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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 12:30
L’armée libanaise notamment récupérer d’une trentaine canons d’artillerie Caesar Nexter.

L’armée libanaise notamment récupérer d’une trentaine canons d’artillerie Caesar Nexter.

 

05/11 Alain Ruello -  lesechos.fr

 

Le contrat, de trois milliards de dollars, assure dix ans d’activité à la France.

 

Les détails commencent à filtrer sur le méga contrat français d’armement financé par l’Arabie Saoudite au profit de l’armée libanaise qui vient de faire l’objet d'un engagement formel de la part de Ryiad . D’un montant de 3 milliards de dollars, ce contrat nécessite encore quelques calages, mais cela ne traînera pas : Odas, l’entité publique-privée chargée d’exportations de défense qui agit au nom de la France, et l’armée libanaise se sont donnés 30 jours ouvrables à compter de mardi pour y parvenir.

Il y a donc de bonnes chances pour que le paiement de l’acompte, qui marquera la mise en œuvre du contrat, intervienne d’ici à la fin de l’année, gonflant de 2,4 milliards d’euros les statistiques 2014 des exportations militaires de la France. Bel exploit en vérité, à mettre au crédit des équipes du ministère de la défense, d’Odas, et des industriels concernés, car il ne se sera pas écoulé un an depuis l’annonce de l’accord, fin 2013, lors de la visite de François Hollande en Arabie Saoudite.

« Un contrat tri-partite ce n’est pas courant. Un contrat de 3 milliards de dollars non plus. Et un contrat qui fait intervenir autant d’armements, encore moins. Alors un contrat qui combine le tout, c’est franchement rare », confirme une source proche. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, va d’ailleurs se rendre à Riyad ce mois-ci pour marquer le coup politiquement.

 

Un contrat éléphant blanc

Sous-entraînée et sous-équipée, l’armée libanaise va donc pouvoir se refaire une beauté face aux jihadistes qui menacent la stabilité du pays du cèdre. Dans le domaine terrestre, ils vont récupérer des véhicules blindés d’infanterie VAB Mark III de Renault Trucks Defense (une centaine au maximum), des missiles anti-aériens Mistral montés sur des véhicules blindés légers (de Renault Trucks Defense également), des canons d’artillerie Caesar de Nexter (moins d’une trentaine), ou encore des mortiers.

Côté aéromobilité, l’accord inclut des hélicoptères d’attaque Gazelle d’occasion armés de missiles Hot et de transport Cougar (probablement neufs). Sur mer, les Constructions mécanique de Normandie (CMN) vont livrer trois, voire quatre, patrouilleurs. Le dernier volet porte sur le renseignement et les communications, avec des drones tactiques notamment.

Les livraisons démarreront en début d’année prochaine et s’étaleront jusqu’au milieu de 2018 (Cougar en dernier). Il est prévu 5 ans de maintenance et une formation opérationnelle à la charge de l’armée française. Véritable éléphant blanc, ce contrat assure une dizaine d’années de présence et d’activité pour la France au Liban

VAB Mk3 en essais (photo RTD)

VAB Mk3 en essais (photo RTD)

VBL Mistral (photo RTD)

VBL Mistral (photo RTD)

Cougar as 532

Cougar as 532

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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 17:30
VBL Mistral - photo RTD

VBL Mistral - photo RTD

 

5 novembre, 2014 Guillaume Belan

 

Selon l’agence de presse Lebanese National News, le contrat entre la France, via son agence ODAS, et l’Arabie Saoudite, vient d’être signé à Riyad après près d’un an de négociations. Ce contrat vise à doter l’armée libanaise de moyens militaires pour sa lutte contres les djihadistes, pour plus de 3 milliards de dollars.

 

C’est le volet financier qui a été signé hier par le ministre des finances saoudien. Jean-Yves Le Drian se rendra courant novembre en Arabie Saoudite pour signer le plan d’équipement tripartite.

 

Au total 20 sociétés françaises sont concernées par ce contrat. 5% de ce montant concerne le volet formation, impliquant DCI (Défense Conseil International) et l’armée française pour la partie opérationnelle. Pour l’équipement, le gros concerne la partie terrestre pour 45% de la valeur du contrat

 

Ce contrat acte la première vente du dernier développement du VAB français de Renault Trucks Defense, le VAB Mark3. Mais il y aura également des véhicules de transport de troupes (TRM2000…)  d’occasion du stock armée de terre. Mais aussi des radars de Thales, des missiles Milan antichar ainsi que des armes légères pour l’infanterie. Le contrat prévoirait également l’acquisition de canons d’artillerie Caesar de Nexter.

 

La partie aéromobilité compte pour 30% de la valeur des 3 milliards de dollars. Les équipements  incluent des Gazelle d’occasion retrofitées avec des missile HOT filo-guidés; des hélicoptères de transport Cougar ou encore des systèmes de drones SDTI Sperwer.

 

Notons enfin pour le volet marine, l’achat d’OPV de CMN équipés de missiles Mistral et de canons.

 

Les livraisons doivent débuter d’ici un mois et s’achever à l’horizon 2018.

 

A noter également que ce plan saoudien de réarmement libanais comporte un second volet: l’État Libanais va disposer d’un milliard supplémentaire pour acheter, mais cette fois-ci à son choix, des équipements militaires, là où il le voudra…

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 19:56
VBL - photo EMA

VBL - photo EMA

 

04/11/2014, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'Arabie saoudite et la France ont signé ce mardi à Ryad un contrat de livraison d'armes françaises pour le Liban, menacé par la poussée jihadiste, grâce à un don saoudien de trois milliards de dollars.

 

L'affaire est enfin dans le sac pour Paris. Mais la signature du contrat d'aide à l'armée libanaise (Donas) entre l'Arabie Saoudite et la France n'a pas été un long fleuve tranquille. Loin de là. Interrogées il y a encore peu de temps plusieurs sources proches du dossier avaient fait part de leur scepticisme à La Tribune, expliquant l'enlisement du dossier par les hésitations de Ryad à armer le Liban sans avoir un président à la tête du pays notamment. Mais la situation s'est finalement débloquée, l'information commençant même à circuler en début de semaine dernière.

Pourquoi un tel dénouement ? Selon des sources concordantes, le détonateur aura été l'Iran. Car Téhéran, qui soutient le Hezbollah libanais, a proposé à Beyrouth un don de 1 milliard de dollars pour s'équiper militairement. L'Iran avait même donné carte blanche aux Libanais dans le choix des armements. Des livraisons qui auraient pu s'accompagner de la venue de conseillers militaires iraniens. Une opération qui était "un vrai souci" pour l'Arabie Saoudite dirigé par une dynastie sunnite, explique-t-on à La Tribune. D'où le nouvel empressement de la famille royale à finaliser le contrat Donas.

 

31 contrats

Le contrat a été signé par le ministre saoudien des Finances, Ibrahim al-Assaf, et le patron de la société publique française d'exportation de matériel de défense Odas, Edouard Guillaud. Le chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwaji, était présent à la cérémonie de signature. L'Arabie Saoudite a signé 31 contrats avec les entreprises françaises, par l'intermédiaire d'ODAS, qui intervient essentiellement en Arabie saoudite dans le cadre de contrats d'État à État ou de contrats commerciaux pour le compte d'une dizaine de grands groupes français.

Cet accord "illustre la qualité exceptionnelle de la relation franco-saoudienne", a estimé ce mardi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. C'est le roi Abdallah en personne qui a demandé d'accélérer la finalisation du contrat. Donas contribuera "à renforcer l'armée libanaise" et "l'aidera à assurer sa mission de défense du territoire et de lutte contre le terrorisme alors que le Liban est menacé", a précisé Laurent Fabius. L'armée libanaise est engagée contre des djihadistes qui retiennent en otages des dizaines de soldats et de policiers depuis début août après des combats dans l'est du Liban, à la frontière de la Syrie.

 

Un don de 3 milliards de dollars

Fin 2013, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite avait demandé à la France de fournir aux forces armées libanaises des matériels militaires pour un montant de 3 milliards de dollars. Sur ces 3 milliards promis par Ryad, 2,1 milliards doivent être consacrés à l'achat de matériels et 900 millions à leur entretien. Selon le quotidien panarabe à capitaux saoudiens, Al-Hayat, les premières livraisons d'équipements devraient "intervenir dans un mois".

"La France a développé un plan d'équipement qui devrait permettre aux forces armées libanaises de disposer de moyens nouveaux, à la fois terrestres, aéroterrestres et navals, avait expliqué début octobre à l'Assemblée nationale le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. C'est une nécessité. (...) Les forces armées libanaises constituent le dernier rempart de sécurité face à la menace qui pèse sur ce pays : en sus des divisions confessionnelles qui traversent ce pays en raison de l'afflux de réfugiés, le danger est celui de Daesh, comme on l'a vu cet été avec l'attaque de la ville d'Ersal".

 

Quels équipements ?

A qui profite cette manne ? Notamment à Thales, qui pourrait, selon nos informations profiter de près du tiers de la somme de 2,1 milliards de dollars d'achats d'équipements neufs (radars, optronique, systèmes de communications...) Renault Trucks Défense (RTD) est également bien servi par la vente de VAB (Véhicule de l'avant blindé) équipés d'une tourelle de Nexter et de VBL (Véhicule blindé léger). En revanche, pas de VBCI (Véhicule blindé de combat d'infanterie) de Nexter jugés trop gros par le Liban. Dans le domaine de l'aéroterrestre, la France a inclus dans la liste des hélicoptères Gazelle ainsi que des hélicoptères de transport. Enfin, MBDA devrait vendre son missile surface-air Mistral, qui équiperont les VBL.

Dans le domaine naval, c'est le chantier basé à Cherbourg CMN (Constructions mécaniques de Normandie), propriété du Libanais Iskandar Safa, qui a remporté la mise face à DCNS, qui proposait des Gowind de la classe Adroit, et Raidco. Le chantier naval des CMN fournira à la marine libanaise trois patrouilleurs, équipés du système Simbad-RC de MBDA.

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 09:55
Réussite du dernier tir de qualification MdCN

 

27/10/2014 DGA

 

La DGA a réalisé avec succès le dernier tir de qualification système MdCN (missile de croisière naval) le 27 octobre 2014. Ce tir, effectué sur le site de Biscarrosse (Landes) du centre DGA Essais de missiles est représentatif d’un tir à partir d’une frégate.

 

Le tir a permis de satisfaire l’ensemble des objectifs du vol, notamment la démonstration des performances de portée. Cette réussite est le fruit d’un travail intense et coordonné de nombreux acteurs étatiques (les centres d’expertise et d’essais de la DGA, le service de la qualité et la marine nationale notamment) et industriels (MBDA France).

 

Le MdCN équipera à partir de 2015 les frégates multi-missions (FREMM) et les sous-marins Barracuda à l’horizon 2018.

 

Doté d’une portée de plusieurs centaines de kilomètres, le MdCN est destiné à frapper des objectifs situés dans la profondeur du territoire adverse. Il est complémentaire du missile de croisière aéroporté Scalp dont il est dérivé. Embarqué sur des bâtiments de combat positionnés, de façon prolongée, à distance de sécurité dans les eaux internationales, ostensiblement (frégates) ou discrètement (sous-marins), le MdCN est adapté à des missions de destruction d’infrastructures de haute valeur stratégique.

 

La DGA a notifié le marché MdCN à la société MBDA fin 2006.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 17:55
Le missile anti-navire léger : un atout de poids pour la marine

L'ANL est destiné à neutraliser en mer les embarcations rapides et légères depuis un hélicoptère

 

27/10/2014 DGA

 

À besoin opérationnel partagé, programme commun. La France et le Royaume-Uni conçoivent un missile destiné à neutraliser en mer les embarcations rapides et légères depuis un hélicoptère. Baptisé ANL (anti-navire léger), cet armement, complémentaire du missile anti-navire lourd Exocet, est totalement autonome mais permet à son utilisateur de changer de cible durant son vol si cela devenait nécessaire. Projet intégré aux accords de Lancaster House signés en 2010, il est présenté au salon Euronaval.

 

Piraterie, narcotrafic, terrorisme ou crise localisée… les embarcations utilisées sont bien souvent de petites tailles, très rapides et très maniables rendant ainsi toute intervention délicate en particulier près des côtes. Pour répondre à cette problématique, la DGA et son homologue britannique la DE&S, se sont alliés depuis 2009 pour concevoir un armement spécialement adapté à ce type bien particulier d’interventions. C’est l’ANL : le missile anti-navire léger. « Ce missile est destiné à équiper les hélicoptères de la marine nationale. Des études sont actuellement menées pour affiner le choix de l’hélicoptère : Panther, NH90 ou encore HIL… Le choix devrait être fait d’ici 2015/2016 », explique Nicolas Duchesne, manager missile anti-navire léger à la DGA.

 

« Tir et oubli »… avec l’homme dans la boucle

 

Le missile est équipé d’un autodirecteur infrarouge qui permet la fonction « tir et oubli ». Grâce à ce type de guidage, il peut atteindre sa cible sans qu’un opérateur n’ait à le guider. Autre caractéristique, sa capacité « homme dans la boucle ». Sa liaison de données bidirectionnelles permet une transmission des informations en temps réel du missile vers l’hélicoptère et réciproquement. « L’opérateur en charge du tir reçoit sur son écran de contrôle le retour image de ce que voit le missile. Il peut ainsi, pendant le vol, désigner une nouvelle cible ou choisir de frapper sur zone particulière du navire, comme le gouvernail par exemple, afin de le neutraliser sans le détruire totalement. Il peut également annuler le tir si nécessaire, le missile tombera alors à l’eau », détaille Nicolas Duchesne. Cette double capacité permet à la fois de simplifier l’utilisation du missile par l’opérateur tout en lui permettant d’adapter ses prises de décisions en temps réel, pour une réponse mesurée et graduelle limitant ainsi les dommages collatéraux.

 

Disponible d’ici 5 ans

 

« Le projet a débuté en 2009, et après une phase d’études et de dialogue, le contrat a été notifié en mars 2014 à l’industriel MBDA par les ministres de la Défense français et britannique », précise Nicolas Duchesne. Le contrat est piloté par une équipe franco-britannique gouvernementale basée à Bristol. Les premières pièces sont déjà en usinage pour la fabrication des prototypes des sous-ensembles du missile. Le dialogue collaboratif avec l’industriel se poursuit tout au long du projet. « Lorsque nous aurons un missile avec une définition mature, la DGA réalisera les tirs de qualification au centre DGA Essais de missiles entre 2017 et début 2018 », indique Nicolas Duchesne. Au-delà de ses fonctions opérationnelles et stratégiques, l’ANL constitue une première étape dans la consolidation de l’industrie des missiles en Europe, vers plus d’efficacité et de compétitivité.

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 17:55
20èmes  Rencontres parlementaires de la Défense

 

21/10/2014 - par Alain Establier  - SECURITY DEFENSE Business Review n°114

 

Le 08 octobre se sont déroulées à Paris, les 20èmes rencontres parlementaires de la Défense autour d’une thématique: l’outil industriel de la Défense est-il un enjeu d’avenir pour les territoires? En cette période de flou intense sur les budgets des Armées, les responsables les plus éminents du secteur étaient là pour débattre: Laurent Collet-Billon (Délégué Général pour l’Armement), Eric Trappier (PDG de Dassault Aviation), Antoine Bouvier (PDG de MBDA), Général Denis Mercier (chef d’Etat-major de l’armée de l’air), Patrice Caine (DG de Thales) entre autres.

 

La Défense, c’est l’emploi en France

 

L’outil industriel de Défense représente encore en France 15 Mds€ de CA annuel et 165.000 emplois directs et indirects. A noter que ces 15 Mds€ permettent de conserver en France les 165.000 emplois, car ce sont souvent des emplois de haute spécialisation, générés par des produits haut de gamme et de très haute technologie pas faciles à délocaliser. Pour preuve, les difficultés rencontrées par Dassault et Thales en matière de sous-traitants indiens…

Pourtant, les politiques depuis 30 ans n’ayant aucune vision industrielle, le budget des Armées est tombé de 4,3% du PIB à la fin des années 60 (certes au temps du service militaire obligatoire), à 3% dans les années 80, à 2% dans les années 90, pour tomber à 1,5% en 2013! Même l’OTAN considère que le budget de défense des pays européens ne devrait pas être en dessous de 2% de leur PIB…

Les parlementaires de la majorité actuelle ont eu beau se réjouir de la progression de 40% des exportations de matériel de défense entre 2012 et 2013, les lecteurs de SDBR (cf. n°112) savent que c’est de la manipulation de l’information, car la performance de ce secteur se juge non sur un an mais sur la durée de son processus industriel (au moins 4 ans). Tout ce qu’on peut dire, c’est que la moyenne des prises de commande de 2007 à 2011 (5 ans) étaient de 6,42 Mds€, que la moyenne de 2012 et 2013 cumulée (2 ans) n’est que de 5,85 Mds€ et que l’exportation  représente environ 39% du chiffre d’affaires total de la filière. Il s’agit donc de se préoccuper aussi des 61% vendus en France, soit plus de 9 Mds€.

 

Une situation qui va passer de préoccupante à très préoccupante…

 

En réalité la situation est préoccupante aujourd’hui (comment financer les 31,4 Mds€ de la LPM ? le milliard des Opex ? etc.) et devient très préoccupante si on se projette à 10 ans. Eric Trappier a rappelé que l’industrie de défense pouvait produire des solutions duales, mais qu’il n’y aurait plus d’industrie de défense dans les territoires français si les entreprises concernées se tournaient complètement vers le civil: exemple, un employé sur le sol américain, à compétence égale, vaut 3 fois moins cher qu’un collaborateur français. Le danger serait grand de croire que la part du civil dans les entreprises de défense (le dual) serait la panacée car, en matière civile, la délocalisation aurait vite fait de détruire une grande part des 165.000 emplois actuels…

Les industriels et le général Mercier ont rappelé que la meilleure publicité des matériels français était faite par la doctrine d’emploi et par l’usage qu’en font les militaires (ex: le Rafale et son armement, ou le BPC). Le DGA a rappelé que l’industrie de défense française représentait 20% de l’industrie de défense totale de l’Europe, ce qui place la France à la fois en leader et en responsabilité. Le député Hervé Mariton a souligné que la filière d’excellence française de défense n’était pas acquise pour l’éternité et que la politique de défense était en principe la fonction première de l’Etat. Il a ajouté, concernant l’Europe, que sans programmes européens il ne pouvait y avoir de coopération industrielle de défense pour répondre à des objectifs stratégiques (lesquels?) et qu’une coopération industrielle constructive ne pouvait être que bilatérale (Lancaster House) ou multi-bilatérale, mais certainement pas multilatérale. Le général Mercier a indiqué que les Etats-majors étrangers, qu’il rencontre souvent, s’inquiétaient de l’abandon éventuel de programmes français, ce qui ne les incitait pas à passer des commandes bien sûr: dans 7 ans, est-ce que vous produirez toujours le Rafale ?

 

Conclusion

 

Comme l’a souligné Eric Trappier, il faut maintenir les budgets d’innovation et la recherche en haute technologie pour que l’industrie de défense française reste délibérément dans le haut de gamme, difficilement délocalisable, ce qui aidera à maintenir son image dans le monde et ses emplois en France. Il faut aussi sans doute faire pression sur Bruxelles pour que des recommandations soient faites aux Etats de revenir au moins à 2% de PIB dans leurs dépenses de défense, ce qui serait un élément de relance en plus d’un accroissement de notre sécurité. Enfin, comme l’a dit Philippe Bottrie du groupe Airbus, «il est  grand temps de semer les graines de notre sécurité future» !

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 11:25
Exportation d'armes (2/4) : la France profitera-t-elle de sa bonne image au Pérou ?

Un temps espérée, la commande du satellite d'observation n'a pu être conclue l'an dernier entre la France et le Pérou en raison de la difficulté de Paris à rédiger un contrat de gouvernement à gouvernement. (Crédits : Airbus Defence & Space)

 

15/10/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La Tribune vous propose une série sur les nouvelles terres de conquête des industriels de l'armement français. Dassault Aviation et Thales lorgnent une modernisation des 12 Mirage 2000 péruviens tandis que DCNS convoite la modernisation de quatre sous-marins U209.

 

Et si le Pérou était l'une des bonnes surprises de l'industrie de l'armement française ces prochaines années. Bien sûr, ce pays andin de 30,5 millions d'habitants n'a pas le même potentiel que l'Indonésie mais la France jouit actuellement d'une bonne image auprès de la présidence péruvienne. Le président Ollanta Humala, un ancien militaire considéré comme francophile, a déjà été reçu trois fois par François Hollande (novembre 2012, octobre 2013 et juillet 2014). Alors que des soldats français ont défilé à Lima pour la fête nationale péruvienne le 28 juillet dernier, le président français doit se rendre à son tour au Pérou début 2015.

En mars 2013, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius rappelait que le Pérou était "bien disposé à l'égard de la France". A Paris de saisir enfin sa chance dans un pays en forte croissance. Avec un PIB estimé à plus de 200 milliards de dollars en 2013 et un taux de croissance annuel moyen de 6 % entre 2002 et 2012, le Pérou est considéré, selon le FMI, comme un néo-émergent dans la région.

 

Une marge de progression pour la France

En 2012, Lima n'a représenté que 0,06 % du commerce extérieur de la France et se situe au 94e rang de ses clients et au 76e rang de ses fournisseurs. Seulement 65 entreprises françaises sont présentes au Pérou, et Paris n'est que le 16e investisseur (1,5 % du stock des investissements directs à l'étranger). "Nos relations économiques sont encore insuffisantes, eu égard aux opportunités offertes par ce pays en forte croissance", avait souligné en février dernier l'ancien président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Jean-Louis Carrère.

Paris possède donc une belle marge de progression. Y compris dans le domaine de l'armement même si Airbus Defence and Space (ADS) a réussi en avril dernier un joli coup en signant en avril une commande de 150 millions d'euros environ portant sur la vente du premier satellite péruvien d'observation de la Terre. Sur la période 2009-2013, les industriels de l'armement tricolore ont exporté pour 182,7 millions d'euros de matériels vers le Pérou avec des pics en 2009 (97,4 millions) et 2012 (72,2 millions grâce notamment à la vente de 16 missiles Exocet MM40 et quatre systèmes de lancement pour les frégates italiennes Lupo signée en décembre 2012).

 

2013, une mauvaise année

En 2013, les groupes français ont fait chou blanc au Pérou ou presque (3,6 millions d'euros de ventes d'armements). Un temps espérée, la commande du satellite d'observation n'a pu être conclue l'an dernier entre la France et le Pérou en raison de la difficulté de Paris à rédiger un contrat de gouvernement à gouvernement, Bercy étant peu favorable à ce type de garantie de l'État français. Le contrat sera mis en vigueur cette année. "C'est imminent", explique-t-on à La Tribune. En outre, Airbus Helicopters (AH) a poussé dans ses derniers retranchements Mil, bien implanté commercialement au Pérou, mais le constructeur russe a finalement réussi fin décembre à arracher au bout de deux ans de négociations un contrat de 24 Mi-171CH face au Cougar (500 millions de dollars).

AH était, semble-t-il, plus cher de 30 % à l'achat et n'avait pas de créneau de livraison rapide, selon un proche du dossier. En revanche, le constructeur de Marignane était moins cher que Mil pour le support des appareils. Ce qui équilibrait plus ou moins la facture en prenant en compte le coût de possession (achat, support, maintenance... des appareils tout au long de leur utilisation). Mais cet argument a encore du mal à être entendu dans de nombreux pays. C'est d'ailleurs en partie pour cela qu'Airbus Helicopters a pris la décision de produire des Cougar en Roumanie.

 

Modernisation des Mirage 2000 et des sous-marins allemands

Deux gros dossiers mobilisent depuis quelques mois les équipes commerciales de Dassault Aviation, Thales et le missilier MBDA d'une part, et de DCNS, d'autre part. Deux dossiers de modernisation d'équipements majeurs des forces armées péruviennes : 12 Mirage 2000C et B, dont l'électronique a déjà été un peu modernisée en 2009 (100 millions d'euros), et quatre sous-marins allemands de type U209. Deux dossiers compliqués à boucler. D'autant que le Pérou souhaite conclure des contrats de gouvernement à gouvernement à l'image de celui signé pour l'achat d'un satellite d'observation.

Sur les Mirage 2000 achetés à la France en 1982 et livrés en 1985, "le plus dur est de faire converger les besoins du client dans l'enveloppe financière", explique-t-on à La Tribune. Dassault Aviation et Thales ont proposé une modernisation de type indien à Lima pour en limiter les coûts, c'est-à-dire sans la dimension air-sol. Car cela demanderait des études supplémentaires, augmenterait le prix de l'opération et enfin écarterait de fait la proposition de Sagem de vendre des bombes AASM.

Or Lima souhaiterait transformer ses Mirage 2000 en Mirage 2000-5 pour un coût de 25 millions de dollars par appareil (soit un total de 300 millions de dollars), selon la presse locale, tandis que l'offre française se situait à 30 millions par appareil. Enfin, Israël a quant à lui proposé une modernisation à 15 millions de dollars. Mais le Pérou perdrait alors la garantie de l'État français. A suivre.

 

Sous-marins, un contrat à 500 millions d'euros ?

A l'image du contrat sur le satellite signé entre la France et le Pérou, Lima a demandé à Berlin la possibilité de signer un contrat de gouvernement à gouvernement. Selon nos informations, l'Allemagne aurait refusé ce type de contrat. Du coup, DCNS travaillerait sur un appel d'offre portant sur la un projet de modernisation légère des quatre sous-marins de type U209. Une commande qui était à l'origine estimée à 500 millions d'euros mais qui pourrait être revue à la baisse pour s'adpater au budget des Péruviens. D'autant que le président Ollanta Humala souhaite avant son départ en 2016 lancer un appel d'offre pour l'acquisition de nouveaux sous-marins.

DCNS, qui a déjà modernisé des sous-marins allemands en Amérique Latine (Brésil), est prêt à travailler avec le groupe péruvien FIMA pour obtenir le contrat. Les Péruviens sont également intéressés par une coopération avec le Brésil. "Cette opération pourrait permettre au Pérou de moderniser son industrie navale, décrypte-t-on à Paris. Le challenge des  industriels français est de s'adapter au budget péruvien".

 

MBDA, Airbus Helicopters, Nexter... sur les rangs au Pérou

D'autres campagnes sont actuellement en cours pour les industriels français. Le missilier MBDA travaille sur une projet en vue d'armer les frégates Lupo de la marine péruvienne avec des missiles Mistral et VL-Mica (Air Defence). Le Pérou souhaiterait aussi  un second lot d'Exocet. De son côté, Nexter propose son systèmes d'artillerie autotractés Caesar ainsi que son canon de 105mm. Thales fait quant à lui la promotion de son système de radio PR4G.

Par ailleurs, Lima a lancé un appel d'offres pour l'acquisition d'un navire océanographique (environ 100 millions de dollars). Une campagne qui pourrait intéresser le petit chantier naval des Sables d'Olonne, OCEA. Enfin, Airbus Helicopters estime que le Pérou, qui a commandé 5 EC145 en 2012 pour la police nationale, a des besoins pour des hélicoptères lourds type Super Puma, capables d'opérer à grandes altitudes.

 

Un contrat d'État à État

Le contrat de gouvernement à gouvernement sur le satellite d'observation signé avec le Pérou est une nouveauté pour la France et, surtout, une avancée pour gagner des contrats à l'exportation. Il "liera bien nos deux États mais il sera accompagné de trois accords intergouvernementaux, avait expliqué en octobre 2013 le Délégué général pour l'armement (DGA), Laurent Collet-Billon. Notre objectif est de construire un cadre qui s'approche du Foreign Military Sales de l'armée américaine, car la majorité des clients exige dorénavant une intervention - c'est-à-dire une garantie - étatique forte."

En juillet dernier, le sénateur UMP de la Gironde, Xavier Pintat, avait souligné que l'État français avait "accepté de mettre en place un montage juridique innovant, qui a permis de donner satisfaction au gouvernement péruvien en accordant à l'opération la garantie de la puissance publique". En tout cas, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, y tient "particulièrement", selon des sources proches du dossier. "C'est un outil à creuser et qui est pertinent sur le long terme", explique-t-on à Paris.

A lire ou relire le premier volet :

Exportation d'armes (1/4) : l'Indonésie sera-t-elle le nouveau filon de la France ?

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 16:50
Au premier plan, un hélicoptère Fennec et au second, un Cougar. photo R. Senoussi DICoD

Au premier plan, un hélicoptère Fennec et au second, un Cougar. photo R. Senoussi DICoD

 

10/10/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Selon plusieurs sources concordantes, Berlin travaille sur un éventuel blocage de livraisons d'hélicoptères d'Airbus Helicopters vers l'Ouzbékistan. L'Allemagne a déjà bloqué deux contrats signés par le missilier MBDA et par Renault Trucks Défense.

 

Un nouveau contrat d'armement français est dans le collimateur de Berlin, selon plusieurs sources concordantes. L'Allemagne est actuellement en train de réfléchir pour savoir si elle bloque la livraison d'hélicoptères fabriqués par Airbus Helicopters à l'Ouzbékistan. Berlin "se tâte", explique un proche du dossier. "Les Allemands vont vraisemblablement le faire", explique une autre source. Le constructeur de Marignane avait conclu un contrat avec Tashkent portant sur l'acquisition de 10 Fennec et 6 Cougar pour un montant d'environ 180 millions d'euros. Contacté par "La Tribune", Airbus Helicopters n'a pas souhaité faire de commentaire.

Ce n'est pas la première fois que Berlin bloque des contrats en cours de livraison. Ce qui agace fortement Paris et les industriels, y compris Tom Enders. "Alors qu'on parle sans cesse de davantage de coopération et de consolidation du secteur de la défense en Europe, on s'attaque à des décennies de coopération franco-allemande", avait critiqué le président exécutif d'Airbus Group. L'Allemagne, qui pratique une politique de plus en plus restrictive en matière d'exportation sous l'impulsion du ministre de l'Economie allemand SPD Sigmar Gabriel, bloque déjà un contrat de MBDA en cours d'exécution et la finalisation d'une commande de Renault Trucks Defense (RTD).

 

Des livraisons bloquées au Qatar et au Liban

Le missilier est empêché par l'Allemagne de livrer depuis le début de l'année des missiles antichars Milan ER (un programme en coopération) vers un pays du Golfe. Berlin bloquerait les postes de tir fabriqués en Allemagne. Le groupe français Renault Trucks Défense, détenu par le suédois Volvo AB, est également bloqué dans la finalisation d'un contrat avec le Liban pour une commande de VAB Mark3.

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 11:55
Missile ASMP-A sous un Rafale B des Forces aériennes stratégiques photo Cosmao

Missile ASMP-A sous un Rafale B des Forces aériennes stratégiques photo Cosmao

 

410.10.2014 source O. Kempf

 

Club Participation et Progrès - Séminaire d’étude du 3 Novembre 2014 « Les armes hypersoniques sont-elles l’avenir ? »

 

en collaboration avec : La Revue Défense Nationale - La Revue Défense - Air et Cosmos à l'Ecole Militaire Amphithéâtre Louis 1, Place Joffre 75007 PARIS

 

Introduction : Les armes hypersoniques : contenu et enjeux par Philippe MIGAULT, Directeur de Recherche à l’IRIS

 

I Partie : Programmes et projets d’armes hypersoniques en France

  • « Un missile hypersonique pour les forces aériennes stratégiques françaises à l’horizon 2035 » par le Général d’Armée Aérienne Denis MERCIER, Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air.
  • « Les nouveaux drones de demain. Drones de reconnaissance dans la profondeur : l’option hypersonique » par Laurent SERRE, Responsable des programmes hypersoniques ONERA (présence à confirmer)

 

II Partie : Les armes hypersoniques vont-elles être une « révolution dans les affaires militaires ? »

  • « Le besoin opérationnel d’armes hypersoniques » par le Général de Corps d’Armée (2s), Michel ASENCIO, Chercheur associé à la FRS.
  • « Les armes hypersoniques : un temps d’avance tactique et/ou stratégique » par Eric POURCEL , Officier Réserve Marine.
  • « L’hypersonique, futur différentiateur de puissance » par l’Amiral Jean Pierre TIFFOU, Conseiller Défense du Président MBDA.
  • « Pouvons-nous, devons-nous nous « mobiliser » pour et sur les armes hypersoniques ? » par le Général Etienne COPEL, Ancien sous-chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air

 

S'inscrire avant le 31 Octobre 2014

Projets drone Falcon HTV -bombe AHW (bas). source Missile Defense Agency - U.S. Army

Projets drone Falcon HTV -bombe AHW (bas). source Missile Defense Agency - U.S. Army

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 06:50
MBDA Wins £40M Order for ASRAAM Missile

 

October 8th, 2014 By MBDA - defencetalk.com

 

A number of highly skilled technology jobs have been protected across the country thanks to a £40 million contract to support the Royal Air Force’s (RAF) air-to-air missile system.

 

The contract with MBDA, which designed and manufactured the Advanced Short-Range Air-to-Air Missile (ASRAAM), will provide support infrastructure and maintenance for the weapon for the next five years.

 

The deal will sustain multiple positions at the company’s factories in Stevenage, Hertfordshire, Greater Manchester and Bedfordshire and will ensure the effectiveness of these highly agile air-to-air missiles which equip the UK’s Air Quick Reaction Alert aircraft, who are responsible for protecting UK airspace as well as on operations in the Gulf and Libya.

 

Minister for Defence Equipment, Support and Technology Philip Dunne MP said:

“This contract is more positive news for MBDA and the United Kingdom’s Complex Weapons sector. It will sustain a number of highly skilled jobs and is another example of the Ministry of Defence’s continuing commitment to British technology.

 

“ASRAAM continues to provide the Royal Air Force with crucial battle-winning capability for Within Visual Range combat missions. This contract will enable MBDA to maintain the skills required to ensure that the RAF continues to perform at its very best on operations.

 

Background Information

The contract with MBDA represents the second phase of a joint project between MOD and the company to determine whether this approach to providing in-service support could provide significant benefits over the next five years.

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 18:50
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

Le poste de tir du missile Milan étant fabriqué en Allemagne, MBDA ne peut pas l’exporter sans l’autorisation de Berlin.

 

06/10 Alain Ruello / Chef de service adjoint et Thibaut Madelin / Correspondant à Berlin

 

Un conseil de sécurité réuni autour de la chancelière n’a pas autorisé la livraison des missiles de MBDA.

 

Le contrat de vente de missiles Milan ER, conclu fin 2012 par MBDA au Qatar, empoisonne toujours les relations entre Paris et Berlin. Un conseil de sécurité s’est réuni récemment autour de la chancelière Angela Merkel et a autorisé l’exportation de plusieurs équipements d’armement allemands dans différents pays du Golfe. Mais pas celle des missiles anti-char fabriqués par la filiale commune d’Airbus Group, de BAE Systems et de Finmeccanica.

 

Conclu fin 2012 pour 65 millions d’euros, le contrat semble pâtir des prises de position de Sigmar Gabriel, le ministre de l’Economie et président du Parti social-démocrate, qui veut restreindre les ventes d’armes dans les pays tiers (« Les Echos » du 11 septembre). Comme le poste de tir du Milan est fabriqué outre-Rhin, son exportation nécessite une autorisation du gouvernement allemand.

 

Faire remonter l’affaire auprès d’Angela Merkel

 

Berlin veut s’assurer que les armes livrées au Qatar ne tombent pas entre les mains de terroristes. De sources françaises, on se dit confiant de pouvoir convaincre le gouvernement allemand. Quitte à faire remonter l’affaire directement au niveau de la chancelière, comme le souhaite désormais le ministère de la Défense français, selon une source proche.

 

Au-delà de son montant, la bonne exécution du contrat Milan est importante pour le respect de la parole donnée, estime-t-on de source industrielle en France. Paris mène actuellement plusieurs grosses négociations au Qatar, avions de combat Rafale et blindés d’infanterie, VBCI notamment.

 

Une concurrence pour l’Allemagne : si le conseil de sécurité a retoqué MBDA, il a notamment accordé la livraison au Qatar de 45 blindés Dingo et Fennec construits par Krauss-Maffei-Wegmann. Le cheikh Al-Thani, venu rendre visite à Angela Merkel à Berlin le 17 septembre, a sans doute eu des arguments convaincants.

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 11:30
Footage of a strike on an ISIL armed pick-up truck, using a Brimstone missile.


1 oct. 2014 Royal Air Force

 

As announced by the Defence Secretary Michael Fallon, Royal Air Force Tornado GR4 aircraft were in action over Iraq this afternoon, 30 September 2014, as part of the international coalition’s operations to support the democratic Iraqi Government in the fight against ISIL.

In the course of an armed reconnaissance mission from RAF Akrotiri, two Tornados were tasked to assist Kurdish troops in north-west Iraq who were under attack from ISIL terrorists.

This footage shows a Brimstone missile strike on an ISIL armed pick-up truck in Iraq.

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 19:50
Mistral: la Pologne fait pression sur la France

 

MOSCOU, 30 septembre - RIA Novosti

 

La Pologne pourrait renoncer aux services des constructeurs français pour son système de défense aérienne si Paris livre les BPC Mistral à la Russie, a annoncé le ministre polonais de la Défense Tomasz Siemoniak dans une interview au journal Rzeczpospolita.

"Je ne peux vous cacher que le contexte des Mistral n'aide pas à prendre des décisions positives concernant les fournisseurs français du bouclier antimissile", a indiqué le ministre polonais.

"Je ne veux pas jouer le rôle de quelqu'un qui pose des conditions à la France, mais j'ai confiance dans le fait que Paris prendra une décision sage et responsable, sachant qu'elle est membre de l'Otan et compte tenu de l'opinion des autres alliés", a déclaré M.Siemoniak.

En juin dernier, le consortium français Eurosam, formé du missilier MBDA et de l'électronicien Thales, et l'américain Raytheon ont été retenus par Varsovie comme les deux candidats en lice dans l'appel d'offres pour son nouveau système de défense aérienne. Le contrat en question, dont la réalisation est étalée sur dix ans, est estimé au total à 5,8 milliards d'euros.

Le 3 septembre, l'administration du président français François Hollande a annoncé que les conditions pour la livraison du premier BPC de classe Mistral à la Russie n'étaient pas réunies compte tenu de la situation en Ukraine. Plus tard, un porte-parole de l'Elysée a expliqué que la livraison du navire n'était pas suspendue.

Le président Hollande a plus tard déclaré qu'il prendrait une décision concernant la remise du navire à Moscou fin octobre.

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 18:50
Mistral : comment la Pologne met la pression sur la France pour empêcher leur livraison à la Russie

"Je ne peux vous cacher que le contexte des Mistral n'aide pas à prendre des décisions positives" en faveur d'un fournisseur français pour le système de défense aérienne (photo DGA)

 

30/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La livraison des deux Mistral à la Russie "n'aide pas" la Pologne à choisir un fournisseur français - MBDA et Thales - pour son système de défense aérienne.

 

Comment Varsovie met la pression sur Paris sur la livraison des deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie (1,2 milliard d'euros) ? En jouant avec les nerfs des groupes tricolores sur les contrats en cours de négociations. La livraison des Mistral à la marine russe "n'aide pas" la Pologne à choisir un fournisseur français pour son système de défense anti-aérienne, a expliqué le ministre polonais de la Défense, Tomasz Siemoniak, dans une interview publiée lundi par le quotidien "Rzeczpospolita".

Fin juin, le GIE Eurosam, composé du missilier MBDA et de l'électronicien Thales, et l'américain Raytheon ont été retenus par le gouvernement polonais comme les deux seuls candidats en lice dans l'appel d'offres pour ce système, un contrat estimé au total à 24 milliards de zlotys (5,8 milliards d'euros), étalé sur dix ans. Contrairement aux autres pays européens, la Pologne, membre de l'OTAN depuis 1999 et de l'Union européenne depuis 2004, n'a rien sacrifié de son budget de la défense à la crise. Engagée dans un vaste programme de modernisation de ses forces armées, elle entend dépenser à cette fin 140 milliards de zlotys (33,3 milliards d'euros) au cours des dix prochaines années.

 

Varsovie critique la livraison des Mistral

"Je ne peux vous cacher que le contexte des Mistral n'aide pas à prendre des décisions positives", a précisé le ministre de la Défense. "Nous sommes critiques à l'égard de cette transaction. Personne ne l'a jamais caché, y compris devant nos partenaires français", a expliqué le ministre de la Défense. Il a toutefois souligné que la Pologne ne faisait pas de "lien" entre ce contrat, actuellement suspendu jusqu'à la fin octobre, et le choix du fournisseur de son système de défense anti-aérien.

"Je ne veux pas jouer le rôle de quelqu'un qui pose des conditions à la France. Je suis confiant que la France prendra une décision sage et responsable, sachant qu'elle est membre de l'OTAN et connaissant l'opinion des autres alliés", a encore affirmé Tomasz Siemoniak. Sévèrement critiquée en pleine crise ukrainienne par Washington et les autres membres de l'OTAN, dont les pays baltes et la Pologne, la décision de livrer le premier bâtiment à la Russie a été repoussée par le président français François Hollande à la fin octobre, conditionnée par le respect du cessez-le-feu entre Kiev et les rebelles ukrainiens soutenus par Moscou.

 

Raytheon trouve un partenariat polonais

MBDA et Thales, qui proposent le système SAMP/T armé de missiles Aster 30, se sont associés au groupe d'armement polonais Polska Grupa Zbrojeniowa PGZ (PHO). Ils ont offert un partenariat de haut niveau à la Pologne via un transfert de technologies (ToT) très élevé qui concerne aussi bien le missile que les fonctions Commande et Controle, les radars, les lanceurs et les communications (développement, production, intégration, tests, maintenance, formation...). Ce qui induira des milliers d'emplois à la clé pour Varsovie selon le degré du ToT négocié in fine. Ils proposent aussi un partenariat sur le long terme avec l'industrie polonaise, notamment la possibilité de rejoindre la feuille de route Aster grâce à la modernisation du système (Aster B1NT).

De son côté, Raytheon, qui propose ses Patriots déjà déployés dans le nord de la Pologne, se serait associé à l'électronicien de défense polonais WB Electronics pour remporter le contrat de fabrication d'un système antimissile en Pologne, a rapporté ce week-end une radio polonaise.

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 04:55
Tir de missile mer mer 40 pour la frégate Primauguet

 

28 Septembre 2014 Marine nationale

 

Le 27 septembre 2014, la frégate anti-sous-marine Primauguet a procédé à un tir de missile anti navire de type Mer Mer 40. Un avion de patrouille maritime Atlantique 2 avait auparavant "blanchi" la zone (vérification de l'absence de navires et d'aéronefs).

Tir de missile mer mer 40 pour la frégate Primauguet
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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 07:50
Dual Mode Brimstone- Afghanistan & Libya Combat Footage


15 sept. 2014 MBDAInc

 

Authentic combat footage of MBDA's Dual Mode Brimstone striking targets in Afghanistan and Libya

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 11:35
Armement : MBDA pourrait perdre très gros en Inde

Le programme SRSAM développé en partie par le missilier MBDA pourrait être annulé en Inde (Crédits : MBDA)

 

12/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Un contrat de 1,8 milliard d'euros en Inde pourrait échapper au missilier européen et à son partenaire Thales. Faute de financement, New Delhi pourrait annuler le programme SRSAM, un missile sol-air. En revanche, MBDA revient en cour en Turquie.

 

 

Ce serait une grosse tuile pour MBDA et son partenaire Thales en Inde. Selon plusieurs sources concordantes industrielles et étatiques, le nouveau gouvernement indien pourrait annuler le programme SRSAM (Short Range Surface to Air Missile) faute de trouver un financement. Ce missile sol-air de nouvelle génération devait être co-développé avec la DRDO (Defence Research and Development Organisation) et coproduit en Inde avec Bharat Dynamics Limited. Le missilier européen était associé ainsi que son fournisseur, Thales, à ce programme.

"Nous sommes inquiets pour ce projet", explique-t-on aujourd'hui à Paris à La Tribune. Quant aux industriels, ils confirment à demi-mot qu'il règne une certaine confusion en Inde sur ce dossier. D'autant que les Israéliens tentent le tout pour le tout pour faire annuler ce contrat dans ce pays qui reste un de leur meilleur client export.

Pour autant, les autorités françaises poursuivent leurs actions en Inde. "Tant que le programme n'est pas annulé officiellement, nous nous battrons", indique-t-on à Paris. Deux réunions de haut niveau ont ainsi eu lieu lors des deux dernières semaines, selon nos informations. En parallèle, MBDA poursuit également ses actions auprès de la DRDO notamment. Le missilier rappelle que le besoin opérationnel reste évident et les autorités ont conscience des atouts majeurs que représente son offre, qui donne la part belle à l'industrie locale avec un transfert de technologies important.

Vers une annulation ?

Le projet est estimé à 4,5 milliards d'euros (6 milliards de dollars), dont 1,8 milliard d'euros devait revenir à MBDA, qui attend depuis des années ce très beau contrat. En tant que sous-traitant, Thales aurait gonflé son carnet de commandes d'environ 400 millions d'euros. Les deux groupes négocient ce contrat depuis près de dix ans. Depuis décembre 2011, les négociations sont même terminées. En février 2013 à l'issue de la visite de François Hollande, un communiqué de l'ancien Premier ministre indien, Dr Manmohan Singh's avait par ailleurs annoncé avoir conclu avec les industriels les négociations sur le missile SRSAM.

Pour quelles raisons l'Inde pourrait-elle annuler le SRSAM ? Initialement conçu par l'armée de Terre, de l'air et la Marine, ce système ne devait in fine équiper que la seule marine. L'armée de terre et de l'air ont quitté le programme et se sont dirigés vers d'autres programmes... et des budgets concurrents. Notamment le missile Akash développé par la DRDO pour le compte de l'armée de terre et de l'air. Un programme qui a été testé dix fois  par les deux armées depuis le début de l'année. "Les tests ont été conduits dans des configurations d'engagement et de cibles différentes", avait expliqué début août le ministère de la Défense indien.

Retour en grâce en Turquie

La Turquie, qui a fin août prolongé les négociations jusqu'à la fin 2014, mène des discussions avec la France pour l'achat d'un système antimissile (programme T-Loramids) après les difficultés rencontrées dans les négociations avec une société chinoise placée sur liste noire par les États-Unis, a annoncé le président turc cité par la presse dimanche. "Certains désaccords sont survenus avec la Chine sur la question de la fabrication conjointe et du savoir-faire pour le système antimissile", avait déclaré le président Recep Tayyip Erdogan en marge du sommet de l'Otan aux Pays de Galle, selon la télévision privée NTV.

"Malgré cela, les discussions se poursuivent, mais la France, deuxième sur la liste (ndlr: des fournisseurs éventuels) nous a fait une nouvelle offre" et "actuellement nous menons des discussions avec la France", a précisé le chef de l'Etat. Plus précisément avec le GI Eurosam composé de MBDA et Thales. Les deux industriels tricolores, qui étaient arrivés devant le Patriot américain, proposent le système SAMP/T, armé de missiles Aster 30 (MBDA) et équipé des radars Arabel et/ou GM400 (Thales). Pour ce contrat, "la production conjointe est importante pour nous", a expliqué le président turc.

Ankara discutait exclusivement avec Pékin

En septembre 2013, la Turquie avait retenu la compagnie chinoise China Precision Machinery Export-Import Corporation (CPMIEC) pour la livraison de missiles sol-air de longue portée, provoquant la préoccupation de Washington. CPMIEC, qui fabrique le système antimissile HQ-9, est la cible de sanctions américaines pour avoir vendu des armes et de la technologie liée aux missiles à l'Iran et à la Syrie. L'initiative turque avait également irrité les alliés d'Ankara au sein de l'Otan, pour qui les systèmes d'armes des membres de l'Alliance doivent être compatibles entre eux.

CPMIEC avait été retenue au détriment des américains Raytheon et Lockheed Martin, du russe Rosoboronexport et du consortium franco-italien Eurosam (MBDA et Thales) pour ce contrat estimé entre 3 et 4 milliards d'euros. Ankara aurait dû normalement confirmer sa décision à l'été 2014.

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 13:50
Armement : quand Berlin trahit l'esprit de la coopération franco-allemande

Défense L'exécution d'un contrat portant sur la livraison de missiles Milan ER de MBDA est bloqué par l'Allemagne (Crédits : MBDA)

 

11/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Berlin bloque l'exécution d'un contrat pourtant déjà signé par MBDA vers un pays du Moyen-Orient et la finalisation d'un contrat de Renault Trucks Défense vers un pays du Proche Orient. Le rapprochement entre Nexter et Krauss-Maffei dans l'armement terrestre pourrait être menacé.

 

Qui se souvenait de l'accord Debré-Schmidt, signé les 7 décembre 1971 et 7 février 1972 par les ministres de la Défense d'alors, Helmut Schmidt et Michel Debré ? Un petit cercle d'initiés peut-être. Ce n'est plus tout à fait le cas aujourd'hui. Car l'Allemagne semble depuis le début de l'année remettre en cause les principes de cet accord qui définit les relations entre la France et l'Allemagne s'agissant des exportations dans le domaine de l'armement.

Que dit cet accord ? L'article 2 stipule qu'"aucun des deux gouvernements n'empêchera l'autre gouvernement d'exporter ou de laisser exporter dans des pays tiers des matériels d'armement issus de développement ou de production menés en coopération". Pour chaque matériel, une partie des composants provient d'un pays, et une autre partie de l'autre. Sur ce point le deuxième alinéa de l'article 2 poursuit : "chacun des deux gouvernements s'engage à délivrer sans retard et selon les procédures prévues par les lois nationales les autorisations d'exportation nécessaires pour la fourniture de ces composants au pays exportateur".

 

Des refus possibles

Des refus sont possibles. Ils doivent cependant rester exceptionnels. C'est le sens de l'alinéa 3 de l'article 2 : "il ne pourra être fait usage qu'exceptionnellement de la possibilité de refuser l'autorisation d'exporter les composants d'un projet commun". Dans ce cas, aux termes de l'article 4, "l'industriel du pays exportateur serait autorisé à rechercher, pour une partie ou pour l'ensemble des fournitures considérées, le concours d'autres sous-traitants".

A la connaissance de La Tribune, l'Allemagne, qui a une politique de plus en plus restrictive en matière d'exportation sous l'impulsion du ministre de l'Economie allemand SPD Sigmar Gabriel, bloque aujourd'hui un contrat de MBDA en cours d'exécution et la finalisation d'une commande de Renault Trucks Defense (RTD). Selon nos informations, le missilier serait actuellement empêché par l'Allemagne de livrer depuis le début de l'année des missiles antichars Milan ER (un programme en coopération) vers un pays du Golfe. Berlin bloquerait les postes de tir fabriqués en Allemagne.

 

Renault Trucks Defense également bloqué

Le groupe français Renault Trucks Défense, détenu par le suédois Volvo AB, est également bloqué dans la finalisation d'un contrat avec un pays du Proche Orient pour une commande de VAB Mark3. Un contrat qui serait la première référence à l'export de ce matériel. Comme le stipule l'article 4 de l'accord Debré-Schmidt, il pourrait être amené à rechercher, le concours d'autres sous-traitants que des sociétés allemandes.

En 2012, Berlin avait déjà refusé, comme l'avait révélé Les Echos, à Mercedes le droit de vendre des châssis à Nexter et à Lohr. Les contrats avaient été signés avec la Garde nationale saoudienne et portaient sur la vente de près de 350 blindés : 264 Aravis fabriqués par Nexter, auxquels s'ajoutent 15 ambulances et 68 véhicules MPCV à roues de défense antiaérienne de Lohr, destinés à recevoir une tourelle Mistral de MBDA.

 

Cette politique met-elle en danger l'opération Nexter/Krauss Maffei

Le rapprochement entre Nexter et le groupe allemand Krauss-Maffei Wegman (KMW) pourrait-il être menacé ? D'autant que l'une des raisons majeures de ce rapprochement,  côté français, est les nombreux succès à l'exportation de KMW notamment des chars Leopard. Non, estime-t-on au ministère de la Défense français, interrogé par La Tribune. Les deux dossiers ne sont pas liés, estime-t-on au ministère. Et de faire remarquer que cette politique restrictive favorise même Nexter lors du processus de valorisations des deux sociétés.

Pour autant, la famille Bode-Wegmann, actionnaire privé de KMW et qui a voté à l'unanimité en faveur de cette opération, pourrait être contrainte de suspendre cette opération si Sigmar Gabriel continuait à empêcher d'exporter KMW. Ce qui dégraderait la valeur de la société. Pas sûr que la famille veuille brader ses intérêts. D'autant que Sigmar Gabriel favorable à un rapprochement entre KMW et Rheinmetall pourrait utiliser ce levier pour tordre le bras à la famille... A suivre.

 

Berlin a annulé des contrats

Déjà certaines ventes à l'exportation de Krauss-Maffei Wegmann, notamment celle au Qatar (62 Leopard + 24 PzH 2000 pour 1,9 milliard d'euros), sont en grand danger. Elles sont suspendues par le nouveau ministre de l'Economie allemand qui se montre très réticent sur ces ventes. Déjà, une vente de 200 Leopard A7 en Arabie Saoudite a été bloquée par Berlin. Dans le magazine allemand "Stern", il avait notamment déclaré en début d'année que l'Allemagne allait renforcer le contrôle des exportations d'armes.

"Je suis d'accord avec Helmut Schmidt : c'est une honte que l'Allemagne soit parmi les plus importants exportateurs d'armes du monde, avait-il alors expliqué. En particulier, les armes légères deviennent simplement les armes de la guerre civile. Alors les choses doivent changer. C'est pourquoi, je suis en faveur d'une politique restrictive en ce qui concerne les exportations d'armes".

"Si les armes sont livrées dans les mauvaises régions, cela peut s'avérer un commerce meurtrier", avait estimé Sigmar Gabriel, tout en comprenant l'argument qui dit qu'un cadre plus strict pour les exportations d'armes pourrait coûter des emplois. "Pas d'armes dans les pays où une guerre civile est financée. Par ailleurs, nul ne devrait vendre d'armes à des régimes iniques", avait-il rappelé. Si elles étaient confirmée par le ministre, ces mesures risqueraient d'amoindrir la force de frappe de KMW à l'exportation.

 

Une ligne dure

Le ministre allemand de l'Economie a confirmé en août à l'issue d'une rencontre avec une vingtaine de représentants du personnel d'entreprises de la défense, son intention d'encadrer très strictement les exportations d'armes même au détriment de l'emploi. "Les considérations sur l'emploi ne doivent pas jouer un rôle déterminant" dans les décisions prises par le gouvernement, et spécifiquement par son ministère, d'autoriser ou d'interdire au cas par cas les exportations d'armes, a affirmé le ministre social-démocrate, lors d'un point de presse.

Sigmar Gabriel ne veut "pas de nouveau débat, pas de nouvelles directives, pas de tables rondes ou de clarification" sur ce sujet, mais simplement un respect à la lettre des dispositions en vigueur. Celles-ci, très restrictives, datent de 2000, mais son parti SPD accuse le gouvernement précédent d'Angela Merkel, dont il n'était pas membre, d'en avoir fait un usage trop laxiste. Il souhaiterait notamment que l'Allemagne cesse d'exporter vers les pays de la péninsule arabique, en particulier l'Arabie Saoudite, un gros client. La loi allemande interdit les exportations d'armes vers les pays dits tiers, c'est-à-dire hors Union européenne, partenaires de l'Otan et pays assimilés, mais ouvre des possibilités d'exemption au cas par cas.

 

5,8 milliards d'exportation en 2013

En 2013, le gouvernement précédent de Mme Merkel a autorisé 5,8 milliards d'euros d'exportations d'armement, dont 62 % dans des pays hors de l'Otan, notamment vers l'Algérie, le Qatar et l'Arabie-Saoudite. "Les perspectives (de l'industrie allemande de la défense) ne dépendent pas seulement de l'export, et certainement pas de l'export vers la péninsule arabique", a déclaré le ministre en réponse aux inquiétudes.

Pour compenser un éventuel manque à gagner, il a appelé le secteur à "faire ce qu'il aurait dû faire depuis 15 ans", à savoir se consolider et renforcer son intégration européenne, et se pencher plus avant sur les potentiels de conversion, c'est-à-dire de migration de sa production vers le domaine civil. La position de Sigmar Gabriel est loin de faire l'unanimité au sein de la coalition au pouvoir entre SPD et conservateurs de Mme Merkel.

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 10:55
Missiles : Berlin bloque un contrat de MBDA dans le Golfe

Le poste de tir du Milan ER, dernière génération du missile terrestre de MBDA, est fabriqué en Allemagne. Berlin peut donc bloquer son exportation. - MBDA

 

10/09 Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Berlin, qui a engagé une politique plus restrictive en matière d’exportations d’armements, bloque un contrat de missile Milan de MBDA dans un pays du Golfe.

 

Les prises de position anti-exportations d’armements à Berlin commencent à se faire sentir en France. Ainsi, l’Allemagne bloque-t-elle depuis le début de l’année un contrat de missile de MBDA dans un pays du Golfe. Il s’agirait, selon nos informations, du Milan ER, dernière génération de cet armement terrestre mondialement vendu. Comme son poste de tir est conçu outre Rhin, sa vente nécessite une autorisation du gouvernement allemand, que ce dernier refuse de donner.

 

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 12:30
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

9 September 2014 airforce-technology.com

 

The Turkish Government is reportedly negotiating the purchase of a long-range missile defence system from the French-Italian company Eurosam, following disagreements with China.

 

Turkey had selected China Precision Machinery Import and Export Corp's (CPMIEC) FD-2000 missile system for the long-range air and missile defence systems (LORAMIDS) contract in September 2013, rejecting proposals from Rosoboronexport, Raytheon and Eurosam.

 

Raytheon had offered its Patriot surface-to-air missile, while Rosoboronexport and Eurosam proposed their S-400 and Aster 30 sol-air moyenne portée terrestre (SAMP/T) missile systems, respectively.

 

Turkish president Recep Tayyip Erdogan confirmed to NTV: "Some disagreements have emerged with China on the issues of joint production and know-how during negotiations over the missile defence system.

 

"Talks are continuing despite that, but France, which is second on the list, has come up with a new offer.

 

"Right now we are holding ongoing talks with France. For us, joint production is very, very important."

 

Meanwhile, a senior official from the Turkish Prime Minister's Office was quoted by DefenseNews as saying that the technical negotiations with CPMIEC have been dragged into several problematic areas.

 

"This option now looks much less attractive than it did last year," the source said.

 

Under the terms of the $3.4bn contract, CPMIEC had offered to collaborate with Turkish prime and subcontractors to coproduce the system that comprises radar, launcher and intercept missiles and is expected to enable Turkey to counter both enemy aircraft and missiles.

 

However, Turkey later asked the competitors to 'reconsider' their bids in wake of strong pressure from the international community, including Nato and the US.

 

CPMIEC is under the US sanctions for violations of the Iran, North Korea and Syria Non-Proliferation Act since February 2013.

 

Earlier this year, Turkey's Western allies have warned that the country's entire defence cooperation with Western counterparts, including defence and non-defence companies, could be jeopardised, if it finalises the deal with the Chinese company, according to the news agency.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Big bang chez les patrons de l'aéronautique et défense

 

08/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La plupart des groupes aéronautiques et de défense ont changé de tête en deux ans. Le mouvement pourrait continuer. À coup sûr chez Safran, peut-être aussi chez Nexter et MBDA. A l'ombre des "Big boss" en place, toute une génération de quadragénaires sont prêts à prendre le pouvoir. Certains l'ont même déjà pris.

 

En deux ans, les organigrammes des groupes de l'industrie aéronautique et de défense française ont profondément évolué. Des patrons historiques et charismatiques comme l'inoxydable Charles Edelstenne (Dassault Aviation) et Louis Gallois (Airbus Group), l'icône politico-médiatique du Tout-Paris, ont été rattrapés par leur âge. Ils ont donc été contraints de quitter leur fonction pour laisser leur fauteuil à Éric Trappier (janvier 2013), qui sera à n'en point douter le PDG du premier contrat export du Rafale, et à Tom Enders (mai 2012), l'homme qui a transformé Airbus Group. Cet ancien protégé du premier coprésident d'EADS, Manfred Bischoff (expatron de DASA), a quant à lui laissé le manche d'Airbus à Fabrice Brégier mais en limitant au minimum les marges de manœuvre de ce dernier, considéré aujourd'hui comme l'un des grands industriels français du moment.

D'autres groupes comme Thales, Airbus Helicopters, Renault Trucks Défense (RTD), Defence Conseil International (DCI) et plus récemment le constructeur de turbopropulseurs ATR (filiale à parité entre Airbus Group et Finmeccanica) et le groupe naval DCNS ont également fait évoluer leur gouvernance avec l'arrivée de nouveaux PDG : respectivement Jean-Ber-nard Lévy (décembre 2012), Guillaume Faury (avril 2013), Stefano Chmielewski (novembre 2013), Jean-Michel Palagos (décembre 2013), Patrick de Castelbajac (juin 2014) et Hervé Guillou (juillet 2014). Des nominations qui ont privilégié plutôt l'expérience qu'une nouvelle génération de patrons quadragénaires, à l'exception notable de Patrick de Castelbajac (43 ans), l'homme qui monte dans le groupe Airbus, et de Guillaume Faury (46 ans), qui doit faire digérer à Airbus Helicopters son incroyable croissance.

 

La présidence de Safran aiguise les appétits

Ce profond changement n'est pas encore achevé, avec le prochain départ de Jean-Paul Herteman, dont le mandat à la tête de Safran se termine lors de l'assemblée générale de 2015 (mai/juin). Après avoir songé à rempiler - pour cela il devait faire évoluer les statuts -, le PDG de Safran semble s'être résigné, faute d'avoir eu un feu vert du gouvernement, à partir à la retraite après avoir mené son groupe vers des sommets en termes de chiffres d'affaires et de profitabilité. Il pourrait quitter le groupe après l'annonce des très bons résultats 2014 (sauf accident). Une sortie par le haut.

En coulisse, en interne comme à l'externe, de nombreux candidats sont déjà dans les starting-blocks. Chez Safran, quatre candidats rêvent de lui succéder, selon plusieurs sources concordantes : Olivier Andriès (PDG de Turbomeca), Ross McInness (finances), Philippe Petitcolin (président de Sagem) et Christian Streiff, vice-pré-sident du conseil d'administration de Safran et ancien PDG de PSA. À l'extérieur, deux noms se détachent déjà, ceux de Pascale Sourisse (Thales) et de Marwan Lahoud (Airbus Group), selon les observateurs de ce milieu. Résultat des courses avant la fin de 2014. Mais tout dépendra aussi de la nouvelle gouvernance mise en place avec le départ de Jean-Paul Herteman : PDG, ou directeur général cornaqué par un président du conseil.

 

Bouvier (MBDA) et Burtin (Nexter) fidèles à leur groupe

Dans ce maelström, deux PDG ont été pour l'heure épargnés par ce profond changement parmi leurs pairs : Antoine Bouvier (MBDA) et Philippe Burtin (Nexter). Arrivé en 2007 à la tête du missilier européen, Antoine Bouvier commence toutefois à avoir des envies d'ailleurs. Sollicité par l'État pour DCNS, il s'était tenu, bon élève qu'il est, en réserve de la République. Ce qui n'était pas toutefois réellement une promotion pour lui... En revanche, un éventuel départ de Marwan Lahoud, par ailleurs président du Groupement des industriels français de l'aéronautique et du spatial (GIFAS), vers des cieux plus en rapport avec ses ambitions, pourrait l'inciter à sortir du bois. Tout comme Jean-Pierre Talamoni, le directeur du développement international d'Airbus Group et fidèle bras droit de Marwan Lahoud. De tous les bons coups commerciaux d'Airbus Group, cet intuitif devra convaincre Tom Enders de ce qu'il peut apporter au géant de l'aéronautique.

De son côté, Antoine Bouvier, considéré comme un bon industriel, a enfin appris à se frotter et à se familiariser avec les arcanes du pouvoir. Ce qui était jusqu'ici sa faiblesse. De l'Élysée à Brienne en passant par le Quai d'Orsay, il est aujourd'hui reconnu comme le champion de la coopération franco-britannique notamment. « Il a su donner une dimension politique forte à la tête de MBDA, leader européen des missiles, en plaçant l'entreprise au cœur des enjeux stratégiques, diplomatiques et militaires français : dissuasion, défense antimissile, relations avec l'Inde et les pays du Golfe, pilier de la coopération européenne », explique-t-on au sein du groupe. Seul bémol, sa vision de la politique industrielle dans la défense (coopération européenne et autofinancement de programmes) diffère de celle de Tom Enders, qui ne croit pas aux programmes européens et ne veut prendre aucun risque financier sur les programmes de défense.

Pour sa part, Philippe Burtin, qui a marché dans les pas de Luc Vigneron, a poursuivi avec succès le redressement de Nexter, devenu rentable sous sa présidence. Seul souci, les difficultés récurrentes que rencontre le groupe d'armement terrestre sur les marchés export. D'où le rapprochement avec le groupe familial Krauss-Maffei Wegmann, champion des ventes à l'international (80 % de son chiffre d'affaires réalisés à l'export en 2011). Mais l'Élysée, qui regarde ce rapprochement avec beaucoup d'appétit, a mis Philippe Burtin sous étroite surveillance, selon nos informations. Est-il l'homme idoine pour mener et réussir cette opération... À lui de le démontrer, alors que son mandat s'achève en octobre 2015.

 

Les patrons pour demain... sont déjà là

À l'ombre de ces grands patrons en place, la relève est déjà là. C'est vrai pour Olivier Andriès (52 ans) qui a des chances de succéder à Jean-Paul Herteman. Il a pour lui des succès chez Turbomeca et son parcours chez Airbus puis Safran. Il pourrait toutefois être handicapé par une vieille affaire de délit d'initiés d'anciens hauts responsables d'EADS (2006), qui avaient été blanchis en 2009 par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Un procès se tiendra du 3 au 24 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris. Pour sa part, Éric Béranger (51 ans), dont le parcours était jusqu'ici rectiligne, filait vers les sommets au sein d'Airbus Group. Nommé PDG d'Astrium Satellites fin 2012 après avoir mis sur orbite la start-up Astrium Services, il a été l'une des grandes victimes de la réorganisation d'Airbus Defence & Space, qui a beaucoup contrarié ses ambitions. Mais cela ne pourrait être qu'un léger contretemps, in fine...

En revanche, le numéro deux de Thales, Patrice Caine (44 ans), sous les projecteurs depuis l'arrivée de Jean-Bernard Lévy à la tête du groupe d'électronique, est en pleine ascension. Beaucoup en interne estiment qu'il devrait un jour succéder à Jean-Bernard Lévy. La question est de savoir quand. Car ce pur produit de Thales, qui fait actuellement tourner la boutique - il est en charge des opérations et de la performance - , a pour lui de connaître le groupe par cœur et de fédérer autour de lui les équipes de l'électronicien. À lui maintenant de tenir la distance et d'éviter les chausse-trappes.

Ce qui est sûr, c'est qu'il a désormais pris une longueur d'avance sur Pierre-Éric Pommellet (51 ans), qui rêvait de succéder à Patrick Boissier à la tête de DCNS. Mais Thales a décidé de ne pas présenter de candidat maison. Une déception, bien que Pierre-Eric Pommellet, très fin politique, ait encore du temps devant lui. Chez Airbus Group, le secrétaire général d'Airbus Marc Fontaine, qui a été retenu par la manche par Fabrice Brégier alors qu'il lorgnait ATR, devra penser un jour à sa propre carrière s'il ne veut pas nourrir des regrets... Enfin, François Provost (46 ans), actuellement PDG de Renault Samsung Motors (RSM), une filiale du constructeur français en difficulté qu'il est en train de redresser, mène une très belle carrière chez Renault. Il pourrait un jour revenir dans le secteur de la défense. Lui qui avait été le conseiller industrie du ministre de la Défense, Alain Richard.

 

Le bel avenir annoncé des "jeunes pousses"

D'autres, plus jeunes, sont tout autant promis à un bel avenir, et qui sait s'ils ne s'assiéront pas un jour dans le fauteuil du « big boss ». Ces « jeunes pousses » sont souvent mises en compétition à l'intérieur des groupes. Une émulation naturelle... C'est le cas chez Safran où Jean-Paul Herteman a nommé en mai 2013 dans certaines filiales du groupe toute une série de jeunes prometteurs : Bruno Even (46 ans), diplômé de Polytechnique (1987) et de SupAéro (1992), nommé directeur général de Sagem ; Martin Sion (45 ans), diplômé de l'école Centrale de Paris (1990), à la tête d'Aircelle ; mais aussi une femme, Hélène Moreau-Leroy (49 ans) PDG d'Hispano-Suiza. Nommé directeur de la stratégie, Éric Dalbiès (46 ans), diplômé de l'École polytechnique (1987) et de SupAéro (1992) en fait également partie.

Dominique Giannoni (45 ans), actuellement patron des activités IFE (multimédia de cabine) en Californie, est quant à lui un des futurs grands dirigeants de Thales. Il conduit l'intégration des activités IFE avec Live TV, une société américaine achetée au premier semestre. Sans doute le successeur naturel de Michel Matthieu à la tête des activités aéronautiques de Thales. C'est aussi le cas de Christophe Farnaud (46 ans), ancien du cabinet de Villepin à Matignon. Directeur des relations institutionnelles de Thales ces deux dernières années, il a été promu en mai patron de la zone Afrique. C'est l'un des futurs successeurs de Pascale Sourisse.

Enfin chez MBDA, Florent Duleux (46 ans), l'un des vendeurs clés de systèmes de missiles au Moyen-Orient (Émirats arabes unis et Qatar), une zone stratégique pour les exportations de défense, est également promis à un bel avenir.

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 20:20
Dual Mode Brimstone's Greatest Hits MBDA Inc


4 sept. 2014 MBDA Inc

 

MBDA Inc's Dual Mode Brimstone Missile test shots targeting fast moving targets from an MQ-9 Reaper, Tornado jet and SALVO fires against multiple incoming fast in-shore attack craft (FIAC). Combat footage from RAF action in Libya (2011).

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 11:50
Modernisation de l'armée polonaise : la crise en Ukraine fragilise les positions françaises

 

02/09 Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Airbus, MBDA ou encore Thales sont en lice sur les méga appels d'offres de Varsovie. Washington déploie sa diplomatie et la vente des BPC à la Russie joue contre la France.

 

Airbus pour les hélicoptères, le tandem MBDA/Thales pour la défense anti-missile ou encore DCNS pour les sous-marins : les grands noms de l'armement français sont mobilisés comme jamais pour tenter de remporter quelques uns des grands appels d'offres en cours ou en préparation en Pologne, Varsovie ayant fait de la modernisation de son armée une priorité nationale. Tous ont mis le paquet au salon MSPO près de Kielce, dans le sud du pays, qui a ouvert lundi. La Pologne a lancé un « vaste effort de modernisation de son armée, et de montée en puissance de son industrie. C'est un projet que l'on partage », a déclaré Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense venu réaffirmer le soutien de la France, invitée d'honneur de cette 22e édition, envers son allié de l'Est.

 

Las, le contexte régional, marqué par l'agravation de la crise en Ukraine, fragilise les positions hexagonales face aux Etats-Unis. « Washington déploie son rouleau diplomatique », constate, amer, un responsable, sous couvert d'anonymat. L'Ukraine, « c'est LE gros caillou dans notre chaussure », reconnaît un autre. Qui plus est, les Raytheon et autres Sikorsky sont fortement soupçonnés de faire du dumping, comme souvent. « Il va falloir faire un très gros effort sur les prix », déplore, désabusé, un troisième. Enfin, la livraison des navires BPC à la Russie n'arrange pas vraiment les chances française, comme le reconnaît a demi-mot Thomasz Siemoniak, ministre polonais de la Défense.

 

Entre parapluie américain et préférence européenne

 

Bref, malgré l'excellence des relations bilatérales, cela va être dur de convaincre Varsovie de se passer du parapluie américain pour jouer la préférence européenne. Et ce d'autant plus que Washington préparerait une offre globale incluant tous les matériels en jeu, comme cela a été le cas au Qatar. Pour autant, vu les milliards de dollars en jeu, le camp français est décidé à jouer sa carte à fond en mettant en avant le même argument : chaque appel d'offre est l'occasion de faire de la Pologne un véritable partenaire industriel en installant sur place bureaux d'études, ligne d'assemblage et centre de maintenance, le tout à grand renfort de transfert de technologie et fort du soutien plein et entier des autorités françaises. « Nous sommes prêts à partager comme jamais », a assuré Antoine Bouvier, le PDG de MBDA, à Thomasz Siemoniak à qui il a vanté les vertus de son système anti-missile SAMP/T, arrivé en finale face au Patriot de Raytheon. « C'est une opportunité unique pour la Pologne d'être leader dans ce domaine », a-t-il ajouté un peu plus tard lors d'une conférence de presse. L'argument portera-t-il au moment où Washington déploie des batteries de Patriot en Pologne pour protéger son allié ? Pas sûr.

 

« Il est temps pour la Pologne de rejoindre les pays stratégique d'Airbus Group », a pour sa part déclaré Guillaume Faury, le PDG d'Airbus Helicopters. L'ex-Eurocopter n'a pas vraiment le choix : les grands appels d'offres militaires sont rares, et celui de la Pologne en fait partie. Mais elle part de loin : quelques centaines d'emplois dans le pays (majoritairement chez son partenaire Safran), quand UTC (maison mère de Sikorsky) emploie au moins 2.000 salariés dans l'aéronautique et a localisé dans le pays la chaîne d'assemblage de ses Black Hawk destinés à l'export. Et que dire de l'Italien AgustaWestland qui, ayant racheté il y a quelques années le seul fabricant local d'hélicoptères polonais, en revendique 3.500...

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 07:57
Armement : quelles sont les armes de la France pour séduire la Pologne ?

Le système de défense aérienne (MBDA et Thales) est l'un des équipements de haute technologie que la France propose à la Pologne. C'est aussi le cas des hélicoptères Caracal et Tigre (Airbus Helicopters) ainsi que les sous-marins Scorpène (DCNS)

 

01/09/2014 Michel Cabirol - Latribune.fr

 

Les industriels français sont en compétition pour quatre grands appels d'offre en Pologne : 70 hélicoptères de transport Caracal et 32 d'attaque Tigre (Airbus Helicopters), trois sous-marins Scorpène (DCNS) et huit systèmes de défense aérienne SAMP/T (MBDA et Thales).

 

C'est ce lundi que s'ouvre le salon MSPO Expo à Kielce (Pologne) premier rendez-vous de la rentrée pour les industriels de la défense du monde entier après la trêve estivale. Un rendez-vous très important pour les industriels tricolores, qui sont engagés dans trois campagnes commerciales d'envergure : renouvellement de la flotte d'hélicoptères de transport (70 appareils), puis d'attaque (32) des forces armées polonaises, acquisition d'un système de défense aérienne et, enfin, de trois sous-marins à propulsion conventionnelle. Un rendez-vous toutefois compliqué pour la France en raison de la crise ukrainienne qui doublonne avec la livraison des deux Bâtiments de commandement et de projection (BPC) de type Mistral (DCNS) à la Russie.

Pour autant, les industriels de l'armement français ont remis de belles propositions pour convaincre Varsovie de s'offrir enfin des matériels tricolores. Et les Polonais ont vraiment tout à gagner sur le volet industriel à choisir du "Made in France". Car pour les séduire, les industriels français ont joué à fonds le jeu de la coopération industrielle. Souvent bien plus que leurs rivaux américains (défense aérienne) et allemands (sous-marins). Aussi bien Airbus Helicopters que DCNS et le GIE Eurosam (MBDA et Thales) ont inclus dans leur offre une participation industrielle substantielle des groupes de défense polonais à condition bien sûr de remporter les contrats. Enfin, il est très improbable que la Pologne ne choisisse pour les trois compétitions que des groupes tricolores, qui se livrent donc entre eux à une rivalité franco-française acharnée.

Face à la crise ukrainienne, le gouvernement polonais a décidé d'accélérer un certain nombre d'opérations d'acquisitions. C'est le cas pour les hélicoptères d'attaque et le système de défense aérienne de moyenne portée. Auparavant, Varsovie avait décidé de lancer un plan très ambitieux de modernisation de son armée (2013-2022) et a prévu de consacrer 33,6 milliards d'euros pour la rééquiper. Contrairement aux autres pays européens, la Pologne, membre de l'Otan depuis 1999 et de l'Union européenne depuis 2004, n'a rien sacrifié de son budget Défense à la crise. En vertu d'une loi de 2001, ce budget reste fixé à 1,95 % du PIB. En 2014, il s'élève à 32 milliards de zlotys (7,7 milliards d'euros), dont plus du quart est consacré à la modernisation. Récemment, le président polonais Bronislaw Komorowski s'est engagé à porter le budget défense de son pays à 2 % du PIB.

 

Airbus Helicopters a misé gros sur la Pologne

La compétition : l'armée polonaise souhaite acquérir 70 hélicoptères de transport pour un montant estimé entre 2,5 et 3 milliards d'euros. "C'est le contrat de la décennie en Europe", estime-t-on chez Airbus Helicopters. Les trois compétiteurs - l'italien AgustaWestland (AW149), Airbus Helicopters (Caracal ou EC725) et l'américain Sikorsky (S-70) - doivent remettre fin septembre leur proposition. Une décision est attendue fin 2014, voire début 2015. La compétition se jouerait entre le Caracal et le S-70, explique-t-on à La Tribune. Les PDG d'Airbus Helicopters (Guillaume Faury) et de Turbomeca (Olivier Andriès) feront lundi une conférence commune.

Ce que propose Airbus Helicopters : Après avoir pris du retard à l'allumage en Pologne, le constructeur franco-allemand a mis les gaz pour rattraper ses concurrents partis plus vite et déjà bien installés en Pologne. La filiale d'Airbus Helicopters souhaite que la Pologne devienne l'un de ses piliers pays au même titre que la France et l'Allemagne. Ainsi, le PDG d'Airbus Helicopters Guillaume Faury compte jouer la carte européenne et démontrer que cet appel d'offres peut déboucher sur des partenariats plus globaux. "Nous sommes convaincus de la capacité d'Airbus Group de proposer des produits mais aussi d'offrir l'opportunité pour l'industrie polonaise de prendre part à un rôle plus important, de participer à l'avenir à des programmes d'envergure, que ce soit des programmes militaires ou civils, que le groupe Airbus lance et développe par nature", avait expliqué son PDG, Guillaume Faury, lors du salon de Farnborough en juillet.

Dans le cadre de la campagne stratégie, le constructeur basé à Marignane a signé en 2013 un accord industriel avec le polonais WZL 1. Cette entreprise basée à Lodz et spécialisée dans la maintenance aéronautique assemblera le Caracal si le constructeur franco-allemand gagne la compétition. De son côté, le motoriste et partenaire d'Airbus Helicopters dans cet appel d'offre, Turbomeca (groupe Safran), installera également une chaîne d'assemblage pour les turbines de l'EC725. Safran a pour sa part une usine implantée à Sedziszow Malopolski dans le sud-est de la Pologne (Hispano-Suiza) et qui emploie plus de 500 personnes. Elle produit des pignons et des carters pour les transmissions de puissance et fait le montage. Elle produit des composants pour moteurs d'avions, d'hélicoptères et de nacelles.

En outre, l'armée polonaise a véritablement découvert les qualités de l'EC725 présenté par Airbus Helicopters à Kielce en 2012. Elle s'est montrée très intéressée par cet appareil, qui correspond bien à ses besoins opérationnels et qui a fait ses preuves au combat (combat proven) en Afghanistan, en Libye et au Mali même si dans ce pays du Sahel, les turbines ont souffert. Mais en règle général, l'EC725 s'est très bien comporté sur tous ces théâtres d'opération. Mieux en tout cas que les deux autres appareils en compétition.

Ce que propose la concurrence : AgustaWestland et Sikorsky ont également des accords industriels avec des groupes polonais s'ils remportent la compétition. Le groupe italien a racheté en 2010 l'usine de PZL à Swidnik (sud), qui produit des hélicoptères Sokol utilisés dans les opérations de sauvetage, la lutte contre les incendies et le transport, notamment militaire. Ils sont vendus en Pologne, en République tchèque et en Corée du Sud. Sikorsky Aircraft produit, quant à lui, dans son usine de Mielec (sud) sa nouvelle version de l'hélicoptère Black Hawk, S70i, destinée à l'exportation.

Extraballe : Pour ce qui ont perdu, une seconde chance d'offre à eux. Le ministère polonais de la Défense polonais a lancé début juillet un programme d'achat d'hélicoptères (une trentaine), estimé à près d'un milliard d'euros. Il pourrait équilibrer leur choix, comme au Qatar (hélicoptères de transport pour la France, d'attaque pour les Etats-Unis); Le lancement de cette opération a été avancé de quelques années à la suite de la crise en Ukraine. Airbus Helicopters concourt avec le Tigre contre l'Apache de l'américain Boeing et l'AW-129 Mangusta d'AgustaWestland. Les constructeurs intéressés avaient jusqu'au 1er août pour manifester leur volonté de participer à une étude du marché. Une demande d'informations (RFI) sera lancée mi-octobre et un appel d'offre (RFP) est attendu en 2015.

 

MBDA et Thales, l'offre qui ne se refuse pas ?

La compétition : la Pologne prévoirait de consacrer un budget de plus de 6 milliards jusqu'à 2022 à l'acquisition d'un ensemble de systèmes de missiles de courte et moyenne portée (défense aérienne). Le volet moyenne portée (programme Wisla) devrait s'élever à 4 milliards d'euros pour huit batteries. Et le match oppose l'industrie américaine (Raytheon avec le Patriot) à celle d'Europe (MBDA/Thales via le GIE Eurosam avec le système SAMP/T armé de missiles Aster 30).

Thales et Raytheon ont été retenus fin juin par Varsovie comme les deux seuls candidats encore en lice. Les offres du gouvernement israélien et du groupe américain Lockheed Martin n'ont pas été retenues. La Pologne devra donc choisir entre un achat sur étagère (États-Unis) et une coopération industrielle poussée avec l'Europe. Le PDG de MBDA Antoine Bouvier, et le numéro deux de Thales Patrice Caine feront une conférence commune à Kielce pour présenter leur offre, qui sera remise avant la fin du mois de septembre (offre définitive et ferme).

Ce que proposent MBDA et Thales : Bon élève, Eurosam a collé au plus près des demandes de la Pologne. Ainsi, le GIE propose le système SAMP/T, un système européen déjà opérationnel dans les pays de l'OTAN, donc compatible Alliance atlantique. Le SAMP/T bénéficie des dernières technologies, dont la capacité ATBM. En Turquie, faut-il rappeler qu'il est arrivé en deuxième position derrière le système chinois CPMIEC (China Precision Machinery Import-Export Corp.) mais devant les américains Lockheed Martin/Raytheon (PAC-3). Et comme les Polonais ont suivi avec beaucoup d'attentions le déroulement de cette compétition, le système SAMP/T a toutes ses chances en Pologne si l'on évacue le volet politique d'un tel appel d'offre.

D'ailleurs, ce sont les Polonais eux-mêmes qui ont demandé à Eurosam de concourir alors que le GIE n'avait pas été invité à participer en 2013 au dialogue technique. Clairement, les Polonais veulent aujourd'hui un système très vite opérationnel. Ce qui n'était pas le cas au début de la compétition. L'effet Ukraine ?

MBDA et Thales proposent un partenariat de haut niveau à la Pologne via un transfert de technologies (Tot) très élevé qui concerne aussi bien le missile que les fonctions Commande et Controle, les radars, les lanceurs et les communications (développement, production, intégration, tests, maintenance, formation...). Ce qui induira des milliers d'emplois à la clé pour Varsovie selon le degré du ToT négocié in fine. Ils proposent aussi un partenariat sur le long terme avec l'industrie polonaise, notamment la possibilité de rejoindre la feuille de route Aster grâce à la modernisation du système (Aster B1NT).

Si Eurosam gagne le contrat, les industriels français signeront des partenariats avec les groupes polonais Bumar PIT Radwar, Mesko et HSW filiales de la holding Polska Grupa Zbrojeniowa (PGZ). Des déclarations d'intention (Letter of Intent) ont déjà été signées. Thales a déjà une coopération étroite avec Radmor sur les postes de radio PR4G fabriqués en Pologne, ou encore la technologie IFF qui fait l'objet d'une coopération entre Thales et Radwar.

Enfin, les deux partenaires au sein d'Eurosam donnent, contrairement aux Américains, la maîtrise totale du système. Soit une indépendance opérationnelle de l'armée polonaise. Au-delà, la France propose un partenariat stratégique avec un choix d'un système européen pour participer à la construction de l'Europe de la défense et ne pas reposer uniquement sur les Etats-Unis.

Ce que propose Raytheon : Le groupe américain propose le système Patriot tel qu'il est, déjà déployés dans le nord de la Pologne, qui a en revanche spécifié que cet appel d'offre était indépendant du déploiement en 2018 d'un bouclier antimissile par les Etats-Unis. Les deux pays ont signé début juillet un accord sur la mise en place d'un bouclier antimissile révisé, malgré les objections de la Russie. Cet accord permet aux deux pays de stationner des intercepteurs de missile américains en territoire polonais afin de défendre le pays contre d'éventuelles menaces de l'Iran ou d'autres parties du monde.

 

DCNS, un travail de longue haleine pour convaincre Varsovie

La compétition : Varsovie veut acquérir dans le cadre du programme ORKA trois sous-marins pour un montant de plus de 1,8 milliard d'euros, dont le premier doit être livré en 2019, puis en 2022 et 2030. DCNS postule avec le Scorpène mais ThyssenKrupp Marine Systems AG (TKMS) reste le favori avec les U212A. Navantia (S-80) et les Coréens devraient également participer à la compétition. Longtemps, Varsovie a voulu procéder à une opération de gré à gré avec TKMS mais les Polonais y ont renoncé pour se conformer à la réglementation européenne.

Ce que propose DCNS : Le groupe naval a travaillé sur une offre très compétitive. DCNS propose notamment à la Pologne d'équiper les Scorpène du nouveau missile de croisière naval (MdCN) développé par MBDA. C'est clairement un plus par rapport aux offres concurrentes, notamment allemande. En outre, DCNS a offert à la Pologne, contrairement à TKMS, un transfert de technologies (ToT) ambitieux. C'est dans ce cadre que le groupe a signé en juillet un partenariat avec le groupe polonais MARS-Nauta, portant sur la construction et l'entretien en Pologne de sous-marins.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 21:30
Irak : la France va acheminer des armes aux Kurdes pour lutter contre les jihadistes

 

13.08.2014 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense Globale

 

Un communiqué de l'Elysée indique ce mercredi 13 août que le chef de l'Etat, François Hollande, " a décidé en accord avec Bagdad, de faire acheminer des armes dans les heures qui viennent " aux autorités régionales du Kurdistan qui luttent contre les jihadistes de l'Etat islamique. La France n'a donc pas attendu l'Europe et a choisi d'emboîter le pas des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Nous voici avec un nouvel allié, le Kurdistan, qui aspire à devenir un Etat dans un Moyen-Orient en cours de redéfinition complète. Mais ceci est un autre sujet...

 

C'est un des deux Airbus A340 de l'escadron de transport 3/60 Esterel de la base aérienne de Villacoublay qui a livré le 10 août 18 tonnes d'aide humanitaire à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien autonome. Un second vol était prévu ce mercredi 13 août pour la livraison de 20 tonnes de médicaments, de tentes, de matériel de traitement et de distribution des eaux.

Pour l'acheminement d'armes, aucune information n'est évidemment précisée mais on peut penser que l'escadron Esterel sera encore de la partie, sans doute avec un encadrement de la DGSE, habilitée à traiter ce genre de missions comme lors des derniers conflits (ex-Yougoslavie, Libye, Syrie). Toujours à l'aéroport d'Erbil équipé de deux pistes longues de 2 800 et 4 800 m...

A qui donne-t-on ? Peut-on tracer les armements ? Des formateurs français, militaires ou non, vont-ils enseigner la pratique aux peshmergas kurdes ? Beaucoup de questions sans réponses et d'incertitudes émaillent ce genre de contrat. Elles sont visiblement balayées par l'urgence de la situation.

 

Des missiles antichars Eryx ?

On ignore également quels types d'armements vont être livrées " dans les heures qui viennent ", comme l'indique le communiqué de l'Elysée. On pense dans un premier temps à des missiles antichars pour faire face aux blindés américains et autres Humvees de l'armée irakienne investis par les jihadistes.

 

missile anti-char ERYX - photo ADC O Dubois Armée de Terre

missile anti-char ERYX - photo ADC O Dubois Armée de Terre

Le missile antichars Eryx, de MBDA, qui équipe classiquement les régiments d'infanterie en France, pourrait être l'arme adaptée : puissante, d'une portée de 600 m, légère (12 kg), semble-t-il facile de mise en place et d'utilisation pour des tirs à l'épaule ou sur un trépied (car les soldats kurdes n'auront pas le temps d'avoir six mois de formation...).

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