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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 17:45
Official: NATO May Look At Training For Libya

Jun. 3, 2013 – Defense News (AFP)

 

BRUSSELS — NATO defense ministers will discuss the possibility of training Libya’s military to ensure it is able to police the country’s borders properly, a senior US defense official said Monday.

 

The official, who asked not to be named, said the idea was at an early stage but NATO’s 28 defense ministers meeting Tuesday and Wednesday at the alliance’s headquarters near Brussels would look at the issue.

 

US President Barack Obama and NATO head Anders Fogh Rasmussen met Friday and talked “at great length about the way the NATO alliance could perhaps take a greater role on training for the Libyan security forces,” the official said.

 

“One of the issues would be what kind of training could NATO do,” the official said, noting that NATO members and partners “have developed a lot of expertise and capabilities in the past decade.”

 

EU leaders agreed last month to send a civilian border assistance mission to Libya to help the government re-establish effective control over land borders some 4,300 kilometers (2,670 miles) long, which often cross remote and inhospitable desert regions.

 

The country’s maritime border is nearly 2,000 kilometers long, with illegal immigration to Europe from sub-Saharan Africa a major problem.

 

Topping the agenda for the NATO defense ministers’ meeting is cybersecurity amid a recent increase in hacking attacks, many blamed on China, targeting both military and commercial information.

 

Ministers will also review the situation in Afghanistan, where NATO forces are handing over security to local troops before their planned withdrawal next year.

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 17:45
Official: NATO May Look At Training For Libya

Jun. 3, 2013 – Defense News (AFP)

 

BRUSSELS — NATO defense ministers will discuss the possibility of training Libya’s military to ensure it is able to police the country’s borders properly, a senior US defense official said Monday.

 

The official, who asked not to be named, said the idea was at an early stage but NATO’s 28 defense ministers meeting Tuesday and Wednesday at the alliance’s headquarters near Brussels would look at the issue.

 

US President Barack Obama and NATO head Anders Fogh Rasmussen met Friday and talked “at great length about the way the NATO alliance could perhaps take a greater role on training for the Libyan security forces,” the official said.

 

“One of the issues would be what kind of training could NATO do,” the official said, noting that NATO members and partners “have developed a lot of expertise and capabilities in the past decade.”

 

EU leaders agreed last month to send a civilian border assistance mission to Libya to help the government re-establish effective control over land borders some 4,300 kilometers (2,670 miles) long, which often cross remote and inhospitable desert regions.

 

The country’s maritime border is nearly 2,000 kilometers long, with illegal immigration to Europe from sub-Saharan Africa a major problem.

 

Topping the agenda for the NATO defense ministers’ meeting is cybersecurity amid a recent increase in hacking attacks, many blamed on China, targeting both military and commercial information.

 

Ministers will also review the situation in Afghanistan, where NATO forces are handing over security to local troops before their planned withdrawal next year.

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 11:45
France offers help to secure Libya's border

02 June 2013 By RFI

 

France has offered to work with Libya to seal its boders to Islamist fighters fleeing Mali, Defence Minister Jean-Yves Le Drian said Sunday.

 

Security officials say the vast deserts of southern Libya are becoming the latest safe havens for Al-Qaeda-linked fighters driven out of Mali by the French-led offensive against Islamist militias.

 

"France is available to bring contributions to the sovereign tools of the Libyan state, especially on securing the borders," Le Drian told a press conference after attending a security conference in Singapore.

 

But he repeated President François Hollande’s assurance, in an interview with RFI, France 24 and TV5, that France it will not take military action Libya without UN backing.

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 16:55
Hollande: l'opération Serval au Mali est «réussie militairement»

31.05.2013 P.Th - leparisien.fr

 

Un grand oral sur la politique internationale. Au d'une interview accordée ce vendredi depuis l'Elysée à France 24, RFI et TV5 Monde, le de la République François Hollande est revenu sur la politique étrangère de la et s'est exprimé sur les dossiers chauds du moment.

Il a notamment tiré le bilan de l'intervention militaire française «réussie» au Mali. Il s'est exprimé sur la présence de «groupes terroristes» en Libye, sur le conflit syrien ou encore sur la situation politique en Tunisie ou en Algérie. Le chef de l'État a également évoqué les otages français retenus au Sahel, expliquant ne pas vouloir trop en dire «pour ne rien contrarier» et affiché sa volonté de lutter contre le terrorisme.

Une intervention «réussie» au Mali. «L'opération Serval a eu un objectif : libérer le Mali de l'emprise terroriste», a rappelé François Hollande en préambule. Selon lui, «cet objectif a été atteint militairement et pratiquement». «Il n'y a plus un seul morceau du Mali qui puisse être sous contrôle terroriste», s'est-il félicité.

Le président de la République a estimé que «cette opération doit maintenant être réussie» sur le plan politique, tout en soulignant que cela ne dépendait pas de la France. Il a jugé que l'élection présidentielle pourrait tout à fait être organisée dans le pays fin juillet et appelé à ce que cette élection soit «incontestée et donc incontestable».

La lutte contre le terrorisme. Si l'opération Serval est selon lui «militairement» réussie, nous n'en avons pas terminé «pour autant avec la menace terroriste au Sahel». «La France sera au côté» des Africains pour lutter contre le terrorisme, a martelé François Hollande à plusieurs reprises, évoquant notamment la formation, l'encadrement et l'équipement des troupes.

Si le chef de l'Etat prône une «vigilance absolue» face à la «menace extérieure», il a rappelé qu'«il y a aussi un terrorisme de l'intérieur». Deux jours après l'arrestation de l'auteur présumé de la violente agression d'un militaire à la Défense, François Hollande a défendu le travail des enquêteurs et exclu de revenir sur la fusion des services de renseignements réalisée en 2008, tout en plaidant pour «un meilleur suivi des informations locales par les services de renseignement». Mais aussi pour «une meilleure coopération» entre «la DCRI, c'est-à-dire le renseignement de l'intérieur, et la DGSE, le renseignement de l'extérieur», car «il y a des individus qui passent de l'intérieur à l'extérieur ou de l'extérieur à l'intérieur».

Pas d'intervention militaire française en Libye. Questionné sur l'information du «Parisien» - «Aujourd'hui en France», selon laquelle Paris envisage une action armée contre les terroristes d’Aqmi réfugiés en Libye, François Hollande a souligné qu'il fallait «tout faire pour que les libyens puissent assurer la sécurité de leur territoire». «Est-ce qu'il y a des groupes terroristes qui se sont installés au sud de la Libye? Oui», a-t-il acquiescé assurant qu'il s'agissait d'établir avec «les autorités libyennes quelle coopération nous engageons pour mettre hors d'état de nuire ces terroristes».

Le président de la République a, en revanche, écarté tout engagement militaire de la France en Libye en dehors du cadre des résolutions de l'ONU : «Il y a des règles pour toute intervention française. Nous, nous intervenons dans la légitimité que nous confèrent les résolutions de l'ONU et dans aucun autre cadre», a-t-il déclaré, soulignant que «jusqu'à présent nous n'avons pas été appelés par les autorités libyennes».

Le conflit syrien. Abordant la situation en Syrie, où se déroule un conflit meurtrier, François Hollande a d'abord dressé ce constat : «100 000 morts en Syrie depuis deux ans. Un régime qui en est le principal responsable, qui écrase sa propre population (…) Et avec l'interrogation d'une possible utilisation d'armes chimiques...» Le président de la République a assuré que «la France mobilise autant que possible la communauté internationale» et milité pour une solution «politique», assurant vouloir «tout faire» pour que la conférence internationale de Genève «puisse réussir» afin de «préparer l'après Bachar al-Assad».

L'état de santé de Bouteflika. «Il ne m'appartient pas de faire le bulletin de santé du président algérien», a d'emblée fait remarquer François Hollande, questionné à ce sujet. Le chef de l'Etat a néanmoins confirmé qu'Abdelaziz Bouteflika «a été effectivement hospitalisé» à Paris et qu'«il est en ce moment en convalescence dans l'établissement des Invalides», un hôpital militaire parisien. Souhaitant un retour du président algérien «le plus vite possible dans son pays», il a rappelé les «très bonnes relations» qu'il entretient avec lui et avec «les autorités algériennes». Quant à l'avenir politique du pays, le président français a jugé que c'est «aux Algériens» de le «déterminer», au travers des prochaines élections de 2014.

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 18:45
Projet d'attaque contre le Tchad depuis le Sud libyen

 

27 mai 2013 Romandie.com (AFP)

 

AGADEZ (Niger) - Les islamistes préparaient une attaque depuis le Sud libyen contre le Tchad parallèlement aux deux attentats suicide qui ont visé le nord du Niger la semaine dernière, a affirmé lundi le président nigérien Mahamadou Isssoufou.

 

Pour le Niger en particulier, la menace principale s'est déplacée de la frontière malienne vers la frontière libyenne. En effet je le confirme, l'ennemi qui nous a attaqués à Agadez et Arlit vient du Sud (libyen, ndlr), d'où parallèlement une autre attaque est préparée contre le Tchad, a-t-il déclaré lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat d'Agadez perpétré le 23 mai par des groupes jihadistes.

 

Le chef de l'Etat, qui s'exprimait devant une délégation du Tchad, pays engagé comme le Niger au Mali voisin contre les jihadistes, n'a pas précisé si ce projet d'attaque avait été déjoué.

 

La situation au Mali, qui n'est qu'une conséquence de la crise en Libye, ne doit pas détourner la communauté internationale de son devoir de stabiliser la situation en Libye, (qui) constitue aujourd'hui le principal foyer de déstabilisation du Sahel, a-t-il estimé.

 

M. Issoufou avait déjà affirmé samedi que les auteurs des deux attentats suicide dont a été pour la première fois victime le Niger venaient du Sud libyen.

 

L'attentat d'Agadez, la grande ville du Nord désertique, et la fusillade qui a suivi ont fait le 23 mai à l'aube une vingtaine de morts, essentiellement des militaires nigériens, selon les autorités, qui ont aussi annoncé que huit assaillants avaient été tués.

 

Presque au même moment, à Arlit (plus de 200 km au nord), un autre attentat à la voiture piégée sur un site d'uranium d'Areva faisait un mort et 14 blessés parmi les employés nigériens du groupe nucléaire français. Deux kamikazes y ont trouvé la mort, selon Niamey.

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 11:45
Crédit BBC Africa

Crédit BBC Africa

16/05/2013 - JDD

 

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a souligné jeudi à Londres à quel point "la vigilance s'impose" dans la zone sahélienne, "terrain privilégié du djihadisme fondamentaliste", et a fait état de "risques significatifs sur la Libye".

 

L'intervention française au Mali a permis d'éradiquer un risque majeur : "la constitution d'un sanctuaire terroriste dans cette partie du Sahel", a déclaré le ministre. "Il y a une fragilité globale de la zone sahélienne depuis l'extrémité de l'Afrique de l'Ouest, depuis la Guinée Bissau, jusqu'à la Libye, voire la Somalie", a-t-il ajouté.

 

"C'est le terrain privilégié du djihadisme fondamentaliste, et puis c'est en même temps la grande zone de trafic de la drogue, et l'un parfois, s'appuie sur l'autre". "C'est aussi la zone de trafic des armes, donc c'est un itinéraire très préoccupant, qui mérite l'attention de tous, et qui mérite singulièrement l'attention des Européens puisque tout cela se déroule pas loin de l'Europe", a-t-il indiqué. Jean-Yves Le Drian a fait état "de risques significatifs sur la Libye". "Nous sommes préoccupés des potentialités de résurgence des formes de sanctuaires beaucoup plus restreints qu'au Mali, mais qui peuvent devenir dangereux", a-t-il fait valoir.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 16:45
Libye: le ministre de la Défense renonce à sa démission

07 mai 2013 16h17 Romandie.com (AFP)

 

TRIPOLI (Libye) - Le ministre libyen de la Défense, Mohamed al-Barghathi, a renoncé mardi à sa démission annoncée quelques heures plus tôt, suite à une demande du Premier ministre Ali Zeidan, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

 

Le chef du gouvernement a demandé au ministre de la Défense de renoncer (à sa démission), a expliqué le gouvernement.

 

Le ministre a fait part de sa compréhension, tenant compte des circonstances que traverse le pays, et a affirmé qu'il continuait dans ses fonctions, a-t-il ajouté.

 

Dans son communiqué, le cabinet a indiqué qu'il n'avait pas reçu de lettre officielle de démission de M. Barghathi.

 

Je me trouve contraint, malgré l'opposition de mes collègues ces derniers jours, de présenter ma démission volontairement et sans hésitation, avait déclaré le ministre deux heures plus tôt devant des journalistes.

 

Je n'accepterai pas que la politique soit exercée par la force des armes dans notre nouvel Etat, avait-il dit.

 

Cette annonce semblait motivée par une loi sur l'exclusion politique des anciens collaborateurs et responsables de l'ancien régime qui pourrait concerner M. Barghathi, qui était commandant des forces de l'armée de l'air du temps du dictateur déchu Mouammar Kadhafi.

 

La loi controversée adoptée dimanche par l'Assemblée nationale libyenne, sous la pression des milices armées, devrait entrer en vigueur dans un mois.

 

Mardi, des miliciens maintenaient le siège des ministères de la Justice et des Affaires étrangères à Tripoli pour réclamer en particulier le départ du chef du gouvernement.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:45
Attentat à Tripoli: l'enquête se poursuit, la thèse jihadiste prise au sérieux

 

25 avril 2013 Par RFI

 

L'attentat qui a visé l'ambassade de France à Tripoli mardi matin, 23 avril, n'a toujours pas été revendiqué. Les deux gendarmes blessés ont été rapatriés, la jeune Libyenne a été transférée pour être soignée en Tunisie. Une enquête a été ouverte et si, pour l'heure, la police ne dispose d'aucun élément tangible sur les auteurs de l'attentat, la thèse de combattants d'Aqmi n'est pas exclue.

 

Des enquêteurs se sont rendus mercredi matin sur les lieux de l’attentat. La rue de l’ambassade a été fermée temporairement pour leur permettre de procéder à des relevés et de numériser les lieux.

 

Comme l’avait annoncé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius mardi, une magistrate de la section antiterroriste du parquet de Paris a été dépêchée à Tripoli. Elle s’est également rendue, tôt, mercredi matin, à l'ambassade.

 

Selon un porte-parole du quai d’Orsay, il n’y a pour le moment aucun élément tangible. L’enquête a été ouverte simultanément en France et en Libye.

 

Vidéos de surveillance

 

Selon un diplomate, les auteurs de l’attentat « savaient parfaitement ce qu’ils faisaient ». La police libyenne n’arrive habituellement qu’aux alentours de 8 heures et les rues sont généralement vides à ce moment de la journée. Selon des membres de l’ambassade et certains voisins, on verrait, sur des vidéos de surveillance, un homme garer une voiture devant l’ambassade puis en sortir précipitamment avant, semble-t-il, de faire détoner l’engin.

 

Le personnel de l’ambassade devra trouver de nouveaux locaux, le bâtiment étant absolument inutilisable. Une dizaine de membres du GIGN sont également arrivés dans la nuit de mardi à mercredi, notamment pour sécuriser l’ambassade et la résidence de France. L’école et l’institut culturel français sont fermés pour le moment.

Crédits BBC Africa

Crédits BBC Africa

La piste jihadiste

 

48 heures après, l'attaque n'a donc toujours pas été revendiquée. Jihadistes locaux ou bien, venus du Mali... Difficile de dire qui est à l'origine de cette opération. Mais si l'offensive française au Mali a fortement affaibli les groupes jihadistes, notamment en détruisant le sanctuaire d'Aqmi, cette avancée rapide a également dispersé les combattants dans toute la région et notamment dans le sud de la Libye.

 

Dans le nord du Mali, les militaires français ont fait parler les GPS des 4X4 abandonnés par les jihadistes. Des véhicules souvent puissants qui ont multiplié les allers-retours entre l'Adrar et le sud libyen. « C'est une véritable autoroute, explique un haut gradé français. Depuis des mois, les flux sont très importants. Pour fuir le Mali, les jihadistes empruntent la passe de Salvador, carrefour entre le Niger, l'Algérie et la Libye ».

 

Les combattants passent donc par l'axe déjà utilisé à l'été 2011 dans le sens inverse par les touaregs qui appartenaient à la légion de Kadhafi et rentraient au pays. L'armée française confirme également que des jihadistes blessés au combat sont venus en Libye se faire soigner.

 

« Qui peut faire la différence entre un révolutionnaire et un jihadiste ? »

 

« De fin janvier au mois de mars, on a vu des pick-up arriver du Mali », raconte un touareg de Sebha, la grande ville du sud libyen. Il ajoute : « Les combattants racontaient s'être battus contre la France et qu'ils rentraient chez eux à Benghazi et Derna, deux fiefs jihadistes sur la côte méditerranéenne ». Un commerçant de la ville ajoute : « Personne ne contrôle rien ici. C'est facile de se déplacer, de passer à l'étranger ou de remonter vers Tripoli. Qui peut faire la différence entre un révolutionnaire et un jihadiste ? »

 

Dans des documents récupérés au nord du Mali, l'armée française a également confirmé les liens étroits entre Aqmi et les shebbabs somaliens ainsi qu'entre Aqmi et les combattants nigérians de Boko Haram. Le sud libyen se trouve donc aujourd'hui au coeur des groupes jihadistes de la région.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:45

 

24 Avril 2013 atlasinfo.fr (source Liberation)

 

Les militaires l’appellent «l’effet mercure» : quand on presse une bille de ce métal liquide, elle se scinde en de multiples gouttes qui s’éparpillent sans qu’on puisse jamais les éliminer. Au Nord-Mali, l’armée française a certes frappé les groupes jihadistes au cœur de leur sanctuaire, leur portant un coup majeur. Mais elle reconnaît volontiers qu’un nombre indéterminé d’entre eux - probablement plusieurs centaines - est parvenu à s’enfuir dans les pays voisins.

Le sud de la Libye, nouveau refuge des jihadistes du Mali

Vastes. Malgré l’armada déployée dans le ciel - les drones français et américains, les avions de surveillance ATL2 -, un strict contrôle de l’ensemble des vastes frontières du Mali relève de la mission impossible, même pour la principale armée de la région, celle de l’Algérie. Résultat : depuis l’intervention française, des groupes d’individus soupçonnés d’appartenir à la mouvance salafiste ont été aperçus dans plusieurs villes de la région, notamment à Niamey (Niger) et à Ouagadougou (Burkina Faso). «Les jihadistes n’ont pas attendu l’opération Serval pour circuler dans la région, note Mathieu Pellerin, directeur de Cisca (un centre d’analyse sur l’Afrique). Mais celle-ci a disséminé durablement la menace terroriste, et ce jusque dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal.»

la passe de Salvador - Google Maps

la passe de Salvador - Google Maps

Mais c’est surtout le sud de la Libye qui est cité comme l’une des principales zones refuges des jihadistes. D’après une source bien informée, certains terroristes blessés au Mali y seraient soignés. «L’autoroute du risque», comme l’appelle un haut gradé, longe le massif de l’Aïr, au Niger, et conduit jusqu’en Libye, via la passe de Salvador. Ironie du sort : à l’été 2011, cette même voie a été empruntée, en sens inverse, par les vétérans touaregs de la légion islamique en route pour le Nord-Mali. Leur arrivée a catalysé les revendications indépendantistes des Touaregs, débouchant sur une déstabilisation majeure du Mali, et de l’ensemble de la région.

 

Alors qu’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses affidés ont encore appelé, vendredi, les musulmans à frapper les Français en représailles à leur engagement militaire au Mali, la surveillance des intérêts hexagonaux dans la zone saharo-sahélienne a été discrètement renforcée depuis plusieurs mois, tout comme celle aux abords des principales plateformes aéroportuaires de la région. La nuit, les passagers sont ainsi fermement appelés à baisser le volet de leur hublot pour masquer la lumière émanant de la cabine lors de la phase d’atterrissage à Bamako. Une mesure de protection qui traduit la hantise - bien réelle - d’un attentat, à l’aide d’un missile sol-air.

 

Au-delà de ces mesures de sécurité et de l’action des services de renseignements, Paris a décidé de maintenir une force de plusieurs centaines d’hommes, en appui à la future opération de maintien de la paix de l’ONU. Cette force dite «parallèle» aura spécifiquement pour but de poursuivre la lutte antiterroriste. En clair, les Casques bleus seront chargés de sécuriser les villes du Nord-Mali, tandis que les Français mèneront, si nécessaire, des actions coups de poing.

Crédits EMA / ECPAD

Crédits EMA / ECPAD

Etoffé. Au fil des ans, Paris a étoffé de manière substantielle son dispositif militaire dans la région. Des unités de formations, composées de forces spéciales et équipées d’hélicoptères, sont habituellement déployées au Burkina Faso et en Mauritanie. Des forces françaises sont installées en permanence à Dakar et à Abidjan. Enfin, plusieurs aéronefs stationnent sur le tarmac de l’aéroport de N’Djamena, au Tchad. Remis lundi prochain au président de la République, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale devrait entériner le maintien de ces forces prépositionnées dans la bande saharo-sahélienne.

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 07:45
Mirage F1 Libya Air Force source Lignes de Défense

Mirage F1 Libya Air Force source Lignes de Défense

 

04/18/2013  Richard de Silva - defenceiq.com

 

Two years have passed since Colonel Gaddafi’s regime was ousted in the Libyan civil war and the events surrounding Operation Unified Protector. As regime change continues to bring new signs of stability, the General National Congress is reported to have approved a massive ten per cent of the national budget to rebuilding the country’s military forces, amounting to $4.7 billion of funds ready to be spent on modern systems.

 

A senior Libyan Air Force officer was quoted by UAE newspaper The National as confirming the figures and identifying ageing equipment as a major vulnerability for a country that not only holds vast oil reserves, but also a 2,000km coastline and borderlines with six different African nations.

 

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 12:35
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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 16:50

http://www.actudefense.com/wp-content/uploads/2013/04/gripen-red-flag.jpg

Le Gripen suédois n’a été autorisé à participer qu’à des opérations de renseignement en

Libye. ©Forces armées suédoises / Lasse Jansson

 

03 avril 2013 par: Romain Mielcarek - ActuDéfense

 

La Libye a été la première opération aérienne de l’armée de l’air suédoise depuis le Congo en 1961. Cette mission a aussi été le baptême du feu du Gripen. Retour sur l’engagement du chasseur polyvalent de Saab.

 

Chauvinisme oblige, nous nous sommes beaucoup, en France, intéressés aux résultats du Rafale ou du Mirage en Libye. Ce théâtre d’opération a pourtant été le lieu d’une étrange rencontre entre trois chasseurs de dernière génération, concurrents sur quelques uns des principaux marchés des années à venir : le Rafale, l’Eurofighter et le Gripen. C’est sur le cas de ce dernier que nous allons nous pencher.

 

Le JAS 39 Gripen, en Libye, ce sont quelques 2000 heures de vol réalisées par huit appareils. Les Suédois ont participé en tout à 650 sorties au cours desquelles les pilotes se sont concentrés sur un effort de renseignement, réalisant près de 150 000 clichés. 140 militaires ont été mobilisés sur la base de Sigonella, en Sicile, directement aux côtés des Américains. L’engagement suédois a commencé le 8 avril et s’est terminé le 24 octobre 2011.

 

L’armée de l’air suédoise déployait pour la première fois depuis près de 50 ans des avions de combat sur un théâtre opérationnel. Elle ne l’avait pas fait depuis son intervention au Congo belge en 1961. La réactivité a été d’autant plus remarquable que les premiers équipages ont commencé à travailler moins d’une semaine après le vote favorable du Parlement, début avril 2011.

 

Pour le lieutenant-colonel Stefan Wilson, qui commande les forces aériennes, le bilan opérationnel est positif. Il insiste notamment sur la capacité des suédois à travailler au sein d’une coalition internationale, sous commandement de l’OTAN. En effet, si la Suède n’est pas membre de l’Alliance, elle est régulièrement amenée à travailler avec les armées de l’air de celle-ci. En Libye, c’est plus directement avec les Américains et les Danois qu’elle a collaboré. L’officier s’estime ainsi satisfait de l’usage fait des liaisons OTAN L16, sur lesquelles les Français ont eu quelques soucis, ainsi que de l’intégration dans la chaîne de commandement.

Panne d’essence

http://www.actudefense.com/wp-content/uploads/2013/04/gripen-suisse.jpg

Le Gripen suédois vole avec une catégorie de carburant civil qui demande quelques ajustements par rapport

au carburant militaire utilisé par les Américains. ©Saab Group

 

Tout n’a cependant pas été parfait. Les Suédois ont notamment souffert de leur incapacité à assurer leur propre soutien essence. Ils ont du pour cela compter sur les capacités de l’US Air Force … qui n’utilise pas le même combustible. Le temps d’ajouter les additifs nécessaires au gazole américain, les Suédois ont perdu quelques jours.

 

On pourrait aussi regretter de ne pas en avoir découvert plus sur les capacités du Gripen dans des missions de combat. L’avion suédois, dont le mandat parlementaire ne permettait que de faire de la reconnaissance, participait ici à sa première opération. Alors qu’il est sensé concurrencer, comme appareil multirôles, des engins comme le Rafale ou l’Eurofighter, il n’aura pas pu démontrer toutes ses possibilités.

 

Reste à observer les nombreux exercices aériens multinationaux auxquels participe l’avion de Saab. Les amateurs pourront regarder du côté du colossal Red Flag, organisé aux Etats-Unis, ou des plus modestes Loyal Arrow en Suède et Joint Warrior en Grande-Bretagne. Le tout en attendant l’intégration de la bombe à guidage laser GBU 39 et du missile Meteor … d’ici quelques années !

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 17:45

nimr II

 

27 February 2013 by Oscar Nkala - defenceWeb

 

The Libyan Army has taken delivery of 69 armoured vehicles, with the first batch of 20 Puma armoured fighting vehicles coming as a donation from Italy a while a further 49 Jordanian-made Nimr vehicles were donated by the United Arab Emirates (UAE).

 

The Puma vehicles were manufactured by Iveco Italia and supplied to Libya in terms of a bilateral defence co-operation agreement, which has also seen thousands of Libyan Army specialists and officers being trained in Italy. They were handed over to the Libyan defence minister General Mohammed Al-Bargoti in Tripoli by Italian defence minister Giampaolo Di Paola.

 

Speaking during the handover of the vehicles in Tripoli mid-month, Di Paola said the donation is testimony of the stronger, closer military and security ties between the two countries since the fall of former Libyan ruler Colonel Muammar Gaddafi in October 2011. He said Italy is prepared to help train and arm the navy, the army and the police forces to strengthen border and national security.

 

“We are prepared to help the new Libyan government by providing vehicles, training and a border control system. Libya is strategically important to Italy. We want the country to be stable and secure. We were among the first to come here immediately after the liberation to reaffirm our friendly ties. There are several agreements for cooperation projects that have already been signed, such as the one on integrated surveillance of Libyan borders,” Di Paolla told the Libyan Herald.

 

General Al Bargoti praised Italy for the support saying the donation and the fact that 3 000 members of the Libyan Army are currently being trained as military specialists and officers in Italy.

 

“Italy is a technologically advanced country and we will give it priority status for new armaments acquisitions. There will be more Italian arms deals,” Al Bargouti said.

 

The delivery of the 49 Nimr vehicles from the UAE is a boost to the 120 Nimrs already in service with the Libyan Army. Libyan Army spokesman Ali Al Sheiki said the armoured personnel carriers were supplied to Libya as part of a bi-lateral defence co-operation agreement signed between the two countries last year.

 

He said the new vehicles will be deployed to border security and surveillance duties in the eastern region which covers the general Benghazi area, which has evolved into a hotbed of jihadist militancy and a haven for armed criminal gangs.

 

The Nimr has a composite ceramic armour cover and a central tyre inflation system. All models are powered by a Cummins engines developing 146 kW of power, which provides a top road speed of 140 km/h and a cruising range of 700 km. The vehicle has a seating capacity for up to 6 passengers. More than 500 NIMR variants have been sold and are used widely in the UAE, Jordan, Libya, Algeria and Lebanon.

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 11:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/diaporama/operation-serval-coordination-avec-l-armee-malienne-a-gao-et-tombouctou/operation-serval-coordination-avec-des-unites-africaines-5/2159198-1-fre-FR/operation-serval-coordination-avec-des-unites-africaines-5.jpg

photo EMA

 

1 Février 2013 Jean-Dominique Merchet

 

Le général Olivier Gourlez de La Motte, 54 ans, commande l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat). Pilote de Gazelle et Puma, il a été le patron de l’école de l’Alat (Luc et Dax). Alors que les hélicoptères sont une nouvelle fois engagés au Mali, après la Cote d’Ivoire, l’Afghanistan et la Libye, nous faisons le point avec lui sur le « fait aéromobile ».

 

Mon général, dans les récents conflits, on a l’impression que ce sont les hélicoptères qui font la différence. Qu’en pensez-vous ?

 

 Ce que nous avons vu en Libye, comme en Cote d’Ivoire ou en Afghanistan, et aujourd’hui au Mali, est le résultat d’une longue maturation de l’ALAT. Selon notre doctrine d’emploi, l’hélicoptère démultiplie l’action terrestre.  Pendant des années, nous nous sommes entrainés à intervenir dans des régions hostiles. Ce qui nous permet d’agir en montagne (Afghanistan), au dessus et à partir de la mer (Libye), en milieu désertique (Mali) et en zone urbaine (Cote d’Ivoire). Dans les années 90, nous déplacions de nuit et de plus en plus bas, mais désormais nous combattons de nuit. En Libye comme en Cote d’Ivoire, la totalité de nos actions ont été nocturnes, en Afghanistan de l’ordre de 40%. Et au Mali, on est dans les 50%. Nous utilisons des jumelles de vision nocturne (JVN), mais de plus en plus nous utiliserons des systèmes infrarouges, par exemple pour le pilotage du Caïman (NH-90).  Une grande partie de nos appareils est d’ancienne génération, comme les Gazelle et les Puma, mais nous avons réussi à les faire évoluer techniquement.

 

Suite de l'entretien

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 11:20
Secret Report Criticizes NATO’s Command in Libya

Oct. 28, 2012 - By GERARD O’DWYER Defense News

 

HELSINKI — The accidental release of a Danish Defense Forces’ (DDF) report critical of NATO’s command structures and inability to direct bombing missions in Libya in 2011 has provoked political controversy, after it emerged the Danish Air Force bought munitions from Israel.

 

The Defence Forces has confirmed it will revamp its information-handling systems after a highly classified and confidential “Libya Mission” report was released Oct. 10 as a PDF file, in error, to the Danish media organization Politiken. Politiken had earlier filed a request under the country’s Freedom of Information Act for details about Danish operations as part of the NATO-led Operation Unified Protector.

 

“The report is both embarrassing and revealing on several fronts,” said Holger Nielsen, defense spokesman for the Socialist People’s Party, one of three parties in Denmark’s ruling center-left administration. “The depth of the Danish military’s criticism of how NATO handled operations in Libya was not known to this extent, and that the Air Force bought munitions from Israel to bomb an Arab-world country was certainly not generally known by the government of the day.”

 

The Libya Mission report, produced by the Air Force’s Tactical Command (FTK) unit, criticizes NATO for being unable to provide reliable intelligence on targets or to conduct bombing raids. The lack of adequate intelligence and mission coordination by NATO forced the Air Force and other participants to curtail operations against key targets, according to the report. It also states that NATO was unable to provide accurate assessments of collateral damage inflicted on the civilian population, forcing the Air Force to curb the number and scale of its missions.

 

“NATO’s command structure was not organized to lead an operation such as Operation Unified Protector when operations in Libya started,” the FTK report claims.

 

The report notes that the Air Force’s squadron of F-16 fighters had operated under U.S. command in the lead-in phase of the Libya campaign, but came under NATO’s command in April 2011. The change greatly reduced the quality and effectiveness of mission planning and execution.

 

“Unlike the U.S., NATO did not have adequate access to tactical intelligence to support the operation,” the report states.

 

Libya will be a learning experience for NATO on how to better manage missions requiring a high level of intelligence gathering and multiforce coordination, Danish defense analyst Sten Rynning said.

 

“The main lesson to be learned by NATO is its need to employ its own intelligence-gathering systems to ensure the success of missions like Libya, which was largely run without the United States,” Rynning said. “Until it does, NATO’s mission command capability will be limited.”

 

The shortcomings identified in the Danish report will be addressed as part of NATO’s Smart Defense project and redesigned command structure, NATO spokesman Jonas Torp said.

 

“Issues we plan to deal with include the stockpiling of sufficient precision munitions by partner nations,” he said. “We will strengthen the capacity of the Sigonella military base in Italy to beef up reconnaissance and surveillance. To this end, we are investing in a fleet of five unarmed drones under the Alliance Ground Surveillance, or AGS project. The new measures will also include an enhanced focus on airborne warning and control systems and the European air refueling project.”

 

The NATO-European Union cooperation project includes sharing existing aircraft assets, or acquisition of new planes to boost aerial refueling capability by 2020.

 

NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen said Oct. 24 that the alliance welcomed the report’s critical insights.

 

“Within the ongoing reform of our command structure, we have already taken steps to strengthen our air operations command,” he said.

 

Rasmussen conceded that without U.S. intelligence-gathering systems, NATO would not have been able to complete its mission in Libya. But he described the final outcome of Unified Protector as a “great success.”

 

Bombs From Israel

 

Denmark’s defense chief, Gen. Peter Bertram, defended the decision to buy precision bombs from Israel. The Air Force’s own stockpile of weapons had been quickly depleted after weeks of air strikes, he said.

 

The Air Force attempted to buy munitions from NATO allies, but no NATO country was in a position to supply. Deliveries were then negotiated with Israel.

 

“It is not the task of the military to carry out foreign policy,” he said. “What we do with other countries is approved at the political level. A fighter is not just a fighter. There are different configurations. And not all countries have precisely the type of ammunition relevant to Danish aircraft.”

 

Former Defense Minister Gitte Lillelund Bech denied any knowledge of the purchase.

 

“I was very aware that the Danish F-16 squadron lacked munitions, and I gave the green light to acquire munitions from the Netherlands and Poland, but I never heard anything about Israel in that connection. Nothing at all,” Bech said.

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 07:40
« Boat people » en Méditerranée: l’OTAN dément, les pays se renvoient la balle

 

Avr 12, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

Face à la tragique errance du bateau de migrants africains, parti de Libye en mars 2011, qui s’était finalement soldée par la mort de presque la totalité de ses passagers  (63 sur 72 embarqués), les responsables semblent se défiler.

La députée néerlandaise Tineke Strik (membre de GroenLinks et également docteur en droit international de la migration), qui a rédigé le rapport pour le Conseil de l’Europe, a reconstitué le trajet précis des migrants (lire ici) et ses conclusions sont formelles. Il y a bien eu non assistance à personne en danger.

 

Durant cette errance – qui a duré une dizaine de jours, avant de revenir quasiment au point de départ – les migrants de diverses origines africaines ont croisé d’abord un avion (peut-être français), puis un hélicoptère (de nationalité inconnue, peut-être britannique) et un navire militaire (de nationalité inconnue) et deux bateaux de pêche (l’un peut-être italien, l’autre peut-être tunisien). A aucun moment ils n’ont cependant été secourus et mis à l’abri. Pour Tineke Strik, il y a clairement une responsabilité des forces présentes dans la zone, qu’elles soient civiles ou militaires, sous commandement de l’OTAN ou national.

 

Une faute sinon juridique (*) au moins morale de n’avoir pas réagi aux signaux de détresse relayés par le centre de coordination du sauvetage italien (Maritime Rescue Coordination Centre Rome – MRCC). Le rapport affirme ainsi que « au moins deux navires participant aux opérations de l’OTAN se trouvaient dans les parages« : la frégate espagnole Mendez Nunez (F-104) qui était à 11 miles et le patrouilleur italien ITS Borsini (P-491) qui était à 37 miles. Soit à moins d’une ou deux heures de route… Mais aucun des Etats et organisations interrogées n’a reconnu de responsabilité.

L’OTAN et les Etats se renvoient toute responsabilité

L’OTAN dément cependant avoir manqué à son devoir. Dans une lettre adressée à la rapporteure (le 27 mars), l’Alliance atlantique rejette la responsabilité sur le centre italien de secours. « La requête pour information contenue dans le fax envoyé par le MRCC (…) n’était pas une requête formelle d’assistance ou un « appel de détresse » (et était) imprécise » explique Stephen Evans, le secrétaire général adjoint aux opérations (NB : on peut avoir quelques doutes sur cette interprétation, voir § suivant). « Malgré cela (…) elle a été transférée aux unités de la Task Force de l’OTAN qui étaient sous son contrôle opérationnel » (OpCon) précise-t-il.

 

Il détaille également que des trois navires italiens engagés, un seul se trouvait à proximité, l’ITS Borsini à 37 miles. Une position non démentie par les autorités italiennes qui affirment que leurs navires n’ont jamais repéré l’embarcation. Deux autres navires italiens étaient sous commandement de l’OTAN : l’ITS Etna qui a effectué une opération de Search and Rescue le 26 mars, sauvant 243 réfugiés. Et se trouvait le 27 mars à 155 miles de la position mentionnée par le MRCC. « L’hélicoptère du bord n’a jamais établi de contact avec des navires en difficultés et n’a jamais distribué de la nourriture ou du matériel aux bateaux avec de telles personnes à bord » précise-t-il. L’autre navire italien opérant dans la zone était l’ITS Garibaldi qui se situait à 120 / 150 miles nautiques de la position mentionnée.

 

L’OTAN dément également toute imprévision. L’organisation mentionne des contacts réguliers entre le SHAPE (le quartier général de l’OTAN à Mons) et les différentes agences en charge du sauvetage maritime, en particulier l’Organisation Internationale pour les Migrations et le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies. Il rappelle que durant l’opération Unified Protector, environ 600 migrants en détresse en mer ont été sauvés par l’OTAN, et « beaucoup plus indirectement« . « Dans tous les cas, les navires militaires de l’OTAN ont fait tout ce qu’ils ont pu pour répondre aux appels de détresse et fournir de l’assistance quand nécessaire » explique-t-il.

 

Coté espagnol, on nie avoir reçu l’appel de détresse de la part ni des Italiens ni de l’OTAN, selon les autorités espagnoles, qui rappellent que tous les vaisseaux espagnols sont bien au courant de leurs obligations et qu’ils ont participé à plusieurs reprises à des opérations de recherche et secours (dont deux le 26 et 27 mars)… « Si l’OTAN dit qu’il y a eu un message, alors ils devraient pouvoir le prouver » a déclaré le ministre de la défense espagnol à ce sujet. De plus, dans une réponse directe à Me Strik du 6 mars 2012, le ministre de la défense espagnol nie le fait que le Mendez Nunez ait jamais été à 11 miles du bateau en détresse.

Plusieurs messages d’alerte

On peut avoir quelques doutes sur l’interprétation du secrétaire général adjoint de l’OTAN au vu des documents fournis par le MRCC italien.

 

Alerté par le prêtre érythréen Zerai qui a eu au téléphone satellitaire les réfugiés, depuis leur bateau, les Italiens rappellent sur ce numéro, puis la communication étant coupée demandent à l’opération satellitaire de localiser le bateau. Une fois cette localisation faite, ils lancent un appel qualifié « détresse » sur le réseau Immarsat-C

 

 

Ils alertent également par fax le MRCC de Malte, le QG de l’opération Frontex et  le commandement de l’OTAN à Naples. Ce fax est effectivement moins explicite. Mais il est à mettre au regard des autres messages envoyés, avant et après.

 

 

Le lendemain (28 mars), ils lancent un nouveau message d’alerte « Hydrolant » sans équivoque, évoquant un « besoin d’assistance ».

 

 

Nb : Il faut aussi rappeler que la journée des 26 et 27 mars a été une journée « horribilis » pour les forces de secours italiennes.  Entre le 26 et le 28 mars, les autorités italiennes ont fait face « à des incidents impliquant quelque 4300 personnes – dont plus de 2200 ont été assistées en mer, et environ 2000 sauvées en situation de détresse ». « Durant la période en question, les unités travaillaient 24 heures sur 24, enregistrant sur une seule journée entre 20 et 25 incidents nécessitant une intervention » précise le MRCC de Rome. Et la « priorité allait au grand nombre d’incidents survenant dans la zone SAR de l’Italie plutôt qu’à ceux se produisant ailleurs ».

Le Charles de Gaulle impliqué ? Démenti des français

 Deux faits sont particulièrement inquiétants et restent inexpliqués: « un point particulièrement troublant (…) est l’absence inquiétante d’intervention de la part d’un hélicoptère militaire et d’un gros bâtiment de la marine pour secourir le bateau après que ces unités l’aient croisé et soient entrées en contact avec lui. » En effet, les survivants s’accordent pour dire que « ils ont dérivé tout près d’un très grand navire militaire – peut-être un porte-avions ou tout au moins un vaisseau équipé d’installations pour hélicoptères« . The Guardian avait évoqué le porte-avions français Charles De Gaulle dès son premier article, qui avait révélé toute l’affaire en mai 2011. Une plainte contre X a d’ailleurs été déposée, le 11 avril, devant le Tribunal de grande instance de Paris, dans sa formation spécialisée en matière militaire, par des groupements de défense des immigrés dont le Gisti en France (lire icitélécharger le texte de la plainte) « pour omission de porter secours à personnes en péril ». « Il appartiendra à la justice française de faire la lumière sur la responsabilité de l’armée française qui, engagée en Libye pour protéger les populations civiles, a omis de se porter au secours de ces exilés » explique l’ONG.

 

Cette hypothèse a tout de suite été démentie par les Français: « Le Charles-de-Gaulle ne s’est jamais trouvé à moins de 200 kilomètres de Tripoli, alors qu’ils annoncent ce bateau à 60 milles nautiques, soit 110 km, de Tripoli » avait expliqué un porte-parole de l’armée française. Dans sa réponse à Mme Strik du 5 mars 2012, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, déclare que le seul navire français à avoir croisé un bateau de migrants au moment donné ait été le Meuse, un ravitailleur. Mais la position ne correspondait pas à celle donnée par le MRCC italien et le bateau en question « n’était pas en difficulté « .

 

En outre, un hélicoptère militaire serait venu à la rencontre des réfugiés et leur aurait envoyé des biscuits et de l’eau, puis serait reparti pour ne jamais revenir. Il pourrait s’agir d’un Lynx de l’Army britannique, d’après un rapport indépendant (demandé par les ONG qui s’apprêtent à porter plainte) réalisé par des chercheurs de l’Université de Londres.  Pas de réponse du ministère de la défense britannique pour l’instant.

L’UE botte en touche, le Royaume-Uni et Etats-Unis aux abonnés absents

L’enquête n’est pas terminée, « des informations supplémentaires sont également demandées à l’OTAN et aux Etats membres impliqués« , notamment sur la question du navire et de l’hélicoptère « fantômes ». Un certain nombre d’Etats (Canada, France, Grèce, Italie, Roumanie et Turquie) ont répondu à la rapportrice, « indiquant ne pas avoir eu de navire militaire dans le secteur durant la période spécifique en question ». Le ministère italien a renvoyé sur l’OTAN. « Le Royaume-Uni et les Etats-Unis n’ont pas encore répondu ». Plutôt étonnant pour un pays qui a sans doute fait fuité l’information (fausse ?) sur le Charles de Gaulle.

 

Quant à l’Union européenne, elle a été interrogée par le biais de l’Agence Frontex et sur les données satellitaires. Mais elle botte en touche… Le directeur de Frontex, Ilkka Laitinen, considère qu’il est « difficile de fournir les « positions exactes des navires entre le 22 ars et le 10 avril car ils bougeaient tout le temps » ; ce faisant il ne dément qu’ils auraient pu être dans la zone. Il préfère rappeler que durant l’opération EPN Hermès 2011, 23.192 migrants en détresse ont été sauvés lors de 241 actions de recherche et secours. En ce qui concerne le Centre satellitaire européen (EUSC), « il n’a aucune donnée disponible car l’EUSC était occupé à recueillir des informations sur la situation humanitaire aux frontières avec la Tunisie et l’Egypte et autour des ports de Janzour et Tripoli » a répondu Catherine Ashton, la Haute représentante dans une lettre datée du 19 mars 2012. Elle conseille d’ailleurs de se tourner vers l’OTAN car « toute la zone à moins de 130 km des cotes libyennes était durant cette période (couverte) par l’opération « Unified protector » de l’OTAN ».

 

(*) Le bateau se trouvait en grande partie apparemment dans la zone de secours et recherche (SAR) libyenne et, selon le droit maritime, c’était au centre libyen de coordonner les secours. Quant à la résolution de l’ONU, elle ne proclame pas sur mer une zone d’exclusion maritime – sous contrôle international – contrairement au niveau aérien. La mer restait donc sous contrôle libyen et non international.

 

A suivre : la trajectoire du navire maudit – quelques leçons à tirer…

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 08:20

CF-18-Hornet-Credit-photo-OTAN-Forces-Canadiennes.jpg

 

Des chasseurs CF-18 Hornet du 425e Escadron tactique de chasse de Bagotville en vol au dessus de la mer Méditerranée près de Trapani en Italie, le 29 mars 2011. (Crédit photo : OTAN / Caporal Marc-Andre Gaudreault, Caméra de Combat des Forces Canadiennes © 2011).

 

Mar 21, 2012 Mieszko Dusautoy (BRUXELLES2)

 

Il y a un an, les frappes menées par une coalition ad hoc, puis par l’OTAN démarraient en Libye. Le temps du retour d’expérience (lessons learned ou ‘review of lessons’ en anglais) est aujourd’hui venu. Et le Général Marcel Druart, directeur des opérations à l’OTAN, a confié, mardi (20 mars), aux eurodéputés de la sous-commission « Défense et Sécurité » ses premières impressions, même le processus de retour d’expérience est toujours en cours aujourd’hui (l’opération ne s’est terminée officiellement que le 31 octobre dernier).

 

Un succès militaire global

 

Tout d’abord, Unified Protector a été un succès militaire « reconnu très largement » a-t-il expliqué. L’armée libyenne, en particulier ses composantes aériennes et anti-aériennes, a été rapidement éradiquée. Le mandat de zone d’exclusion aérienne a été rempli. « Pas un mort du côté de l’OTAN« . Et cela avec un « nombre très limité » de victimes collatérales, justifie le Général Druart qui s’appuie sur les deux rapports publiés en mars 2012 par la Commission d’enquête du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (disponible ici) et par Amnesty International (ici). Les conclusions de ces deux rapports coïncident  et dénombrent entre 55 et 60 victimes civiles dues à des raids de l’OTAN. Mais Amnesty regrette tout de même que l’OTAN se déresponsabilise de cette question après le conflit: « Des enquêtes adéquates doivent être menées, et les victimes et leurs familles doivent être entièrement dédommagées ». Le nom du rapport de l’ONG est explicite: « Libye, les victimes oubliées des frappes de l’OTAN ». Ce à quoi l’OTAN répond que cela ne fait pas partie de son mandat et que c’est aux autorités libyennes de s’en charger. Le Général confirme cette approche et préfère rester dans son domaine : « un terrain politique sur lequel je n’irai pas ».

 

Le « targeting »… indispensable

 

Il y a eu « une extrême prudence dans les frappes« , affirme le général, même si « le risque zéro n’existe pas« . Les victimes civiles s’expliquent, selon lui, par le fait qu’il n’y avait pas de troupes à terre pour le renseignement. D’autant que les soldats pro-Kadhafi « utilisaient du matériel civil pour se cacher [et] se réfugiaient dans des bâtiments civils« . Toutefois, cela a pu être compensé dans une certaine mesure par une procédure stricte et par des technologies de précision, telles que les missiles à guidée laser ou les drones. L’officier de l’OTAN a insisté sur le caractère de plus en plus indispensable du volet ISR (« Intelligence, Surveillance, Reconnaissance ») et du ciblage (« targeting »). Ce n’est pas simplement un outil mais une « composante critique pour la planification et l’exécution« .

 

Un déficit de moyens coté européen

 

 La dépendance caractérisée des Européens vis-à-vis des Américains a été au coeur des questions et commentaires des parlementaires. Si les Européens n’ont pas eu / pas voulu avoir le « lead » politique, l’opération n’aurait pas été possible sans leur matériel et leur personnel. « L’OTAN doit faire en sorte que ces moyens soient disponibles plus largement. (…) Les alliés devraient concentrer leurs efforts sur l’ISR ». Il y a « clairement un déficit » du côté européen.

En ces temps de restriction budgétaire, le « pooling and sharing » est « très utile » selon Druart. C’est avant tout « un contrat de confiance » pour « un accès garanti aux capacités« . Pour Unified Protector, « ce contrat a été réalisé« , selon lui. Par exemple, les Etats Unis ont, d’emblée, accepté de fournir l’équipement et le personnel. Le « pooling and sharing« , à l’européenne, est similaire, complémentaire, du concept de « smart defence » cher au secrétaire général de l’OTAN Rasmussen: il s’agit, comme le rappelle le Général, de « spécialisation, de priorisation (afin de) combler les faiblesses budgétaires nationales par la force multilatérale« .

 

Une bonne inter-opérabilité

 

Certains députés se sont inquiétés d’une coalition trop ouverte (avec des pays non membres de l’OTAN) qui pourrait poser des problèmes d’inter-opérabilité. La coopération avec des pays comme le Qatar était évidemment au coeur des pensées. Mais pour le Général Druart, il n’y a pas de problème particulier à ce sujet. Au contraire, il y a eu une « bonne inter-opérabilité« . Il rappelle que les pays du Golfe sont de toute façon entraînés et équipés très souvent par les Américains ou les Européens. « L’intégration se fait très correctement. (Mais)  il y a encore des progrès à faire. »

 

Un échec de l’UE … à nuancer

 

La Libye n’a pas été un échec pour l’Union européenne, même si elle n’a pas réussi à lancer une mission PSDC. Les Européens – France et Grande Bretagne en tête -, ont pris la tête de la coalition OTAN. Et les pays de l’UE ont « clairement fait avancer les choses« , souligne le Gén. Druart, imprimant ainsi leur marque dans l’OTAN. Par exemple, ce sont eux qui ont fait pression pour l’engagement d’hélicoptères, qui a été très utile dans l’opération selon l’officier. Et l’OTAN reste une organisation essentiellement militaire, elle doit reposer sur « d’autres » pour avoir une approche globale. D’autres… c’est-à-dire notamment l’UE. Ce sera le cas pour le contrôle des frontières par exemple, pour lequel l’UE a effectivement déjà lancé une mission d’évaluation. Et le Général Druart d’insister une fois de plus sur la nécessité d’investir dans l’ISR…

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 17:40
Une mission de la sous commission Défense en Libye

Fév 13, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

Plusieurs eurodéputés de la sous-commission défense du Parlement européen terminent aujourd’hui une mission d’information en Libye. Conduite par Arnaud Danjean, le président de la sous-commission, elle comprenait également Ana Gomes, rapporteure du Parlement sur la Libye. Elle a pu s’entretenir samedi avec les principaux responsables du pays : le President du Conseil National de Transition, Abdul Jalil, puis le Premier Ministre et les principaux membres du gouvernement libyen. La veille, des entretiens avaient eu lieu avec les acteurs internationaux ainsi que les « brigades » de Zintan & Misrata. Elle s’est ensuite rendue à Benghazi, dimanche et lundi, les chefs tribaux & membres du CNT.

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 20:05
Réunion des ministres des affaires étrangères de l’OTAN (Bruxelles, 7 et 8 décembre 2011)

 

6 décembre 2011 - diplomatie.gouv.fr

 

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes, se rendra à Bruxelles les 7 et 8 décembre pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN.

 

Cette réunion ministérielle sera essentiellement consacrée à la préparation du prochain Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OTAN qui se tiendra à Chicago les 20 et 21 mai 2012.

 

Elle portera ainsi sur la stratégie de transition en Afghanistan au lendemain de la conférence de Bonn, la situation dans les Balkans, et enfin sur les relations de l’Alliance avec ses partenaires du monde méditerranéen, dans le prolongement du succès de l’Alliance en Libye, ainsi qu’avec la Russie.

 

Les ministres évoqueront avec M. Lavrov, lors du Conseil OTAN-Russie, la poursuite de la coopération OTAN-Russie sur la défense antimissile, mais aussi sur l’Afghanistan et la lutte contre le terrorisme.

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 08:30
U.S. official: NATO military capability ebbing

 

Dec 2, 2011 By Andrew Tilghman - Staff writer - airforcetimes.com

 

The air war in Libya that helped depose Moammar Gadhafi was a watershed moment for the NATO alliance, but the same operation may be impossible 10 years from now unless European countries step up their defense spending and military capabilities, a top NATO official said.

 

“If current trends continue, 10 years from now it’s not clear we could do this again. That is warning No. 1,” Ivo Daalder, the U.S Permanent Representative to the NATO alliance, told reporters in Washington Friday.

 

Daalder hailed the seven-month Libyan military intervention that ended in October to be a milestone success that proved NATO’s capability as an “operational alliance.” It marked the first time the U.S. did not play an overwhelmingly central role in a large NATO operation.

 

However, he also noted that stockpiles of precision-guided weapons ran low and the mission relied on U.S. logistics and intelligence.

 

U.S. aircraft flew about 10 percent of the strike sorties over Libya, but provided about 75 percent of all air-to-air refueling operations. “That meant that French and British and Italian and Belgian fighters could be loitering and looking for targets because they didn’t have to come back to the base for refueling,” Daalder said.

 

The U.S. also provided about 80 percent of the targeting information, largely from unmanned aircraft passing along intelligence, surveillance and reconnaissance, or ISR, data, he said.

 

“The lesson for NATO is, you can actually have a major intervention in which the U.S. doesn’t have to do the bulk of the fighting,” Daalder said.

 

In the future, however, the European nations should consider stockpiling precision-guided weapons and coordinating their investment in ISR and air-to-air refueling capabilities.

 

The Libyan campaign was far smaller than the NATO air operations over Kosovo in 1999 in terms of the number of aircraft involved and sorties flown, Daalder said.

 

“This was a critical operation, but it was a very small operation,” he said.

 

Nevertheless, it strained the alliance’s capability, which is at risk of shrinking in the coming years as economic problems force the European militaries to make further budget cuts. “The cuts will, over time, affect the capacity of individual countries to do this,” he said.

 

“I don’t think the lesson is, ‘We can do this anywhere, anytime.’ This was very costly for many counties in terms of expenditures, in terms of capabilities,” Daalder said.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 18:10
NATO Looks to Pool Resources Amid Budget Cuts

 

22 Nov 2011 Defensenews AFP

 

WASHINGTON - NATO countries are taking tentative steps to pool military resources in the face of shrinking defense budgets and to fill gaps exposed by the recent Libya campaign, a French general said Nov. 22.

 

The alliance hopes to unveil a number of cooperative projects in time for a NATO summit in Chicago in May that may include joint training for pilots of allied aircraft and shared maintenance for NATO vehicles, said Gen. Stephane Abrial, supreme allied commander for transformation.

 

"Budgets are decreasing everywhere. We cannot expect any possibility to spend more," Abrial told reporters at a Pentagon briefing.

 

"We need to spend better and the best way to spend better is to do more things together," he said.

 

The NATO-led air war exposed shortcomings among U.S. allies and underscored the need for sharing costly military resources, said Abrial, who is overseeing what the alliance calls the "Smart Defense Initiative."

 

NATO officials say the air campaign revealed how European states lacked munitions for fighter jets, unmanned drone aircraft, refueling tankers, targeting specialists and planes equipped for electronic jamming.

 

Under the initiative begun in February, the alliance has drawn up a long list of about 160 projects for pooled funding and expects a number of concrete programs to be announced when NATO meets in Chicago next year, he said.

 

"I'm very encouraged by the initial contacts I've had," said Abrial, who has visited about half of the alliance's 28 member states to discuss the initiative.

 

He said projects are "slowly moving from intentions to decisions" and that he is "very confident we'll be able to bring something to the table."

 

Two projects that will likely be ready to launch include plans for coordinated training of pilots for both helicopters and warplanes and arranging shared maintenance for an array of allied vehicles, planes and vessels - instead of each country having to fund separate training and maintenance efforts, according to Abrial.

 

The alliance was also looking at pooling funds to buy more unmanned aircraft for intelligence and surveillance and to organize a joint supply of expensive precision-guided munitions, he said.

 

During the six-month Libya air war, European governments ran low on munitions and had to turn to the United States to buy precision-guided bombs.

 

"Is there a way to procure, maintain and store (munitions) together in groupings of nations? We're looking at these aspects," he said.

 

Abrial acknowledged some challenges in trying to persuade alliance countries to share military hardware and expertise, as governments had concerns about jeopardizing local defense industries as well as sacrificing a degree of sovereign control.

 

Countries had to strike "a balance between sovereignty and solidarity," he said.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 12:35
Le Breguet Atlantique de retour de Libye

L’ATL2 sur la BA118 de Mont-de-Marsan, le 10 novembre 2011

 

photo F. Lert

 

22 novembre 2011 par Frédéric Lert - Aerobuzz

 

En Libye, les Breguet Atlantique de la Marine Nationale ont fait la démonstration qu’ils étaient plus que des patrouilleurs maritimes. Pour ces vénérables bimoteurs aussi, l’heure de la retraite est repoussée. Ils vont recevoir un nouveau système d’arme.

 

Hommage de la Nation à ses combattants : le 10 novembre 2011, la panoplie complète des moyens aériens déployés en Libye, dans le cadre de l’opération Harmattan, a été présentée sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Au milieu des hélicoptères de combat et des avions de chasse, le ministre de la Défense a pu rencontrer l’équipe d’un Breguet Atlantique qui avait fait le déplacement depuis sa base bretonne de Lann Bihoué pour célébrer la fin officielle des combats en Libye.

 

Pour marquer les esprits, l’Atl2 de Mont de Marsan emportait un missile Exocet en soute. Histoire de rappeler qu’il ne s’agit pas seulement d’un bon gros bimoteur taillé pour planer des heures au ras des vagues. Si le marine libyenne avait montré le bout de son nez, l’équipage envoyait la purée… Après que la menace maritime libyenne eut totalement disparu, envoyée par le fond à coup de bombes guidées, les Atlantique ont continué à faire des tours, tantôt au-dessus de la mer, tantôt au-dessus des sables libyens. Son autonomie, ses moyens d’observation et de communication ont été mis à contribution pour guider les avions de combat et les tirs contre la terre des navires (plus de 3.000 obus tirés pour les seuls bateaux français !). Et sans doute pour remplir quelques autres missions pour l’instant gardées dans l’ombre.

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Un équipage nombreux, gage de polyvalence pour l’Atlantique
photo F. Lert

Je la fais brève : après une intervention réussie au Sahel en début d’année, le Breguet Atlantique a de nouveau brillamment réussie l’examen de passage du combat. Rançon de ces succès, son système d’arme, qui date des années 80, sera donc modernisé. Un programme est déjà en cours, mais il ne concerne pour l’instant que l’avionique et la planche de bord. Indispensable pour permettre à l’avion d’évoluer dans la circulation aérienne générale en dehors de l’hexagone.

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L’Atlantique peut emporter deux missiles Exocet de 700 kg chacun en soute
photo F. Lert

L’Atlantic première mouture (avec un « c ») est entré en service au début des années 70 et il a été fabriqué à 87 exemplaires utilisés dans cinq pays. En 1989 est arrivée la deuxième génération baptisée Atlantique (ou Atl 2), construite à seulement 28 exemplaires pour répondre aux seuls besoins français. L’avion partage les mêmes moteurs (à quelques détails près…) que le Transall et la même bonne tête des avions conçus dans les années 60. Solide, sérieux, sans « mise à jour logicielle », mais avec au contraire tout ce qu’il faut de rusticité et de bon sens dans sa conception. Un bel avion « de mission » comme on en fera plus, parce qu’il est désormais trop coûteux de concevoir un avion pour chaque application.

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L’Atlantique 2 construit à 28 exemplaires
photo Marine Nationale

La modernisation dont on parle aujourd’hui vise à redonner un nouveau souffle à la mission anti-navire et anti sous marine (ASM). Le radar, les systèmes de missions, les consoles de travail seront changés. L’avion va retrouver la vue perçante et l’ouïe fine nécessaires pour traquer des navires toujours plus furtifs. Les six premiers avions modernisés sont attendus pour 2018 et jusqu’à 18 appareils pourraient profiter de cette cure de jouvence, sur les 22 encore en service.

 

Aux belles heures de la patrouille maritime, la France disposait de trois flottilles d’Atl2. On n’en compte aujourd’hui plus que deux, avec des centres de maintenance faisant feu de tout bois pour garder les avions en vol. Au fur et à mesure de la mise à la retraite des Transall, la Marine est par exemple bien contente de mettre la main sur les stocks de pièces pour les moteurs Tyne. Bien conscients de la chance qu’ils ont de pouvoir continuer à entretenir leur savoir-faire en matière de patrouille maritime, les marins français ne se plaignent d’ailleurs pas de leur sort.

 

Outre-Manche, l’abandon du programme Nimrod MR4A (5 milliards d’Euros dépensés en vain…) laisse la Royal Navy le bec dans l’eau, sans aucun moyen d’assurer l’éclairage et la protection de sa flotte à grande distance. A tel point que ce sont des Atlantique français qui viennent parfois un donner un coup de main aux sous-marins nucléaires britanniques partant en patrouille. C’est peu dire que Nelson se retourne dans sa tombe. Il tourne tellement vite qu’il ressemble à un gyroscope…

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 08:55

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Frégates de la Marine nationale

crédits : MARINE NATIONALE

 

10/11/2011 MER et MARINE

 

Pour répondre aux questions de certains de nos lecteurs, nous avons fait le point, avec la Marine nationale, sur l'identité des 27 bâtiments français engagés au large de la Libye durant l'opération Harmattan/Unified Protector. Il s'agit du porte-avions Charles de Gaulle, des bâtiments de projection et de commandement Mistral et Tonnerre, des frégates de défense aérienne Forbin, Chevalier Paul, Cassard et Jean Bart, des frégates anti-sous-marines Tourville, Georges Leygues, Dupleix, Montcalm et Jean de Vienne, des frégates furtives La Fayette, Surcouf, Courbet, Guépratte et Aconit, des avisos Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff, Lieutenant de Vaisseau Lavallée et Commandant Birot, des bâtiments de commandement et de ravitaillement Var, Marne et Somme, du pétrolier-ravitailleur Meuse, ainsi que trois sous-marins nucléaires d'attaque, dont on ne révèlera pas les identités.


BCR, FDA, BPC et aviso (© : MARINE NATIONALE)

Un niveau d'engagement considérable

Cette liste est très intéressante dans la mesure où elle montre à quel point la Marine nationale a été sollicitée ces derniers mois. Durant Harmattan, c'est en effet la quasi-totalité de la flotte disponible, et même en fait de la flotte tout court pour ce qui concerne Toulon, qui a été engagée en Libye. Sur la période d'opérations, du 17 mars au 31 octobre, toutes les grandes unités toulonnaise de la Force d'Action Navale se sont relayées de l'autre côté de la Méditerranée, soit le porte-avions, 100% des effectifs de BPC, de FDA, de FASM, de FLF et de BCR/PR, ainsi que 25 % des avisos, les autres assurant des missions de surveillance maritime ou de police des pêches. Seuls les transports de chalands de débarquement Foudre et Siroco n'ont pas vu les côtes libyennes, puisque déployés au large de l'Afrique ou en arrêt technique durant Harmattan (leurs capacités n'étaient de toute façon par requises).


Le LV Le Hénaff (© : MARINE NATIONALE)

En revanche, même les unités brestoises opérationnelles, qui n'étaient pas mobilisées pour la protection de la force océanique stratégique, sont venues en renfort, comme la frégate Tourville, ainsi que les avisos LV Lavallée et LV Le Hénaff. Même chose pour les sous-marins nucléaires d'attaque, au nombre de 6 basés à Toulon et dont la moitié, c'est-à-dire l'essentiel de ce qui était disponible sur la période, a été engagé en Libye. Quant à l'aéronautique navale, elle a également consenti un effort très important, en maintenant sur le Charles de Gaulle un groupe aérien embarqué durant 270 jours sur les 300 qui ont précédé le retour à Toulon le 12 août, puisqu'Harmattan a été précédée, pour le porte-avions, par le déploiement Agapanthe en océan Indien. Il convient enfin de mentionner les hélicoptères embarqués sur les différents bâtiments et les avions de patrouille maritime Atlantique 2 qui, fonctionnant eux-aussi à flux tendu, ont assuré le service sur le théâtre libyen. En somme, on n'avait peut être pas vu, proportionnellement, un tel engagement aéronaval depuis l'affaire de Suez, en 1956.


Groupe aéronaval (© : MARINE NATIONALE)

Obligée de faire des choix

Pour remplir le contrat, la Marine nationale a, malgré tout, été contrainte de faire ce que les militaires redoutaient depuis longtemps en raison des baisses d'effectifs : Des choix, parfois difficiles. Il a, ainsi, fallu renoncer à maintenir le niveau d'engagement en océan Indien, en réduisant de moitié la présence aéromaritime dans une région où, pourtant, les intérêts stratégiques sont bien réels (protection des approvisionnements, lutte contre le terrorisme, les trafics et la piraterie...) En Méditerranée, la moitié des opérations prévues de lutte contre trafiquant de drogue ont été annulées, faute de moyen. Et, en jouant les équilibristes avec le planning des patrouilles des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, basés à Brest, il a également fallu renoncer à déployer un SNA en Atlantique.
En somme, la marine est parvenue à réaliser un remarquable tour de force, en jouant très finement avec la disponibilité des matériels (des pièces ont notamment été échangées entre navires au fur et à mesure), au prix de quelques sacrifices et évidemment d'un engagement total de ses unités, le personnel devant être le premier à en recevoir les lauriers. Mais cette situation démontre également la limite des réductions de format, d'autant qu'après le coup de feu, le gros de la flotte est cloué à quai pour d'indispensables périodes de maintenance, parfois retardées en raison des opérations. Sans compter la nécessité de « régénérer le potentiel humain », comme on dit chez les militaires, c'est-à-dire notamment rattraper le retard pris dans la formation de personnels, par exemple chez les pilotes.


Rafale et Super Etendard sur le Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE)

L'irréductible format

En définitive, peu de forces armées, et pas seulement en France, peuvent se targuer d'avoir proportionnellement engagé autant de moyens. Mais ce « cocorico » pour la Marine nationale n'est pas sans susciter quelques questions quant au format actuel de la flotte, dans un monde ou les enjeux maritimes ne cessent de croître. Depuis la chute du mur de Berlin, les effectifs n'ont cessé de diminuer et, à chaque coup de rabot budgétaire, la marine, pourtant considérée par les financiers de l'Etat comme « la bonne élève » des armées en matière de rationalisation, est priée de faire des efforts supplémentaires, comme ses camarades de Terre et de l'Air. Régulièrement, les marins ont pourtant fait savoir qu'il n'y avait « plus de gras ». Or, s'il est sans doute toujours possible de réaliser quelques économies ici et là, pour l'essentiel, 2011 aura démontré que la marine a bel et bien rongé ses réserves « jusqu'à l'os ».


Le groupe aéronaval (© : MARINE NATIONALE)

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 20:20

http://s2.lemde.fr/image/2011/11/07/540x270/1599822_3_53cd_le-sous-marin-nucleaire-d-attaque-sna.jpg

 

Le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA), "Casabianca", au large de Toulon, en octobre 2009.AFP/MARTIN BUREAU

 

07.11.11 LEMONDE - Nathalie Guibert

 

Tous les moyens auront été mis en oeuvre par l'exécutif français pour que l'opération militaire en Libye soit une réussite. Paris a ainsi successivement déployé quatre sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) sur ce théâtre, dont l'un a effectué deux passages. En plus de tous ses avions de combat disponibles, son porte-avions, ses deux bâtiments de commandement porte-hélicoptères et ses forces spéciales au sol.

 

Les SNA ont été engagés durant huit mois, soit avant le feu vert de l'ONU pour l'intervention aérienne. Le premier est parti dès la fin février collecter le renseignement préalable à la décision de lancer les premières frappes sur les colonnes kadhafistes à Benghazi, le 19 mars.

 

Les discussions entre chefs d'état-major de la marine britannique et français ont commencé elles aussi un mois avant le début de l'opération, pour répartir les zones d'intervention respectives : en langage de sous-mariniers, "pour que chacun puisse avoir de l'eau". Conservant un commandement national sur ses moyens stratégiques, "la France a pu faire ce qu'elle voulait" dans l'opération "Unified Protector" de l'OTAN, note un officier sous-marinier. Elle fut le seul membre de la coalition à décider de maintenir ce moyen tout du long.

 

Les sous-marins nucléaires américains et les britanniques ont joué un rôle essentiel les premiers jours pour lancer les missiles Tomahawk qui ont neutralisé les défenses antiaériennes libyennes. Turquie, Italie, Espagne ont ensuite ponctuellement déployé des sous-marins classiques pour des missions de surveillance.

 

Le SNA qui est parti le premier vient de rentrer à Toulon, après avoir également clos l'opération le 25 octobre. En "précurseur", il a balayé toute la côte libyenne. "Il s'agissait simplement de savoir ce qui se passait : quelle était l'intensité des combats et la valeur opérationnelle des camps en présence, explique le commandant L., que Le Monde a rencontré le 4 novembre. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu que les mouvements de pétroliers avaient cessé autour des terminaux côtiers, qu'il n'y avait plus aucune activité de pêche, notamment dans le golfe de Syrte, fermé par une "death line" par le colonel Mouammar Kadhafi."

 

Les yeux du conflit

 

Le jour suivant le vote de la résolution de l'ONU, le sous-marin a assisté au changement immédiat d'attitude des forces kadhafistes : "Elles ont arrêté de faire voler leurs avions et de faire sortir leurs bateaux, et ont mis en place leur défense antiaérienne." Le Guide libyen avait pris la mesure de ce qui s'annonçait.

 

En revenant sur le théâtre mi-juillet, le même SNA a cette fois préparé l'intervention des hélicoptères français. Habituellement, le sous-marin chasse seul. "Une telle intégration en soutien des frappes des hélicoptères de l'aviation légère de l'armée de terre, c'est sans précédent", souligne le commandant H. Tirs d'artillerie, feux d'artifices, activités portuaires, déplacements humains : "Nous avons pu détecter le soulèvement de Tripoli", ajoute le commandant H. Avec une frégate britannique, le SNA est alors le seul bateau en mer devant la capitale libyenne.

 

Maîtres du littoral, les sous-marins ont été les yeux du conflit. "Cela a pallié l'absence de troupes au sol", commente le commandant H. Ils ont aussi contrôlé les ports, neutralisant la marine du colonel Kadhafi. La seule menace qui a persisté était celle des bateaux-suicides et des mines ; elle a finalement été très limitée, sans que l'on sache vraiment pourquoi. "Ils auraient pu faire très mal", ajoute l'officier français, sachant qu'en surface, une quarantaine de bateaux de la coalition encombraient les côtes sans vraie coordination.

 

Les équipages n'avaient pas connu une telle mission de guerre depuis le Kosovo. Elle s'est déroulée en immersion périscopique, position de faible profondeur la plus délicate pour le sous-marin. Pour ses hommes, ce fut une guerre en direct et à distance. "Vous êtes face à un territoire sur lequel les gens s'entre-tuent. Vous les voyez." En l'absence de troupes au sol, une étrange impression de "spectateur".

 

Le général Paloméros souligne le manque de drones

 

L'étendue du territoire libyen a poussé l'armée de l'air française, dès le début de l'intervention, à mener des opérations "dans la profondeur", au-dessus des bastions kadhafistes du sud du pays et des routes d'approvisionnement du régime. Les chasseurs ont conduit de nombreuses missions de renseignement dans ces régions, a confirmé, le 3 novembre, le général Jean-Paul Paloméros, chef d'état-major. Celui-ci est satisfait d'avoir vu ses avions "voler sans discontinuer du 19 mars au 25 octobre". Mais il regrette de ne pas avoir pu déployer de drones de moyenne altitude et longue endurance (MALE), la France n'en ayant que trois exemplaires : "Si on avait eu plus de drones, on aurait pu mieux savoir, ce qui est mieux pouvoir." Tandis que les Américains déploient des bases de drones en Afrique, les 16 drones prévus dans la loi de programmation 2003-2008, jamais acquis, manquent : "Cette capacité est indispensable", affirme le général, qui demande "20 drones pour 2020".

Article paru dans l'édition du 08.11.11

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 18:15

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Le Charles de Gaulle et la Meuse

crédits : MARINE NATIONALE

 

07/11/2011 MER et MARINE

 

L'Etat-major des Armées a dressé un bilan final de l'intervention militaire française en Libye, qui s'est déroulée du 17 mars au 31 octobre dans le cadre de l'opération Harmattan. Au plus fort de la crise, 4200 militaires français ont été engagés pour mettre en oeuvre, simultanément, plus de 40 avions, une vingtaine hélicoptères, ainsi qu'une dizaine de bâtiments de combat et de soutien, dont le porte-avions Charles de Gaulle et un bâtiment de projection et de commandement (BPC). Sur mer, pas moins de 27 navires de la Marine nationale se sont succédés au large de la Libye pour assurer la permanence des opérations maritimes. Ainsi, ont notamment été engagés le Charles de Gaulle, les BPC Mistral et Tonnerre, les frégates de défense aérienne Forbin, Chevalier Paul, Cassard et Jean-Bart, les frégates anti-sous-marines Georges Leygues, Dupleix, Montcalm et Jean-de-Vienne, les frégates furtives Courbet, Guépratte et Aconit, les avisos Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff, Lieutenant de Vaisseau Lavallée et Commandant Birot, les pétroliers-ravitailleurs Meuse et Marne, ainsi que plusieurs sous-marins nucléaires d'attaque. Cela représente l'essentiel des moyens toulonnais de la Force d'Action Navale. Durant plus de 1500 jours de mer, les marins français ont assuré les frappes contre terre (3000 obus pour 85 engagements) et la protection de la voie d'accès maritime de Misratah pour sécuriser l'acheminement de l'aide humanitaire. A ce titre, ils ont notamment repoussé des raids nautiques et empêché des opérations de minage conduites par les forces fidèles au colonel Kadhafi.


Les frégates Forbin et Jean de Vienne (© : MARINE NATIONALE)


Ravitaillement en vol d'un Rafale (© : EMA)

Dans les airs, les avions de combat de l'armée de l'Air et de la Marine nationale déployés depuis le porte-avions Charles de Gaulle, les bases françaises et les bases de La Sude en Crête et de Sigonella en Sicile, totalisent plus de 27.000 heures de vol et environ 5600 sorties : 3100 sorties offensives, 1200 sorties de reconnaissance, 400 sorties de défense aérienne, 340 sorties de contrôle aérien et 580 sorties de ravitaillement. Au cours de ces sorties, un millier d'objectifs a été détruit. Cela représente 25% des sorties de la coalition, 35 % des missions offensives et 20% des attaques au sol.
Le groupe aéromobile (GAM) embarqué sur BPC, avec notamment les hélicoptères Tigre et Gazelle de l'aviation légère de l'armée de Terre (ALAT), a réalisé quant à lui une quarantaine de raids au cours desquels 450 objectifs ont été détruits. Le GAM a, ainsi, effectué 90% des frappes par hélicoptères de la coalition, le reste revenant aux Apache britanniques embarqués sur le porte-hélicoptères HMS Ocean.
On notera qu'en marge du G20, les présidents Sarkozy et Obama ont passé en revue vendredi, à Cannes, des troupes françaises et américaines, rendant hommage aux militaires ayant participé aux opérations en Libye.


Nicolas Sarkozy et Barack Obama lors de la cérémonie du 4 novembre à Cannes (© : US NAVY)


Le Mistral et le HMS Ocean (© : EMA)


Le GAM sur un BPC (© : EMA)

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