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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 12:20
Le Scorpion de Textron prend son envol

 

13.12.2013 Helen Chachaty journal-aviation.com

 

Le biréacteur léger Scorpion a effectué son vol inaugural hier, jeudi 12 décembre. Il a décollé depuis la base aérienne McConnell de l’US Air Force, dans le Kansas, et est resté un peu plus d’une heure dans les airs. Selon le CEO de Textron Scott Donnelly et les deux pilotes à bord, le vol s’est déroulé comme prévu et les performances de l’avion ont été satisfaisantes.

 

Développé et conçu par Textron AirLand, une co-entreprise entre Textron et AirLand, le Scorpion est présenté comme un avion capable d’effectuer toute une variété de missions, allant des missions ISR aux missions de surveillance maritime, de lutte contre le narcotrafic ou encore de sécurité intérieure. Selon le constructeur, sa capacité externe d’emport d’armement peut également en faire un avion d’attaque et sa conception biplace un avion d’entraînement.

 

Présenté en septembre dernier, le Scorpion se démarquerait par ses coûts d’acquisition et d’exploitation réduits et pourrait même concourir dans l’appel d’offres du programme T-X de l’US Air Force, sans qu’aucune annonce n’ait toutefois été faite en ce sens.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 08:20
Textron AirLand's Scorpion in first flight

 

WICHITA, Kan., Dec. 12 (UPI)

 

A new jet aircraft for intelligence, surveillance and reconnaissance missions by Textron AirLand LLC has successfully completed its first flight.

 

The aircraft, called the Scorpion, took off from McConnell Air Force Base in Wichita, Kan., and conducted a range of handling maneuvers for about 1.4 hours, the company said Thursday.

 

"Today's first flight is a major milestone for the Scorpion as the program transitions into the flight test phase," said Textron chief executive officer Scott Donnelly. "When the design phase began less than two years ago, we were confident that we would deliver a uniquely affordable, versatile tactical aircraft by taking advantage of commercial aviation technologies and best practices.

 

"Today's flight met all expectations, and keeps us on track towards certification and production."

 

Textron AirLand is a joint venture between Textron Inc. and AirLand Enterprises LLC.

 

The Scorpion, which can also perform combat strike operations, was announced in September as a demonstration aircraft designed to accommodate the budget constraints and shifting mission requirements of the U.S. Department of Defense. It is powered by twin turbofan engines, has a cruising speed of as much as 517 mph, and a ferry range of 2,400 nautical miles.

 

The aircraft carries an internal payload of up to 3,000 pounds and wing-mounted munitions.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 11:55
La tranche complémentaire du programme Contact confirmée

 

10.10.2013 par Guillaume Belan (FOB)

 

La première pierre du programme d’ensemble de l’armée de terre Scorpion, à savoir le programme Contact (Communications numériques tactiques et de théâtre) est maintenant sur les rails. Le Ministre de la Défense lors de sa visite sur le site de Thales le 4 octobre dernier, pour célébrer le 50ème anniversaire du site de Brest (spécialisé sur les systèmes navals) a confirmé la tranche complémentaire de l’étape 1 de Contact , a confirmé ce matin Pierre Bayle, le porte-parole de Jean-Yves Le Drian, durant le point presse hebdomadaire. Représentant un engagement financier de 603 millions d’euros pour le développement et la qualification du système de radio nouvelle génération, cette tranche complémentaire fait suite à la commande par la DGA de la première phase de 210 millions d’euros.

 

Programme à haute valeur technologique qui utilise la nouvelle technologie radio-logicielle, Contact est destiné à équiper les armées de postes de radio de nouvelle génération en remplacement des postes existants, en particulier les vénérables PR4G.

 

Cette première étape doit venir fournir à l’armée de terre 2400 postes pour les véhicules et 2000 postes portatifs à partir de 2018. Le programme Contact c’est aussi 2000 emplois chez Thales, notamment à Cholet, où l’assemblage sera réalisé. L’étape 1 concerne les postes radios pour l’armée de terre, l’étape 2 concernera les aéronefs (combat, renseignement et transport) et l’étape 3, la marine.

 

Thales porte également de forts espoirs dans l’export. Pour mémoire, comme le rappelait ce matin le porte-parole du Ministre, 150 000 radios PR4G ont été vendues à une quinzaine de pays.

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 07:55
Armée de Terre : pas de VBMR avant 2025...

10.10.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense globale

 

Seuls les courageux (on les félicite), qui sont allés jusqu'au bout de l'interview de Christian Mons, le président du GICAT (Groupement des des industries de défense terrestre), ont pu lire ses doutes sur la mise en service du VBMR (véhicule blindé multi-rôles), appelé à remplacer les VAB.

 

Si le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a laissé entendre que la bête de somme serait prête pour 2018, Christian Mons table plutôt sur 2025. Calendrier à l'appui...

 

Le programme Scorpion de rénovation de l'armée de Terre est consolidé dans la future LPM. De quoi vous rassurer ?

 

" Scorpion est un programme très complexe, composé de sous-ensembles. Le premier, le système d'information et de commandement (SIC) est commandé depuis fin 2012, à Bull. Maintenant, la DGA devrait déjà avoir commandé les plate-formes, l'EBRC (engin blindé de reconnaissance et de combat) qui remplacera les 10-RC et les Sagaie, le VBMR (véhicule blindé multi-rôles, photo du projet Nexter) qui doit remplacer le VAB.

 

Quand le ministre dit que le VBMR sera livré en 2018, c'est un vœu pieux, c'est absolument impossible. L'UM Terre n'a même pas commencé le processus de commande ! Le marché d'armement européen, le cahier des charges avec les OEM, les objectifs d'états-majors... La Joint-Venture formée par Thales, Nexter et Sagem est en sommeil et attend l'appel d'offres. La DGA l'annonçait pour fin juin 2013, maintenant, on attend la LPM... "

 

Dans combien de temps l'armée de Terre peut espérer bénéficier de ces véhicules ?

 

" Il faut bien six mois pour se porter candidat. La DGA aura bien 15-20 réponses d'industriels européens intéressés. On en élimine une dizaine. Il y aura déjà des recours... Des idées seront ensuite intégrées dans le cahier des charges pour aboutir à l'appel d'offres. On ajoute six mois pour déposer les offres, puis six autres pour décider... Nous sommes déjà en 2016. Un programme de cette importance n'a jamais été réalisé en moins de dix ans. Le PVP (petit véhicule protégé), un véhicule simple, cela avait mis huit ans. Donc on aura des prototypes en 2020 avec évaluation des forces et on commencera la mise en série en 2025... Le général Irastorza, qui a lancé Scorpion en 2009, l'imaginait pour 2015. On l'aura en 2025 et ce ne sera peut-être pas complètement fini. Si on commande 200 VBMR par an, on en aura pour dix ans. "

 

NB : il serait possible de réduire les délais de l'appel d'offres, en le rendant national (et Nexter mais chut...) et non européen. Le traité de Lisbonne le prévoit. Il suffirait de rendre ce programme sensible pour la sécurité nationale. Mais les dernières nouvelles de la DGA, reçues au GICAT, penchent plutôt pour un appel européen

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:56
Démonstration dynamique, échelon blindé, le Leclerc et le VBCI (Crédits S. Lafargue ECPAD)

Démonstration dynamique, échelon blindé, le Leclerc et le VBCI (Crédits S. Lafargue ECPAD)

RTD comme Nexter ont un besoin vital d’accrocher la fabrication des futurs blindés de transport de troupes VBMR (remplaçant des VAB) et EBRC

 

19/09 Par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Soutenu par l’Etat actionnaire, le patron du fabricant de blindé refuse tout rapprochement qui exclurait l’activité armement et munitions.

 

Philippe Burtin, le PDG de Nexter, a laissé peu d’espoir mercredi soir à l’offre de rapprochement que lui a fait un jour plus tôt Gérard Amiel, son alter ego de Renault Trucks Défense, la division défense du fabricant de camions éponyme (groupe Volvo). Pour qu’un projet d’alliance puisse aboutir, a-t-il expliqué placidement devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, il faut que ce projet considère le groupe dans son ensemble. Sinon, rien ne se fera.

 

Pour Philippe Burtin en effet, pas question de démanteler Nexter entre blindés d’un côté, armement et munitions de l’autre. « Même s’il est organisé en filiales, le groupe est intégré, et les bureaux d’études travaillent main dans la main », a-t-il expliqué aux parlementaires qui l’entendaient pour débattre de la loi de programmation militaire. Du côté de l’Etat, actionnaire à 100 %, on partage le même point de vue : découper Nexter « est inenvisageable. On ne fait pas son marché chez Nexter », assure-t-on aux « Echos ». Fermez le ban !

 

Image sociale

 

Le problème, c’est que Renault Trucks Défense, qui comprend les marques Renault trucks, Acmat et Panhard, ne veut pas reprendre les activités armement et munitions pour deux raisons : c’est un secteur dans lequel il n’est pas, et dans lequel Volvo ne veut pas investir pour ne pas heurter son image sociale vis-à-vis de ses actionnaires. Autre frein à tout projet de rapprochement : la volonté de l’Etat de garder un contrôle sur Nexter.

 

La proposition de Renault Trucks Défense risque donc de connaître le même sort qu’en 2011. Gérard Amiel connaissant parfaitement les lignes rouges pour Nexter et l’Etat, on peut donc se demander pourquoi il a remis le sujet sur la table. Venu lui aussi présenter sa vision de la loi de programmation, il a mis en avant les « cinq années blanches » qui se dressent devant son entreprise, qui doivent amener à « avoir le courage d’explorer toutes les possibilités de maintenir l’activité ». « Si le paysage industriel est inchangé durant les cinq années de traversée du désert que nous impose la loi de programmation, nous pourrons nous attendre à des conséquences graves sur la pérennité des sites, sur l’emploi, et sur le maintien des compétences industrielles », a-t-il ajouté.

 

Scorpion en toile de fonds

 

Nexter : fin de non-recevoir à Renault Trucks Defense

Derrière ces propos, il y a bien sûr les attentes du grand programme Scorpion de modernisation de l’armée de terre. Même si la loi de programmation a étalé le calendrier et les cibles visées, RTD comme Nexter ont un besoin vital d’accrocher la fabrication des futurs blindés de transport de troupes VBMR (remplaçant des VAB) et EBRC (remplaçant des AMX 10RC et Sagaie).

 

Les deux industriels ont conclu un accord pour répondre ensemble à l’appel d’offres VBMR, mais cet accord prend fin en fin d’année. Gérard Amiel a-t-il ressorti la carte du rapprochement de peur que Nexter décide finalement de faire cavalier seul ? Ou de peur qu’il préfère jouer une carte franco-allemande, comme la rumeur le laisse entendre ? « Nous devrions plus tôt réunir nos forces au niveau français (...) et, une fois unis, nous serions beaucoup plus en mesure de mener des opérations de rapprochement avec des acteurs européens », a-t-il plaidé.

 

Vu de l’Etat, si on envisage bien une alliance Nexter-RTD, c’est plutôt pour le programme Scorpion, et pas forcément au niveau capitalistique.

présentation du Titus par Philippe Burtin  à DSEI (crédits G Belan)

présentation du Titus par Philippe Burtin à DSEI (crédits G Belan)

Commission de la défense : Programmation militaire: M. Philippe Burtin, pdt de Nexter

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 07:55
FOB Interview: Patrica Adam sur la LPM (1ère partie)

18.09.2013 par Guillaume Belan (FOB)

 

Alors que les auditions viennent de débuter à l’Assemblée Nationale sur la future Loi de Programmation Militaire (LPM), mise en œuvre budgétisée du Livre Blanc sur la Défense pour les années 2009 à 2014, FOB ouvre ses colonnes à la député PS du Finistère, Patricia Adam, Présidente de la Commission de la Défense Nationale et des forces armées.

 

La situation en Syrie a fait apparaître une problématique importante : le rôle de la représentation nationale dans l’engagement des forces armées. Quelle est votre position sur ce sujet ?

 

Depuis 1958, l’article 35 de la Constitution prévoit que la déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. Dans la pratique, des troupes françaises étaient engagées en opérations de façon permanente, sans que le Parlement n’ait à en connaître. La modification constitutionnelle de 2008 a modifié les choses. Désormais, le Gouvernement a le devoir d’informer dans les trois jours le Parlement du déclenchement d’une opération armée à l’étranger. Les objectifs doivent être publiquement affichés. Un débat sans vote peut être organisé. Au bout de quatre mois, la prolongation éventuelle de l’opération doit être votée. Voilà l’état du droit.

 

Il s’agit d’une évolution notable par rapport à l’état antérieur. Précédemment, les parlementaires étaient informés par l’agence France-Presse ! Le Gouvernement n’avait aucune obligation d’afficher publiquement ses objectifs stratégiques. Il pouvait en changer à sa guise. Une opération pouvait être déclenchée pour une raison et se poursuivre indéfiniment pour d’autres motifs. Bref, le Parlement était hors-jeu.  

 

 Au-delà de la lettre de la Constitution, des pratiques nouvelles sont apparues depuis 2008. A l’époque, Jean-Marc Ayrault, président du principal groupe parlementaire d’opposition de l’Assemblée nationale, avait sollicité une information plus complète des parlementaires en matière d’opérations extérieures. François Fillon, Premier ministre, avait accepté dans un parfait esprit républicain. Ces pratiques nouvelles ont été maintenues et développées depuis l’élection de François Hollande. La meilleure preuve en est le débat parlementaire organisé il y a peu sur la situation en Syrie. Il avait été précédé d’une séance d’information des présidents des assemblées, des présidents de groupes et des présidents des commissions parlementaires compétentes par le Premier ministre, le ministre de la défense, son collègue des affaires étrangères et le chef d’état-major des armées.

 

Je rappelle que ce débat va plus loin que ce que prévoit la Constitution, puisqu’il n’y avait pas eu déclenchement d’une opération militaire. J’ai d’ailleurs félicité le Premier ministre en séance, pour son initiative.

 

Puisque vous me posez la question de mon avis personnel, je soutiens une position constante depuis 2008. Je trouve qu’un vote pour solde de tout compte au bout de quatre mois est insuffisant. Je souhaite qu’à terme, on aille vers des votes réguliers de confirmation du soutien parlementaire aux opérations qui durent. Par ailleurs, l’idée d’un vote avant une intervention, lorsque c’est possible, me paraît intéressante. Je constate qu’en matière de défense, les clivages politiques habituels sont souvent atténués. Le matérialiser par un vote peut être une bonne chose. Cela conforterait nos militaires dans l’idée qu’ils détiennent un mandat.

 

De façon générale, je trouve que l’évolution de ces dernières années est importante et va dans le bon sens.

 

FOB Interview: Patrica Adam sur la LPM (1ère partie)

Plus particulièrement, pensez-vous que le Ministre de la Défense ait suffisamment informé les parlementaires sur la réalité des attaques chimiques attribuées au régime de Bachar Al Assad ?

 

Que ce soit lors de Serval ou sur la Syrie, notre niveau d’information est sans précédent. J’ai été personnellement associée aux réunions chez le Premier ministre. Lors de Serval, le ministre de la défense est venu présenter hebdomadairement à la commission l’évolution des opérations. Il est aussi venu nous présenter les éléments de renseignement sur la Syrie. C’est d’ailleurs sans doute dans les moments de crise que la communication entre nous est la plus fluide. C’est remarquable.

 

L’effort va même plus loin que l’information des parlementaires. La synthèse de renseignement rendue publique est une grande première. J’ai entendu certains gloser sur son contenu. Libre à eux. Moi, je constate que le Gouvernement a fait le choix d’assumer la publication du contenu de cette synthèse. Pour la première fois, les medias et nos concitoyens ont été destinataires d’informations sensibles. On mesurera dans l’avenir l’importance de cette innovation.

 

FOB Interview: Patrica Adam sur la LPM (1ère partie)

La rentrée s’ouvre également sur le débat de la future Loi de programmation militaire. Un cadre important qui va dimensionner la Défense française pour les années à venir. Malgré un effort budgétaire, la Défense doit également participer au redressement des comptes publics. Des fermetures d’unités sont programmées. Les traductions budgétaires de la LPM permettront-elles de remplir les objectifs du Livre Blanc ?

 

Globalement, je dirais oui, mais il est trop tôt pour vous répondre précisément. Vous savez bien que le problème, c’est moins le texte de la LPM que son exécution. Je vous propose de me reposer la question dans « un certain temps » !

 

Dans tous les cas, cette LPM ne sera pas une lettre au Père Noël comme j’ai pu en voir précédemment. Le ministre ne cache rien. Il dit tout. La LPM est fondée sur des hypothèses. Nous savons lesquelles. De la même façon, nous savons qu’il y a un prix à payer face à la crise. Je ne vous dis pas que cette programmation est tapissée de pétales de rose. Mais lorsqu’on sait d’où on vient, il faut être réaliste. J’ai participé aux travaux du livre blanc. Je sais combien certains souhaitaient ponctionner le budget de la défense. Au moins, nous serons en capacité de préserver l’essentiel, mais le boulet n’est pas passé loin. Je me félicite d’ailleurs du front commun de l’ensemble des acteurs de la communauté de défense pour éviter l’irrémédiable.

 

Certaines voix s’élèvent contre le risque d’une LPM déséquilibrée au profit de la marine et au détriment de l’armée de terre, qui serait particulièrement touchée (effectifs…). Quel est votre avis ?

 

Le ministre est garant de l’équilibre des choix effectués. Les parlementaires auront tout loisir de l’interroger sur ses choix. L’armée de terre va être touchée, c’est vrai. Je ne m’en réjouis pas. Mais je remarque que ses équipements seront au rendez-vous, à condition que les recettes extra-budgétaires soient réalisées. C’est un des points particuliers sur lesquels s’exercera la vigilance des parlementaires. Pour ma part, je pars du principe qu’elles seront au rendez-vous.

 

 

FOB Interview: Patrica Adam sur la LPM (1ère partie)

A y regarder de plus près, le volet équipement est assez vague, malgré la volonté affichée de Jean-Yves Le Drian de soutenir l’industrie de défense, notamment celle terrestre. Or, Scorpion est un programme absolument nécessaire pour la modernisation des capacités de l’armée de terre, comme l’a montré l’opération Serval au Mali, mais reste conditionné à des ressources exceptionnelles qui pourraient s’avérer hypothétiques. Est-ce, pour vous, un sujet de préoccupation ?

 

Je ne partage ni votre appréciation, ni votre pessimisme. La LPM est aussi claire que possible, compte-tenu des incertitudes dues notamment à la renégociation des contrats. La LPM comportera des garanties en cas de ressources exceptionnelles non conformes aux prévisions. Quant à Scorpion, le ministre a rappelé lors de l’UED à Pau qu’il avait lui-même décidé de lancer la phase contractuelle d’un programme dont nul ne conteste aujourd’hui le besoin.

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 12:20
Textron unveils light attack Scorpion

Company officials unveiled the design for the Scorpion, in works since January 2012, during the annual Air Force Association Air & Space Conference in National Harbor, Md. (Textron AirLand)

 

Sep. 16, 2013 - By AARON MEHTA – Defense News

 

NATIONAL HARBOR, MD. — Textron and AirLand today unveiled the Scorpion, a clean-sheet light attack platform that the companies are confident can make inroads in both the international and domestic markets.

 

The plane is in the “final stages” of integration tests, with a flight expected before the end of the year, Scott Donnelly, chairman and CEO of Textron, told reporters today. He said the aircraft has already run successful tests of the ejector seat and engines.

 

Company officials unveiled the design, in works since January 2012 at a Wichita, Kan., facility, during the annual Air Force Association Air & Space Conference in National Harbor, Md.

 

The Scorpion comes with twin turbofan engines and a tandem cockpit, although the jet is designed to be flown by a single pilot. There are six hard points on the plane that could hold a variety of equipment, from extra fuel to Hellfire missiles.

 

Potential competitors to the Scorpion, such as the Embraer Super Tucano and Beechcraft AT-6, are turboprop designs notable for their low-cost design. Donnelly, however, expressed confidence that his design would be priced similarly to a turboprop, while providing greater capabilities.

 

Donnelly expects a per-hour operating cost of around $3,000, significantly less than highly capable aircraft such as the F-16 or F-35.

 

The backing officials see the ISR capabilities as what really sets the plane apart. The Scorpion can carry 3,000 pounds of ISR equipment, with a modular design to allow customers to select what equipment should be on the plane. It boasts five hours of long-loiter time as well.

 

While the company has had conversations with potential customers, it was not willing to identify any specific areas of growth. However, both the Middle East and the Pacific have proven fertile grounds for light attack craft in the past.

 

Given budget cuts around the world, it seems potentially dangerous for a company to create a new plane without a requirement. But Donnelly insists that gives his group an entrance into the worldwide market.

 

“Our view has always been that we know the US and partner nations are all going to have budgetary challenges, but that doesn’t mean there isn’t a mission requirement,” he said. “We’re offering a solution to people who have budgetary challenge and still have mission requirements. This is not a competitor to an F-35. The vast majority of missions don’t need that.”

 

Domestically, the Scorpion team is also keeping an eye on the Air Force’s T-X trainer replacement program. Donnelly indicated that by swapping the two engines with a single engine and changing the wings on the plane, the fighter would match up ideally with the expected requirements for the T-X program, potentially worth billions of dollars.

 

That kind of design flexibility will be key for making market headway, said former Air Force Secretary Whit Peters, who consulted for AirLand on the design of the plane.

 

“For the international market, its’ critical,” Peters said of the flexibility of the plane. Because its can be hard to know what technologies will and will not be exportable, it is important to be able to make a baseline airplane that can be exportable and then modified for customers, Peters said.

 

He indicated that worldwide fleets of A-37s, as well as the US Air Force’s fleets of A-10s and F-15Cs, could be platforms replaced by the Scorpion. Both those Air Force platforms are potentially on the cutting block due to sequestration.

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 11:55
Armée de terre : questions pour un Scorpion

17.09.2013 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges - Supersonique



Scorpion. Le seul nom concentre toutes les attentes de l’armée de terre. Toutes les craintes, aussi, si cet énorme programme de plusieurs milliards d’euros venait à être raboté, reporté ou vidé de sa substance. De quoi s’agit-il ? Le programme Scorpion vise à la fois à renouveler et moderniser les véhicules blindés de combat français, donc beaucoup datent des années 70-80, et à optimiser la mise en réseau des systèmes d’information et de combat. Reporté à plusieurs reprises, enterré par certaines versions du Livre Blanc, le programme a finalement été préservé par la loi de programmation militaire (LPM), qui commence à être examinée par le Parlement.

Dans le détail, les véhicules blindés multirôles (VBMR) remplaceront l'actuel véhicule de transport de troupes protégé VAB (véhicule de l'avant blindé). Les engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) succéderont, eux, aux actuels blindés légers AMX 10 RC et Sagaie. Le char Leclerc aura droit à une rénovation, et le développement du système  d'information et de combat de Scorpion (SICS) doit être lancé. La LPM prévoit 92 livraisons de VBMR sur la période 2044-2019. Quant à l’EBRC, il fera l’objet « des premières commandes » sur la période.

De fait, il y a urgence pour des matériels mis à rude épreuve par les OPEX type Afghanistan et Mali, et plus largement par des décennies d'interventions françaises. « Les moyens de combat « médians » (VAB, blindés légers de types AMX 10RC et ERC90 Sagaie) sont devenus un sujet de préoccupation croissante en raison de leur âge et de leur obsolescence opérationnelle, écrivaient les députés Yves Fromion et Gwendal Rouillard en juillet dans leur rapport sur la revue capacitaire des armées. Un nouveau report du programme Scorpion entraînerait une rupture temporaire de capacités.» Et de dégainer deux graphiques, reproduits ci-dessous, mettant en évidence les trous capacitaires ces prochaines années suite aux obsolescences des VAB, ERC90 et AMX10RC.

 

Rupture capacitaire 1.JPG

 

Rupture capacitaire 2.JPG



Le problème, c’est que si la LPM devrait bien confirmer le programme, l’armée de terre devra encore attendre un moment ses nouveaux matériels. Les premières livraisons de l’EBRC sont prévues à partir de 2020. Et si la période 2014-2019 devrait bien voir les premières livraisons de VBMR, certains industriels ne croient guère au calendrier prévu. « L’appel d’offres du VBMR n’est pas encore lancé, or un programme d’armement, c’est huit à dix ans minimum, assurait ainsi Christian Mons, président du Cidef (Conseil des industries de défense françaises). La date de 2018 n’est pas réaliste, on sera au moins à 2022 ou 2023. »

Ce n’est pas la seule question sur Scorpion. Quelle seront les cibles de commandes finales ? On évoque 1700 VBMR et 250 EBRC, avec des cibles intermédiaires respectives de 1000 VBMR et 125 EBRC en 2025. L’appel d’offres, prévu en 2014, intègrera-t-il les champions étrangers de l’armement terrestre, comme BAE, General Dynamics, Krauss Maffei ou Patria ? Quel partenariat potentiel entre les industriels français ? Nexter et Renault Trucks Défense ont signé un accord fin 2011 pour faire une offre commune pour le VBMR, mais cet accord expire fin 2013. Une chose est certaine : l’avenir de l’industrie d’armement terrestre française dépend largement des réponses à ces questions.

 

(Photo XP2, démonstrateur de Nexter pour le VBMR, copyright Nexter)

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 16:55
photo Guillaume Belan (FOB)

photo Guillaume Belan (FOB)

10.09.2013 par Guillaume belan - FOB
 

Les 11ème universités d’été de la défense ont ouvert leurs portes hier à Pau pour deux jours de travaux. C’est donc l’armée de terre qui cette année reçoit tout le gratin Défense pour cette rentrée qui s’annonce chargée (Syrie, LPM…). Plus de 400 participants (responsables industriels, politiques ou militaires) sont actuellement dans la région Pyrénées-Atlantiques (15 000 emplois dans la défense et aéro autours de 120 entreprises dont Safran…) autour des présidents des commissions Défense de l’Assemblée Nationale et du Sénat.

 

Cette 11ème session accueillie au 5ème Régiment d’Hélicoptères de Combat s’est ouverte sur une présentation des capacités de l’armée de terre tandis que des aéronefs de l’armée de l’air (dont l’A400M) survolaient les tableaux. Et l’armée de terre avait mis le paquet ; l’ensemble de ses matériels ont été déployées : génie, infanterie, para, raid blindés, artillerie… Il aura bien évidemment été question du programme phare Scorpion, pensé autour d’une vision d’ensemble cohérente pour remplacer des équipements qui arrivent à bout de souffle : ERC-90 Sagaie ; AMX10RC et VAB, dont le manque de protection et les obsolescences se sont fait sentir au cours de l’opération Serval.

 

L’enjeu de Scorpion pour l’armée de terre est absolument primordial et la période de débats LPM particulièrement cruciale. L’armée de terre en a donc profité pour faire passer les bons messages, rappelant que Scorpion, tout en augmentant les capacités des unités (mobilité, protection, puissance de feu, communication…) était également générateur d’économie, grâce à une maintenance contenue, et une formation par la simulation optimisée. « Dimensionné au plus juste des besoins » Scorpion offrira « une cohérence capacitaire à un coût maitrisé » expliquait le commandant des forces terrestres, le général Bertrand Clément-Bollée.

 

Le général Ract Madoux, Chef d’Etat major de l’armée de terre, qui se rend au Mali mercredi, a quant à lui insisté sur la réussite de l’opération Serval, soulignant la grande complexité du combat terrestre (présence de population, gestion de la 3ème dimension…). En ce sens, « la formation et l’entrainement des soldats doivent être des priorités absolues ». Visiblement préoccupé par la LPM, le CEMAT a appelé à « une répartition équilibrée et adaptée des ressources ».

 

Pour bien comprendre Scorpion, relire notre interview de l’officier de programme ici

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 12:56
2 A400M dans le ciel Palois. (Crédits JJ Chatard  Dicod)

2 A400M dans le ciel Palois. (Crédits JJ Chatard Dicod)

10/09/2013 Paul Hessenbrush – Ministère de la Défense

 

La première journée de la 11e université de la Défense (Pau les 9 et 10 septembre) a réuni les parlementaires et les représentants de la communauté Défense qui ont commencé leurs visites et travaux. L’occasion pour eux de découvrir ou d’approfondir leurs connaissances des forces armées.

 

Les participants à la 11e université d’été de la Défense ont vécu une première journée forte de moments symboliques. Au 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC), le général Bertrand Clément-Bollée, commandant les forces terrestres, a ouvert la journée par un discours où il a rappelé l’importance de ces rencontres qui permettent d’améliorer les connaissances de chacun sur les forces armées. « Cette université est organisée dans un contexte riche d’actualité, entre les auditions qui vont commencer pour la loi de programmation militaire et l’opération Serval au Mali, qui nous permet de mieux situer le niveau et les besoins de nos armées », explique Patricia Adam, présidente de la commission Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale.

 

A400M et programme Scorpion en démonstration

 

Si les conditions météorologiques n’ont pas permis d’assister à l’ensemble de la présentation dynamique prévue pour la 3e dimension, elles ont été suffisantes pour que deux A400 M survolent le podium des universitaires qui ont particulièrement apprécié cette démonstration. Avion de transport militaire  de nouvelle génération, développé en étroite collaboration par plusieurs pays européens, l’A400 M sera dévolu à de multiples missions tactiques et stratégiques. L’armée de l’Air française est la première armée à avoir reçu un exemplaire du programme européen au mois d’août 2013. Autre moment fort de la journée, la présentation de  Scorpion. Ce programme phare de l’armée de Terre permettra de mettre en cohérence les dernières capacités et matériels interarmes. Système de combat global, il va fédérer les combattants et les systèmes d’information par la transmission et le partage instantané d’informations.  Egalement pour la première fois,  l’ hélicoptère Tigre HAD (appui destruction) a fait étalage de ses capacités lors d’un vol et d’une présentation statique.

 
UED : A400M et Scorpion invités à Pau

A l’issue de cette première séquence, les universitaires ont été à la rencontre du personnel militaire des trois armées  et de leurs équipements technologiques. Les parlementaires et industriels se sont  notamment arrêtés sur le stand des forces spéciales pour découvrir leurs nouveaux prototypes de véhicules, dont le Sherpa, un véhicule actuellement en test, très apprécié pour sa robustesse en milieu extrême, sa grande autonomie et son armement très complet.

 
UED : A400M et Scorpion invités à Pau

Dans l’après-midi, les ateliers et forums organisés au Palais Beaumont de Pau ont été l’occasion d’évoquer les sujets principaux du ministère. La loi de programmation militaire, l’opération Serval et la cyberdéfense étaient donc à l’ordre du jour. Ces travaux ont mis en lumière les rapports d’information produits par les parlementaires dans le cadre de leurs missions de contrôle.

 

Mardi 10 septembre, Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, se rendra à Pau pour conclure cette édition des universités d’été.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 15:55
la tourelle T40 en essais sur un châssis d’AMX 10RC préfigure celle de l’EBRC, mais on est encore loin d’un modèle définitif… (photo Frédéric Lert)

la tourelle T40 en essais sur un châssis d’AMX 10RC préfigure celle de l’EBRC, mais on est encore loin d’un modèle définitif… (photo Frédéric Lert)

01.07.2013 Par Frédéric Lert (FOB)

 

« Nous avons les briques technologiques, nous maîtrisons l’architecture du système, nous maîtrisons la vétronique, nous avons le canon de 40mm qui convient, nous avons le démonstrateur de levée de risque avec la tourelle T40… Nous avons les moyens, la compétence et la volonté : nous sommes prêts ».

 

L’industriel de Satory n’y va pas par quatre chemins pour expliquer à ses visiteurs, parlementaires, opérationnels ou journalistes, qu’il est prêt, bien calé dans les starting blocks pour donner à la France, et à d’autres si affinités, le véhicule « roue-canon » du 21ème siècle. En l’absence d’un programme de développement, Nexter multiplie les études amont pour bien évaluer les enjeux techniques et industriels et commencer à réfléchir aux bonnes réponses. Il faudra faire vite si l’objectif d’une première livraison en 2020 et la fabrication des 125 premiers véhicules (sur les 250 pressentis pour équiper les armées françaises) d’ici 2025 doit être tenu. A commencer par la commande d’un prototype que l’industriel souhaite voir inscrite dans la prochaine loi de programmation militaire. Recevant quelques invités triés sur le volet, Nexter a détaillé quelques-uns de ses choix techniques autour d’une maquette de grande taille préfigurant ses options techniques. Pour respecter le devis de masse, 25 tonnes en ordre de combat avec un système anti-RPG, le recours au châssis du VBCI, trop lourd, est exclu. L’EBRC sera bien un 6×6 dont les essieux avant et arrière seront directionnels. Le compartiment moteur sera dimensionné pour une large gamme de moteurs, Nexter citant en exemple celui du VBCI ou celui du Porteur Polyvalent Terrestre tout juste entré en service. Le constructeur annonce également une importante capacité d’évolution avec une réserve de masse de deux tonnes, un volume d’1m3 gardé en réserve et une puissance électrique de 9 à 10 kW permettant de faire face à l’ajout de futurs équipements.

 

C’est bien évidemment autour de la tourelle que se focalisent également bon nombre d’études, avec déjà de nombreuses itérations entre les maquettes exposées sur les salons ou montrées sous le manteau…

 

Pour Nexter, le mot clef est « modularité », avec l’idée de proposer différents niveaux de capacités offensives et de protection suivant le client final. Car bien entendu, la tourelle de l’EBRC sera déclinée pour pouvoir être embarquée sur différents véhicules porteurs, 6×6, 8×8 ou même engin chenillé. La solution aujourd’hui retenue est l’accrochage d’une rampe double de missiles à gauche de la tourelle dans un caisson protégé, découvert simplement au moment du tir. A droite de la tourelle, Nexter évoque la possibilité d’installer un armement non létal ou à létalité réduite utilisable après les combats,  pendant les phases de « stabilisation ». Détecteurs de départ de coup, brouilleurs anti-missiles seront également installés sur la tourelle. Mais à l’instar des missiles et de l’armement non létal, ils pourront en être absent sur une version « low cost » de la tourelle.

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 16:55
AMX-10 - photo Marine nationale QM1 Simon Ghequière

AMX-10 - photo Marine nationale QM1 Simon Ghequière

27.06.2013 Par Frédéric Lert (FOB)

 

L’EBRC, Engin Blindé de Reconnaissance au Combat, est un élément essentiel du programme Scorpion, lui-même placé au cœur de l’armée de Terre pour les trente années à venir. Une armée de Terre à présent bien fixée sur ce qu’elle attend de son futur véhicule de combat, destiné à remplacer les ERC-90 (Panhard) et autres AMX-10RC (GIAT/Nexter) à l’horizon 2020. Des véhicules qui ont montré au cours des dernières décennies  l’excellence de leur choix techniques, et en particulier tout l’intérêt qu’il pouvait y avoir à marier la roue et le canon. Mais les dernières opérations, et en particulier Serval au Mali, ont également rappelé les limites de ces véhicules datant des années 70.

photo Sirpa Terre

photo Sirpa Terre

On le sait bien, l’ERC90 Sagaie n’a bénéficié que d’une remotorisation depuis son entrée en service. Le véhicule reste inapte au combat de nuit et ne garantit à ses occupants qu’une protection contre les lance-pierres, soft gun autres fusils de chasse.

Photo Sirpa-Terre

Photo Sirpa-Terre

L’AMX 10RC offre un plus grand pouvoir de destruction et une meilleure protection pour son équipage depuis qu’il a bénéficié des kits de protections développés pour le théâtre afghan. Mais ses optiques sont vieillissantes et si les équipages soulignent qu’ils peuvent « vivre et durer » dans la tourelle, ils sont également prompts à rappeler les températures supérieures à 60°C qui y ont été enregistrées pendant Serval… Pour l’ ERC-90 comme pour l’ AMX-10RC, la conclusion qui s’impose est donc la même : le blindé de moyen tonnage sur roues présente donc un excellent compromis en terme de mobilité et de puissance de feu. Mais il est plus que jamais nécessaire de préparer l’avenir en tenant compte des contraintes opérationnelles nouvelles et en tirant profit des technologies actuelles.

Les grandes lignes de l’EBRC sont aujourd’hui figées : il s’agira d’un 6×6 avec un équipage de trois hommes dont deux en tourelle. La masse maximale ne devra pas dépasser 25 tonnes pour préserver la mobilité tactique et la capacité à être transporté facilement par un A400M. Comme pour tout programme de véhicule, la masse et le gabarit imposé par l’aérotransport entrent bien évidemment en conflit avec les ambitions du cahier des charges : l’armée de Terre veut un véhicule offrant plus de protection, de mobilité et de puissance de feu que les engins actuels. L’EBRC devra être capable de parcourir de longues distances en totale autonomie, tout en restant discret, polyvalent et capable de « réversibilité ». Derrière ce mot barbare se cache la capacité de répondre indifféremment à des situations de combat ou de maintien de la paix.

la tourelle T40 (photo G. Belan)

la tourelle T40 (photo G. Belan)

Une quadrature du cercle qui trouve un début de réponse dans le choix de l’armement principal : un canon automatique de 40mm développé par CTAI (co-entreprise entre Nexter et BAE). Compacte et très puissante, la munition télescopée de 40mm développée pour la nouvelle arme pourra engager la plupart des cibles blindées. Les engins les plus lourds seront traités par les missiles emportés en tourelle, offrant une capacité anti-char à longue portée (4000m). En étant visuellement moins agressif que le 90mm ou 105mm, le canon de 40mm est également vu comme une bonne réponse à la question de la réversibilité. Il contribuera également fortement au respect du devis de masse. FOB détaillera prochainement quelques-unes des solutions présentées par Nexter, pour qui l’EBRC constitue un enjeu industriel majeur.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 17:55
« Scorpion sera dans la LPM »

12.06.2013 Par: Guillaume Belan (FOB)

 

Dans le cadre de la présentation du Livre Blanc aux industries de défense, la deuxième partie de la journée de lundi dernier a été consacrée à la visite de Nexter Munitions. Le ministre s’est attardé devant les impressionnantes machines robotisées de ceinturage, entièrement automatisées, notamment celle pour les gros calibres, capable de produire pas moins de 30 000 obus par an. Un investissement important et récent pour le site de La Chapelle.« Depuis quelques années, Nexter a repris un temps d’avance » répond le directeur de l’activité Munitions du groupe français à une question du Ministre sur la place de Nexter dans la compétition internationale. Puis c’est la rencontre avec quelques apprentis un peu impressionnés, rappelant l’engagement du groupe terrestre français pour la politique d’apprentissage sur des métiers rares et hautement qualifiés. La visite s’est achevée par la rencontre de l’équipe de CTA International, joint venture franco-britannique avec BAE pour le développement et la production du futur calibre innovant de 40 mm, qui équipera les véhicules des programmes FRES en Angleterre et EBRC en France.

 

« Soyez persuadé que tous, nous avons apprécié votre engagement dont nous vous remercions. Ceci conforte  notre confiance sur la suite de la construction budgétaire, sans toutefois éteindre notre vigilance sur la déclinaison programmatique en cours » a déclaré à Jean-Yves Le Drian, Philippe Burtin, PDG de Nexter.

 

« Vigilant, je le suis aussi ! » répondu le Ministre, assurant qu’il le serait dans « la préservation des compétences terrestres »

 

« Je crois en l’avenir de Nexter »

 

 La phrase est du ministre de la défense, qui a ajouté « j’y crois encore plus après ce que j’ai vu aujourd’hui ».

 

Et le site de la Chapelle Saint-Ursin était l’endroit particulièrement approprié pour l’annonce d’un contrat de 175 millions d’euros d’une deuxième tranche d’une notification pour des munitions de gros calibre. En clair, il s’agit de la partie production d’un contrat précédent qui finançait le développement de nouveaux types de munitions (éclairant, fumigène…) éssentiellement pour du calibre de 155 (canon Caesar) mais aussi du 120 mm (char Leclerc), ainsi que quelques commandes de moyen calibres (25 mm ; 30 mm sur Tigre, Rafale, VBCI).

 

« Scorpion sera dans la LPM »

 

Alors de sérieux doutes planaient sur le financement du programme Scorpion dans cette période budgétaire tendue, le ministre de la Défense s’est voulu rassurant : « Scorpion sera dans la LPM 2014-2019, ce n’est plus un sujet », mentionnant explicitement les programmes VBMR et EBRC, programmes importants « pour l’avenir de Nexter ». C’est donc un « ouf » de soulagement pour l’industriel terrestre mais aussi l’armée de terre, alors que Nexter vient de dévoiler des solutions pour le futur de la cavalerie française. Rappelons que l’objectif de ces programmes est le remplacement des vieillissants VAB, ERC-90 et AMX10RC. « Les ambitieux programmes futurs VBMR et EBRC sont des enjeux majeurs qui doivent se concrétiser dans la prochaine décennie » a  affirmé Jean-Yves Le Drian.

 

Photos: JYLD en visite chez Nexter lundi 10 juin (crédits: G Belan)

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 10:55
Nexter prépare le véhicule blindé polyvalent de demain

Nexter a réalisé un démonstrateur de la tourelle T40 CTAS qui équipera l’EBRC à l’aide d’une plate-forme d’une taille proche de ce futur engin blindé de reconnaissance et de combat. Photo Patrice Desmedt

 

07 juin 2013 Par Patrice Desmedt Usinenouvelle.com

 

Nexter Systems est déjà prêt pour proposer à l’armée française son futur engin blindé de reconnaissance et de combat (EBRC), un véhicule à roues 6x6 polyvalent. Sa conception modulaire permettra à Nexter de réaliser des économies d’échelle tout en proposant aux armées de différents pays un véhicule adapté à leur besoins, et à leurs moyens.

 

La loi de programmation militaire pour les années 2014-2019 ne devrait être votée qu’au cours de l’été par l’Assemblée nationale. Cela n’empêche pas Nexter Systems d’avoir une idée déjà précise de l’engin blindé de reconnaissance et de combat (EBRC) que l’armée de terre ne devrait pas manquer de commander avant la fin de la décennie pour remplacer les vieillissants AMX 10RC et ERC 90, lancés en 1977. Le dialogue est constant entre Nexter et les membres de l’état-major, dont certains ont participé aux récents conflits, en Afghanistan et au Mali. Et le dernier Livre blanc de la sécurité et de la défense nationale, rendu public en avril 2013, confirme que la France est susceptible de participer à tout type de conflit dans des zones géographiques diverses.

 

"Les blindés sur roues présentent le meilleur compromis, explique le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre. Il y a trente ans, la France était en pointe dans ce domaine. Depuis, pays après pays, même les plus ardents défenseurs de la chenille ont adopté des véhicules à roues. Le programme Scorpion est essentiel pour l’armée française." Les blindés à roues ont prouvé leur efficacité, avec leur mobilité, leur vitesse de déplacement et leur masse raisonnable permettant l’acheminement par avion, le tout avec une puissance de feu et une protection significatives. Le programme Scorpion (Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation), lancé en 2010, doit assurer la modernisation des unités de combat au sol, au sein desquelles les véhicules blindés de la cavalerie joueront un rôle clé.

 

L’EBRC de Nexter sera un blindé compact à roues de type 6 x 6, relativement léger (entre 20 et 25 tonnes), doté d’un canon de 40 mm à munition télescopé qui permet d’utiliser des projectiles de plus faible dimension et un chargement automatique sur le côté, un élément important pour un véhicule de dimensions restreintes. La tourelle permettra de lever le canon jusqu’à un angle de 45 degrés pour traiter des cibles en hauteur, alors que les chars sont conçus uniquement pour des combats au sol.

 

Elément important, l’EBRC sera  modulaire afin de s’adapter aux besoins des différentes armées. A partir d’une cellule de base à prix serré, il est possible d’ajouter des éléments comme des missiles, flash bang, système fumigène, brouilleur d’ondes. De même, le système informatique embarqué reposera sur des micro-ordinateurs et un câblage Ethernet, pour faciliter l’intégration et assurer une réelle évolutivité. Cette modularité a été prise en compte dès les premières études, pour ensuite mettre en place les solutions industrielles afin de profiter au maximum d’une fabrication en nombre qui permettra une baisse des coûts.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 11:55
Le nouveau calendrier de la modernisation de l’armée de terre se précise

29/05 Par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Le nouveau calendrier du programme Scorpion prévoit la production de 2.000 blindés d’infanterie. Les livraisons vont s’étaler de 2018 à 2025.

 

Le très placide Philippe Burtin esquissait un léger sourire de contentement hier soir, à l’issue d’un dîner du cercle Prospective terre. Et pour cause : alors que le livre blanc laisse clairement entrevoir une nouvelle purge pour le budget de l’armée de terre , le PDG de Nexter a trouvé un peu de réconfort en écoutant Laurent Collet-Billon, le délégué général pour l’armement, esquisser les grandes lignes du grand programme Scorpion, vital pour le secteur.

 

Derrière cet acronyme qui vaut pour « synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation » (!) se dessine une opération majeure de modernisation des équipements de l’armée de terre utilisés par les groupements tactiques interarmes (les GTIA), du nom des unités du combat au sol de 500 à 1.500 hommes projetées en opération extérieure.

 

Co-entreprise associant Thales, Nexter et Sagem

 

Le lancement des premières réflexions pour affiner l’architecture du programme Scorpion, les grands choix techniques et industriels, a été décidé début 2010, dans le prolongement d’un contrat de recherche sur la numérisation du champ de bataille. Pour cela, la DGA et l’Etat major s’appuient sur une co-entreprise associant Thales, Nexter et Sagem (Safran).

ERC 90 Sagaie - Opération Serval - Secteur Sévaré Mopti, le 22 janvier 2013 photo EMA

ERC 90 Sagaie - Opération Serval - Secteur Sévaré Mopti, le 22 janvier 2013 photo EMA

Le périmètre visé est très large puisqu’il s’agit de remplacer les vénérables Véhicules de l’avant blindés entrés en service dans les années 70, les blindés légers AMX 10 RC et Sagaie, de rénover les chars lourds Leclerc, de remplacer le missile anti char Milan, ainsi que toute l’informatique de ces équipements pour faire en sorte qu’ils communiquent sans coutures entre eux.

AMX 10RC - BPC Dixmude à Daker débarquement des hommes et des véhicules du GTIA 2 28.01.2013

AMX 10RC - BPC Dixmude à Daker débarquement des hommes et des véhicules du GTIA 2 28.01.2013

Initialement, les premières livraisons des nouveaux blindés étaient prévues en 2015. La crise de 2008 et les problèmes de fins de mois de l’Etat ont tout chamboulé. Au point que lors des travaux de préparation du livre blanc, les scénarios budgétaires les plus noirs préconisaient un abandon pur et simple de Scorpion. Avec pour corollaire, la mort à petit feu de Nexter.

Tourelle 40CTA Nexter (photo Guillaume Belan)

Tourelle 40CTA Nexter (photo Guillaume Belan)

On en est plus là. Si l’on en croit Laurent Collet-Billon, les premières livraisons du VBMR - le blindé appelé à remplacer les VAB - sont prévues à partir de 2018. Même s’il le nombre de véhicules visés va être fortement réduit, les nouveaux calendriers prévoient que plus de 1.000 exemplaires devront être livrés en 2025. Les 250 EBRC, qui prendront la place des AMX 10 RC et des Sagaie, entreront en service à compter de 2020. Ils seront équipés d’un tout nouveau canon de 40 millimètres en cours de mise au point par Nexter et BAE Systems.

 

Facteur coût primordial

 

Pour les détails, il va falloir attendre la prochaine loi de programmation militaire, et rien ne garantit que le nouvel échéancier tienne dans le temps. D’autant que le facteur coût des futurs équipements sera primordial, autant au niveau de leur production que pour leur maintenance dans le temps..

Le nouveau calendrier de la modernisation de l’armée de terre se précise

Pour cela, les VBMR et les EBRC devront partager beaucoup d’équipements, a insisté Philipe Burtin. Cela vaudra par exemple pour les écrans de visualisation, les moyens de transmission ou encore l’électronique embarquée. Conscient depuis longtemps déjà que l’argent va manquer, les militaires imaginent de disposer de blindés modulables : une plate-forme commune auquelle on greffera des équipements en fonction de la mission. L’ère de l’hypertechnologie a vécu..

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 06:59
Scorpion source EMAT PP BPSA OP SCORPION

Scorpion source EMAT PP BPSA OP SCORPION

 

19/04/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La direction générale de l'armement (DGA) a notifié un contrat d'une quarantaine de millions d'euros portant sur les systèmes d'information et de combat de Scorpion d'une quarantaine de millions à Bull. Au détriment de Cassidian, qui perd un marché lucratif.

 

C'est un contrat qui a pas mal agité le petit monde de la défense ces trois derniers mois. Surtout pour Bull c'est un petit contrat - une quarantaine de millions d'euros - qui peut rapporter gros à l'avenir. De quoi parle-t-on ? Selon des sources concordantes, la direction générale de l'armement (DGA) a fini par notifier dans la courant de la semaine du 1er avril un contrat portant sur la fourniture d'un nouveau système d'information et de combat de Scorpion (SICS) destinés aux régiments de l'armée de terre (SIR, système d'information régimentaire) au petit groupe de la défense, qui monte face aux géants que sont Cassidian (groupe EADS) et Thales dans les systèmes de communications, comme l'avait annoncé en février La Tribune.

 

Cassidian, mauvais perdant

 

En février, le contrat avait été signé par la DGA, mais pas encore notifié. Un contrat que Cassidian lorgnait avec beaucoup d'envie. La filiale d'EADS était même considérée comme la favorite puisqu'elle était régulièrement choisie par la DGA pour ce type d'équipement pour l'armée de terre. Et ce depuis Matra Systèmes et information (MSI), l'ancêtre de Cassidian. Mais patratas, Bull a remporté la mise après deux ans de négociations avec le ministère de la Défense. Mauvais perdant, Cassidian a déposé dans la foulée un recours auprès du tribunal de administratif contre la DGA, accusée d'avoir mal géré cet appel d'offre. La filiale d'EADS a fini par perdre face au ministère, qui d'ailleurs remporte quasiment tous ce type de litiges. Du coup, attendue fin février, la notification du contrat par la DGA à Bull, qui était toutefois dans ses petits souliers, est intervenue avec un décalage d'un mois.

 

Une très bonne nouvelle pour Bull

 

Pour Bull, c'est donc une très bonne nouvelle à deux titres. D'abord, le groupe présidé par Philippe Vannier, qui a réalisé 1,28 milliard d'euros de chiffre d'affaires, s'impose comme un challenger fiable face aux deux géants EADS et Thales. Ensuite, ce contrat gagné sera peut-être une manne pour cette grosse PME comme il l'avait été dans le passé pour Cassidian, qui avait été régulièrement choisi lors de procédures de gré à gré pour des contrats de modernisation et de support des systèmes d'information qu'il fournissait. Ce qui lui permettait d'entretenir entre 80 et 100 millions d'euros d'activité par an sur ces systèmes. Dans deux ans, ce sera donc au tour de Bull d'en profiter.

 

A terme, Bull pourrait également raffler l'ensemble des systèmes d'information tactique (SIT), à l'image de celui du programme FELIN (Fantassin à Equipements et Liaisons INtégrés) réalisé par Sagem (groupe Safran). Le SICS réalisera ainsi une intégration inédite des composantes interarmes dans un ensemble global et numérisé : Fantassins FELIN, canon CAESAR, char Leclerc, hélicoptères Tigre, VBCI, VBMR, EBRC, drones... Tous verront les mêmes choses au même moment.

 

Un changement de stratégie à la DGA

 

« Cette décision marque un véritable changement de stratégie au ministère de la Défense », précise-t-on à La Tribune. Fin janvier, la DGA avait choisi CS Communication et Systèmes qui s'était vu notifier par la DGA un contrat de maîtrise d'œuvre de la conception, du développement et de l'intégration du système d'information (COMPAS) de la SIMMAD (Structure Intégrée du MCO des Matériels Aéronautiques du Ministère de la Défense). Cette fois-là c'est Thales qui avait perdu. CS Communications et Systèmes qui avait gagné ce contrat d'un montant global de 32 millions d'euros, avait choisi Sopra et SQLI comme sous-traitants pour leurs expertises dans le domaine des systèmes d'information.

 

Scorpion pas encore mort

 

C'est aussi une bonne nouvelle pour l'armée de terre, qui poursuit ainsi la rationalisation de ses systèmes d'informations. Car le coeur du programme réside en l'intégration de tous les systèmes d'information existant actuellement en un seul. Scorpion deviendra à terme le système des systèmes d'information permettant à tous les éléments du GTIA (Groupements Tactiques Interarmes) de dialoguer selon un même langage et une même procédure. Le SICS permettra donc de rationaliser et d'optimiser l'interconnexion avec les échelons hiérarchiques et tactiques supérieurs, notamment dans le cadre d'une coalition. Le SICS mettra ainsi en réseau toutes les plates-formes d'information. Avec le SICS, l'armée de Terre entre véritablement dans l'ère du champ de bataille infocentrée, c'est-à-dire un champ de bataille où la maîtrise de l'information conditionne la rapidité et la supériorité des armements.

 

Pour autant, le programme Scorpion, dont certains pensent qu'il pourrait être sacrifié sur l'autel de la contrainte budgétaire, n'est pas encore sauvé en dépit du contrat notifié à Bull. A la DGA, on confirme que l'on souhaite garder ce programme structurant pour l'armée de Terre. C'est « une marche en avant », tout comme l'a été FELIN, assure-t-on à la DGA.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 20:55

Indus def FR

 

14 mars 2013 par Cyril Altmeyer

 

* Le programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre pourrait être menacé

* La commande d'avions-ravitailleurs à Airbus n'a pas été passée

* Aucune décision sur une nouvelle renégociation du programme A400M

* Une interruption des livraisons de Rafale à la France improbable

 

PARIS, 14 mars (Reuters) - Une cure d'austérité dans le secteur français de la défense pourrait sonner le glas de plusieurs programmes clés et précipiter une consolidation dans le secteur.

 

Selon des sources concordante, François Hollande présentera la semaine prochaine le Livre blanc censé définir les besoins et les priorités stratégiques pour les années à venir. En découlera une loi de programmation militaire (LPM) qui devrait être soumise aux parlementaires d'ici l'été.

 

Tous les groupes politiques du Sénat, à l'exception des écologistes, ont menacé mercredi de ne pas voter le prochain budget de la défense s'il passait sous la barre des 1,5% de PIB, soit environ le budget actuel, de l'ordre de 30 milliards d'euros. (voir )

 

Sept groupes industriels français de la défense ont de leur côté écrit la semaine à l'Elysée pour mettre en garde le président de la République sur le risque de coupes dans les budgets d'un secteur créateur d'emplois en France et exportateur.

 

Il s'agit des équipementiers Thales et Safran , de Nexter (le fabricant du char Leclerc), du constructeur militaire naval DCNS, de l'avionneur Dassault Aviation, du fabricant de missiles MBDA et d'EADS France.

 

Le nouveau PDG de Thales Jean-Bernard Lévy avait déjà tiré la sonnette d'alarme le 1er mars, disant craignait que la défense serve de "variable d'ajustement" en période de disette budgétair et rappelant que son groupe faisait travailler 4.000 PME en France.

 

Revue des conséquences de coupes budgétaires dans le secteur aérien, terrestre et naval :

 

TERRESTRE

 

article 20541

 

Le programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre risque d'être l'une des principales victimes d'une réduction du budget de l'armée.

 

Leclerc source UsineNouvelle

 

Il comprend l'appel d'offres pour le véhicule blindé multirôle (VBMR) destiné à remplacer l'actuel véhicule de l'avant blindé (VAB) déployé notamment au Mali, la livraison d'engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) et la rénovation d'une partie du parc des chars Leclerc.

 

Un arrêt de Scorpion aurait un impact direct sur Nexter, dont l'Etat détient 100%, et dans une moindre mesure sur Renault Trucks Defense (RTD), filiale du suédois Volvo, qui a racheté l'été dernier le fabricant de blindés légers Panhard.

 

Il précipiterait probablement la consolidation attendue de longue date du secteur de l'armement terrestre. Le gouvernement Sarkozy avait envisagé une entrée de Thales au capital de Nexter en échange de l'apport de sa branche de munitions, un scénario gelé depuis la présidentielle de 2012.

 

Nexter, qui affiche un carnet de commandes de deux milliards d'euros représentant trois ans de chiffre d'affaires, compte cependant davantage sur des contrats à l'export que sur les commandes de l'armée française pour assurer son avenir.

 

VBCI couv-tim-dossier-equipement

 

Le groupe espère entrer en avril en négociations exclusives avec les Emirats arabes unis pour la livraison de 700 VBCI (véhicule blindé de combat d'infanterie) et également d'autres prospects au Moyen-Orient, notamment au Qatar et à Oman.

 

Le Canada pourrait annoncer de son côté l'été prochain son choix pour un contrat d'environ 130 VBCI, tandis que le Danemark pourrait lancer en 2014 un appel d'offres pour entre 250 et 400 de ces véhicules.

 

AERONAUTIQUE

 

RAFALE.

 

Rafale point-de-situation-du-15-janvier-2012-1

 

Dassault Aviation a livré à ce jour 118 Rafale à l'armée française sur une commande ferme de 180 unités. La France s'est engagée à prendre livraisons 11 Rafale par an, ce qui porte le programme jusqu'en 2019.

 

En cas de vente du Rafale à l'export, comme en Inde par exemple, les livraisons pourraient s'intercaler dans le rythme prévu, repoussant d'autant la fin du programme.

 

A400M.

 

First production Airbus Military A400M in French Air Force

 

La France doit prendre livraison au deuxième trimestre de son premier avion de transport militaire A400M, construit par Airbus Military, filiale d'EADS. Deux autres livraisons sont prévues d'ici 2013 pour la France.

 

Au total la France a commandé 50 A400M sur un total de 170 unités réparties entre huit pays, en comptant quatre unités pour la Malaisie.

 

Les sept pays européens à l'origine du programme avaient conclu en novembre 2010 un accord sur le financement de ce programme de 20 milliards d'euros, avec notamment une rallonge de 3,5 milliards. Ils avaient ramené le total de leurs commandes de 180 à 170 unités.

 

Un porte-parole du ministère de la Défense a précisé qu'il n'était pas prévu pour l'instant de demander à rénégocier à nouveau le contrat.

 

MRTT.

 

Three Airbus Military A330 MRTTs fly in formation photo Air

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait indiqué en octobre dernier envisager de passer commande à partir de 2013 pour 14 unités de cet avion-ravitailleur d'Airbus Military MRTT ("Multi Role Tanker Transport"), basé sur l'avion de ligne A330. Il avait toutefois précisé que cette décision dépendrait des conclusions du Livre blanc.

 

DRONES MALE.

 

Hargfang pic12 source FB Armee de l Air

 

La décision sur ces avions pilotés à distance de type Male (Moyenne altitute longue endurane) et destinés à des missions de surveillance était attendue à l'origine avant le 14 juillet 2012. Elle devra désormais attendre la publication du Livre blanc.

 

EADS avait indiqué début janvier à Reuters discuter avec le ministère français de la Défense du prolongement jusqu'en 2017 de son drone de surveillance Harfang dont le contrat arrive à échéance fin 2013.

 

Le groupe européen négocie en outre la "francisation" du drone américain Reaper de General Atomics, un appareil intermédiaire destiné à attendre la prochaine génération de drones attendue au début de la prochaine décennie.

 

HELICOPTERES NH90 ET TIGRE.

 

le-caiman-et-le-tigre-en-vol-a-valence – photo GAMSTAT P.

 

La France a commandé 61 hélicoptères de transport militaire NH90, avec une option sur 34 unités supplémentaires. Les deux principaux industriels sont Eurocopter et AgustaWestland (Finmeccanica ).

 

Paris a également commandé 80 hélicoptères de combat Tigre. Eurocopter est le maître d'oeuvre du programme.

 

NAVAL

 

fremm-aquitaine-1-c-marine-nationale

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait confirmé en octobre la commande par la France de 11 frégates multimissions Fremm, assurant une charge de travail jusqu'en 2022 à DCNS (dont Thales détient 35% du capital).

 

Le programme du sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Barracuda, destiné à remplacer le SNA actuel de type Rubis, a été lancé en 2006 avec un objectif d'une première livraison du bâtiment en 2017.

 

MISSILES

 

FASGW-1

 

Les programmes ANL, missile anti-navire léger destiné à des hélicoptères et préparé en coopération franco-britannique, et MMP, missile moyenne portée destiné à succéder au missile antichar Milan, pourraient être menacés.

 

Le constructeur de missiles MBDA, coentreprise entre EADS, BAE Systems et Finmeccanica, au coeur de ces deux programmes, pourrait en outre subir des renégociations à la baisse ou des rééchelonnements de contrats, comme d'autres industriels de la défense. (Edité par Patrick Vignal)

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 13:07

Bulle-aeroterrestre.jpg

 

Sissonne, le 29 novembre 2012 sagem-ds.com

 

A l’occasion de la démonstration des capacités en zone urbaine « Decazub » de l’armée de Terre au CENZUB (1) le 29 novembre 2012, le groupement TNS formé par Thales, Nexter Systems, Sagem (groupe Safran) met en avant le résultat de ses travaux réalisés dans le cadre de la préparation du programme Scorpion.

 

A cette occasion, le groupement TNS dévoile en situation réelle le démonstrateur LOCC (Logiciel Opérationnel de Conduite du Combat). Le LOCC a été développé en équipe intégrée (Forces terrestres/DGA (Direction générale de l’armement)/TNS) dans le cadre de la BOA (Bulle Opérationnelles Aéroterrestre). Il permet la mise en oeuvre des fonctionnalités d’un futur système de conduite du combat en vue d’accroître les capacités opérationnelles d’un GTIA (Groupement Tactique InterArmes).

 

Sous l’impulsion de l’armée de Terre et de la DGA, le démonstrateur BOA a été orienté vers la préparation du programme Scorpion. Le groupement TNS capitalise sur ces travaux pour répondre aux exigences du combat collaboratif à partir des technologies de numérisation de l’espace de bataille.

 

Le LOCC a ainsi été expérimenté en 2012 par l’armée de Terre et mis en oeuvre au CENZUB lors de l’expérimentation « Tactic » avec un excellent retour des opérationnels. Ce système est considéré aujourd’hui comme le précurseur des futurs systèmes d’information de l’armée de Terre.

 

Par ailleurs, Thales, Nexter et Sagem sont partenaires de la société commune MARS. Créée en juillet 2010, cette société a pour mission de mettre en commun les compétences des trois maisons mères au profit des enjeux capacitaires des unités au contact, avec le souci de cohérence et de meilleure performance économique - en assistance à la DGA, en tant qu’architecte industriel du programme Scorpion. MARS conduit cette mission en liaison étroite et permanente avec les équipes de la DGA, les états-majors et les forces terrestres dans un cadre coopératif nouveau organisé à la fois en plateau et en réseau, et en constant dialogue avec les différents partenaires industriels.

 

(1) Centre d’entraînement aux actions en zone Urbaine, le CENZUB est implanté dans le camp national de Sissonne (120 km au nord-est de Paris). Decazub comprend une démonstration de combat aéroterrestre numérisée dans le village de combat de Jeoffrecourt. L’exercice permet de mettre en évidence les savoir-faire des forces terrestres, les gains capacitaires attendus du programme Scorpion et le pôle d’excellence que représente le CENZUB.

 

***

 

Thales est un leader mondial des hautes technologies pour les marchés de la Défense et de la Sécurité, de l’Aérospatial et du Transport. Fort de 67 000 collaborateurs dans 56 pays, Thales a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros. Avec 22 500 ingénieurs et chercheurs, Thales offre une capacité unique pour créer et déployer des équipements, des systèmes et des services pour répondre aux besoins de sécurité les plus complexes. Son implantation internationale exceptionnelle lui permet d’agir au plus près de ses clients partout dans le monde.

Pour plus d’information : www.thalesgroup.com

Suivez nous sur Twitter : @ThalesPress

 

Nexter Systems, grâce à sa maîtrise des systèmes blindés de combat terrestre, a pour vocation de répondre aux besoins des armées de Terre française et étrangères. Son domaine d’activité s’étend à la fourniture de systèmes et de munitions pour les armées de l’Air et de Terre, et la Marine. Le chiffre d’affaires de Nexter s’est établi pour 2011 à 851 M€ et l’entreprise alloue 16% de son chiffre d’affaires aux activités de Recherche & Développement. La gamme de produits proposés par Nexter est notamment composée du char Leclerc, de véhicule multimissionsARAVIS®, véhicule de combat VBCI, système d’artillerie CAESAR® et 105 LG, munition intelligente BONUS, services clients, soutien et revalorisation.

Pour plus d’informations : www.nexter-group.fr

 

Sagem, société de haute technologie du groupe Safran, est un leader mondial de solutions et de services en optronique, avionique, électronique et logiciels critiques, pour les marchés civils et de défense. N°1 européen et n°3 mondial des systèmes de navigation inertielle p our les applications aéronautiques, marines et terrestres, Sagem est également n°1 mondial des commandes de vol pour hélicoptères et n°1 européen des systèmes optroniques et des systèmes de drones tactiques. Présents sur tous les continents via le réseau international du groupe Safran, Sagem et ses filiales emploient 7 500 personnes en Europe, en Asie du Sud-est et Amérique du Nord. Sagem est le nom commercial de la société Sagem Défense Sécurité.

Pour plus d’informations : www.sagem-ds.com

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 07:55

article 20541

 

18.10.2012 par Guillaume Belan

 

Près de 90 personnes avaient répondu à l’invitation du cercle Prospective Terre (GICAT) en début de semaine, dont de nombreux parlementaires, pour une soirée aux Invalides consacrée au thème « Penser autrement le programme Scorpion ». Trois intervenants: côté militaire le général Guillet, en charge des programmes à l’état-major de l’armée de terre, un industriel, Jean-François Pellarin de la Société TNS-MARS (Thales, Nexter, Sagem), en charge de définir l’architecture du programme ainsi que pour la DGA, Thierry Perard, de la direction de la stratégie.

 

Une soirée pour faire le point, expliquer l’importance des enjeux du renouveau des capacités du GTIA (Groupement Tactique Inter-Armes). Et constater que le périmètre et la manière de faire sont maintenant bien définis. Scorpion, c’est résoudre la difficile équation entre besoins militaires, visibilité pour les industriels et diminution des crédits. Programme structurant pour l’armée de terre et vital pour l’industrie terrestre, le périmètre budgétaire c’est 500 millions d’euros sur 10 ans s’inscrivant dans le cadre des 1.8 milliard d’euros affecté au programme 146 (Équipement des forces). En plus d’être un programme « modulaire et pas cher » qui accélérera et fluidifiera la manœuvre, c’est aussi 10 000 emplois pour l’industrie française.

 

La phase première, rappelons le, comprend le VBMR (successeur VAB), l’EBRC (successeur des AMX10RC, ERC90 et VAB HOT), la valorisation du char Leclerc, le système d’information scorpion et la simulation. Une première phase qui devait être lancée cette année et qui vient d’être repoussée par les arbitrages du Ministère.

 

A relire pour bien comprendre, notre interview de l’officier de programme Scorpion: partie 1, partie 2 et partie 3.

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 08:00

Scorpion source EMAT PP BPSA OP SCORPION

Source EMAT

 

28/09/2012 Par Véronique Guillermard, Cécile Crouzel - lefigaro.fr

 

Parmi la soixantaine de contrats gelés dans le cadre du budget 2013, le plus emblématique est le programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre. Il est décalé au-delà de 2013.

 

Des efforts mais pas de coupes irréversibles. Le budget de la Défense 2013, le premier arbitré par le gouvernement Ayrault, ne marque pas de rupture avec celui de son prédécesseur de droite. Rien à voir avec ce qu'avait fait Lionel Jospin qui avait sabré dans les dépenses militaires. La Défense est devenue un sujet consensuel, politiquement.

 

«Nous avons un bon budget marqué par des ressources stabilisées en valeur par rapport à 2012. La défense est traitée de manière juste», réagit-on dans l'entourage du ministre, Jean-Yves Le Drian. À 31,4 milliards d'euros dont 1,2 milliard de recettes exceptionnelles, le budget des armées est, hors pensions, équivalent à celui de 2012. Cette stabilité apparente n'en creuse pas moins l'écart avec ce qui était normalement prévu dans la loi de programmation militaire 2009-2014, qui était de l'ordre de 3 milliards d'euros. Votée au début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, cette LPM avait été élaborée à une période plus faste.

La dissuasion sanctuarisée, la recherche et la maintenance en hausse

2013 verra la poursuite de la réforme du format des armées avec le même niveau de suppressions de postes (-7234 précisément) qu'en 2012 et de la refonte de la carte militaire. «Nous restons dans une logique identique car cette réforme a du sens», souligne le ministère de la Défense. Un petit coup de pouce est prévu pour le fonctionnement des bases militaires avec une enveloppe de 720 millions d'euros, soit 70 millions de plus qu'en 2012.

 

Sans surprise, la dissuasion nucléaire est sanctuarisée avec un budget de 3,4 milliards d'euros. La recherche n'est pas sacrifiée avec une enveloppe en légère hausse, à 750 millions d'euros. Enfin, les dépenses d'entretien progressent de 8% à 2,9 milliards d'euros: il faut remettre à niveau les matériels ayant servi en Afghanistan et faire durer les équipements vieillissants. C'est le cas des drones de surveillance Harfang, dont le contrat de maintenance sera reconduit auprès d'EADS dans l'attente d'une décision sur leur remplacement.

Toutefois, cette continuité n'est pas totale. Le ministère gèlera l'année prochaine pour 5,5 milliards d'euros de commandes. Car il ne peut respecter ce qui était prévu en 2013 par la LPM 2009-2014.

Un exercice de transition en attendant le rapport du Livre blanc

Le ministère de la Défense et la Direction générale de l'armement (DGA) ont veillé à ne pas prendre de décision de nature à provoquer une rupture de capacité insupportable pour les militaires ou de plan de charge pour les industriels. Au lieu de cibler une poignée de programmes, ils ont saupoudré l'effort. Une soixantaine de programmes sont décalés, de quelques mois jusqu'à deux ans, selon les cas. On compte une seule annulation sèche: la commande de PVP (petits véhicules protégés) fabriqués par Panhard. C'est l'armée de terre qui fait figure de sacrifiée avec le report du programme de modernisation Scorpion. L'infanterie attendra pour engager le renouvellement de sa flotte de véhicules blindés de combat - transport de troupes, chars légers et lourds - datant des années 1970, 1980 et 1990.

 

Jean-Yves Le Drian a imposé le maintien de plusieurs commandes contre l'avis de ses services et de la DGA. Il confirme le remplacement des missiles antichar Milan de moyenne portée afin de ne pas déstabiliser le plan de charge du missilier MBDA. Ainsi qu'une tranche additionnelle d'hélicoptères de transport NH90 «afin d'affermir la ligne de fabrication d'Eurocopter à Marignane». Enfin, le principe d'une commande d'avions ravitailleurs fin 2013 est acquis.

 

Quant aux gros contrats en cours d'avions de combat Rafale, de sous-marins de classe Barracuda et de frégates, ils sont maintenus. «Nous attendons le rapport de la commission du Livre blanc de la Défense et de la Sécurité nationale pour voir s'il est nécessaire de renégocier les contrats en cours avec les industriels concernés», explique-t-on à l'hôtel de Brienne.

 

Le budget 2013 est un exercice de transition, en attendant la redéfinition des besoins des armées afin qu'ils soient en cohérence avec les priorités stratégiques de la France définies en fonction de l'état des menaces. Mission confiée au Livre blanc dont les conclusions serviront à écrire la nouvelle LPM 2014-2019


Baisse des dépenses de personnel

 

C'est une première qui mérite d'être signalée: en 2013, les dépenses de personnel du ministère de la Défense, hors pensions, diminueront de 100 millions d'euros. Cette baisse est le résultat d'années de suppression d'effectifs (54.000 entre 2008 et 2015). Mais aussi d'un effort, plus récent, pour mieux maîtriser l'évolution du nombre d'officiers supérieurs. Depuis avril 2012, il a été mis en place un plafonnement d'effectifs par grade. Cela fait suite à des critiques de la Cour des comptes, qui avait noté que la réforme du ministère était allée de pair avec une hausse des taux d'encadrement, passé de 14,5% en 2007 à 16%.

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 18:00

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26.06.2012 par Guillaume Belan (FOB)

 

La première grande expérimentation du programme d’ensemble Scorpion se déroule en ce moment et jusqu’à la semaine prochaine au centre d’entrainement au combat urbain du Cenzub (Sissonne), comme l’annonçait FOB en avril dernier. L’opération a deux objectifs: tout d’abord tester ce que sera le futur de l’action de contact de l’armée de terre, tout en expliquant aux responsables militaires et politiques l’intérêt de Scorpion. L’opération est menée par l’armée de terre, la DGA (Direction Générale de l’Armement) et le regroupement industriel TNS (Thales-Nexter Sagem).

 

Las, la période n’est pas propice aux annonces! Les acteurs de la défense sommés de se tenir à carreau. Et tous attendent les arbitrages budgétaires qui doivent tomber, qui devraient, sans surprise, largement impacter l’armée de terre.

 

Résultat, c’est presque en silence qu’a lieu la première expérimentation grandeur nature de Scorpion…

 

Les enjeux sont pourtant importants. Scorpion, rappelons le, c’est le futur de l’armée de terre, dans sa dimension capacitaire mais aussi budgétaire. A l’heure de la numérisation et de la complexification des systèmes, Scorpion, c’est réfléchir de manière cohérente à demain. Et planifier, afin d’économiser, l’aspect financier nécessaire.

 

Cette expérimentation a été baptisée “démonstration du combat collaboratif” (DCC) et vise donc à valider les fonctions essentielles de ce que sera Scorpion. La démonstration sera menée par un SGTIA (Sous Groupement Tactique Inter-Armes) armé par le 8ème RPIMa, qui œuvrera donc pendant deux semaines à tester les futurs procédés du combat de demain (comme le tir au delà de la vue directe…).

 

Les matériels engagés sont nombreux. Felin, VBCI, VAB, VBL et le char Leclerc bien sûr, mais aussi des drones et des robots, comme le petit Cobra d’ECA qui jouera le rôle du robot du combattant débarqué ou le RCE de Nexter, le robot du combattant embarqué, qui pèse plus d’une tonne et qui doit réaliser des missions de transport ou d’évacuation de blessés.  Sans oublier de très nombreux systèmes de communication, d’information et de commandement, dont le FlexNet de Thales, le système LOCC (Logiciel Opérationnel de Conduite du Combat) de TNS, le SCC (Système de Communication de Contact), le SCIV (Système du Combattant Info-Valorisé), une évolution du Felin de Sagem…

 

Et bien d’autres acronymes barbares derrière lesquels se cachent pourtant des systèmes qui viendront demain apporter aux combattants d’avantage de protection, de polyvalence et de réactivité au combat.

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 12:30
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