué par une forte déflation des effectifs, qui va se poursuivre, je serai particulièrement vigilant au moral et à la condition militaire. Le dialogue de commandement, la concertation en sont les piliers.

 

Les moyens que le Livre blanc consacre à la défense et la sécurité nationale sont comptés mais réalistes compte tenu de la situation dans laquelle se trouve la France. Je sais que les travaux à conduire seront difficiles. Je sais qu’ils susciteront d’inévitables questions. Je veillerai à vous apporter les réponses légitimement attendues.

 

Personnel militaire et civil des armées, vous avez toujours démontré un engagement exceptionnel au service de notre pays. Vous avez toute la confiance du Président de la République, chef des armées, et du Ministre de la défense. Vous avez toute ma confiance.

 

Je sais, pour vous avoir rencontrés, en France comme sur nos théâtres d’opération, que vous saurez vous adapter aux exigences nouvelles. Nous relèverons les défis à venir ensemble, pour le succès de nos armes, pour les succès de la France. Telle est la vocation de nos armées.

 

Plus d'informations sur le lien.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 15:55
Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale 2013

29/04/2013 Jean-Yves Le Drian - Ministre de la Défense

 

Lundi 29 avril 2013, Jean-Yves Le Drian a présenté le Livre blanc 2013 aux responsables civils et militaires du ministère de la Défense réunis dans l’amphithéâtre Foch, à l’École militaire à Paris.

 

Parmi les engagements pris par le Président de la République en 2012 figurait celui d’élaborer un nouveau Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale, pour tenir compte des bouleversements géostratégiques, mais également économiques, qui sont intervenus depuis 2008, et qui placent la France, et notre défense en particulier, dans des tensions qu’il convenait de résoudre.

 

A partir d’une vision renouvelée du monde, en particulier des risques et des menaces qui pèsent sur notre pays et sur l’Europe, ce Livre blanc pose les bases d’un nouveau projet pour notre défense. Ce projet, tout en répondant à la fragilisation de nos finances publiques – car c’est aussi un enjeu de souveraineté pour la France –, préserve l’essentiel et permet ainsi de pérenniser notre outil de défense, qui était menacé.

 

Ce Livre blanc présente par ailleurs des nouveautés. Il est le premier qui tout ensemble définit les conséquences de la pleine participation de la France dans l’Organisation militaire de l’Alliance atlantique et propose une approche pragmatique et volontariste à la fois de notre engagement dans la construction de l’Europe de la défense, au moment où celle-ci semble douter. Il maintient et adapte des données fondamentales de notre stratégie, comme la dissuasion nucléaire, mais il ouvre aussi notre défense et la sécurité nationale à des dimensions nouvelles, cruciales pour notre avenir et notre autonomie stratégique, comme la cyberdéfense.

 

Le Livre blanc renouvelle ainsi notre stratégie militaire et définit un projet cohérent, qu’il nous revient maintenant de mettre en œuvre et de faire vivre, pour que demain la France continue d’avoir des armées et une défense performantes, adaptées aux enjeux de sécurité comme aux responsabilités internationales qui seront alors les siens. Ministre de la Défense, sous l’autorité du Président de la République, c’est le cap que je veux fixer.

 

Ce cap, les hommes et les femmes de la défense le tiendront, et je veillerai, toujours à leurs côtés, à un juste partage de l’effort ainsi qu’à la reconnaissance de l’engagement de chacun et de la mobilisation de tous autour de ce projet.

 

En savoir plus: cliquez-ici

Télécharger  le Livre blanc 2013.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 15:55
Cybercriminalité: le Livre blanc appelle à une prise de conscience nationale

30/04/2013 Nabil Bourassi – LaTribune.fr

 

Le Livre blanc exhorte l'Etat à renforcer sa politique de protection informatique alors que la menace cybernétique n'a jamais été aussi forte. Les propositions des experts pourraient avoir un effet boule de neige dans l'ensemble des entreprises françaises insuffisament sensibilisées à ce risque.

 

Il faut franchir "une étape supplémentaire" dans la lutte contre la "cybermenace". Le Livre Blanc de la Défense qui a été remis ce lundi au président de la République, exhorte l'Etat français à aller plus loin dans ce qui est devenu un nouveau front pour la défense de "la souveraineté nationale". Cinq ans après la création de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) qui encadre la mise en place de process adaptés aux administrations publiques, le Livre blanc veut aller plus loin. D'après lui, la menace cybernétique a pris un nouveau tournant sous l'effet d'une société de plus en plus connectée, et donc de plus en plus exposée, mais également avec l'émergence d'hackers toujours plus actifs et aux motivations diverses (criminalité, politique, terrorisme, espionnage industriel...). Le Livre blanc veut donc optimiser la protection des administrations de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics en imposant "un standard de sécurité" y compris à leurs fournisseurs.

 

Les PME en ligne de mire

 

A cette fin, il propose d'établir "une politique d'achat public appropriée". Cela concerne le choix des équipements comme les routeurs télécoms qui ne répondent pas toujours aux exigences de sécurité et qui rendent vulnérables les infrastructures télécoms. Mais cela concerne aussi les contrats de sous-traitance avec des entreprises privées. Or, les PME sont des cibles idéales pour les hackers. Moins bien protégées pour des raisons de moyens, mais aussi moins conscientes de la réalité des risques, elles n'en restent pas moins connectées aux systèmes informatiques des grandes administrations publiques. Autrement dit, sans être stratégiques, ces fournisseurs représentent autant de portes d'entrées vers des systèmes d'information vitaux pour la nation.

 

Effet boule de neige

 

L'enjeu pourrait être autrement plus important si cette obligation valait également pour les entreprises dites d'importance vitale (télécoms, énergie, banque, défense, nucléaire...). Au nombre de 2.500, ces entreprises doivent déjà rendre des comptes à l'ANSSI sur la mise en place de systèmes de protection informatique. Si chacun de leurs fournisseurs devait répondre à une telle exigence de sécurité informatique, cela pourrait contraindre une large majorité de l'économie française à mieux se protéger... D'autant que l'ANSSI n'exclut pas d'engager des audits pour vérifier que ces obligations sont bien respectées. Pour les entreprises, cette adaptation à marche forcée ne serait pas un mal puisqu'elles sont encore peu nombreuses à avoir pris la mesure de la cybermenace.

 

Une "capacité" défensive et offensive

 

Pour les experts qui ont élaboré le Livre blanc de la défense, la menace cyber sur la souveraineté nationale justifie la nécessité d'engager de nouveaux moyens publics, ne serait-ce que pour rattraper le retard du pays face à l'Allemagne ou au Royaume-Uni. D'après eux, la France doit disposer sur son territoire d'une « capacité » de solutions informatiques défensives et offensives, voire à portée militaire. Mais pour disposer d'une telle capacité, le pays a besoin d'experts, d'où la recommandation de renforcer les filières universitaires afin "d'accroitre le volume d'experts formés en France". Enfin, les auteurs de ce document suggèrent d'accélérer la coopération européenne notamment avec l'Allemagne et le Royaume-Uni en matière de cybersécurité.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 15:55
Défense : l'armée française va perdre 34.000 postes d'ici à 2019

29/04/2013 F.G. – LaTribune.fr

 

Sur la durée de la prochaine loi de programmation militaire 2014-2019, le Livre blanc de la sécurité et de la défense, rendu ce lundi à François Hollande, prévoit un budget de 179,2 milliards d'euros. Aux 10.000 suppressions de postes déjà prévues en 2014-2015, il table 24.000 suppressions de postes supplémentaires. Ce qui fera 79.000 depuis 2008.

 

Neuf mois après le début des travaux le quatrième Livre blanc de la sécurité et de la défense de la France après ceux de 1972, 1994 et 2008, été remis ce lundi en fin de matinée au chef de l’Etat. Ce dernier s’était en effet engagé quand il était candidat à réviser la stratégie de défense du pays pour tenir compte des bouleversements survenus dans le monde tant géostratégiques, comme les révolutions arabes et l'évolution de la politique étrangère des Etats-Unis qui se détournent de l'Europe, qu’économiques avec la crise économique et de fortes contraintes budgétaires.

 

1,5% du PIB en 2014

 

Dans ce contexte extrêmement tendu des dépenses publiques « la dépense de défense dans les années à venir sera d’abord stabilisée en valeur pour connaître ensuite une remontée progressive en volume », explique le Livre blanc. Sur la durée de la prochaine loi militaire 2014-2019, 179,2 milliards d’euros 2013 seront consacrés à la défense (hors pensions) et 364 milliards entre 2014 et 2025. Par ailleurs, comme l'a annoncé le président François Hollande le 28 mars, le budget 2014 de la Défense sera maintenu à 31,4 milliards d'euros, toutes ressources confondues, « soit le même montant qu’ne lois de finances initiales pour 2012 et 2013 », indique le Livre blanc qui précise que « cette stabilité en valeur permettra de maintenir en 2014 l’effort de dépense à 1,5% du PIB hors pensions et hors gendarmerie ». En 2014, plus de 16 milliards d’euros de dépenses d’équipement sont prévues. Néanmoins, s’il prévoit le renouvellement de toutes les capacités critiques indispensables aux armées en respectant els priorités en faveur des capacités de dissuasion, de renseignement et de projection de puissance, rythme de modernisation à l’horizon 2025 sera plus lent que prévu.

 

55.000 postes supprimés 2008-2015

 

Les suppressions de postes continuent. Après les 55.000 programmées par sur la période 2008-2015, dont plus de 10.000 entre 2014-2015, environ 24.000 postes vont être à nouveau supprimés. Entre 2014 et 2019  précise le Livre blanc, ce sont donc au total 34.000 postes qui devraient être supprimés au ministère de la Défense sur un effectif total de quelque 280.000 personnels, militaires et civils, ont quelque 130.000 pour l'armée de Terre, 40.000 pour la Marine et 55.000 pour l'armée de l'Air. La répartition des suppressions de postes entre les différentes armées et services de la défense sera décidée ultérieurement, lors de le l'élaboration de la Loi de programmation militaire (LPM, 2014-2019) qui doit être discutée à l'automne au Parlement. Néanmoins, c'est l'armée de Terre, la plus nombreuse, qui devrait être la plus touchée par ces nouvelles réductions d'effectifs qui devraient se traduire par la disparition de régiments et de bases militaires. L'armée de l'air devrait également être impactée.

 

Les effectifs en opex divisés par deux

 

Par ailleurs, le Livre blanc précise que les effectifs que les armées doivent être en mesure de déployer en opération extérieure (opex) vont être ramenés de 30.000 hommes à 15.000 ou 20.000, selon le type d'opération. En outre, il prévoit que pour des opérations de "gestion de crise", dans la durée, sur deux ou trois théâtres extérieurs, des hommes des forces spéciales et 6.000 à 7.000 hommes des forces terrestres équipés de blindés et d'hélicoptères doivent pouvoir être projetés. Entre 5.000 et 8.000 militaires français sont régulièrement déployés en Opex depuis une dizaine d'années. Après l'Afghanistan, où les effectifs français ont atteint jusqu'à 4.000 hommes, un nombre identique est actuellement déployé au Mali. Mais les soldats français interviennent aussi dans le cadre d'opérations multinationales, comme au Liban, ou pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie, et dans des opérations nationales en Côte d'Ivoire ou au Tchad.

 

"Une rupture par rapport au passé"

 

Sans évoquer les réductions d'effectifs François Hollande a promis les "meilleurs" entraînement, équipements et renseignement pour les armées. "S'il y a un fil rouge dans ce que nous avons voulu faire à travers le Livre blanc, c'est d'assurer le meilleur entraînement, les meilleurs équipements et le meilleur renseignement possible pour nos armées, elles le méritent", a-t-il déclaré devant les membres de la Commission du livre blanc reçus à l'Elysée.

 

Le chef de l'Etat et des armées a précisé avoir "rendu les arbitrages pour concilier trois impératifs". Le premier est d'assurer "à la défense et à la sécurité de notre pays une visibilité pour les quatre ans qui viennent", le second, "de permettre à l'industrie d'anticiper ses volumes de commandes et d'anticiper ses recherches", et le troisième, "la nécessité de concilier l'équilibre de nos comptes publics (...) avec l'indépendance de nos décisions". "Ce que je souhaite, ce que j'exige même, c'est que les engagements que nous prenons soient respectés sur les cinq prochaines années, ce qui marquera une évolution, pour ne pas dire une rupture par rapport au passé", a déclaré François Hollande.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 11:55
Livre blanc de la défense : 24 000 suppressions de postes en 4 ans dans l'armée

 

30/4/2013 Jacques Marouani, ElectroniqueS

 

Le Livre blanc réaffirme "l'impératif industriel" de la Défense.

 

Le Livre blanc de la Sécurité et de la Défense, qui a été remis lundi 29 avril au président de la République, prévoit la suppression de 24 000 postes dans l’armée française, au rythme de 5 000 en moyenne par an entre 2016 et 2019. Le budget de la Défense sur cette même période restera à 179,2 milliards d’euros.

En 2008, Nicolas Sarkozy avait programmé la suppression de 54 000 postes dans l'armée sur la période 2008-2015. Le Livre blanc 2013 prévoit donc la poursuite de ces baisses d'effectifs prévues jusqu'en 2015 (soit 10 000 postes) auxquelles viendra s’ajouter une nouvelle suppression de plus de 24 000 postes dans les quatre années qui suivent.

La répartition des suppressions entre les différentes armées et services sera décidée à l’automne, lors de la discussion au Parlement de la loi de programmation militaire 2014-2019.

Le Livre blanc réaffirme "l'impératif industriel" de la Défense. "Le président de la République a rendu les derniers arbitrages pour préserver l'ensemble des secteurs industriels de défense", précise le document. Il faudra cependant attendre toutefois la LPM pour apprécier cette affirmation à juste titre.

Le livre blanc est téléchargeable ici

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 10:55
Un A330MRTT ravitaillant un A400M… Le rêve s’éloigne pour les aviateurs français ! – photo Airbus Military

Un A330MRTT ravitaillant un A400M… Le rêve s’éloigne pour les aviateurs français ! – photo Airbus Military

3 mai 2013 par Rédaction – Aerobuzzfr

 

Après avoir laissé croire que le pire était à venir, la publication du Livre Blanc qui propose la suppression de 24.000 soldats supplémentaires et la réduction des moyens des forces aériennes à 225 appareils, est presque un soulagement.

 

« Il a laissé des plumes dans la bataille mais ca aurait pu être bien pire ! » Le soldat le Drian, ministre de la Défense, a bataillé jusqu’au bout contre les plans de Bercy pour lequel l’appareil militaire français n’est rien d’autre qu’un cout dans lequel il faut tailler à la hache. Le livre blanc rendu public dans les derniers jours d’avril tout en faisant la part belle au renseignement et aux forces spéciales, ne parvient pas à masquer une nouvelle réduction de format de l’appareil de Défense français.

 

Cette réduction a été voulue par les politiques qui se sont succédés à l’Elysée, toutes tendances confondues depuis des années. Alors la France, combien de divisions ?

 

Etrange paradoxe du vieux Continent… Jamais depuis la fin de la guerre froide, le monde, qualifié de multipolaire par des spécialistes en géopolitique et autres savants cosinus de tout poil, n’avait été aussi instable. Et pourtant, à l’instar de ses voisins européens, frappés par la crise financière, la France fait le choix de tailler dans ses budgets militaires.

 

A première vue, il semble que la Marine nationale, principal garant de notre dissuasion nucléaire avec ses sous-marins, s’en sorte plutôt bien. On ne peut pas en dire autant des aviateurs et surtout de l’armée de terre qui malgré son comportement exemplaire au Mali et ailleurs, verra ses effectifs fondre comme neige au soleil. En un mot, la grande muette rompue jusqu’alors au combat urbain et en terrain découvert va devoir maitriser l’art du grand écart.

 

Un grand écart entre l’impératif d’excellence opérationnelle et technique sur tous les fronts d’une part et d’autre part l’obligation de respecter un budget restreint. Résultat, l’Armée française devra se séparer de 24.000 soldats, un chiffre qu’il convient d’ajouter aux 54.000 déjà programmés sur la période 2008-2014. Malgré cela, Paris veut être capable de respecter ses engagements internationaux en affirmant sa volonté de pouvoir déployer à tout moment entre 5.000 et 15.000 hommes suivant l’intensité de la crise ou du conflit à gérer. Reste que ce budget d’austérité, qui n’est pas le premier pour les militaires, tombe particulièrement mal.

 

Les forces terrestres, Alat en tête, pourront compter sur les forces spéciales, et notamment le COS (commandement des opérations spéciales). Mais en revanche, il n’est pas certain que le renouvellement du parc d’hélicoptères de combat Gazelle par des Tigre, et de manœuvre Puma par des NH90 soit à la hauteur des besoins affichés. Du côté de l’Armée de l’air, Tanguy et Laverdure ont la gueule de bois.

Un risque pour le plan de modernisation des Mirage 2000 français – photo Armée de l’air

Un risque pour le plan de modernisation des Mirage 2000 français – photo Armée de l’air

Les forces aériennes qui comptaient il n’y a pas si longtemps 450 avions seront réduites à 225 appareils en comptant les appareils de la Marine ! Du jamais vu ! Dès lors se pose la question de l’accélération du retrait des Mirage F1 et peut être - l’avenir le dira - l’abandon des plans de modernisation profonde d’une partie du parc de Mirage 2000. Plusieurs bases aériennes devront fermer leurs portes définitivement.

 

Pour mémoire, l’Armée de l’Air, qui a, avec l’ALAT, porté une grande partie du poids de la guerre en Libye et au Mali, a besoin d’avions de combat : des Rafale pour remplacer les F1 et M2000, mais aussi de ravitailleurs (pour mémoire les KC135FR datent de 1964), et de transport (A400M) pour remplacer les C160 et C130. Et qui dire des avions d’entraînement : les Alphajets ne sont plus de première jeunesse non plus !

Avec un parc d’aéronefs réduit à 225 unités pour l’ensemble des forces aériennes françaises, quid des commandes de Rafale ? photo Dassault Aviation

Avec un parc d’aéronefs réduit à 225 unités pour l’ensemble des forces aériennes françaises, quid des commandes de Rafale ? photo Dassault Aviation

Dans ce tableau sombre, il reste des lueurs d’espoir. D’abord, l’Elysée a épargné le scénario catastrophe promis depuis plusieurs mois. Un scénario qui comportait l’arrêt de tous les programmes d’équipement, la fin de la dissuasion nucléaire, et la vente de notre unique porte-avions. Paris l’affirme : « dans les grandes lignes, tous les grands programmes d’armement seront préservés ». On pense au Rafale, au NH90 et à l’A400M (entre autres) dont dépendent des dizaines de milliers d’emplois dans le pays. La composante nucléaire garante de la sécurité nationale depuis les années 60 est maintenue.

 

Mieux, les moyens de renseignement et de commandement seront renforcés. La composante de renseignement spatiale, avec notamment les satellites SIGINT CERES pour l’interception des signaux radar et communications, est préservée.

photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

La composante « drones » dans sa dimension tactique et moyenne altitude longue endurance sera modernisée. Est-ce à dire que Paris pourrait acheter des Predator américains ou sa version armée Reaper ? Il est à ce stade trop tôt pour le dire. Des avions légers multicapteurs pourraient également étoffer cette panoplie de la DRM (Direction du Renseignement Militaire). En revanche, la question du remplacement des vénérables C160G Gabriel n’est pas évoquée, de même l’acquisition d’une indispensable capacité de renseignement aéroporté stratégique, perdue lors du retrait du DC8 Sarigue est aux abonnés absents…

 

Une fois de plus pour survivre, l’armée, au format réduit mais encore cohérent, va devoir s’adapter. Désormais dotés de moyens de commandement et de renseignement plus efficaces, les militaires de toutes les armes devront savoir à tout moment mettre en commun leur moyens et leur savoir faire pour atteindre les buts opérationnels recherchés. A l’heure où les coupes militaires sont à la mode en Europe, il convient de méditer cette déclaration d’un vieux général soviétique « la quantité est aussi une qualité ».

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 10:55
Cyberdéfense : le livre blanc soutient la "lutte informatique offensive"

 

30 Avril 2013 Julien L. - numerama.com

 

La nouvelle édition du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale laisse une place importante à la cyberdéfense. Les rédacteurs considèrent en effet qu'un nouveau théâtre s'est ouvert depuis 2008, date à laquelle la précédente révision du livre blanc a été rédigée. Outre la terre, la mer, l'air et l'espace, les forces armées françaises doivent être opérationnelles dans le cyberespace.

 

 C'est une évolution majeure par rapport à la version précédente, qui date de 2008. La quatrième révision du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale intègre désormais les cyberattaques parmi les principales menaces pouvant viser le territoire, la population et les ressortissants français. Pour la défense, le cyberespace "constitue désormais un champ de confrontation à part entière".

 

Car les menaces cybernétiques "se sont accrues de façon exponentielle depuis 2008". De ce constat est apparu le besoin d'adapter le modèle d'armée actuel. Ainsi, le livre blanc propose un format incluant "pour la première fois des capacités de cyberdéfense militaires, en relation étroite avec le renseignement et la planification défensive et offensive, préparant ou accompagnant les opérations militaires".

 

La vulnérabilité de l'État

 

Face à "la vulnérabilité croissante de l'État et de la société face à des attaques de plus en plus dangereuses", le livre blanc "prévoit donc une posture stratégique visant à déterminer l’origine des attaques, à organiser la résilience de la Nation et à y répondre, y compris par la lutte informatique offensive". Et dans ce domaine très sensible, le livre blanc appelle à l'autonomie complète de la France.

 

"Les atteintes aux systèmes d’information résultant d’actes hostiles intentionnels ou de ruptures accidentelles pourraient dès lors engendrer des dysfonctionnements, une paralysie de l'État ou de secteurs d’importance vitale pour la Nation, voire entrainer la perte de vies humaines ou des accidents technologiques ou écologiques majeurs", à l'image du virus Stuxnet qui a dégradé les centrifugeuses iraniennes.

Acte de guerre

"Une attaque informatique de grande envergure pourrait ainsi constituer un véritable acte de guerre", écrit le livre blanc, en particulier "si les intérêts stratégiques nationaux étaient menacés". Outre l'adaptation de la doctrine, les rédacteurs recommandent "une capacité informatique offensive" afin d'être en mesure de riposter. À cette fin, le livre blanc plaide pour plus de moyens consacrés à la cyberdéfense.

"La cyber-menace impose d’augmenter très significativement le niveau de sécurité et les moyens de défense des systèmes d’informations. Un effort important sera conduit pour développer dans le cyberespace nos capacités à détecter les attaques et à riposter de manière adéquate lorsque nos intérêts stratégiques sont menacés", poursuit le document.

 

Mesures et orientations

 

"Afin d’augmenter le niveau de sécurité des systèmes d’information de l'État et des opérateurs d’importance vitale, le Livre blanc 2013 indique que des mesures législatives et réglementaires seront prises. La capacité à agir en cas de crise informatique grave de l'ANSSI sera renforcée", tout comme le sera "la capacité à produire en toute autonomie nos dispositifs de sécurité (cryptologie, détection d'attaque)".

 

Si la France se veut autonome, elle ne s'interdit pas de dialoguer avec ses alliés. Ainsi, le livre blanc invite à produire au moins les mêmes efforts que ceux "consentis par nos principaux partenaires européens" et à développer des "relations étroites entre partenaires internationaux de confiance", même si dans le cyberespace les amis peuvent parfois se tirer dans les pattes.

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 11:55
Pourquoi il ne faut (presque) rien attendre du Livre blanc...

 

26 Avril 2013 Jean-Dominique Merchet

 

Le document sera publié lundi.

 

Au risque de casser l'ambiance, déjà bien plombée, le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale (LBDSN) risque de décevoir tous ceux qui en attendent une nouvelle vision et un nouvel élan. Après plus de neuf mois de travaux, dans une ambiance qu'on a connu meilleure, le LBDSN doit être rendu public par l'Elysée ce lundi 29 avril, comme nous l'annoncions.

Aucune des grandes orientations de notre défense ne sera remise en cause et, au final, on se demande bien pourquoi tant d'énergie a été dépensée pour le rédiger. Car les grands arbitrages politiques - ceux qui auraient pu bouleverser notre politique de défense et de sécurité - ont été rendu bien avant sa publication. Etat des lieux.

 

1) La dissuasion nucléaire. Le 22 décembre 2011, le candidat François Hollande publie un texte dans le Nouvel Observateur dans lequel il annonce son intention de maintenir la dissuasion nucléaire, dans ses deux composantes. Ce texte, d'une très grande fidelité à la doctrine française, est une surprise et clos définitivement le débat... avant qu'il ne commence. Toujours candidat, François Hollande se rend en visite à l'Ile Longue et à peine élu, il plonge à bord d'un SNLE. Puis lors de son intervention télévisée du 28 mars, il réitère son attachement à la dissuasion et confirme sa "modernisation". Ite missa est. La messe est dite.  C'est un non-sujet pour le LBDSN.

 

2) Les alliances et l'Otan. La France, revenue dans le commandement intégré de l'Otan en 2009, y restera. Discrete sur ce sujet, clivant à gauche, durant la campagne, l'équipe Hollande n'a jamais envisagé de revenir sur la décision de Nicolas Sarkozy. Habilement, le chef de l'Etat a demandé à Hubert Védrine, qui ne passe pas pour un atlantiste forcené, de rédiger un rapport sur le sujet et l'ancien ministre de conclure qu'il était urgent de ne rien changer... Même continuité en matière européenne, où l'enthousiasme initial se heurte à l'inertie continentale...  Idem pour nos accords de défense et partenariats stratégiques qui, tous, se poursuivent. Autant de non-sujets pour le LBDSN.

 

3) Le type d'armée. Le tournant radical a été celui de la professionnalisation des forces en 1996. Ce modèle d'armée n'est pas remis en cause et aucun retour à une forme de conscription ou d'un nouveau lien entre l'armée et la nation n'est envisagé. Non-sujet pour le LBDSN.

 

4) Les opérations extérieures. L'annonce d'un retrait accéléré d'Afghanistan et l'accent mis sur les Nations Unies pouvaient laisser croire qu'une nouvelle doctrine allait prévaloir, moins interventionniste et plus prudente. A partir de janvier, le Mali a fait la démonstration de l'exact contraire ! Rarement les militaires français sont intervenus avec une telle latitude pour détruire les enemis du pays... Les Opex continuent. Non-sujet pour le LBDSN.

 

5) Le niveau des dépenses militaires. Après bien des scénarios catastrophes et de jolis bras de fer, le chef de l'Etat a tranché en mars. Il n'y aura pas de baisse brutale du budget de la défense et les crédits de 2013 seront reconduits en 2014, avant de retrouver une légère croissance jusqu'en 2019. Le choix stratégique est clair, mais là plus qu'ailleurs, le diable se niche dans les détails (nous y reviendrons vite...). Sujet pour le LBDSN, mais sujet déjà tranché. Quant aux détails, il faudra attendre... de connaitre l'évolution de la situation économique des prochains mois et années.

 

Sur ces 5 sujets, les grands choix sont d'ores et déjà connus. Le LBDSN va simplement les mettre en forme, en réservant peut-être une ou deux (petites) surprises ou innovations. On sait, comme ce blog l'a raconté, que le contrat opérationnel des armées sera revu à la baisse, que l'accent sera mis sur la cyberdéfense, que l'on réduira, sans trop l'afficher, nos ambitions dans l'antimissile, que l'on insistera sur l'outre-mer et l'Afrique. Le tout fera une bonne centaine de pages.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:00
Budget : la Défense ne veut pas désarmer

25/04/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

De quel budget l'armée va-t-elle disposer, dans un contexte budgétaire contraint, au cours des six années couvertes par la future loi de programmation militaire (2014-2019). C'est ce que va décider François Hollande très prochainement. Entre les arguments d'économies de Bercy et la nécessité de soutenir un outil opérationnel et industriel performant défendue par le ministère de la Défense, le président doit maintenant trancher.

 

La France doit-elle continuer à consentir de lourds investissements budgétaires en matière de défense? Au-delà du débat moral, légitime - faut-il avoir une armée et vendre des armes ? -, elle dispose pour l'heure d'un outil militaire efficace et reconnu à travers le monde, qui lui permet de mener encore aujourd'hui une politique étrangère influente en dépit de son déclin entamé depuis plus d'un siècle. À côté d'une armée resserrée mais performante, comme en témoignent ses interventions sur les théâtres afghan, libyen et malien, la France a lourdement investi depuis des décennies en vue de développer, puis de maintenir une filière industrielle autonome en matière d'armements. Une filière technologique qui emploie des ingénieurs de très haut niveau et qui exporte, bon an mal an, plus de 5 milliards d'euros d'équipements militaires (prises de commandes), souvent vers des pays liés par des partenariats stratégiques.

 

Alors que Bercy accentue sa pression, les militaires et les industriels du secteur craignent que l'on « casse », par des coupes budgétaires aveugles, un outil performant, qui interagit sur plusieurs échiquiers vitaux : diplomatie, technologie, industrie, emploi et enfin sur sa souveraineté. Les ministres de la Défense et du Redressement productif, Jean-Yves Le Drian et Arnaud Montebourg, ont donc défendu le secteur... face à Bercy et à Matignon, qui privilégient les économies budgétaires de court terme. François Hollande devra trancher, mais il a d'ores et déjà promis de maintenir un budget annuel équivalent à celui de 2013, soit 31,4 milliards d'euros, dans la prochaine loi de programmation, calmant un peu les inquiétudes.Une chose est sûre : si les armées, pourtant déjà éprouvées par des années et des années de restructurations, en acceptent de nouvelles, il est indispensable que l'État fasse « une synthèse des éléments essentiels » à conserver afin que les armées et les industriels « échappent à des considérations tactiques de court terme », explique un industriel. D'autant que, dans une vision de long terme, investir dans la défense est rentable pour la France, pour au moins cinq raisons.

 

La France, une puissance militaire et nucléaire

 

Contrairement à son voisin allemand reconnu pour les performances de son industrie « Made in Germany », la France a développé depuis les années 1960 le concept de puissance militaire et nucléaire et, à un degré moindre, de puissance spatiale. Avec succès. Elle a fondé toute une partie de sa diplomatie sur cette stratégie, qui lui permet d'exister sur la scène internationale. Le Mali n'a-t-il pas appelé au secours la France, qui garde aujourd'hui encore une influence en Afrique, en dépit de la montée en puissance des émergents, dont la Chine, sur ce continent? Paris n'a-t-il pas réussi à conserver son siège de membre permanent à l'ONU, alors que le Brésil ou l'Inde lorgnent avec envie cette position d'influence? Bien sûr, la France reste - et peut-être restera - une puissance moyenne. Mais à condition qu'elle continue à investir de façon raisonnable dans son armée.

photo Airbus Military

photo Airbus Military

En 2012, le Parlement a voté un budget 2013 de 31,4 milliards d'euros. Un budget de crise, qui ne permet pas de s'offrir tout ce qui était prévu mais qui permet de limiter la casse tout en tenant compte de la contrainte budgétaire très tendue du moment. Avec infiniment moins de moyens que certains pays comme les États-Unis, la France dispose d'un outil militaire structurant qui lui permet d'intervenir aux quatre coins de la planète de façon plus ou moins autonome. Cela sera encore plus vrai quand l'armée de l'air sera équipée, très prochainement, de l'avion de transport militaire A400M et, à moyen terme, des avions-ravitailleurs polyvalents A330 MRTT, qui remplaceront les Boeing KC-135 à bout de soue et qui approchent les 50 ans d'âge.

 

Une filière performante à la merci de Bercy

 

Alors que tout le monde espère le renouveau d'une politique industrielle, celle de la Défense, qui se classe au troisième rang des filières industrielles du pays, est l'une des rares réussites de la France. C'est le résultat d'investissements massifs qui ont intégré « l'impératif d'indépendance nationale en matière d'équipement des forces de défense », rappelle la Cour des comptes.

 

En 2012, la France a dépensé plus de 13 milliards d'euros pour l'équipement des armées : 6,2 milliards pour les armements conventionnels, 3,4 milliards pour le maintien en condition opérationnel (MCO) des matériels en service, 2,6 milliards pour la dissuasion, 885 millions pour les programmes d'études amont (PEA). Toutefois, c'est un investissement qui rapporte avec un effet de levier intéressant : 1 euro investi dans la défense rapporte de 1,5 à 1,70 euro à l'État. Sous quelle forme? TVA, impôts, contributions au financement des organismes sociaux, emplois induits créés localement...Parallèlement, 1 euro de valeur ajoutée chez les maîtres d'œuvre dans le secteur de l'aéronautique et du spatial génère 4,80 euros de valeur ajoutée dans l'économie, selon l'Insee. À titre de comparaison, cet effet multiplicateur n'est que de 4,1 dans l'automobile, de 2 dans la construction et de 1,5 dans les services et le commerce. Cette filière bien dispersée sur le territoire national, à l'exception du Nord et de l'Est, fait vivre environ 4000 ETI et PME. Selon le Conseil des industries de défense françaises (Cidef), le chiffre d'affaires s'est élevé à 17,5 milliards d'euros en 2011. Et la France possédait sept entreprises dans les trente premiers groupes mondiaux en termes de chiffre d'affaires dans le domaine de l'armement (voir infographie). Pour la plupart des sociétés duales (civiles et militaires), la bonne santé des entreprises de défense devrait leur permettre de surmonter des coupes claires, se justifie-t-on à Bercy. Mais comme le rappelle un bon observateur du secteur, « si vous n'offrez pas une vision sur le long terme à ces industriels, comme tout bon industriel, ils arrêteront leur activité défense et la France perdra des compétences de haut niveau et des emplois, qui seront recyclés dans les activités civiles. En revanche, ces mêmes industriels peuvent poursuivre leur investissement si l'État leur précise que c'est simplement une période de transition ». Enfin, réduire les dépenses dans l'outil industriel d'armement, c'est également dévaloriser les actifs de l'État actionnaire de plusieurs groupes, dont certains sont cotés en Bourse. Ainsi, l'État, qui souhaite céder 1,56% d'EADS, pourrait récupérer 478 millions d'euros sur la base d'un prix de 37,35 euros par action. Au total, la Cour des comptes a estimé la valeur du portefeuille de l'État dans la Défense à 12,25 milliards d'euros.

 

Des emplois stables « Made in France »

 

S'il existe des emplois non délocalisables, ce sont bien les emplois dans la défense. Du pur « Made in France ». L'industrie revendique 165000 emplois en France, dont un tiers chez les grands maîtres d'œuvre (EADS, Thales, Safran, Dassault Aviation, MBDA, Nexter et DCNS), le reste étant disséminé dans les ETI et les PME travaillant dans le domaine de l'armement. S'y ajoutent environ 8000 emplois non marchands (CEA, CNES, Onera principalement). Le nombre d'emplois induits dans les commerces locaux, les services (santé, éducation, loisirs, etc.) serait d'environ 130000. Soit un coefficient multiplicateur compris entre 0,7 et 0,9 par rapport au nombre d'emplois du secteur de la défense. Ces emplois sont souvent qualifiés : environ 30% d'ingénieurs et 50% d'ouvriers qualifiés. Le rapport des effectifs qualifiés/non qualifiés est de 4 pour 1, contre 2 pour 1 dans l'ensemble du secteur de l'industrie. Enfin, c'est une industrie qui favorise les approvisionnements nationaux. Ainsi, MBDA réalise plus de 80% de ses achats en France.

 

L'impact local est aussi très important. Le tiers des effectifs de la défense est localisé en Île-de-France, avec Thales, Safran, EADS et MBDA. Les façades maritimes françaises (Bretagne, Normandie et Méditerranée) concentrent les emplois dans le naval (DCNS notamment), tandis que les régions Sud-Ouest (Dassault Aviation, EADS, Astrium, Thales) et Médi-terranée (Eurocopter) ont l'aéronautique. Enfin, les régions Centre et Rhône-Alpes regroupent les emplois dans l'industrie terrestre (Thales, MBDA, Nexter, Panhard). C'est en Provence-Alpes-Côte d'Azur que le poids de la défense est le plus lourd, avec 20% de l'activité industrielle. Ce ratio tombe à 12% en Île-de-France, 11% en Bretagne, et 10% dans la région Centre.

 

Des exportations excédentaires

 

L'industrie de l'armement profite aussi à la balance commerciale : « Elle a exporté pour 4 milliards d'euros de matériels militaires et génère 2,7 milliards d'euros d'excédent net », avait annoncé en juillet 2012 le président du Cidef, Christian Mons. Soit un taux de couverture de 290% en 2011 (si le taux est inférieur à 100%, la balance commerciale est déficitaire) et une moyenne de 267% sur la période 1990-2010, selon l'Insee. En moyenne, l'export représente entre 30 et 40% du CA des industriels du secteur, qui ont toutefois besoin d'une commande nationale pour pouvoir exporter un matériel certifié par l'armée française.

Caesar firing in Afghanistan - photo US Army

Caesar firing in Afghanistan - photo US Army

Rafale, A400M, Tigre, NH90, frégates multimissions, canons Caesar... : les industriels français ont aujourd'hui à leur disposition des produits matures sur le plan opérationnel, dont la plupart ont fait leur preuve au combat en Afghanistan, puis en Libye et au Mali. Ce qui est un plus dans les négociations. En termes de prises de commandes, les groupes de défense ont engrangé 6,5 milliards d'euros en 2011 et près de 5 milliards en 2012. La plupart sont engagés sur de grandes compétitions commerciales. C'est le cas de Dassault Aviation en négociations exclusives avec l'Inde pour la fourniture de 126 Rafale. L'avionneur est en bonne place pour équiper les armées de l'air émiratie (60 appareils), brésilienne (36), malaisienne (18) et qatarie (24). Au Qatar et au Brésil, l'ensemble des groupes français lorgnent plus de 20 milliards d'appels d'ores lancés par Doha et plus de 15 milliards par Brasilia. En Arabie saoudite, Thales attend un contrat de défense aérienne de plus de 2,5 milliards tandis que MBDA, qui devrait équiper le Rafale de ses missiles une fois exporté, est en attente d'une commande de 1,8 milliard de Delhi.

Budget : la Défense ne veut pas désarmer

Des technologies qui migrent vers le civil

 

L'effort de recherche dans l'industrie de défense finit toujours dans l'escarcelle de l'industrie civile. C'est vrai des commandes électriques du Falcon 7X, développées pour le Rafale, tout comme la technologie des missiles balistiques a servi au développement de la famille de lanceurs civils Ariane. Les composants hyperfréquence à Arséniure de Gallium (AsGa) développés pour les radars, la guerre électronique et les communications militaires, sont utilisés intensivement depuis plus de quinze ans pour des applications civiles professionnelles et grand public (téléphone portable, télécommunication sans fil haut débit, réseaux) et les radars anti-collision des automobiles.

Budget : la Défense ne veut pas désarmer

Il y a trois ans, la DGA a présenté son robot collaboratif Hercule, développé en partenariat avec la société RB3D. Ce robot est un exosquelette composé de deux jambes et d'une structure dorsale, destiné à augmenter les capacités de la personne qui le porte, grâce à la détection et à l'amplification de ses mouvements. Pourquoi pas une application civile médicale. D'une façon générale, le ministère de la Défense, qui a consacré 885 millions d'euros pour les études amont en 2012, finance en moyenne, depuis 2001, 15% de la R&D publique, comprenant aussi l'enseignement supérieur. Il externalise la majorité de sa R&D auprès des entreprises. Ainsi, en 2009, les financements étatiques reçus par les entreprises à des fins de R&D civiles et militaires proviennent pour les deux tiers de la défense.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 12:55
Défense : le livre blanc sera rendu public lundi prochain

23/04/2013 latribune.fr

 

"Le Livre blanc sur la défense et la sécurité de notre pays va être rendu public lundi puisqu'il va être remis au président de la République par la commission présidée par Jean-Marie Guéhenno" qui a été chargée de sa rédaction, a déclaré mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.

 

 Le Livre blanc, qui définit les orientations de la politique de la France en matière de défense et de sécurité pour les années à venir, sera publié lundi prochain, a déclaré mardi le ministre de la Défense. Ce document, qui établira des objectifs et une stratégie mais ne donnera aucun élément chiffré sur l'enveloppe budgétaire affectée à l'effort de défense ni sur le format futur des armées, sera suivi à l'automne de la loi de programmation militaire 2014-2019. Ce dernier texte, budget pluriannuel de la défense, fait craindre aux militaires et aux industriels des coupes dans un contexte d'économies tous azimuts. Certains programmes pourraient ainsi être supprimés et d'autres étalés dans le temps.

 

"Le Livre blanc sur la défense et la sécurité de notre pays va être rendu public lundi puisqu'il va être remis au président de la République par la commission présidée par Jean-Marie Guéhenno" qui a été chargée de sa rédaction, a déclaré le ministre de la Défense lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Le budget pour l'année 2014 sera le même que celui de 2013, a déjà fait savoir François Hollande, ce qui devrait se traduire par une légère diminution en termes réels.

 

Budget 2015 inchangé

 

Le budget 2015 sera lui aussi inchangé, a assuré mardi Jean-Yves Le Drian. Le niveau actuel du budget annuel de la défense est légèrement supérieur à 30 milliards d'euros, soit environ 1,5 % du PIB. Jean-Yves Le Drian a rappelé mardi le contexte de crise et le fait que l'objectif d'économies prévu par la loi de programmation actuelle devrait être manqué de plus de quatre milliards d'euros fin 2013, selon les estimations de la Cour des comptes. "Je suis obligé de gérer avec cela, avec le souci d'avoir un outil de défense cohérent et efficace, que le Livre blanc affichera et que la loi de programmation militaire confortera", a dit le ministre de la Défense.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 12:55
Veillée d'armes chez les industriels de l'armement

24/04/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

C'est inéluctable, le budget de la Défense va encore baisser. Notamment le budget d'équipement, ce qui se répercutera sur l'industrie de l'armement. Toute la question est de connaître l'ampleur des coupes...

 

«Réduire le budget équipement dès 2014 peut être une bonne pioche pour le gouvernement, car les licenciements chez les industriels interviendront bien plus tard », explique cyniquement un industriel du secteur. « Le temps de l'industrie, qui travaille sur le moyen et le long terme, n'est pas celui du politique, qui gère le court terme », regrette-t-il. D'où les inquiétudes des grands patrons du secteur de la défense, qui ont toutefois pu passer le message, lundi 15 avril à l'Élysée, au cours d'un entretien d'une heure et quart avec François Hollande, qui a été « très à l'écoute et compétent sur les dossiers », selon un industriel. Contrairement à ce qui s'était passé le 10 avril lors du dernier conseil de défense. De quoi ouvrir à nouveau des espoirs pour les industriels de l'armement.

 

Car ce qu'ils redoutent le plus, c'est une politique de rupture qui changerait le modèle des armées et, donc, sacrifierait des secteurs industriels. « Je n'aimerais pas être le patron de Nexter en ce moment », explique-t-on au ministère de la Défense. Bref, entre une politique de rupture et une cuisine budgétaire habituelle avec étalements et/ou reports de programmes, certes pénible, pour les industriels, il n'y a pas photo. « Depuis plusieurs années, les armées comme les industriels ont appris à ne pas demander tout et tout de suite, analyse un industriel. Ils acceptent des lacunes quand la pensée opérationnelle ou les prio-rités industrielles ne sont pas claires, comme le report pénible du programme de drone MALE, mais sont finalement intelligentes et responsables au plan budgétaire. Peu de couples industrie/client ont su gérer ainsi ce commencement de pénurie, en évitant les désastres. »Mais, à 29 milliards d'euros de budget par an, comme le veut Bercy, la défense ne sait pas faire. « Nous sommes en cessation de paiement car dès 2014 nous aurons un problème de trésorerie immédiat », explique une source proche du dossier. Pourquoi? Parce que comme l'expliquait à l'automne le chef de l'État-major des armées, l'amiral Édouard Guillaud, « la défense est comme un grand navire lancé à 32 milliards d'euros : on ne peut pas réduire sa vitesse aussi rapidement qu'on le voudrait. »Quoi qu'il arrive, la défense ne sera pas épargnée. Déjà, l'État envisage de réduire la cible finale de l'un des programmes les plus emblématiques, le Rafale, laquelle pourrait passer de 286 à 225 appareils à l'horizon 2025. Le ministère de la Défense réfléchit également à baisser ses commandes d'hélicoptères. Récemment, la direction générale de l'armement (DGA) a obtenu un délai de deux mois avant de conclure, ou pas, une nouvelle commande d'hélicoptères de transport NH90 (Eurocopter), qui devait être passée à la fin de mars. Et les directions financières des différents états-majors planchent sur les équipements des armées selon les différentes trajectoires financières encore en cours aujourd'hui. À François Hollande, chef des armées et du combat pour l'emploi, de trancher.

 

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 12:55
photo ECPAD

photo ECPAD

24/04/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

François Hollande a promis de maintenir le budget de la défense au niveau de 2013 dans la prochaine loi de programmation militaire. Mais le diable se cache souvent dans les détails...

 

Le match Bercy-Défense, c'est le « Clásico » du budget. Et en 2013, encore plus. Entre contraintes budgétaires, nouveau Livre blanc et loi de programmation militaire, c'est le match que le ministre de la Défense ne doit pas perdre pour ne pas endosser la responsabilité du décrochage de la France des pays disposant encore d'une autonomie d'intervention sur des théâtres extérieurs. En tant que supporter des « Merlus » (FC Lorient), Jean-Yves Le Drian le sait bien. Le match a été âpre et pas toujours fair-play.

 

Pour convaincre François Hollande, les deux camps ont recruté haut de gamme : la direction du Budget a convaincu le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de la justesse de ses coupes tandis que les arguments en faveur d'une filière industrielle performante de l'Hôtel de Brienne ont séduit l'autre Bercy, à savoir le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, voire celui de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, influencé par l'Agence des participations de l'État. L'APE voit d'un mauvais œil la remise en cause de l'outil industriel qui serait destructeur de valeur pour l'État actionnaire. Pour l'heure, le match de l'année n'est pas fini : François Hollande n'a pas encore tranché sur l'ambition qu'il souhaite donner à la France à travers son armée et son industrie de défense. Le conseil de défense du 10 avril, qui devait être décisif, ne l'a finalement pas été.

 

Des ressources (très) exceptionnelles

 

Une chose est sûre, Bercy ne renonce jamais. Surtout quand il s'agit de trouver des dépenses faciles à couper pour gagner un combat budgétaire difficile. Même si c'est au détriment du ministère de la Défense et, au-delà, d'une vision à long terme de la place de la France dans le monde. Il y a peu de temps, Bercy - ou plus exactement son administration - avait bel et bien repris la main lors du conseil de défense du 10 avril avec la complicité du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Pourtant, le 28 mars, lors de son intervention télévisée, le président François Hollande avait tranché. Entre de nécessaires économies et les menaces pesant sur la France, le chef de l'État avait choisi de maintenir le budget de la Défense tout au long de la prochaine loi de programmation militaire (2014-2019) au niveau de celui de 2013. Soit 31,4 milliards d'euros par an.

 

Mais Bercy, toujours avec la complicité de Matignon, a su trouver le 10 avril les arguments pour faire hésiter le président. Le ministre en charge du Budget, Bernard Cazeneuve, n'est pas revenu sur la promesse présidentielle des 31,4 milliards d'euros en 2014, mais a inclus 1,9 milliard d'euros de ressources exceptionnelles (REX). Soit un budget de 29,5 milliards d'euros, auquel l'Hôtel de Brienne peut ajouter 1,9 milliard d'euros de REX... très hypothétiques. Une nuance de taille pour la défense qui, pour le coup, ne se fait aucune illusion sur l'existence de ces ressources extrabudgétaires. Surtout quand on sait que les REX du budget de 2013 étaient déjà inscrites au budget... de 2009. Trouver 1,9 milliard pour le budget 2014 est pratiquement une mission impossible, sauf à vendre des participations de l'État actionnaire. C'est ce que recommandent les sénateurs, et l'APE.

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