Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 07:55
MQ-9 Reaper photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

MQ-9 Reaper photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

11/06/2013 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges - Supersonique


Cette fois, l’affaire semble entendue. Après des années d’atermoiements et de fausses pistes des différents gouvernements, qui ont abouti à la marginalisation de l’Europe sur le marché des drones, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a confirmé ce midi la très probable commande d’une douzaine de drones MALE (moyenne altitude, longue endurance) Reaper, de l’américain General Atomics. Le montant estimé de cette commande de Reaper, en version non armée et qui reste soumise à l’approbation du Congrès américain, est de 670 millions d’euros.

 

C’était un secret de Polichinelle, c’est désormais une certitude : la solution israélienne, basée sur le Heron TP de l’industriel IAI, est clairement écartée. « Nous avons abouti à un accord avec les Etats-Unis sur une première commande de deux machines, avant une deuxième tranche de 10 appareils, indique le ministre. L’opérabilité globale, notamment dans le cadre de l’OTAN, est plus facile avec le drone américain. » Les discussions avec le Pentagone sur le premier lot de deux drones avaient été révélées par Challenges le 11 avril.

 

La France espère la livraison de ces deux premiers drones d’ici à la fin de l’année pour couvrir la zone sahélienne. La seconde tranche de dix drones serait francisée selon des modalités à définir, pour leur permettre de voler dans le ciel européen. L’accord du Congrès sur cette deuxième tranche s’annonce plus difficile, la francisation supposant l’accès au code-source de l’appareil. « Cela devrait pouvoir se débloquer, assure Jean-Yves Le Drian. Mon homologue américain Chuck Hagel est positif sur la question. »

 

Les industriels européens, à l’évidence, le sont beaucoup moins. « Nous sommes inquiets. Voir acheter des drones américains sans avoir au même moment un réel lancement de programme européen ou franco-britannique ou franco-allemand, cela ne peut pas nous réjouir », assurait le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier à l’AFP au salon de l’aviation d’affaires EBACE, à Genève, le 20 mai. Un industriel français assure même qu’une commande de Reaper signifie l’abandon de toute offre européenne sur le segment des drones MALE.

 

Jean-Yves Le Drian, lui, n’a pas varié d’un iota : s’il appelle à la constitution d’un « club Reaper » pour mieux s’organiser entre clients européens du drone américain (Royaume-Uni, Italie, et peut-être bientôt Allemagne et France), il assure toujours croire en un programme européen de drone MALE « de troisième génération », qui rassemblerait les industriels européens sur une machine plus performante que le Reaper. Et tant pis si le marché potentiel ne dépasse pas 30 à 40 appareils en Europe, avec des ventes export hautement hypothétique vu la machine de guerre américaine et la puissance des acteurs israéliens : « Il faut garder la capacité d’innovation européenne sur ce segment », assure le ministre.

 

Que penser de cette commande de Reaper, au moment où les armées se doivent à nouveau se serrer leur ceinture ? Foin de mauvaise foi : il n’y avait pas de solution européenne de drone MALE dans les délais imposés par le besoin opérationnel. Le seul choix qui s’offre à la France à court terme, c’est de choisir sa dépendance : vis-à-vis des Etats-Unis en choisissant le Reaper ; vis-à-vis d’Israël si la solution de Dassault (une francisation du Heron TP) était retenue. « Nous dépendons déjà des drones américains au Mali, qui nous fournissent des images », souligne Jean-Yves Le Drian.

 

Acheter américain, ce n'est pas la solution idéale, mais c'est la solution la plus rapide, et quelque part la plus logique si l'on veut équiper les forces au plus vite. Tout l’enjeu est désormais de voir si gouvernements et industriels européens se mettront d’accord pour lancer un programme européen de drones MALE. Les Etats doivent accepter d’investir dans ce secteur stratégique malgré la pression budgétaire ; les industriels doivent accepter de mettre en veilleuse leur désastreuse concurrence intra-européenne, et de travailler ensemble, un peu à l’image du démonstrateur de drone de combat nEUROn. Pour résumer le sentiment général, ce n’est pas gagné.

 

Concernant le prix estimé de la commande, il est assez cohérent avec l’offre américaine que dévoilait la commission de défense du Sénat en novembre 2011 : la commission estimait à 297 millions d’euros le coût de 7 drones francisés, plus deux stations-sols et 10 ans de maintien en condition opérationnelle. Dans le détail, les drones étaient estimés à 209 millions, et la francisation à 88 millions. 670 millions d’euros pour douze drones, c’est un peu plus cher, mais dans le même ordre de grandeur.  C’est surtout le prix de près de deux décennies d’errements stratégiques des militaires, de la DGA, des industriels et des politiques.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 19:55
photo USAF

photo USAF

11/06/2013, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le coût total de l'acquisition de ces 12 drones d'observation Reaper - soit le prix d'achat et le coût de leur "francisation" - est évalué par le ministère de la Défense à 670 millions d'euros. Deux Reaper pourraient entrer en service au Sahel d'ici à la fin de l'année.

 

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé mardi son intention d'acheter douze drones d'observation Reaper aux Etats-Unis, acquisition évaluée par ses services à 670 millions d'euros. Il a précisé lors d'un déjeuner de presse que, dans un premier temps, il voulait acheter deux Reaper ainsi qu'une station sol fabriqués par General Atomics, pour parer aux besoins urgents des forces armées françaises au Mali et dans la région du Sahel. "Il y a une nécessité opérationnelle immédiate", a-t-il précisé.

photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

C'est pourquoi le ministre souhaite disposer de ces appareils avant la fin de l'année pour remplacer les drones Harfang technologiquement dépassés, notamment dans le domaine de la précision. "Nous sommes en train de passer un accord avec les Américains pour l'acquisition de deux Reaper d'observation pour les positionner sur l'espace sahélien", a-t-il expliqué. Cet accord reste cependant soumis à l'approbation du Congrès américain, a-t-il ajouté. Et de s'avouer serein sur le feu vert du Congrès. D'autant que le secrétaire d'Etat à la Défense américain Chuck Hagel, dont les services instruisant le dossier, est favorable à cette opération, a expliqué Jean-Yves Le Drian.

 

Francisation des Reaper ?

 

La France a également besoin de dix autres drones Reaper qui puissent opérer dans l'espace aérien français et européen, ce qui suppose que leurs moyens de transmission soient adaptés par des industriels européens. Là aussi, le Congrès devra donner son accord pour que la France ait accès aux "codes sources", codes informatiques de ce matériel militaire soumis à de strictes règles d'exportation, afin de le modifier. Le Pentagone est favorable et "si on s'y prend dans le bon sens, ça devrait se débloquer"', a estimé Jean-Yves Le Drian. On a senti moins optimiste sur cette deuxième phase. "J'espère que cela ira", a-t-il avoué. A défaut d'accord du Congrès, la France pourrait se tourner vers un drone israélien, a cependant ajouté le ministre.

 

Le coût total de l'acquisition de ces 12 drones MALE (pour moyenne altitude, longue endurance, soit 24 heures de vol), soit le prix d'achat et le coût de leur "francisation", est évalué par les services du ministère à 670 millions d'euros. Elle doit être inscrite dans la loi de programmation militaire pour la période 2014-2019 qui sera présentée au parlement à l'automne.

 

Une filière européenne ?

 

A plus longue échéance, "il faut préparer avec les Européens le drone MALE de troisième génération", a estimé Jean-Yves Le Drian, qui évalue le marché à 30 ou 40 drones en Europe. Selon lui, la Pologne pourrait à terme avoir besoin de ce type de drones, qu'utilisent déjà l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie. Pour autant, certains observateurs restent sceptiques sur la constitution d'une filière industrielle : le marché européen, déjà difficile à unifier, reste trop étroit et un drone MALE est un programme relativement modeste pour accepter de nombreux partenaires.

Partager cet article
Repost0
10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 11:55
MQ-9 Reaper flies above Creech AFB - photo USAF

MQ-9 Reaper flies above Creech AFB - photo USAF

June 10, 2013: Strategy Page

 

France is apparently not pleased with the performance of its locally developed Harfang UAV and is buying two American RQ-9 Reapers with the intention getting more and standardizing on this proven UAV design. Currently two Harfang UAVs are present in Mali (operating from neighboring Niger) and some American RQ-9s are helping out as well. France wants the RQ-9s as quickly as possible and apparently this sale is dependent on the U.S. being able to deliver the RQ-9s before the end of the year.

 

The MQ-9 Reaper is a 4.7 ton, 11.6 meters (36 foot) long aircraft with a 21.3 meters (66 foot) wingspan that looks like the MQ-1 Predator. It has six hard points and can carry 682 kg (1,500 pounds) of weapons. These include Hellfire missiles (up to eight), two Sidewinder or two AMRAAM air-to-air missiles, two Maverick missiles, or two 227 kg (500 pound) smart bombs (laser or GPS guided). Max speed is 400 kilometers an hour, and max endurance is 15 hours. The Reaper is considered a combat aircraft, to replace F-16s or A-10s in many situations.

Hargfang photo Armee de l Air

Hargfang photo Armee de l Air

The Harfang was based on the Israeli Heron Shoval UAV which in turn is very similar to the MQ-1 and is selling well to foreign customers who cannot obtain the MQ-1. In addition to being one of the primary UAVs for many armed forces (Israel, India, Turkey, Russia, France, Brazil, El Salvador) the United States, Canada, and Australia have either bought, leased, or licensed manufacture of the Heron. Meanwhile France has bought four Harfang ("Eagle") UAVs and used them in Afghanistan, Libya and Mali over the last four years.

The Shoval weighs about the same (1.2 tons) as the Predator and has similar endurance (40 hours). Shoval has a slightly higher ceiling (10 kilometers/30,000 feet, versus 8 kilometers) and software which allows it to automatically take off, carry out a mission, and land automatically. Not all American large UAVs can do this. Both Predator and Shoval cost about the same ($5 million), although the Israelis are willing to be more flexible on price. Shoval does have a larger wingspan (16.5 meters/51 feet) than the Predator (13.2 meters/41 feet) and a payload of about 137 kg (300 pounds). The French version costs about $25 million each (including sensors and development costs).

 

Israel also developed a larger version of the Heron, the 4.6 ton Heron TP. This is similar to the American RQ-9, but with a lot less combat experience, and more expensive. Some Heron TP tech was incorporated into Harfang and France was going to buy some Heron TPs, even though MQ-9s were offered for more than 20 percent less. Now France plans to switch to the RQ-9 because they are seen as more reliable and capable.

Eitan (Heron TP) drone source Defense Update

Eitan (Heron TP) drone source Defense Update

The Heron TP entered squadron service in the Israeli Air Force four years ago. The UAV's first combat service was three years ago, when it was used off the coast of Gaza, keeping an eye on ships seeking to run the blockade. For that kind of work the aircraft was well suited. But so are smaller and cheaper UAVs.

 

Development of the Heron TP was largely completed six years ago, mainly for the export market, and the Israeli military was in no rush to buy it. There have been some export sales and the Israeli air force eventually realized that this was an ideal UAV for long range operations or for maritime patrol. But it turned out there were few missions like that.

 

Equipped with a powerful (1,200 horsepower) turboprop engine, the Heron TP can operate at 14,500 meters (45,000 feet). That is above commercial air traffic and all the air-traffic-control regulations that discourage, and often forbid, UAVs fly at the same altitude as commercial aircraft. The Heron TP has a one ton payload, enabling it to carry sensors that can give a detailed view of what's on the ground, even from that high up. The endurance of 36 hours makes the Heron TP a competitor for the U.S. MQ-9. The big difference between the two is that Reaper is designed to be a combat aircraft, operating at a lower altitude, with less endurance, and able to carry a ton of smart bombs or missiles. Heron TP is meant mainly for reconnaissance and surveillance, and Israel wants to keep a closer, and more persistent, eye on Syria and southern Lebanon. But the Heron TP has since been rigged to carry a wide variety of missiles and smart bombs.

 

The U.S. will not provide Predators or Reapers weapons ready, forcing foreign users to develop their own equipment for arming the UAVs. France also, like other Predator and Reaper users, has to spend a lot of money to develop satellite link technology and set up a ground control facility (or pay to use the American one in the United States or, possibly, the new control center just opened in Britain)

Partager cet article
Repost0
7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 10:55
MQ-9 Reaper flies above Creech AFB - photo USAF

MQ-9 Reaper flies above Creech AFB - photo USAF

05/06 Alain Ruello, Chef adjoint du service Industrie, en charge de la Défense – LesEchos.fr

 

L'achat programmé de deux drones de renseignement américains condamne très probablement l'émergence d'une filière européenne autonome en ce domaine.

 

Le très médiatique feuilleton des drones de renseignement devrait connaître dans quelques mois son épilogue : la France va acheter deux Reaper, fabriqués par l'américain General Atomics, dans le cadre de la procédure Foreign Military Sales, qui régit les ventes d'armements américains de gouvernement à gouvernement. Si tout se déroule comme prévu, les militaires disposeront d'ici à la fin de l'année de deux aéronefs sans pilote modernes pour aller traquer les djihadistes dans le Sahara. La relève des obsolètes Harfang d'EADS sera assurée.

 

Dans une récente tribune, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a pu avec raison se féliciter d'une décision qui va permettre à l'armée française de combler un manque patent (« Les Echos » du 31 mai). « Les drones défraient la chronique depuis plusieurs années. Malgré des préconisations répétées depuis 1999, leur poids dans les investissements […] est resté limité. » Avant d'ajouter, toujours à juste titre, que « l'ensemble de la communauté de défense, le ministère autant que l'industrie, a manqué le virage de ce type d'équipement. Et ce qui est vrai en France l'est aussi en Europe ». « Nous ne pouvons plus attendre », résume-t-il.

 

Pour dire les choses autrement : l'industrie européenne n'ayant rien à proposer et les drones - « pièces maîtresses du renseignement » - étant désormais incontournables en opération, la seule solution est de se fournir à l'étranger. Et ce qui se fait de mieux à l'étranger, c'est aux Etats-Unis qu'on le trouve, même si la France poursuit des négociations parallèles avec Israël, l'autre pays en pointe sur le sujet, pour un éventuel plan B.

 

Naturellement, la première question qui vient à l'esprit de ceux qui ne sont pas familiers avec le dossier est de savoir comment on a pu en arriver à un tel désastre au pays du Rafale. Plusieurs explications peuvent être avancées : des pays - France et Allemagne - incapables d'accorder leurs violons ; des industriels - EADS et Dassault - qui se détestent même pas cordialement ; des politiques qui ont laissé pourrir le dossier depuis dix ans. Vient la deuxième interrogation, la plus importante car regarder dans le rétroviseur ne sert pas à grand-chose : acheter américain condamne-t-il l'émergence d'une filière de drone de renseignement européenne autonome ? Et là, n'en déplaise à tous ceux qui veulent encore y croire, la réponse est très probablement oui.

 

Le Livre blanc de la défense a fixé à 12 le nombre de drones de renseignement de l'armée à terme. Urgence oblige, les deux premiers seront donc des Reaper identiques à ceux produits pour le Pentagone. Pour les dix suivants, la piste engagée - la plus logique parce qu'il n'y a rien de plus coûteux que de multiplier les fournisseurs - c'est de continuer à se fournir chez General Atomics. Mais en intégrant des équipements français, pour faire en sorte, notamment, que les drones puissent voler en Europe.

 

La Direction générale de l'armement (DGA) doit vérifier avec les Etats-Unis la faisabilité technique et commerciale de tout cela. Ce qui va demander du temps. L'armée passera alors commande et les livraisons des Reaper « francisés » s'étaleront jusqu'en 2018 au moins. Comme ils resteront en service dix voire quinze ans, la conclusion est évidente : General Atomics a un très bel avenir en France.

 

Dans sa tribune, Jean-Yves Le Drian n'entre pas dans ces détails, de peur sans doute de jeter de l'huile sur le feu dans le camp des opposants au « buy american ». Officiellement, l'achat de drones américains fait figure de solution « provisoire ». On connaît la chanson : étant donné l'échelle de temps des programmes d'armement, provisoire veut souvent dire définitif. Impossible pour le ministre de la Défense de le reconnaître, car ce n'est pas politiquement correct. Au contraire, l'intéressé ressasse la piste d'une coopération européenne pour, dit-il, « ne pas faire obstacle à l'avenir ». L'Europe peut rattraper son retard si elle s'unit pour concevoir le drone de la génération d'après. Qui peut y croire ?

 

Pour cela, il faut que les armées de deux pays européens majeurs au moins définissent un besoin commun. Ca n'a pas marché jusque-là. Que s'opère ensuite un partage industriel intelligent pour éviter une catastrophe industrielle du type A400M. Pas gagné non plus vu les relations entre les impétrants. Petit détail qui compte : il n'y a absolument pas d'argent ni en France, ni en Allemagne, ni au Royaume-Uni, et encore moins en Italie, pour lancer un tel programme, forcément coûteux. Et puis, qui peut penser que General Atomics va rester les bras croisés ? Pendant que les Européens en sont encore à se demander comment ils pourraient éventuellement se mettre d'accord, les ingénieurs américains imaginent déjà la suite…

 

Mais surtout, à quoi bon ? Quand bien même un programme serait lancé, on ne dépassera pas les 30 exemplaires produits. Tout le monde le sait, mais personne ne le dit : il n'y a pas de modèle économique valable pour un drone européen de renseignement concurrentiel à l'export. Contrairement aux missiles ou aux avions de combat, ce n'est pas structurant pour l'industrie européenne d'armement. Trop tard. Trop cher. Trop peu de débouchés.

 

Dans cette affaire, Jean-Yves Le Drian agit de manière responsable, le besoin des militaires primant tout. Mais il agit aussi en politique. En agitant la piste d'une coopération, il montre qu'il se soucie du long terme. Tout en sachant très bien que ce futur drone européen n'est pas près de décoller…

Les points à retenir

Le Livre blanc de la défense a fixé à 12 le nombre de drones de renseignement de l'armée, à terme.

Faute de solution européenne, les deux premiers seront des Reaper identiques à ceux produits pour le Pentagone.

Pour les dix suivants, la piste engagée - la plus logique car il n'y a rien de plus coûteux que de multiplier les fournisseurs - est de continuer à se fournir chez l'américain General Atomics.

Partager cet article
Repost0
23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:55
Le MQ-9 Reaper en vol – photo US Air Force

Le MQ-9 Reaper en vol – photo US Air Force

22 mai 2013 Aerobuzz.fr

 

A défaut de disposer d’un vrai-savoir faire industriel en la matière, la France va acheter sur étagère entre 2 et 7 drones américains MQ9 Reaper… pour commencer.

 

Il était temps ! Après des années d’errements politico industriels, Paris se résout à acheter des drones vraiment opérationnels.

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, confronté aux lacunes françaises en la matière a décidé, tout comme le Royaume-Uni et l’Italie d’acheter outre Atlantique entre 2 et 7 drones américains MQ9 Reaper.

 

Ces appareils signés General Atomics sont le bras armé des Etats-Unis, CIA et US Air force en Afghanistan et dans d’autres régions du monde. Perchés entre 5.000 et 15.000 mètres d’altitude, pilotés par satellite depuis les USA, ils scrutent pendant de longues journées, jusque 27 heures, leur secteur de patrouille à l’affut de cibles d’intérêt. Ce drone représente la manière américaine de « terroriser les terroristes ».

 

Ils disposent pour cela de capteurs optroniques très performants et de missiles Hellfire ou de bombes guidées Paveway sous leur voilure. Il n’est pas confirmé que les engins destinés à Paris seront armés, il n’empêche les performances de ces engins en termes de capacités de surveillance, de détection, de transmission de données feront des merveilles par rapport au vide existant.

 

Le drone Reaper est piloté à distance par satellite tout comme un avion depuis un cockpit virtuel. Un opérateur assure le pilotage du véhicule et un autre, la gestion de la charge utile et des armements. D’une envergure de 20 mètres pour une masse à vide de 2,2 tonnes, cet engin à voilure droite, peut croiser à plus de 300 km/h pendant plus de 24 heures en toute impunité. Dans ses flancs, des moyens de communication et de navigation dernier cri et des capteurs de haute technologie. Il est propulsé par une turbine Honeywell TPE 331 de 900 cv environ.

 

On estime qu’un système de drones avec ses servitudes et ses stations sol coute aux alentours de 60 M$, autant dire une peccadille par rapport aux 120 M$ d’un JSF.

 

Bien sûr cet engin n’est pas parfait, il ne peut pas à ce jour s’intégrer dans l’espace aérien européen pour cause de lacune en termes de réglementation. Une lacune qui vient de causer l’arrêt pur et simple du programme Eurohawk en Allemagne.

Le MQ-9 est plus grand et plus lourdement armé que le MQ-1 Predator – photo US Air Force

Le MQ-9 est plus grand et plus lourdement armé que le MQ-1 Predator – photo US Air Force

Cette décision lucide du ministre de la défense français met en lumière l’incapacité européenne à mettre sur pied une politique intelligente en matière de drones. Ce ne sont pourtant pas les champions qui manquent.

 

Force est de reconnaître que l’Europe est dans une situation paradoxale avec d’un côté des savoir faire uniques en matière de défense, des ingénieurs aéronautiques de renom qui ont mis au point de véritables étendards nommés Rafale ou encore Typhoon mais qui sont incapables de réaliser un équivalent du « Predator » sans assistance extérieure.

 

En matière de drones, le vieux continent est plus que jamais divisé avec d’un côté un EADS (Allemagne ou France ? ) qui veut tout faire mais n’a rien prouvé de sérieux et de l’autre, des rivaux tels que Finmeccanica, BAE, Thalès et autre Dassault qui veulent prendre pied sur un marché crucial en devenir. Tout reste à faire, créer, des drones de tous types, des micro drones de la taille d’une libellule aux géants de la taille d’un Airbus, tout est possible et utile, les USA l’ont prouvé depuis des années ! Il faut aussi une législation pour leur circulation dans l’espace aérien, développer des capteurs, des liaisons de données, les munitions légères qui vont avec des vecteurs endurants et fiables aussi, et des charges utiles.

 

Il faut promouvoir l’essor des drones car ces engins, véritables aides de camp des engins pilotés sont source d’économie et de sécurité. Ainsi imaginez un Canadair qui ne décollerait que pour opérer sur un feu de forêt bien localisé, un hélicoptère dronisé qui pourrait traiter un accident nucléaire, une zone de pêche surveillée en permanence pour assurer la protection des pêcheurs… Le domaine des engins sans pilote est… sans limites ! Enfin il ne faut pas oublier de développer une législation adaptée pour encadrer l’usage de ces appareils qui peuvent être intrusifs et mortels.

 

Le champ des possibles est encore ouvert. Il faut s’y mettre maintenant car il n’y aura pas de session de rattrapage ; passé 2030, nous serons totalement dépendants de l’extérieur, nous aurons alors raté le coche des avions sans pilote.

Partager cet article
Repost0
21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 10:55
Photo US Air Force

Photo US Air Force

21 mai 2013 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com

 

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé ce choix lors d'un voyage officiel aux Etats-Unis le 17 mai.

 

La France opte donc pour des drones MALE (moyenne altitude longue distance) Reaper pour remplacer ces Harfang vieillissants. En visite à Washington les 17 et 18 mai, Jean-Yves Le Drian a évoqué cette acquisition avec son homologue, le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel.

 

Il a confirmé l'information dans une interview au "Grand rendez-vous Europe1-Itélé-Le Parisien le 19 mai : "Il y a aujourd'hui deux pays au monde qui construisent des drones, les USA et Israël, nous sommes entrés en contact avec les uns et les autres pour pouvoir en acquérir immédiatement", a précisé le ministre français de la Défense.

 

L'objectif immédiat reste le conflit au Mali. Ainsi, la France doit acheter deux drones Reaper, des drones de surveillance et de combat fabriqués par l'américain General Atomics, pour une livraison avant la fin 2013

 

Selon Le Drian, la France a "raté le rendez-vous des drones, ce qui est invraisemblable pour une nation qui a un savoir faire technologique, aéronautique, électronique considérable avec des entreprises majeures qui étaient en situation de pouvoir le faire".

 

En prenant ses fonctions au ministère de la Défense en mai 2012, le ministre confie avoir constaté l'absence de perspective industrielle française sur les drones, qui sont pour lui "un outil indispensable (...)". "Seulement, (en France) il n'y en a pas. Alors qu'est-ce-qu'on fait ? on attend que peut-être un jour certains industriels décideront d'agir d'ensemble pour le produire ? mais ça sera quand ? dans dix ans. (...) il y a une urgence et j'assume cette responsabilité", a-t-il justifié.

 

"Il faut donc aujourd'hui que, sur notre demande, les industriels français et européens se mettent en relation pour élaborer ce que pourra être demain le drone de nouvelle génération qui sera pas uniquement français, puisqu'il y a la même demande du côté allemand et du côté britannique", a incité le ministre lors de cette interview.

Partager cet article
Repost0
21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 06:20
Deux drones américains Reaper pour la France ; le PDG de Dassault grimace (vidéo)

20/05/2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense globale

 

La France a totalement raté " le rendez-vous des drones ". Ce n'est pas un grincheux habituel mais le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui le répète après sa visite aux Etats-Unis les 17 et 18 mai.

Notre pays s'apprête donc à acheter rapidement deux MQ-9 Reaper Predator (photo US Air Force), un drone MALE (moyenne altitude longue endurance), disons gentiment, plus moderne que les Harfang de l'armée française... Si le Congrès américain donne son aval.

Ce lundi 20 mai, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a déploré ce choix...

En mars, le général (2S) de corps aérien Thierry Delahaye nous disait : " En tant qu'utilisateur, je dirais qu'acheter sur étagères, ça marche. si je réfléchis avec un esprit de défense et en tant que français, je pense qu'il vaut mieux développer un projet dans le pays. Ça permet de garder un avantage économique et technologique. " Le cas des drones français ou européens reste donc un échec historique retentissant de la fin du XXe siècle... 

Inutile d'épiloguer sur les responsabilités. Les aviateurs se réfugient derrière les manques de crédits ; les industriels derrière le manque de perception de l'engin à l'époque ; les politiques derrière l'absence de vision stratégique. Bref, tout le monde a eu tort sur ce coup-ci.

Cassidian (Barracuda), filiale d'EADS, Dassault aviation (nEUROn) et BAE systems (Taranis) travaillent sur la conception d'un drone français ou plutôt européen. Pour l'instant, la France, qui a réaffirmé l'importance de cet outil dans le dernier Livre blanc de la Défense et de la sécurité nationale, n'a pas d'autres moyens que d'acheter des drones aux Etats-Unis, voire en Israël (avec l'Eitan de Israel Aircraft Industries). Ce sont les deux seuls pays qui en fabriquent. Point à la ligne.

 

Douze drones dans le Livre blanc

Si le Livre blanc préconise l'acquisition de douze drones de surveillance, la France s'apprête donc à en acheter deux très rapidement (avant la fin de l'année). Les Harfang ont joué leur rôle lors de l'opération Serval mais leur technologie est dépassée. Les Etats-Unis ont donné leur accord pour extraire de la ligne de production du fabricant General Atomics deux exemplaires de MQ-9 Reaper dans une version de surveillance non armée (environ 40 millions d'euros pièce à part accord particulier).

Car ce drone, de 11 m de long et de 20 m d'envergure, qui vole 27 heures jusqu'à 15 000 m d'altitude, peut transporter et tirer des missiles sol-air (voire deux missiles air-air ou deux bombes). L'US Air Force a largement utiliser sa puissance de feu en Afghanistan voire au Pakistan. Le Reaper, qui signifie moissonneur (ou faucheur), ne sera donc pas utilisé au maximum par l'armée française. Et de toute façon pas sur le sol national ou même européen. Ce produit intégralement américain n'est pas habilité à survoler nos contrées. Il devrait donc rejoindre le Sahel, basé à Niamey au Niger comme les Harfang durant l'opération Serval, ou au Tchad.

L'armée américaine compte 104 Reaper et l'US Air Force compte en acheter douze supplémentaires d'ici 2014. Pour l'instant, seuls les armées britanniques et turques possèdent des MQ-9 Reaper.

 

Le PDG de Dassault déplore

" Nous sommes inquiets. Voir acheter des drones américains sans avoir au même moment un réel lancement de programme européen ou franco-britannique ou franco-allemand, cela ne peut pas nous réjouir ", indique le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, présent au salon de l'aviation d'affaires à Genève : " A l'heure où on nous dit qu'il va falloir faire des efforts, qu'il va y avoir des restrictions sur certains programmes (militaires), on nous dit qu'on ne peut pas aller chercher la technologie (drones de surveillance) chez vous alors qu'elle existe. "

Le PDG de Dassault renvoie le ballon dans le camp du gouvernement. Pour un futur drone européen, " je n'ai pas vu de besoins communs exprimés vers nous (industriels) qui couvrent les besoins allemands, français, britanniques. Cette demande n'existe pas. Si elle existait, il n'y aurait pas de problème pour faire un drone entre les industriels. BAE systems, EADS et Dassault pourraient trouver un terrain d'entente dès lors que les pays auraient émis un besoin commun ".

Beaucoup moins simple qu'un achat sur étagères mais plus porteur pour l'indépendance stratégique, l'industrie, les emplois... Quand on se réveille en retard, il faut courir.

.

Voici une vidéo de l'US Air Force présentant le drone MQ-9 Reaper Predator...

Partager cet article
Repost0
6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 10:55
Un A330MRTT ravitaillant un A400M… Le rêve s’éloigne pour les aviateurs français ! – photo Airbus Military

Un A330MRTT ravitaillant un A400M… Le rêve s’éloigne pour les aviateurs français ! – photo Airbus Military

3 mai 2013 par Rédaction – Aerobuzzfr

 

Après avoir laissé croire que le pire était à venir, la publication du Livre Blanc qui propose la suppression de 24.000 soldats supplémentaires et la réduction des moyens des forces aériennes à 225 appareils, est presque un soulagement.

 

« Il a laissé des plumes dans la bataille mais ca aurait pu être bien pire ! » Le soldat le Drian, ministre de la Défense, a bataillé jusqu’au bout contre les plans de Bercy pour lequel l’appareil militaire français n’est rien d’autre qu’un cout dans lequel il faut tailler à la hache. Le livre blanc rendu public dans les derniers jours d’avril tout en faisant la part belle au renseignement et aux forces spéciales, ne parvient pas à masquer une nouvelle réduction de format de l’appareil de Défense français.

 

Cette réduction a été voulue par les politiques qui se sont succédés à l’Elysée, toutes tendances confondues depuis des années. Alors la France, combien de divisions ?

 

Etrange paradoxe du vieux Continent… Jamais depuis la fin de la guerre froide, le monde, qualifié de multipolaire par des spécialistes en géopolitique et autres savants cosinus de tout poil, n’avait été aussi instable. Et pourtant, à l’instar de ses voisins européens, frappés par la crise financière, la France fait le choix de tailler dans ses budgets militaires.

 

A première vue, il semble que la Marine nationale, principal garant de notre dissuasion nucléaire avec ses sous-marins, s’en sorte plutôt bien. On ne peut pas en dire autant des aviateurs et surtout de l’armée de terre qui malgré son comportement exemplaire au Mali et ailleurs, verra ses effectifs fondre comme neige au soleil. En un mot, la grande muette rompue jusqu’alors au combat urbain et en terrain découvert va devoir maitriser l’art du grand écart.

 

Un grand écart entre l’impératif d’excellence opérationnelle et technique sur tous les fronts d’une part et d’autre part l’obligation de respecter un budget restreint. Résultat, l’Armée française devra se séparer de 24.000 soldats, un chiffre qu’il convient d’ajouter aux 54.000 déjà programmés sur la période 2008-2014. Malgré cela, Paris veut être capable de respecter ses engagements internationaux en affirmant sa volonté de pouvoir déployer à tout moment entre 5.000 et 15.000 hommes suivant l’intensité de la crise ou du conflit à gérer. Reste que ce budget d’austérité, qui n’est pas le premier pour les militaires, tombe particulièrement mal.

 

Les forces terrestres, Alat en tête, pourront compter sur les forces spéciales, et notamment le COS (commandement des opérations spéciales). Mais en revanche, il n’est pas certain que le renouvellement du parc d’hélicoptères de combat Gazelle par des Tigre, et de manœuvre Puma par des NH90 soit à la hauteur des besoins affichés. Du côté de l’Armée de l’air, Tanguy et Laverdure ont la gueule de bois.

Un risque pour le plan de modernisation des Mirage 2000 français – photo Armée de l’air

Un risque pour le plan de modernisation des Mirage 2000 français – photo Armée de l’air

Les forces aériennes qui comptaient il n’y a pas si longtemps 450 avions seront réduites à 225 appareils en comptant les appareils de la Marine ! Du jamais vu ! Dès lors se pose la question de l’accélération du retrait des Mirage F1 et peut être - l’avenir le dira - l’abandon des plans de modernisation profonde d’une partie du parc de Mirage 2000. Plusieurs bases aériennes devront fermer leurs portes définitivement.

 

Pour mémoire, l’Armée de l’Air, qui a, avec l’ALAT, porté une grande partie du poids de la guerre en Libye et au Mali, a besoin d’avions de combat : des Rafale pour remplacer les F1 et M2000, mais aussi de ravitailleurs (pour mémoire les KC135FR datent de 1964), et de transport (A400M) pour remplacer les C160 et C130. Et qui dire des avions d’entraînement : les Alphajets ne sont plus de première jeunesse non plus !

Avec un parc d’aéronefs réduit à 225 unités pour l’ensemble des forces aériennes françaises, quid des commandes de Rafale ? photo Dassault Aviation

Avec un parc d’aéronefs réduit à 225 unités pour l’ensemble des forces aériennes françaises, quid des commandes de Rafale ? photo Dassault Aviation

Dans ce tableau sombre, il reste des lueurs d’espoir. D’abord, l’Elysée a épargné le scénario catastrophe promis depuis plusieurs mois. Un scénario qui comportait l’arrêt de tous les programmes d’équipement, la fin de la dissuasion nucléaire, et la vente de notre unique porte-avions. Paris l’affirme : « dans les grandes lignes, tous les grands programmes d’armement seront préservés ». On pense au Rafale, au NH90 et à l’A400M (entre autres) dont dépendent des dizaines de milliers d’emplois dans le pays. La composante nucléaire garante de la sécurité nationale depuis les années 60 est maintenue.

 

Mieux, les moyens de renseignement et de commandement seront renforcés. La composante de renseignement spatiale, avec notamment les satellites SIGINT CERES pour l’interception des signaux radar et communications, est préservée.

photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

La composante « drones » dans sa dimension tactique et moyenne altitude longue endurance sera modernisée. Est-ce à dire que Paris pourrait acheter des Predator américains ou sa version armée Reaper ? Il est à ce stade trop tôt pour le dire. Des avions légers multicapteurs pourraient également étoffer cette panoplie de la DRM (Direction du Renseignement Militaire). En revanche, la question du remplacement des vénérables C160G Gabriel n’est pas évoquée, de même l’acquisition d’une indispensable capacité de renseignement aéroporté stratégique, perdue lors du retrait du DC8 Sarigue est aux abonnés absents…

 

Une fois de plus pour survivre, l’armée, au format réduit mais encore cohérent, va devoir s’adapter. Désormais dotés de moyens de commandement et de renseignement plus efficaces, les militaires de toutes les armes devront savoir à tout moment mettre en commun leur moyens et leur savoir faire pour atteindre les buts opérationnels recherchés. A l’heure où les coupes militaires sont à la mode en Europe, il convient de méditer cette déclaration d’un vieux général soviétique « la quantité est aussi une qualité ».

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 10:09

Predator over Afghanistan photo USAF

 

19/10/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le ministère de la Défense a engagé des discussions informelles avec l'industriel américain, qui fabrique le Predator. Paris veut franciser le drone MALE américain en vue de garder son indépendance opérationnelle vis-à-vis des Etats-Unis.

 

La France et les Etats-Unis discutent à propos d'un achat français d'un drone MALE (Moyenne Altitude, Longue Endurance) américain. Plus précisément, le ministère de la Défense a "entamé à cette fin des discussions informelles avec l'industriel américain General Atomics", fabricant du fameux Predator, a expliqué la semaine dernière le délégué général de l'armement, Laurent Collet-Billon, aux députés de la commission de la défense de l'Assemblée nationale. "Si nous voulons doter nos forces très rapidement de moyens opérationnels, la seule source, ce sont les États-Unis, avec tous les inconvénients" connus, notamment "en matière de maîtrise des logiciels et de certains capteurs". Pourtant la période ne semble pas propice à une accélération des négociations.

 

Pourquoi ? "La période électorale aux États-Unis ne favorise pas un aboutissement immédiat de cette démarche", a-t-il précisé. Surtout et c'est lié, comme le fait valoir, le député PS de Meurthe-et-Moselle, Jean-Yves Le Déaut, "acheter du matériel américain" ne va "pas sans poser des problèmes de codes sources, que les Américains ne livrent jamais, pas même aux Britanniques". En clair, détenir les codes sources, qui relèvent souvent de la souveraineté nationale, c'est contrôler les missions des drones des pays clients, via les systèmes de commucation des drones (liaisons de données). Les pays clients "dépendent opérationnelles des Américains", explique un bon connaisseur du sujet. Cela peut être dérangeant pour la France d'être surveillée par les Etats-Unis ou de soir interdire une opération pour des raisons de stratégie américaine. D'où la volonté de la France de négocier une francisation des capteurs du Predator, qui se heurte aujourd'hui à la campagne présidentielle américaine. L'élection aura lieu le mardi 6 novembre.

 

Une européanisation du drone ?

 

"Nous travaillons sur la possibilité de distinguer la chaîne de pilotage de la chaîne de mission, de manière à doter ces drones de capteurs ou d'armements européens", a détaillé Laurent Collet-Billon. D'où les discussions avec General Atomics, qui ne produit ni les capteurs ni les armements. Pour autant, rappelle le délégué général pour l'armement, la France a réservé des crédits budgétaires à l'achat du système de drone MALE intermédiaire. "J'ai préservé les crédits qui nous permettront en 2013 de commander des drones, notamment le drone MALE intermédiaire", avait confirmé début octobre aux députés le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

Pour Laurent Collet-Billon, l'achat du Predator apparait logique dans la mesure où "le Royaume-Uni et l'Italie possèdent déjà des drones de General Atomics. L'Allemagne a déposé en janvier 2012 une demande de FMS - Foreign Military Sale - pour l'acquisition de Predator". En outre, a souligné le délégué général pour l'armement, "l'Allemagne et la France ont engagé une réflexion, en cohérence avec nos travaux avec le Royaume-Uni, sur la possibilité d'entreprendre en commun une démarche d'européanisation des équipements et, progressivement, du drone". À plus long terme, "c'est-à-dire au-delà de 2020, le calendrier dépendra de nos capacités budgétaires et des priorités que nous aurons définies", a-t-il conclu

 

30 millions d'euros dépensés sur le drone Talarion abandonné

 

Sur le projet de drone MALE Talarion développé par EADS, "les crédits dépensés dans le cadre du programme se sont élevés à quelque 30 millions d'euros", a affirmé Laurent Collet-Billon. Et de souligner que "l'opération a été arrêtée parce qu'elle conduisait à un objet trop volumineux qui ne correspondait pas aux besoins de l'armée française". La première partie du travail sur Talarion portait sur la création d'un porteur. "Or cette opération, qui aurait été intégralement réalisée en Allemagne, nous aurait conduits jusqu'en 2017", a-t-il précisé. "Se posait aussi la question de la participation de notre industrie à la réalisation des capteurs. Nous n'avons donc pas poursuivi cette opération. Cela n'a d'ailleurs laissé aucune séquelle dans les relations entre l'Allemagne et la France", a-t-il assuré.

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 12:20

RAF-Reaper--photo-UK-MoD.jpg

At Creech Air Force Base, Nevada, a Reaper drone prepares for a training mission

 

24 Sep 2012 By Rob Blackhurst - telegraph.co.uk

 

The unmanned aircraft patrolling the skies above Afghanistan are controlled by pilots sitting in front of screens as far as 7,000 miles away

 

Kandahar Airfield in southern Afghanistan is reckoned to be as busy as Gatwick. Every few minutes the cloudless skies are filled with the roar of a military fighter taking off – hugging the ground to avoid pot shots by the Taliban’s crude rockets before disappearing into the heat haze.

 

In between there is a more persistent sound: the high-pitched whirr of 'drones’ – military aircraft without a human on board – as they head out for 18-hour stints monitoring the vast empty spaces of Afghanistan. This sound, generated by the aircraft’s tail propeller, is a constant white noise for the inhabitants of Kandahar Airfield.

 

It is said the term 'drone’ originated with a 1930s pilotless version of the British Fairey Queen fighter, the 'Queen Bee’. But, with the new generation of insect-like small aircraft, together with its monotonous engine noise, the name has never been more apt.

 


Reaper drone flies over Afghanistan without pilot. Image: GETTY

 

Before 9/11, drones were a new, untried technology. Now it is estimated that 40 countries are trying to buy or develop unmanned aircraft. The United States operates 7,500 drones or, in the official parlance, Unmanned Aerial Vehicles (UAVs), making up more than 40 per cent of Department of Defense aircraft. They have been the weapon of choice for the US to assassinate 'high value targets’ – as the military call them – from al-Qaeda and the Taliban.

Last year in Libya an American drone identified and attacked the convoy Colonel Gaddafi was travelling in. A few hours later, after fleeing, he was caught by rebels and killed. And since the killing of Osama bin Laden, al-Qaeda’s top ranks have been eviscerated by drone strikes, culminating in June in the killing of Abu Yahya al-Libi, the al-Qaeda deputy in Pakistan. In military terms, their success is not in doubt. They have disrupted al-Qaeda by forcing its commanders to abandon telephones (drones can listen in on calls) and avoid meetings, communicating only by courier.

 

But drone strikes have also led to mass protests in Pakistan and spawned numerous campaigns against them. Do they really represent a new, sinister form of battle in which moral judgments are delegated to machines? And does their deadly accuracy ensure that 'collateral damage’ is minimised, protecting civilians in war zones? Or do they encourage trigger-happy pilots, free from risk in their cockpits on the ground?

 

Since 2007 the RAF has operated 39 Squadron, a detachment of five US-built MQ-9 Reaper aircraft at Kandahar Airfield. While America has a sprawling UAV programme targeting Islamic militants everywhere from Pakistan to Somalia, British Reapers have only ever been used as part of the official combat mission against the Taliban over Afghanistan.

 

The vast majority of the 38,500 hours of operations flown by the RAF Reapers have been in intelligence-gathering rather than in attacking targets. Most of the 35 RAF Reaper pilots are based at Creech, an airfield near Las Vegas, where they control the aircraft via satellite as they fly over Afghanistan.

 

An RAF Reaper drone in its shelter at Kandahar Airfield, Afghanistan, armed and ready for a mission (NEIL DUNRIDGE)

 

But the two-second delay between a pilot moving a joystick in Nevada and an aircraft responding in Afghanistan is enough to cause a crash during take-off and landing. Crews in Afghanistan control 'launch and recovery’ through direct contact with antennae on the aircraft. Half an hour after take-off, control of the Reaper is handed to a crew in Nevada; half an hour before landing, it returns to the crews on the ground in Kandahar.

 

Kandahar Airfield is a vast, crowded military camp, full of private-security contractors in new SUVs, soccer pitches, traffic jams, and the 'boardwalk’ – a Midwest-style town square where soldiers carrying automatic weapons visit frozen-yogurt outlets and TGI Friday’s. Far from prying eyes, the Reaper pilots work in a corner of the airfield behind concrete blast barriers to protect them from the sporadic Taliban rocket attacks.

 

Their cockpit is a cabin full of wires and computer servers – a sealed and spotless world without the film of white dust that covers Kandahar Airfield. The crew sit side by side in leather seats as if in a conventional aircraft, dressed in all-in-one khaki flight suits. A technician fiddles with wires on a bank of hard drives. Office carpets cover the floor. Apart from the low rumble of the air-conditioning, it is as silent as a cathedral.

 

A black-and-white screen is filled with the featureless landscape of southern Afghanistan’s red desert. The conventional head-up display is superimposed on the screen, as in any fighter aircraft, giving the details of altitude and pitch that a pilot needs. But, unlike in a conventional aircraft, the pilot can switch the camera view in front of him to see behind or below. He manoeuvres the aircraft with a games console-style joystick. In front of the pilot is a keyboard, next to him a telephone. Reaper pilots can make telephone calls, or email photographs to operational commanders; they can go to the lavatory or get coffee during a flight.

 

A slogan among Reaper pilots is 'no comms, no bombs’: the system is wholly dependent on satellite links working. If there is an IT breakdown, the Reaper’s lost link’ program directs it to land at the nearest air base. Seated next to the pilot, the sensor operator controls a swivelling electronic eyeball on the nose of the Reaper, fitted with infrared sensors for night vision.

 

'We can say to troops on the ground, “Hey, we saw this guy run out of the compound – he’s hiding in the field,”’ Winston, an American former F-16 pilot who has moved to the Reaper, says. 'We can see headlights and engines that are hot from vehicles that have run recently. If a command wire has been placed across the road, the infrared will show the earth a different colour where it has been disturbed – and you can save a convoy from driving over an IED.’

 

Half an hour earlier, via Internet Relay Chat (a kind of instant messaging), the pilots took control back from the crews in Nevada at the end of a mission without a word being spoken. The word ready appeared on the screen in front of us, typed by the pilot in Creech. The pilot in front of us replied, ready. ours. Then yours flashed up on the screen, confirming the handover.

 

Tension fills the cabin as the pilot lines up the Reaper with the runway for landing. No speaking is allowed, since landing the aircraft, with its long, glider-style wings and lightweight body, requires concentration. Sandstorms and 60-knot crosswinds frequently buffet the aircraft, and the margin of error between a safe landing and a crash is only one degree of pitch. As the infrared outline of the hot tarmac looms into view on the pilot’s screen, there is no sense that the aircraft is descending, nor any jolt as the undercarriage retracts.

 

All the sensory instincts a pilot normally uses are missing; he is forced to fly by the instruments. Reaper pilots rely on forward-facing camera and see through the 'soda-straw’ view. As the Reaper nears the ground, the pilot calls out the altitude: '10, 9, 8, 7, 6…’ The only way we know he has landed is when the altitude reading on the head-up display is zero feet.

 

A short walk from the flight cabins are the mess rooms of the huge US Reconnaissance Force Reaper unit that shares facilities and operations with the RAF. On the wall are children’s paintings with messages to Daddy, and vintage Apocalypse Now posters. Small talk is of next week’s squadron barbecue. In this US military milieu, the RAF has colonised a corner with Union flag-covered lockers and photographs of the Duchess of Cambridge. More startling are the 1970s photographs of a thickly mustachioed Burt Reynolds, mirrored in the upper-lip growths of the airmen sitting drinking soda. (It is the end of 'Moustache March’, an annual USAF contest to grow facial hair for charity.)

 

An RAF Reaper pilot at Kandahar Airfield, Afghanistan, controls a Reaper drone, with the help of a sensor operator, to his right (NEIL DUNRIDGE)

 

The RAF crews based at Creech take their place in a four-month rotation in the 'launch and recovery unit’ in Afghanistan. Sitting in the mess are Oz, a bald, middle-aged RAF Reaper pilot who has flown three tours of duty in the Tornado, and DJ, a former Royal Navy helicopter pilot. Both seem too grizzled to be described as PlayStation warriors. Like these two, all the RAF Reaper pilots have been trained to fly conventional aircraft, and most have fought in previous wars.

 

These pilots talk up the similarities with manned aircraft. Although they don’t suffer the exhausting effects of g-force and can’t look out of the window, they admit to flinching when they see something coming towards the aircraft.

'It’s irrelevant where you are physically sitting,’ Oz says. 'You’re attached to the airframe, you’re attached to the view that you see, and you’re attached to the laws of armed conflict.’

 

He reacts with cool anger to suggestions that this mode of war reduces victims to the status of players in a video game. 'It’s a bugbear of mine because I’ve had the accusation levelled that it’s a Star Wars game. It’s anything but. If we act like it’s Star Wars, there are people in the command centre watching us and listening to what we do. The taking of human life is not something to be considered lightly. OK, they are bad guys we are killing, but they are still human beings.’

He also bridles at the suggestion that UAVs leave moral judgments to machines. 'The plane cannot start, cannot fly and cannot release a weapon without us doing it. Human beings are in the cockpit – exactly the same as when I was flying a Tornado. We just happen to be 8,000 miles away from the plane.’

 

The courtly, upright American colonel in charge of Reaper operations, 'Ghost’, arrives, just back from the Kandahar military hospital, where he was visiting an American soldier shot in the leg on the battlefield. His Reapers provided 'overwatch’ while the soldier was evacuated by helicopter. It is common for the squadron to receive texts or emails of thanks from those they have protected. A group of Royal Marines made a trip to Las Vegas last year to thank the pilots in person.'We’ve had Humvees breaking down,’ Ghost says, 'and we’ve provided overwatch. You’re not going to get a good night’s sleep in the middle of the desert in Afghanistan normally, but if you’ve got a Reaper overhead that’s got your back, then you can.’

 

Afghanistan has been the ideal conflict for the Reaper. Unlike conventional fast-jets, which provide intelligence to troops on the ground only for short periods before having to refuel, the Reaper can stay in the air for 18 hours. It can stream real-time video feeds to troops for the duration of a skirmish, allowing them to see the Taliban’s positions on their laptops. And if they are required to fulfil their other major role, killing Taliban forces judged an immediate threat, they can circle for hours above a compound or a village, waiting for a confirmed sighting in the open of their target, before dispatching one of their laser-guided Hellfire missiles. These Taliban fighters won’t even know that they are being watched – at 15,000ft, Reapers usually fly too high to be seen or heard.

 

Stories spill out of the pilots. 'A British vehicle was disabled and the troops had to leave it,’ Oz says. 'The Taliban showed up in numbers. And we provided overwatch for them for hours while they [British troops] withdrew. They were able to withdraw without the fear of being overrun.’ Sometimes the threat of force isn’t enough, DJ says: 'We got called in because US Marines were under fire and were pinned down. We prosecuted [military jargon for 'killed’] two chaps. That broke their fire. The other four scampered, allowing the other Marines to withdraw.’

 

The Reaper pilots insist their high-resolution cameras, as well as the long periods that they can stay airborne, give them more time to weigh decisions before weapons are fired.

 

'On a fast-jet, because of the speed you’re coming in at, you don’t have the fuel and the time to hang around. But we can sit on top of this thing for hours at a time,’ Oz says. 'We have the luxury to pick up the phone and say, look – something just doesn’t look right here.’

 

This recently happened when the RAF Reaper pilots saw what they thought were Taliban insurgents preparing to fire. 'But something didn’t make sense. These guys seemed a bit too casual. So we checked for longer. As soon as these guys hit the road, they suddenly went into tactical column. We suddenly realised they were Afghan National Army. They weren’t the best-disciplined troops until their sergeant was looking at them. The luxury we have is that we can just sit there and say, we’ll just watch this for a few more minutes.’

 

The mantra that the Reaper pilots repeat is 'zero expectations of civilian casualties’. They are forbidden to attack buildings if there are women and children in the area and they avoid targeting property. In Afghanistan village life, Taliban fighters are never far away from women and children.

 

In internal reporting the RAF has dropped the term 'compound’ because it obscures the simple truth that these are houses. As one senior commander told me, 'We’re trying to get it into the guys’ heads that this is not compound no 28, it’s 34 Acacia Drive – so you don’t hit it.’

 

According to Oz, 'We’ll spend hours watching some guy. There have been plenty of times when I’ve had a clearly identified enemy combatant under my crosshairs and I haven’t been able to fire at him because he’s in a village and there are civilians around. If there’s any doubt, we won’t fire. Apart from the tragedy of wounding or killing an innocent civilian, it plays straight into the hands of the enemy for propaganda – it’s a double whammy. You have to wait for your opportunity.’

 

It is curious that civilian casualties from drone strikes receive so much attention, while those caused by conventional attack aircraft, whose pilots are also miles away from their targets, are overlooked. But this is because anti-drone campaigners doubt the MoD’s estimates of civilian casualties.

Reapers have, as of September this year, fired their weapons 319 times and killed four civilians in total since they started operating in Afghanistan, according to the MoD. These civilians died, along with two Taliban 'insurgents’, when two pick-up trucks carrying explosives were targeted by an RAF Reaper in Helmand. A military investigation concluded that this attack had been in accordance with correct procedures and UK rules of engagement.

 

Campaigners complain that the system for counting civilian casualties is flawed because it relies on villagers in remote parts of Afghanistan making the effort to report deaths to coalition forces. They also complain more generally about the secrecy around the Reaper programme, which fuels distrust. Only 40 per cent of drone strikes have been revealed in official RAF operational updates – the others remain classified. And there are no figures of how many 'insurgents’ have been killed (the deliberately vague term includes Taliban and al-Qaeda). The MoD attributes this to the need to not let their enemy know exactly how it is being targeted, and to difficulties in collecting information for an accurate body count.

 

The lengths of deployment for Reaper pilots, split between short stints in Kandahar and three years in Nevada, means that they have more experience of the war in Afghanistan than many of the soldiers on the ground. The terrain and the 'pattern of life’ in the villages they watch for suspicious changes become as familiar as those of their home towns. Often they observe a building for their whole shift and come back the next day to watch the same deserted building for another eight hours.

 

Does it get boring? Winston, the US Reaper pilot, admits, 'The honest answer is yes. You may get information that the unit is going into an area in three days and you’re told, “Don’t take your eyes off that building.” So you will fly in a circle for an eight-hour shift looking at it, and four hours in somebody walks in or walks out. You have no idea who it is. But somebody is watching the feed.’ (The audience for a drone feed can include troops on the ground, commanders in Afghanistan and intelligence analysts thousands of miles away.)

 

At times like this they find ways to relieve the boredom. 'You try and find humorous things. You see kids getting into fights and you’ll watch that, or traffic jams where some guy moves his goats across the road and people get upset.’ The stress of constant operations and long shifts, albeit with rest breaks, has led to fears of burnout among Reaper pilots. The almost limitless demand for 'overwatch’ creates a huge workload: every stream and every suspicious-looking building on a convoy route is checked for IEDs or a potential ambush by Reapers before troops go out on patrol.

 

The usual pattern of war fighting is to spend four months in a war-zone before returning home. But the Reaper pilots at their base in Nevada are commuter warriors: they work five days a week and drive home to their families at the end of their shifts. A tour of duty for them can last years. This changing tempo of war is taking a toll on pilots, even though they are not themselves in harm’s way. According to a survey by the Air Force School of Aerospace Medicine, nearly half the operators of UAVs have high levels of 'operational stress’ caused by long hours and extended tours of duty.

 


An RAF drone over Afghanistan, armed with two GBU-12 laser-guided bombs and four Hellfire missiles (CROWN COPYRIGHT)

 

The RAF is moving some pilots from three years in Nevada back to three more years on operations in a new Reaper control centre in Britain, where they will also pilot Reapers over Afghanistan. According to a squadron leader with several years’ experience flying the Reaper, 'Six years of permanent ops is something that we’re going to have to pay great attention to. Chronic fatigue could become an issue.’ The effect on pilots of this strange new state of being simultaneously at home and at war has not yet been tested.

 

About four per cent of US UAV operators have developed post-traumatic stress disorder, which some have attributed to the fact that powerful cameras show close-up footage of the targets of drone strikes after they have been killed. 'The cameras are good,’ Oz says. 'A Hellfire missile does have significant effects on the human body, and you should get to see that. If you can’t accept it, you are in the wrong job. But the weirdest thing for me – with my background [as a fast-jet pilot] – is the concept of getting up in the morning, driving my kids to school and killing people. That does take a bit of getting used to. For the young guys or the newer guys, that can be an eye opener.’

 

At sunset at Kandahar we walk on to the flight line to see the angular, insect-like Reapers close up. Two of the RAF Reapers, distinguishable by RAF roundels, are being refuelled and armed with Hellfire laser-guided missiles before being sent out again, two hours after their last mission. 'This is only a small fraction of the Reapers we have here – the rest are in the air,’ Ghost says.

 

The Reapers are sleek, shark-grey and about the size of a light aircraft – 'a Cessna with a missile’, as some of the fast-jet pilots like to call them. They are so compact because they do not need systems to support a human: no air system, pilot’s instruments or ejector seat. If a Reaper is shot down or crashes, the taxpayer loses tens of millions, compared with the hundreds of millions that a conventional jet can cost. And they never risk a pilot being killed or captured.

 

As a Reaper taxis by, I ask the 39 Squadron pilots how they cope with the 'chair-force’ jibes that come from fighter pilots. 'They can say whatever the hell they like,’ DJ says, more than a little testily. 'This is the leading edge of combat. As time progresses there is going to be a bigger appetite for these airframes,’ Oz admits. 'Flying a fighter aircraft was more fun. It was big, it was pointy, it went bloody fast and it carried big bombs. It was sexy. Who wouldn’t want to do that? Twenty-five years later I asked to come to the Reaper because it makes a significant contribution to the war.’

 

A short drive in a battered Land Rover across Kandahar Airfield is the headquarters of 617 Squadron, 'The Dambusters’, which flies Tornado fast-jets over Afghanistan. In the mess-room, where a flat-screen television and piles of DVDs kill time when they are on call to 'scramble’, I ask the pilots whether they would give up their fast-jets for UAVs. With varying degrees of politeness, they decline: 'I’ve no interest in flying Reaper. If I’m flying I want to be airborne,’ one says. But could their jobs eventually be replaced by UAVs? 'Reaper is absolutely the asset for Afghanistan but as soon as you start going up against anyone with a credible air threat we will have to pour money into aircraft that can fight back.’

 

It is a frequent criticism that Reapers work well in Afghanistan, where there is no air force and no accurate surface-to-air missiles, but in a conventional war these slow, fragile aircraft would be easy to shoot down. Though fast-jets such as the Tornado cannot stay airborne for as long, they can travel long distances more quickly. If troops are under fire at the far side of Afghanistan, the battle is likely to be over long before a Reaper arrives on the scene. Nor would Reapers fare well in colder, wetter weather.

 

Already the high rate of UAVs is a matter of concern to military planners. Figures are difficult to verify, but the UK Drone Wars website, run by anti-drone campaigners and using imperfect information, has recorded 14 drone crashes so far in 2012. The Los Angeles Times estimated in 2010 that 38 Reaper and Predator UAVs had been lost in Afghanistan and Iraq.

During the Balkan Wars, experiments with UAVs were abandoned because so many were lost in the bad weather. Fast-jet pilots argue that a crew in the air above the target can always make better judgments than a crew thousands of miles away. 'We can give more an interpretation of what’s going on,’ a Tornado flight commander says. 'It’s hard to put into words, but there is just that feeling of being there. You can see the whole situation and not just the target. The fact that you can look out of a cockpit and say, “There’s a village next to us.” We could be talked into thinking that a couple of men kneeling in the middle of the road at night look dodgy when it’s actually a guy changing a motorbike tyre that’s just had a puncture.’

 

Whatever the counter-claims between Reaper and fast-jet pilots, the arguments in favour of UAVs have been won in the Ministry of Defence. Later this year a new squadron will be established in Lincolnshire to pilot remotely five more Reapers – the first time that drone missions in Afghanistan will be been controlled from British rather than American soil. However, there are practical difficulties to overcome first. It remains unclear where the UK Reapers will be legally able to take off and land when combat operations end in Afghanistan in 2014. Civil Aviation Regulations prevent them from flying in British airspace since reaction times might not be fast enough to avoid collisions.

 

By 2030, the RAF estimates, a third of the force will be unmanned aircraft. An MoD report, 'The UK Approach to Unmanned Aircraft Systems’, predicts, 'Unmanned aircraft will eventually take over most or all the tasks currently undertaken by manned systems.’ The expensive F35B Lightning II fighter currently on order will be, it predicts, the last RAF fighter with a pilot in the air.

 

The UAV technology under development sounds like science fiction – from bee-size nano drones that can fly through windows to nuclear-powered drones that can fly for weeks without refuelling. Even if these wilder plans never see the light of day, the MoD has been funding the development of Taranis, a long-range jet-powered UAV attack aircraft that will be able to fly across continents.

 

The moral question overshadowing UAVs is whether their use trivialises the business of killing. According to the report 'Armed Drones and the PlayStation Mentality’ by Chris Cole, the director of the Drone Wars website, 'Young military personnel raised on a diet of video games now kill real people remotely using joysticks. Far removed from the human consequences of their actions, how will this generation of fighters value the right to life?’

 

From my experience at Kandahar this vision of teenage warriors seems far-fetched: the Reaper pilots I met were approaching middle age, softly spoken and sober about the life-and-death decisions with which they were charged.

It does, however, seem plausible that risk-free, long-distance strikes using UAVs could insulate the Western public from the human toll of war. If we can kill with such ease while protecting Western lives and avoiding the costs of deploying troops, will the bar be lower for governments to make war? Already, the creep towards a permanent state of war, via drone strike, can be seen. This year alone, the Obama administration has conducted drone strikes against al-Qaeda and its allies in Afghanistan, Libya, Yemen, Pakistan and Somalia. The Ministry of Defence candidly warns of these dangers in its report: 'We must ensure that by removing some of the horror, or at least keeping it at a distance, we do not risk losing our controlling humanity and make war more likely.’

 

These speculations become even more complex with the Frankenstein fear that, as UAVs become more advanced, they will be able to launch weapons without human input. There is a danger of an 'incremental and involuntary journey towards a Terminator-like reality’, the paper warns, and Britain must 'quickly establish a policy on what will constitute “acceptable machine behaviour”’.

 

Drones deliver death out of a clear blue sky. Victims will not have known their fate for more than a fraction of a second. Most of the time they won’t even have heard the Reaper’s engine. Is it possible such powerful weapons will hand a propaganda victory to those they are targeted against?

 

At some point military planners will have to face these issues. But, for the moment, the public is more likely to be swayed by the belief, shared by everyone on the ground in Afghanistan, that the Reaper has saved the lives of hundreds of British troops.

 

For the pilots, misgivings over a new weapon changing the nature of war are nothing new. On the flight line in Kandahar, DJ has to shout over the whine of a fully loaded Reaper about to take off for another long mission. He is dismissive of the angst surrounding unmanned aircraft. 'This goes back centuries. When it was sword versus sword and somebody started slinging an arrow over their head to the enemy – every time there’s an advance in military hardware, the other side says, “Are you playing fair?”’

Partager cet article
Repost0
6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 07:40
MQ9 Reaper Enhances Capabilities with new ‘Block I Plus’ Configuration

new communications capabilities also will be available in the Block 5, including dual ARC-210 VHF/UHF radios with wingtip antennas, allowing for simultaneous communications between multiple air-to-air and air-to-ground parties. Photo: GA-ASI

 

September 5, 2012 Defense Update

 

A new version of the General Atomics Aeronautical Systems Inc (GA-ASI) Predator B/MQ-9 Reaper has been flying since May 2012. The new version known as the Block 1-plus, made its first flight on May 24 at the manufacturer’s Gray Butte Flight Operations Facility in Palmdale, Calif., with no discrepancies. GA-ASI has upgraded the Predator B and Block 1 versions of the drone that have been in production since 2003. The MQ-9 Block 1-plus test flight occurred on May 24. With the completion of development, testing, and expected Milestone C decision this fall, follow-on aircraft to the MQ-9 Block 1-plus configuration will be designated “MQ-9 Block 5.”

 

The MQ-9 Block 1-plus is a capability enhancement over the Block 1 configuration, which has amassed more than 420,000 flight hours across all customers. Block 1-plus was designed for increased electrical power, secure communications, auto land, increased Gross Takeoff Weight (GTOW), weapons growth, and streamlined payload integration capabilities.

 

Featuring a new high-capacity starter generator, the aircraft offers an increase in electrical power capacity over the current Block 1 design. This increased power provides the aircraft with significant capacity for growth. In addition, the upgraded electrical system includes a backup generator which is sufficient to support all flight critical functions. This vastly improves the reliability of the electrical power system by providing three independent power sources.

 

New communications capabilities will also be available in the Block 5, including dual ARC-210 VHF/UHF radios with wingtip antennas, allowing for simultaneous communications between multiple air-to-air and air-to-ground parties; secure data links; and an increased data transmission capacity.

 

Additionally, the new trailing arm main landing gear will be included in Block 5, enabling the aircraft to carry heavier payloads or additional fuel. This “heavy-weight” landing gear increases the aircraft’s landing weight capacity by 30 percent and its gross takeoff weight by approximately 12 percent, from 10,500 lb to 11,700 lb. (from 4,762 to 5,307 kg). The new landing gear will also be available as a field retrofit to operational Predator B systems.

 

“We continue to enhance the capabilities of our aircraft, improving their performance to meet emerging customer requirements,” said Frank Pace, president, Aircraft Systems Group, GA-ASI. “The first flight of the MQ-9 Block 1-plus follows in the footsteps of the aircraft’s combat-proven Block 1 configuration and is an important technological achievement that will provide increased effectiveness, increased multi-mission flexibility, and even greater reliability.”

“We’ve designed field retrofitable capabilities–lengthened wings, wing-borne fuel pods, and new heavy-weight landing gear–that greatly extend Reaper’s already impressive endurance and range while further increasing its operational flexibility.”

 

The strengthened landing gear was one of two capability enhancements proposed by GA-ASI in April 2012, following a study the company conducted, exploring potential improvements to the aircraft. Taking advantage of the increased GTOW increase, the aircraft will be able to carry additional payloads, including two external fuel tanks, extending typical Intelligence Surveillance Reconnaissance (ISR) mission endurance from 27 hours to 37 hours. To further increase multi-mission flexibility and capacity, GA-ASI proposed to replace the current 66 ft (20.11 mw) wings with 88 ft wings (26.82 m’), and adding two fuel pods, along with the heavy-weight landing gear, thus increasing mission endurance from 27 hours to 42 hours on ISR-only missions.

Predator B is currently operational with the U.S. Air Force and Royal Air Force as MQ-9 Reaper and the Italian Air Force as MQ-9, with NASA as Ikhana, and with the U.S. Department of Homeland Security as Predator B/Guardian. The aircraft is designed to perform multi-mission ISR and “Hunter-Killer” missions over land or sea, with more than 130 vehicles delivered to date.

 

Fully armed MQ-9 takes off on a mission in Afghanistan. Photo: US Air Force

Partager cet article
Repost0
17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 08:39

Hargfang pic12 source FB Armee de l Air

photo Armée de l'Air

 

16.06.2012 Le Fauteuil de Colbert

 

L'actuel système de drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de l'Armée de l'air -et de toute la France à vrai dire- est constitué par le système Harfang (quatre vecteurs et deux stations au sol). Il s'agit d'une version francisée, par EADS, du drone israélien Héron. Les drones sont de la classe des 1 tonnes, et auraient une autonomie de 24 heures. Le rayon d'action d'un drone MALE dépend de sa liaison avec sa station de contrôle :

  • s'il s'agit d'une liaison radio, alors il est, manifestement, dit que la portée du système ne dépasse pas celle de la liaison, soit 200 km, environ ;
  • s'il s'agit d'une liaison satellitaire (bien plus onéreuse) alors la portée du système dépend de l'autonomie intrinsèque du vecteur. 

Les drones MALE de l'Armée de l'Air ont été engagés en Afghanistan et en Libye pendant le conflit de 2011. Le rythme des opérations aurait été assez difficile à tenir avec seulement un système à quatre vecteurs.

 

Le système Harfang devait être remplacé en 2014. Pourquoi ? La raison n'a jamais été très clairement avancée. Mais, il semblerait que la première raison qui amène à s'intéresser à un "remplacement" de ce système c'est que... son contrat de maintien en condition opérationnelle (MCO) arrive à échéance en 2014. Forcément, dans ces conditions là, et tant que les état-majors jugeront utiles une telle capacité pour les opérations passées, présentes et à venir, il faut intervenir.

 

La suite des opérations était assez clair pendant un temps :

  • première phase, il s'agissait de donner une suite (toute neuve) au système Harfang par le développement d'un nouveau système intérimaire. Ce nouveau programme doit permettre de consolider les capacités industrielles françaises en matière de drones (MALE).
  • Seconde phase, il est question de développer un drone MALE "durable" à l'horizon 2020 et d'une ampleur bien plus importante.

Il y avait plusieurs solutions pour prendre la relève des Harfang. A priori, il n'y a pas eu un grand zèle pour renouveler de contrat de MCO. Il semblerait que l'Armée de l'Air tienne absolument à changer d'échelle en obtenant un nouveau système intérimaire, et surtout, un système où les vecteurs tendraient à être de la classe des 3 à 4 tonnes.

Cet renouvellement et cet accroissement des capacités nationales en terme de drones MALE au plan opérationnel doit s'accompagner d'une progression industrielle au second plan. C'est-à-dire que les savoir-faires acquis pendant l'opération Harfang doivent fructifier, et au moins perdurer.

Sur ce dernier point, il est assez difficile de savoir ce qui a été appris par l'industriel européen (EADS) pendant l'opération Harfang. La francisation du système a été l'occasion d'un très beau ratage financier, et de retards exceptionnels puisque le système devait entrer en service en 2003, et il ne vola dans l'escadron d'essais qu'en 2008. L'Armée de l'Air est-elle étrangère à cet état de faits ? La forcée aérienne française ne serait pas tout à fait étrangère à ces péripéties malheureuses car il semblerait que cela soit elle qui ait presque totalement transformée l'achat d'un produit sur étagère en développement d'un nouveau produit.
Est-ce que ce programme a été l'occasion d'enregistrer de nouvelles compétences dans l'hexagone ou dans l'Europe ? A priori, les compétences engrangées sont suffisamment faibles pour que le nouveau programme de drones MALE intérimaires se réalise une nouvelle fois avec un partenaire étranger.

En effet, le MALE durable qui doit apparaître en service à l'horizon 2020 doit être le fruit d'un programme à "plusieurs" entre européens. Le marché des drones MALE s'annonceraient juteux pour les prochaines années, et donc, forcémment, celui qui maîtrise le mieux son sujet a le plus de chances de profiter des retombées économiques d'un programme de drones MALE, même réalisé en coopération.

Ce tonnage accru pourrait s'expliquer par le besoin d'emporter plus d'équipements, tout en ayant une capacité à persister sur zone plus élevée. En outre, cela permet d'emporter des armes à bord du drone.

L'armement des drones (avec pilotes en l'occurence, le drone est téléguidé, il n'est pas en fonctionnement sur intelligence artificielle) semble avoir été admis par l'état-major des armées depuis les opérations en Afghanistan. C'est ce que font les américains depuis de nombreuses années avec les drones Predator (classe des 1 tonnes) et Reaper (classe des 4 tonnes) de General Dynamcis. Les drones MALE américians permettent de surveiller des localités dans les zones tribales du Pakistan dans l'optique de réaliser des frappes d'opportunité. C'est-à-dire que le renseignement collecté sur le terrain peut être directement transformé en action. C'est dans le même ordre d'idée que des drones MALE auraient pu servir en Libye : leur persistence sur zone leur aurait offert la possibilité de frapper les troupes loyalistes au moment le plus opportun. Entre un drone MALE persistant sur zone et une patrouille de Rafale, le coût financier pourrait être à l'avantage du drone.

Il y a d'autres aéronefs qui peuvent avoir une endurance assez comparable sur zone à celle d'un drone MALE armé. Mais ce dernier bénéficie de sa très faible taille, et donc de sa très faible surface équivalente radar, ce qui permet de s'affranchir de quelques frontières aériennes sans être repéré, ou bien d'agir dans une très forte discrétion.

Enfin, la vitesse de l'Harfang, environ 200 km/h, aurait été jugé beaucoup trop faible (contre près de 500 km/h pour le Reaper).

 

Ce premier état perceptible des faits permet de constater quels concurrents ont pu être plus ou moins écartés :

  • le premier d'entre eux est le MQ-1 Predator qui est donc de la classe des 1 tonnes : si le Harfang est jugé trop léger par rapport aux nouveaux besoins, alors il y avait peu de chances qu'il soit retenu.
  • Le second, et peut être le plus important, est le Patroller de SAGEM.

Le Patroller représente tout ce que l'on peut demander à nouveau drone MALE sur le plan industriel. L'industriel, Sagem, est le même qui avait, en son temps, réalisé les systèmes Sperwer qui avaient été vendu aux Pays-Bas, au Canada (mais il s'agissait d'un drone tactique) et accessoirement à l'Armée de Terre .
Pour réaliser le Patroller, Sagem délaisse la réalisation de la cellule du vecteur à un industriel allemand qui est spécialisé dans la réalisation de planeurs (l'entreprise STEIME). La firme française s'occuperait essentiellement de l'intégration des divers équipements et logiciels à bord de la cellule pour en faire un drone MALE à part entière. Mer et Marine, et d'autres, ont pu largement commenté que ce système fonctionne, et est en essais en vol.

C'est-à-dire, et il ne faut pas se lasser d'insister très, très lourdement qu'il y a un système de drones MALE, intérimaire, franco-allemand, qui poursuit ses essais en vol depuis presque deux ans.

Qui plus est, Mer et Marine relatait il y a très récemment que le drone Patroller essayait un équipement AIS dans l'optique de proposer une version de surveillance maritime de ce drone (programme AVISMAR ?).

Aussi, si l'industriel français ne reçoit pas de commandes pour son drone MALE d'ici à l'année prochaine, il devra abandonner la partie. La France entreterait dans la situation paradoxale où le seul industriel capable de réaliser les objectifs des gouvernants et des militaires en matière de drones MALE, et qui n'aurait pas été soutenu, devrait disparaître de la partie. Alors, certes le Patroller n'est pas dans le sacro-saint créneau des 4 tonnes de l'Armée de l'Air, mais est-ce que les forces armées et les administrations n'auraient pas à gagner à disposer de plusieurs systèmes de drones MALE ? Il convient de relever que depuis que le nouveau drone tactique de l'Armée de l'Air (le Watchkeeper de Thales qui devrait être prochainement commandé) nécessite une piste de décollage, la frontière est très mince entre ce drone "tactique" et un drone MALE de la classe des 1 tonnes.

 

Par contre, il y a l'autre drone MALE américain, le Reaper, qui rentre dans le cadre des besoins français. Vincent Lamigeon (magazine Challenge) avait eu vent de l'offre que General Dynamics aurait faite à la France : quatre vecteurs, plus deux autres pour l'attrition, un banc d'essais, deux stations au sol, et dix ans de MCO (2000 heures de vol par année) pour 209 millions d'euros (contre 700 millions d'euros pour la proposition de Dassault avec le même nombre de vecteurs et des capacités inférieures). Il faut dire que le système américain est produit à la chaîne.

 

Du côté de l'Europe, il y avait plusieurs propositions pour un nouveau système de drones MALE intérimaires :

  • EADS souhaiterait soit prolonger les Harfang actuels (ce qui heurte les besoins de l'Armée de l'Air) tout en poursuivant le développement du drone MALE maison, le Talarion,
  • Dassault Aviation souhaiterait, visiblement, se positionner sur le marché en francisant un nouveau système de drones MALE israélien (le Héron TP, qui semble être la succession du premier) avec, pour l'avenir, le projet de réaliser un drone MALE franco-britannique (le dénomé Télémos).

Il semblerait que pendant un temps il y ait eu un "deal" entre les firmes française et européenne :

  • l'une avait en charge la maîtrise d'oeuvre du démonstrateur d'UCAV européen (le nEURON dont les maitres d'ouvrage sont Dassault et la DGA) tandis que l'autre y est équipementier :
  • l'autre avait en charge la maîtrise d'oeuvre du programme de drones MALE durable européen (EADS avec le Talarion) alors que l'autre n'y était que équipementier. 

Cela aurait été le partage des tâches en Europe. En fait, il s'agirait avant toute chose (et comme souvent) de logiques industrielles : les deux entreprises veulent se positionner sur le marché des drones MALE qui semblent bien plus profitable puisque le "marché" des UCAV n'existent pas. Le programme nEURON ne prévoit que la réalisation d'une mission de démonstration avec un bombardement, il n'aboutira pas à la construction en série de drones.

 

Dassault Aviation se serait donc positionné finalement sur le marché des MALE en prétendant réaliser le nouveau système MALE intérimaire pour l'Armée de l'air. Pour ce faire, l'industriel français choisit l'israélien IAI pour franciser le Heron TP. L'arrivée en service de l'engin dépendra du degré de francisation de celui-ci : selon les exigences, il arrivera en service dans les deux à quatre ans après la décision prise.
Il va s'en dire que personne n'a vraiment fait remarquer ouvertement que si la décision était défintivement prise en 2012, alors le nouveau système arriverait en service en 2014 ou en 2016 pour durer jusqu'en 2020 où le drone MALE "européen" doit lui aussi entrer en service : entre 4 à 6 ans de service pour un investissement de 700 millions d'euros pour un système, c'est très coûteux.

 

Il y a de très nombreux obstacles au projet de Dassault :

  • à quoi bon franciser encore un drone israélien ? Est-ce que l'achat des drones Hunter et la francisation du drone Harfang ont été à la source d'enseignements ? Il faut croire que les industriels israéliens savent travailler sans vendre leurs secrets. 
  • Un programme pour pérenniser l'indépendance de l'industrie nationale ? "Un argument étrange, sachant que Dassault et Thales n'auront guère que quelques systèmes de communication (satellite, notamment) et peut-être un radar SAR à se mettre sous la dent".
  • L'investissement a-t-il été contrebalancé avec une prolongation des Harfang ?
  • Le plus beau, et c'est notamment l'argument qui aurait pu écarter le Patroller, la solution industrielle franco-allemande : le drone israélien ne peut pas emporter d'armes car il s'agit d'un drone conçu dans le cadre de missions de surveillance et de renseignement avant toute chose !
  • Enfin, et encore une très belle chose à relever : "Avec francisation, les sénateurs jugent que les chiffres de Dassault-IAI (370 millions d’euros) « appellent les plus expresses réserves, tant ils paraissent sous-estimés », rappelant qu'une même proposition de francisation du Heron TP émises par Dassault en 2010 était de 700 millions d’euros, soit presque le double".

C'est donc pourquoi les sénateurs ont fait barrage pendant un temps (puisque l'Assemblée a le dernier mot) au projet du gouvernement sortant, quand le Sénat a changé de majorité. Vincent Lamigeon relate très bien et très régulièrement les péripéties de ce programme.

 

Le journaliste relate une oppositon qui explique bien pourquoi les choix sont minces : la filiale Défense d'EADS, Cassidian, et notamment l'allemand Bernhard Gerwert, aurait bloqué autant que possible une autre solution : la construction de systèmes Reaper américains par l'industriel européen. En effet, il semberait que ce projet là ait inquiété l'industriel qui aurait craint pour le projet Talarion de drone MALE européen durable pour 2020.


Mais cela pourrait donner du grain à moudre au moulin de Dassault car l'industriel qui pointe la question de l'indépendance de l'industrie aérospatiale française a aussi pointé la question des inquiétudes à avoir vis-à-vis des industriels allemands qui auraient toutes les bonnes places à bord du programme Talarion. Dassault viserait donc, notamment, pour cette raison la coopération bilatérale sur le Télémos franco-anglais entérinait lors des accords du 2 novembre 2010. L'industriel  ne souhaiterait pas mettre un pied dans un programme qui pourrait l'amener dans une vague de rapprochement avec la multilatéralité et la recomposition de l'industrie européenne à son désaventage, et il voudrait se positionnier sur un marché porteur pour continuer à subsister seul. Ou bien en coopérartion avec un autre industriel qui ne semble pas vouloir de ce même mécanisme intégrateur européen : BAE Systems.

C'est pourquoi donc ni EADS, ni Dassault Aviation ne veulent entendre parler du Reaper puisque celui-ci obère leurs capacités à se positionner sur le drone MALE européen de 2020. En outre, s'ils ne participent pas à un programme de drones MALE à franciser (ou à "produire" sous licence, plutôt, où ils auront à leur charge l'intégration d'équipements français et européens), alors ils partiront dans de très, très mauvaises conditions pour tenir les délais pour parvenir à livrer les premiers systèmes dès 2020.

 

La situation en était restée au choix du gouvernement précédent en faveur de Dassault pour les drones MALE intérimaires et durables (le second va difficilement sans le premier).

 

Le problème, c'est que la fronde des sénateurs de gauche de 2011 prend un relief tout autre avec le changement de Président et de gouvernement.

Le nouveau ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé qu'il remettait à plat le dossier du nouveau système de drone MALE intérimaire. "Sur les drones, ma posture est très simple : je remets à plat, sans passion et avec pragmatisme", avait assuré le ministre, promettant une décision avant le 14 juillet".Comme cela a été dit à plusieurs reprises plus haut, le choix de l'industriel pour le nouveau MALE intérimaire implique de choisir le MALE durable de 2020. Faudrait-il penser que Dassault Aviation pourrait être écarté de l'un ou l'autre des projets ? En effet, les nouveaux gouvernants issus des élections présidentielles, et bientôt législatives, ont indiqué leur volonté de recomposer le secteur de la Défense avec une stratégie industrielle plus européenne et moins "patrimoniale". Il n'est un secret pour personne que l'avionneur de Saint-Cloud est dans la ligne de mire.

Cependant, il serait trop simple de revenir à EADS (et son Talarion) puisque le but de la manoeuvre, et quelque soit la couleur politique des gouvernants, est de positionner les industriels français sur un créneau porteur et crucial. Que Dassault soit bien vu ou non, peu importe, l'important est que un ou ou des industriels français maîtrisent tout ou partie des phases critiques du programme. En ce qui concerne les drones, ce n'est pas tant la cellule du vecteur qui est importante -la France sait encore concevoir et construire des planeurs ?- que l'intégration des équipements. Dans ce dernier domaine, les industriels français sont très bien positionnés dans la conception et la construction des liaisons radio, satellitaire, des boules optroniques, des radars, etc... Cette orientation est renforcé par le fait que si Sagem devait abandonner le Patroller alors l'entreprise se consacrerait à la "chaîne images" pour drone, c'est bien la preuve que la production de drones clefs en main n'est pas l'objectif primordial. En vérité, de très nombreux pays annoncent à tour de bras des programmes de drone aérien (même l'Arménie) : construire la cellule et la faire voler, c'est une chose, la remplir, c'est une autre.

 

Qu'est-ce que le nouveau gouvernement va bien pouvoir faire et décider ?

  • A priori, il semblerait que le programme Télémos soit maintenu et signé pour juillet. C'est en tout les cas ce qui peut être annoncé dans la presse.
  • Est-ce à dire que le nouveau MALE intérimaire sera donc le Héron TP, rebaptisé Voltigeur ? Dassault veut toujours croire en ses chances, et vanterait le fait que le Héron TP bénéficie dres retours d'expériences des israéliens. C'est un drôle d'argument pour un drone qui pourrait être opposé au choix du Reaper américain qui a été employé "à plusieurs reprises"...
  • Rien n'est moins sûr puisque Vincent Lamigeon évoque la dernière carte d'EADS : la francisation du Reaper !

Cette dernière solution qui semblait avoir été écarté au préalable reviendrait sur le devant de la scène (il vaut mieux le Reaper de chez EADS que rien du tout...) avec l'argument notable que, outre le fait que le drone MALE américain réponde à toutes les demandes de l'Armée de l'air (dont le fait d'être armé), les drones arriveraient en parc bien plus rapidement que les deux à quatre années avancaient par Dassault pour son projet. En effet, les compétences acquises (!) lors du développement de l'Harfang servirait pour ce projet.

 

Est-ce logique de donner le drone MALE durable à Dassault et le système intérimaire à EADS tout en ne s'engageant plus sur le Talarion (MALE durable) ?

 

A priori, et en lisant l'ouverture de l'article de monsieur Lamigeon du 12 juin 2012, oui : "Le ministère de la défense peut-il franchir le pas en acceptant une offre de Reaper francisé ? Il faudrait composer avec une inévitable réaction antiaméricaine d’une partie des parlementaires et de l’industrie. La pilule passerait mieux avec une forte participation de l’industrie française, et le lancement définitif du futur drone MALE européen, que le Vieux Continent ne peut plus de payer le luxe d’attendre. Avec, pourquoi pas, Dassault et EADS enfin sur le même bateau".

 

Le nouveau gouvernement doit donc résoudre une certaine quadrature du cercle :

  • d'une part, il semblerait que l'onéreux programme Voltigeur de Dassault soit retoqué pour de nombreuses raisons (financière, politique, industrielle et opérationnelle).
  • De l'autre côté, il n'est pas évident d'acheter des équipements américains en France à cause d'une vision gravement déformée de la politique gaullienne d'indépendance. Pourtant, le drone Reaper est la dernière solution (d'un drone MALE de 4 tonnes) pour ne pas attendre 2020 -bien que se passer d'un drone MALE intérimaire sur la période 2012-2020 présenterait l'avantage de donner le temps et l'ambition, forcée, aux bureaux d'études de parvenir à une solution satisfaisante.


Donc oui, le cheval de bataille du nouveau gouvernement pourrait être de rapprocher les équipes d'EADS et de Dassault Aviation. Ce beau projet, qui résoudrait bien des problèmes, se heurterait à deux grandes sources de difficultés interdépendantes :

  • comment créer une filière nationale au sein d'une entreprise multinationale ? Chacun des Etats de l'entreprise gardent un contrôle plus ou moins grand sur des compétences qu'ils jugent essentielles, et la tâche est ardue. La France garde la main sur les briques de sa dissuasion nucléaire, malgré MBDA et EADS : est-ce reproductible a minima dans les drones ?
  • Comment entamer un tel mouvement alors que d'autres européens veulent aussi les bénéficies du drone MALE européen durable -les allemands les premiers ?

Pour répondre à ces questions, il faut avoir une très bonne connaissance d'EADS et de la manière dont s'est déroulé le programme Harfang.

 

Malgré les retards, la situation est assez heureuse puisque la France possède des entreprises qui rayonnent dans les équipements pouvant être utilisés dans les drones : Zodiac, Thales, Sagem, etc...

 

Mais, il n'en demeure pas moins que la meilleure des solutions, vraiment la meilleure, et non pas la moins pire, réside dans le Patroller de Sagem. En tout cas, sur le plan industriel, c'est celle qui répond à l'ambition de la maîtrise nationale. L'Armée de l'Air bloquerait-t-elle cette solution car il faudrait "absolument" un drone MALE de la classe des 4 tonnes ? A tout hasard, il faut souligner que des drones MALE serviraient bien pour le programme AVISMAR de la Marine nationale et pour la Sécurité civile.

 

Il est étonnant que cette entreprise française, Sagem, soit autant ostracisé de ces manoeuvres industrielles alors qu'elle possède une très grande partie du savoir-faire recherché.

 

Si les drones MALE permettent bel et bien de faire progresser les capacités opérationnelles de toutes les Armées, voir d'autres administrations, alors il conviendrait, peut être, de choisir une solution qui ouvre des perspectives plus larges et permettent l'achat de plusieurs systèmes de drones.

 

Mais aussi, il est terriblement plus simple de rapprocher Sagem de Thales car une nouvelle répartition des compétences est déjà en cours entre les deux entreprises, bien que les discussions soient très, très difficiles. Cette nouvelle découpe des périmètres industriels de chacun pourrait englobe Dassault : la solution la plus confortable pour la France ne serait-elle pas de constituer une filière drone MALE franco-française ? Et pourquoi pas les équipes qui ont travaillé sur le drone Harfang ?
C'est bien ce qui qui a pu être fait la navale militaire (rapprochement DCN-Thales) et ce qui va être fait dans l'industrie militaire française terrestre (recomposition entre Thales, Nexter, RTD et Auverland (Panhard).

 

Ce que va faire le gouvernement entre Sagem, Dassault et EADS dépendra de ses ambitions pour la recomposition de l'industrie militaire française. Le nouveau gouvernement veut des rapprochements européens et doit composer avec Dassault Aviation (qui possède une bonne partie du capital de Thales (qui est également présent dans les drones... tactiques) qui souhaiter rester indépendant.

 

Il va s'en dire que la création d'une coentreprise drones MALE (voir aériens) en France serait une très belle manière d'aborder avec force le programme franco-anglais (Télémos de Dassault Aviation et BAE Systems) ou européen (Talarion d'EADS).

Il va s'en dire que les retards sont nombreux car si le gouvernement précédent avait fait fi des exigences de l'Armée de l'Air, alors le Patroller serait peut être en service à l'heure qu'il est.
Le dossier ne doit pas concerner la seule Armée de l'Air : les drones MALE peuvent servir dans la Marine nationale (AVISMAR, piraterie, AEM), dans la Sécurité civile (surveillance des forêts), voir dans l'Armée de Terre. Si cette dernière choisit un drone tactique opérant depuis des pistes en dur pour remplacer les Sperwer, alors aurait-elle était outrée de recevoir des Patroller, surdimensionnés par rapport à son besoin ?

A l'heure actuelle, nous devrions plutôt évoquer a mise en oeuvre de drones MALE depuis les ponts plats (BPC, porte-avions) de la Marine. Le Patroller se positionne en matière de drones de surveillance maritime, tout comme avait pu le faire le Reaper pour le programme Broad Aera Maritime Surveillance (c'est le RQ-4 Global Hawk qui a été choisi pour ce programme). Le Camcopter S-100 aurait alors constitué l'excellent partenaire de "Patroller-M" dans le cadre d'un système de surveillance maritime : le MALE serveille la zone, l'hélidrone tactique sert à la discrimination des échos.
Alors, le nouveau gouvernement, pour répondre aux exigences de l'Armée de l'Air, lancerait dès cet été un "Patroller 2" ou tout autre projet en vue de fournir un drone de 4 tonnes, en attendant le MALE franco-anglais ou européen de la classe des 7 tonnes.

 

Il faut peut être espérer qu'il s'agira d'un Reaper francisé pour le nouveau système de drones MALE intérimaire : le gain financier avec la proposition de Dassault pourrait être investit dans d'autres projets pour les drones MALE. La Marine pourrait profiter des bonnes relations franco-américaines pour développer les techniques d'appontage de drones à voilures fixes, après l'avoir fait avec des drones à voilures tournantes.

Partager cet article
Repost0
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 16:50
Obama set to arm Italy's drones in milestone move

30 May 2012defenceWeb (Reuters)

 

President Barack Obama's administration appears set to notify the U.S. Congress of plans to arm a fleet of Italian MQ-9 Reaper drones, a step that may spur a wider spread of remotely piloted hunter-killer aircraft.

 

The administration could move ahead within two weeks on the proposal to let Italy join Britain in deploying U.S. drones with weapons such as laser-guided bombs and Hellfire missiles, U.S. officials said.

 

Italy has a fleet of six Reapers. The sale of the technology to arm them, including bomb racks and "weaponization" kits costing up to $17 million, would help the United States redistribute the burden of its global military operations as the Pentagon's budget is being squeezed by deficit-reduction requirements, Reuters reports.

 

Aides to Obama have been informally consulting the House of Representatives' and Senate's foreign affairs committees about the proposed sale to Italy since last year, congressional staff said.

 

The latest such period of "pre-consultations" ended May 27 without a move to block the sale, according to the Wall Street Journal, which first reported the coming formal notification to lawmakers.

 

A transfer to Italy would make it harder for the United States to deny armed-drone technology if asked for it by other members of the 28-country NATO alliance or by close U.S. partners such as South Korea, Japan and Australia, arms-sale analysts said.

 

"I think that if you sell armed drones to Italy, you will very likely make a decision that any member of NATO that wants them can also get them," said a former congressional staff member who followed the issue.

 

Some lawmakers fear that a decision to arm Italian drones may spur overseas sales of related technology by Israel, Russia and China.

 

The United States has used its MQ-9s to hunt and kill members of al Qaeda and its allies in Afghanistan, Iraq, Yemen, Somalia and Pakistani tribal areas.

 

Upgraded Italian Reapers would be able to fire weapons such as Lockheed Martin Corp's next generation AGM-114R, or Hellfire "Romeo," designed to knock out "hard, soft and enclosed targets," according to Lockheed, the Pentagon's No. 1 supplier by sales.

 

Britain, the first foreign country to get U.S. technology to arm its Reapers, is considered a special case. Many U.S. officials and members of Congress view it as Washington's staunchest and most reliable ally.

 

The State Department does not comment on proposed sales of U.S. military hardware until formal notifications have been completed. But a State Department official described Italy as a strong NATO ally which contributes significantly to coalition operations.

 

"The transfer of U.S. defense articles and service to allies like Italy enables us to work together more effectively to meet shared security challenges," said the official, who declined to be named.

 

SPREAD DRONES, OR LIMIT THEM?

 

Senator Dianne Feinstein, chairwoman of the Senate Intelligence Committee, has publicly opposed the transfer of armed drones. "There are some military technologies that I believe should not be shared with other countries, regardless of how close our partnership," Feinstein, a California Democrat, said last year.

 

She said she would put armed drones in the category of weapons the United States should try to rein in, not spread.

 

Turkey is among countries that have been seeking to buy U.S. unmanned aerial vehicles, or UAVs. The MQ-9 Reaper is larger and more capable than the earlier MQ-1 Predator, both built by General Atomics.

 

Turkish President Abdullah Gul said on the sidelines of a NATO summit in Chicago last week that Obama was leaning toward selling UAVs to Turkey, which has fought separatist Kurdish rebels for decades in a conflict that has killed 40,000 people.

 

"The administration's position (toward a sale) is favorable," Turkey's state-run Anadolu news agency quoted Gul as saying after he met Obama. "They are trying to convince Congress."

 

Under U.S. law a proposed U.S. arms sale may proceed unless lawmakers enact joint resolution barring it, an event that has never occurred.

 

The Obama administration says that all exports of sensitive military technology are considered on a case-by-case basis under a general policy of "restraint," taking into account national security and foreign-policy considerations as well as U.S. multilateral commitments.

 

Purchasers of U.S.-made military systems must agree to a strict set of "end-use" conditions designed to limit the system to approved uses such as self-defense and United Nations missions. They also must agree to let the United States monitor their adherence to these conditions.

 

Italy has sought to arm its drones for use in Afghanistan, where it maintains about 3,950 troops. But it initially wanted the drones themselves for such things as border patrols, the former congressional staff member said.

 

TEAL Group, a U.S. aerospace consultancy, estimated in April that worldwide UAV spending will almost double over the next decade, totaling more than $89 billion in the next 10 years.

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 13:25

Senat_RF.jpg

 

24.11.2011 par Laurent Lagneau - Opex360.com

 

L’on pouvait s’en douter lors des auditions des responsables du ministère de la Défense par la Commission des Affaires étrangères et de la Défense nationale du Sénat. En effet, au cours de ces dernières, le choix de l’Hôtel de Brienne en faveur du drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) Heron TP francisé avait été vertement contesté par des sénateurs de droite comme de gauche, lesquels considéraient le MQ-9 Reaper du constructeur américain General Atomics plus compétitif.

 

Et cette opposition à l’offre soumise par Dassault Aviation, en collaboration avec l’israélien IAI, qui produit le Heron TP, s’est confirmée avec l’annulation par la Commission du Sénat d’une partie des 318 millions d’euros de crédits qu’il est prévu d’allouer pour financer cet achat. Les sénateurs ont joué fin : selon le magazine Challenges, ils ont voté un budget dédié à l’acquisition de drones d’un montant de 209 millions, lequel correspond à la somme qu’il aurait fallu débourser pour des MQ-9 Reaper.

 

Cette coupe de 109 millions d’euros dans le projet de loi de finance 2012 correspond en effet à l’écart de prix entre le Heron TP francisé et le drone MALE américain. Quant au choix en faveur de l’offre proposée par Dassault Aviation, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déjà indiqué qu’il avait fait « jouer la préférence nationale ».

« Dassault ayant su renouer une coopération avec son partenaire israélien autour de ce projet, il était important pour moi que notre industrie demeure présente dans cette filière quand bien même cette solution devrait être plus coûteuse que si nous avions eu recours au Reaper proposé par General Atomics, son concurrent américain  » a-t-il déclaré en octobre dernier, lors de son audition par les sénateurs.

 

Seulement, en ces temps de rigueur budgétaire, les gains attendus de la solution du Heron TP, nettement plus chère que celle du MQ-9 Reaper, seront-ils à la hauteur des espérances? Rien n’est moins sûr.

 

Il avait été dit que le choix du Reaper allait porter un coup aux capacités industrielles françaises en matière de drone. Sauf que l’on voit mal ce que l’appareil israélien francisé apportera de plus, si ce n’est qu’il permettra d’attendre que le drone Telemos, développé par BAE Systems et Dassault Aviation, soit prêt. Car le constructeur IAI est un partenaire difficile. Et EADS est bien placé pour le savoir, le groupe européen ayant produit en collaboration avec ce dernier le drone Harfang, actuellement en service dans l’armée de l’Air. D’autre part, le choix fait dans les années 1960 d’acquérir des avions ravitailleurs américains KC-135 n’a pas empêché Airbus de développer l’A-330 MRTT et d’entrer en concurrence sur ce segment avec Boeing.

 

Par ailleurs, alors que l’on parle de mutualisation de capacités de défense entre pays européens, il est à souligner que, par exemple, le Royaume-Uni et l’Italie sont déjà des utilisateurs du drone MQ-9 Reaper, dont la technologie est éprouvée.

 

Autre élément : le chef d’état-major de l’armée de l’Air, le général Palomeros, a indiqué vouloir un drone armé. Si l’appareil américain a cette capacité, le flou persiste au sujet du Heron TP…

 

Cela étant, et comme le dernier mot revient à l’Assemblée nationale, qui n’a pas manifesté la même opposition que les sénateurs sur ce dossier, le choix du Heron TP devrait être finalisé. Sauf si Premier ministre réunit une commission mixte paritaire pour concilier les positions des deux assemblées sur cette affaire. A ce moment-là, un revirement sera toujours possible.

Partager cet article
Repost0
19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 06:20
MDA Eyes UAS Missile-Tracking Potential

photo USAF

 

Aug 18, 2011 By Amy Butler aviation week and space technology

 

Washington- The General Atomics Reaper unmanned aerial system (UAS) may eventually go from hunting terrorists to hunting hostile ballistic missiles.

 

The U.S. Air Force’s Predator and Reaper UAS have been well-publicized workhorses providing intelligence and firepower on the front lines in Iraq, Afghanistan and the Arabian peninsula.

 

Now the Reaper may get a new mission as a frontline cueing system for the burgeoning U.S. missile defense architecture. Missile Defense Agency (MDA) officials say the Reaper and its Raytheon MTS-B sensor are showing promise. The system could plug a longtime gap by providing firing quality data to facilitate early intercept of ballistic missiles. MDA is exploring the technology and operational concepts for using electro-optical/infrared (EO/IR) -equipped UAS to eventually achieve “launch-on-remote” capabilities with Aegis ship- and land-based SM-3 interceptors. This means the fidelity of UAS data would need to be high enough for commanders to launch an interceptor before Aegis radars capture the target.

 

Ballistic missile patrol is one of many potential missions for the large and growing Predator/Reaper fleet. As the Pentagon plans to draw down combat forces in Afghanistan—combat operations ended a year ago in Iraq—officials insist that intelligence, surveillance and reconnaissance assets (ISR) will continue to support ongoing activities in these areas. But Pentagon planners are considering how these ISR resources can be reallocated or, if need be, modified to fill capability gaps for other missions.

 

UAS orbits could be placed to provide a “picket fence” of sensors if an area is expected to have hostile ballistic missile activity, says Tim Carey, vice president of intelligence for Raytheon.

 

MDA officials say data from early experiments show that “just a few orbits can provide substantial sensor coverage” for various regions.

 

Gen. Robert Kehler, who oversees U.S. Strategic Command, provides advice to the Pentagon on how to allocate ISR resources across the globe. Regional commanders in the Pacific, Africa, Europe and Central and Southern America feel the focus on U.S. Central Command and the wars in Iraq and Afghanistan have curbed their ability to monitor activities in their areas of operation. “Their view is that many of their ISR needs are not being met because of all the things we have placed in Centcom,” Kehler says.

 

A potential near-term application of UAS for missile defense is to support monitoring of North Korea. MDA plans to field the Persistent Tracking Satellite System (PTSS) as soon as fiscal 2016 to provide early launch detection and high-fidelity targeting data from space to ship- and land-based interceptors.

 

That plan, however, has two problems. First, even if fielded as planned, the sensor gap would not be closed until later this decade. Perhaps a larger issue is that funding for PTSS is in question.

 

Industry sources say MDA is struggling with a $4 billion budget gap in fiscal 2013-17, and a project as expensive as building satellites could slip or be axed altogether as Leon Panetta, the new defense secretary, searches for projects to cut in light of diminished funding and deficit reduction pressure.

 

The interim solution for MDA is to test and possibly field the Airborne Infrared system (ABIR), a UAS carrying the proper EO/IR sensors to support early intercept operations (a kill before a hostile missile reaches apogee), improved target discrimination and enhanced handling of the threat of missile raids (tens or more missiles fired nearly simultaneously).

 

Last year, MDA selected the Reaper as the platform of choice for the ABIR experimentation phase, which is ongoing. “If fielded, we envision a podded ABIR capability that could ride on a variety of unmanned or even manned platforms,” says Rick Lehner, MDA’s spokesman. Ultimately, platform decisions would be made in consultation with the Air Force and Navy if the system is fielded, as these services will be the operators.

 

Since 2009, MDA has conducted 10 flight tests in which ABIR was used for data collection. Six of these trials were observed using MTS-B-equipped Reapers and the remainder featured risk-reduction tests using ground-based sensors (see chart, p. 43). For these trials, at least two Reapers are needed to provide “stereo tracking.” Each EO/IR sensor provides a “flat” view, but triangulating the target provides higher-fidelity data.

 

A main objective in the trials has been to expose the MTS-B—which includes visible, shortwave IR and mid-wave IR sensors—to various scenarios and targets, from short-range to intercontinental ballistic missiles.

 

“We have been able to improve the pointing accuracy of the sensor [and] we have demonstrated automatic acquisition and tracking of the sensor required to meet system needs,” Lehner says. “Modeling indicates the agility of the sensor will substantially improve the raid-handling capability we currently have.”

 

Today, X-band radars—the AN/TPY‑2 and Sea-Based X-Band—are used for early tracking. Carey notes that the ABIR experiments are the first time EO/IR data have contributed to generating firing-quality data early in flight. (IR sensors typically provide only a cue to ground- and sea-based X-band radars.)

 

“They just never thought to look up” with the sensors, Carey says. “Everybody was surprised [by] the range at which we were able to detect the targets after burning and the accuracy with which we were able track them.”

 

The MDA has purchased four MTS‑Bs for ABIR experimentation, two last year and two this year, Carey adds. MDA is contributing to a larger Pentagon effort to develop the two-color MTS‑C; this will add a long-wave IR detection capability. While the short- and mid-wave bands are optimal during launch and rocket burn, a long-wave detector is better for tracking cold bodies, such as missiles after burnout, or plumes and exhaust.

 

Packaging short-, mid- and long-wave IR detectors on the same sensor ball, however, presents complex challenges, including design of proper cooling and meeting power requirements. One defense official suggests the MTS-C could be a year or more from being ready for work in this area. Lehner says the MTS‑C will be delivered in the summer of 2012 and begin testing shortly thereafter.

 

This time frame will be a key deciding point for the future of the program. Also next summer, MDA plans to conduct a launch-on-remote exercise. “To demonstrate launch on remote, we will provide real-time tracking data to [ballistic missile defense (BMD) command-and-control] nodes,” Lehner says. “The BMD command-and-control nodes then send [the data] to Aegis in a simulated engagement in the summer of 2012.”

 

Carey notes that in trials thus far, ABIR has generated virtual targeting data that can be compared against data from other sensors used in the tests. But he says more command-and-control and system architecture work is needed to make the system operational.

 

Early tests were highly manpower intensive; targets were acquired by hand and tracked by people. Software has been developed to automate that process. But officials need to develop an operational concept of how many UAS must be orbiting in what locations for an optimum chance of achieving early launch data if there is an unpredicted hostile launch. “If you put the aircraft in the right place and we know the test is coming, we turn it on and it will perform,” he says.

 

Through fiscal 2012, MDA has requested $178.5 million for ABIR. Depending on results of the flight trials, the agency plans to make a development and fielding decision around 2014.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories