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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 13:45
Niger forces kill 109 Boko Haram militants in battle

 

09 February 2015 defenceWeb (Reuters)

 

Niger's forces killed 109 fighters from the Islamist militant group Boko Haram on Friday as they repulsed attacks on Bosso and Diffa, two southeastern towns near the Nigerian border, Niger state television said.

 

Four Niger soldiers were killed, 13 were wounded and two are missing after the fighting in Bosso against Boko Haram, whose five-year insurgency is spreading from Nigeria to neighbouring states. Four Niger soldiers were wounded in Diffa.

 

"At around 9 a.m. elements of the Boko Haram terrorist group launched two simultaneous attacks at Bosso and Diffa. At Bosso, Niger's defence forces helped by Chadian troops neutralised the assailants," said the statement by Defence Minister Karidio Mahamadou on state television.

 

Chad deployed war planes to repulse the attack, military officials in Niger said earlier.

 

There was no independent confirmation of the numbers killed.

 

General Yaya Doud, commander of Chadian forces deployed north of Lake Chad, was shot in the stomach in Bosso, a Chadian security source said. He has been evacuated to hospital in N'Djamena for treatment.

 

"The Boko Haram attack from Malam Fatori (in Nigeria) against the town of Bosso and the bridge at Doutchi in the Diffa region has been repulsed. We have Chadian planes bombarding the locality," said a Niger military source.

 

Boko Haram has seized territory in northeastern Nigeria as part of a five-year insurgency for an Islamist state. Around 10,000 people were killed last year and the militants increasingly stage cross border attacks.

 

The insurgency is the worst threat to Nigeria's security as the nation, Africa's top oil producer and biggest economy, heads to a presidential election on Feb. 14.

 

The militants are also increasingly threatening neighbouring Chad, Niger and Cameroon, prompting regional leaders to come up with a joint plan to defeat them.

 

Chad has deployed some 2,500 soldiers to neighbouring Cameroon and Niger as part of this effort. Niger's parliament is due to vote on Monday on a proposal by the government to send its troops into Nigeria to fight Boko Haram.

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 12:45
France sends advisers to Nigeria border to coordinate Boko Haram fight

 

06 February 2015 defenceWeb (Reuters)

 

France has sent military advisers to Niger's southern border with Nigeria to help coordinate military action by regional powers fighting the Islamist group Boko Haram, a French army official said on Thursday.

 

The deployment was announced as warplanes pounded Boko Haram positions just over the border in Nigeria, a resident in the Niger town of Bosso said, and hundreds of Chadian troops massed at the frontier to prepare an attack.

 

Chad has sent about 2,500 troops as part of efforts to take on the militant group, which has intensified its fight to set up a breakaway Islamist state in Nigeria and has staged cross-border raids. Chadian troops crossed into Nigeria this week from Cameroon, on the southern side of Lake Chad.

 

A French army official told Reuters a detachment of about 10 military personnel had been stationed in Diffa at the request of Niger, its former colony.

 

"It is there to coordinate the armies on the ground in the fight against Boko Haram," the official said.

 

The African Union (AU) has authorised a force of 7,500 troops from Nigeria, Chad, Cameroon, Niger and Benin to fight the militants. It is expected to seek a United Nations Security Council mandate, which could also include logistical support from other countries.

 

A source close to the Niger government told Reuters on Thursday the parliament in Niamey would vote Monday to send its troops to Nigeria.

 

Nearly two years after a French-led operation liberated the north of Mali from al Qaeda-linked rebels, France has headquartered a 3,200-strong Sahel counter-insurgency force, Barkhane, in the Chadian capital N'Djamena, some 50 km (30 miles) from the Nigerian border.

 

It has also been operating reconnaissance missions near the Nigerian border and sharing intelligence with countries in the region, although it has ruled out direct military involvement for now.

 

Speaking at a news conference on Thursday, President Francois Hollande said Paris was also providing logistical and operation support, including by delivering fuel and munitions to countries fighting Boko Haram.

 

However, he said France could not be expected to get involved in every crises around the world and accused other major powers of inaction in Africa.

 

"This is a message to the international community and the biggest countries. Do your work! Stop giving lessons and take action!" Hollande said.

 

"In Africa, we have to help the Africans a lot more to fight terrorism, because if we do not then other countries will be destabilised," he warned.

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 12:45
Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram

 

6 Février 2015 Par Christophe Châtelot -  LeMonde.fr

 

Le 17 janvier, répondant à l’appel du président camerounais Paul Biya, des troupes tchadiennes franchissent la frontière camerounaise pour combattre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram. Puis le 3 février, l’armée tchadienne a pénétré en territoire nigérian pour prendre le contrôle de la ville de Gamboru, rapidement reprise à la secte islamiste.

 

Aux origines de l’engagement tchadien

Depuis plusieurs mois déjà, le président tchadien alertait la communauté internationale sur les risques très sérieux de déstabilisation régionale provoqués par l’extension des violences commises par les djihadistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Une menace dont l’ampleur semblait alors sous-évaluée, diluée dans l’émoi provoqué par l’enlèvement de plusieurs centaines de jeunes filles, le 14 avril à Chibock, et les vidéos outrancières du chef de la secte, Aboubakar Shekau. Dès 2014, le Tchad avait donc renforcé sa présence militaire aux frontières avec le Cameroun et le Nigeria alors que Boko Haram multipliait les offensives dans le nord-est du Nigeria et au nord du Cameroun.

Mais le facteur déclencheur de l’engagement tchadien correspond à la prise de la ville nigériane de Baga par les djihadistes au début du mois de janvier. Boko Haram met alors en déroute les soldats nigérians stationnés sur place. Symboliquement, les islamistes s’emparent de la base qui devait accueillir la Multinational joint task force (MNJTF) créée en 2014 par le Tchad, le Niger et le Nigeria et destinée à lutter contre Boko Haram. Dorénavant, la secte est physiquement présente à la frontière tchadienne, certes sur l’autre rive du lac Tchad. A une centaine de kilomètres plus au sud, les incursions répétées des djihadistes au nord du Cameroun menacent directement la capitale tchadienne N’Djamena, distante de quelques kilomètres seulement.

 

Les raisons économiques de l’intervention

Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, les actions de Boko Haram ont un impact très lourd sur l’économie tchadienne, déjà sévèrement touchée par l’effondrement du prix des cours du pétrole et le chaos chez ses voisins centrafricains et libyens. L’un des objectifs centraux de l’intervention tchadienne consiste donc à dégager les passages frontaliers et les axes de circulation vitaux pour le Tchad.

L’insécurité dans le nord-est du Nigeria a en effet quasiment stoppé, depuis un an et demi, le commerce (exportation de bétail sur pied, importations de biens de consommation) à destination de ce pays. Ces échanges qui passaient par le lac Tchad à bord de grandes pirogues doivent dorénavant emprunter une longue route de contournement par le Niger. L’augmentation des coûts de transport se répercute sur les prix à la consommation. Simultanément, la chute du commerce prive l’Etat d’importantes recettes douanières.

Plus au sud, la propagation de la zone d’influence islamiste au nord du Cameroun menaçait donc le Tchad d’étouffement. Peu avant de passer à l’offensive, N’Djamena redoutait en effet une attaque sur Maroua, la grande ville de l’extrême nord camerounais. Un tel scénario aurait signifié la fermeture de la route transnationale N’Djamena-Kousseri-Maroua, qui relie la capitale tchadienne au port camerounais de Douala, son principal débouché maritime par où transite la majeure partie des approvisionnements destinés au sud du pays.

 

Quelle est la taille du contingent tchadien

Le 17 janvier, des soldats tchadiens, commandés par le général Ahmat Darry Bazine, franchissent la frontière camerounaise à l’appel du président camerounais Paul Biya. N’Djamena ne fournit pas de détails sur la nature de ce déploiement. Mais selon plusieurs sources, il comporterait trois régiments de 800 hommes chacun, appuyés par des hélicoptères de combat MI-24 et 400 véhicules, dont des blindés.

Dans le même temps, plus au nord, le Tchad a massé des troupes (commandées par Mahamat Idriss Déby Itno, le propre fils du président) à la frontière entre le Niger et le Nigeria, à proximité immédiate de bastions de Boko Haram. Selon l’AFP, un contingent d’environ 400 véhicules et des chars est positionné de Mamori à Bosso, deux bourgades de l’est nigérien, qui ne sont séparées du Nigeria que par une rivière, la Komadougou Yobé. Leur mouvement vers le sud permettrait de prendre les islamistes en tenaille

 

Pourquoi le Nigeria a fini par accepter l’intervention du Tchad ?

Après avoir longtemps rejeté toute ingérence étrangère, les autorités nigérianes, qui n’arrivent pas à enrayer seules l’expansion militaire de Boko Haram, estiment dorénavant que la présence de troupes tchadiennes sur son sol ne remet pas en cause « l’intégrité territoriale du Nigeria ». Contrairement au Cameroun, dont les forces protégeant Fotokol depuis des mois sont restées sur leurs positions, le Tchad, étant membre avec le Nigeria et le Niger de la Multinational joint task force (MNJTF), bénéficie d’un « accord de poursuite » de Boko Haram en territoire nigérian. Le président tchadien Idriss Déby Itno a clairement dit que l’objectif est la « libération » de la ville nigériane de Baga, tombée début janvier. A N’Djamena, des sources sécuritaires n’excluent pas de pousser jusqu’aux faubourgs de Maiduguri, l’ancien fief de Boko Haram, cible aujourd’hui d’attaques répétées par les islamistes.

 

La lutte contre Boko Haram se régionalise

A l’issue du sommet d’Addis Abeba des 30 et 31 janvier, l’Union africaine a adopté le principe du déploiement d’une force africaine de 7 500 hommes destinés à combattre le groupe djihadiste. Ce contingent devrait regrouper des soldats du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Nigeria et du Bénin. Si le principe de ce déploiement a été retenu, il reste encore à finaliser la stratégie de combat contre Boko Haram, la chaîne de commandement ainsi que le calendrier.

Sans précision sur la date, l’Union Africaine (UA) a par ailleurs annoncé qu’elle saisira ensuite le Conseil de sécurité de l’ONU afin de « conférer à la force la légalité et la légitimité internationales, ainsi que les ressources nécessaires à soutenir ses opérations sur le terrain ». En clair : des financements internationaux.

Sans attendre, le Niger devrait envoyer prochainement des troupes au Nigeria. Pour ce faire, le Parlement doit se réunir, lundi 9 février, pour autoriser l’envoi de troupes dans ce pays voisin. Aucun détail n’a été fourni sur le nombre de soldats mobilisés ni sur la date de leur déploiement.

 

La France aux premières loges

L’armée française est géographiquement aux premières loges dans cette crise. C’est en effet à N’Djamena que Paris a installé, en août 2014, le quartier général de son opération Barkhane. Pourtant, le ministère de la défense rappelle qu’il n’est pas question d’envoyer des soldats au Nigeria. Barkhane, avec ses 3500 hommes, est destinée à lutter contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne pas contre le djihadisme nigérian, rappelle-t-on au ministère de la défense.

Paris soutient cependant l’action tchadienne avec des missions de reconnaissance au-dessus du Tchad et du Cameroun. Une cellule de coordination et de liaison du renseignement a d’ailleurs été créée à N’Djamena. Elle doit permettre aux états-majors du Niger, du Tchad et de la France de partager du renseignement. Par ailleurs, la France participe à la Cellule régionale de fusion du renseignement, mise en place à Abuja le 11 octobre 2014. L’objectif était alors la libération des jeunes otages de Chibok.

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 08:45
BTR-4 Infantry Fighting Vehicule source Beegeagle's Blog

BTR-4 Infantry Fighting Vehicule source Beegeagle's Blog

 

04.02.2015 by BBC Africa

 

When Nigeria's militant Islamist group Boko Haram abducted more than 200 girls from a school in Chibok in April 2014, the world woke up to the brutality and strength of its insurgency.

Since it launched military operations in 2009 to create an Islamic state, the group has seized vast amounts of territory in the north-east of the country and caused a humanitarian crisis affecting some three million people, according to the country's officials.

In the run-up to Nigeria's elections on 14 February, Boko Haram has stepped up its attacks. There are also added fears that those living in areas controlled by the group will be unable to vote.

There are many factors that have enabled the rise of Islamic militancy in the country, but the blame for some falls on the Nigerian army. Three expert witnesses offer their insight as to whether this is correct, for the BBC World Service's The Inquiry.

 

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 07:45
8.700 hommes contre Boko Haram

 

07.02.2015 par BBC Afrique

 

Au départ, les besoins en hommes pour la constitution de cette force étaient de 7.500 hommes.

 

Pour le moment, l’on ne sait pas la contribution par pays dans la constitution de cette force. Mais "un groupe restreint travaillera dans les jours qui viennent sur les détails" de l'apport de chaque Etat et élaborera le budget initial de la Force", selon les experts réunis à Yaoundé. Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine sera ensuite saisi pour approuver et transmettre au Conseil de sécurité des Nations Unies le dossier. Les documents définissant les contours de la force africaine et ses missions qui sont notamment de "créer un environnement sûr et sécurisé dans les régions affectées par les activités de Boko Haram et d'autres groupes terroristes" ont également été élaborés par les experts. N’Djamena, la capitale tchadienne sera le quartier général de cette force. Pour rappel, le Tchad a déjà déployé depuis trois semaines au Cameroun et au Nigéria, plus de 2.500 hommes contre Boko Haram. Les députés nigériens voteront lundi pour l’envoi de l’armée au Nigéria contre Boko Haram. Les troupes tchadiennes ont été attaquées vendredi par Boko Haram le long de la frontière Niger-Nigeria: 109 islamistes, quatre militaires nigériens et un civil ont été tués, selon Niamey. Les rencontres contre la secte islamiste se multiplient. Militaires tchadiens et nigérians ont eu une réunion bilatérale ce vendredi à Abuja. Le Nigeria a estimé la semaine dernière que son intégrité territoriale n'était pas compromise par l’intervention des troupes tchadiennes sur son sol. Le président Goodluck Jonathan brigue un nouveau mandat à la tête du pays africain le plus peuplé, le 14 février prochain. Depuis 2009, l'insurrection de Boko Harama a fait 13.000 morts et 1,5 million de déplacés.

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 07:45
Boko Haram: Un général tchadien blessé

 

6 février 2015 BBC Afrique

 

Lors des combats, un combattant de Boko Haram qui a fait semblant d'être tué a tiré sur le commandant des forces tchadiennes déployées au Niger, le général Yaya Daoud, le blessant au ventre.

 

Il été a été évacué d’urgence à l'hôpital de la Renaissance de N'Djamena, où il reçoit des soins. Boko Haram a mené ce vendredi à Bosso sa première attaque au Niger. Le Tchad a déployé un important contingent le long de la frontière avec le Niger dont l’assemblée nationale devrait approuver lundi un engagement de ses troupes au Nigeria. Selon Yacouba Soumana Gaoh, gouverneur de Diffa dans le sud-est du pays, les combats ont débuté vendredi vers 08 heures, mais ‘’tout est rentré dans l’ordre’’. Des témoins ont indiqué que l'attaque a fait plusieurs morts. L'armée tchadienne affirme avoir bombardé ces deux derniers jours, différentes localités nigérianes voisines de Bosso, aux mains de Boko Haram. D’un autre côté, le ministre camerounais de la défense a indiqué que 13 soldats tchadiens ont été tués dans la récente attaque lancée par Boko Haram contre Fotokol, attaque repoussée par les forces tchado-camerounaises.

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 18:45
Chad says it killed 200 Boko Haram militants in Nigeria

 

05 February 2015 by defenceWeb (Reuters)

 

Chad's army said it had killed more than 200 militants from Boko Haram on Tuesday in a battle in the northeastern Nigerian towns of Gambaru and Ngala, which are near the border with Cameroon. Nine Chadian soldiers were killed and 21 others were wounded in a battle with Boko Haram militants in the northeastern Nigerian towns of Gambaru and Ngala, Chadian state television said on Wednesday.Chad has deployed 2,500 troops as part of a regional effort to take on the militant group, which has been fighting for five years to create an Islamist emirate in northern Nigeria. An estimated 10,000 people died in the region last year. Chad's army also destroyed more than a dozen vehicles equipped with heavy weapons in the battle, and 100 motorcycles used by the militants, the army high command said in a statement on Wednesday. There was no independent confirmation of its claim.

 

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 17:45
Boko Haram: religion et frontières en Afrique


05.02.2015 notes-geopolitiques.com
 

Secte islamiste, gang criminel ou rébellion ethnique ?

 

En matière d’islamisme radical, les projecteurs sont assez naturellement braqués sur la France, victime des récentes attaques terroristes que l’on sait. Et assez régulièrement, compte tenu des mises en scènes macabres d’exécutions d’otages occidentaux, sur l’Etat islamique en Irak et en Syrie (Daesh). Tel n’est pas le cas de Boko Haram, dont les massacres sans précédent semblent se dérouler dans une quasi-indifférence générale. 

La « secte islamiste » serait pourtant déjà responsable de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés selon Samuel Nguembock, chercheur associé à l’IRIS, dans une récente interview à Challenges (21/01/2015).

Si l’appellation de ce groupe est désormais connue, c’est moins le cas de sa nature profonde, de ses objectifs, des risques sécuritaires qu’il fait peser sur une région de plus en plus vaste, aux confins du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger – où sont positionnées les troupes françaises de l’opération Barkhane

Derrière les revendications politico-religieuses – l’édification d’un califat au nord du Nigeria -, de quoi Boko Haram est-il réellement le nom ?

Le 10 janvier 2015 a marqué un nouveau palier dans la campagne de terreur menée par les insurgés islamistes de Boko Haram au nord du Nigeria. Sur le marché de la ville de Maiduguri, l’explosion d’une bombe portée par une fillette de 10 ans, sans doute inconsciente du danger, a fait 20 morts – dont la fillette – et 18 blessés.

Des attaques suicides dans les agglomérations nigérianes s’étaient déjà produites – mais pas encore en utilisant des enfants. L’emploi de telles « bombes humaines », de même que le rapt et l’esclavage de populations entières (cf. l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en avril 2014), attestent de la volonté de s’inspirer des pratiques les plus violentes qui gangrènent le Proche et le Moyen Orient.

« Les gens de Boko Haram veulent être considérés par leurs pairs comme des jihadistes dignes de ce nom », observe Andrew Pocock, haut-commissaire britannique au Nigeria cité par The Daily Telegraph (10/01/2015).

L’offensive des 7 et 8 janvier en direction de petites villes des rives du lac Tchad, comme Baga, avait déjà été particulièrement meurtrière. Avec 2146 victimes, le mois de janvier 2015 constitue d’ailleurs un pic dans les exactions de Boko Haram.

Les spécialistes attribuent cette flambée de violence à l’approche des élections présidentielle et législatives nigérianes, fixées au 14 février.

Mais aussi à une anticipation d’une réaction militaire régionale, l’objectif du groupe terroriste étant d’élargir et consolider le plus rapidement possible sa base territoriale.

 

Origines et expansion de la secte…

Boko Aram signifie littéralement « le blanc – sa culture – est impur ». Fondée en 2002 par Mohamed Yusuf, un prédicateur né dans les années 1970, cette secte religieuse prône un islamisme radical et rejette « l’impérialisme occidental » – dont le pouvoir central d’Abuja serait un « suppôt ».

C’est en effet à Maiduguri, capitale de l’Etat septentrional de Borno, que Yusuf prêche. Au sein d’un Nigeria fédéral, la constitution permet déjà l’application officielle de la charia dans cet Etat, ainsi que dans huit autres dans le nord du pays à majorité musulmane, essentiellement sunnite.

Trois autres Etats appliquent la charia dans certaines régions à forte population islamique. Ce mouvement d’ »islamisation par la loi » s’est opéré rapidement, en 1999-2000 principalement, mais non sans heurts.

Il a constitué un terreau manifestement favorable à l’apparition de cette secte fondamentaliste.

Mais c’est à partir de 2009, avec la mort de Yusuf, consécutive à une opération militaire, que Boko Haram opère sa mutation. Le groupe est repris par Abubakar Shekau et se radicalise très fortement. Il bascule dans le terrorisme et déborde des frontières du Borno.

En mai 2013, l’état d’urgence est instauré dans les trois Etats de Borno, Yobe et Adamawa. Mais l’armée nigériane, rongée par la corruption et l’incompétence, est incapable d’enrayer l’explosion de la violence. Ni même l’expansion de Boko Haram, qui contrôle aujourd’hui un territoire de près de 50 000 km2 – soit l’équivalent de la Belgique !

David Blair, dans l’article du Daily Telegraph précité, explique que « les combattants de Boko Haram tiennent désormais 11 gouvernements locaux, ce qui représente une population de 1,7 million de personnes. Le domaine de Boko Haram s’étend des monts Mandara, à la frontière orientale avec le Cameroun, au lac Tchad, dans le Nord, et aux rives de la Yedseram à l’Ouest ».

Ce qui permet la réactivation des antiques routes de trafic – y compris d’êtres humains – en direction du Sahara…

 

Une menace sécuritaire de dimension régionale

« Pour prospérer, le mouvement a notamment profité d’une grande porosité des frontières, de l’absence de contrôle territorial et de la corruption qui gangrène l’armée nigériane. Il a ainsi pu capter une part des ressources naturelles de la zone pour se financer de manière autonome en parallèle du soutien d’organisations salafistes.

Par ailleurs, le chaos en Libye, suite à la guerre menée pour faire tomber Mouammar Kadhafi, a permis à Boko Haram de ramener de nombreuses armes », explique Samuel Nguembock, de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) dans un récent entretien au magazine Challenges.

En décrétant, en septembre 2014, l’instauration d’un califat sur le modèle de l’Etat islamique, et en commençant à sévir au Cameroun, Boko Haram est devenu un problème régional, qui concerne également le Tchad et le Niger.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique (175 millions d’habitants) et désormais première puissance économique du continent, garantit en effet la stabilité d’une vaste zone charnière entre Afrique de l’Ouest et Afrique centrale.

Venir à bout de la secte s’annonce difficile, et pourrait nécessiter l’appui de la communauté internationale. « Le plus efficace serait de mettre à profit l’opération Barkhane » menée par les troupes françaises contre les groupes djihadistes armés au Sahel, estime encore Samuel Nguembock. N’Djamena, la capitale tchadienne proche de la frontière avec le Nigeria, est à la fois le siège du QG de la force Barkhane et d’une cellule de coordination pour la lutte contre Boko Haram (Abuja abritant une cellule régionale de fusion du renseignement).

La France « dispose de moyens de renseignements sophistiqués, de drones, d’une aviation militaire et de technologies de pointe qui pourraient être utiles à la mobilisation contre Boko Haram », précise encore le chercheur. Reste qu’un engagement des troupes au sol, c’est-à- dire l’ouverture d’un nouveau front terrestre à l’heure où l’armée est déployée comme jamais sur le sol national, dans le cadre du plan Vigipirate « alerte attentat », apparaît inenvisageable à court terme. D’ailleurs, ici moins qu’ailleurs, la solution ne saurait être militaire – ni même strictement sécuritaire.

 

Fondamentalisme ou insurrection fondamentalement ethnique ?

Les racines du problème posé par Boko Haram s’inscrivent certes dans la résurgence d’un « jihadisme global », dans cette dynamique fontamentaliste et radicale qui travaille l’Oumma. Mais les facteurs propres au Nigeria sont prédominants. S’y ajoute en effet la réminiscence du vieux sultanat Haoussa de Kano, devenu vassal du califat de Sokoto dès 1805, mais absorbé définitivement par le Nigeria qu’en 1967 (cf. note CLES n°143, Le retour des « guerres de religion »?, 16/10/2014).

Il ne faut pas oublier non plus la violence qui caractérise le jeu politique interne du pays, certains politiciens du Nord n’ayant jamais hésité à utiliser voire susciter des groupes d’hommes de main pour éliminer leurs adversaires – quitte à leur mettre sur le dos des actes dont ils ne sont pas les auteurs…

Reste que Boko Haram est devenu une menace militaire sérieuse, avec près de 4 000 combattants parmi ses 30 000 à 40 000 membres. Il est à la fois une branche du jihadisme international, au sein d’un « arc islamiste sahélien » en ébullition, un gang criminel, se finançant par toutes sortes de trafics, de vols et d’extorsions (dont de véritables « raids de négriers »), et le bras armé d’une insurrection de nature tribale (kanuri).

Cette dernière caractéristique, là encore omniprésente dans la politique nigériane, est essentielle pour essayer de comprendre l’évolution de la situation. Pour Bernard Lugan notamment, les fondamentalistes musulmans qui contrôlent le nord du Nigeria cherchent à exacerber la fracture ethnique entre le Nord et le Sud « afin d’imposer l’indépendance du Nord qui deviendrait ainsi un État théocratique » (cf. CLES n°136, La bande sahélo-saharienne en ébullition, 19/06/2014).

Mais « si tout le nord du pays est devenu une immense zone grise, [c'est] en raison des apparentements ethniques transfrontaliers. Les peuples haoussas, fulanis et kanuris s’entraident ou s’opposent au mépris des frontières étatiques ». C’est ce qui fait la force mais également les limites – ethniques, précisément – du groupe Boko Haram.

Autant il peut mener des raids au Cameroun, dont la frontière sépare artificiellement les Kanuris, autant il est bloqué dans ses actions vers le Sud, où sont majoritaires d’autres tribus, au sein des frontières étatiques nigérianes.

Ainsi, « au lieu d’être imposées par les militaires, les frontières du nouveau domaine de Boko Haram seront plutôt tributaires de la mosaïque ethnique du nord du pays », estime David Blair. « Shekau est sûr de pouvoir tenir le territoire où habitent ses frères kanuris, mais son pouvoir est plus faible là où d’autres groupes sont plus puissants.

Il a récemment dû se retirer de plusieurs bourgs dans l’Etat d’Adamawa, peut-être parce qu’ils sont habités par d’autres ethnies que les Kanuris. » Et le journaliste britannique de conclure :

« Boko Haram dispose de transports blindés, de canons antiaériens et de lance-roquettes, autrement dit, des armes lourdes d’une armée conventionnelle. Mais en dépit de toute cette puissance de feu, son expansion pourrait bien être endiguée par les frontières invisibles de l’ethnicité. »

 

A télécharger : Boko Haram: religion et frontières en Afrique

 

Pour aller plus loin:

  • « Boko Haram: une terreur sans limite?« , article de David Blair pour The Daily Telegraph, extraits traduits dans Courrier international n°1263, 14/01/2015 ;

  • « Boko Haram : pourquoi la question d’une action de la France se pose« , interview de Samuel Nguembock à Challenges, 21/01/2015 ;

  • « Le Nigeria au défi de Boko Haram« , in Questions internationales, n° 71, janvier-février 2015.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 08:45
Boko Haram: les forces tchadiennes au Nigeria

 

03.02.2015 BBC Afrique

 

Les troupes tchadiennes ont lancé mardi une offensive terrestre contre les membres du groupe islamiste Boko Haram dans la ville nigériane de Gamboru, à la frontière camerounaise, dans le Nord-Est du pays.

 

Ces informations sont confirmées par Mike Omeri, porte-parole nigérian en matière de sécurité nationale, ainsi que par des habitants de la ville qui se sont réfugiés dans une ville camerounaise à la frontière avec le Nigeria.

L'offensive a été lancée par la force multinationale censée lutter contre le groupe, qui se compose de troupes des pays qui bordent le lac Tchad.

L’attaque intervient après deux semaines de frappes aériennes et d’artillerie, et d'échanges de tirs nourris avec les insurgés qui avaient pris la ville il y a plusieurs mois.

L'armée tchadienne avait bombardé lundi pour la troisième journée consécutive des positions du groupe islamiste Boko Haram à Gamboru.

L’insurrection de Boko Haram a longtemps été considérée comme un soulèvement contre le gouvernement nigérian, mais ces derniers mois, ce mouvement s’est transformé en crise régionale, obligeant les pays voisins à coordonner leurs efforts militaires.

De son côté, l’armée nigériane affirme que les insurgés seront combattus sur tous les fronts afin de reprendre les zones sous le contrôle de Boko Haram et mettre fin à l'insurrection.

L'Union africaine a pour sa part lancé un appel pour la création d’une force forte régionale de 7 500 hommes pour combattre Boko Haram.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 06:45
Cameroun: soulagement à Fotokol

 

04.02.2015 BBC Afrique

 

Les forces tchadiennes et camerounaises ont en effet repris la ville de Gambaru délogeant ainsi Boko Haram qui en avait fait une de ses places fortes.

 

Selon notre correspondant, le stress et l'angoisse ont cédé la place aux effusions de joie et à une certaine euphorie dans et autour de la base militaire de Fotokol qui abrite aussi bien les soldats camerounais que leurs homologues venus du Tchad.

 

Cette ville est juste séparée de celle de Gambaru d'où ont été chassés les islamistes de Boko Haram par un pont.

 

Selon des sources sécuritaires contactées par la BBC ,il est désormais possible de se déplacer dans cette région pour le Nigéria,le Cameroun ou le Tchad via Fotokol.

 

Ces sources précisent toutefois que pour l'instant seuls les véhicules militaires sillonnent la zone.

 

Aux dires d'un responsable militaire camerounais, les combats qui ont duré 24 heures ont fait 8 soldats tchadiens tués et 12 blessés . Chez les islamistes l'on parle de centaines d'éléments "neutralisés" et d'importants équipements militaires recupérés.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 20:45
Boko Haram crisis: Chad's troops enter Nigeria

 

3 February 2015 BBC Africa

 

Chadian troops have entered Nigeria to join the battle against militant Islamist group Boko Haram.

 

Armoured vehicles and infantry crossed a bridge from Cameroon following air strikes and mortar attacks on Boko Haram positions, officials say. Fighting focused on the key north-eastern town of Gamboru, Nigerian security spokesman Mike Omeri said. Chad's deepening involvement shows how the conflict with Boko Haram is taking a regional dimension. Last week, Chadian troops reportedly moved into Malumfatori, a Nigerian town which lies near the borders of Chad and Niger, after a ground and air assault against the militants.

 


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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 15:45
Lutte contre Boko Haram: les troupes tchadiennes pénètrent au Nigeria

 

03-02-2015 Par RFI

 

La lutte contre Boko Haram s'intensifie depuis que le Tchad a déployé un contingent à la frontière camerounaise, dans la ville de Fotokol. Ce mardi en fin de matinée, les troupes tchadiennes sont entrées à Gamboru au Nigeria.

 

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 12:45
Nigeria : les islamistes de Boko Haram sous le feu des Tchadiens

 

02.02.2015 Le Monde.fr (AFP)

 

Deux hélicoptères de type MI-24 ont bombardé pendant deux heures, dimanche après-midi, à Gamboru au Nigeria, les positions des islamistes qui tiennent cette ville, située à la frontière camerounaise, a constaté un journaliste de l’AFP depuis la ville voisine de Fotokol. « Nous sommes déterminés à combattre l’ennemi », a déclaré après les bombardements le commandant du contingent tchadien à Fotokol, le général Ahmat Darry Bazine, devant les caméras de la télévision nationale.

 

« Le moral (des troupes) est très haut », a-t-il assuré, flanqué de lunettes de soleil et la tête entourée d’un chèche, assis au milieu de ses hommes dans la brousse. Gamboru, déjà bombardée samedi par l’aviation tchadienne, est séparée par un pont de 500 mètres de Fotokol, où sont massées troupes tchadiennes et camerounaises.

« La localité est sous le contrôle de Boko Haram. Ils sont dans toute la ville, se cachent dans les maisons et ont placé des snipers partout », a expliqué à l’AFP un officier de l’armée tchadienne, sous couvert d’anonymat.

« À travers ces bombardements, nous cherchons à neutraliser l’ennemi pour ouvrir la voie en vue de libérer Gamboru » lors d’une opération terrestre, a-t-il ajouté. Plus à l’intérieur du Nigeria, Boko Haram a lancé dimanche une nouvelle offensive contre Maiduguri – son ancien fief du nord-est peuplé d’un million d’habitants – une offensive que l’armée dit avoir repoussée avec l’aide des milices.

Toujours dans cette zone, au moins sept personnes ont été tuées dimanche par un attentat suicide visant une réunion au domicile d’un homme politique à Potiskum et deux explosions ont fait au moins cinq morts dans la ville de Gombe.

D’importantes forces camerounaises et tchadiennes, équipées de blindés et d’artillerie, sont arrivées dans Fotokol ces derniers jours. Des soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée camerounaise) contrôlent l’accès du pont qui relie les deux villes. « Nous voyons de plus en plus de troupes arriver à Fotokol. Elles augmentent tous les jours », avait indiqué samedi à l’AFP un habitant, Aisami Bukar.

Samedi, deux avions de combat tchadiens ont déjà bombardé Gamboru et ses environs. « Pendant près d’une heure, tout ce que nous avons entendu était des explosions et on pouvait voir des avions larguer des bombes de l’autre côté de la frontière, à Gamboru », avait raconté Aisami Bukar.

 

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 12:45
photo defenceWeb

photo defenceWeb

 

30 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

 

La pression s’accroît sur Boko Haram près du lac Tchad: des troupes tchadiennes ont pris position sur la frontière entre Cameroun et Nigeria, et une localité nigériane tenue par les islamistes a subi des bombardements aériens.

 

L’avancée des troupes tchadiennes dépêchées au Cameroun pour contrer les insurgés nigérians, qui se sont emparés de pans entiers du nord-est du Nigeria et menacent toujours plus les pays voisins, laissait présager jeudi l’imminence d’une opération militaire.

 

Très critiquée pour son inaction face à Boko Haram, l’armée du Nigeria a annoncé avoir bombardé mercredi la localité de Malam Fatori, située à la frontière avec le Niger, près de la rive ouest du lac Tchad.

 

Selon des habitants de la ville nigérienne de Bosso, de l’autre côté de la frontière, les bombardements ont commencé mercredi matin et ont duré plusieurs heures.

 

Selon ces témoins, les avions venaient du Tchad. Le porte-parole de l’armée nigériane n’a pas confirmé l’implication du Tchad, indiquant toutefois: « Malam Fatori fait partie de la région couverte par la force multinationale conjointe, dont le Tchad fait partie ».

 

N’Djamena, qui déploie ses troupes au Cameroun mais aussi le long de ses frontières et notamment à Déboa près du Niger, n’a pas non plus confirmé être intervenu au Nigeria.

 

Par ailleurs, plusieurs habitants de Baga Sola, ville tchadienne sur la rive centre-nord du lac, ont affirmé avoir vu décoller des hélicoptères et avoir entendu « des explosions » à plusieurs reprises sur le lac Tchad ces derniers jours.

 

Les troupes tchadiennes ne cessent de s’approcher des insurgés.

 

Ainsi, près de la rive sud-est du lac Tchad, les soldats tchadiens envoyés au Cameroun ont pris position dans la ville stratégique de Fotokol, poste frontière camerouno-nigérian. À quelques dizaines de mètres seulement des positions islamistes, qui occupent la ville de Gambaru de l’autre côté d’un pont.

 

« Les premiers soldats tchadiens se sont déployés hier (mercredi) à Fotokol », a indiqué jeudi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un responsable sécuritaire camerounais dans la région, sans préciser les effectifs de ce contingent.

 

Les islamistes ont déjà lancé des actions à partir de Gambaru, se heurtant aux troupes camerounaises, qui ont tenu le choc jusqu’à présent.

 

Mercredi et jeudi, des roquettes tirées par des islamistes embusqués à Gambaru sont tombées à Fotokol. Deux jeunes civils nigérians ont été tués jeudi par ces tirs, selon une source sécuritaire.

 

Ces mouvements surviennent à la veille d’un sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, où l’avancée de Boko Haram sera au centre des débats. Le Tchad devrait s’y faire entendre.

 

‘Menace mondiale’

 

Arrivé au Cameroun le 17 janvier, l’important contingent tchadien entend en découdre et reprendre Baga, ville-clé du nord du Nigeria sur la rive centre-sud du lac Tchad. Dans cette ville tombée début janvier, les islamistes ont perpétré des « crimes contre l’humanité », selon Washington et Paris.

 

Le Cameroun subit depuis des mois des incursions sanglantes des islamistes venus du Nigeria.

 

Les dernières violences remontent à mardi et mercredi: dix Camerounais ont été égorgés par des hommes armés présentés comme des membres de Boko Haram dans trois localités de la région de l’Extrême-Nord camerounais, selon des sources locales.

 

Les actions des armées camerounaise et tchadienne seront « conjointes », a souligné un officier supérieur de l’armée camerounaise. « Tout fait l’objet de planification. (…) Chaque pays doit préserver ses intérêts (mais) personne n’agira en cavalier (seul) », a-t-il expliqué.

 

Le sommet d’Addis Abeba pourrait accélérer la prise de décision.

 

Au Nigeria, la montée en puissance de Boko Haram, dont l’insurrection et sa répression par l’armée ont fait plus de 13.000 morts depuis 2009, s’est encore manifestée le 25 janvier avec la prise de la localité de Monguno et une offensive sur Maiduguri, capitale régionale du nord-est.

 

« Ce qui a commencé comme un gang criminel localisé se propage désormais en Afrique de l’Ouest et centrale (…) Ce n’est pas simplement une menace pour certains pays, (….) C’est une menace mondiale qui droit être combattue mondialement, avec l’Afrique en tête », a lancé lundi la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma.

 

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement tentera notamment de rendre effective une force multinationale d’environ 3.000 hommes. Créée fin 2014 par les pays riverains du lac Tchad et le Bénin, elle peine à entrer en action en raison de dissensions entre Abuja et ses voisins.

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 17:45
Africans may mandate regional force against Boko Haram this week

 

28 January 2015 defenceWeb (Reuters)

 

The African Union (AU) might grant a mandate as early as this week for a regional military force to combat Islamist Boko Haram militants, a vital step towards securing U.N. Security Council backing, a diplomat said on Tuesday.

 

Nigeria, Cameroon, Niger, Chad and Benin agreed in Niger's capital Niamey this month that the AU would seek U.N. support for the operation to take on Boko Haram, which is fighting to create an Islamic emirate in northern Nigeria.

 

The Islamists have made incursions into neighboring Cameroon and threaten the stability of a region that includes Niger and Chad. Benin lies on Nigeria's western border.

 

Smail Chergui, the commissioner of the AU's Peace and Security Council, said tackling Boko Haram was on the agenda for talks in Addis Ababa, where African leaders hold a summit meeting later this week. He did not give details.

 

A diplomat, asking not to be identified, told Reuters the AU's Peace and Security Council might approve the mandate for the multinational force when it meets on Thursday evening.

 

He said the roughly 3,000-strong force would be "mandated by the AU and supported by the U.N.”, noting that the aim would be to obtain U.N. Security Council backing "as soon as possible".

 

A U.N. mandate could help draw in international assistance for the African regional force.

 

The African group plans to meet in early February in Cameroon to draw up a "concept of operations" to cover strategy, rules of engagement, command and control, and related issues.

 

Each of the five nations would contribute a battalion - 500 soldiers from Benin and about 700 from each of the other four - and each contingent would based within its national borders with operations coordinated from Chad's capital N'Djamena.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 13:45
L’Afrique engage une guerre contre Boko Haram

 

26/01/2015 Par Igor Yazon, La Voix de la Russie-RIA Novosti


 

La décision de la Commission du bassin du lac Tchad regroupant le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad de former les forces collectives pour lutter contre le groupe Boko Haram a été adoptée fin 2014.

 

Malheureusement, aucun des quatre pays ne se hâtait de tenir la promesse de réserver à ces fins ses 700 soldats. Les commandos du groupe en ont profité ayant engagé l’offensive contre le territoire appartenant au Cameroun long de cent et large de 60 kilomètres entre le Nigeria, la rivière Shari, frontière naturelle du Tchad, et le littoral Sud du lac. Les commandos de Boko Haram ont pris d’assaut début janvier la ville stratégique de Baga dans le Nord-Est du Nigeria à 200 kilomètres de N’Djamena, capitale du Tchad. Leur succès a poussé enfin les pays voisins de la région à entreprendre les démarches décisives. Le sommet de 13 pays africains et non africains avec la participation des délégués de l’UA et de plusieurs organisations régionales s’est réuni le 20 janvier à Niamey, capitale du Niger. Le chef de la diplomatie tchadienne a dit en ouvrant la réunion :

" La situation sécuritaire au Nigeria et dans le bassin du lac Tchad s'est considérablement dégradée. La montée en puissance de Boko Haram traduit notre lenteur et notre incapacité à lui opposer une réponse robuste. Nous assistons, comme ce fut le cas au Mali, à la perte de souveraineté du Nigeria sur des pans entiers de son territoire et à l'exportation de la violence aux pays voisins ".

 

A la fin du sommet ses participants ont pris notamment la décision d’accélérer la mise en oeuvre de la force régionale, à laquelle participent le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Le Tchad a réagi le premier ayant envoyé au Cameroun une colonne de 400 blindés avec des soldats. Ainsi, une guerre réelle contre Boko Haram a commencé dans la région du lac Tchad. " Comment appréciez-vous la réunion à Niamey et la guerre contre les djihadistes nigérians ? " L’interlocuteur permanent de notre observateur Igor Yazon le géopoliticien belge Luс Michel, directeur général de l’ONG " Observation eurasienne pour la démocratie et les élections " (OEDE), animateur d’EODE-TV & AFRIQUE MEDIA, répond à da question dans une interview accordée par téléphone de Bruxelles.

" Le sommet à Niamey avait pour but d’approuver officiellement le recrutement des forces régionales pour prêter concours au Cameroun, principale cible de l’offensive de Boko Haram. La réunion a été ouverte. Les pays occidentaux, l’UE et l’Africom – Commandement militaire américain pour l’Afrique y ont pris part. Ces derniers entendaient conserver leur influence sur cette région africaine.

Qu’est-ce qui se produit dans ces pays ? Boko Haram très bien armé a dirigé ses détachements contre le Cameroun. Le Cameroun est aujourd’hui la cible de trois offensives : de la part des djihadistes, de la pression de certains groupes internationaux subordonnés à George Soros et enfin de l’offensive diplomatique. Le président Obama insiste sur les présidentielles et la démission de l’actuel leader Paul Biya en 2015. Il n’y aura pas cette année de présidentielles au Cameroun.

En ce qui concerne le Tchad, ce pays a la meilleure armée dans la région. Le pays est en guerre depuis plus de trente ans et le président Déby a créé une armée très forte. L’armée tchadienne était il y a deux ans l’alliée des Français dans leur guerre contre les djihadistes dans le Nord du Mali. Le Cameroun a lui aussi une bonne armée mais elle n’a pas d’expérience de lutte contre les méthodes de la guérilla employées par les djihadistes de Boko Haram.

Deux versions de recrutement des forces de réaction rapide sont envisagées en Afrique. Ainsi, la Guinée équatoriale a envisagé d’abord les forces régionales qui seraient ensuite transformées en forces continentales de réaction rapide. La Guinée équatoriale avait déjà proposé au Nigeria d’envoyer de telles forces mais Abuja a décliné son initiative, comme on prétend, sous la pression de Washington. Celui-ci impose à l’Afrique sa variante : la présence totale de l’Africom sur le continent.

Les alliés principaux des Etats-Unis : Kenya, Ouganda et Rwanda se prononcent pour ce scénario. Cependant, les Etats-Unis n’y avaient dans le passé récent qu’une base militaire : à Djibouti. Actuellement les Etats-Unis ont plus de trente bases et ont annoncé, selon l’ambassade américaine à Abuja, l’aménagement d’encore une base : la plus grande au Nigeria avec emploi de drones et de satellites dans l’ensemble de l’espace aérien du continent.

Bref, la lutte contre Boko Haram sera une entreprise très compliquée et prolongée ne fut-ce que pour cette raison que l’armée nigériane, l’armée du pays, le plus riche en Afrique, évite parfois les affrontements avec Boko Haram pour des motifs politiques en prévision des présidentielles qui auront lieu cette année au Nigeria. L’Europe pourrait sans doute aider l’Afrique dans la guerre contre les djihadistes.

Il convient d’évoquer la réaction bruyante des Français à l’attentat contre Charlie Hebdo. Ceux qui l’ont inspiré ont été identifiés en un jour. Un satellite suffirait pour détecter les déplacements ou les camps des djihadistes dans n’importe quel endroit du continent africain. Or, l’Occident n’y est pas intéressé : le regain d’activité des djihadistes lui permet de conserver sa présence sur le continent et d’influer sur les processus politiques et les autorités par crainte, en particulier, de concurrence de la part de la Chine ou même de la Russie qui reprend graduellement ses activités sur le continent. C’est pour ça qu’en rejoignant la guerre contre les djihadistes en Afrique, l’Occident les soutient volontairement ou involontairement en se réservant par là même l’Afrique avec ses richesses naturelles. "

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:45
Ukraine delivered T-72AV tanks and BTR-4E APCs to Nigeria

BTR-4 Infantry Fighting Vehicule source Beegeagle's Blog

 

January 4, 2015 Denys Kolesnyk - info-news.eu
 

Ukraine Industrial, referring to Nigerian source “Beegeagle’s Blog”, published information about the delivery of Soviet-made T-72AB tanks and modern Ukrainian BTR-4E APCs.

Previously there was no information about contracts on delivery of such armaments to Nigeria. However, the information about the repair works of T-72AV at State Enterprise “Lviv Armor Repair Plant” appeared in September 2014. Concerning the BTR-4E, it seems that small part of 42 BTR-4E APCs batch designed for Iraq, was sold to Nigeria, after Iraq refused to accept them.

On March 26, 2014, Ukraine’s ex-PM Yulia Tymoshenko asked the Security Service of Ukraine to investigate the sale of military equipment to foreign states during the time of Russian military aggression against Ukraine. She also noted, that she had the information about the preparation of delivery of T-72 tanks and BTR-4E APCs to Nigeria.

Valeriy Heletey, then-Defense Minister of Ukraine, refuted some part of Tymoshenko’s statements, while confirmed the existence of a sales contract between Ukraine and Nigeria. “The contract was signed during the presidency of Viktor Yanukovych, and in case of inability to fulfill this contract, Ukraine will be obliged to pay the penalties.” – said Mr. Heletey.

According to unofficial information, in 2014, the Democratic Republic of Congo received a batch of modernized T-64B1M tanks in the framework of sales contract for 50 such tanks. However, 12 T-64B1M from that batch were delivered to the National Guard of Ukraine.

Source: Ukraine Industrial | Beegeagle’s Blog

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:45
Le Niger en alerte face à Boko Haram

Les soldats nigériens face à des combattants armés de Boko Haram. Au loin, un drapeau des jihadistes. Photo Nicolas Champeaux RFI

 

21-01-2015 Par Nicolas Champeaux, envoyé spécial à Bosso et Diffa dans le sud-est du Niger – RFI

 

Au Nigeria, les insurgés islamistes menacent la frontière sud du pays. La rivière Komadougou Yobé, la démarcation naturelle, offre de nombreux points de passage vers le Niger. C’est le cas à Mamouri, près de Bosso, à deux heures de pistes de Diffa sur la rive Est du lac Tchad. Reportage avec une patrouille des forces armées nigériennes sur ce site sensible, où sont postés des guetteurs armés de Boko Haram.

 

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 22:45
archives

archives

 

17 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Environ 400 véhicules de l’armée tchadienne, qui se déploie pour combattre le groupe islamiste Boko Haram au Cameroun et au Nigeria, ont pénétré samedi après-midi à Kousseri, ville frontalière du nord du Cameroun, acclamés par la foule, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

L’impressionnant convoi, salué par le président tchadien Idriss Deby lors du franchissement du pont, surplombant le fleuve Chari, qui relie les deux pays, est composé de 400 véhicules environ, selon une source militaire tchadienne, parmi lesquels des chars, de véhicules blindés ainsi que de nombreux pick-ups transportant des soldats.

Des milliers de Camerounais de Kousseri ont applaudi au passage du convoi, scandant des « bravo », levant le poing ou faisant le V de la victoire pour encourager les soldats. Le convoi doit rallier Maltam, à 80 kilomètres au sud de Kousseri, sur la route de Maroua.

 

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 21:45
Boko Haram crisis: African Union to discuss multinational force

 

16 January 2015 BBC Africa

 

Ghana's President John Mahama has said he and other African leaders will discuss plans next week to "deal permanently" with Boko Haram militants.

 

He said he wanted African Union (AU) countries to produce a "specific plan of action" for tackling the Nigeria-based Islamist group collectively.

"This has to end. We have to make this terror end," he said.

Boko Haram has seized control of many towns and villages in north-east Nigeria in a six-year insurgency.

It has also begun threatening Nigeria's neighbours and earlier this week launched a raid on a military base in northern Cameroon.

 

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 13:45
Boko Haram crisis: Chad sends troops to help Cameroon

 

16 January 2015 BBC Africa

 

Cameroon says Chad will send a large contingent of troops to help it fight incursions from the Nigeria-based militant Islamist group, Boko Haram.

 

The announcement came a day after Chad said it would "actively support" its neighbour against the militants.

No detail was given about how many troops would be sent, or when.

On Tuesday, Cameroon said it had killed 143 Boko Haram militants who attacked one of its army bases at Kolofata near the Nigerian border.

It said one soldier had died during the assault, which led to a gun battle lasting five hours.

It was the first major attack on Cameroon since Boko Haram threatened the country's leader in a video posted online earlier this month.

The militant Islamist group has seized control of towns and villages in north-east Nigeria in a six-year insurgency.

 

President visits

 

A French-led initiative has called for Nigeria, Niger, Cameroon and Chad to contribute 700 troops each to a multinational force against Boko Haram, but no country has taken steps to implement the plan.

Niger and Cameroon have both criticised Nigeria for failing to do more to confront Boko Haram.

Chad previously had some troops based in Baga, a Nigerian town seized by Boko Haram earlier this month, but they had been withdrawn before the attack.

Correspondents say Nigerian politicians appear more focused on campaigning for elections next month than on security issues, and senior figures rarely comment on the insurgency in the north-east.

On Thursday, President Goodluck Jonathan made an unannounced visit to the area, his first for nearly two years.

He told displaced people in the biggest city of Borno state, Maiduguri, that he was "working very hard" to help them return to their homes.

Mr Jonathan's visit came as the human rights group Amnesty International released satellite images of towns attacked by Boko Haram, suggesting widespread destruction and a high death toll.

The pictures showed about 3,700 structures damaged or destroyed in Baga and neighbouring Doron Baga last week, the rights group said.

Amnesty's before-and-after satellite images were taken on 2 and 7 January.

Nigeria's government has disputed reports that as many as 2,000 people were killed in and around Baga, putting the number of dead at no more than 150.

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 17:45
 «Boko Haram n'est plus une secte, mais un groupe insurrectionnel islamiste»

 

12/01/2015 Par Eugénie Bastié – LeFigaro.fr

 

INTERVIEW - Pour l'islamologue Mathieu Guidère*, Boko Haram, qui sème la terreur dans le nord-ouest du Nigeria, a mis en place «une stratégie de massacre et de propagande par l'acte». Explications.

 

LE FIGARO - Certains parlent de Boko Haram comme d'une «secte», d'autres évoquent un mouvement insurrectionnel islamiste. Comment peut-on qualifier ce mouvement dirigé par Aboubakar Shekau?

 

Mathieu GUIDERE -Boko Haram a été une secte à ses débuts, de 2002 à 2009, année de la mort de son fondateur Muhammad Yussuf. Après une période de luttes internes pour sa succession, c'est l'actuel leader Aboubacar Shekhau qui en a fait un groupe islamiste insurrectionnel, usant des méthodes terroristes à large échelle. Parallèlement, la qualification juridique du groupe a évolué dans le temps, y compris au Nigeria. Aujourd'hui, il est quasi unanimement perçu comme terroriste et inscrit sur la liste des organisations terroristes.

 

Suite de l’interview

 

* Mathieu Guidère est islamologue, il enseigne à l'université de Toulouse 2 où il est titulaire de la chaire d'islamologie et pensée arabe depuis 2011. Il a écrit de nombreux ouvrages sur le monde arabe et l'islam dont le dernier Monde arabe - Monde musulman, collection (Éditions De Boeck, 2013).

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 17:45
La menace Boko Haram au centre des débats

 

12.01.2015 BBC Afrique

 

L'archevêque catholique de Jos, au centre du Nigeria, a accusé l'Occident d'ignorer la menace de la secte islamiste, Boko Haram.

 

Ignatius Kaigama a déclaré que la communauté internationale devait montrer plus de détermination pour freiner la progression du groupe au Nigeria.

Les dirigeants du monde entier doivent selon lui faire preuve du même esprit d'unité et d’engagement observé après les récents attentats en France.

Le secrétaire des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a également condamné des violences qualifiées de "perverses” qui ont cours au Nigeria. Il s’est dit consterné par les informations faisant état de centaines de morts dans l’Etat de Borno.

Cet avertissement intervient deux jours après des attaques à la bombe dans lesquels plus de 20 personnes ont trouvé la mort.

 

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 17:45
Une cellule de coordination sur Boko Haram au camp Kosseï de N’Djamena.

 

02.01.2015 par Philippe Chapleau – Lignes de Défense

 

Son installation a commencé il y a un tout petit mois. "Début décembre, explique le colonel Frédéric, son chef, la cellule de coordination et de liaison s’est installée à N’Djamena. Elle est adossée Barkhane, sans en dépendre".

 

La mission de cette CCL-Boko Haram est double. D’abord faciliter les échanges d’informations et de renseignements entre les pays affectés par Boko Haram : le Nigéria bien sûr mais aussi le Cameroun et le Tchad qui, outre faire face aux menaces armées, doivent aussi gérer des déplacements de population. Ensuite, coordonner l’appréciation de la menace posée par la secte islamiste.

 

Six Français sont affectés à cette cellule, ainsi que deux officiers tchadiens et deux Nigériens (les deux Nigérians ne vont pas tarder à arriver). Par ailleurs, la France va aussi déployer de petits détachements de liaison dans les trois pays africains.

 

La phase de rodage, de prise en mains et de travaux préparatoires est toujours en cours. Mais l’effort régional pour sécuriser la zone du lac Tchad est désormais en marche. Avec le soutien bienveillant de la France dont les avions effectuent « régulièrement » des vols ISR au-dessus des zones à risques (les zones d’intérêt » dans la rhétorique officielle de Barkhane).

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 07:45
Boko Haram - Nigéria (Photo Gabonews)

Boko Haram - Nigéria (Photo Gabonews)


18.12.2014 par RFI
 

Au Cameroun, 116 miliciens du groupe terroriste islamiste Boko Haram sont morts alors qu’ils tentaient d’attaquer l’armée camerounaise, rapporte le ministère de la Défense. Les assaillants ont mené une offensive mercredi en fin de matinée sur les positions de l’armée à Amchidé, une ville frontalière du Nigeria. Les combats ont duré plus d’une heure et ont causé la mort d’un soldat camerounais alors qu’autre est toujours porté disparu.

 

Les combats ont eu lieu à Amchidé, l’un des postes frontière qui subissent le plus le harcèlement des éléments de Boko Haram jeudi en fin de matinée. Les sources militaires camerounaises confient que les assaillants étaient très nombreux, environ un millier d’hommes.

 

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