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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 21:05
Défense, la nouvelle feuille de route

 

 

18 mai 2012, par Philippe Leymarie - Défense en ligne Les blogs du Diplo

 

Le sommet de l’OTAN, à Chicago, les 20 et 21 mai, est une des premières échéances pour la nouvelle équipe gouvernementale française [1]. Peut-être François Hollande, en tant que nouveau président tout juste intronisé, Laurent Fabius aux affaires étrangères, et Jean-Yves Le Drian à la défense – qui ont étrenné l’ex-« Air-Sarko One » –, vont-ils essayer de faire entendre aux Etats-Unis une petite musique différente, notamment sur la fin de l’opération en Afghanistan, tout en n’indisposant pas leurs hôtes américains… et en ne rompant pas avec un atlantisme qui est la marque de fabrique de la social-démocratie.

 

Le secteur de la défense ne s’annonce pas comme un domaine privilégié de la nouvelle présidence. Il a cependant été confié à Jean-Yves Le Drian, un « ami de trente ans » de Hollande, élu de Bretagne, qui s’y est activement préparé ces derniers mois, en multipliant de discrets déplacements aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, etc. L’ex-député-maire de Lorient n’est pas un révolutionnaire : Nicolas Sarkozy avait même pensé à lui comme ministre… de la défense, dès 2007 ! Mais c’est un connaisseur, qui doit s’attaquer sans tarder à une série de dossiers :

 

Retrait accéléré d’Afghanistan. Le petit « plus » de la nouvelle présidence française est cette dead line de fin 2012 pour le retrait du contingent français (au lieu de fin 2013 pour l’ex, Nicolas Sarkozy, et de 2014, officiellement, pour le président Barack Obama). La décision de la France, cinquième contributeur en effectifs de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), passe mal chez les Américains et d’autres pays de la coalition qui s’estiment liés par leurs engagements, et pour qui la défection française est un mauvais signal.

 

Mais tout a été fait pour déminer en amont la controverse, de sorte que le sommet de Chicago ne soit pas celui de la discorde. La vallée de la Kapisa, tenue jusqu’ici par les forces françaises, passera progressivement sous contrôle afghan : le président Karzaï l’a admis. En outre, pour des raisons de volumes logistiques, de priorité de passage sur les (rares) voies d’évacuation du pays, et de protection des convois, ce retrait sera étalé en fait sur le second semestre 2012 et sur une grande partie de l’année 2013 : des soldats français – « non-combattants » selon le vocable présidentiel, mais cependant armés – resteront donc sur place.

 

D’ailleurs, comme l’a reconnu le secrétaire américain à la défense Léon Panetta, le calendrier va être reculé d’un an pour tout le monde : entre le début et la fin du second semestre de 2013, les missions de combat se transformeront en missions de formation, ce qui permettra à toute la coalition combattante de plier bagages dès Noël 2013. Resteront les instructeurs, les logisticiens et leurs protecteurs. La fourchette se rétrécit donc, et le petit « plus » devient presque un moins… D’une manière générale, toutes les opérations extérieures françaises feront l’objet d’une évaluation régulière avec le Parlement, avait promis en mars François Hollande, alors candidat : chiche !

 

L’après 2014. Le sommet de Chicago va évoquer surtout la question de la répartition des tâches, et des contributions après 2014 pour l’appui à l’armée et à la police afghanes (qui devraient compter finalement 228 000 hommes en 2017, pour un budget annuel de plus de quatre milliards de dollars). La France participera à la formation d’unités, comme elle le fait depuis le début, mais ne souhaite pas se mêler des opérations de type antiterroriste, (que les USA et certains de leurs alliés continueront à assumer). Mais Paris acceptera sans doute de s’impliquer largement dans tout ce qui est entraînement, formation en école, etc., à l’exclusion du conseil au combat, pratiqué jusqu’à l’an dernier, notamment au sein des équipes de « mentoring » dites OMLT : c’est dans ce cadre qu’ont été enregistrées le plus de pertes en vies humaines.

 

La France dans l’OTAN. François Hollande, durant sa campagne, n’a pas contesté l’utilité de l’organisation transatlantique – « garantie de notre sécurité », « instrument de gestion de crise » – mais a considéré « qu’aucun bénéfice probant » n’a été retiré du retour de la France dans le commandement militaire intégré, et a évoqué de nécessaires « contreparties ». C’est notamment la question des « étoiles », sur les épaulettes ou les casquettes des généraux.

 

Mais, selon la lettre d’informations stratégiques TTU du 2 mai 2012, la moisson a finalement été plutôt bonne fin avril pour Paris, après des mois de négociations ardues : la France, troisième contributeur financier de l’OTAN, qui détache dans les structures de l’organisation 870 militaires, obtient un total de 19,5 étoiles, passant ainsi de la quatrième à la troisième position, à égalité avec les Britanniques, derrière les Américains et les Allemands.

 

La France conserve notamment le commandement « transformation » de Norfolk, un poste de numéro deux à Ramstein (commandement air) en rotation avec la Grande-Bretagne, un poste de numéro quatre au commandement suprême de Mons (en rotation avec un Allemand), un poste de numéro deux à Northwood (commandement marine) et de sous-chef « opérations » à Naples.

 

Le bouclier antimissile. C’est le point le plus délicat du moment. Les Américains sont à la manœuvre : ils ont le plan, ils veulent imposer leurs équipements, ils comptent bien être ceux qui appuieront sur le bouton… mais aussi présenter la facture aux Européens. C’est, pour ces pays, le risque d’avoir à s’engager pour les vingt ou trente années à venir, sous la bannière américaine, et de devoir payer en plus.

 

C’est aussi un domaine dans lequel les marges sont particulièrement limitées pour la France – un des seuls pays pourtant à espérer, au moins en paroles, pouvoir se doter de moyens nationaux autonomes. Dans l’idéal, il faudrait que les Français, alliés à ceux des européens qui paraissent les plus autonomes par rapport à Washington, obtiennent au moins le report des décisions sur ce bouclier – lesquelles auront des conséquences non seulement budgétaires, mais aussi industrielles et stratégiques (quelle place pour la dissuasion nucléaire française ?).

 

La tension au Sahel. C’est le conflit le plus proche des côtes françaises, qui concerne des alliés ou partenaires traditionnels de Paris : l’Algérie, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad, le Burkina. C’est aussi un sac de nœuds, avec quatre ou cinq mouvements indépendantistes et islamistes se disputant un espace vaste comme l’Europe, les retombées d’un putsch à Bamako, une demi-douzaine d’otages français, des mines d’uranium, des ressortissants et autres intérêts imbriqués… Les gouvernements et organisations de la région sont tétanisés. Paris garde un œil sur le tout, mais ne peut faire grand-chose – malgré une présence militaire significative (Libreville, N’Djamena, Bangui, Ouagadougou…).

 

Le budget 2013. Cadrage durant l’été, examen en septembre-octobre. Les militaires, dont les effectifs sont en décroissance, notamment depuis 2008, vont chercher à sanctuariser autant que possible leurs crédits, ou en tout cas à empêcher que la défense ne serve de commode « variable d’ajustement ». François Hollande, durant sa campagne, avait affirmé que le budget de la défense serait réduit, mais pas plus que les autres postes du budget de l’Etat (les seules exceptions annoncées concernant l’éducation nationale, la gendarmerie, et la justice).

Les chefs d’état-major se chargent de faire passer les messages aux politiques. L’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la marine nationale, par exemple, fait valoir dans un entretien publié par le journal de bord de la dixième université d’été de la défense, que « les nouveaux enjeux auxquels nous sommes confrontés [nouvelles routes maritimes, nouveaux trafics, nouvelles ressources outre-mer à exploiter et surveiller, etc.] nécessitent une panoplie minimale de nos moyens pour agir aussi bien en haute mer qu’à proximité du littoral », ce qui implique le prépositionnement de forces, la polyvalence, l’aptitude à durer, etc.. Et donc de ne pas amputer inconsidérément les effectifs et les équipements. L’armée de terre et l’armée de l’air ne manqueront pas de défendre également leur bout de gras…

 

Remis à plus tard. Dans un deuxième temps, il faudra s’atteler à d’autres grands dossiers, notamment ceux-ci :

 

- la rédaction d’un nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité, en s’interrogeant sur l’attitude qui consiste à mélanger – et confondre ? – les deux fonctions, comme cela s’est fait allègrement au temps de George W. Bush aux USA, et de Nicolas Sarkozy en France ;

- un audit de la présence française au sein de l’OTAN – avantages, inconvénients, coûts – et des implications pour l’Europe de la défense (qui a souffert de cette réintégration) ;

- l’audit, par le parlement, des opérations extérieures en cours ;

- des jalons pour une nouvelle politique industrielle de défense, à l’échelle nationale et européenne, en cherchant à ne pas casser l’outil, tout en échappant à l’emprise excessive de groupes monopolistiques (famille Dassault…), et en organisant les mutualisations et spécialisations qui garantiront, au moins à l’échelle européenne, le maintien d’une capacité autonome de recherche et de production – ce qui est à soi seul la quadrature du cercle !

Notes

[1] Lire, à propos de ce sommet, l’article pénétrant d’Olivier Zajec, dans le Monde diplomatique de ce mois de mai : « L’Alliance atlantique présente sa facture à l’Europe ».

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 20:37
OTAN : le sommet de la crise

18.05.2012 Par Nathalie Guibert LE MONDE GEO ET POLITIQUE

 

A plusieurs égards, le 25e sommet de l'OTAN s'annonce comme celui de la crise. La chute des budgets européens de défense mine la volonté collective et nourrit le doute entre partenaires. Les 28 membres de l'Alliance vivent une "fatigue des opérations", à l'heure du retrait d'Afghanistan. Le lien transatlantique paraît distendu.

 

L'analyse de l'opération en Libye n'a pas été inscrite à l'ordre du jour, alors même que l'OTAN a offert de reconstruire le système de sécurité du pays plongé dans le chaos. Les tensions avec la Russie sont vives autour du projet de défense antimissile de l'Europe. Enfin, les agendas intérieurs des grandes nations pèsent, à l'approche des élections américaines et juste après l'investiture du nouveau président français. "La réalité politique dicte un résultat minimaliste, non polémique, qui n'expose pas l'administration Obama aux critiques du Congrès", juge ainsi un expert américain. Cependant, plusieurs dossiers cruciaux devraient progresser à Chicago : la sortie de l'Afghanistan, la sauvegarde des moyens militaires collectifs, l'antimissile, la réforme interne.

 

Comment sortir d'Afghanistan ? Avec le retrait des troupes prévu en 2014, des négociations opposent pied à pied les alliés sur les deux sujets majeurs du Plan stratégique de l'OTAN pour l'Afghanistan : le financement des forces de sécurité afghanes et l'"après-2014". Le calendrier devra d'abord être précisé. Paris évoque une sortie fin 2012, Londres maintient 2014. L'OTAN devra afficher qu'elle a rempli sa mission : transférer aux Afghans leur sécurité. A Chicago, tous veulent présenter les grandes lignes d'un plan "responsable" pour un "partenariat de long terme".

 

La suite dépend de Washington, qui n'a pas clarifié toutes ses positions. Les Etats-Unis ont voulu le recrutement de 352 000 policiers et soldats afghans, qu'ils prévoyaient d'entretenir pendant plusieurs années, une dépense de 6 milliards de dollars par an. Le chiffre a été revu à 228 000 hommes à partir de 2017, pour un budget annuel ramené à 4,1 milliards de dollars, qui fait encore débat. Washington en fournirait 2,3 milliards, les Européens 1,3 milliard.

 

De lourdes questions restent à résoudre, quant aux mécanismes de financement et à la capacité de l'Etat afghan à prendre le relais. "Personne ne veut payer quoi que ce soit et tout le monde veut contrôler l'argent mieux que cela n'a été fait jusqu'à présent", résume une source militaire. Washington veut que l'OTAN partage le fardeau au maximum. De nouveaux contributeurs sont attendus (pays arabes et Japon). A Chicago, les nations feront des promesses. Mais certains alliés, dont la France, n'avanceront pas de somme précise avant la conférence économique sur l'Afghanistan de Tokyo en juillet.

 

L'année 2013 est définie comme "l'étape", la dernière phase de la transition. L'OTAN cessera ensuite de combattre pour passer à "une mission de soutien et d'assistance". Instructeurs ? Forces spéciales ? Force de réaction rapide ? Les termes ne seront pas définis précisément à Chicago. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni veulent poursuivre les opérations de contre-terrorisme avec des forces spéciales, pas la France. Faute d'accord à 28, Washington pourrait remodeler son opération nationale Enduring freedom, avec une coalition ad hoc.

 

La "défense intelligente" sauvera-t-elle la capacité d'action de l'OTAN ? Le sommet doit aboutir à une déclaration politique sur l'engagement des 28 à mieux coordonner leurs investissements militaires. Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a intitulé ce chapitre la "défense intelligente" (smart defence) : l'achat de moyens communs mais aussi la spécialisation permettront de dépenser mieux. L'enjeu est de maintenir les "capacités critiques de l'OTAN" malgré la baisse des budgets. Mais aussi de répondre à la volonté américaine de voir les Européens mieux assumer leurs responsabilités.

 

Quelque 25 projets seront lancés, qui agrègent des petits groupes de pays : entraînement des soldats, médecine du champ de bataille, police du ciel des pays baltes, patrouilles maritimes ou encore gestion en commun de munitions. L'un d'eux couvrira le domaine "intelligence, surveillance and reconnaissance" (ISR), une lacune dans l'opération libyenne. Relevant d'une initiative franco-américaine, il est présenté comme un succès. Les deux pays sortent d'un long différend sur le programme Air Ground Surveillance (AGS), un projet centré sur l'achat de cinq drones américains de haute altitude. La France a refusé de le payer cash au titre des financements communs, préférant une contribution nationale en matériel. Autre symbole, les ravitailleurs en vol : les appareils américains ont assuré la quasi-totalité des moyens en Libye. C'est dans le cadre de l'Union européenne qu'un projet de flotte a été lancé, en mars, sur initiative de l'Allemagne, de la France et des Pays-Bas.

 

L'affaire ne va pas sans tensions. Les grands pays européens craignent que la smart defence revienne à favoriser les matériels américains, moins chers car disponibles en nombre immédiatement, au détriment de leurs industries nationales.

 

Une défense antimissile pour quoi faire ? Proposée par les Etats-Unis, la défense antimissile de l'OTAN sur le territoire européen a été acceptée dans son principe lors du précédent sommet, à Lisbonne, fin 2010. Le système est censé protéger le continent de la prolifération balistique, et d'abord d'une arme iranienne. A Chicago, les Alliés déclareront une "capacité intérimaire opérationnelle". Cette première étape est peu concrète mais importante : elle revient à placer l'étiquette OTAN sur la phase 1 du plan américain qui en comporte quatre. En l'état, le bouclier consiste en un commandement (américain) au QG de l'OTAN de Ramstein en Allemagne, un radar en Turquie et une frégate placée en Méditerranée au nord de Chypre. Il ne pourra conduire une interception ; les plans d'opérations restent à définir.

 

Les Alliés ne se sont mis d'accord ni sur la cartographie des menaces (le sommet de Chicago retiendra le dernier état de la menace établi en 2007), ni sur les règles de mise en oeuvre du système en cas d'attaque, ni sur son financement évalué en milliards d'euros.

 

En 2010, un compromis avait abouti à joindre l'antimissile aux moyens de dissuasion (conventionnels et nucléaires) de l'Alliance. Allemagne et Pays-Bas voient dans le projet un substitut à la dissuasion nucléaire, s'opposant à la France qui ne l'envisage que comme un complément. En avril, une révision de la doctrine nucléaire de l'OTAN a conforté cette dernière approche. Le sommet se déroulera dans le cadre de ce consensus.

 

Envisagé à Lisbonne comme un moyen de dialoguer avec la Russie, le projet a eu l'effet inverse, et Moscou, note un expert, sera un "absent bruyant" à Chicago. La Russie voit dans le système de l'OTAN une menace et refuse que le projet américain aboutisse à sa phase 4 en 2020, avec un système censé stopper des missiles intercontinentaux qui viseraient les Etats-Unis depuis le Moyen-Orient. Des questions cruciales n'ont pas été abordées. En cas d'engagement, quand préviendra-t-on les Russes ? En cas d'interception, où vont tomber les débris ? Si l'OTAN ne parvient pas à arrêter un missile visant l'Europe, celui-ci ne risque-t-il pas de finir sa course en Russie ?

 

La réforme interne va-t-elle rendre l'OTAN plus efficace ? L'objectif fixé à Lisbonne d'une "alliance plus efficace" est partiellement atteint. La réforme de la bureaucratie otanienne est violente : après une première diminution en 2009, les effectifs permanents doivent baisser de 30 % d'ici à la fin 2013, passant de 13 000 à 9 000. Cinq états-majors seront dissous. Cela revient à supprimer le commandement interarmées de Lisbonne et les QG terrestres de Madrid et Heidelberg (Allemagne). Ceux de Naples et d'Izmir sont réduits. Les négociations entre pays sur les effectifs des états-majors doivent aboutir début décembre. Par ailleurs, l'impasse budgétaire constatée en 2008, avec 9 milliards d'euros de programmes engagés pour un budget annuel d'investissement de 600 millions, a été en partie réglée. Mais la crise, là encore, n'a pas dit son dernier mot.

 


Dates

 

1949 Fondation, par douze Etats occidentaux, du traité de l'Atlantique Nord.

 

1966 La France quitte le commandement militaire intégré.

 

1994 Intervention en Yougoslavie.

 

1997 Signature de l'Acte fondateur sur les relations entre l'OTAN et la Russie.

 

1999 Intervention au Kosovo.

 

2001 Intervention en Afghanistan.

 

2009 Retour de la France dans la structure militaire intégrée.

 

2010 Adoption au sommet de Lisbonne du nouveau "concept stratégique" définissant le rôle de l'organisation.

 

Mars 2011 Intervention en Libye.

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 20:35

Nato source Lignes de Défense

 

18.05.2012 Le Monde.fr

 

Les 19 et 20 novembre 2010, l'OTAN adoptait lors d'un sommet à Lisbonne un nouveau concept stratégique définissant les menaces pesant sur ses Etats membres, les crises et les tendances des relations internationales et les moyens pour y faire face. C'est la feuille de route de l'alliance pour les dix années à venir, et qui reconfirme que l'engagement pris de se défendre mutuellement contre toute attaque reste le socle de la sécurité euro-atlantique. Le chercheur en géopolitique Jean-Sylvestre Mongrenier analyse la pertinence du concept stratégique de l'OTAN un an et demi après son adoption.

 

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, le 9 juin 2011.

 

Une coopération importante avec l'UE est soulignée dans le concept stratégique. Comment le "partenariat stratégique avec l'UE" ainsi mentionné s'est-il accru ?


En raison des larges intersections entre l'OTAN et l'UE quant à leur composition respective, un partenariat semble relever du bon sens. L'"Europe une et libre" à laquelle les Occidentaux travaillent à donner forme depuis la fin de la guerre froide repose sur deux piliers complémentaires : l'UE et l'OTAN. Aussi le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a-t-il beaucoup insisté sur l'importance du partenariat entre l'OTAN et l'UE. La question nous renvoie à l'"approche globale" et aux effets de synergie recherchés entre moyens militaires et moyens civils. L'époque d'une forte concurrence entre le projet d'une "Europe totale" d'une part et le "tout-OTAN" d'autre part est aujourd'hui dépassée, mais l'approfondissement des relations UE-OTAN se heurte notamment au conflit entre la Turquie et Chypre à propos de la partie nord, unilatéralement reconnue par Ankara sous la forme d'une "République turque de Chypre du Nord". La Turquie à l'intérieur de l'OTAN, Chypre à l'intérieur de l'UE contrarient la négociation de l'étroit partenariat UE-OTAN souhaité par tous ou presque. La réunification de Chypre permettrait peut-être de lever l'ostacle mais nous n'en prenons pas le chemin. A ce sujet, il faudrait aussi s'inquiéter des effets provoqués par le "collapsus" grec sur la balance des forces dans la région et en Méditerranée orientale. Nous n'avons pas encore entrevu toutes les conséquences possibles.

 

L'idée que "nous coopérerons plus étroitement pour le développement des capacités de manière à réduire au minimum les doubles emplois et à maximiser le coût efficacité" est-elle déjà mise en pratique ? Que peut-on attendre de l'idée de smart defence ?


L'idée de smart defence ["défense intelligente"] consiste à acquérir en commun et à partager un certain nombre de capacités militaires, de manière à compenser la baisse des dépenses militaires des dernières années et à conserver les moyens de remplir les objectifs qui ont été définis dans le cadre de l'OTAN. En cela, la smart defence est la sanction du désarmement unilatéral européen mis en exergue par les difficultés de l'opération en Libye. Dans un discours du 10 juin 2011, peu avant son départ du Pentagone, Robert Gates avait alors insisté sur les effets pervers de cette démission, avec un possible désintérêt des Etats-Unis pour l'OTAN faute de retour sur investissement, d'autant plus que Washington est amené à redistribuer une partie de ses moyens militaires en Asie-Pacifique où les tensions entre la Chine et les alliés des Etats-Unis s'amplifient, notamment autour du découpage des eaux territoriales et des zones économiques exclusives, en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale.

 

A la tête de l'Allied Command Transformation [commandement interallié chargé de superviser la transformation des capacités militaires de l'OTAN], le général Abrial a été chargé de formuler des propositions concrètes dans le cadre de coopérations bilatérales et multilatérales. Il a aussi pour interlocuteurs l'Agence européenne de défense afin de travailler dans la même direction. Les quelque 25 projets concernent notamment l'entraînement des soldats, la médecine du champ de bataille, la police du ciel, les patrouilles maritimes, la gestion commune des munitions ou encore les ravitailleurs en vol.

 

Chacun de ces projets serait pris en charge par de petits groupes de pays. Ces projets comptent aussi une initiative franco-américaine dans le domaine de l'"intelligence, surveillance et reconnaissance", une fonction très importante pour la gestion du champ de bataille. Nous ne sommes qu'au début de ce processus qui est pensé pour s'inscrire dans le long terme. A Chicago, l'objectif primordial en ce domaine est d'aboutir à une déclaration politique sur l'engagement des alliés à mieux coordonner leurs investissements militaires.


Si le pragmatisme est de mise dans la communication autour de la smart defence, il n'en reste pas moins que l'achat de moyens communs, le partage de capacités et la spécialisation des nations posent toute une série de questions. En cas de désaccord entre les alliés sur une décision d'intervention militaire, un partage trop poussé des capacités ne déboucherait-il pas sur une paralysie réciproque ? Les principaux Etats européens, notamment la France et le Royaume-Uni au plan militaire, auront-ils la volonté et la capacité de demeurer des "nations cadres", à même de prendre la direction d'une opération militaire d'importance ? Plus fondamentalement, ce processus d'intégration militaire pourrait être de longue portée au plan politique. N'assisterait-on pas, cahin-caha, au dépassement des souverainetés national-étatiques dans le cadre élargi de l'euro-atlantisme ? A l'évidence, bien des Etats européens ne sont pas décidés à conserver une forme altière de souveraineté : l'involution des budgets militaires révèle les préférences collectives.

 

Finalement, le concept stratégique répond-il à l'évolution des menaces internationales ?


Quels sont selon vous les points qui vont bloquer à l'avenir ou à l'inverse évoluer positivement ? Comme indiqué plus haut, le concept stratégique reflète une vision globale de l'environnement international et des menaces qu'il recèle. Il est suffisamment large et souple pour que les autorités politiques puissent opérer des choix pertinents dans ce cadre de pensée. Le défi porte essentiellement sur les budgets militaires en Europe. Aucun cadre de pensée et de conception ne saurait en effet pallier l'absence de volonté et de moyens. Et c'est à l'aune des budgets et des capacités que l'on jauge les intentions. En la matière, le combat se déroule à l'intérieur de chaque Etat membre puisque c'est là que s'élaborent les choix budgétaires et les décisions d'investissement. Sur un plan plus général, l'Europe et ses Etats sont le lieu d'un affrontement entre logiques fédératives, au sens générique du terme, et logiques nationalistes. Cet affrontement concerne tout aussi bien l'OTAN que l'UE ; l'affaiblissement de l'une des instances euro-atlantiques ne manquerait pas de retentir sur l'autre.

 

Le concept stratégique est-il voué à évoluer ou est-il figé pour dix ans comme il est prévu ?


L'image globale qui sous-tend et englobe tout à la fois le concept stratégique de l'OTAN évolue selon un processus incrémental, par essais et par erreurs, pour s'adapter aux événements et aux transformations de l'environnement international. La méthode nous renvoie à l'épistémologie de Karl Popper. Comme pour les concepts stratégiques précédents, les ajustements seront donc successifs et les directives politiques globales feront évoluer la chose jusqu'à ce qu'une refonte d'ensemble soit ressentie comme nécessaire. Tout l'art politique consiste en fait à conjuguer esprit de géométrie et esprit de finesse. On ne peut cependant exclure le cas d'exception, l'"a-normal", c'est-à-dire une situation de détresse qui remettrait tout en jeu et exigerait une décision souveraine. C'est peut-être là que réside la "question d'Europe" : une incapacité à penser, fût-ce au plan théorique, la situation de détresse.

 

Lire : première et deuxième parties de l'entretien

 

Lire le texte du concept de l'OTAN

 

Jean-Sylvestre Mongrenier est chercheur à l'Institut français de géopolitique (Paris-VIII), chercheur associé à l'Institut Thomas-More.

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 20:30
Le concept stratégique de l'OTAN à l'épreuve du réel (2/3)

 

18.05.2012 Le Monde.fr

 

Les 19 et 20 novembre 2010, l'OTAN adoptait lors d'un sommet à Lisbonne un nouveau concept stratégique définissant les menaces pesant sur ses Etats membres, les crises et les tendances des relations internationales et les moyens pour y faire face. C'est la feuille de route de l'Alliance pour les dix années à venir, et qui reconfirme que l'engagement pris de se défendre mutuellement contre toute attaque reste le socle de la sécurité euro-atlantique. Le chercheur en géopolitique Jean-Sylvestre Mongrenier analyse la pertinence du concept stratégique de l'OTAN un an et demi après son adoption.

 

Un membre d'équipage d'un hélicoptère Panther surveille les eaux du Golfe d'Aden alors que la frégate Le Floréal escorte un bateau commercial dans le Golfe d'Aden, le 18 janvier.

 

Les menaces sur les voies énergétiques et maritimes sont prises en compte dans le concept comme un élément majeur des relations internationales. Comment l'OTAN y fait face ?

 

Dans les années qui ont précédé le sommet de Lisbonne, le thème de la "sécurité énergétique" s'est imposé en raison de l'utilisation répétée des exportations de pétrole et de gaz russes comme moyens de pression sur des pays centre et est-européens, pays consommateurs d'hydrocarbures russes et/ou territoires de transit vers les marchés ouest-européens. A Moscou, ces Etats sont considérés comme relevant de l'"étranger proche". De ce fait, l'exécutif polonais a même évoqué un temps la possibilité d'une "OTAN de l'énergie" ; il s'agissait d'une réaction au manque de substance de la politique énergétique commune de l'UE. Au plan mondial, les développements de la piraterie au large de la Somalie et dans le golfe d'Aden ont aussi posé la question de la sécurité des voies maritimes : l'opération menée sous le drapeau de l'UE (mission EUNAVFOR Atalanta) dans la zone est complétée par une opération de l'OTAN (mission Ocean Shield). Il est notoire que cette piraterie a eu un impact non négligeable sur les coûts du passage par le canal de Suez et le détroit de Bab-El-Mandeb.

 

A Lisbonne, la thématique par trop générale de la "sécurité énergétique" - trop générale car elle inclut la sécurité des infrastructures qui dépend de la responsabilité des autorités nationales - a débouché sur le projet d'une contribution interalliée plus ample à la sécurité des voies de communication et de transport. En la matière, l'opération Active Endeavour que l'OTAN mène en Méditerranée - une opération décidée en octobre 2001, sous article 5, pour lutter contrer les trafics illicites et le terrorisme -, constituait déjà un pas dans cette direction. Ces derniers mois, les très fortes tensions autour du détroit d'Ormuz, une zone géostratégique par laquelle transitent environ 30 % des exportations mondiales de pétrole, ont aussi mis en évidence l'importance de ces enjeux. Très fortement importateurs de pétrole et de gaz, les alliés européens ne sauraient se désintéresser de ces zones géostratégiques. Plus largement, le Commandement suprême de la transformation (ACT) - ce commandement de niveau stratégique est sis à Norfolk et il est dirigé par un Français, le général Stéphane Abrial - travaille sur les "Global commons". L'expression désignant les espaces maritimes, aériens, spatiaux et cybernétiques dans lesquels toute atteinte au libre accès et à la libre circulation auraient un impact considérable sur la mise en œuvre des moyens militaires ainsi que la sécurité et la prospérité des sociétés occidentales. Le thème des cyberattaques nous a précédemment mené à insister sur l'importance de ces enjeux.

Le concept de l'OTAN indique que "nous alimenterons les budgets de défense aux niveaux nécessaires pour que nos armées aient des moyens suffisants". N'est-ce pas un vœu pieux et qui  ne s'est pas du tout traduit dans la réalité ?

On sait que depuis la fin de la guerre froide, les pays européens ont très largement réduit leurs dépenses militaires. Un ancien premier ministre français avait alors parlé des "dividendes de la paix" mais on ne voit pas les effets bénéfiques pour la croissance économique. La valeur relative des dépenses militaires est passée de 3 ou 4 points de PIB à 1,5 point, voire moins dans bien des cas. Lors du sommet de Washington, en 1999, l'OTAN a lancé une "initiative de défense conventionnelle" (IDC) et préconisé le maintien des dépenses militaires à 2 points de PIB. A Prague, en 2002, un "engagement capacitaire" (PCC) a ensuite été adopté, et ce dans la même optique. Sans impact sur l'évolution des dépenses militaires, il faut bien le dire, les comportements de "passager clandestin" se diffusant en Europe. Désormais, la situation est encore aggravée par la crise économique, les gouvernements considérant les dépenses militaires - sans grand retour sur le marché électoral - comme une variable d'ajustement budgétaire.

Ce désarmement unilatéral de l'Europe, dans un monde menacé d'une possible convergence de lignes dramaturgiques, est rien moins qu'inquiétant. D'ores et déjà, il hypothèque l'interopérabilité militaire à l'intérieur de l'OTAN et la capacité interalliée à mener des opérations de guerre sans un fort appui américain. A cet égard, le conflit libyen a mis en évidence les lacunes dont souffrent les armées européennes. Cela rend d'autant plus improbable une "Europe de la défense", l'UE ne pouvant compter sur l'appui des moyens militaires américains pour pallier les lacunes de ses Etats membres dans le cadre d'une opération menée à l'extérieur de l'OTAN. Enfin, ce désarmement de fait et le désintérêt croissant des pays européens pour la défense - l'état de paix étant considéré comme donné - devraient soulever un questionnement en termes de philosophie politique. Les Welfare States ont dévoré les Warfare States et il faudrait se demander si les Etats-providences européens, par ailleurs profondément mis à mal par la stagnation économique et les évolutions démographiques, constituent encore des entités politiques, au sens fort du terme. Cette réflexion philosophico-politique nous conduirait bien au-delà de l'OTAN mais il faudra bien la mener.

 

Un hélicoptère de l'ISAF à proximité d'une base de l'OTAN, le 19 janvier.

 

 

En matière de gestion de crise, l'OTAN appelée à mieux gérer l'après-conflit. Or c'est plutôt une spécificité de l'Union européenne et une faiblesse de l'OTAN. L'organisation a-t-elle commencé à rattraper son retard en la matière ?

 

L'UE et certains de ses Etats membres ont volontiers mis en avant leurs moyens civils comme avantage comparatif vis-à-vis de l'OTAN et comme outil de "Soft Power"dans la compétition planétaire. De fait, l'engagement de l'UE dans les "Balkans occidentaux", c'est à dire le Sud-Est européen, est d'une grande importance pour le devenir de cette région appelée à rejoindre les instances euro-atlantiques. Il faut cependant conserver à l'esprit que ces interventions de l'UE ont été lancées après celles menées dans le cadre de l'OTAN et sous la direction des Etats-Unis, lors de la phase armée des conflits géopolitiques régionaux. Avec le recul et à l'épreuve des faits, le maniement des théories du Soft Power se révèle être la rationalisation d'une certaine impuissance européenne.

 

Dans le cadre de l'OTAN, c'est l'engagement en Afghanistan qui a conduit à développer une approche globale, c'est-à-dire civilo-militaire et intégrée. L'enjeu est de contrôler dans la durée le terrain conquis par les armes, et ce au moyen d'investissements civils et de projets de reconstruction. Le Concept stratégique met en avant la "sécurité coopérative" qui a l'ambition de conjuguer "approche globale" et "partenariats" avec diverses organisations internationales dont l'ONU. A ces fins, une "structure civile de gestion de crise, appropriée mais modeste" est prévue. Cela ne va pas sans effets de concurrence entre la "technostructure" de l'UE et celle de l'OTAN mais il faut rappeler que ces deux organisations sont très largement composées des mêmes Etats membres et il s'agit d'allouer au mieux les ressources de ces Etats. Au final, la question-clé est de savoir quel est l'ordre de grandeur adéquat et le niveau politique pertinent pour relever les défis internationaux : le cadre strictement européen de l'UE ou le cadre euro-atlantique délimité par les contours de l'OTAN ?

 

Première et troisième parties de l'entretien

 

Lire le texte du Concept de l'OTAN

 

Jean-Sylvestre Mongrenier est chercheur à l'Institut français de géopolitique (Paris-VIII), chercheur associé à l'Institut Thomas-More.

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 20:29

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18.05.2012 Le Monde.fr

 

Les 19 et 20 novembre 2010, l'OTAN adoptait lors d'un sommet à Lisbonne un nouveau concept stratégique définissant les menaces pesant sur ses Etats membres, les crises et les tendances des relations internationales et les moyens pour y faire face. C'est la feuille de route de l'Alliance pour les dix années à venir, et qui reconfirme que l'engagement pris de se défendre mutuellement contre toute attaque reste le socle de la sécurité euro-atlantique. Le chercheur en géopolitique Jean-Sylvestre Mongrenier analyse la pertinence du concept stratégique de l'OTAN un an et demi après son adoption.


Le concept insiste sur les menaces que pose la prolifération nucléaire et des armes de destruction massive. Quels sont les progrès réalisés par l'OTAN en la matière pour les contrer ?


De fait, la prolifération nucléaire et balistique - les deux phénomènes se recoupant sans se confondre -, concerne au premier chef les membres européens de l'OTAN. Reportons-nous simplement au programme nucléaire mené par le régime iranien et aux efforts balistiques que Téhéran déploie. D'ores et déjà, l'ensemble du Proche et Moyen-Orient (Turquie incluse), voire le Sud-Est européen, sont à portée de tir des missiles Shahab III. La réponse élaborée en commun au sein de l'OTAN consiste à concevoir et déployer un dispositif de défense antimissile des territoires, dispositif articulé au système global des Etats-Unis (la Missile Defense). Le projet initial de l'administration Bush, tel qu'il avait été présenté en 2007, a été reconfiguré pour mieux s'adapter aux menaces de moyenne portée qui pèsent plus spécifiquement sur l'Europe. Dans un premier temps, des intercepteurs SM-3 seront déployés sur des plates-formes navales en Méditerranée et, peut-être, en mer Noire. Dans un second temps, ce seront aussi des intercepteurs terrestres sur un site polonais et un site roumain. La reconfiguration du projet par l'administration Obama visait aussi à faciliter la réouverture des négociations avec la Russie. Sans grand succès, il faut bien le dire. Vladimir Poutine ne se rendra pas à Chicago, les 20 et 21 mai ; il n'y aura pas d'accord-cadre entre l'OTAN et la Russie, les dirigeants russes s'opposant au déploiement de systèmes antimissiles en Europe, du moins de systèmes autres que les leurs.

Du côté de l'OTAN et de ses pays membres, le principe d'un bouclier antimissile a été arrêté lors du sommet de Lisbonne, en novembre 2010. Il est conçu comme une extension de la défense de théâtre développée depuis 2000. La mise en place d'une "capacité intérimaire" devrait être décidée lors du sommet de Chicago, le système antimissile de l'OTAN devant progressivement monter en puissance jusqu'en 2018. Concrètement, un système de commandement américain est en place, un radar d'alerte américain est en activité dans l'est de la Turquie depuis le début 2012 et une frégate américaine, dotée du système Aegis, croise en Méditerranée. En parallèle, les Alliés travaillent à la mise en place d'un système commun de commandement et de contrôle opérationnel . Plus généralement, il importe de préciser que les systèmes antimissiles n'ont pas vocation à se substituer aux armes nucléaires, ce qui a été rappelé à Lisbonne. Ils s'intègrent dans une dissuasion globale fondée sur des moyens nucléaires, des moyens d'interception, des moyens de projection de forces et de puissance sur des théâtres extérieurs. Enfin, la politique de contre-prolifération repose aussi sur la diplomatie et les divers régimes juridiques internationaux (voir notamment le traité de non-prolifération).

 

Le principe d'édifier une défense antimissile balistique de l'OTAN a été adopté par les Alliés fin 2010.

 

Une place importante est accordée aux cyberattaques ; l'OTAN se dote-t-elle des moyens suffisants pour y parer depuis novembre 2010 ?


Nos sociétés, dans leur épaisseur et dans leur complexité, sont de plus en plus dépendantes des systèmes de communication électroniques comme des moyens spatiaux. Il ne s'agit pas seulement des structures politiques et militaires des Etats mais aussi des infrastructures et réseaux énergétiques (centrales nucléaires, réseaux électriques, tubes et gazoducs, etc.), de l'eau, des hôpitaux, des réseaux de circulation, des services bancaires. Tout cela constitue la toile de fond de l'attention accordée par l'OTAN aux cyberattaques et à la protection des systèmes d'information et de communication. L'OTAN en tant que telle a toujours protégé ses systèmes propres mais ces enjeux ont pris une importance grandissante dans les années 2000, au fur et à mesure de la croissance et du renouvellement des menaces. Lors du sommet de Prague, en 2002, cette question a été inscrite à l'agenda politique de l'OTAN. En d'autres termes, elle a dépassé sa seule dimension technique pour être considérée comme une priorité politique. Cette priorité est réaffirmée lors du sommet de Riga, en 2006. En 2007, l'Estonie est engagée dans une grave crise politique avec la Russie et ses institutions, tant publiques que privées, sont l'objet de cyberattaques qui menacent la cohésion et le fonctionnement de cet Etat. Réunis en juin 2007, les ministres de la défense de l'OTAN préconisent l'élaboration d'une politique de cyberdéfense. L'Estonie joue un rôle important en contribuant au premier chef à la création d'un Centre de cyberdéfense à Tallin, homologué comme centre d'excellence de l'OTAN en 2008 (ce centre mène des travaux de recherche et de la formation).

 

L'année 2008 voit éclater la guerre russo-géorgienne qui est aussi une "cyberguerre", ce qui contribue à accélérer la prise de conscience de la gravité des enjeux. C'est depuis les événements de 2007 et 2008 que des exercices de "cybercoalition" sont régulièrement menés par l'OTAN, exercice en partie élargis à des pays partenaires ; cela a été le cas pour l'exercice mené fin 2011, exercice incluant l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Pour nous résumer, jusqu'en 2007, l'OTAN a pour souci la protection de ses systèmes de communication propres. Depuis, le cadre a été élargi et l'OTAN met en place des mécanismes d'aide à ses Etats membres avec le possible envoi d'équipes de réaction rapide en cas de cyberattaques. Si certains des Etats membres ont la capacité et les moyens de développer leur propre cyberdéfense, d'autres constituent des "maillons faibles" qui pourraient menacer la cohésion et la résilience de l'ensemble de la structure alliée. L'OTAN intervient tout à la fois comme structure de coordination et de coopération entre ses membres et comme structure d'appui permettant à certains d'entre eux de se mettre à niveau. Ce processus est entériné par le Concept stratégique de 2010 qui mentionne la cyberdéfense. Dans le prolongement du sommet de Lisbonne, les ministres de la défense de l'OTAN, le 8 juin 2011, ont donné leur accord à une nouvelle version de la politique de cyberdéfense. Elle est axée sur le renforcement du dispositif central de protection, l'élaboration de nouvelles règles et le soutien aux Alliés dans leurs initiatives propres. Un plan d'action destiné à mettre en œuvre cette politique a été adopté. Une équipe opérationnelle de réaction rapide est progressivement mise sur pied et ce processus sera mené à terme dans l'année. Les quelques lignes consacrées par le Concept stratégique à la cyberdéfense ne sont donc qu'un moment dans le développement d'une thématique et d'un dispositif consacrant l'importance que les Alliés lui accordent.

 

De même, qu'en est-il en matière de lutte contre le terrorisme ?


La lutte contre le terrorisme nous ramène avant tout à la guerre d'Afghanistan, dont l'évolution est au cœur des discussions à l'intérieur de l'OTAN, avec en ligne de mire une sortie de ce théâtre à l'horizon 2014 et un transfert des responsabilités à Kaboul. L'OTAN et ses Etats membres basculent d'une stratégie de contre-insurrection à une stratégie de contre-terrorisme, ce qui implique une présence minimale tant à travers l'OTAN que sur le plan bilatéral. Cette stratégie de contre-terrorisme vise à empêcher la reconstitution d'un émirat islamique afghan, possible centre nerveux du système terroriste mondial. Au-delà de l'échéance de 2014 se pose donc la question des relations avec Kaboul et du soutien à apporter à ce fragile pouvoir central. C'est tout l'enjeu des "partenariats stratégiques" négociés par l'OTAN et certains de ses membres avec l'Etat afghan. Des accords et des cadres de coopération ont été mis en place, ou sont en passe de l'être, mais il faudra leur conférer de la substance.

 

C'est sur le terrain et dans les faits que se joue la lutte contre le terrorisme : le Concept stratégique élabore une vision globale des menaces et de l'environnement stratégique ; il fixe le rôle et les missions de l'OTAN mais c'est aux nations alliées d'agir dans ce cadre d'action. Il faut bien conserver à l'esprit le fait que l'OTAN n'est pas un deus ex machina ou un "grand être" agissant par lui-même. Les moyens déployés sur le théâtre afghan comme sur d'autres théâtres appartiennent aux nations alliées. En dernière instance, c'est donc sur celles-là que repose la volonté de combattre le terrorisme, d'où l'importance d'une transition en bon ordre, dans le respect des échéances fixées à Lisbonne, des responsabilités de l'OTAN aux autorités afghanes. Le "chacun pour soi" et un repli désordonné ne pourraient que mettre en péril les solidarités interalliées avec des retombées dans l'ensemble des institutions multilatérales. Sans même parler de la situation afghane.

 

Deuxième et troisième parties de l'entretien.

 

Lire le texte du Concept de l'OTAN

 

Jean-Sylvestre Mongrenier est chercheur à l'Institut français de géopolitique (Paris-VIII), chercheur associé à l'Institut Thomas-More.


Propos recueillis par Edouard Pflimlin

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 20:17
Menacée par la crise de la dette, l'Otan joue sa survie

 

18.05.2012 Par Jacques Hubert-Rodier – LesEchos.fr

 

L'Otan qui, depuis 1949, lie les deux rives de l'Atlantique au sein d'une alliance militaire, doit affronter une nouvelle tempête qui pourrait l'obliger à réduire ses ambitions et à se replier sur sa mission initiale de défense du territoire des alliés. Cette question sera au centre des discussions des chefs d'Etat ou de gouvernement des 28 pays membres qui se retrouvent dimanche 20 et lundi 21 mai à Chicago pour un sommet qui devra se pencher sur l'avenir de l'organisation après le départ en 2014 de toutes les troupes de combat d'Afghanistan.

 

Certes, depuis la chute du mur de Berlin, l'Otan, créée pour défendre l'Europe de l'Ouest et l'Amérique face à toute velléité d'expansion voire d'invasion du « bloc soviétique », a réussi à se réinventer et à survivre à la fin de la division du monde en deux blocs antagonistes. L'Organisation, qui se targue d'avoir gagné la guerre froide sans avoir tiré un seul coup de canon, a largement confirmé son titre d'alliance militaire la plus réussie de l'histoire. Dans un monde où les conflits sont de plus en plus asymétriques, elle a réussi à s'imposer au Kosovo ou encore en Libye, et si ses combats contre le trafic de drogue en Méditerranée ou la piraterie au large de la Corne de l'Afrique sont loin d'être achevés, ces opérations ont permis de réunir à côté des marines des pays de l'Otan celles de nations comme la Russie, la Géorgie, Israël, voire même de la Chine. La guerre en Afghanistan ne peut certes plus être gagnée par l'Otan, qui a pris le commandement de la force internationale de sécurité dans ce pays (ISAF) en 2003. Mais l'organisation a réussi à maintenir à ses côtés 22 autres pays. L'Otan s'est même préparée à la guerre de demain, la guerre cybernétique. Tout cela tient de la prouesse pour une alliance vieille de soixante trois ans et qui, à Chicago, réunira encore une trentaine de pays partenaires à ses côtés pour en faire le plus grand sommet de son histoire.

 

Et pourtant, les défis qu'elle doit affronter aujourd'hui font peser des menaces sur sa propre survie. Le premier, c'est d'organiser le retrait d'Afghanistan du gros des troupes de combat pour qu'il ne tourne pas au fiasco comme ce fut le cas de l'Armée rouge en février 1989, quelques années avant l'implosion de l'URSS. Ce retrait est compliqué et si les Américains ont rappelé avant Chicago la notion de sécurité collective : « ensemble dedans, ensemble dehors », la France ne semble pas avoir écouté. Après les Pays-Bas puis le Canada, le président François Hollande s'est engagé à accélérer le désengagement français. Et même si le retrait avant la fin 2012,comme promis par le socialiste lors de sa campagne électorale, ne devrait concerner que les « troupes de combat » laissant sur place des forces de soutien et de formation de l'armée et de la police afghanes, il oblige à une accélération du déploiement de l'armée afghane notamment dans la Kapisa. Côté français, on insiste néanmoins sur le fait que le départ anticipé - de quelques mois seulement par rapport au dernier objectif de Nicolas Sarkozy de l'effectuer en 2013 -ne remet pas en question la stratégie de l'Otan en Afghanistan. Car le vrai sujet à Chicago est ailleurs : les alliés doivent décider des conditions du maintien après 2014 d'une force d'appui et de formateurs de l'armée de ce pays d'Asie centrale ainsi que du financement de l'armée afghane. Ce qui est loin d'être gagné.

 

Car le deuxième grand défi est le plus menaçant pour la sécurité - et la survie -de l'Otan : la crise de l'endettement public en Europe et en Amérique. Cette crise oblige les Etats à réduire encore plus rapidement que prévu leurs dépenses de défense. Avant même les derniers soubresauts de la crise grecque, les dépenses des pays européens membres de l'Otan avaient chuté de 20 % par rapport à 1991, à la fin de la guerre froide. Selon le secrétaire général de l'Organisation, le Danois Anders Fogh Rasmussen, en 1991, les Européens prenaient encore en charge 34 % des dépenses de défense des alliés laissant alors 66 % à la charge des Etats-Unis et du Canada. Une part européenne qui a chuté aujourd'hui à 21 % et qui devrait encore se réduire au moment où les Etats-Unis vont devoir aussi mettre leur défense à la diète après les folies financières en Irak et en Afghanistan.

 

Ce défi budgétaire intervient alors que d'autres puissances économiques et militaires comme le Brésil, la Chine et l'Inde, émergent. Ces nations, souligne à raison le dirigeant danois, « n'ont pas beaucoup d'intérêt à mettre en cause l'ordre mondial qui leur a permis de construire leur propre prospérité ». Mais ces pays ainsi que la Russie, s'ils n'ont pas empêché l'opération militaire en Libye menée par la France et l'Angleterre avec le soutien de l'Otan, et des Etats-Unis, n'y ont pas, non plus, pris part. Sans parler de la Syrie où Russie et Chine ne sont pas prêtes à accepter une quelconque intervention de l'Otan. Ce qui est un rappel que leurs intérêts ne coïncident pas - toujours -avec ceux de l'Organisation.

 

Cette tension est d'autant plus inquiétante que l'Alliance Atlantique, elle-même, est soumise à un risque endogène : l'éloignement - politique -des deux rives de l'Atlantique. Le président Barack Obama a bien affirmé son intention de concentrer les forces américaines - non plus vers l'Europe -mais vers l'Asie, qui est désormais la région « cruciale » à ses yeux. Pour la première puissance militaire mondiale, il s'agit d'un changement de cap non négligeable. Surtout que les tensions en mer de Chine se font de plus en plus vives. Et les appels des Américains à l'Europe de prendre une part plus grande à sa propre défense et à celle des territoires voisins risquent de rester lettre morte. Pour survivre, l'Otan qui a déjà réduit ses propres effectifs, va devoir se résoudre à son tour à une forte cure d'amaigrissement. La question est de savoir si les alliés parviendront à passer à ce que les responsables désignent comme la « smart defense », la défense intelligente, qui consiste à travailler à des programmes conjoints et à mettre de plus en plus de matériels et de munitions en commun. Ce pari est en tout cas loin d'être gagné. Même si Barack Obama fera tout pour que le sommet de Chicago, le premier depuis treize ans sur le territoire américain, se passe bien et que les alliés n'affichent pas trop en public leurs différends.

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 19:14

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L’armée de l’air a participé à l’exercice « Brave Beduin 2012 »

qui s’est déroulé sur la caserne de Skive, au Danemark.

 

16/05/2012 Armée de l'air

 

L’armée de l’air a participé à l’exercice Brave Beduin 2012 qui s’est déroulé sur la caserne de Skive, au Danemark, du 6 au 11 mai 2012.

 

Brave Beduin 2012 s’inscrit dans le cadre des exercices Otan de chaîne d’alerte. Il a pour objectif de mettre en œuvre une chaîne multinationale de commandement NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique), d’appliquer les procédures de prévision et transmission d’alerte, et de valider l’interopérabilité des systèmes d’informations associés. Cette année, un détachement de l’armée de terre y a pris part.

 

Au total, sept aviateurs ont été déployés au Danemark. Deux d’entre eux ont armé la cellule White Cell en charge de la simulation, de la coordination et de l’injection des différents événements à caractère NRBC. Quatre aviateurs étaient, eux, déployés au sein de la cellule Air Base Collection Center pour recevoir les informations et gérer les différentes attaques. Enfin, un sous-officier était affecté à la JAT (Joint Analysis Team – équipe d’analyse).

 

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« Brave Beduin 2012 » s’inscrit dans le cadre des exercices Otan de chaîne d’alerte.

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 17:20

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May. 14, 2012 Defense news (AFP)

 

WASHINGTON — NATO’s chief on May 14 expressed the Western alliance's determination to move ahead with building an operational missile defense system, following what he called its first successful comprehensive test.

 

After a NATO summit in Chicago later this month, "we will continue to expand the system toward full operational capability," NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen wrote in an op-ed piece in The Wall Street Journal.

 

"The alliance has already developed an initial command-and-control system to link the U.S. assets with sensors and interceptors provided by European allies," Rasmussen pointed out. "I expect more announcements in the months and years ahead."

 

NATO leaders are hoping to declare the start of an "interim capability" for the missile shield at the summit in Chicago on May 20-21.

 

According to Rasmussen, this "interim capability" will provide the alliance with a limited but operationally meaningful and immediately available capability against a ballistic-missile threat.

 

"It is the first step, but a real step, toward providing full coverage for all NATO populations, territory and forces in Europe," he wrote.

 

However, the alliance and Russia have failed to reach a compromise on the system, which Russia fears would thwart its nuclear deterrent despite NATO assurances that it is aimed at Iran and other threats.

 

Moscow has demanded legally binding guarantees that the missile shield will not undermine its arsenal, but NATO refuses to enter into such an agreement and has instead offered political reassurances.

 

Ratcheting up the heat, Russia warned this month that it might have to deploy new missiles in Europe to potentially take out elements of the controversial shield.

 

Russian Chief of Staff General Nikolai Makarov said one option was for Russia to station short-range Iskander missiles in its Kaliningrad enclave near Poland.

 

Rasmussen did not comment on Moscow's threats.

 

But he announced that last month NATO conducted the first comprehensive test of the missile defense capability, during which U.S. ship, radar and satellite, as well as interceptor batteries from Germany and the Netherlands, conducted a series of simulated engagements to test the alliance's ability to defend against missile attacks.

 

He said the test was successful.

 

"The test was a clear demonstration of trans-Atlantic solidarity in action," said the NATO chief. "It also shows NATO's continuing determination to protect our members' territory and populations from attack and the threat of attack."

 

The first elements of the U.S. network of satellites, sensors and sea-based interceptors are already deployed to Europe, Rasmussen said.

 

The Netherlands has announced plans to upgrade four air-defense frigates with missile-defense radar, while France, according to the NATO chief, plans to develop an early-warning capability and long-range radar.

 

Germany has offered Patriot missile batteries and is hosting the NATO command-and-control at Headquarters Alliance Air Command in Ramstein.

 

Meanwhile, Turkey, Romania, Poland and Spain have all agreed to host U.S. assets, Rasmussen pointed out.

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 12:10

Nato flag source Ria Novisti

 

TALLIN, 14 mai - RIA Novosti

 

19 navires des pays de l'Otan entameront lundi dans les eaux territoriales estoniennes les exercices de déminage Open Spirit 2012, qui se dérouleront du 14 au 25 mai, a annoncé lundi l'état-major estonien.

 

19 navires ainsi que des plongeurs belges, néerlandais, allemands, français, suédois, estoniens, lettons, lituaniens, américains et canadiens prendront part à ces exercices destinés à rechercher et à détruire les mines de fond laissées suite aux Première et Seconde guerres mondiales dans la zone économique de l'Estonie en mer Baltique.

 

Ces exercices ont lieu depuis 1997 dans le cadre du Programme de l'OTAN "Partenariat pour la paix", en vue d'aider les Etats baltes à débarrasser leurs eaux côtières des objets explosifs datant des deux conflits mondiaux.

 

Au cours de ces deux guerres, plus de 150.000 mines ont été larguées dans la mer Baltique, dont près de 80.000 dans le golfe de Finlande.

 

Depuis 1994, près de 700 mines et autres explosifs dangereux ont été découverts dans les eaux estoniennes.

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 07:10

Nato flag source Ria Novisti

 

TALLINN, May 14 (RIA Novosti)

 

NATO will begin its Open Spirit 2012 mine clearing exercises in Estonia’s territorial waters on Monday, the country’s defense authorities said.

 

The annual drills will brings together 19 ships from ten countries, including nine NATO member states – Belgium, the Netherlands, France, the three Baltic states, Estonia, Latvia and Lithuania, the United States, and Canada. Sweden will also join the drills.

 

The exercises, aimed at discovering and defusing WWI and WWII-era mines, will run until May 25 in the Baltic Sea off Estonia’s coast.

 

Some 150,000 mines have been laid in the Baltic Sea during the two wars, including about 80,000 in the Gulf of Finland. Since 1994, some 700 mines and other explosive devises have been discovered off the coast of Estonia.

 

The Open Spirit drills have been held annually since 1997 in Estonia, Latvia and Lithuania’s coastal waters.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 21:14
Le retrait français d'Afghanistan, dossier chaud avant le sommet de l'Otan

 

11-05-2012 nouvelobs.com

 

La décision de François Hollande de retirer d'ici fin 2012 les "troupes combattantes" françaises d'Afghanistan met Paris en situation délicate avant le sommet de l'Otan des 20 et 21 mai, et oblige la défense à revoir ses plans.

 

A peine entré en fonction, le nouveau chef de l'Etat devra convaincre ses partenaires réunis à Chicago du bien-fondé d'une accélération du désengagement des soldats de l'Alliance atlantique, au moment où les forces afghanes peinent à assurer la sécurité des régions dont elles ont la charge, face à la poussée islamiste.

 

Dès mardi à Berlin, il aura l'occasion d'évoquer le sujet avec la chancelière allemande Angela Merkel, qui a appelé jeudi à respecter le calendrier international de retrait des troupes, fixé à fin 2014 par l'Otan.

 

Convaincu que la mission de la force internationale est terminée, François Hollande entend retirer les soldats français "en bonne intelligence" avec les alliés de la France, "sans prendre le moindre risque pour nos troupes".

 

Durant le débat télévisé qui l'a opposé le 2 mai à Nicolas Sarkozy, il a complété son dispositif en précisant que le retrait du matériel, qu'il faudra également évacuer, "prendra sans doute plus de temps".

 

"On a l'ébauche d'un plan : le gros de la troupe rentre dès la fin de l'année, ce qui est relativement simple. La deuxième partie, c'est sortir le matériel dans un laps de temps indéterminé, et a priori avec des difficultés majeures", résume François Heisbourg, président de l'International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres, interrogé par l'AFP.

 

Ces derniers mois, Jean-Yves Le Drian, un proche de François Hollande, dont le nom est cité pour le ministère de la Défense, s'est rendu à Washington, Londres et Bruxelles, pour déminer le terrain.

 

Il a notamment fait valoir à ses interlocuteurs que le calendrier de l'Otan avait déjà été remis en cause par Nicolas Sarkozy, qui avait avancé d'un an le retrait des troupes après la mort en janvier de quatre soldats français.

 

Seule concession à la réalité du terrain, François Hollande limite à présent le retrait des forces fin 2012 aux seules "troupes combattantes". Ce qui signifie clairement que tous les soldats français n'auront pas quitté le pays à cette date.

 

Avant la France, les Pays-Bas en 2010, ou le Canada en 2011, ont déjà retiré leurs troupes, et les Etats-Unis s'apprêtent à rapatrier 23.000 hommes cet été.

 

Pour François Heisbourg, le retrait français ne devrait pas provoquer de clash à Chicago. "Du fait que différents pays adoptent des stratégies de retrait à des moments différents, ce ne sera ni un précédent, ni une surprise, ni une calamité, compte tenu du volume que représentent les forces françaises", souligne-t-il.

 

Concrètement, la France compte encore 3.400 soldats et 150 gendarmes en Afghanistan, notamment à Kaboul et en Kapisa (est), au sein de la force internationale (Isaf) d'environ 130.000 hommes.

 

Le retrait français a déjà commencé avec le départ de 600 soldats depuis octobre 2011. Et 83 militaires français ont été tués dans le pays depuis le début de l'intervention internationale, fin 2001, après les attentats du 11 septembre.

 

Depuis plusieurs mois, les planificateurs du ministère de la Défense s'activent pour anticiper les ordres. "Des planifications, il en existe quelle que soit la situation. Après, il faut attendre les ordres, c'est à dire une décision", souligne le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard.

 

Le désengagement du matériel a également débuté, en proportion des troupes françaises retirées depuis octobre. Mais environ 900 véhicules, 1.400 containeurs, 3 Mirage 2000D, et 14 hélicoptères, restent encore sur le terrain.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 16:45

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May 11, 2012 tribune.com.pk

 

Nato Secretary-General Anders Fogh Rasmussen said on Friday that Pakistan is among the countries that have not been invited to the Nato summit on Afghanistan in Chicago on May 21-22, Express News has reported.

 

India, China and Russia have also not been invited to the summit, which will be attended by Qatar, Morocco, United Arab Emirates and Jordan.

 

Rasmussen said that Pakistan should reopen Nato supplies that it shut after United States (US) air strikes killed 24 Pakistani soldiers on November 26.

 

Top military commanders from Pakistan, Afghanistan and the US are set to meet this week. The meeting for the tripartite commission will be the first since Nato airstrikes on a Pakistani security forces check post near the Afghan border.

 

The crucial three-way talks in Rawalpindi will be attended by Army Chief General Ashfaq Parvez Kayani, Afghan military chief General Sher Muhammad Karimi and Nato/Isaf commander General John Allen.

 

Talks will focus on enhancing the efficiency of border coordination measures along the Pak-Afghan border and multilateral mechanisms at operational and tactical levels.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 12:57

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11 mai 2012 LeVif.be (Belga)

 

Des pays de l'Otan signeront lors du sommet de Chicago, les 20 et 21 mai, un contrat pour l'acquisition de cinq drones (avions sans pilote) "stratégiques", capables de suivre la situation au sol depuis une altitude de 18 kilomètres, a annoncé vendredi le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen.

 

Pour le programme AGS ("Alliance Ground Surveillance" de surveillance terrestre aéroporté), un contrat sera signé à Chicago, a assuré M. Rasmussen lors d'une conférence de presse à Bruxelles, à une semaine du sommet. L'absence de moyens de renseignement de ce type avait une nouvelle fois été mis en évidence lors de l'intervention de l'Otan en Libye l'an dernier. Pour pallier cette lacune, les 28 pays alliés s'étaient accordés en début d'année sur l'achat, mais par treize d'entre eux seulement, d'une flotte de cinq avions sans pilote "Global Hawks" du groupe américain Northrop Grumman pour doter l'Alliance d'un système AGS, un projet souvent retardé mais qui devrait enfin aboutir en 2015. L'achat des drones et des équipements associés, ainsi que la formation du personnel, représente un coût de plus d'un milliard d'euros, selon l'Otan. Les coûts de fonctionnement du système AGS au cours des vingt prochaines années seront supérieurs à deux milliards d'euros, selon l'un de ses responsables. Le programme AGS, considéré comme "prioritaire" depuis une quinzaine d'années, doit permettre de détecter des mouvements de troupes terrestres, à l'image des avions-radar AWACS qui surveillent l'espace aérien. (MUA)

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 07:50

BPC Mistral photo Marine Nationale

 

May. 10, 2012 Defense news (AFP)

 

WASHINGTON — NATO members are worried that unprecedented billion-dollar arms sales to Russia by France, Germany and Italy could destabilize security, a U.S. congressional report said May 10, 10 days before the NATO summit.

 

The report by the Congressional Research Service details the sales to Russia by France of four of its Mistral-class amphibious assault vessels, which CRS described as “the first ever (sales) of a significant offensive military capability by a NATO member to Russia.”

 

The sales, beginning with a France-Russia contract signed in June, have “exposed tension within the alliance over NATO’s relations with Russia” and led to particular concern among Baltic and other NATO members about possible deployment of the Mistrals in the Baltic Sea.

 

U.S. President Barack Obama’s administration opposed the sales, the report said, because they “could send the wrong message both to Russia and to some Central and Eastern European allies.”

 

But Washington did not speak out forcefully against the sales because of the priority it has placed on improving ties with Moscow, the report cited analysts as saying.

 

The Obama administration launched a “reset” in U.S.-Russia relations in 2009 and has been “a proponent of extending this policy approach to the NATO-Russia relationship,” the study said.

 

CRS produced the 31-page report on request from senior Republican Sen. Richard Lugar, who had expressed concern that the weapons could be used against U.S. allies and that sales might one day expand to China.

 

The Mistral, the second-largest ship in the French navy, is a force projection vessel that can transport up to 16 helicopters, four landing craft, 13 battle tanks and hundreds of combat troops. It can also field a 69-bed hospital.

 

Russia will pay $1.47 billion for the first two vessels, and France’s state-owned naval defense company DCNS said it will deliver the first ship to Russia in 2014, CRS said.

 

German defense giant Rheinmetall signed a deal with Russia’s Defense Ministry last November to build a $131 million army training center in Russia’s Volga region which Rheinmetall describes as “the most advanced system of its kind worldwide,” CRS said.

 

Italy reached agreement with Russia’s Defense Ministry for the sale of dozens of light multirole armored vehicles manufactured by a Fiat subsidiary.

 

Despite concerns by some NATO members that the overall sales could lead to regional destabilization, analysts and diplomats concur that the sales do not represent a severe military threat by Russia.

 

“French, German, and Italian officials stress that recent military sales to Russia should be viewed as a logical step in advancing a broader political goal of strategic partnership with Russia,” the report said.

 

Obama hosts the NATO summit May 20-21 in Chicago.

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 17:25

Nato source Lignes de Défense

 

May 10, 2012 defense-aerospace.com

(Source: U.S Department of Defense; issued May 9, 2012)

 

WASHINGTON --- Afghanistan will dominate the NATO summit in Chicago later this month, but alliance leaders will deal with other issues as well, a senior NATO commander said here yesterday.

 

Gen. Stephane Abrial of the French air force told the Defense Writers Group the nations’ leaders also will deal with partnership capability, “smart defense” and other matters. Abrial is commander of NATO’s transformation command.

 

“On partnership, there will be a reaffirmation that NATO does not operate in isolation,” the general said. The alliance is keen to work more closely with all kinds of partners from other nations to international institutions to no-governmental organizations, he added.

 

The NATO-led actions in Libya are an example of the alliance working with non-NATO partners, such as the United Arab Emirates and the Arab League. NATO also works with the European Union to ensure that the two institutions work together smoothly, when needed.

 

How to work together with these disparate groups is part and parcel of the Allied Command Transformation mission, Abrial said.

 

On capabilities, the leaders will discuss the progress on decisions made at NATO’s 2010 summit in Lisbon, Portugal, including the smart defense initiative. Smart defense is about how the alliance will continue to develop and maintain the capabilities needed to fulfill its missions despite the new era of austerity.

 

Another initiative, “connected forces,” ensures that all forces can work well together. “The key word there is interoperability, and the three strands of that are training, exercises and technology,” Abrial said. “When I say capabilities, I don’t mean just a piece of equipment, but all aspects associated with it.”

 

This includes doctrine, leadership, facilities and much more, he explained, and these will be discussed in Chicago.

 

With a few exceptions, budgets across NATO are either steady or going down, the general said. “We expect this situation to be with us for quite a while … and therefore, it is very important we make the best possible use of every euro, dollar or pound that we get.”

 

The United States is reducing its defense budget, but there is no danger as yet that the U.S. military will not be able to operate across the full spectrum of operations, Abrial said. “This is not possible in Europe,” he added. “That is why when we look at smart defense, we look at ways to reduce the consequences of this austerity.”

 

Part of this is aligning national priorities with NATO needs. In other words, a nation may decide to specialize in detecting biohazards, for example. Since “Nation A” has this capability, “Nation B” does not have to develop it to the same extent. Both nations, therefore, save.

 

“Specialization does not mean we are going to say to anybody, ‘We must oblige you to do this and stop doing that,’” Abrial said. “We don’t have the mandate, authority or will to do that.

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 11:55

Nato 03-copie-1

 

May 9, 2012 Spacewar.com (AFP)

 

Washington - NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen met with key senators Wednesday to discuss the security posture in Afghanistan ahead of Oval Office talks with President Barack Obama.

 

"We have a lot on our plate," Rasmussen told reporters upon meeting Senator John Kerry and other members of his influential Foreign Relations Committee.

 

The group was to discuss the agenda for the summit which convenes 10 days from now in Chicago, including the "next phase in our cooperation in Afghanistan," Rasmussen said.

 

"Afghanistan is very much on the table, as well as other issues in the Mideast, Iran and the general direction of the NATO alliance as we go forward," Kerry said.

 

At the summit, NATO will be faced with the thorny issue posed by French president-elect Francois Hollande pledge to speed up his country's pullout from Afghanistan.

 

The Socialist leader campaigned on a promise to start bringing 3,300 French soldiers home this year, ending his country's combat role two years earlier than NATO's carefully crafted plan to fully hand security control to Afghans by 2014.

 

Rasmussen did not address the situation directly with reporters, instead saying NATO "will discuss how we can provide security in a time of economic austerity."

 

The White House has said the United States will push to modernize the North Atlantic Treaty Organization, deepen partnerships and hammer out details of the Afghanistan withdrawal at an summit.

 

Some 130,000 foreign troops, most from NATO nations, are fighting alongside 350,000 Afghan security personnel to help Afghan President Hamid Karzai's government reverse the Taliban-led insurgency.

 

On Monday, Karzai summoned the NATO commander and the US ambassador to warn that civilian casualties in military operations threatened a strategic pact he has signed with Washington.

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 07:50

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09/05/2012 Armée de l'air

 

Du 9 au 16 mai 2012, le commandement des forces aériennes organise une campagne de guerre électronique dans le nord-est de la France et en Allemagne. Il s’agit  d’un exercice interallié et interarmées qui a pour but d’entraîner, non seulement, le personnel naviguant à faire face à une situation tactique sol-air, mais également les opérateurs de défense sol-air à mettre en œuvre leur système.

L’objectif de cette campagne de guerre électronique consiste à proposer aux unités navigantes un dispositif de menace sol-air le plus représentatif possible des théâtres sur lesquels la France pourrait être engagée. Du côté des moyens au sol, le polygone de guerre électronique déploie des systèmes de défense sol-air, parmi lesquels des SA-6 et SA-8 d’origine russe ou des missiles inertes de type «Smokey-sams». Un système de moyenne portée Mamba de l’escadron de défense sol-air «Servance» d’Avord est également déployé sur le terrain afin de compléter le dispositif simulant de manière ultra-réaliste un maillage de menaces modernes.

photo Armée de l'air

photo Armée de l'air

Dans les airs, Mirage 2000, Rafale, ravitailleurs C-135, avions radar E-3F, avions de transport tactique Transall et Casa réalisent des missions variées telles que frappes en profondeur, tirs simulés de missile SCALP, missions de défense aérienne, de renseignement, de reconnaissance, d’évaluation et de suppression de la menace sol-air, d’appui aérien rapproché (CAS-Close air support), de ravitaillement en vol etc. Des hélicoptères de l’armée de terre et de nombreux moyens aériens allemands, américains, belges et otaniens sont, eux aussi, quotidiennement engagés pour participer à cette campagne biannuelle de grande ampleur.

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 11:30

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05/05/2012 Armée de l'air

 

Mercredi 9 mai 2012, une conférence sur le thème «L’Otan au 21e siècle ou la transformation d’un héritage» se déroulera à l’École de l’air de Salon de Provence.

 

L’intervenant, Olivier Kempf, est un géopolitologue et un stratégiste qui joint une solide pratique du terrain et des fonctions de direction, et la profondeur d’analyse forgée par la lecture, le retour d’expérience et l’écriture. Il a occupé de hautes fonctions aussi bien opérationnelles que dans des instances de direction, en France ou à l’Otan. Il nourrit ainsi une double compétence stratégique, réunissant la stratégie de Défense et la stratégie des organisations. Il est, depuis 2007, maître de conférences à Sciences-Po Paris (au master «sécurité internationale» et au collège universitaire) où il enseigne «NATO in 21st century». Il est également conseiller de rédaction de la Revue Défense Nationale, cofondateur de www.alliancegeostrategique.org, vice-président du club «Participation et progrès» et il anime le blog de géopolitique www.egeablog.net.

 

Olivier Kempf est l’auteur de «Le casque et la plume (lettres de commandement)» (2010) et «L’Otan au XXIe siècle, la transformation d’un héritage» (2010), «La logistique : une fonction opérationnelle oubliée» (2012).

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 07:15

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2012-04-28 xinhua

 

Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a souligné vendredi à Rome une "défense intelligente" pour faire face à une réduction du budget de la défense.

 

"Les alliés européens doivent continuer à investir dans la sécurité, sinon ils risquent de perdre sa pertinence et nous ne pouvons pas payer cela", a dit M. Rasmussen lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre italien Mario Mouti avant le sommet de l'OTAN prévu en mai à Chicago.

 

"La défense intelligente", qui met l'acccent sur la coopération multinationale dans l'acquisition de nouvelles capacités, sera un sujet central lors du sommet de Chicago", a affirmé le secrétaire général de l'OTAN.

 

"A chicago, je veux que l'Europe adopte une nouvelle mentalité pour la sécurité, qui met la coopération sur les programmes de défense en priorité plutôt que le dernier recours, c'est ce que nous appelons la défense intelligente", a-t-il expliqué.

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 11:06

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source egeablog.net

 

25.04.2012 (Boursier.com)

 

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International Aerospace Management Company (IAMCO) -le maître d'oeuvre chargé de la maintenance de la flotte d'avions AWACS de l'OTAN- a renouvelé son contrat de réparation équipements avec AFI KLM E&M (Groupe Air France KLM). Ce contrat à long terme comprend la réparation, la maintenance et les tests spécifiques sur les systèmes uniques équipant la flotte AWACS. "Nous sommes heureux d'apporter notre expertise pour ces équipements. Nous allons continuer à offrir à IAMCO des prestations d'excellente qualité, et ferons preuve comme toujours d'adaptabilité et de réactivité pour répondre à leurs besoins" se réjouit Ton Dortmans, Directeur Général de KLM E&M.

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 07:40

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April 24, 2012 Written by: Ms. Naomi Joseph, Canadian International Council.  www.opencanada.org

 

The NATO Policy on Cyber Defence, adopted June 2011, lays the groundwork for a response to cyber-attack under Article V of the Washington Treaty, wherein an attack on one NATO Ally is treated as an attack on all. NATO’s Policy on Cyber Defence ensures that “NATO will provide coordinated assistance if an Ally or Allies are victims of a cyber-attack.” In the lead-up to the policy’s approval by NATO Defence Ministers, General Stéphane Abrial, Supreme Allied Command Transformation, raised the question of an Article V response to cyber-attack in a New York Times op-ed. Though he would not detail hypothetical, he wrote that “assuredly, the Alliance would respond deliberately to any significant attack, adapting its reaction to the extent of the damage, the degree of certainty in attribution, the identity of the attackers and their perceived intentions.” These assurances elide important facts about both Article V and cyber-attacks as we know them.

 

First, Article V can be invoked only when it is determined that an attack on a NATO Ally was directed from abroad. A high degree of certainty of attribution is therefore essential to a defence response under Article V. But cyber-attack is anonymous by nature, denying any certainty in attribution. The three major international incidents of cyber-attack to date remain unattributed, despite their high profile. The distributed denial of service attacks on Estonia in 2007 and the combination of government site defacement, denial of service and malware attacks on Georgia in 2008 left no evidence for attribution. The highly sophisticated Stuxnet worm that wounded Iran’s nuclear enrichment program between 2009 and 2010 was likely introduced on-site by an individual with a USB key but has been untraceable. Unlike the terrorists whose attacks led to the first invocation of Article V on September 12, 2001, the perpetrators of these cyber-attacks leave their identities and intentions anyone’s guess.

 

Second, Article V applies exclusively to armed attacks. The Alliance would have to redefine “armed” to include cyber-weapons to justify an Article V response to a cyber-attack. Currently, that redefinition would be unconvincing, since no known cyber-attack has resulted in physical human injury or fatality. The most aggressive form of cyber-attack the world has seen is non-violent sabotage in Estonia, Georgia and Iran; in contrast to those incidents, most cyber “attacks” fall into one of three categories of non-violent activity – “hacktivism”, theft and espionage. Of those three, only the first seeks any form of attribution, usually to an ill-defined group such as Anonymous or LulzSec.

 

Take a recent incident involving NATO, for example: a phoney Facebook profile of NATO’s Supreme Allied Commander, Europe, Admiral James Stavridis was created by hackers unknown. Was it a hacktivist prank? Or were spies luring Admiral Stavridis’s colleagues into divulging information? Did it serve any purpose? We will probably never know, and that may be part of the point.

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 12:30

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April 23, 2012. By BGen (retired) R.P.(Pep) Fraser Defence Watch Guest Writer

 

The Canadian decision to pullout of NATO AWACS makes no sense from an operational or from a political perspective. Even from an economic perspective, the decision is questionable, because there will be very high withdrawal costs, which are yet to be negotiated in accordance with the terms of the NATO AWACS Program’s Operations & Support Memorandum of Understanding. (O&S MOU).

 

These cost will likely be in the millions of dollars and put into question the cost savings claimed by the government.

 

The NATO AWACS fleet recently played a major role in the NATO Libyan Operations and provided essential surveillance and control capability needed and used by Canada’s CF18s. The NATO AWACS capability will continue to be required by Canada, but after withdrawal from the Program, Canada will essentially become a freeloader to satisfy this requirement. From an operational perspective, withdrawal from the AWACS Program makes no sense.

 

The NATO AWACS Program has been touted by successive NATO Secretary Generals as one of the best examples of NATO’s Solidarity and Cooperation.

 

Canada’s withdrawal from the Program defies political logic, because it clearly demonstrates Canada’s lack of solidarity and commitment to pay a fair share of common defence costs. Canadian credibility as a reliable, responsible NATO Alliance partner has surely been damaged by the AWACS decision.

 

Although the NATO partners are too polite to openly criticize the Canadian decision, there will undoubtedly be a future economic and political price to pay. The Americans and Germans are really irritated by the Canadian decision. From a political perspective, withdrawal from the AWACS Program makes no sense.

 

The above being said, it is not too late for Canada to reverse its decision to withdraw from the NATO AWACS Program and I most highly recommend that Prime Minister Harper and Defence Minister MacKay reconsider the Canadian decision.

 

BGen (retired) R.P.(Pep) Fraser, OMM, CD is the Former Chief of the Implementation Division NATO Airborne Early Warning & Control Program Management Agency (NAPMA)

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 11:45

Nato 03

 

Apr. 23, 2012 Defense News (AFP)

 

ANKARA — Turkey has blocked Israel’s attendance at a May NATO summit over its refusal to apologize for the deaths of nine Turks during a 2010 assault on a protest flotilla bound for Gaza, a Turkish official said April 23.

 

However, NATO chief Anders Fogh Rasmussen denied the assertion, saying the Jewish state was not invited to the summit set for May 20-21 in Chicago.

 

The Turkish official, who requested anonymity, told AFP earlier April 23: “We have not agreed to this. We don’t think Israel should take part in such a forum,” adding: “NATO is an alliance to which Israel does not belong.”

 

Turkish press reports said Israel wanted to take part in the key summit as a participant in the Mediterranean Dialogue cooperation program with NATO.

 

Turkey would have been able to block Israel’s attendance because of NATO’s policy of consensual decision-making.

 

The Hurriyet Daily, quoting diplomats, said Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu defended Ankara’s stance at a NATO ministerial meeting where he was criticized for bringing a bilateral dispute into the alliance’s affairs.

 

Davutoglu was quoted as replying that, “Turkey cannot consider as a partner a country that has killed Turkish citizens in international waters.”

 

But Rasmussen told the EU Parliament’s foreign affairs committee in Brussels on April 23: “Turkey has not blocked such an invitation because we have not considered to invite Israel to participate.”

 

Mainly Muslim Turkey, led by a conservative government with Islamist roots, is a staunch supporter of the Palestinian cause.

 

Ties with Israel have been severely strained since Israeli commandos stormed a Turkish ferry, the Mavi Marmara, that was part of the Free Gaza flotilla trying to break the Israeli blockade of the Gaza Strip in May 2010.

 

Ankara has demanded an official apology and compensation for the nine Turks who were killed.

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 07:25
Le ministre MacKay annonce le déploiement du NCSM Charlottetown dans la région de la mer d’Arabie

 

22 avril 2012 NR 12.065 - forces.gc.ca

 

OTTAWA - Aujourd’hui, l’honorable Peter MacKay, ministre de la Défense nationale, a annoncé le déploiement du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Charlottetown dans la région de la mer d’Arabie, il se joint ainsi à la Force opérationnelle multinationale 150 (CTF 150) dans le but de mener des opérations de sécurité maritime. La CTF 150, une flotte de la coalition multinationale, a été créée en octobre 2001 au début de l’opération Enduring Freedom. Elle mène des opérations de lutte contre le terrorisme et de sécurité maritime dans le golfe d’Aden, le golfe d’Oman, la mer d’Arabie et l’océan Indien.

 

« Au cours de la prochaine semaine, nos marins à bord du Charlottetown travailleront au sein d’une imposante coalition internationale en continuant d’illustrer le leadership du Canada en matière de sécurité internationale », a déclaré le ministre MacKay. « Je suis fier du dévouement et des réalisations des hommes et des femmes du NCSM Charlottetown pendant le déploiement en appui à l’opération Active Endeavour dans la mer Méditerranée. Leur transition vers la région de la mer d’Oman illustre bien la détermination du Canada à contribuer à l’avenir du monde en général. »

 

« Notre Marine royale canadienne contribuera de manière significative à une importante opération courante de sécurité maritime internationale», a commenté le ministre des Affaires étrangères, John Baird.

 

Depuis la formation de la CTF 150, le Canada fournit régulièrement des navires. Plus récemment, le NCSM Fredericton a été déployé dans la région sous l’égide de la CTF 150 d’octobre 2009 à avril 2010. Fait notable : le Canada a assuré le commandement de la CTF 150 entre juin et septembre 2008.

 

Le NCSM Charlottetown appuie l’opération Active Endeavour, soit l’opération de lutte contre le terrorisme de l’OTAN dans la mer Méditerranée, depuis fin janvier. Entretemps, le navire a parcouru plus de 13 000 milles marins dans le cadre de ses opérations de sécurité maritime et afin d’aider à établir les conditions essentielles à la sécurité et à la stabilité en mer dans la région.

 

Le NCSM Charlottetown est une frégate de la classe Halifax basée à Halifax (Nouvelle-Écosse). Son équipage compte plus de 250 membres et comprend un détachement d’hélicoptères CH-124 Sea King.

 

Cette frégate est commandée par le Capitaine de frégate Wade Carter.

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 11:50

SIPRI Logo RGB

 

April 20, 2012 By Dr Ian Anthony - Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) – defpro.com

 

Next month’s NATO summit will be held in Chicago, in an election year. While it will be hard to find anyone willing to go on record as saying that the choice of location is intended to be a boost for President Obama, it’s difficult to interpret it any other way. The NATO summit will take place at the same time as a meeting of leaders of the most industrialized countries, the Group of Eight (G8). Perhaps unfortunately for NATO, both the agenda and the format of the G8 summit make it the more interesting and important of the meetings.

 

The Chicago summit is, in some respects, a formality. As its purpose is to deliver on key decisions made at the 2010 Lisbon summit, the fact that it is being held at all amounts to business as usual for NATO. According to its own website, the summit will focus on three main themes: Afghanistan, the Alliance’s territorial defence capabilities and ‘strengthening NATO’s network of partners across the globe’.

 

UNSPOKEN TENSIONS

 

There is no doubt that the NATO summit will produce declarations emphasizing solidarity. European countries may seek and will probably receive a strong signal of continued commitment to their security from the United States, whose approach to Europe is changing in light of recent analyses of the global security environment. This is particularly true since multiple speeches and publications have emanated from high levels in Washington outlining a greater Pacific focus in US security priorities.

 

Nonetheless, the European NATO member states all understand that a trans-Atlantic forum in which they can discuss issues of military security and plan military cooperation is useful and necessary, and will continue to be so—quite possibly in perpetuity. Therefore, NATO rests on a very solid foundation. However, it is also clear that the statements in Chicago will defer decisions on, or elide discussion of, a number of matters.

 

In some cases this is because the outcome is, to a certain extent, out of the hands of the Alliance. If the matter was ever in doubt, it is certainly obvious by now that a stable and secure Afghanistan is not within the gift of NATO. While the desirability of partnerships will no doubt be underlined, clear guidance on who will partner with NATO and for what purpose is unlikely.

 

NATO AND RUSSIA: HEADING FOR ESTRANGEMENT

 

The changing US view of the role of Europe looks like weakening commitment in the eyes of some Europeans, although it doesn’t look that way to the US, which sees it as tailoring its commitment to the current circumstances. On the other hand, if President Putin’s very clear long-term program for modernizing Russia works, this will have long-term impacts on European security priorities.

 

NATO and Russia appear to be heading towards a period of estrangement. The importance of one issue on which cooperation has been emphasized—logistic support to NATO operations in Afghanistan—is likely to recede. On issues such as missile defence, where positions are locked and appear mutually incompatible, there is likely to be either an agreement to disagree, or an effort to push the difficult underlying questions further into the background.

 

Moreover, efforts to address issues in the NATO–Russia forum would probably make matters worse rather than better. President Putin has made such a public issue of missile defence domestically that he would either have to explain to his Russian audience why he didn’t push harder in direct talks with NATO or perform at the NATO summit in a way that would hardly build mutual confidence.

 

THE POTENTIAL IMPLICATIONS OF RUSSIAN MILITARY REFORM

 

Russia has been trying to stop the USA’s Ballistic Missile Defence (BMD) system since the 1990s and strongly opposed the US withdrawal from the Anti-Ballistic Missile Treaty in 2001. It will no doubt keep trying, but with the United States, not NATO, as its preferred interlocutor.

 

Meanwhile NATO has no common or final view on the potential implications of Russian military reform, including the increase in its military expenditure by 9 per cent in real terms in 2011. Russian modernization may be a sign that Moscow is finally coming to grips with a corrupt and dysfunctional military establishment, but it could also be a future challenge for NATO to deal with.

 

All that the NATO member states seem willing to do is seek a degree of reassurance through their own actions but the Chicago summit is unlikely to explain the relationship between conventional forces, nuclear forces and missile defences in promoting defence and deterrence. Nothing bolder is anticipated than a statement to the effect that each of these types of weapon has a role to play.

 

WHAT ABOUT THE GROUP OF EIGHT?

 

One recent problem for NATO has been how to explain its role in meeting new security challenges. Many of these are non-military in nature, and the Alliance has no obvious advantages compared to other organizations and forums when addressing them. In other cases, the role of military instruments in preventing the proliferation of nuclear weapons is controversial within the Alliance.

 

Recent experience of addressing this issue within NATO offers no encouragement. The deep divisions created in the run-up to the war in Iraq have deterred any effort to engage NATO in the ongoing confrontation between many of the Allies and Iran over its nuclear ambitions.

 

Perhaps of greater interest is the question of how security issues will be discussed at the concurrent G8 summit, whose agenda demonstrates that security in the 21st century is not just a matter of reinvigorating alliances forged in the cold war. As a spokeswoman for the US National Security Council stated at the time of the announcement of the change of location for the G8 summit, ‘[t]here are a lot of political, economic and security issues that come together at the G8.’

 

THE NEED FOR BETTER POLITICAL GUIDELINES FOR ACTION ON GLOBAL SECURITY

 

The change in location for the G8 summit from Chicago to Camp David could also facilitate a deeper and more rewarding discussion among the leaders than a NATO summit can accommodate. With almost 30 leaders present, a meaningful discussion among them on how complex ‘political, economic and security issues’ interact will certainly not be on the agenda at the NATO summit.

 

The holding of the G8 summit in a relatively secluded location may create an opportunity to go beyond the delivery of prepared texts leading to rehearsed joint statements. If such a format can provide better political guidelines for action on the big questions of global security then the G8 summit will have fulfilled its mandate.

 

Somewhat paradoxically, it might be that the G8 summit is also the place where some questions of relevance to NATO are also addressed. The willingness of the Russian President to travel to Chicago has been the focus of much discussion but the presence of Mr Putin at Camp David, and the nature of his participation, may offer a better indication of the prospects for finding common ground.

 

 

(Dr Ian Anthony is the Research Coordinator at SIPRI and the Director of the SIPRI Programme on Arms Control, Disarmament and Non-proliferation.)

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