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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 08:55
Offre d'emploi from USA

 

2 février 2014 LeTelegramme.fr

 

 « Je vous embauche, vous serez mon analyste Sahel », s'est exclamé, la semaine passée, James Clapper, le directeur du renseignement américain en s'adressant à Jean-Yves Le Drian après l'exposé à Washington du Français sur la situation au Mali. C'est un confidentiel du JDD. Son discours a impressionné. Là-bas, aux États-Unis, ils ne savaient pas encore que Jean-Yves Le Drian serait nommé mardi « ministre de l'année » par le jury du Trombinoscope. Ils ne savaient pas non plus que Jean-Yves Le Drian, qui a mouillé le maillot à l'export, pouvait afficher, jeudi, 6,3 milliards de prises de commandes militaires pour la France, en hausse de 30 % sur 2012. Un record ! Le Breton vaut de l'or.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 18:30
La Syrie sans doute capable de produire des armes biologiques

 

29 janvier 2014 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - Le régime syrien, dont le stock d'armes chimiques est en cours de démantèlement, est sans doute capable de mener une production limitée d'armes biologiques, a déclaré mercredi le directeur du renseignement américain (DNI) James Clapper.

 

Nous pensons que des éléments du programme d'armes biologiques syriennes ont passé le stade de la recherche et du développement, et que la Syrie est sans doute capable de mener une production limitée, a estimé M. Clapper dans son témoignage écrit aux sénateurs de la commission du Renseignement.

 

C'est la première fois qu'un haut responsable américain évoque ouvertement la menace potentielle posée par les armes biologiques du régime de Bachar al-Assad.

 

La communauté internationale s'est à ce stade cantonnée à faire pression sur le régime pour qu'il se débarrasse de son stock d'armes chimiques. Ces armes, utilisées à plusieurs reprises depuis le début du conflit, doivent être détruites d'ici le 30 juin.

 

Les 16 agences de renseignement américaines, que chapeaute le DNI, considèrent que Damas n'a pas réussi à militariser des agents biologiques, c'est-à-dire à les stocker dans des bombes ou des missiles qui assureraient leur dispersion en explosant.

 

Mais la Syrie possèdent des armes conventionnelles qui pourraient être modifiées pour répandre des agents biologiques, a mis en garde M. Clapper, qui n'a pas précisé la quantité d'armes biologiques ou le type d'agents que Damas est soupçonné de posséder.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 12:30
Les services de renseignement des pays arabes : entre pouvoir et facteurs de changement

 

24 janvier 2014 parTristan Bazin - ANAJ-IHEDN

 

Un vent démocratique souffle plus ou moins fort à travers le monde arabe depuis 2011 contribuant à une rupture historique pour cette région. Cependant, comme le rappelle Flavien Bourrat[1], le monde arabe reste un ensemble aux réalités sociales, économiques et militaires très hétérogènes. Sur le plan strictement militaire, nous avons à faire à des acteurs largement inégaux d’un pays à l’autre, en passant de l’exception libanaise à la renaissance irakienne, par l’évolution des piliers militaires en Algérie, en Egypte, en Syrie, ou par la construction d’un acteur de type original en Tunisie, l’équation prend des allures différentes en fonctions des inconnues propres aux préoccupations des États (revendication de puissance, problématique interconfessionnelle, sauvegarde du régime…).

 

En 2011, le refus de l’armée tunisienne d’appuyer une police au demeurant mieux traitée qu’elle dans le pays, celui de l’armée égyptienne d’appliquer les consignes les plus extrêmes d’un Hosni Moubarak en fin de règne et qui essayait de lui imposer auparavant une succession dynastique, précipitèrent les départs des deux raïs. En revanche, dans une Syrie marquée par des équilibres confessionnels et communautaires plus complexes, la confusion entre la nature alaouite du pouvoir baasiste et celle d’une partie des forces de sécurité, expliquent à l’inverse que le destin de ces dernières soit lié à celui du régime. Le conflit syrien confirme un peu plus chaque jour, le rôle majeur joué par les services de renseignement des états arabes au nom de la sécurité intérieure, de la stabilité régionale et des ambitions régionales de ces états qui se font et/ou se déferont en partie sur ce terrain.

 

Par ailleurs, si certaines armées souhaitent jouer un rôle politique majeur, comme le cas égyptien peut nous le laisser croire au sortir du récent référendum, sauront-elles convaincre d’établir un partage clair et institutionnalisé des prérogatives avec
les forces politiques sorties des urnes (dont le retour probable des frères musulmans au Caire[2]) ou imposeront elles un contrat ambigu ou chacun temporise en attendant des temps meilleurs, et surveille l’autre à travers un pacte tacite ? Les réponses à de telles questions auront un impact majeur aussi bien sur la construction interne de l’Etat à venir que sur ses relations extérieures futures avec l’occident. Des relations qui en retour agiront sur l’opinion publique arabe. D’ailleurs, prenant acte du renversement des rapports de forces dans de nombreux pays arabes, les services  de renseignements occidentaux ont continué de coopérer et de s’appuyer sur certains services  de renseignement en Irak ou au Liban afin de lutter contre le nouvel ennemi désigné, l’EIIL, et intercepter les djihadistes notamment français et européens actifs au sein de ces organisations terroristes. Depuis plusieurs années, sans que cela ne soit néanmoins admis publiquement, l’État hébreu n’est plus l’ennemi mobilisateur. La menace représentée par le terrorisme islamiste pour la sécurité intérieure l’a relayé loin derrière comme combat existentiel des services.

 

Parallèlement, nous assistons au redécoupage de nouvelles frontières géopolitiques qui s’étendent aujourd’hui de la frontière sahélo-sahélienne jusqu’aux rivages du golfe Persique, succédant aux anciennes frontières du monde arabe scindées en trois grands sous-ensembles que sont l’Afrique du Nord, le Proche-Orient et la péninsule Arabique[3]. Cette dernière sous-région, conservatrice  et centrée sur ses privilèges et sur ses gisements d’hydrocarbures, conserve et conservera parmi ses priorités, le maintien à distance de l’Iran, mais aussi de l’Irak, la préservation de son système pétro-monarchique et surtout la gestion de l’épineux dossier yéménite qui n’en a pas fini d’inquiéter les monarques du Golfe. Incarnant les préoccupations du CCG[4], l’Arabie saoudite participe largement au remodelage de son environnement arabe, mettant un point d’honneur  à influencer le changement né des printemps arabes[5]. Le prince Bandar qui dirige depuis 2012 les services de renseignement saoudiens s’active ainsi en coulisse pour redessiner les alliances régionales et anticiper les conséquences géostratégiques du rapprochement américano-iranien.

 

Cela nous amène à nous poser un certain nombre de questions : qui sont les acteurs militaires aux différents niveaux de leur hiérarchie, comment sont fabriquées leurs élites, quelles relations entretiennent-elles avec le reste de la société, avec le système politique, avec leur interlocuteurs extérieurs ? En résumé, sonder les « états d’âme » de ces états et ainsi faire échos à l’auteur britannique John le Carré, qui précisait récemment lors de la sortie de son dernier opus Une vérité si délicate, que « l’âme d’une nation se révèle à travers ses services secrets »[6]. Alors même que la question de leurs rapports à la démocratie se pose en termes nouveaux dans les pays occidentaux, quelle sera la place occupée par les services de renseignement de ces états arabes dans la transition politique à plus long terme ?

 

Cette conférence nous offre l’occasion de mettre en contexte et en perspectives ces évolutions à l’aune du printemps arabe, du drame syrien et des nouveaux rapports de forces à l’œuvre dans le Golfe.

 

                                               Tristan BAZIN
Auditeur-jeune de la 78ème session IHEDN – Brest 2013
Membre du comité Moyen-Orient de l’ANAJ-IHEDN

 

Pour plus d’informations sur le comité Moyen-Orient de l’ANAJ-IHEDN : moyen-orient@anaj-ihedn.org

 

[1] Flavien Bourat est responsable de programmes à l’IRSEM au sein du domaine Sécurités régionales comparées su la région Afrique du Nord et Moyen-Orient

[2] L’Orient XXI info, “l’Egypte en quête d’elle-même”

3 Commissariat général à la stratégie et à la prospective,  31ème Rendez-vous de la Mondialisation – Le monde arabe dans la mondialisation, Paris, 21 septembre 2013, http://www.strategie.gouv.fr/blog/2013/09/31eme-rendez-vous-de-la-mondialisation-le-monde-arabe-dans-la-mondialisation/ et http://cgsp.itislive.com/cgsp-30629

[4] Conseil de Coopération du Golfe

[5] Le Monde, “le grand jeu de l’Arabie saoudite pour étouffer les printemps arabes”, mardi 14 Janvier 2014

[6] Le Nouvel Observateur, Interview de John le Carré dans le numéro du 21/10/2013.

- See more at: http://www.anaj-ihedn.org/les-services-de-renseignement-des-pays-arabes-entre-pouvoir-et-facteurs-de-changement/#sthash.HjTYnJ1C.dpuf
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 12:20
Espionnage et terrorisme au menu du rapport 2011-2013 du renseignement canadien

 

28 janvier 2014 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Le directeur du Service Canadien du Renseignement de Sécurité (SCRS), Michel Coulombe, a déclaré dans un rapport déposé au Parlement lundi être particulièrement préoccupé par l’espionnage sans cesse grandissant pour ceux qui manifestent un intérêt particulier dans les secteurs du nucléaire, de l’aérospatiale, du pétrole et du gaz du Canada.

 

Le SCRS estime aussi que «la radicalisation de Canadiens qui se tournent vers l’extrémisme violent constitue toujours une importante source de préoccupation sur le plan de la sécurité nationale».

Menaces au pays

En raison de ses «compétences industrielles et technologiques avancées» et de son savoir-faire dans un certain nombre de secteurs, le Canada «représente une cible attrayante pour des services de renseignement étrangers», estime le SCRS dans son rapport.

Plusieurs secteurs de l’économie canadienne intéresseraient particulièrement les espions: l’industrie aérospatiale, la biotechnologie, les produits chimiques, les communications, les technologies de l’information, l’exploitation minière et la métallurgie, l’énergie nucléaire, le pétrole et le gaz ainsi que l’environnement.

«Une puissance étrangère qui exploite secrètement ces secteurs dans le but de faire avancer ses intérêts stratégiques et économiques peut agir au détriment des intérêts et des objectifs du Canada. Ces activités ont des conséquences comme la perte d’emplois, de bénéfices et de recettes fiscales ainsi que l’affaiblissement de la compétitivité», est-il écrit dans le document.

Cela dit, le SCRS révèle que pour lui, l’incident de sécurité nationale le plus troublant en 2011-2013, a eu lieu en janvier 2012, lorsque l’enseigne de vaisseau de 1re classe Jeffrey Paul Delisle a été arrêté à Halifax et accusé d’espionnage pour le compte d’un gouvernement étranger. Il a par la suite plaidé coupable et a été condamné à une peine d’emprisonnement de 20 ans.

Son cas est historique, car c’est la première fois qu’une personne est reconnue coupable d’une infraction à la Loi sur la protection de l’information. Ce cas nous rappelle également que le Canada représente une cible très attrayante pour des services de renseignement hostiles.

«De nos jours, par rapport à n’importe quelle autre période de notre histoire, autant, sinon plus, de tentatives sont faites pour dérober les secrets économiques, militaires et politiques du Canada», estime encore le SCRS.

Autre source de préoccupation du SCRS au pays: en avril 2013, deux hommes – un à Toronto et l’autre à Montréal ont été accusés de planifier un attentat contre un train de voyageurs Via Rail. Lorsqu’ils ont annoncé les arrestations, les représentants des forces policières ont fait allusion à des liens existants entre les accusés et des éléments d’al-Qaïda à l’étranger.

 

Canadiens à l’étranger

Le SCRS se dit également préoccupé – et il réitère ici ses inquiétudes – par le nombre croissant de ressortissants et de résidents Canadiens qui quittent le pays pour participer à des activités terroristes. Non sans un brin d’humour (d’espion), le SCRS demande pourquoi le Canada se «préoccupe autant de ce phénomène, en particulier lorsque les terroristes en puissance ont de bonnes chances de se faire tuer à l’étranger? Ne vaut-il pas mieux que les extrémistes violents quittent le Canada plutôt que d’y rester?»

Y répondant, quelques lignes plus bas, le service de renseignement canadien indique «qu’aucun pays ne peut devenir à son insu un exportateur du terrorisme sans que son image et ses relations à l’échelle internationale n’en souffrent. Le Canada est tenu sur le plan juridique de favoriser la sécurité mondiale, et cela veut dire assumer la responsabilité de ses ressortissants».

Selon l’agence, il y a également le risque que ceux qui sont partis un jour peuvent revenir au pays, encore plus radicalisés que lorsqu’ils sont partis. Le SCRS trouve tout aussi inquiétant, qu’il est «possible qu’après avoir pris part à un conflit à l’étranger ou s’être entraînés auprès d’un groupe terroriste, ils reviennent au pays dotés d’un savoir-faire opérationnel qu’ils peuvent mettre à profit ou enseigner à d’autres extrémistes canadiens».

Rappelons que début 2013, deux jeunes Canadiens ont participé à un attentat contre un complexe gazier en Algérie qui a fait jusqu’à 60 morts, sans compter le cas très médiatisé de deux autres jeunes Canadiens qui se seraient rendus en Afrique du Nord à des fins extrémistes.

Le rapport s’intéresse également aux différents groupes terroristes connus: Al-Qaïda, al-Chabaab, AQPA, API, le front Al-Nosra, AQMI, Boko Haram et Ansaru.

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 22:30
Liban : dans la peau d’une analyste de la section d’environnement opérationnel

 

28/01/2014 Sources : EMA

 

Depuis le 25 septembre 2013, le lieutenant Christine est en mission au Liban, au sein de la Force Commander Reserve (FCR). Elle occupe le poste d’analyste de la section d’environnement opérationnel (SEO) à Dayr Kifa. En France, elle est contrôleur de gestion et responsable qualité au sein de l’établissement du Service National de Lyon.

 

Aujourd’hui civile de la Défense et réserviste, le lieutenant Christine a débuté sa carrière en 1988 au 7ebataillon des chasseurs alpins (7e BCA) à Bourg-Saint-Maurice. Elle a ensuite effectué un séjour de trois ans en Guyane à Saint-Jean-du-Maroni avant de rejoindre le 21e régiment d’infanterie (21e RI) à Canjuers en 1993. Par la suite elle a occupé le poste de chancelier lors de ses différentes mutations. Après presque 18 ans de service, elle s’est reconvertie en tant que personnel civil de la Défense tout en s’engageant dans la réserve opérationnelle : « Cet engagement m’a été proposé par le chancelier du 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) de Tarbes en 2005, après ma mise en position de retraite. Il souhaitait un renfort chancellerie pour la gestion des réservistes du régiment. Je me suis laissée tenter par l’aventure et ne le regrette pas aujourd’hui, bien au contraire ».

 

Contrôleur de gestion et responsable qualité au sein de l’établissement du Service National de Lyon, elle est en mission au Liban depuis le mois de septembre 2013 comme analyste à la section d’environnement opérationnel (SEO). Son rôle consiste à connaître précisément l’environnement dans lequel évoluent les militaires de la Force Commander Reserve. Avant son départ, elle a été formée spécialement pour le théâtre libanais, mais la connaissance du terrain s’acquière essentiellement par le biais des informations collectées par les patrouilles de la FCR auxquelles elle participe également : « Outre le fait de dresser une cartographie des acteurs à connaître dans la zone d’opérations, je me dois également de cerner les ressentis, les perceptions, les attitudes et les comportements des différents groupes et individus. Ce travail participe à la meilleure insertion possible de la FCR dans son environnement ».

 

Formée à l’analyse au Centre Interarmées des Actions sur l’Environnement (CIAE) de Lyon, le lieutenant Christine a pu être désignée par son organisme de rattachement pour partir en mission extérieure (OPEX) au Liban parce que son employeur a accepté de la laisser partir. Pour elle cette première expérience en OPEX en tant que réserviste et analyste est « un formidable laboratoire d’apprentissage ».

Liban : dans la peau d’une analyste de la section d’environnement opérationnel
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:55
Airbus secures MUSIS user ground segment production contract

 

27 January 2014  airforce-technology.com

 

Airbus Defence and Space has been awarded a contract to build the user ground segment (UGS) of France's multinational space-based imaging system (MUSIS) observation satellite programme.

 

Awarded by the French defence procurement agency (DGA), the €300m contract also covers provision of through-life support for the UGS for a 12-year period.

 

Airbus Defence and Space Space Systems head François Auque said the contract was awarded due to the technological excellence and reliability of Space Systems in the space domain, which is currently experiencing especially intense competition in major institutional markets.

 

''Astrium's know-how and that of our partners, chief among them the teams at Cassidian - with whom we now work together in the same division -made all the difference with our customer, the DGA,'' Auque said.

 

In addition to enabling the transmission of programming commands to the MUSIS satellites and subsequent receipt, generation, distribution and storage of the images they acquire, the ground segment will also allow the French armed forces to access all the existing and future satellite observation sensors.

 

Manufactured in collaboration with Capgemini, CS and other small medium enterprises (SMEs), such as Magellium, the ground segment is due to enter service by 2017.

 

Two MUSIS programme satellites are jointly being manufactured by an Airbus Defense and Space-led industry team and Thales Alenia Space as part of a contract awarded by the French Space Agency (CNES) in December 2010.

 

The satellites, which enable the identification of smaller targets, particularly in crisis zones, and reduce the time needed to send the imagery to decision-makers and to the military, are scheduled to progressively replace the current Helios 2 optical system from 2017.

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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 13:30
Israël : La Cyberdéfense, nouveau front de guerre de Tsahal

 

24.01.2014 Athénaïs SZLEPER
 

Dans le monde actuel, les Etats font face à la suspicion de leurs voisins et aux attaques cachés d’autres acteurs étatiques ou non-étatiques. Le cyberespace devient un lieu parfait pour se battre car il n’est encore soumis à aucune loi, ne laisse pas de traces et évite donc une réaction mondiale.

 

Pour Israël, le cyberespace est devenu un danger aussi prégnant que ses frontières ou son ciel. Les attaques arrivent chaque jour bien plus nombreuses sur internet que sur le territoire. C’est pourquoi, bien des pays ont créé leurs brigades de cyberguerre ou de cyberdéfense, Israël en a fait de même et possède aujourd’hui une des “meilleures équipes” dans ce domaine, malgré quelques piratages de données personnelles…

Il peut s’agir d’attaques comme celle venant de Tunisie et de Gaza où 13.000 comptes Facebook israéliens ont été piratés, le 11 novembre 2013, pour dénoncer l’occupation israélienne. Cependant d’autres attaques portent sur les comptes bancaires israéliens, ainsi on peut prendre l’exemple de l’attaque d’un saoudien, Omar, début janvier 2012. Les autorités israéliennes parlaient de 14 000 identités bancaires, le Hacker quant à lui en dénombrait près de 400 000. Comme les autres attaques, celle-ci avait comme but affiché d’ “affecter Israël financièrement et socialement.”

Contrairement à l’évolution de la situation sur le terrain, le temps et l’espace ne font pas sens dans la réalité d’Internet. Le danger peut autant venir d’un pirate isolé que d’un groupe plus important. Les attaques ont de nombreuses sources, qu’il s’agisse évidemment des pays voisins, des anti-sionistes à travers le monde ou même dernièrement de la Chine et l’an dernier des Anonymous.

 

 

Suite de l'article

 

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:55
La DGSE, vue par son patron

 

17/01/2014 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges



L’expression publique d’un patron de la DGSE est suffisamment rare pour que chacune de ses prises de parole soient scrutée à la loupe. C’est donc logiquement le cas pour le long papier que Bernard Bajolet, l’actuel DGSE, a publié dans le numéro de janvier de la revue Défense nationale. Comme on pouvait s’y attendre, pas de scoop incroyable.

Pas de réponse non plus, et c’est compréhensible, sur les tensions récurrentes entre Bajolet et le ministre de la Défense, qui avaient culminé fin 2013 avec la décision du ministère de tenter de libérer les otages enlevés au Niger grâce aux réseaux de Pierre-Antoine Lorenzi, patron de la société de sécurité Amarante, en « zappant » largement la DGSE. Un pari qui s’était révélé gagnant. Le papier apporte en revanche un éclairage intéressant sur plusieurs sujets de fond.

 

Le rôle de la DGSE

 

Selon Bernard Bajolet, il consiste en quatre missions : « éviter à notre pays toute surprise stratégique, fournir à nos autorités une expertise de long terme, apporter au processus décisionnel une contribution unique et exclusive, et enfin déjouer la menace de façon opérationnelle ». Un rôle d’éclairage qui ne doit jamais empiéter sur la décision, rôle du politique : « Pour que le Service demeure un outil légitime, pertinent, respecté et écouté, il doit demeurer dans son rôle de soutien à l’exécutif et en aucun cas de décideur dans le domaine de la politique étrangère, de la défense et de la sécurité nationale », écrit le patron de la DGSE.

 

Les limites du renseignement

 

C’est l’un des passages les plus étonnants du papier. Alors que la DGSE avait été mise à contribution en septembre dernier pour établir les « preuves » de l’utilisation d’armes chimiques par Bachar El-Assad, son patron explique que la preuve n’est pas du ressort des services de renseignement. « Un service de renseignement dévoile, éclaire, mais il évolue en permanence dans un jeu d’ombre et de lumière. Le renseignement n’est pas tout et ne peut pas tout. C’est une école de modestie qui apprend à remettre en cause nos certitudes. Il ne peut apporter de réponses définitives et fermes à toutes les interrogations du moment. Le renseignement peut ne pas être parfaitement recoupé : l’information recherchée peut être particulièrement protégée, et peut même faire l’objet d’une manipulation. »

Bajolet explique même que l’apport des services de renseignement peut remettre en question les certitudes plutôt que les renforcer : « Disposer de renseignements ne veut pas dire administrer la preuve, car le renseignement est par nature fragmentaire et déductif. Il peut en revanche aider le décideur à réduire la marge d’incertitude qui entoure les questions de politique étrangère, de défense et de sécurité nationale dont il est saisi. Mais de façon plus inattendue, un service de renseignement extérieur, en révélant une vision du monde sans doute plus lucide et plus crue, peut aussi contribuer à renforcer l’incertitude… »

 

Les moyens de la DGSE

 

Bernard Bajolet le reconnaît : malgré la hausse continue de ses moyens ces dernières années, la DGSE ne boxe pas dans la même catégorie que ses homologues en termes de moyens. Mais le service français, seul à intégrer renseignement technique et humain sous une même bannière quand les Etats-Unis ont la NSA et la CIA, et le Royaume-Uni le GCHQ et le MI6, a aussi ses atouts. « Avec près de 6000 agents aux statuts, profils et compétences particulièrement diversifiés, et un budget annuel d’environ 750 millions d’euros, la DGSE compense l’infériorité relative de ses moyens, par rapport à ses grands homologues occidentaux, par la polyvalence de ses capacités et le caractère intégré de son organisation ».

 

Un « Big Brother » français ?

 

Le patron de la DGSE apporte une réponse concise aux articles du Monde évoquant en fin d’année dernière un « Prism à la française ». Oui, la DGSE investit dans des moyens de renseignement technique. Elle « doit faire évoluer ses capacités d’interception en fonction des mutations technologiques sans fin, tout en les maintenant dans un cadre parfaitement conforme à sa mission et au droit, qui ne peuvent en aucun cas être assimilées à un “big brother” comme on peut parfois le lire

Bernard Bajolet se déclare d’ailleurs favorable au renforcement du contrôle parlementaire prévu par la LPM. « De mon point de vue, la DGSE ne peut se poser en tant qu’outil de réduction de l’incertitude auprès de nos autorités, mais aussi de l’ensemble de la population française, que s’il est légitime. Au nom du contrat social qui nous unit, notre démocratie doit avoir recours à des services de renseignement efficaces opérant dans un cadre légal conforme aux droits français et européen, et dument contrôlés par la représentation nationale. Aussi, les Français doivent-ils avoir l’assurance du caractère démocratique de la DGSE et de sa mission ; cela passe par un contrôle adapté et renforcé de la représentation nationale, que le Service appelle d’ailleurs de ses vœux. »

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:50
Probing America: Top German Prosecutor Considers NSA Investigation

 

January 20, 2014 By SPIEGEL Staff

 

Germany and the US appear to be edging closer to political confrontation. The Federal Prosecutor says there is sufficient evidence to open a politically explosive investigation into NSA spying on Chancellor Angela Merkel's mobile phone.

 

Last Tuesday, on the sidelines of an Social Democrat party caucus in Berlin, German Justice Minister Heiko Maas ran into Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier. Maas pulled his fellow SPD member aside and warned him about what could become a difficult matter. "Something may be coming our way," Maas whispered, and noted that the foreign minister could be affected as well. Germany's federal prosecutor, Maas intimated, is currently considering opening an investigation into the scandal surrounding the surveillance of Chancellor Angela Merkel's mobile phone by US intelligence. It's a step that would undoubtedly be considered an affront by the Americans.

 

Steinmeier listened attentively and nodded several times, but he didn't say much. At the start of his second posting as foreign minister (he previously served for four years from 2005-2009), Steinmeier is facing the extremely tricky problem of new discord in German-American relations.

 

The current difficulties got their start in October, when SPIEGEL reported that US intelligence services were interested in Merkel's mobile phone. When the magazine published its report, the National Security Agency's curiosity suddenly became an open act of provocation.

 

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 12:55
" La DGSE, outil de réduction de l'incertitude ", selon Bernard Bajolet, son directeur général

 

16.01.2014 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense Globale

 

La parole du directeur général de la sécurité extérieure est rare. Bernard Bajolet, DGSE depuis avril 2013 (photo ministère de la Défense), souligne dans la Revue de la Défense nationale de ce mois de janvier l'importance stratégique du renseignement.

A noter que Bernard Bajolet a ajouté dans le titre de son texte que nous reproduisons ci-dessus un point d'interrogation. Une coquetterie de diplomate, assurément car il s'agit d'une ôde à la DGSE...

" Un service de renseignement comme la DGSE vise à réduire le champ de l'incertitude plutôt que l'incertitude elle-même. "

 

Les menaces, cela n'avait échappé à personne ici, " se sont multipliées, diversifiées, déplacées ". Pour le DGSE, " elles émanent de groupes terroristes, d'organisations criminelles, d'Etats et de réseaux proliférants, de pirates ". Les sources de déstabilisation sont multiples : Etats faillis, tensions sur les ressources énergétiques et naturelles, cybermenaces, espionnage. " Il ne faut pas manquer d'ajouter les crises migratoires, sinon militaires, qui naîtront peut-être de prochains dérèglements climatiques. "

Même si la possibilité de guerre interétatiques se minimise, la connaissance et l'anticipation, le renseignement donc, sont désormais jugés " essentiels ", " nécessaire ", " une priorité stratégique ", conformément aux deux derniers Livre blanc.

Bernard Bajolet présente sa définition du rôle de la DGSE : " Eviter à notre pays toute surprise stratégique, fournir à nos autorités une expertise de long terme, apporter au processus décisionnel une contribution unique et exclusive et enfin, déjouer la menace opérationnelle.

 

" Un avantage comparatif indéniable "

La DGSE présente " un avantage comparatif indéniable ". On n'en attendait pas moins de son directeur général qui met l'accent sur les énormes archives et capacités documentaires de son service : " Elle suit des pays, des enjeux, des groupes terroristes ou criminels depuis plusieurs décennies parfois. " Avec l'expertise adéquat. Bernard Bajolet le lance haut et fort : " La DGSE peut offrir des clés de compréhension du monde afin d'aider nos autorités à mieux maîtriser l'incertitude. " Et sans point d'interrogation cette fois.

" Le renseignement n'est pas tout et ne peut pas tout "

Plusieurs milliers de notes sont adressées chaque année, notes de renseignement (d'infos brutes) et notes d'évaluation (interprétées). Pour rester à sa place : " Un outil fidèle et objectif, et non servile ou pire encore, acteur de la politique étrangère et de sécurité nationale, soutenant telle ou telle option. " Bon, l'histoire ne doit pas être toujours aussi simple... Mais " le renseignement n'est pas tout et ne peut pas tout ".

Bernard Bajolet récuse ainsi l'accusation de Big Brother même si la DGSE " doit faire évoluer ses capacités d'interception en fonction des mutations technologiques ". Pour s'adapter au monde, on a renforcé la fonction décèlement et alerte précoce. 

Pour lui, un service de renseignement efficace opère " dans un cadre légal conforme aux droits français et européens, et dûment contrôlé par la représentation nationale ".

Bernard Bajolet livre deux informations chiffrées sur la DGSE : près de 6 000 agents et un budget annuel de 750 millions d'euros. L'évolution est aussi à la mutualisation avec les autres services de la coordination nationale du renseignement (CNR). La DGSE étant chef de file national (Senior Sigint, signals intelligence) en matière de renseignement électronique.

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 12:40
La Russie crée un consortium des moyens de renseignement

 

MOSCOU, 18 janvier - RIA Novosti

 

La Russie créera un consortium de cinq entreprises produisant des moyens de renseignement et de télécommunications et des systèmes automatiques de commande, a annoncé vendredi le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine.

 

"Le président russe Vladimir Poutine a accepté notre proposition de créer un consortium public puissant chargé de produire des systèmes automatiques de commande, des moyens de télécommunications et de renseignement. Le holding de hautes technologies Rostec sera élargi aux consortiums "Avtomatika" (sécurité de l'information-ndlr.), "Vega" (équipements radio), "Sozvezdie" (systèmes de commande et de guerre électronique), "Systèmes de commande" et à l'Institut central d'économie, d'informatique et des systèmes de commande", a indiqué M.Rogozine sur son Twitter.

 

"Nous achevons ainsi la restructuration du secteur électronique et des télécommunications de l'industrie de défense russe et concentrons les ressources intellectuelles et industrielles dans le domaine de la conception, production, maintenance, modernisation, réparation et démantèlement des moyens de télécommunications, des dispositifs de cryptage, des systèmes automatisés de commande, des moyens de reconnaissance électronique et radar", a ajouté le vice-premier ministre.

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 12:20
Le renseignement US va continuer à espionner les étrangers, prévient Obama

 

18 janvier 2014 Romandie.com (AFP)

 

BERLIN - Le président Barack Obama a prévenu que les services de renseignement américains allaient continuer à s'intéresser aux intentions des gouvernements de part le monde, dans un entretien à la télévision allemande diffusé samedi.

 

Nos agences de renseignement, comme les agences allemandes et toutes les autres, vont continuer à s'intéresser aux intentions des gouvernements de part le monde, cela ne va pas changer, a-t-il dit lors de cette interview à la télévision publique ZDF, enregistrée vendredi.

 

Il a toutefois assuré que la chancelière Angela Merkel n'avait pas à s'inquiéter de cette surveillance, alors qu'un de ses téléphones portables aurait été écouté par l'agence de renseignement NSA, ce qui a fait scandale en Allemagne. Et il insisté sur la relation d'amitié et de confiance qui lie selon lui les deux pays.

 

Mais loin de lui l'idée de renoncer à des pratiques dont la révélation l'an dernier par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden a profondément entaché la relation transatlantique.

 

La collecte de données par le renseignement américain, est au service de nos objectifs diplomatiques et politiques, a expliqué le président.

 

Et ce n'est pas la peine d'avoir un service de renseignement si il se limite à (collecter) ce qu'on peut lire dans le (quotidien américain) New York Times ou dans (le magazine allemand) Der Spiegel. La vérité c'est que par définition le travail du renseignement est de découvrir: que pensent les gens? que font-ils?, a-t-il poursuivi.

 

Les révélations l'an dernier d'écoutes supposées sur le portable de dirigeants européens, dont celui de la chancelière allemande, avaient provoqué un scandale en Europe et particulièrement en Allemagne.

 

Les annonces de M. Obama vendredi, qui a promis de rogner sur les compétences de la NSA en la matière, ont été accueillies avec scepticisme en Allemagne, comme un premier pas mais insuffisant.

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 12:20
Obama rogne les grandes oreilles de la NSA

 

17/01/2014 Par Laure Mandeville

 

Le président américain promet de limiter l'espionnage des dirigeants étrangers amis ou alliés des États-Unis.

 

Il est peu probable que l'on assiste à un démontage du Big Brother sécuritaire mis en place après le 11 Septembre à Washington. Beaucoup en doutent, notamment en ce qui concerne les pratiques d'espionnage à l'étranger. La défense farouche de l'importance des programmes de la NSA et de ses professionnels «dédiés à la nation», présentée par Obama ce vendredi - qui a rappelé que cette exigence de surveillance remontait au révolutionnaire Paul Revere - laisse peu d'illusions sur un changement majeur. Mais répondant à la levée de boucliers suscitée par les révélations de l'ancien contractant de la National Security Agency, Edward Snowden, Barack Obama a annoncé ce vendredi plusieurs changements substantiels dans les règles de surveillance de la NSA, lors d'un grand discours au ministère de la Justice.

 

Les fortes pressions visant à mieux encadrer l'État sécuritaire américain ont été entendues au sommet d'une Maison-Blanche qui reconnaît avoir elle-même été prise de court par l'ampleur des écoutes. «L'absence croissante de limites techniques à ce que nous pouvons faire exige de réfléchir à ce que nous devrions faire», a dit Obama, appelant à travailler «sur les détails». Le ton du discours en disait long sur la volonté du président de montrer au monde et à son peuple qu'il prenait le sujet au sérieux. C'était clairement une victoire pour Edward Snowden, même si Barack Obama n'a pas été tendre à son égard.

 

Première annonce importante: Le président a décidé de «mettre fin au programme de collecte de données téléphoniques de la NSA tel qu'il existe actuellement». Ce programme découle de l'article 215 du Patriot Act, ensemble de lois sécuritaires votées après le 11 Septembre. Il force les opérateurs téléphoniques américains à fournir à l'Agence de sécurité nationale les métadonnées (numéro appelé, durée de l'appel, lieu) de l'ensemble des appels téléphoniques passés aux États-Unis.

 

Concilier sécurité et liberté

 

En attendant qu'un programme supposément plus restreint se mette en place, la consultation de la base de données sera soumise désormais à une autorisation de justice des cours secrètes créées par le Foreign Intelligence Surveillance Act (Fisa), sauf «en cas d'urgence réelle». Cette décision, sur laquelle le président hésitait encore à la veille de son discours, est un coup porté à la NSA qui pouvait accéder quasi automatiquement à ces données via les lettres de sécurité nationale. L'agence plaidait pour le maintien du système, invoquant des exigences de rapidité pour identifier des complots potentiels. Mais le président n'a pas tranché sur le programme futur.

 

Décidé à consulter le Congrès, il demande au ministre de la Justice, Eric Holder, et aux dirigeants des agences de renseignement de lui remettre un rapport d'ici au 28 mars, «sur la façon de préserver les capacités nécessaires du programme, sans que l'État détienne les métadonnées». Certains avocats de la vie privée plaident pour laisser la garde des données aux compagnies téléphoniques ou à une institution indépendante. Mais la bataille est à venir.

 

Le président Obama a aussi fait plusieurs gestes importants sur la surveillance américaine au-delà des frontières, reconnaissant que les exigences de sécurité devaient être tempérées là où elles détruisaient la confiance des alliés. Il annonce notamment que les conversations des chefs d'État étrangers amis «ne seront plus écoutées» et que des garde-fous seront instaurés au sein de l'exécutif pour étendre certaines protections de la vie privée aux citoyens non américains. La forte pression exercée à la fois par les grands géants de l'informatique américains qui craignent de perdre leurs clients, de même que l'indignation des dirigeants étrangers, et notamment celle d'Angela Merkel, semble avoir été entendue. Il promet que ces opérations de surveillance auront un cadre limité et ne seront pas menées par exemple pour donner un avantage compétitif aux compagnies américaines. On a du mal à le croire mais les pays étrangers devront se contenter de croire à la parole de l'exécutif sur ce point. Barack Obama a en effet insisté sur le fait que les programmes de la NSA protégeaient aussi les alliés et qu'il n'avait pas l'intention d'y mettre fin.

 

Depuis qu'il occupe le Bureau ovale, cet ancien professeur de droit constitutionnel a pris conscience de l'immense responsabilité qu'il doit assumer sur les questions de sécurité nationale et la difficulté qu'il y a, dès lors, à poser des limites claires à l'action des agences de renseignement. «Quand on reçoit le rapport du matin sur les menaces, ça met de l'acier dans votre colonne vertébrale», a confié son ancien conseiller David Plouffe au New York Times. Le président se retrouve donc à tracer une route incertaine pour définir le délicat équilibre entre sécurité et libertés. Son inévitable numéro d'équilibrisme entre ces deux exigences conflictuelles a été plutôt convaincant ce vendredi. Mais il devrait faire beaucoup d'insatisfaits.

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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 12:20
USA: une réforme des services secrets évoquée le 17 janvier (Obama)

 

WASHINGTON, 11 janvier - RIA Novosti

 

Le président Barack Obama présentera le 17 janvier un projet de réforme portant sur les méthodes utilisées par les services secrets américains pour recueillir les informations, a annoncé vendredi aux journalistes le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney.

 

Il a refusé de citer les détails du projet.

 

En décembre dernier, le président a reçu le rapport d'un groupe d'experts chargés de formuler des propositions concernant la collecte d'informations par les services secrets.

 

La Maison Blanche affirme que la surveillance électronique révélée par l'ex-consultant de la CIA et de la NSA Edward Snowden était conforme à la législation américaine en vigueur. Cependant, estime M. Obama, la surveillance ne doit pas être effectuée pour la seule raison qu'il en existe la possibilité technique.

 

Selon les révélations faites par M. Snowden, l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a intercepté les conversations téléphoniques et le courrier électronique de centaines de millions de personnes aussi bien aux Etats-Unis que dans le reste du monde. Les services secrets américains ont en outre mis sur écoute les téléphones portables de nombreux dirigeants étrangers, dont la chancelière allemande Angela Merkel et la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Les lois américaines n'imposent aucune restriction à la NSA quant à la surveillance pratiquée à l'extérieur des Etats-Unis.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 17:55
La gendarmerie se dote d'une direction du renseignement... sans trop le dire (actualisé)


10.01.2014 par Jean-Dominique Merchet
 

Le Journal officiel publie aujourd'hui un arrêté créant une sous-direction de l'anticipation opérationnelle, au sein de la Gendarmerie, un nom un peu barbare qui évite de dire "renseignement"...

 

Lorsqu'on lit le détail de son champ de compétence, les choses sont pourtant claires : cette SDAO «propose la doctrine relative aux missions de renseignement au sein de la gendarmerie» ; «traite l'information interne et externe permettant l'alerte des autorités, ainsi que le suivi des situations sensibles à court terme» ; «participe à la recherche, au recueil, à l'analyse et à la diffusion des informations de défense, d'ordre public et de sécurité nationale nécessaires à l'exécution des missions de la gendarmerie» ; «assure le traitement du renseignement opérationnel d'ordre public et du renseignement de sécurité économique en métropole et en outre-mer» ;  «anime ou participe, avec les autres sous-directions de la direction des opérations et de l'emploi, aux gestions interministérielles de crise» et «suit et coordonne l'action des unités dans son domaine de responsabilité». Cette sous-direction de l'anticipation opérationnelle est constituée du centre de renseignement opérationnel de la gendarmerie et du centre d'analyse et d'exploitation.

 

Le rôle de la gendarmerie dans le renseignement intérieur a toujours été un sujet délicat, du fait des relations parfois délicates avec la police nationale - qui estimait que ce domaine relevait de sa seule compétence via la DCRI. Or, la décision de Manuel Valls de transfomer cette direction centrale du renseignement intérieur, au sein de la Police, en une direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a changé la donne, la Gendarmerie pouvant désormais trouver toute sa place dans cette Direction générale directement rattachée au ministère de l'Intérieur. La création de la SDAO s'inscrit dans cette logique.

 

Actualisé : la SDAO serait commandée par Pierre Sauvegrain. Passé par les services et l'Elysée (mais pas par le GIGN comme écrit précédemment par erreur), il a été récemment à la tête du groupement du Finistère.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 12:30
Les satellites français, les composants américains et les soupçons des Émirats arabes unis

 

09/01 Par François Chignac - euronews.com

 

La NSA et son programme tentaculaire de surveillance Prism vont-ils faire capoter un important contrat de défense signé en juillet dernier entre la France et les Émirats arabes unis (EAU) ? Un site américain spécialisé n’affirme rien d’autre.

 

DefenseNews avance que les émiratis ont décelé une part “obscure” au sein de deux satellites français d’observation qui doivent être livrés aux Émirats arabes unis en 2018. Ils contiendraient des “mouchards”. En d’autres termes, des composants d’origine américaine dotés de porte-dérobées informatiques – backdoor – permettant d’intercepter les communications entre les satellites et la station de réception au sol. De quoi compromettre la sécurité des transmissions et conforter les révélations “orwelliennes” d’Edouard Snowden.

 

L’information est distillée par un haut responsable émirati. Sous couvert d’anonymat, il affirme au site américain que la découverte a été signalée en septembre et qu’il aurait été demandé à la France de changer ces composants. “Si ce problème n’est pas résolu, nous sommes prêts à annuler tout le contrat” ajoute-t-il.

 

Des révélations qui interviennent un peu moins de six mois après un succès personnel du ministre français de la Défense. Le 22 juillet, Jean-Yves Le Drian ramenait des Émirats arabes unis un contrat de 700 millions d’euros portant sur la livraison des deux satellites d’observation construits par Airbus Defence and Space (ex EADS Astrium) et Thales Alenia Space (TAS). Signature que Paris se targuait d’avoir soufflé à l’américain Lockheed-Martin, réputé coriace en la matière. Pour ce faire, le ministre français de la Défense s‘était rendu à plusieurs reprises aux Émirats et n’avait pas lâché l’affaire, malgré la perspective d’un échec à la mi-juillet. Signature, enfin, qui mettait un terme à cinq années de contrats moins ambitieux sur le marché des ventes d’armement de la France aux Émirats arabes unis.

 

Mais ces révélations en étonnent plus d’un. La source de DefenseNews affirme que les Émirats arabes unis se sont tournés vers des entreprises russes et chinoises après avoir découvert le pot aux roses. Leurs satellites sont moins chers, certes, mais n’offrent aucune garantie supplémentaire en matière de sécurité. Par ailleurs, Moscou et Pékin entretiennent de bonnes relations avec l’Iran ce qui est loin d‘être le cas d’Abu Dhabi.

 

Les américains seraient-ils donc à la maneouvre pour faire capoter le contrat connu sous le nom de Falcon Eye ? On voit mal leur intérêt. Les backdoors existent dans bon nombre d‘équipements livrés à l‘étranger. Ils permettent de rendre inopérant un matériel si l’acquéreur se retourne contre le vendeur. Dans le cas des satellites, ils seraient utilisés pour empêcher certaines fonctions d’observation bien plus que pour les détourner. Pourquoi une agence de renseignement américaine voudrait intercepter des images obtenues via un satellite d’observation étranger ? Le Pentagone est déjà bien pourvu en la matière. Par ailleurs, les Émirats arabes unis sont de bons clients de l’industrie américaine de l’armement. Les composants américains sont déjà légions dans le ciel des Émirats. Et si les Américains souhaitent vraiment savoir quelles sont les zones qui intéressent les EAU, l’information est peut-être simple à obtenir d’un pays allié comme les Émirats arabes unis.

 

Reste l’hypothèse commerciale. Le contrat Falcon Eye était initialement d’un montant supérieur. En juillet dernier, les industriels français ont revu leurs prix à la baisse. Sous quelles conditions ? Et quels accords d’offsets – échange industriels, investissements et productions sur place – ont-ils été consentis ?

 

Il se murmure que les étranges informations de DefenseNews pourraient relever de l’intoxication. En vue, peut-être, de renégocier les termes de l’accord.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 07:20
Snowden a dérobé 1,7 million de documents secrets (Pentagone)

 

MOSCOU, 10 janvier - RIA Novosti

 

Edward Snowden, ex-agent de la CIA à l'origine des fuites sur le programme de surveillance américain PRISM, a dérobé environ 1,7 millions de documents secrets relatifs aux opérations de renseignement menées par les Forces armées US, rapporte l'agence Associated Press se référant au Pentagone. 

 

La plupart des documents dérobés par le lanceur d'alerte contiennent des informations sur les opérations courantes de l'armée de Terre, de l'US Air Force et de l'US Navy, est-il indiqué dans un rapport secret du département militaire américain, dont certains détails ont été révélés à la presse par deux membres du Congrès, Mike Rogers et Dutch Ruppersberger. 

 

Ces derniers ont précisé que la divulgation de certains documents avait d'ores et déjà porté préjudice à l'activité de renseignement menée par Washington.

 

Début juin, Edward Snowden, informaticien de 29 ans, a révélé à deux quotidiens, le Guardian et le Washington Post, l'existence d'un programme informatique secret baptisé PRISM, permettant aux Etats-Unis de surveiller des échanges par mail, messageries instantanées, téléphone et réseaux sociaux des utilisateurs aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. 

 

Ce programme permet à la NSA et au FBI d'accéder à des données concernant des personnes vivant hors Etats-Unis via neuf géants de l'Internet, dont AOL, Apple, Facebook, Google, Microsoft, PalTalk, Skype, Yahoo! et YouTube et l'opérateur téléphonique Verizon. 

 

Depuis ses révélations, M.Snowden est recherché par la justice américaine. Le 1er août 2013, l'ex-agent de la CIA a obtenu l'asile temporaire en Russie.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 18:55
La loi de programmation militaire du gouvernement n'est pas liberticide

 

08.01.2014 Par Jean-Jacques Urvoas * et Jean-Pierre Sueur* - Le Monde.fr

 

La France dispose, comme les Etats-Unis avec le système Prism, d'un dispositif d'espionnage à grande échelle des télécommunications.

 

Grâce à la loi de programmation militaire (LPM), les géants de l'internet auront réussi à faire oublier leurs errements dans l'affaire PRISM, les liens qu'ils nourrissent avec la NSA ainsi que leur faible intérêt pour la protection des libertés individuelles. En effet, ils se sont appliqués à alimenter une polémique injustifiée autour de l'article 13 (devenu l'article 20) permettant aux services de renseignement d'accéder aux données techniques de connexion (y compris en temps réel) de personnes suspectées de mettre en danger la sécurité nationale, de pratiquer l'espionnage, de concevoir des projets terroristes, d'appartenir à des réseaux de criminalité organisée ou à des mouvements visant à renverser la forme républicaine des institutions.

 

Ainsi, depuis plus de quinze jours, des exégètes amateurs et de mauvaise foi s'associent-ils pour tenter de démontrer une prétendue démarche liberticide orchestrée par le gouvernement et soutenue par un Parlement complice afin de soumettre nos concitoyens à une surveillance généralisée à la mode américaine. Et depuis lors, nous nous efforçons d'opposer une analyse dépassionnée du droit à cette théorie du complot, au soupçon qui tient lieu de raisonnement.

 

En premier lieu, il semble pour le moins aventureux de tirer prétexte des cibles concernées par ce dispositif pour invoquer une « surveillance généralisée », à moins de considérer qu'une majorité de nos concitoyens œuvre à la destruction de notre système démocratique. Rappelons-le, seuls les terroristes, les espions ou les factieux seraient légitiment en mesure de se plaindre d'une potentielle atteinte à leurs libertés individuelles ! Et à ceux qui pointent du doigt la dérive opérée par la NSA sur la base des mêmes motifs, nous rappellerons que la France n'a jamais institué un régime d'exception (à l'instar du Patriot Act) et qu'elle n'en aurait d'ailleurs pas les moyens constitutionnels ou juridiques – en raison notamment des obligations découlant de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales que notre pays a signée et ratifiée.

 

En outre, il convient une fois de plus d'insister sur le fait que le texte adopté, en même temps qu'il octroie des capacités juridiques à nos services spécialisés, les encadre très strictement. En effet, aux deux dispositifs qui régissaient le recueil des données techniques de connexion (le premier découlant de l'interprétation de la loi de 1991 relative aux interceptions de sécurité tandis que le second avait été introduit par la loi relative à la lutte antiterroriste de 2006 et pour ce seul domaine) a succédé un seul et même régime. De ce fait, la loi ne crée pas de nouveaux moyens, elle unifie et clarifie le droit, condition indispensable pour un contrôle démocratique, en particulier un contrôle citoyen.

 

De même, il importe de rappeler que le secret des correspondances est sanctuarisé par l'article L241-1 du code la sécurité intérieure, alors que les articles 226-1 et suivants du code pénal protègent la vie privée de nos concitoyens. Or, ces deux verrous n'ont en aucune façon été affectés par la LPM. En conséquence, les services de renseignement ne pourront accéder aux contenus mais uniquement aux données techniques de connexion (titre du chapitre créé qui limite le champ de l'article avec une valeur normative aussi forte que celui-ci). De même, les opérateurs omettent opportunément de rappeler que jamais les agents des services spécialisés n'accéderont directement à leur réseau, comme le souligne fort explicitement l'article L.246-3 institué par la LPM : de fait, celui-ci dispose que les données de connexion seront transmises par les opérateurs aux services.

 

Alors même que les modalités de contrôle font l'objet d'un évident renforcement, on ne peut que s'étonner des doutes formulés quant à l'indépendance de la commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), elle dont les services de renseignement connaissent l'intransigeance, elle qui s'est refusée avec constance à toute forme de complaisance à l'égard du pouvoir exécutif au motif précisément qu'elle relève de la catégorie des autorités administratives indépendantes dont le rôle positif a été reconnu depuis les années 1980 par le Conseil constitutionnel.

 

A ce titre, la CNCIS exercera sur les réquisitions des données techniques de connexion le même contrôle que celui prévu pour les interceptions de sécurité aux articles 243-8 et suivants du code de la sécurité intérieure. Les exégètes précités apprécieront en particulier la capacité de saisine dont dispose tout citoyen au titre de l'article 243-9. Comment dès lors invoquer une absence de recours ? En définitive, nous assumons ouvertement le fait d'améliorer le cadre juridique applicable à nos services de renseignement, eux qui ne peuvent aujourd'hui recourir qu'aux interceptions de sécurité (devenues quasi inutiles), aux réquisitions de données techniques de connexion et, de manière très restreinte, aux fichiers de souveraineté. Le but ici n'est pourtant pas de les satisfaire. Nous agissons de la sorte non pour contenter les services, mais dans l'intérêt de nos concitoyens eux-mêmes qui nous ont élus à cette fin. Il s'agit au final de s'assurer que les administrations de l'Etat œuvrent à préserver la sécurité nationale et luttent pour maintenir la forme républicaine de nos institutions. Nous ne sacrifions pas les libertés individuelles à l'impératif de sécurité mais créons les conditions du plein exercice des premières face aux menaces pesant sur notre société.

 

* Jean-Jacques Urvoas est Président de la commission des lois de l'Assemblée nationale et député du Finistère. Jean-Pierre Sueur est Président de la commission des lois du Sénat et sénateur du Loiret.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 12:20
Shopping for Spy Gear: Catalog Advertises NSA Toolbox

 

December 29, 2013 By Jacob Appelbaum, Judith Horchert and Christian Stöcker – Spiegel.de

 

After years of speculation that electronics can be accessed by intelligence agencies through a back door, an internal NSA catalog reveals that such methods already exist for numerous end-user devices.

 

Editor's note: This article accompanies our main feature story on the NSA's Tailored Access Operations unit. You can read it here.


When it comes to modern firewalls for corporate computer networks, the world's second largest network equipment manufacturer doesn't skimp on praising its own work. According to Juniper Networks' online PR copy, the company's products are "ideal" for protecting large companies and computing centers from unwanted access from outside. They claim the performance of the company's special computers is "unmatched" and their firewalls are the "best-in-class." Despite these assurances, though, there is one attacker none of these products can fend off -- the United States' National Security Agency.

 

Specialists at the intelligence organization succeeded years ago in penetrating the company's digital firewalls. A document viewed by SPIEGEL resembling a product catalog reveals that an NSA division called ANT has burrowed its way into nearly all the security architecture made by the major players in the industry -- including American global market leader Cisco and its Chinese competitor Huawei, but also producers of mass-market goods, such as US computer-maker Dell.

 

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 12:30
Les services de renseignement des pays arabes : entre pouvoir et facteurs de changement

 

06.01.2014 ANAJ-IHEDN

 

Général (2S) Luc BATIGNE, Ancien attaché de Défense en Irak

Agnès LEVALLOIS, Consultante spécialiste du Monde arabe, Ancienne directrice de l'antenne arabe de France 24

Mardi 21 janvier 2014
19h30 à 21h00

Amphithéâtre Des Vallières
Ecole militaire



Informations  : moyen-orient@anaj-ihedn.org


Acteurs incontournables de la scène politique au Moyen-Orient, les forces armées sont plus que jamais au cœur de l’évolution des pays arabes depuis la vague de soulèvements de 2011. On a pu constater l’importance de ce rôle en Tunisie, en Égypte où elles viennent de reprendre le pouvoir, en Arabie Saoudite ou en Irak, où les forces américaines se sont en partie retirées il y a deux ans. Quelle est la place des services de renseignements dans cette organisation complexe ? Décriés pour les méthodes dures qu’ils emploient pour contenir les contestations, ils sont aussi un vecteur de dialogue et d’échanges avec les partenaires occidentaux des pays arabes. Comment et dans quelles conditions peuvent-ils évoluer pour accompagner la période de transition qui s’est ouverte en 2011, empêchant certains de ces pays de plonger dans le chaos, ou en aidant au maintien ou au changement des régimes en place ?


Intervenants :
Praticien des relations internationales et du renseignement, le général (2S) Luc BATIGNE a effectué une première carrière dans les forces puis occupé en alternance des postes en administration centrale (chef du poste de sécurité de défense à l'EMA et chef du bureau réservé au cabinet du ministre de la Défense) et les postes d'attaché de défense en Jordanie (1995-1996), en Syrie (2000-2003), au Liban (2006-2009) et en Iraq (2009-2012). Il est aujourd'hui chargé d'enseignement à Sciences Po.

Arabisante, spécialiste du monde arabe, Agnès LEVALLOIS était responsable du bureau monde arabe et persan à la Délégation aux Affaires stratégiques (ministère de la Défense) avant d'être directrice de l'information de RMC MO (filiale arabophone de RFI) puis directrice de l'antenne arabe de France 24. Elle est chargée de cours à l'ENA et à Sciences Po

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 07:45
Opération Serval : la DPSD toujours à pied d’oeuvre

 

03/01/2014 Sources : DPSD

 

Le 11 janvier dernier, la France déclenchait l’opération Serval au Mali. Son objectif était de porter un coup d’arrêt à l’avancée des groupes djihadistes vers Bamako, notamment au moyen d’un des plus longs raids aéroterrestres de l’histoire militaire française.

 

Durant cette phase dynamique de combat, la DPSD a appuyé la force dès le début de son engagement, par la recherche de renseignements, la sécurisation des unités projetées et le déploiement d’un détachement à Bamako et à Gao. Le dispositif fut complété plus tard par la participation d’un inspecteur à la mission EUTM (L’European union training mission est la mission de formation de l’UE au profit de l’armée malienne).

 

Neuf mois après ce premier déploiement, plus de 3 000 soldats français sont toujours présents sur le sol malien, confrontés à une menace qui s’est transformée sans disparaître complètement. Les groupes armés terroristes évitent le combat de contact mais développent des procédés asymétriques: IED (Improvised explosive device) sur les axes routiers, tirs de roquettes sur les bases, explosion de véhicules suicides à l’entrée des camps militaires. Armée française, forces maliennes et bataillons des Nations Unies sont confrontés ensemble à ces mêmes menaces.

 

Alors que la force se prépare à une transformation de son format et à la régionalisation de sa zone d’action, le Service poursuit ses missions de recherche du renseignement de contreingérence sur diverses thématiques. La protection des forces se traduit, entre autres, par de nombreux audits de sécurité sur les zones d’implantation et l’accompagnement des convois logistiques à travers tout le pays pour l’étude d’environnement des zones de bivouacs.

 

Les renseignements recueillis par le Service et partagés avec nos partenaires constituent dès à présent une base de travail pour la compréhension d’un espace aux frontières de l’Europe qui devient chaque jour davantage un enjeu pour notre sécurité.

 

La mission continue…

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 07:35
Au beau milieu du Pacifique

 

03/01/2014 Sources : DPSD

 

La position stratégique de l’archipel polynésien représente un enjeu majeur pour la France…

 

Situés à 18 000 kilomètres de la métropole, les 118 îles et atolls qui composent la Polynésie française s’étendent sur une superficie sensiblement identique à celle de l’Europe. L’archipel est peuplé par un peu moins de 275 000 personnes inégalement réparties entre les différentes îles : plus des deux tiers de la population sont massés sur les îles du Vent et en particulier sur celle de Tahiti.

 

La Polynésie française est un pays d’outre-mer autonome dirigé par un président et son gouvernement. Seules les fonctions régaliennes restent sous la coupe du pouvoir central dont le représentant est un haut-commissaire assisté, pour l’action de l’Etat en mer et les questions de défense, par un amiral cumulant les fonctions d’ALPACI (Amiral du Pacifique), de COMSUP (Commandant supérieur) des FAPF (Forces armées en Polynésie française), de CEP (Commandant du centre des essais du Pacifique) et de commandant de base dedéfense.

 

La mission de conseil au COMSUP des FAPF offre au poste PSD de Papeete la zone de compétence la plus étendue de la DPSD ( Les distances géographiques sont un facteur à prendre compte dans le cadre de son action). Le poste est impliqué, aux côtés des services compétents en la matière, dans l’ensemble des travaux relatifs à la sécurité en général et touchant à la sphère défense en particulier.

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 07:25
Les PPSD de Guyane : de la forêt primaire à la conquête spatiale

 

03/01/2014 Sources : DPSD

 

Les missions de la DPSD en Guyane vont de l’accompagnement de détachements au coeur de la jungle à la sensibilisation d’ingénieurs en aérospatiale…

 

Située à plus de 7 000 km de la métropole, la Guyane s’étend du fleuve Maroni à l’ouest au fleuve Oyapok à l’Est sur une superficie équivalente à celle du Portugal et recouverte à 94 % par la forêt amazonienne.

 

Si Cayenne est la préfecture de la Guyane, Kourou en est la ville phare depuis l’implantation, en 1965, du centre spatial guyanais (CSG). Véritable vitrine du savoir-faire français et européen dans le domaine de l’aérospatiale, le CSG génère l’essentiel de l’activité économique du territoire.

 

Dans ce contexte, les forces armées en Guyane (FAG) participent à trois missions principales : Titan qui consiste en la protection du CSG dans les phases de lancement ; Harpie, dispositif de lutte contre l’orpaillage illégal, placée sous les ordres du préfet ; et l’action de l’état en mer (AEM) principalement dans son volet de lutte contre la pêche illégale.

 

Les PPSD de Guyane : de la forêt primaire à la conquête spatiale

Pour conseiller le commandement, la DPSD dispose en Guyane d’un poste à Cayenne et d’un poste à Kourou. Ils doivent allier les savoir-faire de la mission en métropole à ceux de la contre-ingérence en opération. A cela s’ajoute le volet sécurité industriel dans le cadre particulier du CSG.

 

Pour mener à bien l’ensemble de ces tâches, le personnel a l’occasion de mettre en oeuvre l’étendue de ses capacités depuis l’accompagnement de détachements au coeur de la jungle, dans des conditions de rusticité extrême, à la sensibilisation d’ingénieurs en aérospatiale dans des locaux ultra-aseptisés.

 

L’effort porté par les armées depuis 2012 contre l’orpaillage illégal et l’augmentation programmée de l’activité du CSG en 2014 garantissent aux deux PPSD de Guyane la poursuite de ces missions uniques et passionnantes.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 12:55
Surveillance du Net: la loi de programmation militaire publiée au J.O.

 

19/12/13 Frédéric Bergé - 01net

 

La loi a été promulguée avec son article controversé renforçant les possibilités de contrôle par l'Etat des communications échangées sur les réseaux d'opérateurs.



En dépit de multiples protestations d'associations et faute de recours émanant de 60 parlementaires au Conseil constitutionnel, la loi de programmation militaire a été promulguée au Journal officiel du 19 décembre 2013.

Son article 20 (ex-article 13), controversé, intitulé "accès administratif aux données de connexion" prévoit l'accès des services de renseignement de l'Etat aux informations ou documents ainsi qu'aux données de connexion et de localisation.

A cette acception très large des données pouvant être collectées, s'ajoutent des moyens élargis pour y accéder. L'accès à ces données, qui seront transmises en temps réel, sera effectué sur "sollicitation du réseau". Une formulation vague qui laisse la porte ouverte à la pose de sondes sur les réseaux aspirant les données à la volée. 

Enfin, le texte étend les finalités (sécurité nationale, sauvegarde du potentiel économique, préventation du terrorisme, de la criminalité et délinquance) et les destinataires de ces "écoutes" ou "interceptions" (ministère de l'intérieur, défense, économie et budget).

 

L'article 20 s'appliquera le 1er janvier 2015

Le texte ne prévoit aucune intervention de l'autorité judiciaire dans le processus. Le garde-fou prévu par la loi concerne la nécessité pour les services du renseignement français d'obtenir une autorisation auprès du Premier ministre ou des personnes qualifiées qu'il aura désignées. Un contrôle a posteriori est prévu par la CNCIS (commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité).

La publication ultérieure d'un décret d'application est a priori attendue. Il doit être soumis à la CNIL, cet article 20 s'appliquant à partir du 1er janvier 2015. 

En réaction à la promulgation de la loi, l'association Quadrature du Net a déclaré : « L'adoption de l"article 20 et l'absence de saisine du Conseil constitutionnel manifestent une profonde crise d'un pouvoir politique n'hésitant plus à porter massivement atteinte aux droits fondamentaux ».

De son côté, l'association Renaissance Numérique déplore « la promulgation de la loi de programmation militaire sans examen préalable de l'article 20 par le Conseil constitutionnel ».

 
Source :

- Loi du 18 décembre 2013 relative à la programmation militaire pour les années 2014 et 2019 et portant diverses concernant la défense et la sécurité nationale (legifrance.gouv.fr)

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 08:20
Affaire Snowden: un rapport demande une meilleure protection de la vie privée par les Etats-Unis

 

19 décembre 2013 Anne-Marie Capomaccio - RFI

 

La Maison Blanche vient de rendre public le rapport du groupe d’experts sur la NSA. Cette étude avait été mandatée par Barack Obama à la suite des révélations d’Edward Snowden. Les informations diffusées au compte-gouttes par l’ancien agent réfugié en Russie avaient devoilé un programme de stockage des données à grande échelle, et l’écoute de portables de leaders étrangers, comme celui de la chancelière Merkel.

 

Si le rapport préconise des changements dans la gestion de la NSA, les experts ne vont pas aussi loin que le souhaitaient les libéraux. Ils expliquent en préambule que la sécurité des Etats-Unis reste la priorité, dans un monde où la menace terroriste est réelle.

 

Cette sacro-sainte sécurité doit toutefois être assurée en respectant le droit à la vie privée des citoyens. L’utilisation des données doit passer par la justice écrivent les experts, et les Etats-Unis doivent s’interdire tout acte qui sortirait de la légalité comme l’espionnage industriel.

 

Déontologie de la surveillance

 

Cela peut sembler évident, mais les rapporteurs consacrent un chapitre à ce que l’on pourrait appeler la déontologie de la surveillance.

 

Concernant d’éventuelles écoutes de leaders étrangers, pas de préconisation définitive, elles peuvent se justifier si la sécurité nationale est en jeu, le rapport propose un travail de concertation avec les alliés des Etats-Unis afin d’établir un code de conduite commun.

 

Quant au directeur de la NSA, les experts estiment que Barack Obama serait bien inspiré de nommer un civil.

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