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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 19:55
Vente d'Alstom : le dessous des cartes

 

 

06/01/2015 Par Alexandre Devecchio - LeFigaro Vox Economie

 

Pour Jean-Michel Quatrepoint, la vente d'Alstom est un «scandale d'État». Le journaliste et économiste révèle que le gouvernement a délibérément confié à un groupe américain l'avenir de l'ensemble de notre filière nucléaire.

 

[...]

Cela peut-il également avoir des conséquences diplomatiques et géopolitiques? Lesquelles?

Oui, et c'est peut-être le plus grave. Les Etats-Unis sont nos alliés, mais il peut arriver dans l'histoire que des alliés soient en désaccord ou n'aient pas la même approche des problèmes, notamment dans la diplomatie et les relations entre États. Est-on sûrs qu'en cas de fortes tensions entre nos deux pays, comme ce fut le cas sous le Général de Gaulle, la maintenance de nos centrales nucléaires, la fourniture des pièces détachées seront assurées avec célérité par la filiale de GE?

 

Photos Marine Nationale

Photos Marine Nationale

En outre, on a également oublié de dire qu'il donne à GE le monopole de la fourniture de turbines de l'ensemble de notre flotte de guerre. D'ores et déjà, le groupe américain fournit près de la moitié des turbines à vapeur de notre marine, à travers sa filiale Thermodyn du Creusot. Alstom produit le reste, notamment les turbines du Charles de Gaulle et de nos quatre sous-marins lanceurs d'engins. Demain, GE va donc avoir le monopole des livraisons pour la marine française. Que va dire la Commission de la concurrence? Monsieur Macron a-t-il étudié cet aspect du dossier?

 

photo Alstom Satellite Tracking Systems

photo Alstom Satellite Tracking Systems

Enfin, il est un autre secteur qu'apparemment on a oublié. Il s'agit d'une petite filiale d'Alstom, Alstom Satellite Tracking Systems, spécialisée dans les systèmes de repérage par satellite. Ces systèmes, installés dans plus de 70 pays, équipent, bien évidemment, nos armées, et des entreprises du secteur de la défense et de l'espace. C'est un domaine éminemment stratégique, car il concerne tous les échanges de données par satellite. General Electric récupère cette pépite. Quand on sait les liens qui existent entre la NSA, les grands groupes américains pour écouter, lire, accéder aux données des ennemis, mais aussi des concurrents, fussent-ils alliés, on voit l'erreur stratégique à long terme que le gouvernement vient de commettre. Le ministère de la Défense a t il donné son avis?

[...]

 

 

Lire l’entretien

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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 17:55
"Syndicats, associations professionnelles de militaires ou statu quo ?" (G2S)

 

Paris, décembre 2014 - La Saint-Cyrienne

 

Afin de faciliter l'information de nos lecteurs voici le dernier dossier sur un sujet délicat : "Syndicats, associations professionnelles de militaires ou statu quo ?"

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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 12:55
Mers et océans : les grands enjeux


16 Décembre 2014 Marine nationale

 

Le fait maritime n’est plus à démontrer. Politiques, économistes, militaires et stratèges, tous sont désormais tombés d’accord : le Monde est en voie de maritimisation. Les mers et les océans sont d’ailleurs le théâtre d’une intense compétition entre États, qui se renforcera à l’avenir, au rang desquels les marines militaires jouent un rôle toujours plus croissant. Autour d’une armada de spécialistes, aux profils les plus divers, dont le CV Laurent de Jerphanion, Frédéric Cuvillier, Jean-Luc Mélenchon ou encore Isabelle Autissier, cette revue pose les bases du débat et s’interroge sur ces espaces de compétitions et d’opportunités. Réchauffement de l’Arctique, énergies renouvelables ultramarines, hydrocarbures offshore, stocks halieutiques inexploités… Les opportunités offertes sont nombreuses, et désormais stimulées par la raréfaction des ressources terrestres. Autant de réflexions de stratèges pour nourrir sa réflexion sur les mers et les océans que l’on croît toujours connaître et maîtriser.

 

La Revue internationale et stratégique N°95. Le dossier  Mers et océans, espaces de compétitions et d’opportunités sous la direction de Bastien Alex et Didier Billion. 198 pages - 20 €. Disponible en librairie.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 17:50
Small bombs, big effect: arming small UAVs with guided weapons

The Textron Fury is a modified Thales UK Lightweight Multirole Missile and features the same warhead and state-of-the-art Selex ES semi-active laser. Image Textron.

 

 

17 December 2014 airforce-technology.com

 

The use of small, lightweight unmanned aerial vehicles (UAV) on the battlefield has surged over recent years. Fitted with advanced sensors and cameras, the UAVs have proved a cost-effective way of providing vital intelligence to troops on the ground. Revolutionary technology could also mean that, for the first time, these tactical UAVs pack a punch with mini precision-guided weapons.

 

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 13:50
Interconnexion des réseaux physiques en Europe étudié dans un rapport du Sénat.

Interconnexion des réseaux physiques en Europe étudié dans un rapport du Sénat.

15.12.2014 Le Fauteuil de Colbert

Une partie d'entre nous a pour plaisir, habitude ou constat savamment argumenté de dire que l'Union européenne n'est pas un acteur stratégique. Elle n'est pas non plus en déclassement mais sur la piste de la disparition stratégique. Cela, nous en avons entendu une version plus ou moins sophistiquée.

Il y a tout de même quelques faits qui invitent à reconsidérer la position de l'Europe dans le monde. La question de l'Europe de la défense et/ou défense européenne a peut être caché un positionnement de l'Europe sur des positions stratégiques clefs.

Partons d'un postulat : la Terre est un ensemble d'espaces naturels donnés. Selon le philosophe français Gilles Deleuze, il y aurait deux types d'espace : les striés d'un côté, les lisses de l'autre. Tous les espaces sont lisses à l'origine mais c'est l'action de la machine de guerre (la construction de l'Etat pour simplifier) qui permet à un espace de passer du lisse au strié.


Ainsi, l'Océan a toujours été un espace hostile pour l'homme. C'est par le développement des sciences, leur application à des véhicules nouveaux, leur mise en œuvre par des explorateurs qui a ouvert la voie de la navigation hauturière.

Outre cette maîtrise d'un espace naturel hostile à l'homme par nature (où il ne peut ni vivre, ni habiter sans artificialité), notons que pour transformer tous les espaces en milieu, l'être humain doit non pas établir des frontières (toujours utiles certes) mais surtout réticuler l'espace pour le maîtriser, le dominer.

L'espace donné passe du lisse au strié par l'action de le réticuler. Les réseaux sont les outils qui permettent de dominer l'espace.

Le cyberespace, lui, est le seul espace qui soit une construction entièrement artificielle. Réseaux de réseaux qui domine tous les autres réseaux, tous les autres espace.

Quelle est la place de l'Union européenne dans ce postulat ?

Premièrement, le mécanisme d'interconnexion en Europe est un plan pour interconnecter les réseaux européens afin de constituer un réseau européen. La Commission a pour ambition de connecter "tous les réseaux" sans distinction et de les orienter selon ses ambitions. Le plan est doté d'un confortable budget de 50 milliards d'euros.

Deuxièmement, la Commission européenne est accuser de rendre des décisions paradoxales à cause de son idéologique économique qui est stratifiée dans les traités. C'est par exemple l'interdiction faite à Aérospatiale et Alenia de se rapprocher de De Havilland car les trois sociétés auraient eu un monopole de fait dans les avions régionaux (alors que Boeing n'étaient sur aucune position dominante dans aucun secteur de l'aviation ou de l'espace militaire).

Mais les choses changent et une partie des députés européens semblent refuser le libre-échange idéologique d'une partie de l'Union européenne. Par exemple, une résolution d'eurodéputés appellent au démantèlement de Google considéré comme un oligopole nuisible à la concurrence (in fine, à l'émergence de concurrents européens). La Chine ne fait pas tellement différemment dans le cyberespace avec sa grande muraille numérique.

Troisièmement, l'Union européenne (qui n'est pas égale à l'Europe) s'intéresse à l'avenir de l'ICANN. Pour comprendre de manière rigoureuse les enjeux, il y a l'excellente contribution de Mme Dominique Lacroix dans "Penser les réseaux".

C'est à dire que l'Union européenne, tant par son Parlement que par sa Commission, a compris l'intérêt stratégique des réseaux et surtout de celui qui domine les autres : le cyberespace. Et là, au regard de ces enjeux, l'Union n'est pas absente. Même si cela mériterait un volontarisme politique plus poussé (pas inutile tant dans les institutions que dans les Etats membres).

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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 12:55
État des lieux du transport maritime français


5 Décembre 2014 Asp Claire de Marignan - Centre d’études stratégiques de la Marine

 

Entre janvier 2012 et juillet 2014, le nombre de navires sous pavillon français a diminué de près d’une trentaine, la France passe sous le seuil symbolique des 200 navires de plus de 500 UMS(1). Faut-il s’en inquiéter ?

 

Adossé à une véritable tradition maritime, le pavillon français jouit d’une excellente image. Le Mémorandum de Paris – accord international visant à améliorer la sécurité maritime par un meilleur contrôle des navires – le classe en tête des pavillons les plus sûrs du monde et l’International Chamber of Shipping (ICS) l’a identifié en 2012 parmi les meilleurs pavillons, tant du point de vue de la qualité de la flotte que du contrôle par l’État du port ou du nombre de conventions internationales ratifiées.

 

La place de l’armement français sur la scène internationale du shipping

Alors que le trafic maritime mondial explose, la flotte marchande française ne cesse de diminuer. Quatrième jusqu’au début des années 70, elle se situe désormais au 29e rang mondial ; véritable paradoxe si l’on songe que les armateurs n’ont jamais été plus à leur avantage. Ainsi, l’armement français compte une centaine de compagnies qui opèrent et 547 navires battant pavillon français, donc immatriculés sous le premier registre(1), applicable en métropole et dans les départements d’outre-mer. Son principal atout est la jeunesse de sa flotte, avec une moyenne d’âge de 7,7 ans. Le groupe français CMA CGM se place au 14e rang mondial des compagnies, toutes activités confondues, mais est au 3e rang pour le conteneur, après Maersk et MSC. La France est également bien représentée dans d’autres secteurs : Bourbon, leader des services maritimes à l’offshore pétrolier, Louis Dreyfus Armateurs, spécialisé dans le transport de vrac sec, ou encore Alcatel-Lucent, Orange Marine et Nexans, principaux câbliers mondiaux. Position fondamentale au regard de l’enjeu stratégique et géopolitique que représente actuellement l’acheminement des télécommunications et de l’énergie électrique. Or, bien que les armateurs français se portent au mieux sur la scène internationale du Shipping, ils détiennent peu de navires (CMA CGM détient 85 navires en propre pour 339 bâtiments affrétés). Cela s’explique notamment par le développement récent de grands navires qui garantissent des économies d’échelle et de meilleures performances. Le deuxième registre d’immatriculation, le registre international français (RIF), contribue aussi au dynamisme du pavillon français, puisque près de 1 400 navires détenus par des compagnies françaises l’arborent. Créé en 2005, le RIF est ouvert aux navires armés pour le commerce au long cours ou le cabotage international. Il a permis de soutenir la compétitivité de l’armement français face à la concurrence internationale et de soutenir l’emploi maritime. Autre levier visant à renforcer l’attractivité du pavillon français : en 2013, le député Arnaud Leroy a remis un rapport sur la compétitivité des services et transports maritimes. L’amendement proposé modifie deux articles de la loi de 1992 sur la réforme du régime pétrolier et étend l’obligation minimale de pavillon français pour les importations de brut aux produits raffinés, ou encore l’amélioration de mesures fiscales pour renforcer la compétitivité des entreprises maritimes et permettre le renouvellement de leur flotte. Aujourd’hui, avec la montée en puissance de pays émergents, en particulier de pays asiatiques, les armateurs français et plus globalement européens doivent nouer des alliances afin de garder une place importante sur la scène internationale du Shipping. Il y a quelques mois, CMA CGM avait ainsi envisagé un regroupement avec Maersk et MSC. Cependant, l’alliance n’a pas été mise en oeuvre. La Chine s’y est opposée, soutenue par le Conseil des chargeurs européens (ESC), car cette alliance entre les trois leaders mondiaux du transport maritime de conteneurs aurait mis à mal la concurrence internationale. Toutefois, le géant français a répliqué peu de temps après avec Ocean Three, une collaboration avec China Shipping Containers Lines et United Arab Shipping Company, une compagnie du golfe Arabo-Persique détenue majoritairement par le Qatar. Ce regroupement, qui prévoit des partages de routes et de navires, permettra notamment de réduire les coûts sur les principales lignes commerciales maritimes.

 

État des lieux du transport maritime français

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Quel avenir pour le shipping ?

Interrogation majeure quant à l’avenir : le gigantisme des porte-conteneurs. La capacité moyenne des porte-conteneurs a triplé en 25 ans. Le calcul économique dicte cette logique : plus le porte-conteneurs est grand, plus il est rentable. Le canal de Panama, par exemple, subit d’importants travaux d’agrandissement afin de permettre aux navires post-Panamax(2)  d’être pris en charge. Toutefois, les navires de plus de 18 000 conteneurs posent un véritable problème de sécurité maritime et portuaire. Des accidents dramatiques en mer font aujourd’hui l’actualité et poussent à s’interroger sur les limites de cette course au gigantisme, en particulier en termes de pollution accidentelle, de remorquage et d’assistance. L’enjeu du développement durable se fait lui aussi de plus en plus prégnant, mais peut se révéler un atout. La France a ratifié l’immense majorité des conventions de l’Organisation maritime internationale et les a mises intégralement en oeuvre. Elle a notamment engagé sa flotte de commerce à appliquer la directive « soufre » à partir du 1er janvier 2015. Issue de la convention Marpol de 1997 pour la prévention de la pollution, cette directive vise à limiter la teneur en soufre à 0,1 % dans les SECAs (zone de contrôle des émissions de soufre), dont la zone Baltique, Manche et mer du Nord. L’excellence du pavillon français dans le respect de l’environnement est un atout de compétitivité qui peut se renforcer avec le « navire du futur », soit un navire conçu pour avoir un faible impact environnemental. Reste que les contraintes de construction, de sécurité, de coût ou d’impact environnemental peuvent affecter à terme la compétitivité du transport maritime, sans oublier la densification d’alternatives terrestres. La « route de la soie terrestre », grand corridor ferroviaire s’étendant de l’océan Pacifique à la mer Baltique que la Chine souhaite développer, peut avoir un impact sur le transport maritime dans l’océan Indien. Ce mode de transport semble une option d’autant plus intéressante que la piraterie demeure une menace bien réelle pour les navires de transport dans certaines régions, notamment dans le golfe de Guinée. Toutefois, le transport maritime reste aujourd’hui, dans bien des domaines, le moyen le plus rentable d’acheminer sur de longues distances une grande quantité de marchandises.

 

(1) (Universal Measurement System) : Unité internationale de tonnage pour les navires d’une longueur supérieure à 24m et effectuant des voyages internationaux.

(2) Les navires post-Panamax ont une taille supérieure à ceux classés Panamax, c’est-à-dire les navires aux dimensions maximum pour rentrer dans les écluses du canal de Panama.

 

Le pavillon français

Le pavillon représente la nationalité du navire, il détermine la loi applicable en haute mer et permet de bénéficier de la protection réservée aux nationaux. Les navires immatriculés en France doivent respecter la réglementation française relative à la sécurité, à la sûreté, au social ou à l’environnement. Un même pavillon peut comporter plusieurs registres pour lesquels les règles juridiques applicables aux marins ou aux navires peuvent être différentes. Le pavillon français compte six registres d’immatriculation :

• le registre applicable en métropole et dans les DOM (1er registre), qui représente 1/3 de la flotte sous pavillon français ;
• le registre international français (RIF), créé par la loi du 3 mai 2005 ;
• le registre des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ;
• le registre de Nouvelle-Calédonie ;
• le registre de Wallis et Futuna ;
• le registre de Polynésie française.

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 18:50
Managing COIN expectations: Why modern militaries struggle with insurgency

 

11/26/2014 by Tom Wein - DefenceIQ

 

As Britain and America have discovered in recent years, countering an insurgency is one of the toughest challenges a military can face. Even the best trained forces in the world, assisted by the world’s most advanced intelligence support, struggle. We should not expect current counterinsurgent conflicts – such as that in Northeast Nigeria – to be any simpler.

 

Indeed, a recent fascinating analysis by Lieutenant Matt Williams of the U.S. Marine Corps has shown just how difficult it can be. His paper, in The Journal of Military Operations, analyses a dataset of past campaigns to ascertain the resources required to achieve different probabilities of victory. To achieve even the unacceptably low probability of success of 50%, one must deploy 15.6 troops per 1000 members of the population. For a more palatable 90% likelihood of victory, 67.2 troops are required per 1000. For context, in Iraq, Coalition and Iraqi Security Forces combined, even after the Surge, never accounted for more than 19.1 troops per thousand.

All of which goes to show that asymmetric warfare is an unusually resource-intensive, unusually demanding business. It is still more so when an enemy has bases across borders to fall back on, and is prepared to adopt the most extreme of tactics.

One of the best examples of that in recent years has been Nigeria, where improvements in military effectiveness have not yet brought victory. The Nigerian Army has struggled, it is true, but that should not be a surprise. All forces do, and they are faced in Boko Haram with a hideously inventive enemy, which has considerable freedom of movement and all the usual assets which make an insurgency so difficult to combat.

The particular challenges posed by countering insurgencies have been attested to by nearly all the leading theorists and commanders. In John Nagl’s famous, controversial phrase, it is the “graduate level of war.” The idea is echoed in the drier prose of the U.S. Army and Marine Corps’ Field Manual FM 3-24 on Counterinsurgency, which describes such wars as presenting a “complex and often unfamiliar set of missions and considerations.”  

So why is it so difficult? It is difficult because it is fundamentally different from the missions most modern armies are prepared for, and because of the particular characteristics that give rise to most insurgencies.

FM 3-24 also notes that counterinsurgency “requires Soldiers and Marines to employ a mix of familiar combat tasks and skills more often associated with nonmilitary agencies.” That point – that counterinsurgency is not only more difficult than, but also fundamentally different from interstate kinetic warfare – is another which echoes throughout the literature. In an earlier age, C.E. Callwell, an officer of the imperial British Army, wrote that, “The conditions of small wars are so diversified, the enemy’s mode of fighting is often so peculiar, and the theaters of operations present such singular features, that irregular warfare must generally be carried out on a method totally different from the stereotyped system.” This is crucially important because it takes time to retrain an entire army. One of the most remarkable military transformations of the modern era is that of the American army in Iraq, whose conversion into counterinsurgency-ready structures and methods happened at an astonishing pace in 2005-2007, once its commanders had accepted the necessity of change. They still lost, and few forces could match that pace of change. As anyone who has worked in Whitehall or in any other government bureaucracy knows, institutional changes are sometimes less like turning oil tankers and more like moving mountains.

Another important reason for the challenges of such wars is that they are rarely the calculated decision of a single leader, whose power base can be directly threatened. More often, they grow out of longstanding tensions, disenfranchisement and malgovernance. Even the best military effort can only create space to fix these problems, and can never defeat the insurgency alone – yet at the same time, even the most skilled political effort will need time to build trust and convert hearts and minds. The fight in Northeast Nigeria is once again an example of this; military results could and should be better, but they are not so bad as is often reported by the unreasonable standards of a press which has not faced the peculiar challenges of counterinsurgency combat.

One need not look far to find examples of insurgencies in which the state lost, and insurgencies in which it took the state many decades to win. It took Britain three decades to conclude peace in Northern Ireland, Colombia has been fighting the FARC since 1964, and America’s enthusiasm for counterinsurgent wars has usually been quelled long before the insurgencies have been. In short, counterinsurgencies do not conform to the timelines that the press or electorates prefer. Even the right strategy takes years to have effect, and even the most advanced militaries struggle to fight them. Manage your expectations.

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 12:50
From maritime security to European seapower


03.12.2014 by Luis Simon* - europeangeostrategy.org


Maritime security is the new buzz-phrase in Brussels policy circles. 2014 has witnessed the publication of the EU’s first maritime security strategy. This strategy is premised upon the assumption that maritime security is a comprehensive business that covers a wide range of issues, from harbour safety, biodiversity conservation and the control of illegal fishing, through to piracy, all the way up to the support of crisis management operations. This emphasis on comprehensiveness is hardly surprising. The comprehensive approach is part of the European Union’s (EU) DNA, and it permeates through pretty much every instance of the newly adopted maritime security strategy.

maritime security is a brainchild of the crisis management paradigm

The North Atlantic Treaty Organisation’s (NATO) understanding of maritime security is quite similar to that of the EU. Admittedly, the Alliance lacks the kind of competencies the EU has in areas such as harbour safety, conservation or fishing. However, NATO’s Maritime Security Strategy places much emphasis on the fact that the sea’s status as a global common means that maritime security is a comprehensive business that can only be achieved through cooperation between military and civilian actors, between international organisations and partner nations.

As a concept, maritime security is a brainchild of the crisis management paradigm. This paradigm has been underpinned by Western global strategic and political supremacy, and has organised the way in which Americans and Europeans have thought about military power over the past twenty-five years. Crisis management has had a pervasive influence upon NATO debates since the end of the Cold War. And it has been central to the development of the Common Security and Defence Policy (CSDP), having come to organise the EU’s strategic culture, operational doctrine and approach to capability development for the better part of the last fifteen years.

Insofar as maritime security is concerned, the crisis management paradigm has animated the idea that Europeans (and Americans) could use the sea freely in order to transit into out of area operational theatres, where they could engage in crisis management and stabilisation missions. A related assumption was that the main challenges at sea came in the form of piracy, illegal immigration, drug smuggling, terrorism and so on, and could be overcome through cooperation with other International Organisation’s and multiple partners.

the crisis management paradigm seems to be in crisis

The EU and NATO missions off the coast of Somalia represent the embodiment of ‘maritime security’. Those two operations amount to a coordinated anti-piracy effort involving multiple actors and organisations such as the EU, NATO, a number of Non-Governmental Organisations, private insurance companies as well as numerous non-EU, non-NATO countries like Australia, Saudi Arabia, India, Russia, Ukraine, China, Japan, South Korea or Indonesia.

International efforts to eradicate transnational challenges to maritime security are most welcome. However, it must not be forgotten that it is Western strategic supremacy at sea what provides the material and normative framework that allows these ‘crisis management’ initiatives to take hold. And the crisis management paradigm seems to be in crisis. The reasons behind this crisis are manifold, and include the return of great power competition (both in Europe and globally), intervention fatigue in the West, defence-budgetary pressures and the proliferation of Anti-Access Area Denial capabilities, which are being exported from China and Russia to countries like Pakistan, Iran, Syria or Algeria.

All these changes seem to be underpinning a recalibration in Western military strategy, as the intervention fever of the 1990s and 2000s draws down and greater attention is devoted to thinking about defence, deterrence, intelligence, prevention and military diplomacy. This does not mean that out of area operations are over. However, the kind of long-lasting and ambitious military and reconstruction efforts seen in the Western Balkans or Afghanistan will be generally avoided, and more ‘surgical’ forms of intervention will be prioritised.

Europeans should move from a ‘maritime security’ to a ‘seapower’ mindframe

Insofar as maritime security is a concern, the unfolding crisis of crisis management heralds a transition into a less hospitable maritime environment for Europe and for the West. This means Europeans should perhaps move away from the assumption of unhindered Western access and freedom of movement at sea and think harder about how to help preserve Western supremacy at sea, and how to use the sea to project power in an increasingly contested maritime environment.

In other words, Europeans should move from a ‘maritime security’ to a ‘seapower’ mindframe. This means they should spend less time thinking about those kind of capabilities that assume unhindered access to and from the sea – such as sealift or offshore surface patrol – and a little more time thinking about sea-combat, underwater capabilities or air and missile defence at sea. More broadly, it means Europeans should move away from the notion of indiscriminate partnerships with every possible country and international organisation and focus more on those partners who have a strong stake in underpinning a rules-based order at sea. That includes first and foremost the United States, but also countries like Australia, India, Japan, Turkey or Brazil.

 
 

* Prof. Luis Simón is co-founder and a Senior Editor of European Geostrategy. He is also a Research Professor at the Institute for European Studies at the Free University of Brussels. He writes here in a personal capacity.

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 12:55
Economie de la défense – Renaud Bellais, Martial Foucault et Jean-Michel Oudot

 

source Chaire Economie de Défense

 

Ouvrage édité par La Découverte, collection Repères, en janvier 2014.

 

Les tensions internationales récentes soulignent les enjeux et la complexité de la défense. En complément des approches notamment politiques et stratégiques, la science économique contribue à la compréhension de ce domaine. Cet ouvrage offre un panorama de la littérature économique française et internationale à la fois exhaustif et accessible à un large public de non-spécialistes.

Après avoir analysé les budgets et l’industrie de défense, il s’intéresse à la commande publique (passation des marchés, clauses contractuelles, conditions d’exécution). Il étudie les déterminants, difficultés et modalités du recrutement des armées ainsi que les externalisations par le recours aux contrats de partenariat et aux sociétés militaires privées. Enfin, l’internationalisation de la défense est analysée sous deux angles : les biens collectifs internationaux (ONU, OTAN…) et le commerce international des armements.

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 08:40
Fédorovski : «Contre l'Europe, Poutine a choisi la Chine»

 

03/12/2014 Par Alexandre Devecchio FIGARO VOX Vox Monde

 

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le président russe vient d'annoncer la suspension du projet russo-italien de gazoduc South Stream. Vladimir Fédorovski y voit un virage géopolitique majeur.

 

Vladimir Fédorovski est un écrivain russe d'origine ukrainienne, actuellement le plus édité en France. Diplomate, il a joué un rôle actif dans la chute du communisme, il fut promoteur de la perestroika puis porte-parole d'un des premiers partis démocratiques russes. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la Russie mythique, et dernièrement un essai sur Poutine intitulé Poutine, l'itinéraire secret, (Editions du Rocher, 2014). Son dernier livre «la Magie de Moscou» vient de paraître aux éditions du Rocher.

 

FigaroVox: Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi lors d'une visite en Turquie la suspension du projet russo-italien de gazoduc South Stream, victime des sanctions imposées par Bruxelles à Moscou dans le cadre de la crise ukrainienne. Que vous inspire cette décision? Que révèle-t-elle de la stratégie de Vladimir Poutine?

 

Vladimir Fédorovski: Cette décision révèle que Vladimir Poutine est en train de procéder à un changement géostratégique assez significatif. La rupture de la Russie avec l'Occident aujourd'hui est comparable avec ce qui s'est passé dans un autre sens il y a plus de 300 ans sous Pierre le Grand. A l'époque, le tsar avait fait de la Russie une puissance européenne. Désormais, Vladimir Poutine est en train d'en faire une puissance asiatique. Il se rapproche notamment de la Chine, avec laquelle il est en train de nouer une vraie alliance militaire, mais aussi de la Turquie. Le président russe a d'ailleurs annoncé que Gazprom allait augmenter de 3 milliards de m3 ses livraisons à la Turquie «afin de satisfaire ses besoins» et lui consentir un rabais de 6% sur ses prix à compter du 1er janvier prochain. Il a même menacé les approvisionnements de l'Europe, suggérant qu'une partie de la production russe pourrait être détournée vers l'Asie.

Cette rupture géopolitique est aussi le résultat d'un bouleversement politique intérieur. Le but des sanctions économiques américaines était d'influencer l'échiquier politique intérieur. Celles-ci devaient précipiter la chute du rouble et des capitaux et par ricochet la chute de la croissance et l'impopularité de Vladimir Poutine. En réalité, rien ne se déroule comme prévu: la multiplication des sanctions a finalement provoqué la naissance d'une aile nationaliste beaucoup plus radicale que Poutine. Celle-ci exerce une forte pression sur le gouvernement et a entrainé la marginalisation de l'opposition libérale et pro-occidentale. Poutine est donc contraint à une forme de surenchère, ce qui explique le durcissement de son discours.

 

Suite de l'entretien

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 12:50
The CSDP is dead, long live the CSDP?

 

26th November 2014  – by Daniel Fiott* - europeangeostrategy.org


It seems that ever since the infamous St. Malo summit between France and the United Kingdom (UK) in 1998 Europeans have been sorely disappointed with, or even deluded by, the European Union’s (EU) Common Security and Defence Policy (CSDP). Far from the ambitions that followed the implosion of Yugoslavia, the CSDP has seemingly tapered-off into niche areas that are more concerned with training and police missions, or with security more broadly (rather than defence). In 2008 the EU deployed 3,700 military personnel to Chad; in 2012 it deployed 37 civilian experts to Juba International Airport in South Sudan. Surely something is sorely amiss. Civilian missions have their place but they point to the fact that Europeans – with the exception of France perhaps – have perhaps never seriously believed that the CSDP could serve as the basis for the EU’s hard power.

CSDP has seemingly tapered-off into niche areas

‘NATO is dead, long live NATO!’. With the economic exuberance of the 1990s and early 2000s, and the absence of any territorial threat, the Alliance was left to deal with Afghanistan. Yet, the core task of NATO has always been territorial defence. Putin has ensured this fact remains true today and, paradoxically, he has perhaps simultaneously brought about the swift felling of any hopes that the CSDP may one day provide for a l’Europe de defense. Important questions are being asked of Europeans both within NATO and the CSDP, yet Europeans appear to be drifting towards an l’Europe sans défense. Regardless of whether Europeans want to devote their energies to CSDP or NATO, any serious pledge to either or both entities will require far more political commitment than is present now.

There is no real point in reeling off decreasing  defence expenditure levels here as they are well-known. It is, however, rather more important to understand how the member states view the CSDP. France, for example, was originally the bulwark of autonomous European defence but its insistence on a pragmatic approach to CSDP and its reluctance to ultimately work militarily through the CSDP in Libya, Mali and the Central African Republic is indicative of a growing ambivalence towards the Policy. France cannot be blamed for its impatience with the CSDP, as most of the other EU member states have been dragging their feet for some time. And if France is growing weary of CSDP, should we really be surprised that the Policy has stalled? This is not to even speak of the British position.

Perhaps we have got it all wrong though. Perhaps CSDP was never really designed to bring about a l’Europe de defense. Could it not equally be all about institutional politics and national interests? Indeed, much energy has been expended on ensuring the EU puts in place a ‘comprehensive approach’ to its foreign policy (the myth here is, of course, that all foreign policy should be comprehensive). Yet this ‘approach’ has tended to result in self-serving political in-fighting over institutional design and territory, and ensuring that the tools the EU does use (whether soft or hard) largely complement member state interests. The British and Germans may want a softer CSDP but for very different reasons – for the UK a civilian approach asserts NATO’s primacy, for Germany such an approach avoids difficult questions about the use of military force.

Europeans appear to be heading towards an l’Europe sans défense 

Ambition has always been central to the CSDP. Let national and institutional politics get in the way and you are left with relatively small missions that barely make a dent in serious defence issues (e.g. EUTM Mali). If the CSDP cannot be wielded to deal with key politico-military issues in the EU’s immediate geographical spheres of interest, then talk of the EU ‘pivoting’ to Asia or playing a global role appear rightfully ludicrous. Perhaps these views are, however, overly negative. Maybe there is still some life left in the CSDP. Yet ascertaining how the member states now view the CSDP is challenging, and it is to the member states that one must look if one is to answer a critical question: is the CSDP still relevant?

In this spirit, over the coming weeks and months European Geostrategy will be publishing a special focus series entitled ‘National Perspectives and the CSDP’. European Geostrategy will be approaching key thinkers and policy-makers from across Europe for their opinions and analysis on where their country stands in relation to the future of the CSDP. The collection of articles are designed to inform the forthcoming June 2015 EU Council meeting on defence.

Maybe there is still some life left in the CSDP…

The series will be composed of stand-alone articles and collective articles that bring together the opinions of a host of experts from across Europe. Each article will be broadly structured so as to answer a number of central questions. Why, if at all, is the CSDP still important to the member states? How does CSDP help member states meet their national interests? What more could the member states do to further strength civil/military capability development within the CSDP? What mechanisms (e.g. permanent structured cooperation) could work to enable closer cooperation through CSDP? What do the member states think should become of the CSDP? Should it be a military alliance on a par with NATO or should it focus exclusively on civilian missions? What do the member states see as the main drivers and obstacles behind a more effective CSDP?

Such questions will form the backbone of each contribution and the intention is, once all the articles have been published, to write a concluding piece drawing together all the national perspectives. The articles published under the series are listed below. Do remember to keep checking www.europeangeostrategy.org for updates. On behalf of the Senior Editors, I sincerely hope you find the series of interest.

 

* Mr. Daniel Fiott is a Senior Editor of European Geostrategy. He is also a Researcher at the Institute for European Studies at the Vrije Universiteit Brussel. He writes here in a personal capacity.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 12:56
“Au drapeau !” “À l’étendard !”

 

27-11-2014 Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 771  - Réf : 375 / 444

 

À l’heure où des jeunes désoeuvrés, en mal être, renient notre pays et ses valeurs pour fuir vers des chimères destructrices, il me paraît utile de rappeler le rôle fédérateur que jouent les drapeaux de nos régiments, en particulier pour tous ces étrangers, Français par le sang versé.

 

Mens sana in corpore sano”, écrivaient les Romains. Une âme saine dans un corps sain. Si l’on applique cette devise au régiment, le corps, c’est la troupe. N’emploie-t-on d’ailleurs pas l’expression “corps de troupe” ? Plus elle est entrainée, physiquement et pour le combat, meilleure elle est. Mais l’entraînement, meilleur soit-il, ne suffi t pas à faire d’une troupe une unité soudée. Il lui faut une âme : c’est le drapeau du régiment.

 

“Au drapeau !” “À l’étendard !”
Tel est le commandement donné par le chef de corps en début de prise d’armes au régiment rassemblé pour rendre les honneurs à l’emblème unissant la troupe en armes. Le pouvoir du drapeau n’est pas seulement dans les couleurs nationales : chaque jour, celles-ci sont hissées à l’aube, descendues au couchant du soleil, au centre du régiment, dans un rituel immuable mené avec une rigueur simple mais solennelle par le sergent, chef de poste qui veillera la nuit sur le régiment. Le drapeau du régiment, outre les couleurs nationales qui donnent sa légitimité à la troupe en armes, c’est son identité, inscrite en lettres d’or sur la soie tricolore :
- l’inscription “République Française” ;
- un numéro, le nom du régiment, la devise “Honneur et Fidélité”;
- la liste des batailles dont la prima inter pares “Camerone 1863”
- sur la cravate, en fonction de l’historique, les insignes de décoration et fourragères.

 

Chaque drapeau de régiment est une pierre de la “voûte de gloire”. Cette expression est tirée du premier chapitre du premier livre d’or de la Légion étrangère, voulu par le général Rollet pour marquer, en 1931, le centième anniversaire de la création de la Légion étrangère. Le général Rollet voulut d’abord honorer la mémoire des morts de la Légion : il fit élever le monument aux morts de la caserne Viénot à Sidi Bel Abbès. En même temps, il demanda un Livre d’or, destiné lui aussi à glorifier ceux qui avaient vaillamment combattu sous le signe de la grenade à sept branches.

 

Très récemment, lors d’une rencontre fortuite à Puyloubier, un descendant d’une famille ayant longtemps vécu à Sidi Bel Abbès, me remit en don pour le musée un exemplaire de ce premier livre d’or de la Légion étrangère, édité en 1931. Très touché par ce geste, je l’en remercie publiquement par le biais de cet éditorial.

 

Pour la préface de ce premier livre d’or, fut choisi le discours prononcé par le maréchal de France Franchet d’Esperey pour l’inauguration du monument aux morts de Sidi Bel Abbès. En voici quelques extraits significatifs :
“Cent ans de gloire, sous les plis du drapeau tricolore, ont prouvé que le fondateur de la Légion avait eu une claire vision de la psychologie de ces errants. À l’ombre de ce drapeau a grandi une société, un ordre militaire laïc, unique dans le monde entier. Toutes les races s’y mélangent, tous les espoirs s’y confondent…”. “Troupe étrangère sous le drapeau français, son âme est devenue française”.

 

Comment aujourd’hui perpétuer la pertinence et la beauté de ce discours du Maréchal de France Franchet d’Esperey, écrit il y a 83 ans mais ô combien d’actualité ?
Bien sûr, en recherchant quotidiennement l’excellence. Mais d’abord, dans l’exécution des petites choses. Ensuite et surtout, en consacrant toute notre énergie pour aider le tout jeune légionnaire à s’intégrer dans la famille Légion qui l’accueille, au nom de notre pays, la France. Et cela, pas seulement à Castelnaudary, mais dans chaque régiment. Faisons tout pour que le légionnaire, particulièrement le plus jeune qui ne maîtrise pas encore notre langue, fasse sienne cette réponse d’un grenadier à l’empereur Napoléon qui l’interrogeait sur son lieu de naissance : “Sire, quand je contemple l’étendard de mon régiment, je vois le clocher de mon village”.

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:55
Prix armée de l’air 2015 : vos écrits nous intéressent


20/11/2014 Armée de l'Air

 

Chaque année, l’armée de l’air récompense les meilleurs mémoires traitant de l’« Air et espace » dans le cadre des prix « Clément Ader » et « René Mouchotte ».

 

Ces prix ont été créés afin d’encourager, de susciter et de promouvoir des études ou des travaux de recherche en relation avec les préoccupations de l’armée de l’air. Conduits dans les milieux universitaires, les instituts de recherche ou au sein du ministère de la Défense, ces travaux aborderont des questions de stratégie, d’histoire, d’emploi des forces, de ressources humaines, d’équipement ou de droit aérien.

 

Récompenses aux étudiants

Le jury présidé par le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, remettra les récompenses aux étudiants primés. Le montant de la récompense associée est respectivement de 2000€ pour les mémoires, 5000€ pour la thèse : un geste qui symbolise la reconnaissance de l’armée de l’air envers ces étudiants. L’intérêt du mémoire ou de la thèse, son originalité, sa portée au regard des préoccupations de l’armée de l’air, composent les critères déterminant l’attribution du prix.

La bibliothèque du centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA) offre la possibilité d’accéder aux travaux des lauréats et des candidats via le site du CESA  dans la rubrique « Prix armée de l’air ».

 

Modalités d’inscription

Les dossiers doivent parvenir au CESA avant le 31 décembre 2014. Pour connaître les modalités d’inscription, vous pouvez consulter le texte complet de l’arrêté du 15 mars 2004 (J.O n° 74 du 27 mars 2004, page 5879, texte n° 21) via le site www.legifrance.gouv.fr.

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter le capitaine Joseph Mokadim, au 01.44.42.80.54 ou par mail : joseph.mokadim@intradef.gouv.fr

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 16:35
Combats asymétriques en Afghanistan par Gilles Haberey


24.11.2014 Lignes Strategiques

 
Stéphane Dossé a le plaisir de présenter "Combats asymétriques en Afghanistan" du colonel Gilles Haberey, préfacé par le chef d'état-major de l'armée de terre. Il paraîtra très bientôt en librairie et en vente en ligne, d'ici une quinzaine de jours. 
 

Je vous expose pourquoi je compte le lire :
 

  • l'expérience de terrain, en opération extérieures, du colonel Haberey n'est plus à démontrer
  • l'auteur a été un professeur reconnu de planification et de tactique et a favorisé l'expression et la réflexion de ses élèves
  • cet ouvrage dépasse le strict cadre de l'Afghanistan. Il aborde également d'autres volets du métier des armes, comme la préparation de la mission ou le retour (voir le sommaire en fin de billet)
  • au-delà de cela, c'est le récit d'une formidable aventure humaine que l'auteur nous offre, avec celle des Gaulois du 92è RI qu'il a mené en opérations au Liban et au combat en Afghanistan. Elle nous rappellera celle de nos soldats qui servent tous les jours en France et en opération, souvent dans l'ombre. 



Présentation de l'éditeur, pour attendre encore quelques jours :

 

A la suite de la mission qu’il a accomplie entre septembre 2011 et novembre 2012 en Afghanistan, Gilles Haberey décrit dans ce livre le long cheminement professionnel et humain qui lui a permis de transformer son régiment en unité d’élite plongée au cœur du combat. Au-delà de cette expérience où les réflexions sur le commandement, la prise de décision et les hommes sont centrales, ce livre met aussi en lumière de précieux enseignements relatifs à la préparation et à la mise en œuvre d’engagements effectués dans le cadre de combats asymétriques où une armée régulière se trouve confrontée à des opérations de guérilla. Qu’il conforte des certitudes, ouvre des pistes de réflexion ou suscite la contradiction, l’ouvrage de Gilles Haberey éclairera tous ceux qui ont à conduire des opérations militaires où la situation exige d’envoyer sur le terrain des hommes de cœur, de réflexion et d’action. 
 
Saint-Cyrien, breveté de l’Ecole de Guerre et titulaire d’un troisième cycle universitaire de droit public international, le Colonel Gilles Haberey a alterné au cours de ses vingt-huit années de carrière des affectations en unités de combat, en états-majors opérationnels et en écoles de formation. Depuis la guerre du Golfe en 1990 jusqu’au Liban en passant par les Balkans et l’Afrique, cet officier d’infanterie a connu de nombreuses opérations extérieures jusqu’à son déploiement en Afghanistan en 2012. Après avoir commandé le 92ème régiment d’infanterie à Clermont-Ferrand, il a rejoint le bureau Plans de l’Etat-major de l’armée de terre à Paris. 
 

En vente au prix de 19 € sur le site nuvis.fr et par l’intermédiaire des libraires habituels. 


Sommaire :

LE TEMPS D’AVANT

PREPARER LES INTELLIGENCES.

APPRENDRE
Réfléchir la contre insurrection
Ecouter ceux qui savent : l’Afghanistan avant l’Afghanistan
L’Afghanistan : au cœur d’un engagement politiquement sensible.
COMPRENDRE
Clore une opération, une phase particulièrement délicate.
Planifier et anticiper l’action pour mieux la conduire.
La lutte contre le temps.

PREPARER LES CORPS, LES ESPRITS ET LES CŒURS.

SE PREPARER A LA PROJECTION. 
Devenir soldat. 
Se rassembler et s’unir. 
Associer les proches
SE PREPARER A LA VIOLENCE DU COMBAT 
S’entraîner 
Donner un sens à l’action. 
SE PREPARER A LA MORT 
Donner la mort. 
Recevoir la mort.
Les blessures du corps et de l’âme. 

LE TEMPS DE L’ACTION. 

ENTRER DANS L’ARENE AFGHANE 

PLONGER DANS LA REALITE 
Analyser les conditions du moment 
Connaître son terrain, une clé de la manœuvre 
Les camarades de combat afghans 
REFLECHIR L’ACTION 
Contre qui : l’ennemi du bataillon 
Que veut et peut l’ennemi : prévoir et anticiper 
Un désengagement n’a rien d’un banal déménagement 

ETRE CLAIR DANS SES OBJECTIFS

ENTRE L’AUDACE ET LA PRUDENCE. 
Ne pas être inhibé dans ses actions malgré les contraintes 
Jusqu’où ne pas aller trop loin 
Se protéger 
La place du chef 
APPUYER LES FORCES AFGHANES 
Comprendre et parler l’Afghan 
Temps long contre temps court : apprendre la patience 
Agir ensemble et donner confiance : la théorie du vélo 

DOMINER 

PRENDRE L’ASCENDANT. 
Savoir ce qu’il y a de l’autre côté de la colline. 
Faire simple dans la manœuvre prévue 
IMPOSER SES REGLES 
Brouiller les esprits sur le point d’application. 
Brouiller les esprits sur le tempo
AU CŒUR DE LA VIOLENCE 
Dans le feu de l’action 
Après la fournaise, le retour au calme 

LE TEMPS D’APRES.

REPRENDRE SA PLACE DANS SON ENVIRONNEMENT 

AVEC SES PROCHES 
Se retrouver et reconstruire 
Partager ou pas. 
LE RETOUR AU QUOTIDIEN 
Les récompenses et l’oubli 
Le souvenir 

CONSERVER L’ESSENTIEL POUR PREPARER LES FUTURS ENGAGEMENTS 

TOUJOURS PENSER L’ACTION 
Contre-insurrection et population, des idées à ajuster à la réalité 
L’état final recherché, matrice du succès 
Un bon plan ? Des ordres simples et précis et des cas de conduite en réserve 
SAVOIR CONDUIRE L’ACTION 
Respecter les règles pour mieux s’en libérer 
Agir avec tous ses moyens pour maîtriser parfaitement ses effets 
COMMENT ACCOMPAGNER UN ENGAGEMENT MILITAIRE 
La légitimité de l’action, une donnée fluctuante ? 
Les journalistes et les messages : vouloir ce qu’on ne peut éviter 
Vers la base arrière : tout dire ? 
CONSOLIDER LE CŒUR DU METIER 
S’entraîner comme on combat, combattre comme on s’est entraîné 
Commander 
L’esprit de sacrifice 

CONCLUSION

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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 12:30
Islamism and Islamists: a very short introduction

 

Islamism today has many faces: militant groups in Iraq and Lebanon, political parties in Tunisia and Egypt, and regimes in Iran and Saudi Arabia. But this umbrella term conceals the fact that these groups use different tactics, tap into different grievances and have different political goals. Lumping them together is a gross oversimplification – it is time for an overview.

Although often associated with terrorist groups, the term Islamism simply denotes a political project inspired by Islam. Current streams of political Islam all belong to a wave of Islamist revivalism, the likes of which was last seen on several occasions between the 11th and 14th centuries. Their goal is the re-Islamisation of their respective societies, and ultimately a state based on the principles of Islam. The three major currents belonging to this wave, however, differ starkly on religious doctrine, on what kind of state to establish, and how to fulfil their objectives. In contrast to adherents of ­authoritarian Islamism, who believe they have already accomplished the goal of creating an Islamic state, advocates of both revolutionary and electoral Islamism are ‘changists’, seeking to replace incumbent regimes. The latter two disagree, however, on the means to bring about the desired change, as well as on the form of the Islamic state to be achieved.

 

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 12:20
Staying ahead: the US and future technologies

 

The US is determined to remain the world leader in defence technology. After several years of procurement and research cuts (a 14% reduction to $168 billion in fiscal year 2013 and a further 4% to $162 billion in 2014), the US is now planning to stabilise spending levels in this field. To ensure that it stays ahead in the technology game even in times of tighter budgets, the Pentagon will shift more money to basic research and early stage developments – the level where concepts are turned into prototypes.

The trade-off is that the budget for system development and demonstration is being reduced, meaning that many promising new technologies may never materialise or enter production. Meanwhile, the US will continue producing systems of incrementally improved levels of technology so as to ensure that its military keeps its edge until new breakthrough technology can be fielded.

 

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 17:35
Afghanistan: charting a new path

 

 

Following a protracted dispute over election results, a national unity government headed by President Ashraf Ghani was sworn in in Kabul last September. This has injected some badly-needed momentum into Afghan politics after months of electoral deadlock and over a decade of Karzai rule increasingly marked by antagonism between the president and the West.

This new phase represents an opportunity also for the EU and its member states to tailor their respective approaches and commitments to a changing political and security environment that promises greater activism on the part of Afghanistan’s neighbours in the months and years to come.

 

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 13:45
Countering Boko Haram

 

21 November 2014 Cristina Barrios Alert - No49

Earlier this month, extremist group Boko Haram occupied new chunks of territory in northeastern Nigeria, including the town of Chibok – widely known because of the media attention it received following the #BringBackOurGirls campaign last spring. Although Nigeria’s military recaptured the town a few days later with the help of local armed groups, swathes of northern Nigeria remain unstable at best. Suicide-bomb attacks have claimed dozens of victims in Azar, while people in Maiduguri, where schools are now reopening following eight months of closure, fear that their city is still under threat.

The situation is worsening as the 2015 national elections approach: over 200 schoolgirls kidnapped from Chibok are still missing, and speculations about a recent botched deal with Boko Haram mediated by Chad have undermined, once again, Nigerian President Goodluck Jonathan’s authority and credibility.

 

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 08:30
Areas under Daesh control (17 nov..2014) - source BBC

Areas under Daesh control (17 nov..2014) - source BBC

 

19/11/2014 Sonia Eyaan Journaliste et consultante en Stratégie Digitale

 

Twitter, LiveLeak, Snaptchat ou Facebook, de nombreux réseaux sociaux et blogs sont utilisés par les organisations salafiste-jihadistes pour déployer "leurs campagnes de relations publiques". Alors que la riposte des Alliés sur ces nouveaux champs de bataille est en marche, revenons sur les principaux enseignements à tirer du cyber-jihadisme.

 

Autant le dire tout de suite, pour Bradley Manning, ce troisième volet de la guerre en Irak destiné à détruire l'organisation État islamique (EI) par le recours aux frappes aériennes est voué à l'échec. Dans un article du Guardian publié en septembre dernier, l'analyste de la NSA réputé pour avoir divulgué à Wikileaks plus de 700 000 documents confidentiels de l'armée américaine explique que cette offensive ne fera qu'alimenter "le cycle d'indignation, de recrutement, d'organisation et de combats qui existe depuis des décennies".

 

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 20:55
photo MinDef FR

photo MinDef FR

 

20 Novembre 2014 par valeursactuelles.com

 

Coulisses. La tenue du budget de la Défense sur les engagements de la loi (à 31,4 milliards d'euros en 2015) n'est toujours pas complètement assurée.

 

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 15:55
BPC Vladivostok - photo Franck Dubray Ouest-France

BPC Vladivostok - photo Franck Dubray Ouest-France

 

14/11/2014 Pierre Beylau - Où va le monde / LePoint.fr

 

Beaucoup de pays qui nous achètent des armes ne sont pas plus recommandables que la Russie de Poutine. La moindre des choses reste d'honorer les contrats signés.

 

Les Russes s'énervent face aux tergiversations françaises. Ils viennent de faire savoir, par le truchement d'une dépêche de l'agence Novosti, qu'ils exigeront de lourds dédommagements si le premier des deux navires Mistral commandés à la France n'est pas livré. Paris réitère sa position : pas de livraison sans une désescalade en Ukraine. Cela risque de prendre du temps...

 

La France, embarrassée, se drape dans une posture politico-morale qui laisse rêveur. En septembre dernier, Jean-Yves Le Drian se félicitait du fait que les commandes d'armements français à l'étranger aient augmenté de 43 % en 2013. Le ministre de la Défense faisait observer que les exportations d'armements avaient représenté le quart de nos exportations globales de 2010 à 2013, et pesaient pour 40 000 emplois, sur les 160 000 que représente ce secteur.

 

Or, d'où nous vient cette manne miraculeuse ? Les commandes d'armes proviennent-elles uniquement d'États vertueux, démocratiques, respectant scrupuleusement les droits de l'homme et les libertés publiques ? Nos clients observent-ils tous méticuleusement les règles du droit international ?

 

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 12:55
1914 et l’honneur de la nation française

 

10 novembre 2014 par Jacques Bainville - libertepolitique.com

 

DOCUMENT | Plus qu’un autre, Jacques Bainville a montré les défaillances de l’État français dans la préparation de la guerre de 1914, ses faiblesses, ses illusions. « Les Républiques ont toujours tendance à vivre en vase clos »… et à se préoccuper avant tout de la redistribution des richesses, de créer « un chimérique Eden » sans s’inquiéter des loups. Mais la France survécut à la menace grâce à la volonté de son peuple, un peuple plus puissant que les faiblesses structurelles de son régime.

 

L'IRREDUCTIBLE IDEE DE SON INDEPENDANCE

 

« L’honneur de la nation française, à travers ses distractions et ses faiblesses, est d’avoir toujours gardé irréductible l’idée de son indépendance et le sentiment de ses devoirs.

Nous avons montré […] les erreurs et les responsabilités des régimes d’opinion. Mais ce qu’il faut proclamer très haut, c’est que jamais peut-être dans l’histoire on n’aura vu un peuple en démocratie fournir autant de résistance que le nôtre aux principes de dissolution que ses institutions lui apportaient.

Une démocratie qui, pendant quarante-quatre années [depuis 1870, Ndlr] a su accepter le lourd fardeau du service obligatoire et universel, c’est un des phénomènes les plus rares qu’il y ait dans les annales de l’humanité.

« Elle n’a pas renoncé »

La France, et elle s’en est aperçue cruellement, aurait dû s’armer, se préparer davantage pour résister à l’agression de l’Allemagne. Son grand titre de gloire, c’est qu’elle n’aura pas renoncé. Elle a assumé les sacrifices nécessaires.

En 1914, elle a relevé le défi de l’Allemagne. Elle a fourni un effort, montré une persévérance qu’admirera l’histoire, une énergie qui fait honneur aux ressources de la race.

Nous pouvons le dire hautement : aucun autre pays que la France n’était capable de cela.

Quel n’eût pas été notre destin si, chez nous, la prévoyance eût été égale au courage, si le cerveau de l’Etat eût été aussi bon que le cœur des citoyens ? »

Jacques Bainville, Histoire de deux peuples, chap. VI, « La catastrophe ».

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 12:55
"la poudrière islamiste au Sahel" - Conférence de B. Lugan (8 déc.)
 

14.11.2014 libertepolitique.com

 

L’Afrique est déstabilisée dans l'arc sahélien par les bandes terroristes islamistes, présentes à la fois en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Tchad et au Burkina-Faso. Comment les djihadistes ont réussi à monter en puissance dans cette zone ? Quelles menaces font-ils peser sur la région, et au-delà vers la Méditerranée ? Alors que l'armée française s'est réorganisée pour faire face à ce nouvel ennemi dans cette bande dite sahélo-saharienne (BSS), avec l'opération Barkhane, comment cette zone de conflit s'articule avec l'offensive de l'organisation "Etat islamique" au Moyen-Orient ? 

 

UNE CONFERENCE de l'africaniste Bernard Lugan, docteur d'Etat en histoire, directeur de la revue L'Afrique réelle.


A publié notamment Histoire de l'Afrique : Des origines à nos jours, Éditions Ellipses,‎ 2009 ; Printemps arabe : Histoire d'une tragique illusion, Bernard Lugan Editeur,‎ 2013 ; Les guerres d’Afrique, des origines à nos jours, Éditions du Rocher,‎ 2013, prix Raymond-Poincaré de l'Union nationale des officiers de réserve en 2014.

 

Lieu : Espace Georges-Bernanos
Date : 08/12/2014
Adresse :
4 rue du Havre Paris IXe
Participation de 5 € suggérée.
Horaires : De 19:30 h à 21:30 h
Type d'entrée : Entrée libre
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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 08:55
Quand Bercy insulte nos soldats

 

14 Novembre 2014 par Valeurs Actuelles

 

COULISSES. Pour une bourde, c’en est une belle, faite par Bercy. Elle est très mal prise par nos militaires, surtout ceux engagés en opérations, où sept de leurs camarades sont morts au combat cette année.

 

Ce 11 novembre, alors que le chef de l’Etat et les hautes autorités militaires rendaient hommage à tous les soldats tombés pour la France, le ministère des Finances diffusait un communiqué pernicieux sur les annulations de crédits dans le prochain budget (572 millions d’euros pour la Défense). Il laissait entendre qu’une bonne partie des 2,2 milliards d’euros à trouver étaient dus, en grande partie, à la dérive des dépenses des opérations extérieures (Opex), un surcoût estimé à 605 millions d’euros. Bercy omettait de rappeler que les opérations en Centrafrique et en Irak avaient été engagées après l’adoption de la loi de finances initiale 2014, votée à l’automne 2013. A cette époque, le surcoût estimé des opex avait été établi à 450 millions pour 2014. C’était sans doute trop peu mais la manœuvre permettait à la Défense de rester dans les clous budgétaires et de faire financer le reste, plus tard, par le budget général de l’Etat, dans le cadre de l’habituelle loi de finances rectificative de fin d’année.

 

Avec cette nouvelle polémique, Bercy confirme la guérilla budgétaire menée contre la Défense. Elle a conduit Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, à diffuser un communiqué, de façon exceptionnelle : « Les opérations extérieures de nos armées sont un investissement de la Nation pour sa sécurité, la défense de ses valeurs et de ses responsabilités dans le monde », rappelait Le Drian. Il se devait aussi de répondre à l’inquiétude des états-majors, choqués par la manœuvre sournoise de Bercy, mais aussi de moins en moins confiants sur la sanctuarisation par François Hollande des 31,4 milliards d’euros affectés à la Défense. Les armées s’inquiètent des nouvelles fortes baisses d’effectifs – elles supporteront l’an prochain 66 % des réductions de la fonction publique - et de l’accroissement de leurs reports de charge (4 milliards d’euros à la fin de l’année). Il manque surtout à l’appel ces 2,1 milliards de « ressources exceptionnelles » absolument indispensables pour boucler le budget 2015 sur la ligne promise (les fameux 31,4 milliards !). Des projets innovants sont à l’étude pour les trouver. On parle de « sociétés de projet » qui achèteraient des matériels militaires pour les louer ensuite aux forces… Cela fait sourire jusqu’au général Pierre de Villiers, le chef d’état-major des armées. Dans un entretien récent aux Echos, il incitait les militaires à faire preuve d’« esprit novateur », à être des « défricheurs ». Il rappelait aussi son parachute de secours, promis par François Hollande : « De toute façon, j'ai l'assurance de la sanctuarisation des crédits militaires par le président de la République, qui l'a répété à de multiples reprises. »

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 21:55
Guy Arnoux. Le bon Français. Paris Devambez

Guy Arnoux. Le bon Français. Paris Devambez

 

11.11.2014 Par Cyril Leprêtre (Officier d'Infanterie) - Le Monde.fr

 

La commémoration du centenaire du 11 novembre est-elle à la hauteur de ce que la Grande Guerre représente réellement pour notre pays ? Rien n’est moins sûr, car le souvenir de la guerre 1914-1918 n’échappe pas à la grande tendance au dénigrement. On a cru dresser du conflit un tableau sans fard en cherchant à le dépouiller des excès des discours patriotiques, comme on l’aurait soigné d’une maladie honteuse, sans s’apercevoir que l’on effaçait dans le même temps l’essentiel, l’adhésion et les motivations de chacun à ce qui était alors encore une grande idée, la nation française.

 

Aujourd’hui, la pensée dominante ne nous présente plus les poilus que comme des victimes passives d’une « boucherie » qu’ils auraient subie, comme une sorte de catastrophe inévitable. Comme on a pu le lire maintes fois, les 1,4 million de soldats français tués durant cette guerre ne seraient alors que des « moutons broyés durant 4 ans par une fatalité absurde », fruit de« l’inconstance des politiques et de l’inconséquence d’officiers généraux, prompts à sacrifier leurs hommes pour gagner quelques mètres de boue »….

 

Rares sont les discours et les évocations de « la der des der » qui échappent désormais à cette seule explication, au point d’en être devenu réducteur et de véhiculer de véritables poncifs. Des décennies de pacifisme sur les horreurs du conflit et l’absurdité de la guerre ont ainsi eu pour conséquence de faire perdre une grande partie de leur sens aux évènements.

 

Transmission de valeurs célébrant l’unité

 

Depuis quinze ans, sans attendre la mort du dernier de nos poilus, ce phénomène s’est amplifié et manifesté par une vision historico-politique se focalisant, voire survalorisant, les drames liés aux fusillés ou aux mutineries. Cette tendance a achevé de nous priver du recul nécessaire pour analyser la période. Une forme de « supériorité morale » semble nous autoriser aujourd’hui à réduire ce conflit à un déchainement d’horreurs, fruit d’un monde qui appartient définitivement au passé. Cette vision est consensuelle et rassurante. Elle entend mettre la barbarie à distance et évite de s’interroger sur un autre sens, sans doute plus fidèle à l’histoire et à l’épreuve que fut la Grande Guerre, le lien de chaque individu à son pays.

 

Peut-on, en effet, encore oser dire que cette guerre avait un sens ? Oui et, aussi difficile à comprendre que cela puisse paraitre un siècle plus tard, nos aïeux acceptaient l’idée de mourir pour leur patrie, convaincus que le sort de leurs familles et l’avenir de leur pays tout entier en dépendaient. La commémoration de la Grande Guerre devrait aussi être dédiée à la transmission de ses valeurs célébrant l’unité, une forme de cohésion nationale et de don de soi pour l’intérêt commun. C’est malheureusement trop rarement le cas, comme si ces mots dérangeaient, comme si l’héritage était trop difficile à assumer, nous forçant à taire cette dimension. L'exemple des souffrances endurées par tout un peuple devrait pourtant nous inciter à l'humilité...

 

Comment se réapproprier le souvenir de la Grande Guerre ? Beaucoup de Français ont semble-t-il commencé à le faire avec une certaine spontanéité : fouillant leur histoire familiale certains rassemblent par exemple lettres et reliques de poilus cherchant à les partager, au travers des collectes organisées il y a peu dans les mairies. Il y a certainement dans cet élan une quête de sens, une volonté de comprendre et de se réapproprier cette part de notre histoire commune. Il est temps d’y répondre en mettant dans les commémorations moins d’idéologie et plus de valeurs. Clemenceau disaient des poilus « qu’ils ont des droits sur nous », maintenant que tous les survivants du conflit ont disparus nous avons le devoir d’entretenir bien plus que leur souvenir, leurs valeurs…

 

Ce travail de mémoire aura sa vertu dans un monde actuel traversé par un malaise identitaire évident et une société au sein de laquelle la jeunesse montre souvent un dégoût de soi-même et de son passé.L’enjeu est de taille à l’heure où nous assistons à une remise en cause de notre citoyenneté et à un questionnement permanent sur le vivre ensemble. De toute évidence, le culte mou de la construction européenne et la religion du développement durable ne suffisent plus à forger des repères à nos enfants. Le vaste chantier des commémorations de la guerre 14-18 fait alors bien partie des multiples pistes à explorer pour expliquer à notre jeunesse qui nous sommes et d’où nous venons.

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