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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 08:55
L'OPV Gowind L'Adroit de DCNS au coeur de la société commune Piriou DCNS

L'OPV Gowind L'Adroit de DCNS au coeur de la société commune Piriou DCNS

13/05/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

DCNS et le groupe Piriou vont très prochainement annoncer la création de leur joint venture Piriou DCNS. Le groupe naval militaire va prendre 45 % de leur entreprise commune, le chantier civil 55 %.

 

DCNS et le groupe Piriou vont très prochainement annoncer la création de leur joint venture Piriou DCNS. Le groupe naval militaire va prendre 45 % de leur entreprise commune, le chantier civil 55 %. La prise de participation de DCNS au capital de la société commune à hauteur de 45 % du capital de cette société (soit 2.250 actions) s'élevera à 2,25 millions d'euros. Cette prise de participation a été approuvée par l'Etat. Les deux chantiers navals visent rapidement un chiffre d'affaires d'une centaine de millions d'euros. Ils convoitent notamment les programmes nationaux dédiés à l'action de l'Etat en mer, qui sont en train d'être lancés par le ministère de la Défense.

 

Créer un leader mondial

 

L'ambition de DCNS et Piriou est de créer un leader mondial dans les navires aux standards civils essentiellement destinés à l'action de l'Etat en mer (garde-côtes, police, gendarmerie, douanes...) en faisant jouer leurs complémentarités industrielles et commerciales. La joint-venture bénéficierait de l'expérience de DCNS sur les marchés du naval de défense et de celle de Piriou dans les navires aux standards civils. Ils visent notamment les programmes de bâtiments multi-missions (B2M), de bâtiments de souveraineté et d'intervention maritime (Batsimar) et, enfin, de bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers (BSAH).  Ils visent également les marchés à l'exportation portant sur les bâtiments de moins de 95 mètres, avec des standards civils et destinés aux gardes-côtes, à la police et gendarmerie, aux douanes. "DCNS et Piriou veulent devenir le leader mondial de la construction des bâtiments de moins de 95 mètres", explique-t-on à "La Tribune". DCNS va ainsi améliorer sa base de coûts en fabriquant des bâtiments aux normes civiles.

 

DCNS et Piriou bénéficient d'une expérience commune réussie dans le cadre de la construction de l'OPV Gowind L'Adroit réalisé sur fonds propres en 2010-2011 par DCNS avec plusieurs partenaires dont le groupe Piriou.

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 17:35

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Patrouilleur du type MOPV 60 développé par Piriou

 

27/11/2012 Mer et marine

 

Créer un leader mondial sur le segment des patrouilleurs. C’est l’objectif de DCNS et Piriou, qui vont  constituer une société commune pour pénétrer ce marché en fort développement. Le projet, qui sera présenté ce matin lors des Comités d’Entreprise des deux groupes, porte sur la création d’une filiale chargée de commercialiser et de réaliser des bâtiments de moins de 95 mètres construits aux normes civiles. Piriou détiendrait la majoritaire du capital mais l’entreprise serait codirigée par les deux partenaires, l’accord de chacun étant indispensable pour chaque décision stratégique, qu’elle soit industrielle ou commerciale. Alors que La Tribune a porté hier ce dossier, dont on parle depuis plusieurs mois en coulisses, sur la place publique, le rapprochement de Piriou et DCNS constitue un développement très logique pour les deux industriels français, qui se refusent pour le moment à commenter ce projet, en attendant qu’il soit présenté à leurs CE respectifs.

 

Le patrouilleur L'Adroit, du type Gowind OPV (© DCNS)

 

DCNS novice sur les navires aux normes civiles

 

Alors, pourquoi un tel rapprochement ? Les deux entreprises sont, en fait, très complémentaires. Leader européen du naval militaire, DCNS cherche à se développer sur le segment des patrouilleurs hauturiers, les fameux OPV (Offshore Patrol Vessel). A ce titre, le groupe a développé un design d’OPV au sein de sa ligne Gowind, qui a donné naissance à L’Adroit. Correspondant à l’entrée de gamme (Gowind OPV) de cette famille, ce bâtiment de 87 mètres, conçu aux normes civiles, a été réalisé sur fonds propres par DCNS et mis à la disposition de la Marine nationale pour trois ans (2012 – 2015) afin d’éprouver le concept à la mer, de l’améliorer et, au passage, de s’en servir de vitrine flottante.  Car, si l’industriel français n’a plus à faire ses preuves dans le domaine des grands bâtiments de combat, les performances de ses produits, frégates et sous-marins par exemple, étant mondialement reconnues, il en va autrement pour les bateaux peu complexes. C’est un marché nouveau pour DCNS, qui développe des designs intéressants, mais dont les moyens industriels ne sont pas forcement les plus optimisés pour réaliser de telles unités. Ainsi, même si L’Adroit a bénéficié d’un chantier dédié à Lorient, permettant de  réduire significativement les coûts sur certains postes, DCNS manque encore de compétitivité sur les bateaux non militaires par rapport aux chantiers civils qui, confrontés à une concurrence exacerbée depuis longtemps, sont allés plus loin dans la compression des coûts et des délais.

 

Le design de patrouilleur hauturier MOPV 80 (© PIRIOU)

 

Piriou veut se diversifier sur le marché des bateaux gris

 

En s’alliant à Piriou, DCNS pourra bénéficier du savoir-faire du constructeur breton, et de son expertise dans le domaine civil. Basé à Concarneau, Piriou s’est remarquablement adapté à l’évolution du marché de la construction navale, adaptant son outil industriel et diversifiantsa clientèle pour compenser la baisse d’activité du secteur de la pêche. Transbordeurs, navires de transport de personnel, offshore, remorqueurs, dragues, thoniers-senneurs et même un très beau navire de voyage, à ranger dans la catégorie des yachts… Piriou réalise aujourd’hui des bateaux très divers et est, en parallèle, parvenu à se développer à l’international. Disposant de chantiers au Vietnam et au Nigéria,  l’industriel s’est  positionné au plus près des marchés porteurs, en Afrique et en Asie, permettant de conquérir des contrats locaux, tout en poursuivant son activité à Concarneau, les bureaux d’études français  bénéficiant au passage des projets engrangés à l’étranger. Récemment, Piriou a également décidé de se lancer sur les bâtiments militaires, un marché sur lequel il débarque après avoir acquis une bonne expérience dans le domaine du maintien en condition opérationnelle (MCO) d’unités de la Marine nationale. Ces contrats lui ont permis de se faire connaître dans ce monde spécifique et d’en appréhender les subtilités. Fort de son expérience dans les navires civils, notamment ceux amenés à durer à la mer, Piriou se positionne désormais sur la construction de patrouilleurs. Fin octobre, à l’occasion d’Euronaval, il a présenté une nouvelle gamme de bateaux gris allant de 25 à 80 mètres, les unités les plus importantes, les MOPV 60 et MOPV 80, s’inspirant des grands navires de services à l’offshore. Dérivé de l’un de ces patrouilleurs, un premier bâtiment de 44 mètres, dédié à la formation maritime (le BFM Almak), est en cours de construction pour une livraison prévue en septembre 2013.

 

Nouvelle gamme de patrouilleurs de Piriou (© PIRIOU)

 

Vue du futur BFM Almak (© PIRIOU)

 

Positionnement en France et à l’international

 

DCNS et Piriou ont donc tout intérêt à se rapprocher pour faire jouer leurs complémentarités. En s’alliant au Concarnois, le premier va pouvoir élargir sa gamme vers de plus petits bâtiments, tout en s’appuyant sur un constructeur très efficient ayant une grande expérience de la navale civile. L’implantation de Piriou en Afrique et en Asie, avec potentiellement de nouveaux chantiers à créer, par exemple au Moyen-Orient, dans la région Asie-Pacifique et en Afrique équatoriale, est également un atout certain. D’autant que, comme son partenaire, DCNS est un habitué des programmes impliquant des transferts de technologie. Quant à Piriou, il va pouvoir bénéficier du « carnet d’adresses » de DCNS et de la force commerciale du groupe en France et à l’étranger afin de placer ses nouveaux produits, en ayant de plus la possibilité de développer de nouveaux designs communs. Alors que de nombreux projets fleurissent aux quatre coins de la planète, la nouvelle société commune, qui doit être opérationnelle en 2013, convoite également le marché français. Elle va, ainsi, pouvoir se positionner sur différents projets des administrations, à commencer par ceux de la Marine nationale, avec les six à huit Bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH), ainsi que les deux à trois bâtiments multi-missions (BMM), qui seront commandés l’an prochain. DCNS et Piriou seront également alliés dans le cadre du futur programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime), qui pourrait comprendre jusqu’à 18 unités afin de remplacer les avisos et patrouilleurs français actuellement en service.

 

Corvette du type Gowind Combat (© DCNS)

 

DCNS partage les OPV mais garde la main sur les corvettes

 

La nouvelle société commune proposera donc toute une gamme de bâtiments, allant du petit patrouilleur d’intervention pour des services comme les douanes et les forces de police ou de gendarmerie, jusqu’aux grands patrouilleurs destinés aux marines et garde-côtes.  En plus des nouveaux designs dévoilés fin octobre par Piriou, la gamme Gowind OPV, s’appuyant également sur une construction aux normes civiles, sera versée par DCNS à la nouvelle société. Le groupe naval conservera en revanche dans son propre catalogue les corvettes de la gamme Gowind Combat, dont quatre exemplaires vont être réalisés pour la Malaisie. Ces bâtiments sont, en effet, fortement armés et, contrairement aux Gowind OPV, sont comme les frégates conçues aux normes militaires. En dehors des constructions neuves, il conviendra également de voir quelle sera la stratégie des deux partenaires dans le domaine du MCO. Dans un premier temps, chacun devrait garder ses propres marchés mais, à terme, la filiale commune signera sans doute, avec certains clients, des contrats comprenant un package pour la construction de patrouilleurs et leur entretien sur plusieurs années.

 

Le chantier de Lanester (© STX FRANCE - BERNARD BIGER)

 

Vers une reprise de STX Lorient ?

 

Pour les programmes français, mais aussi si cela est possible pour l’export, DCNS et Piriou souhaitent mettre en commun leurs outils industriels dans l’Hexagone, à commencer par les chantiers de Concarneau et Lorient. Concernant le port morbihannais, en plus du site de DCNS, on notera que le groupe réfléchit à une éventuelle reprise de STX Lorient. Cette filiale des chantiers nazairiens, implantée à Lanester, est actuellement en difficulté, son dernier navire ayant été livré le mois dernier. Capable de construire des navires jusqu’à 100 mètres de long, STX Lorient, habitué à travailler en sous-traitance pour son voisin DCNS, pourrait permettre à ce dernier d’accroître ses capacités industrielles. L’éventuelle reprise du chantier de Lanester ne fait, toutefois, pas partie à l’heure actuelle du projet de création de la société commune avec Piriou. « C’est un dossier indépendant », assurent certaines sources.  Reste que si cette acquisition voit le jour, STX Lorient pourrait être amené à travailler sur les programmes décrochés par la coentreprise.  Surtout si DCNS et Piriou remportent les BSAH et BMM, dont la construction dépasserait sans doute les capacités de production des deux partenaires à Concarneau et Lorient. 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 12:55
Défense : DCNS et Piriou veulent devenir les leaders mondiaux de la construction des bâtiments de moins de 95 mètres

L'OPV Gowind "L'Adroit", patrouilleur hauturier destiné à des missions de sauvegarde maritime construit par DCNS

 

27/11/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les deux chantiers navals visent rapidement un chiffre d'affaires d'une centaine de millions d'euros. Ils convoitent notamment les programmes nationaux dédiés à l'action de l'Etat en mer, qui sont en train d'être lancés par le ministère de la Défense.

 

Alors que DCNS et Piriou vont créer une joint-venture en vue de mettre en commun des actifs dédiés à des bâtiments d'entrée de gamme, les deux chantiers naval vont s'attaquer ensemble aux appels d'offre lancés par la France, qui souhaite renouveler une partie de sa flotte de souveraineté. Ils visent notamment les programmes de bâtiments multi-missions (B2M), de bâtiments de souveraineté et d'intervention maritime (Batsimar) et, enfin, de bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers (BSAH). Ils visent également les marchés à l'exportation portant sur les bâtiments de moins de 95 mètres, avec des standards civils et destinés aux gardes-côtes, à la police et gendarmerie, aux douanes... "DCNS et Piriou veulent devenir le leader mondial de la construction des bâtiments de moins de 95 mètres", explique-t-on à "La Tribune". DCNS va ainsi améliorer sa base de coûts en fabriquant des bâtiments aux normes civiles.

 

Cette alliance est complémentaire industrielle avec la création en 2013 d'une joint venture en vue de mettre en commun des actifs dédiés à des bâtiments d'entrée de gamme, que DCNS commercialisera. Nouveau venu dans la construction de bâtiment militaire, Piriou a récemment présenté lors du salon Euronaval toute une gamme de navires multi-missions de la classe OPV (Offshore Patrol Vessel) et M.OPV (Multipurpose Offshore Patrol Vessel) de 25, 35, 50, 60 et 80 mètres. De son côté, DCNS propose son patrouilleur hauturier Gowind type "L'Adroit", qui mesure 87 mètres. Sur le plan commercial, DCNS a également une idée derrière la tête. En vendant un "petit" bâtiment d'entrée de gamme, le groupe naval veut séduire des marines, qu'il n'avait pas comme client jusqu'ici. Et surtout leur proposer des bâtiments plus importants par la suite.

 

Le programme B2M retardé

 

Destinés à opérer dans les territoires d'outre-mer (Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Antilles, océan Indien), les B2M, des navires de soutien civils, ont pour objectif de compenser le retrait du service des bâtiments de transport légers (Batral) et des patrouilleurs du type P400. Un programme qui vient d'être retardé en raison des fortes contraintes budgétaires en dépit de leur mission cruciale de surveillance de la zone économique exclusive (ZEE). "On a commandé trois B2M en remplacement - sachant que les Batral, avaient des capacités amphibies, utiles par exemple pour le débarquement de fret humanitaire comme ils l'ont fait à Haïti. Si le contrat est passé l'année prochaine, comme je l'espère, nous pourrons avoir ces navires de soutien en 2015", a récemment expliqué à l'Assemblée nationale le chef d'état-major de la marine, l'amiral Bernard Rogel

 

Le ministère de la Défense tente de "trouver un financement interministériel pour l'acquisition de bâtiments multimissions", a précisé l'amiral Bernard Rogel. Car les B2M seront amenés à remplir des missions très diverses. Le ministère de l'Outre-Mer pourrait ainsi financer une partie de ce programme à hauteur de 20 %, le reste étant à la charge du ministère de la Défense. Selon lui, "on ne peut simultanément considérer la zone économique exclusive comme importante et laisser la situation en l'état". Ces navires, qui sont des bâtiments civils ravitailleurs de plates-formes, auront "un armement léger - au moins en autodéfense - de bâtiments civils", avait-il précisé. Le retard de ce programme n'est pas sans conséquence sur la présence en mer de la marine avec le désarmement de "tous les P 400 - lesquels ne pourront être prolongés - et les Batral, sans les remplacer tout de suite", regrette le chef d'état-major de la marine. D'où un trou capacitaire. "Nous avons déjà redéployé deux patrouilleurs : Le Malin, bateau saisi pour pêche illégale aux Kerguelen que nous avons racheté, vers la Réunion  et l'Arago vers la Polynésie", avait-il expliqué. S'agissant du Malin, ce chalutier a été transformé en garde-côtes

 

L'Adroit de DCNS, les futurs patrouilleurs de haute-mer ?

 

C'est le programme Batsimar qui sera le fer de lance de la surveillance de la ZEE. Compte tenu des contraintes budgétaires, "cette question devra faire l'objet d'une priorité à court terme, avait-il assuré. Mais je ne vais pas demander des FREMM (frégates multimissions, ndlr) pour surveiller la ZEE. Cela étant, on ne peut non plus envoyer n'importe quel bâtiment pour faire de la surveillance de zone dans la mesure où les pêcheurs illégaux, par exemple, autour de l'île de Clipperton emploient des moyens très rapides". La marine compte sur le patrouilleur hauturier Gowind, L'Adroit, construit par DCNS, qui l'a mis à disposition de la marine pendant trois ans. "J'ai été très intéressé par le partenariat avec DCNS : le bateau est mis à disposition pour trois ans, ce qui nous procure un patrouilleur de haute mer supplémentaire ; nous en profitons, nous, marins, pour affiner notre besoin sur les patrouilleurs de haute-mer (Batsimar)", avait expliqué l'amiral Rogel. Car selon lui, "nous avons des adversaires de mieux en mieux équipés : on ne rattrapera pas un go-fast de trafiquant de drogue avec un patrouilleur de 12 noeuds, sachant qu'il est souvent trop tard quand la drogue est arrivée sur la plage. Il en est de même pour l'immigration illégale : il ne faut pas attendre que les bateaux viennent s'échouer dans les bouches de Bonifacio pour réagir !"

 

Les bâtiments du programme Batsimar vont aussi remplacer certains moyens métropolitains, tels que les bâtiments de surveillance des pêches. "Le redéploiement a donc ses limites", avait constaté le chef d'état-major de la marine. Enfin, la marine souhaite que le Maintien en condition opérationnel (MCO) soit confié au secteur civil, "ce qui permettrait de les faire entretenir partout dans le monde", avait estimé le chef d'état-major de la marine.

 

Vers un partenariat public-privé pour le BSAH ?

 

Partenariat public-privé (PPP) ou acquisition ? Le programme BSAH, qui est inscrit au budget, "pourrait faire l'objet d'un partenariat public-privé. Nous comptons étudier la mise en oeuvre de cette initiative singulière", avait de son côté expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. La notification de ce PPP est prévue en 2013, avec une contractualisation de service pour une flotte de 8 bâtiments et une durée de 15 ans à partir de 2015. En tout cas, la direction générale de l'armement (DGA) s'oriente vers un PPP. "Nous prévoyons l'acquisition par un contrat de service de bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers pour la marine", avait de son côté expliqué le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. "Pour les BSAH, deux versions concurrentes étaient prévues : l'une, en PPP, l'autre patrimoniale, avec 8 navires aux normes civiles dont 4 à équipage civil et 4 à équipage militaire, ce qui revenait à reconduire le dispositif actuel avec des bâtiments plus modernes et mieux adaptés", avait enfin expliqué le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud.

 

Le PPP va-t-il décaler la livraison des bâtiments ? Non, avait estimé l'amiral Rogel. "Le PPP ne provoquera, je l'espère, pas de décalage car les sociétés intéressées sont déjà bien informées, mais il ne faut pas, en effet, prendre de retard : nous aurons besoin de ce service en 2015. Leur décalage d'un an nous oblige à affréter plus longtemps et à prolonger quelques bateaux, ce qui a aussi un coût", avait-il expliqué. L'objectif de la marine est d'avoir des navires aux normes civiles, armés par des civils ou des militaires. "Nous achèterons un service sur la période 2015-2030, les bâtiments étant financés et entretenus par l'industriel, qui en livrera 4 à équipage militaire et 4 civils. Ils permettront de faire de la lutte anti-pollution ou des missions d'entraînement", avait expliqué l'amiral Bernard Rogel. En 2008, la marine disposait de sept bâtiments de soutien et d'assistance militaires auxquels s'ajoutaient quatre bâtiments civils affrétés (bâtiments de soutien, d'assistance et de dépollution - BSAD).

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 09:25

fremm-aquitaine-1-c-marine-nationale.jpg

photo Marine Nationale

 

26/11/2012 Michel Cabirol - latribune.fr

 

Selon nos informations, les deux chantiers navals vont créer une joint venture en vue de mettre en commun des actifs dédiés à des bâtiments d'entrée de gamme. Le constructeur des frégates multimissions (Fremm) pourrait également racheter le site de Lorient de STX, en très grande difficulté.

 

Après Renault Trucks Défense, qui a racheté Panhard, c'est au tour de l'industrie navale de prendre l'initiative. Le groupe naval DCNS et le chantier Piriou, basé à Concarneau, vont créer, selon des sources concordantes, une joint venture en vue de mettre en commun des actifs dédiés à des bâtiments d'entrée de gamme, que DCNS commercialisera. Nouveau venu dans la construction de bâtiment militaire, Piriou a récemment présenté lors du salon Euronaval toute une gamme de navires multi-missions de la classe OPV (Offshore Patrol Vessel) et M.OPV (Multipurpose Offshore Patrol Vessel) de 25, 35, 50, 60 et 80 mètres. Soit des bâtiments en dessous de l'entrée de gamme de DCNS avec son patrouilleur hauturier Gowind type "L'Adroit", qui mesure 87 mètres. C'est cette gamme qui intéresse DCNS.

 

STX Lorient dans le giron de DCNS

 

Parallèlement à cette opération, DCNS réfléchirait à reprendre le site de Lorient de STX (120 salariés), en très grande difficulté et qui a livré son dernier bâtiment en octobre. DCNS pourrait venir en aide aux salariés du site du Rohu, à Lanester, près de Lorient, une ville chère au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. DCNS fait déjà travailler des salariés de STX Lorient sur le programme Fremm. Enfin, le groupe naval devrait prendre une décision avant la fin de l'année sur une prise de contrôle du fabricant irlandais d'hydroliennes, OpenHydro, dont il détient déjà 11 % du capital. Objectif, prendre au moins 51 % du capital.

 

Un conseil d'administration prévu début décembre

 

Ces trois sujets seront évoqués dans un premier temps lors d'un comité central d'entreprise (CCE), qui va se tenir en début de semaine. Puis, un conseil d'administration prévu début décembre devrait donner son feu vert à ces trois opérations. Il semblerait acquis que Thales donne son accord à la création de la joint-venture avec Piriou.

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