20.02.12 LEMONDE.FR avec Reuters
Vladimir Poutine a estimé lundi 20 février que la Russie avait besoin de renforcer son armée afin de se protéger contre les tentatives étrangères d'allumer de nouveaux conflits à ses frontières. Le premier ministre russe, qui peaufine son image de dirigeant à poigne à deux semaines de l'élection présidentielle du 4 mars, explique dans un article que la Russie devra dépenser 23 000 milliards de roubles (786 milliards de dollars) pour moderniser sa défense au cours de la décennie à venir.
"De nouveaux conflits régionaux et locaux sont allumés juste sous nos yeux", écrit-il dans un article publié en première page de Rossiskaïa Gazetta, le journal officiel russe. "Il y a des tentatives pour provoquer de tels conflits à la proximité immédiate des frontières de la Russie et de nos alliés."
Vladimir Poutine ne précise pas à quelles menaces il pense en particulier mais souligne que son pays doit développer des armes plus efficaces que celles dont disposent ses ennemis potentiels. Il souhaite en outre que les forces armées russes soient plus professionnelles et plus polyvalentes.
Lundi, le premier ministre sortant a visité une usine de fabrication de nouveaux chasseurs furtifs à Komsomolsk sur Amour, dans l'Extrême-Orient russe. Habillé d'un manteau noir, il a examiné le poste de pilotage d'un chasseur Soukhoï Su-30. Il a également examiné un T-50, présenté par les Russes contre le concurrent de l'avion furtif américain F-22.
Après la disparition de l'Union soviétique en 1991, l'armée russe a connu une décennie de coupes budgétaires avant que Poutine endigue cette tendance pendant ses deux mandats présidentiels de 2000 à 2008. L'ancien maître-espion du KGB, qui pourrait revenir à la tête de l'Etat pour une durée de six ans, se présente lui-même en garant de la stabilité et de solidité du gouvernement.
Cible d'une contestation grandissante depuis les élections législatives du 4 décembre, Vladimir Poutine accuse les puissances étrangères d'aider l'opposition à organiser des manifestations contre son gouvernement. Il estime que la Russie, qui a mis avec la Chine un veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie au début du mois, doit pouvoir compter sur une armée forte pour que sa position soit prise en compte par les autres puissances. "Dans ces conditions, la Russie ne peut pas dépendre uniquement des moyens diplomatiques et économiques pour résoudre un conflit", écrit-il encore



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