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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 17:45
Opération Serval : Point de situation du jeudi 27 juin 18h00

27/06/2013 18:07 Sources : EMA

 

Point de situation sur les opérations de la force Serval depuis le 20 juin 18 h jusqu’au 27 juin 18h.

 

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 80 sorties. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de ravitaillement et de renseignement, tandis qu’une trentaine ont été consacrées à l’appui feu des opérations terrestres, et autant aux missions de transport.

 

La force Serval poursuit la sécurisation du nord du Mali et les opérations de contrôle au Nord du fleuve Niger.

 

Dans la région de Gao, des missions de reconnaissance sont régulièrement menées sur divers axes par les militaires français et maliens et permettent ainsi de maintenir la sécurisation autour de la ville. L’une de ces missions, grâce au renseignement fourni par la population, a abouti à la découverte d’environ 350 obus, majoritairement de calibre 82 mm, et de deux lance-roquettes de 122 mm, dans la région d’Amakouladji, au nord de Gao.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 27 juin 18h00

Le 24 juin 2013, les trois avions Mirage 2000 D du détachement chasse (DETCHASSE) de Bamako ont été relevé et ont quitté le Mali pour rejoindre la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Déployés sur le tarmac de Bamako le 17 janvier 2013, les trois avions de chasse relevés ont tous participé, de jour comme de nuit, à des missions d’appui aux opérations au sol de la force Serval. Ils ont également été amenés à cibler des objectifs ennemis identifiés et validés, comme des dépôts logistiques, des véhicules ou des centres d'entrainement utilisés par des groupes terroristes. Depuis le début de l’opération Serval, les avions Mirage 2000 D du DETCHASSE de Bamako ont effectué près de 450 missions et totalisent près de 2.200 heures de vol.

 

Le 24 juin 2013, la force Serval a transféré aux forces armées maliennes la responsabilité du poste de filtrage de l’aéroport de Gao. La force Serval est déployée sur l’aéroport de Gao depuis le 26 janvier 2013. En mai, les soldats français ont été redéployés sur la partie militaire de la plateforme aéroportuaire afin que les Maliens puissent accéder aux infrastructures civiles. Le redéploiement de la force Serval sur la partie militaire de l’aéroport de Gao est accompagné d’une redéfinition des rôles en matière de défense et de protection du site. Ces deux dernières semaines, les FAMA ont assuré de façon conjointe le contrôle du poste de filtrage avec la force Serval. Après une phase progressive de consignes auprès des militaires français, les soldats maliens assurent de manière autonome le filtrage de l’entrée principale de la zone aéroportuaire.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 27 juin 18h00

Le 25 juin 2013, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu au Mali pour rendre visite aux militaires français de la force Serval et rencontrer les autorités maliennes dans le cadre du déploiement progressif de la MINUSMA. Accompagné du chef d’état-major général des armées maliennes, le général Ibrahima Dembélé, le CEMA s’est rendu à Gao pour rencontrer les militaires français déployés sur l’aéroport. Il s’est ensuite rendu à Bamako pour s’entretenir avec les militaires français déployés dans le cadre de la mission européenne d’entrainement au Mali (EUTM). Il a également rencontré les insérés français au sein du poste de commandement de la MINUSMA, dont le poste de chef d’état-major est occupé par le général français Vianney Pillet. LA MINUSMA prendra le relais de la mission africaine de stabilisation au Mali (MISMA) à partir du 1er juillet 2013. Le CEMA a également été reçu par le Premier ministre et le ministre de la défense maliens ainsi que par Mr Bert Koenders, représentant spécial des Nations Unies au Mali.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 27 juin 18h00

Depuis le 25 juin 2013, les 700 militaires du 1er bataillon malien « Waraba » sont arrivés à Gao. Ils avaient quitté quatre jours plus tôt par la route l’école militaire d’administration de Koulikoro. Sur la route, à Sévaré, le bataillon a été pris en compte par la vingtaine de militaires français qui composent le détachement d’appui opérationnel (DAO). Ces derniers les accompagneront durant leur déploiement opérationnel, pour coordonner leur action avec la force Serval si nécessaire d’une part, faciliter la mise en place des appuis auprès de ces forces d’autre part, et enfin pour les conseiller sur le terrain. Cette présence militaire à leurs côtés vise à ce que leur montée en puissance se déroule de façon progressive et le plus efficacement possible. Le départ du bataillon de Koulikoro marque la fin de cette première action de formation conduite par la mission EUTM Mali et symbolise le déploiement opérationnel du bataillon « Waraba ». Il est aujourd’hui autonome et capable de mener des actions de combat en autonomie ou avec d’autres forces. Les militaires français, insérés dans ce GTIA, ont profité de cette rencontre pour nouer avec leurs homologues maliens les premiers liens.

Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 27 juin 18h00
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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 10:45
source BBC Africa

source BBC Africa

26 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

NEW YORK (Nations unies) - L'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahel Romano Prodi a appelé mercredi le Conseil de sécurité à ne pas oublier le Sahel sous peine de voir surgir dans cette région d'autres crises semblables à celle du Mali.

 

N'oubliez pas le Sahel si vous ne voulez pas avoir d'autres Malis, a lancé M. Prodi aux ambassadeurs des 15 pays membres réunis pour des consultations sur ce dossier. Il a aussi appelé la communauté internationale à se montrer aussi généreuse pour le Sahel qu'elle l'a été envers le Mali.

 

La situation au Mali est symptomatique de ce qui arrivera dans d'autres parties du Sahel si une réponse rapide n'est pas donnée aux défis qu'affronte la région, a-t-il expliqué. Inversement, le succès ou l'échec au Mali aura un impact sur l'ensemble du Sahel.

 

M. Prodi présentait au Conseil un rapport sur une stratégie intégrée pour le Sahel qui se concentrera sur les cinq pays les plus nécessiteux (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad). Avec le déploiement à partir de lundi prochain de la Mission de l'ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma), l'accent sera mis davantage sur les quatre autres pays, a-t-il précisé.

 

A l'issue des consultations à huis clos, l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant, qui préside le Conseil en juin, a indiqué que la stratégie avait été accueillie de manière largement favorable.

 

La clé du succès, a-t-il ajouté, réside dans son application, qui nécessitera la coopération de l'ensemble du système onusien et le soutien des institutions financières internationales.

 

M. Prodi a préconisé la création d'un Fonds pour l'action au Sahel qui pourrait être co-géré par la Banque africaine de développement et la Banque mondiale: Les donateurs seront libres de choisir leur type d'assistance et les populations du Sahel sauront d'où vient l'aide. Il a aussi proposé la création d'un Institut de recherche sur le Sahel.

 

Pour M. Prodi, il faut faire vite car l'intérêt pour le Sahel que la crise au Mali a suscité ne durera pas éternellement. L'inquiétude partout dans le monde devant l'expansion du terrorisme au Sahel a fourni l'occasion de mobiliser du soutien en faveur des peuples de la région à court et à long terme.

 

La stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel se fonde sur quatre piliers, a expliqué M. Prodi: gouvernance, sécurité, besoins humanitaires et développement.

 

Elle a pour ambition de s'attaquer à tous les aspects de la crise: amélioration de la gouvernance, lutte contre la criminalité et contre le terrorisme, aide humanitaire à 11,4 millions de personnes menacées par la faim dont 5 millions d'enfants de moins de 5 ans.

 

M. Prodi, ancien chef du gouvernement italien âgé de 73 ans, avait été nommé en octobre 2012 comme envoyé spécial pour le Sahel.

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 15:45
Des Casques bleus au Mali dès lundi

26 juin, 2013 – BBC Afrique

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné mardi soir son feu vert au déploiement dès lundi 1er juillet de la Minusma qui prend le relais de la force panafricaine (Misma) et de l'armée française intervenus en janvier pour chasser des groupes islamistes qui occupaient le nord du Mali.

 

Cette force onusienne, au nombre de 12.600 à effectif plein, aura pour mission de sécuriser les principales villes du Nord et d'accompagner transition politique à Bamako, en aidant à organiser l'élection présidentielle prévue le 28 juillet.

 

La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a été créée par le Conseil le 25 avril "pour une période initiale de douze mois".

 

Selon l'ambassadeur britannique à l'ONU Mark Lyall Grant, qui préside le Conseil de sécurité en juin, les 15 membres du Conseil ont donné mardi leur "accord unanime (..) au déploiement de la Minusma à partir du 1er juillet".

 

Cependant les membres du Conseil sont conscients, a-t-il dit, de "la fragilité de la situation en terme de sécurité", des problèmes logistiques pour couvrir un territoire désertique deux fois plus grand que la France, et du "défi" que représentera la tenue d'élections dans un contexte politique malien compliqué.

 

Un nouveau chapitre dans l'histoire des Casques bleus

 

Le responsable des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous a parlé de "défis nouveaux et uniques".

 

Il a averti que les Casques bleus s'exposent à des "menaces asymétriques", c'est-à-dire une guérilla menée par les groupes islamistes ou des attentats.

 

Ils pourront compter sur un appui des forces françaises, celles qui resteront sur place pour continuer à mener des opérations antiterroristes ou celles qui sont basées dans la région (Côte d'Ivoire, Tchad).

 

Quelque 3.000 hommes sont toujours sur place pour aider à installer la Minusma, mais l'objectif est dedescendre à un millier fin 2013.

 

La Minusma absorbera "la majorité des forces de la Misma" --actuellement 6.148 hommes venus d'Afrique de l'Ouest et du Tchad et devrait atteindre sa "capacité opérationnelle complète" --11.200 soldats et 1.440 policiers, équipés d'hélicoptères de combat et de transport-- au 31 décembre, selon M. Ladsous.

 

Une "période de grâce de quatre mois" est prévue pour permettre aux contributeurs qui fourniront des unités de se former et de s'équiper.

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 15:45
UN gives go-ahead to deployment of Mali peacekeepers

25 June 2013 BBC Africa

 

The United Nations Security Council has agreed that a UN peacekeeping force of 12,600 troops should be deployed in Mali from 1 July.

 

Britain's ambassador to the UN said there was "unanimous agreement" for UN peacekeepers to take over from the African-led operation imminently.

 

The UN will stick to a schedule drawn up in April.

 

International forces intervened in February to stop an Islamist advance on the capital, Bamako.

 

The new UN force, known as Minusma, will face security and political obstacles and will be deployed in extreme summer heat.

 

The force will aim to provide security for a presidential election due on 28 July.

 

Some clashes are continuing between Islamists groups and Tuarag rebels, according to the UN envoy to Mali, Albert Koenders.

 

He added that there would be "major challenges" to holding the election as scheduled.

 

France, key to the current deployment, will maintain at least 1,000 troops in the country for anti-terrorism operations.

 

British UN ambassador Mark Lyall Grant said the new peacekeeping contingent would initially comprise the vast majority of troops from the African mission already there.

 

They now have four months to meet UN human rights and equipment standards.

 

UN peacekeeping chief Herve Ladsous said Chad would be closely monitored because it is on a blacklist for using child soldiers.

 

"The United Nations is making every effort to screen the Chadian contingent... and ensure that no troops under 18 are among them," Mr Ladsous added.

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 10:15
Quelque 1 440 policiers des Nations Unies seront déployés dans le cadre de la mission de stabilisation du Mali (Photo: Archives/ONU)

Quelque 1 440 policiers des Nations Unies seront déployés dans le cadre de la mission de stabilisation du Mali (Photo: Archives/ONU)

26/06/2013 par Gaëtan Barralon – 45eNord.ca

 

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a annoncé, ce mardi, que le transfert d’autorité entre la MISMA et la MINUSMA sera officiel dès lundi prochain. L’occasion de déployer «la troisième plus grande opération de maintien de la paix de l’ONU en terme de taille» avec quelque 12 600 Casques bleus.

 

11 200 soldats, 1 440 policiers, des hélicoptères de combat et de transport. La Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est en passe d’être mise en place sur le sol malien.

 

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a ainsi donné le feu vert des Nations Unies, ce mardi, au déploiement des Casques bleus dès le 1er juillet prochain.

 

Face à «la fragilité de la situation en terme de sécurité», ce dernier n’a pas caché son appréhension face au «défi» que représente cette intervention. «Les Nations Unies devront se montrer robustes pour mettre en œuvre leur mandat de maintien de la paix dans cet environnement», a-t-il ainsi souligné.

 

La MINUSMA a pour mandat d’utiliser tous les moyens nécessaires, «y compris en prenant des mesures pour prévenir et empêcher le retour des éléments armés dans les principaux centres de population», a rappelé M. Ladsous. Pour autant, ce dernier a tenu à souligner que cela ne décrivait pas «une imposition de la paix ou un rôle de contre-terrorisme».

 

 

La MISMA passera sous tutelle de la MINUSMA

 

Pour ce faire, l’opération onusienne absorbera «la majorité des forces de la MISMA [Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, ndlr]», actuellement composée de 6 148 hommes. La MINUSMA pourrait ainsi atteindre sa pleine capacité opérationnelle au 31 décembre 2013, selon M.Ladsous.

 

Mais en cas de menaces graves, elle pourra compter sur le soutien des forces françaises maintenues sur le territoire malien. S’ils sont encore 3 000 actuellement sur place, une force permanente d’un millier de soldats tricolores devrait être constituée à partir de la fin 2013.

 

«Un arrangement technique est en cours de finalisation» entre Paris et l’ONU sur les modalités de l’appui français, a ainsi déclaré l’ambassadeur français aux Nations Unies, Gérard Araud.

 

«Nous interviendrons si la force [de l'ONU] ne peut pas faire face à un danger particulier […] mais ce sera à nous de décider avec quelles capacités et avec quel nombre» de soldats, a-t-il néanmoins ajouté. Les forces françaises «sont là pour éviter des coups durs», a rappelé, ce mercredi, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, lors d’un entretien pour BFM TV et RMC.

 

Faire face à la guérilla des groupes extrémistes

 

Car l’objectif principal des forces déployées sur le sol malien reste avant tout d’éviter tout «vide sécuritaire», comme l’a rappelé Hervé Ladsous, ce mardi. Dans ce contexte, «les efforts que nous allons déployer nous rappellent que le maintien de la paix est un partenariat global», a-t-il martelé. Il a ainsi évoqué un «terrain extrêmement rude», qui se trouve dans une zone géographique «immense».

 

Pour autant, le temps presse et l’action de la MINUSMA devra porter rapidement ses fruits. Car au cours du processus de reconstruction du Mali, les prochaines élections présidentielles doivent se tenir dès le 28 juillet prochain.

 

Si le délai apparait extrêmement serré pour assurer la bonne tenue du scrutin, notamment sur le plan logistique, Laurent Fabius a de nouveau confirmé cette date, ce mercredi. Le président français François Hollande en a fait une priorité absolue pour pérenniser le succès militaire des troupes déployées depuis janvier dernier.

 

Mais le chemin est encore long pour stabiliser le pays. «Les Maliens eux-mêmes, la communauté internationale et, plus particulièrement, les pays de la région du Sahel» doivent rejoindre cette campagne pour la paix, la justice et la réconciliation, a souligné Hervé Ladsous.

 

Une prise de conscience générale et une solidarité indéfectible, deux conditions indispensables pour assurer l’avenir d’un pays meurtri par l’insécurité permanente de ces derniers mois.

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 17:45
Liberia sends first post-war peacekeepers to Mali

21 June 2013 defenceWeb (Reuters)

 

Liberia sent about 50 troops to Mali to join the U.N. peacekeeping mission, a first for the West African nation since its 14-year civil war ended a decade ago.

 

The 12,000-strong U.N. force, known as MINUSMA, will take over peacekeeping duties next month from an African regional mission deployed after France launched an offensive in January to drive Islamist rebels from northern Mali.

 

Liberian President Ellen Johnson Sirleaf, joint winner of the 2011 Nobel Peace Prize, urged the soldiers to be professional and disciplined during their mission, Reuters eports.

 

"You are the pride of Liberia," Sirleaf told the troops at a ceremony in the capital, Monrovia.

 

The peacekeeping deployment is only the second in Liberia's history, after it sent peacekeepers to Democratic Republic of Congo in the 1960s.

 

The Mali mission is the first since it rebuilt its army from scratch after the civil war, which was characterized by the use of child soldiers by rival warlords and rampant human rights abuses.

 

Peacekeepers from the West African regional bloc ECOWAS played an important role in returning war-torn Liberia to stability.

 

"We are going to Mali to help our friends. They helped us during our war. If we are in the position to help, we need to do so," said Emmanuel Minarth, an officer with the contingent.

 

Former President Charles Taylor, who led Liberia for most of the civil war years, was jailed for 50 years by the International Criminal Court in May last year for helping the RUF rebels in neighboring Sierra Leone commit what the court called some of the worst war crimes in history.

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 12:45
Mali : visite d'une délégation des affaires étrangères à Gao

21/06/2013 15:13 Sources EMA

 

Le 20 juin 2013, une délégation des affaires étrangères s'est rendue à Gao pour évaluer les conditions de l'installation prochaine de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au  Mali (MINUSMA) sur l'aéroport international.

Mali : visite d'une délégation des affaires étrangères à Gao

L’objectif de cette visite était d'évaluer le déploiement de la MISMA, de faire le point sur le futur transfert de responsabilité entre la MISMA et la MINUSMA prévu début juillet et de mieux se rendre compte de la capacité de coordination entre la brigade Serval et les forces africaines déployées au Mali.

 

La délégation a été accueillie par la Brigade Serval de son poste de commandement pour un point de situation, avant de rencontrer les représentants de la MISMA à Gao.

Cette délégation était composée de madame Myriam Saint-Pierre, sous directrice « Nations Unies organisations internationales », de monsieur Emmanuel Suquet, rédacteur « Afrique de l'Ouest » ainsi que de monsieur Pierre Mattot, diplomate à l'ambassade de France à Bamako.

 

Environ 3500 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.

Mali : visite d'une délégation des affaires étrangères à Gao
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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 11:45
Quel soutien logistique pour la MINUSMA? PAE ou un groupement de prestataires français?

19.06.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
 

Le soutien logistique des quelque 12 000 Casques bleus de la MINUSMA suscite déjà bien des envies. Qui va se charger de transporter, faire communiquer, nourrir, loger, soigner etc les soldats de la Paix déployés au Mali? Les prestataires de service sont déjà sur les dents/rangs pour un futur contrat d'une valeur de 300 millions de dollars.

PAE (ex-filiale de Lockheed Martin et désormais contrôlé par Lindsay Goldberg), qui assure le soutien de la MONUSCO en RDC, est bien sûr candidat. L'entreprise US travaille aussi pour le compte de la MISMA, la force ouest-africaine au Mali (cliquer ici pour lire un article sur ce sujet) et semble donc bien placée pour assurer cette même mission dans un cadre plus large. Au Mali, PAE opère en partenariat avec Global Sourcing & Supply (GSS).

Face à PAE (et d'autres candidats qui répondront au futur appel d'offres onusien), les Français semblent s'être mis en ordre de bataille. On aurait pu penser que ce genre de projet irait à (feu?) Global X (lancé en grande pompe en avril 2011).

C'est plutôt un groupement ad hoc rassemblant, dans le sillage de Thales, plusieurs prestataires (dont Sodexo, peut-être Bolloré, Geos et quelques autres dit-on) qui va se positionner pour décrocher le soutien de la MINUSMA. Et qui espère bien l'emporter. Mais que l'on ne pense surtout pas que ce serait une façon élégante de récompenser Paris pour son effort militaire; la reconstruction en Libye (et ailleurs) a prouvé que la bonne volonté militaire n'est pas synonyme de bonnes affaires.

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 21:45
Mali: nouveau projet d'accord Bamako/rebelles touareg sur la table

15 juin 2013 22h45 Romandie.com (AFP)

 

OUAGADOUGOU - Un nouveau projet d'accord entre le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord du Mali, a été mis au point samedi, dont les deux camps doivent discuter dimanche, a-t-on appris auprès des négociateurs.

 

Les parties vont recevoir le document final ce (samedi) soir et chacun va l'analyser cette nuit, et demain (dimanche) tout le monde se retrouvera pour l'examiner ensemble en plénière, a déclaré à quelques journalistes un responsable militaire international.

 

Il s'exprimait à l'issue d'une réunion d'experts militaires de Bamako et des groupes armés touareg, assistés de militaires du Burkina Faso, de la force africaine au Mali (Misma), de la future mission onusienne (Minusma) et de l'opération française Serval.

 

Lancées le 8 juin par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional, les difficiles négociations de Ouagadougou doivent permettre un retour de l'armée malienne à Kidal dans la perspective de l'élection présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali.

 

Les experts militaires, qui ont planché toute la journée sur les modalités du redéploiement de l'armée malienne dans la ville de Kidal, se montraient confiants dans l'issue des discussions.

 

Je pense qu'on pourra parapher le texte demain (dimanche) et le signer lundi, a affirmé la source militaire internationale.

 

Je crois que c'est bon, a confirmé l'un des officiers appartenant à la délégation de Bamako.

 

Bientôt le drapeau malien flottera sur Kidal. Il reste les derniers réglages à faire, avait lancé plus tôt l'ancien ministre Tiébilé Dramé, négociateur principal des autorités maliennes, après une nouvelle rencontre avec les mouvements touareg sous l'égide du chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, accompagné de diplomates qui l'assistent au nom de la communauté internationale.

 

Ca a l'air d'aller, avait jugé de son côté Pierre Buyoya, le chef de la Misma.

 

Les discussions entre les émissaires du pouvoir malien et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) ont buté ces derniers jours sur les exigences de Bamako, obligeant à renégocier un premier projet d'accord qui avait été accepté par les rebelles touareg.

 

Les désaccords ont porté principalement sur le calendrier et les modalités du retour de l'armée malienne à Kidal et du cantonnement et du désarmement des combattants touareg.

 

Le régime de Bamako a réclamé que le désarmement des rebelles soit réalisé sitôt les soldats maliens revenus à Kidal. Mais les négociateurs internationaux ont fait valoir que ce n'était pas faisable techniquement et ont proposé de commencer par un cantonnement de ces combattants.

 

Les poursuites judiciaires engagées contre des chefs rebelles par la justice malienne ont été aussi une pomme de discorde: Bamako en a refusé durant la semaine la suspension, malgré les demandes formulées par les médiateurs au nom de la paix.

 

Les mouvements armés touareg se sont installés fin janvier à Kidal à la faveur de l'opération militaire française Serval contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s'alliant d'abord au MNLA qui avait lancé l'offensive, avant d'évincer ce mouvement dans la région.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 22:07
Mali : le Tchad «n’a jamais conditionné sa participation à la Minusma»

12 juin 2013 Par RFI

 

La nomination du général rwandais Jean-Bosco Kazura à la tête de la Minusma, a été dénoncée, mardi, par le Comité de soutien aux Fatim les forces armées tchadiennes au Mali. La tonalité du discours du ministre tchadien des Affaires étrangères, qui a réagit ce mercredi 12 juin au micro de RFI, est différente.  Pour Moussa Faki Mahamat, le Tchad, qui a certes souhaité assurer le commandement de la Minusma, n’a jamais conditionné sa participation à la guerre au Mali contre un poste de commandement.

 

Dans un entretien accordé à RFI, le ministre tchadien des Affaires étrangères est revenu sur l’annonce récente de la nomination du général rwandais Jean-Bosco Kazura à la tête de la Minusma. Une annonce qui a créé la polémique, au Tchad, où le Comité de soutien aux Fatim, les forces armées tchadienne au Mali a réagit avec virulence, mardi 11 juin. Le discours du ministre tchadiens des Affaires étrangères marque au contraire une volonté d’apaisement.

 

« Nous avons appris depuis quelques jours que le choix s’est porté sur un général rwandais, qui serait plus expérimenté », constate d’abord Moussa Faki Mahamat, ministre tchadien des Affaires étrangères. « Nous l’assurons de notre soutien. J’ai dit, et je le répète, que pour nous, l’essentiel, c’est la réussite de cette mission », continue le ministre.

 

Une participation payée « au prix fort »

 

« Nous avons participé avec beaucoup de fierté à la libération du Mali. Nous sommes prêts à participer à sa stabilisation parce qu’il y va de la stabilisation de l’ensemble de la région », insiste-t-il, affirmant par ailleurs que « le Tchad n’a jamais conditionné sa participation, ni à la Misma, ni à la Minusma, au commandement ». Rappelant que le Tchad avait été « sollicité » et qu’il avait répondu présent, en se portant sur les théâtres d’opérations, « au devant de la scène », pour y « croiser le fer avec les terroristes ».

 

Mali : le Tchad «n’a jamais conditionné sa participation à la Minusma»

Rappelant les « hauts faits d‘armes de l’armée tchadienne », pour lesquels elle a « payé un prix fort », le ministre tchadien des Affaires étrangères affirme que le Tchad a ainsi « exprimé de manière très concrète (sa) solidarité au peuple malien. Sans plus ».

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 21:45
Le patron de la Minusma sera rwandais, au grand désarroi des Tchadiens

 

 

12 juin 2013 par Romain Mielcarek - ActuDéfense

 

Le général Jean-Bosco Kazura prend la tête de la Minusma, au Mali. Un officier rwandais qui bénéficie d’une vraie expérience du maintien de la paix. Un choix qui n’est pas sans faire grincer des dents au Tchad, où l’on espérait bien commander le détachement de casques bleus.

 

A N’Djaména, la pilule est difficile à avaler : c’est un général rwandais qui va prendre la tête de la mission des Nations unies au Mali. L’opinion tchadienne peine à comprendre comment son sacrifice, 38 soldats tués et de nombreux blessés, ne peut être sanctionner du commandement des casques bleus. Déjà, des voix se lèvent pour réclamer le retrait militaire du Tchad.

 

C’est pourtant le manque d’expérience dans des missions de maintien de la paix du Tchad qui semble lui avoir coûté le commandement de cette opération. Diriger un contingent de l’ONU est en effet un difficile exercice diplomatique et politique qui répond à des logiques spécifiques. Si les militaires tchadiens ont su remplir leur rôle avec talent dans le nord montagneux et aride du Mali, leurs compétences ne correspondent pas à cette nouvelle mission.

 

A l’inverse, le Rwanda a déjà largement opéré dans ce type de mandat. C’est en particulier au Soudan du Sud que Kigali a appris à travailler dans un contexte onusien. 3000 soldats rwandais opèrent sur ce théâtre. Le général Jean-Bosco Kazura a d’ailleurs lui même travaillé sur ce terrain, en 2007, où il a été commandant adjoint de la mission de l’Union africaine qui précéda le déploiement de casques bleus. Une expérience du maintien de la paix qui risque d’être des plus utiles : la première tâche de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, sera d’assurer la sécurité autour de l’élection présidentielle qui doit se tenir le 28 juillet prochain. Il aura sous ses ordres 12 600 hommes.

 

Ce choix est aussi celui du consensus. Le Tchad faisait peser tout son poids dans les opérations au Mali pour prendre le commandement de la Minusma. Une hypothèse qui ne plaisait pas à tous les membres de la Confédération économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) qui craignait de se voir imposer le regard d’un membre n’appartenant pas à leur organisation. Le Rwanda, sans être un membre de cette zone géographique, évite d’avoir à accepter un chef qui impliquerait des conséquences politiques. A noter d’ailleurs qu’au siège de l’ONU, le Rwanda est considéré comme l’une des armées les plus efficaces et les plus disciplinées dans les missions de maintien de la paix.

 

Reste qu’il faudra tout faire pour que le Tchad ne se braque pas, en assurant à des hommes de N’Djaména d’accéder à des postes clefs au sein de la Minusma. Un choix logique d’ailleurs puisque les Tchadiens restent parmi les plus opérationnels et resteront, sur la durée, un allié indispensable et précieux dans la lutte contre les jihadistes qui pourraient continuer de circuler dans la moitié nord du Mali.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 16:45
Mali: Ban Ki-Moon s’inquiète des menaces pesant sur la Minusma

10/06/2013 par Gaëtan Barralon – 45eNord.ca

 

Dans un nouveau rapport sur la situation au Mali, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a souligné le manque de préparation des soldats de la Minusma, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, face à la menace des groupes islamistes armés.

 

Ban Ki-Moon ne cache pas son inquiétude. Peu enclin à voir quelque 12 000 Casques Bleus se déployer sur le sol malien au cours de l’été, le secrétaire général des Nations Unies a notamment évoqué «le danger représenté par des éléments armés qui se déplacent vers des pays voisins pour mener des attaques terroristes et participer à des activités criminelles».

Dans ce rapport, Ban Ki-Moon a ainsi tenu à souligner la menace persistante des groupes extrémistes sévissant dans le Nord-Mali. Le secrétaire général a néanmoins rappelé que l’intervention française, en janvier dernier, a permis de les affaiblir et d’endiguer leur progression au cœur du pays. Ils ont ainsi «perdu l’avantage tactique et une grande partie du sanctuaire auquel ils ont eu accès pendant des années dans le nord du Mali».

Mais ils «conservent la capacité de faire peser une menace importante» et «ont toujours des réseaux de soutien et des structures de recrutement», atteste le rapport. Une situation qui laisse craindre de nouvelles attaques isolées. Une véritable guérilla à laquelle la Minusma ne serait pas forcément préparée, selon Ban Ki-Moon.

Le secrétaire général a notamment rappelé que la mission africaine épaulant l’armée française (Misma) a disposé d’une «période de faveur» de quatre mois pour atteindre les normes de l’ONU. Les forces africaines accusaient en effet un manque de moyens et de préparation pour lutter durablement contre les organisations terroristes dans le Nord-Mali.

 

Les autorités maliennes et les rebelles touaregs en conciliation à Ouagadougou

Cependant, «un gros effort devra être fait pour combler les manques» en équipement et en formation, notamment sur les hélicoptères d’attaque, a ajouté Ban Ki-Moon. Car la situation actuelle amène à la plus grande prudence. Et pour cause, l’offensive récente de l’armée malienne contre les rebelles touaregs du MNLA a notamment relancé les tensions dans le pays.

Réunies tout au long du week-end du côté de Ouagadougou, les autorités maliennes et la rébellion ont discuté d’une éventuelle conciliation pour permettre la tenue des élections en juillet prochain. Sous médiation burkinabé, les deux parties doivent publier un document commun, ce lundi, afin de concrétiser leurs négociations actuelles.

Après des mois d’instabilité, le Mali peine encore à entrevoir la sortie du tunnel. Si l’intervention française a permis de reconquérir l’intégrité du nord du pays, ce dernier reste meurtri par la présence et les agissements des groupes extrémistes armés.

Le rapport publié ce dimanche par le secrétaire général des Nations Unies rappelle au combien la situation reste délicate. De lourds défis attendent la Minusma dans sa mission de stabilisation. Mais il en va de l’avenir et de la reconstruction du pays.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 19:45
Opération Serval : Point de situation du jeudi 06 juin 18h00

06/06/2013 19:33 Sources : EMA

 

Opération Serval : Point de situation du jeudi 06 juin 18h00

Au cours de ces derniers 7 jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec une centaine de sorties, dont environ 45 étaient consacrées aux opérations de transport. Une trentaine ont été dédiées à l’appui feu des opérations terrestres et environ 25 ont consisté en des missions de ravitaillement et de renseignement.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 06 juin 18h00

La relève de la brigade s’est poursuivie au cours de la semaine, avec le remplacement de la compagnie du 3e RIMa à Bamako par une compagnie du 152e RI, qui reprend ainsi les missions de force protection à Bamako, assurées conjointement avec les CPA 10 et 20 de l’armée de l’Air. A Kidal, toujours dans le cadre du rythme classique des relèves, une compagnie du 2e REI a pris la suite des éléments de la compagnie du 126e RI qui y étaient déployée.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 06 juin 18h00

Parallèlement, les opérations se sont poursuivies sur la boucle du Niger ainsi que dans le nord du pays, avec différentes patrouilles conduites dans la ville de Gao et de Tessalit.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 06 juin 18h00

Par ailleurs, une section d’infanterie renforcée par un groupe de génie du GTIA Désert a été engagée du 29 mai au 4 juin à Tombouctou afin de réaliser des reconnaissances et patrouilles de sécurisation conjointes avec le bataillon burkinabé de la MISMA, responsable de la sécurité dans la zone. Ce renfort temporaire avait pour objectif, en liaison avec le détachement de liaison et d’appui (DLA) sur place, armé par le 8e RPIMa, d’assurer le bataillon burkinabé de la capacité de renfort de la force Serval, afin d’accompagner de façon progressive sa montée en puissance. La responsabilité de la sécurité de la zone de Tombouctou lui a été confiée le 23 avril dernier par la force Serval. Depuis cette date, ce bataillon de la MISMA assure, en liaison avec les forces maliennes, la sécurité dans la ville de Tombouctou.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 06 juin 18h00

Les 2 et 3 juin 2013, Monsieur Pierre Lellouche et Monsieur François Loncle, respectivement président et rapporteur du groupe Sahel à la commission parlementaire des affaires étrangères, se sont rendus à Gao et à Bamako. Ils s’y sont faits présenté les activités de la force Serval et ont pu s’entretenir avec des militaires français, maliens et de la MISMA, ainsi que des autorités civiles locales.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 06 juin 18h00

Environ 3500 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.

Opération Serval : Point de situation du jeudi 06 juin 18h00
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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 11:45
Le Japon offre 750 M EUR sur 5 ans pour stabiliser le Sahel

02 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

YOKOHAMA (Japon) - Le Premier ministre japonais a annoncé dimanche le versement de 750 millions d'euros en cinq ans pour aider à stabiliser la région nord-africaine du Sahel et la formation de 2.000 personnels sur place pour la lutte anti-terroriste.

 

Le Japon va fournir 100 milliards de yens (750 millions d'euros) sur cinq ans pour le développement et la stabilité du Sahel, a déclaré Shinzo Abe lors de la conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (Ticad).

 

Ce soutien financier apporté par l'Etat nippon entre dans le cadre d'un paquet de 10,6 milliards d'euros d'aide publique au développement sur cinq ans pour l'Afrique, annoncée samedi par M. Abe à l'ouverture de ce sommet à Yokohama (région de Tokyo) auquel participent une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains.

 

Le Premier ministre japonais a tenu à détailler la partie de cette assistance dédiée à cette vaste zone comprise entre l'Afrique du Nord et l'Afrique sub-saharienne et comprenant des territoires de nombreux pays dont le Mali, la Mauritanie, le Niger, l'Algérie, le Tchad, le Soudan et la Lybie.

 

Le Japon attache beaucoup d'importance à cette région, particulièrement depuis une prise d'otages mi-janvier au complexe gazier d'In Amenas dans le sud de l'Algérie, au cours de laquelle dix ressortissants nippons avaient été tués.

 

Quelques jours après cette tragédie qui avait traumatisé le pays, Tokyo avait annoncé un don de 120 millions de dollars pour aider à stabiliser la région, somme à laquelle viennent s'ajouter les fonds annoncés dimanche.

 

Cette assistance permettra de renforcer les protections sociales, avec un accent mis sur l'alimentation, l'éducation et la santé, avec également un soutien pour les femmes et les jeunes, a détaillé M. Abe, pour qui cela ramènera l'espoir d'un développement économique dans la région et contribuera ainsi à sa stabilité.

 

En plus de ce volet d'aide au développement, le Japon va fournir un soutien distinct aux pays de la région, dédié spécifiquement à la lutte contre le terrorisme et au maintien de la sécurité.

 

Nous formerons 2.000 personnes pour les opérations anti-terroristes et le maintien de la sécurité, a précisé le chef du gouvernement japonais.

 

Parmi les pays du Sahel confrontés à des troubles, le Mali fait l'objet d'une attention particulière et une force onusienne de 12.600 hommes doit y prendre le relais des quelque 4.000 soldats français déployés en janvier et qui ont chassé du nord du pays - avec l'appui de contingents d'Afrique occidentale - les groupes armés islamistes qui avaient conquis ce vaste territoire.

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 12:45
Des militaires de l'armée de terre chinoise. Photo DoD/1st Class Chad J. McNeeley

Des militaires de l'armée de terre chinoise. Photo DoD/1st Class Chad J. McNeeley

 

24 mai 2013 par: Romain Mielcarek - ActuDéfense

 

La Chine devrait participer à la mission de maintien de la paix de l’ONU, au Mali. 500 hommes, principalement du génie, qui représenterait le plus gros déploiement dans ce domaine de la part de Pékin.

 

Des casques bleus chinois au Mali ? Ce n’est pas encore officiel, mais des sources diplomatiques au sein des Nations unies ont laissé fuiter ce projet de Pékin. La Chine envisagerait en effet de participer à la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à hauteur de quelques 500 hommes.

 

Une vraie première pour la Chine qui n’a jamais déployé un contingent aussi important au cours de missions de maintien de la paix. L’armée populaire déploie à l’heure actuelle quelques 2000 casques bleus sur divers théâtres d’opération (Liban, RDC, Côte d’Ivoire, Haïti, Soudan). Une bonne partie de ces militaires – on parle de 155 – seraient issus du génie. On peut donc logiquement supposer que cette unité serait principalement consacrée à des missions de génie, le reste des hommes s’occupant de la protection des spécialistes.

 

L’envoi d’un tel contingent au Mali, par la Chine, peut être perçu comme un geste diplomatique fort. Les relations entre Pékin et les pays Occidentaux au sein des Nations unies se sont en tendues à mesure que le blocage sur le conflit syrien perdure. La Chine reste le principal pourvoyeur de casques bleus parmi les membres du Conseil de sécurité.

 

La Minusma doit comporter à terme 12 600 soldats. Son mandat prévoit de protéger les populations mais lui donne aussi la possibilité d’anticiper une attaque terroriste en prenant une posture plus offensive que dans d’autres opérations du même type. C’est d’ailleurs la première fois que des casques bleus vont être confrontés à un contexte terroriste tel que celui qui caractérise la zone sahélienne.

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 11:45
Mali: point de situation du 23 mai

23/05/2013 Sources : EMA

 

Point de situation sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 16 mai à 18 heures jusqu'à ce jour 18 heures.

 

Au cours de ces 7 derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ cent vingt sorties, dont la moitié a été consacrée aux opérations de transport dans le cadre de la relève de la brigade Serval.  Une trentaine de sorties a été consacrée au soutien des opérations (ravitaillement et renseignement) et autant à l’appui feu des opérations.

Mali: point de situation du 23 mai

Alors que la relève de la brigade se termine, les opérations se poursuivent. Au centre du pays, sur la boucle du Niger, les unités de la force Serval, depuis Gao, ont poursuivi leurs opérations de sécurisation dans la région. Au Nord, une mission de reconnaissance a été menée dans la région de Tessalit par le 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC).

Mali: point de situation du 23 mai

Du 17 au 20 mai, une trentaine de sapeurs  du 31e  Régiment du génie (31e RG) ont installé un pont « Bailey » à Tassiga, dans l’Est du pays, situé sur un axe majeur entre le Niger et le Nord Mali. Ce pont renforce l’ouvrage détruit par les groupe terroristes en février dernier. Cette opération a permis de rétablir la circulation et par la même occasion les échanges commerciaux avant le début de la saison des pluies. Aux abords du pont, une section de légionnaires du 2e Régiment étranger d’infanterie (2e REI) et une section du bataillon nigérien de la MISMA ont assuré la protection du chantier.

Mali: point de situation du 23 mai

Le 19 mai 2013, une délégation de l’ONU conduite par madame Haq, secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, s’est rendue à Gao pour préparer le déploiement de la Mission des Nations unies de stabilisation au Mali (MINUSMA) à compter de l’été.  A cette occasion, elle a rencontré à Gao le général Kolodziej, commandant la brigade Serval, et à Bamako le général de Saint Quentin, commandant la force Serval.

Mali: point de situation du 23 mai

Le 20 mai 2013 à Gao, a eu lieu le transfert d’autorité entre le Groupement tactique interarmes numéro 2 (GTIA 2) et le GTIA Désert. Le colonel Eric Ozanne, chef de corps du 2e régiment étranger d’infanterie (2e REI) a ainsi succédé au colonel Bruno Bert, chef de corps du 92e régiment d’infanterie (92e RI). Initialement, la brigade Serval comptait 3 GTIA et 1 GAM. Avec la réarticulation du dispositif, un unique GTIA, désormais baptisé « Désert », et 1 GAM arment désormais la brigade Serval. Le GTIA Désert est composé d’unités provenant principalement de la 6e Brigade légère blindée (6e BLB) : un état-major tactique et  une compagnie d’infanterie sur VAB du 2e REI, une compagnie VBCI du 1er Tirailleurs (1er RTIR), une compagnie de combat du génie, un détachement de Fouille Opérationnelle Spécialisée (FOS) et une Equipe Opérationnelle de Déminage (EOD) du 1er Régiment étranger de génie, d’un escadron blindé monté sur AMX 10-RC du 1er Régiment étranger de cavalerie et d’un groupement artillerie composé CAESAR de 155mm et de mortiers de 120mm.

Mali: point de situation du 23 mai

L’ensemble des unités qui compose le GTIA Désert opéreront en vue de faciliter le déploiement sur le terrain de la MISMA, puis de la MINUSMA, ainsi que les forces armées maliennes accompagnées par la mission de l’Union européenne EUTM.

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:45
Mali : visite de l’adjoint logistique de l’ONU à Gao

21/05/2013 Sources : EMA

 

Le 19 mai 2013, une délégation de l’ONU conduite par madame Haq, secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, s’est rendue à Gao pour préparer le déploiement de la Mission des Nations unies de stabilisation au Mali (MINUSMA) à compter de l’été 2013.

 

Cette visite avait pour but d’appréhender les réalités concrètes du théâtre malien en rencontrant le personnel de l’ONU déjà présent au Mali en vue de la création d’un poste de commandement de la MINUSMA.

Mali : visite de l’adjoint logistique de l’ONU à Gao

L’adjointe du secrétaire générale de l’ONU, qui est chargée des affaires logistiques, a ainsi pu rencontrer tous les futurs interlocuteurs des équipes qui assureront l’implantation des bataillons de la MINUSMA dans la région de Gao : le gouverneur, les artisans, les commerçants, les habitants et plusieurs représentants d’organisations non gouvernementales. Elle a également pris contact avec la brigade Serval en rendant visite au général Kolodziej sur l’aéroport avant de repartir vers Bamako où elle s’est entretenue avec le général de Saint Quentin, commandant de la force Serval (COMANFOR).

Mali : visite de l’adjoint logistique de l’ONU à Gao

L'adoption de la résolution 2100 permettant la transformation de la MISMA en MINUSMA par le Conseil de sécurité de l’ONU le 25 avril confirme le soutien unanime de la communauté internationale à la stabilisation du Mali ainsi qu'à l’intervention de la France et des États de la région.

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 07:45
Mali: l’ONU adopte la résolution créant la Mission de maintien de la paix

 

25/04/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord

 

Le jeudi 25 avril le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution créant une mission de maintien de la paix au Mali qui prendra le relais de la Misma (force panafricaine) et des forces françaises pour stabiliser le nord du pays.

 

La résolution prévoit de déployer cette mission au 1er juillet prochain si les conditions de sécurité le permettent et «pour une période initiale de 12 mois».

Ainsi, dans les 60 jours à venir, le Conseil de sécurité devra déterminer si la situation sur le terrain est assez calme pour permettre ce déploiement.

La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) comprendra à plein régime 11 200 soldats et 1 440 policiers, dont des «bataillons de réserve capables de se déployer rapidement».

La résolution autorise également «les troupes françaises (…) à intervenir en soutien à des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant et à la demande» du secrétaire général de l’ONU.

Dans un rapport présenté le 16 avril dernier par la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, où la commission prenait position pour l’autorisation de la prolongation de l’intervention, acceptée depuis par le parlement français, on soulignait d’ailleurs que «pour le désengagement français et le passage de relais à l’opération de maintien de la paix de l’ONU, la MINUSMA, d’ici juillet, de réels défis restent à relever: risque terroriste résiduel, reconstruction de l’armée, des forces de sécurité et des structures administratives maliennes, en particulier au Nord, montée en puissance des forces africaines de la CEDEAO».

La mission de la Minusma, dans ce contexte, sera de «stabiliser les centres urbains essentiels, particulièrement dans le Nord» et «empêcher un retour d‘éléments armés dans ces zones», protéger les civils et le patrimoine culturel et s’assurer du respect des droits de l’homme dit la résolution.

 

Maintenir la paix… quand il n’y a pas la paix

La Minusma sera dirigée par un représentant spécial de l’ONU pour le Mali et es soldats de l’ONU aideront les autorités maliennes de transition à instaurer «un dialogue politique national» à organiser des élections présidentielle et législatives «libres, équitables et transparentes» et à promouvoir la réconciliation avec les Touaregs du Nord.

La mission de la Minusma ne sera toutefois pas la lutte au terrorisme et le déploiement des soldats de la Minusma sera toutefois conditionnel à «la fin des principales opérations de combat par les forces armées internationales» ainsi qu’à une «nette réduction de la capacité des forces terroristes de constituer une menace importante».

C’est encore la France qui sera en tête dans la lutte au terrorisme au Mali.

Même si elle doit amorcer un retrait progressif de ses troupes à partir du mois d’avril, la France laissera pour sa part un millier de soldats sur le territoire malien pour poursuivre la lutte contre les groupes terroristes.

Début avril, à Bamako pour une visite officielle, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déjà ouvert la voie à un maintien de troupes françaises au Mali. «La France a proposé aux Nations unies et au gouvernement malien d’avoir une force d’appui française d’un millier d’hommes, qui sera permanente, qui sera au Mali et qui sera équipée pour lutter contre le terrorisme», avait-il déclaré lors d’une conférence de presse dans la capitale malienne.
Finalement, lundi 22 avril, le Parlement français a autorisé la prolongation de l’intervention des forces françaises au Mali à l’unanimité des suffrages exprimés.

 

La Misma s’intégrera à la Minusma

Les Casques bleus seront choisis dans la mesure du possible dans les effectifs de la Misma, la force conjointe des pays de l’ouest africain.

Même si la mission de la MISMA a été autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies, cette mission militaire de soutien aux Forces maliennes est conduite par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest(CEDAO).

Déjà, 18 unités de la MISMA sont réparties dans les villes de Bamako, Gao, Sevare, San, Ménaka, Na Namba, Bandiagara, Banamba, Boro, Asongo, Markala, Diabali, Aguelhok, Kidal, Tessalit et Tombouctou, et le nombre de militaires déployés atteint maintenant 6 300.

Les militaires déployés sont originaires du Nigéria, du Togo, du Niger, du Burkina Faso, du Sénégal, du Bénin, de la Guinée Conakry, du Ghana et du Tchad.

D’ailleurs, même si le Parlement tchadien avait voté lundi 15 avril à une majorité écrasante le retrait progressif des soldats tchadiens du Mali où 36 soldats du Tchad ont été tués et 74 autres blessés depuis le début de l’intervention, le président tchadien, Idriss Deby, avait déclaré que l’armée tchadienne serait disponible pour participer à une future force des Nations unies au Mali «Si l’ONU en fait la demande, le Tchad mettra à disposition de l’ONU des soldats tchadiens», a précisé le président tchadien.

En outre, environ 150 militaires français au moins devraient participer à la Minusma, dont des officiers intégrés au commandement.

La montée en puissance de la Minusma pourrait prendre des mois, mais les effectifs devraient être d’environ 6 000 hommes au 1er juillet et augmenter parallèlement à la réduction du contingent français au Mali.

À plein effectif, la Mission devrait coûter plusieurs centaines de millions de dollars par an et, surtout, elle devra oeuvrer dans un contexte bien particulier.

Après une visite au Mali à la mi-mars, le sous-secrétaire général Edmond Mulet estimait d’ailleurs que l’ONU devrait faire face au Mali à «des menaces inédites, jamais rencontrées dans un contexte de maintien de la paix».

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 15:41
L'ONU va déployer 12.600 Casques bleus pour stabiliser le nord du Mali

 

25 avril 2013 Romandie.com (AFP)

 

NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé jeudi la création d'une force de maintien de la paix de 12.600 Casques bleus chargée de stabiliser le nord du Mali après l'intervention française contre les islamistes qui contrôlaient cette région.

 

Cette Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), qui prendra le relais de la Misma (force panafricaine), sera déployée au 1er juillet prochain, si les conditions de sécurité le permettent, et pour une période initiale de 12 mois.

 

Dans les 60 jours à venir, le Conseil devra déterminer si la sécurité sur le terrain est suffisante, indique la résolution, mise au point par la France et adoptée à l'unanimité.

 

La Minusma comprendra au maximum 11.200 soldats et 1.440 policiers, dont des bataillons de reserve capables de se déployer rapidement.

 

Le texte autorise les troupes françaises (...) à intervenir en soutien à des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant et à la demande du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

 

Un millier de soldats français doivent rester au Mali pour contrer une éventuelle guérilla des groupes islamistes armés. L'armée française dispose aussi de bases arrières au Sénégal, en Côte d'Ivoire ou au Tchad.

 

Le contingent français au Mali doit passer de 3.850 soldats aujourd'hui à 2.000 en juillet et un millier fin 2013. Au plus fort de l'opération Serval, lancée le 11 janvier, il comptait près de 4.500 hommes.

 

La Minusma n'aura pas pour mission la lutte antiterroriste mais devra stabiliser les centres urbains essentiels, particulièrement dans le Nord et empêcher un retour d'éléments armés dans ces zones. Les Casques bleus devront aussi protéger les civils et le patrimoine culturel et contrôler le respect des droits de l'Homme.

 

Ils aideront aussi les autorités maliennes à instaurer un dialogue politique national, organiser des élections libres, équitables et transparentes, et promouvoir la réconciliation avec les Touaregs du Nord. Un représentant spécial de l'ONU pour le Mali sera nommé pour diriger la Minusma.

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 22:11
photo EMA / ECPAD

photo EMA / ECPAD

20/04/2013 par Olivier Berger - La Voix Du Nord

 

En trois mois, depuis le 11 janvier, l'opération militaire française Serval a permis de restaurer l'intégrité territoriale du Mali. Lundi, l'Assemblée nationale et le Sénat voteront la prolongation de l'intervention, comme le réclame la constitution.

 

1 Quel est le bilan de l'intervention française ?
Face à l'avancée des jihadistes vers le sud, Bamako et ses 6 000 ressortissants français, le président de la République répond à l'appel à l'aide du gouvernement malien en décidant une intervention militaire le vendredi 11 janvier. L'opération était prévisible et préparée.
Quelques heures plus tard, les forces spéciales (1er RPIMA et hélicoptères du 4e RHFS en tête), prépositionnées au Niger, et l'aviation, basée au Tchad, se mettent au travail. Bientôt renforcées par des blindés légers de l'opération Licorne en Côte d'Ivoire et divers éléments de l'alerte Guépard, mise en oeuvre par le commandement des forces terrestres, basé à Lille.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, définit alors quatre objectifs à l'opération Serval. Deux sont rapidement remplis : «enrayer la progression des groupes terroristes » ; «sécuriser Bamako pour protéger nos ressortissants et assurer la pérennité des institutions ». Après d'incessants bombardements aériens et des combats terrestres, parfois de haute intensité, dans l'Adrar des Ifoghas au nord-est du Mali et dans la région de Gao, il faut trois mois pour conclure le troisième objectif : «frapper les bases arrières des groupes terroristes pour éviter qu'ils ne se ressourcent. » D'ultimes recherches sont en cours dans le nord-ouest désertique pour achever «la restauration de l'intégrité territoriale du Mali ».
En pleine rédaction du livre blanc de la défense et de la sécurité (attendu pour janvier et toujours pas livré) et au coeur d'un débat sur de nouvelles restrictions budgétaires, l'armée française prouve son efficacité opérationnelle, endurcie par dix ans de guerre en Afghanistan.

La mission sécuritaire est remplie mais Jean-Yves Le Drian nous disait dès février : «Au Mali, nous allons entrer dans la partie la plus délicate qui n'est pas tant militaire que politique. »

« Le terrain était préparé »

Thomas Flichy, professeur à Saint-Cyr, a dirigé la rédaction de Opération Serval au Mali, l'intervention française décryptée (éditions Lavauzelle).

- Pourquoi la France est-elle intervenue au Mali ?
« Si les forces spéciales et l'armée de terre n'étaient pas intervenues, nous aurions pu avoir 700 otages français à Bamako. Donc la décision s'est imposée d'elle-même. Après, les choses s'enclenchent avec une montée en puissance. Cette opération est intéressante car on voit que la France garde les pieds et des attaches dans cette région, avec des enjeux géopolitiques, pétroliers, miniers... »
- La France devait-elle s'engager seule ?
« On ne monte pas une coalition internationale en en quart d'heure. Le terrain était pour ainsi dire préparé avec des troupes prépositionnées en Afrique. Quel autre pays européen aurait été capable de le faire ? Ensuite, on s'engage. Avec la participation pour le transport, il faut le noter, d'autres pays européens et étrangers. »
- L'opération est-elle tombée à pic pour l'armée française, en pleine discussions budgétaires ?
« Effectivement. L'armée a montré qu'elle était capable de mener une opération d'envergure. Nos militaires sont habitués à partir en Afrique et l'intervention au Mali ne les a pas tellement surpris. Au-delà, c'est important pour la France, sa stature internationale, sa position et la protection de ses intérêts. »
- Combien de temps resteront les soldats français ?

« Un scénario d'ensablement existe mais il ne faut pas transposer avec l'Afghanistan. Il faut savoir quelle force sera capable de sécuriser le Mali très concrètement. Et quels seront les soutiens financiers ? Question essentielle en Afrique. »

 

2. Où sont passés les jihadistes ?
Les combattants islamistes ont d'abord perdu des centaines d'hommes, neutralisés par les armées française et tchadienne. Ils sont donc très affaiblis mais ils survivent dans le domaine du combat asymétrique, notamment par des attentats à Gao, Tombouctou et Kidal.
Des dizaines de jihadistes auraient fui le Mali dès le lancement de l'opération Serval. Ils auraient traversé le nord du Mali puis les massifs de l'Aïr au nord du Niger et du Tibesti au nord du Tchad, avant de se réfugier dans le sud libyen ou au Soudan. Même phénomène à l'ouest où des combattants du MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest) seraient retournés vers le Polisario et le Sahara occidental.
Malgé le blocus au nord de l'armée algérienne, des jihadistes ont pu passer les 1 376 km de frontières désertiques. Certains d'entre eux, comme le porte-parole d'Ansar Eddine, Senda Ould Bouamama (selon ses déclarations à une agence de presse mauritienne), se seraient rendus aux autorités algériennes en échange de l'abandon de leur soutien à AQMI.
Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU, note dans son rapport au Conseil de sécurité début avril que ces fuites constituaient « une bombe à retardement  ».

On ajoutera que des combattants islamistes sont repassés in extremis dans le camp touareg « fréquentable ». C'est-à-dire le MNLA (mouvement national de libération de l'Azawad) ou le MIA (mouvement islamiste de l'Azawad), un groupe dissident d'Ansar Eddine, officiellement plus apte à la négociation qu'au combat. Le pouvoir de Bamako observe ces groupes avec une certaine méfiance (euphémisme). Du coup, le retrait français est accueilli avec quelque craintes au Mali.

 

3. Vers une force française « antiterroriste » en soutien à une mission de stabilisation de l'ONU
La Mission intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA, 11 200 hommes) doit se substituer cet été à la MISMA africaine (et intégrer ses 6 300 soldats). Portée par la France, une résolution du Conseil de sécurité va être adoptée.
«Notre présence sur le terrain diminuera à mesure que se renforcera celle de cette mission », explique le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sur le pont depuis le 11 janvier. De plus de 4 000 hommes, au plus fort de l'offensive en mars dans l'Adrar des Ifoghas au nord-est du Mali, les forces françaises devraient progressivement diminuer jusqu'à 2 000 soldats à la fin de l'été et un millier en fin d'année.
Ce contingent appuiera la mission de l'ONU en cas de combats (pas la spécialité des Casque bleus...). Cette force « antiterroriste » est formée pour un an.

Mais elle pourrait durer en cas de résurgences jihadistes. À ce millier d'hommes, il faut ajouter les 150 formateurs (plus 90 pour la protection) de la mission européenne de formation de l'armée malienne et les 2 000 soldats environ, présents habituellement au Tchad, au Niger, en Centrafrique et en Côte d'Ivoire...

 

4. Réconciliation malienne et élections en juillet
Le pouvoir malien n'est qu'intérimaire depuis le coup d'État du capitaine Sanogo et la fuite du président Amadou Toumani Touré, en mars 2012 (putsch qui entraîna l'offensive jihadiste). Cette position délicate n'empêche pas la volonté affichée par le président Dioncounda Traoré et son premier ministre Diango Cissoko de «rétablir l'intégrité territoriale du pays et organiser des élections libres et transparentes », chapitre un de laFeuille de route pour la transition du 29 janvier 2013. Celle-ci prévoit le dialogue et la réconciliation avec les peuples du nord (une commission représentative est en place depuis le 10 avril) ; le retour de l'administration et des services au nord ; la restructuration de l'armée ; la préparation, puis la tenue d'élections.

Sous pression assez « schizo » de la France (éviter l'enlisement et l'accusation de perpétuer la « Françafrique »), des élections présidentielles se tiendraient en juillet (avec les législatives ?). C'est un tour de force quand vous avez 175 000 réfugiés (75 850 dans le camp mauritanien de Mbéra), 282 000 déplacés, une situation sécuritaire précaire, que vous devez redéployer l'administration, tenir des listes électorales (6 904 160 électeurs), remettre la nouvelle carte NINA (numéro d'identification nationale) et organiser la campagne.

 

5. Le Parlement vote la prolongation lundi
Le suspense est inexistant : la majorité est stable ; un consensus accompagne l'opération. L'article 35 de la Constitution prévoit que lorsqu'une intervention en territoire étranger «excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement ».

Ledit gouvernement a déjà annoncé qu'une force d'un millier d'hommes resterait au Mali, au moins pour un an. Les sénateurs Jean-Pierre Chevènement (RDSE) et Gérard Larcher (UMP), coprésidents du groupe Sahel et membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, ont aussi préconisé d'autoriser la prolongation. Dans leur rapport du 16 avril, voté à l'unanimité, ils appellent aussi à «consolider d'urgence le processus de réconciliation malien ». Les deux Chambres parleront donc de sécurité mais aussi d'élections au Mali, d'aide au développement... Et de la conférence internationale du 15 mai à Bruxelles, «Ensemble pour le Mali ».

CHRONOLOGIE
- 10 janvier :
1 200 combattants islamistes prennent Konna et menacent de poursuivre vers le sud et la capitale Bamako, où résident des milliers de Français.
- 11 janvier :
le président de la République décide l'intervention française. Les forces spéciales, prépositionnées au Niger, et l'aviation au Tchad interviennent aussitôt.
- 12 janvier :
le lieutenant Boiteux, pilote d'hélicoptère, meurt entre Mopti et Sévaré.
- 17 janvier :
reprise de Konna ; les jihadistes évacuent les villes du nord.
- 26 janvier :
prise de Gao par les soldats français et maliens.
- 30 janvier :
les forces françaises et tchadiennes reprennent Kidal, un fief des insurgés au nord.
- 10 février :
attentats suicides et attaque d'un commando islamiste contre des soldats maliens à Gao. L'opération Serval monte à plus de 4 000 Français.
- 18 février :
opération de nettoyage par des militaires français et tchadiens de l'Adrar des Ifoghas, le massif montagneux du nord-est du Mali, considéré comme le sanctuaire des insurgés.
- 17 mars :
mort d'un cinquième soldat français dans l'Adrar des Ifoghas ; plusieurs centaines de combattants islamistes tués.
- 23 mars :
confirmation de la mort fin février d'un des principaux chefs d'AQMI, Abdelhamid Abou Zeïd.
- 2 avril :
début de la formation européenne pour la reconstruction de l'armée malienne.
- 9 avril :

début du retrait des troupes françaises.

 

L'INTERVENTION EN CHIFFRES
Opération Serval
L'acheminement de 4 000 hommes et 10 000 tonnes de matériel (un tiers transporté par des partenaires internationaux) a coûté 50 M€. On évalue le coût quotidien de l'opération entre 1,5 et 2 M€. Depuis le 9 avril, le désengagement s'amorce avec le retour des premières troupes aéroportées, puis de cinq avions (il reste six Rafale, trois Mirage 2000 D et trois ravitailleurs C135). L'objectif est de descendre à 2 000 soldats à la fin de l'été, puis à un millier pendant un an.
Cinq morts français
11/1 : lieutenant Damien Boiteux, 4e RHFS. 19/2 : sergent-chef Harold Vormezeele, 2e REP. 2/3 : caporal Cédric Charenton, 1er RCP. 6/3 : brigadier-chef Wilfried Pingaud, 68e RAA. 16/3 : caporal Alexandre Van Dooren, 1 er RIMA.
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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 12:57

UK MOD

 

29 January 2013 Ministry of Defence

 

The UK is to support the EU military training mission to Mali by providing up to 40 British personnel either in a headquarters or training team role.

 

In response to an urgent question in the House of Commons, Defence Secretary Philip Hammond said that it is possible that all 40 personnel will not be required, dependent on the contributions from other EU member states, to be agreed in Brussels later today.

 

Mr Hammond also said that the UK will offer £5 million for 2 new UN funds to support the strengthening of security in Mali. £3 million of this would be directed to the African-led intervention force (AFISMA) and £2 million to activity in Mali that would facilitate and support political processes for building stability.

 

He confirmed that the UK is also prepared to offer up to 200 personnel to provide training to troops from Anglophone West African countries contributing to AFISMA, though the numbers required will be dependent upon the requirements of the AFISMA-contributing nations.

 

In addition, the UK has deployed a small number of advisers to Anglophone West African countries who will contribute to the AFISMA mission to assess their needs and to gain situational awareness.

 

The UK will continue to provide 1 C-17 transport plane in support of France for a further 3 months.

 

 

 

There are currently around 20 people deployed in Bamako supporting liaison with French forces and, following a French request for additional surveillance support, the UK has deployed a Sentinel R1 aircraft to Dakar, Senegal, with supporting ground crew and technical support amounting to around 70 people.

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