26/09/2013 Lieutenant Marianne Jeune
Le commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10) met en œuvre le mini-drone Skylark 1LE (longue endurance) pour des missions de surveillance ou de reconnaissance lors des opérations spéciales.
Au CPA 10, l’expert du mini drone Skylark 1LE s’appelle «Félix». Ce sergent de l’armée de l’air a fait partie des premiers commandos à prendre en main ce nouvel équipement testé dans les forces spéciales «air» en 2009, avant d’être qualifié instructeur en interarmées en 2010. «Dans les opérations spéciales,on a toujours besoin de voir ce qui se passe au sol, explique «Félix». Le meilleur moyen pour y parvenir reste le vecteur aérien. En se dotant d’un mini drone, nous sommes encore plus autonome sur le terrain.» Une capacité chère aux forces spéciales.
Le Skylark 1LE a été projeté pour la première fois sur un théâtre d’opérations en 2010, en Afghanistan. Par la suite, il a prouvé son efficacité aux quatre coins du monde, et dernièrement au Mali lors de l’opération Serval. «Aujourd’hui, le CPA 10 dispose de deux systèmes comprenant chacun trois drones et une station de contrôle, précise l’opérateur du CPA10. Nous avons un équipement parfaitement opérationnel, avec des opérateurs qui commencent à avoir une bonne expérience de terrain»,
L’unité de l’armée de l’air n’est pas la seule dans les forces spéciales à employer ce mini drone d’observation. En revanche, elle cultive sa spécificité aéronautique en utilisant ce vecteur lors de missions d’appui aérien. Par exemple, grâce à la retransmission d’images en temps réel, l’opérateur drone d’un groupe action au sol peut communiquer à une patrouille de chasseurs des informations précises et correctes en vue d’une frappe. Plus généralement, le Skylark 1LE offre des capacités de renseignement avant action, d’ouverture d’itinéraire, d’observation pour de l’aide à la décision…
Mettre en œuvre le système nécessite deux opérateurs. Le premier se poste à la station de contrôle pour piloter la machine. Cette station peut également être embarquée dans un véhicule afin d’augmenter l’élongation de la manœuvre. Le second opérateur, quant à lui, se charge de la gestion de l’aéronef (montage, lancé manuel), tout en assistant son coéquipier en cas de procédure d’urgence. Pour l’atterrissage, le drone est totalement automatisé. Il se place à la verticale d’un point de poser déterminé par le pilote, puis amorce sa descente en testant l’orientation et la force du vent. Il se pose ensuite sur le point à l’aide d’un Airbag qui se gonfle sous l’empennage, pour davantage de précision.
Propulsion : électrique,
Décollage : lancé manuellement
Possibilité de passer le drone d’une station à une autre
Capacités de jour comme de nuit
Poids au décollage : 7,5 kg
Envergure : 3 mètres
Autonomie : 3 heures
Plafond opérationnel : 5000 mètres
Rayon d'action : de 20 à 40 km avec possibilité de pilotage en mode déplacement (véhicule) ou de passer la main à une autre station pendant un vol.
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