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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 11:55
SNLE dans la rade de L'ile Longue – photo  Alain Monot Marine nationale

SNLE dans la rade de L'ile Longue – photo Alain Monot Marine nationale

 

27/05/2014 Jean Guisnel - Défense ouverte / Le Point.fr

 

La technologie permettra bientôt de détecter les réacteurs nucléaires. Quand ? C'est toute la question, cruciale pour l'avenir de la dissuasion.


 

Le prochain débat sur les affaires militaires françaises concernera les forces nucléaires stratégiques. Les discussions sur leur modernisation ont déjà commencé en coulisse. Elles portent notamment sur la poursuite du programme de simulation des essais à l'aide du laser mégajoule et sur la modernisation du missile ASMP-A emporté par les Rafale dans leur mission nucléaire. La construction du premier sous-marin nucléaire lanceurs d'engins (SNLE) de troisième génération est envisagée à partir de 2020, et à la même époque, les actuels missiles M-51 seront rénovés pour emporter un troisième étage plus lourd, permettant une portée plus longue.

Un rapport sénatorial de juillet 2012 expliquait que "les options possibles pour les missiles des années 2050-2060 devraient donc être étudiées avant de figer l'architecture du SNLE de troisième génération (SNLE 3G) vers 2015". En décembre dernier, la loi de programmation militaire précisait que celle-ci serait le cadre "du lancement des travaux d'élaboration du sous-marin nucléaire lanceur d'engins de troisième génération et du lancement du développement de la future version du missile M 51 (M 51.3)". À ce jour, les vulnérabilités les plus connues des sous-marins concernent leur détection acoustique, que l'on "évite en rendant les sous-marins de plus en plus discrets".

 

Vulnérabilité de l'arme "ultime" ?

Or, le délégué général pour l'armement (DGA), l'ingénieur général Laurent Collet-Billon, a fait état le 30 avril, en termes sibyllins, d'une percée technologique qui pourrait changer la donne. Auditionné par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, il a levé le voile sur un secret jusqu'alors bien gardé : "Les particules émises en nombre ridiculement faible par les réacteurs nucléaires embarqués seront peut-être un jour détectables dans les conditions tactiques." En d'autres termes, quand ils se trouvent dans les abysses, les SNLE ne jouiraient plus de cet avantage crucial de l'invisibilité, donc de l'invulnérabilité qui est leur meilleure protection. Une perspective d'autant plus inquiétante que la technostructure politico-militaire française envisage sérieusement de supprimer la composante aéroportée pour faire reposer la stratégie de dissuasion sur les seuls sous-marins. De la triade stratégique de naguère, qui comptait aussi les missiles du plateau d'Albion, la dissuasion passerait dans cette hypothèse à une composante unique : les sous-marins.

Sauf qu'il y a un problème, que Laurent Collet-Billon n'a pas évoqué par hasard. Il a choisi de lever, pour les députés, un coin du voile qui recouvre la possible détection de particules connues depuis les années 1930, les antineutrinos. Les réactions nucléaires dans un réacteur en produisent des milliards, la particularité de ces antineutrinos étant que rien ne peut les arrêter. Ni l'eau ni la roche, rien. Mais il était jusqu'à présent quasi impossible de les détecter. Or, des progrès récents permettent d'envisager ce repérage des antineutrinos, à tel point que l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) a lancé voilà dix ans des études visant à la mise au point de méthodes de détection à distance de l'activité d'un réacteur nucléaire. Et les travaux progressent vite, y compris en France. On mesure le progrès qu'une telle avancée permettrait, en rendant possible, par exemple, le contrôle d'une activité illicite. Ou des déplacements d'un sous-marin en plongée.

 

Pas de conséquence durant le siècle à venir

Pour étudier ces particules, le Commissariat à l'énergie atomique a lancé en 2009 l'expérience Double Chooz, installée à proximité de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes). Il s'agit d'un programme scientifique qui pèche par les dimensions énormes du détecteur, comparables à celles d'un petit immeuble. Les amateurs liront avec intérêt la thèse du chercheur Antoine Collin sur le sujet. En juillet 2013, une autre expérience de taille beaucoup plus modeste a donné ses premiers résultats. Installé à Saclay, dans la région parisienne, le détecteur Nucifer a été développé par le CEA, le CNRS et le Max Planck Institut für Kernphysik pour évaluer la pertinence d'un détecteur d'antineutrinos de petite taille et bon marché pour une application éventuelle à la non-prolifération. Pour cet expert en la matière que nous avons consulté : "Cet outil est conçu pour prendre les proliférants la main dans le sac." Et les sous-marins nucléaires en plongée ?

La question ne consiste plus aujourd'hui à savoir s'il sera possible de les détecter, mais quand. À la marine nationale, où le sujet est sous le boisseau, on estime que "cette question n'est pas d'actualité et n'aura pas de conséquence opérationnelle durant le siècle à venir". Mais les Français préparant aujourd'hui la force de dissuasion nucléaire qui sera en oeuvre dans une quarantaine d'années, cette interrogation sur la vulnérabilité de l'arme "ultime" de l'arsenal français est on ne peut plus légitime. Sur son site web, le labo APC de l'université Paris-Diderot/CNRS explique : "La détection des antineutrinos par les moyens développés par les physiciens ouvre des perspectives plus vastes. Ainsi, il est possible, en y mettant les moyens, de détecter des sous-marins (nucléaires s'entend) dans un rayon d'une vingtaine de kilomètres autour de points sensibles. La forme du signal renseigne sur sa vitesse et sa distance."

 

Un détecteur de la taille d'un iceberg

Les réserves et les conditions mises par Laurent Collet-Billon au succès éventuel de tels moyens de détection ne sont pas des formules oratoires. À ce stade, il est encore bien tôt pour envisager - au moins en France - une détection des submersibles. Un bon connaisseur du dossier nous a expliqué que "détecter un sous-marin sera possible un jour si le détecteur se trouve à moins d'un kilomètre du navire. Et il faudra que ce détecteur contienne mille tonnes de matière sensible. Dans l'absolu, c'est possible. Dans l'immédiat, certainement pas !"

À l'état-major de la marine, on confirme n'avoir "aucune inquiétude sur la sécurité des sous-marins nucléaires, y compris ceux de l'avenir. Un détecteur pourrait éventuellement fonctionner avec une installation fixe, mais les réacteurs du sous-marin sont mobiles, beaucoup moins puissants que ceux d'une centrale à terre tout en n'utilisant qu'une petite partie de leur capacité. Nous estimons que le jour où l'on pourra remorquer sur la mer un détecteur de la taille d'un iceberg, il sera temps d'évoquer la question !"

Une chose est sûre : à ce stade, nous n'avons rencontré au cours de notre enquête que de très rares interlocuteurs connaissant et acceptant de discuter de ce sujet. Dans le monde politique, cette question n'a jamais été abordée dans un rapport parlementaire, et aucun membre de l'exécutif n'a jamais évoqué cette question pourtant cruciale pour l'avenir de la dissuasion.

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 12:56
Alstom : et si General Electric mettait la main sur des activités de défense très sensibles

Les turbines Alstom, produites par la branche énergie du groupe, équipent les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). - photo Marine Nationale

 

07/05/2014 latribune.fr 

 

Selon un expert du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), les les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, "fondement de notre dissuasion nucléaire et donc de notre indépendance nationale", sont équipés de turbines Alstom.

 

L'éventuel rachat de la branche énergie d'Alstom par l'américain General Electric pose le problème de la sécurité et de l'indépendance nationale, le groupe français fournissant notamment les turbines des sous-marins nucléaires de la dissuasion, estime un spécialiste du renseignement.

Dans une note publiée prochainement sur le site du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), son directeur Eric Denécé relève que les centrales nucléaires françaises, le porte-avions Charles-de-Gaulle et surtout les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), "fondement de notre dissuasion nucléaire et donc de notre indépendance nationale", sont équipés de turbines Alstom, produites par la branche énergie du groupe.

 

Abandon d'une expertise capitale

Les turbines, ajoute-t-il, "sont un élément essentiel de ces systèmes, puisqu'elles fournissent l'alimentation électrique à la propulsion et aux systèmes auxiliaires". Sur les sous-marins, elles entraînent les hélices, leur puissance mécanique conférant ainsi la vitesse nécessaire au bâtiment.

Pour cet expert, le rachat de la branche énergie d'Alstom conduirait "à l'abandon total d'une expertise capitale dont la France a par ailleurs payé le développement depuis de longues années, jusqu'à devenir l'un des leaders mondiaux du domaine". Surtout, assure Eric Denécé, cela reviendrait "à laisser partir entre des mains étrangères la capacité à concevoir, développer et produire nous mêmes ces pièces mécaniques essentielles, et donc à devenir dépendants des Etats-Unis en la matière".

 

General Electric équipe déjà les sous-marins nucléaires d'attaque

Il rappelle que General Electric (GE), via sa filiale Thermodyn dont l'usine est implantée au Creusot, fournit déjà les turbines à vapeur des six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) de type Rubis. GE/Thermodyn a également été sélectionné en 2007 par la direction des constructions navales (DCNS) pour fournir les turboalternateurs et les turbines de propulsion de la nouvelle série de six SNA du type Barracuda de la Marine nationale dont les livraisons sont prévues entre 2016 et 2027.

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 19:55
SNLE dans la rade de L'ile Longue – photo  Alain Monot Marine nationale

SNLE dans la rade de L'ile Longue – photo Alain Monot Marine nationale

 

PARIS, 15 avr 2014 marine-oceans.com  (AFP)

 

La marine française a décidé l'affectation à titre expérimental de trois femmes officiers à bord d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE), une première qui pourrait conduire à terme à l'ouverture pérenne de la filière sous-marine au personnel féminin.

 

La formation débutera en 2015 pour ces trois officiers, qui devraient pouvoir embarquer en 2017 à bord d'un SNLE, a annoncé mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Les femmes n'étaient jusqu'ici pas autorisées dans les équipages des sous-marins.

 

M. Le Drian s'exprimait à l'occasion de la remise du rapport sur la prévention des risques de harcèlement sexuel et moral dans les armées, après des cas dénoncés dans un livre-enquête paru fin février.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 11:55
Sortie du bassin du SNLE Le Vigilant - photo Alain Monot Marine nationale

Sortie du bassin du SNLE Le Vigilant - photo Alain Monot Marine nationale

 

26 Mars 2014 Marine nationale

 

Le lundi 24 mars 2014 l’amiral Bernard Rogel, s’est rendu sur la base opérationnelle de l’Ile Longue pour y rencontrer les femmes et les hommes qui contribuent chaque jour à la permanence à la mer de la Dissuasion française.

 

Lors d’une allocution devant les représentants de catégories des personnels militaires et civils des différentes entités implantées sur l’Ile Longue et des équipages de Sous-marins Nucléaires Lanceurs d’Engins (SNLE), l’amiral Rogel a rappelé le rôle essentiel joué par tous dans le maintien de la permanence à la mer de la Dissuasion française. Utilisant l’adage qui veut que l’on ne parle jamais « des trains qui arrivent à l’heure », il a tenu à souligner que si cette performance dure aujourd’hui depuis plus de 40 ans, c’est grâce à la motivation et au professionnalisme de celles et ceux qui la mettent en œuvre.

 

Visite du chef d’état-major de la marine sur la base opérationnelle de l’Ile Longue.

Le passage de l’amiral Rogel à l’Ile Longue aura été l’occasion d’échanges au cours de différentes tables rondes avec les tous les acteurs civils et militaires, étatiques et industriels responsables du soutien, pour y aborder les problématiques spécifiques liées à la Base opérationnelle. Cette unité majeure doit plus être considérée dans sa logique de fonctionnement et sa complexité, comme un porte-avions que comme une base à terre ainsi que le soulignait le CEMM.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 08:40
Deux sous-marins russes mis en chantier courant 2014

 

MOSCOU, 9 janvier - RIA Novosti

 

Deux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) relevant du projet 955A Boreï seront mis en chantier en 2014 à l'occasion de fêtes militaires russes, a annoncé jeudi à RIA Novosti une source haut placée au sein du complexe militaro-industriel du pays.

 

Selon la source, la construction de ces sous-marins censés constituer l'ossature des forces navales nucléaires russes sera lancée à l'occasion de la Journée du sous-marinier célébrée le 19 mars, et de la Journée de la Marine fêtée le dernier dimanche de juillet.

 

"Le cinquième SNLE de classe Boreï doit être mis en chantier en mars prochain et le sixième, en juillet à l'occasion de la Journée de la Marine nationale", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

 

Ces sous-marins, comme tous les autres bâtiments de la famille Boreï, seront construits par les chantiers navals Sevmach à Severodvinsk (région d'Arkhangelsk).

 

Selon la source, la tradition qui consiste à donner aux SNLE Boreï les noms de princes russes sera poursuivie.

 

Le premier sous-marin de la série, Iouri Dolgorouki, a été remis à la Marine russe le 10 janvier 2013 et rattaché à la flotte du Nord. Le deuxième sous-marin Alexandre Nevski est entrée en service le 23 décembre au sein de la flotte du Pacifique. Le troisième SNLE de cette classe Vladimir Monomakh est en train de subir des essais en mer pour être livré en 2014. Le quatrième bâtiment Kniaz Vladimir (le Prince Vladimir) est en cours de construction aux chantiers navals Sevmach.

 

D'ici 2020, huit sous-marins nucléaire du projet 955A Boreï viendront équiper les forces navales russe.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 12:55
Un nouveau commandant des sous-marins nucléaires à Brest

 

Brest - 07 Janvier Ouest-France

 

Fabrice d'Ornano succède à Fabrice Legrand à la tête de l'escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.

 

Le capitaine de vaisseau Fabrice d’Ornano est le nouveau commandant de l’Escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (ESNLE). Il remplace le capitaine de vaisseau Fabrice Legrand qui prend ses fonctions de chef d’état-major à l’État-major de la force océanique stratégique et des forces sous-marines (EM Alfost).

 

Fabrice d’Ornano est né à Antony (92) en 1965 et a intégré l’École navale en 1987. Il a rejoint les forces sous-marines quelques années après et a servi sur sous-marins nucléaires d’attaque à Toulon et sur sous-marins nucléaires lanceurs d’engins à Brest. Il a, à son actif 23 665 heures de plongée.

 

L’Escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (ESNLE) est basée à Brest et compte quatre sous-marins à l’Ile-Longue : Le terrible, Le Vigilant, Le Triomphant et Le Téméraire.

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 08:40
SNLE Alexandre Nevski

SNLE Alexandre Nevski

 

 

SOTCHI, 27 novembre - RIA Novosti

 

Huit sous-marins nucléaires stratégiques seront livrés aux forces navales russes d'ici 2020, a déclaré mercredi le président Vladimir Poutine, soulignant que leurs armements devaient être produits parallèlement à la construction de ces bâtiments de guerre.

 

"En janvier dernier, le nouveau sous-marin nucléaire lanceur d'engins Iouri Dolgorouki a été mis à la disposition de la marine russe. Deux autres sous-marins - Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh - doivent entrer en service l'année prochaine. D'ici 2020, jusqu'à huit nouveaux sous-marins stratégiques devraient équiper nos forces navales", a indiqué le président lors d'une réunion à Sotchi.

 

"Leur armement doit être fourni parallèlement à la construction de ces vecteurs, c'est-à-dire de ces sous-marins", a déclaré le chef de l'Etat.

SNLE Iouri Dolgorouki

SNLE Iouri Dolgorouki

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 08:35
Les sous-marins nucléaires chinois ne sont pas aussi capables que la Chine le prétend


21.11.2013 Portail des Sous-Marins
 

Depuis quelques semaines, les sous-marins nucléaires font la une de la presse officielle chinoise, lorsqu’elle claironne la puissance militaire de la Chine ou qu’elle menace l’Occident. Et pourtant, malgré le bruit que la Chine fait autour de ses sous-marins nucléaires, ils ne sont pas tout ce qu’ils sont censés être.

 

Le Chef des Opérations Navales de l’US Navy, l’amiral Jonathan Greenert, a été interrogé sur un récent article qui prétendait que les sous-marins chinois étaient en mesure d’atteindre les Etats-Unis avec leurs missiles nucléaires. L’amiral Greenert a souligné que les sous-marins chinois avaient plusieurs graves défauts.

« Pour qu’un missile balistique lancé depuis un sous-marin soit efficace, il doit être précis, et le sous-marin qui le lance, doit être discret et survivable et je vais m’arrêter là, » a répondu l’amiral Greenert.

Discrétion

La déclaration de l’amiral Greenert est parfaitement fondée. Les sous-marins nucléaires de la Chine souffrent de plusieurs défauts techniques, de limites causées par la géographie et le déploiement de ses sous-marins les plus récents a connu plusieurs revers. Ceci vient en plus du fait que les Etats-Unis disposent de plusieurs systèmes complexes capables de surveiller des sous-marins bien plus modernes que ceux que la Chine peut construire.

Le principal sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) chinois actuellement en service est la classe Jin (Type 094). Trois d’entre eux sont actuellement opérationnels, et la Chine pourrait en construire 5 autres sur les 10 prochaines années, selon le rapport annuel du Pentagone : “Military and Security Developments Involving the People’s Republic of China”.

Bien qu’ils soient les sous-marins chinois les plus modernes, les sous-marins de la classe Jin sont plus bruyants que les sous-marins soviétiques d’il y a 30 ans, selon un rapport publié en aout 2009 par l’Office of Naval Intelligence de l’US Navy.

La lutte anti-sous-marine repose sur la capacité d’une marine à détecter et pister les sous-marins de l’adversaire. Le principal système que les Etats-Unis utilisent pour pister les sous-marins et le SOSUS (Sound Surveillance System), qui fait parti de l’Integrated Undersea Surveillance System (IUSS).

Le SOSUS est composé de réseaux de senseurs sous-marins, installés à des points de passage en mer. Il permet à la marine américaine de détecter des sous-marins et de les pister en s’appuyant sur leur signature acoustique. Il était utilisé pendant la Guerre Froide pour pister les SNLE soviétiques.

La discrétion est l’un des principaux avantages d’une force sous-marine, et contrôler le niveau de bruit est indispensable pour atteindre la discrétion. Réduire le niveau de bruit est l’une des raisons qui motivent le passage de la propulsion diesel à la propulsion nucléaire, et pourquoi les sous-marins récents utilisent des techniques modernes de réduction du bruit.

La majorité des sous-marins chinois sont toujours à propulsion diesel. La plupart des sous-marins ont été achetés à la Russie dans les années 90 et 2000. La Chine aurait 49 sous-marins classiques, à propulsion diesel-électrique, et 5 à propulsion nucléaire.

Portée

L’autre problème dont souffrent les sous-marins de la classe Jin, est la portée d’attaque — et elle est affectée à la fois par la technologie et la géographie.

Les sous-marins de la classe Jin seront à l’avenir équipés de missiles JL-2. Ces missiles ont une portée de 7.400 km, et ils devraient être opérationnels cette année.

Si un sous-marin chinois devait lancer ses missiles sur Seattle, il devrait pénétrer profondément dans les eaux japonaises, selon un article de la Federation of American Scientists.

L’article souligne que, « en raison du niveau de bruit apparent des SNLE chinois et des capacités étendues de détection des sous-marins par les Etats-Unis, il serait risqué pour un SNLE chinois de naviguer en temps de crise ou de guerre. »

L’autre option pour les SNLE chinois serait de lancer leurs missiles au-dessus de la Russie. L’article explique que « tous les missiles chinois lancés vers les Etats-Unis depuis leurs zones actuelles de déploiement, devraient survoler la Russie. »

Les SNLE chinois sont confinés dans une petite zone autour de la Chine, et la portée de leurs missiles nucléaires est limitée. Selon l’article, s’ils voulaient ne serait-ce qu’atteindre Hawaï, ils devraient entrer en mer du Japon ou des Philippines.

L’article reconnaît cependant que les SNLE chinois constituent une menace pour les territoires américains non-continentaux, comme l’Alaska ou Guam. Ils sont aussi une menace pour les bâtiments américains dans la région.

Pour maintenir les SNLE chinois hors de portée de la partie continentale des Etats-Unis, il faut les confiner dans les eaux chinoises.

 

Référence :The Epoch Times (Etats-Unis)

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 08:40
Sous-marin nucléaire du projet 955 Boreï Alexandre Nevski Photo Chantiers navals Sevmach

Sous-marin nucléaire du projet 955 Boreï Alexandre Nevski Photo Chantiers navals Sevmach

 

 

MOSCOU, 8 novembre - RIA Novosti


 

Le deuxième sous-marin nucléaire du projet 955 Boreï, Alexandre Nevski, sera livré à la Marine russe fin novembre ou début décembre prochain, a annoncé vendredi à Moscou le Groupe unifié de construction navale russe (OSK).

"Le sous-marin nucléaire Alexandre Nevski a complètement achevé ses tests d'homologation. Les travaux de finition sont en cours (…). La cérémonie de signature de l'acte de réception du sous-marin nucléaire peut se tenir fin novembre ou début décembre 2013", a indiqué OSK dans un communiqué.

Le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Alexandre Nevski (projet 995 Boreï) a un déplacement de 14.700/24.000 tonnes et peut plonger à 450 mètres de profondeur. Sa vitesse est de 15 nœuds en surface et de 29 nœuds en profondeur. Son équipage comprendra 107 sous-mariniers.

Le premier sous-marin de la série, Iouri Dolgorouki, a été remis à la Marine russe en janvier 2013. Mais le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a décidé début septembre de suspendre la mise en dotation de deux autres sous-marins de la série, Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh, après l'échec d'un tir de Boulava survenu lors des tests de l'Alexandre Nevski le 6 septembre. D'ailleurs, la décision du ministre ne concernait que les tirs d'essai des missiles Boulava. Les tests des sous-marins se sont poursuivis selon le calendrier. L'Alexandre Nevski a achevé la partie maritime des tests d'homologation le 28 octobre dernier.

Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) doit devenir l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Le Boulava est un missile à trois étages à propergol solide destiné à équiper les sous-marins. D'une portée de 8.000 km, il peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kt et à trajectoire indépendante.

Capables de tirer des missiles balistiques intercontinentaux Boulava, les sous-marins nucléaires du projet 955 Boreï constitueront la base des Forces navales stratégiques russes après la mise au rebut des sous-marins de classes Akoula (Typhoon selon le code de l'OTAN), Kalmar et Mourena (Delta-3 et Delta-4 selon l'OTAN) en 2018.

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 12:55
Dissuasion : le Vigilant opérationnel fin 2013 ?

29/10/2013 Par Guillaume Steuer – Air & Cosmos

 

C'est la documentation budgétaire associée au projet de loi de finances 2014 qui nous l'apprend: le sous-marin nucléaire lanceur d'engins "Le Vigilant" devrait être prêt à mettre en oeuvre le missile balistique mer-sol M51 en décembre 2013, soit avec un retard d'environ six mois sur le calendrier initial lié à un échec de tir survenu le 5 mai dernier dans la baie d'Audierne, au large du Finistère.

 

La précédente édition du projet annuel de performances pour le budget défense tablait en effet sur la date de mai 2013 pour la livraison du "Vigilant" en version M51. Le tir du 5 mai était justement un préalable à la mise en service opérationnel du submersible, près de trois ans après l'admission en service actif du SNLE "Le Terrible", en septembre 2010.

 

L'échec du tir avait fait l'objet d'une communication a minima de la part des autorités, qui avaient toutefois précisé que le missile avait été détruit pendant la combustion du premier étage propulsif. Le ministère de la Défense avait ajouté que cet échec "ne remettait pas en cause la dissuasion" et que "trois SNLE" restaient théoriquement opérationnels pour assurer la permanence à la mer. Un nouveau tir d'essai pourrait donc avoir lieu dans les semaines ou mois à venir afin de tenir l'objectif d'une "livraison de l'adaptation du Vigilant" en décembre 2013.

 

Le missile M51 fait lui aussi l'objet de travaux de modernisation. L'engin actuellement en service est le M51.1, équipé des têtes nucléaires TN 75 mises en service en 1996 sur le M45. A partir de 2016, la version M51.2 doit permettre l'emport de la nouvelle tête nucléaire océanique (TNO) dont le fonctionnement sera garanti par la simulation. Enfin, une évolution majeure doit être lancée l'an prochain avec le programme M51.3, qui devrait améliorer la "partie haute" du système et augmenter ainsi sa précision globale. Environ 530 millions d'euros de crédits de paiement devraient être affectés l'an prochain aux travaux de modernisation du M51.

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 12:40
Echec d'un tir d'essai du missile Boulava: les raisons établies (Défense)

MOSCOU, 24 octobre - RIA Novosti

 

Les raisons de l'échec d'un tir d'essai du missile balistique intercontinental Boulava survenu lors des tests du sous-marin nucléaire Alexandre Nevski sont identifiées, et les travaux de réparation sont en cours, a déclaré à RIA Novosti Oleg Botchkarev, vice-président de la Commission de l'industrie militaire de Russie.

 

"Aujourd'hui, nous travaillons sur la réparation des défauts constatés. L'essentiel, c'est que nous sommes conscients de la nature de la déficience commise et de ses conséquences", a indiqué le responsable lors du salon Interpolitex-2013.

 

M.Botchkarev s'est toutefois abstenu d'expliciter les détails de l'échec, se contentant d'indiquer que des problèmes techniques de ce genre étaient fréquents lors du développement d'armes modernes.

 

Evoquant le sous-marin nucléaire Alexandre Nevski, le responsable a précisé qu'un travail laborieux était en cours et que ce bâtiment serait adopté par la Marine comme prévu.

 

Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) doit devenir l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Le Boulava est un missile à trois étages à propergol solide destiné à équiper les sous-marins. D'une portée de 8.000 km, il peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kt et à trajectoire indépendante.

 

Capables de tirer des missiles balistiques intercontinentaux Boulava, les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh (projet 955 Boreï) constitueront la base des Forces navales stratégiques russes après la mise au rebut des sous-marins de classes Akoula (Typhoon selon le code de l'OTAN), Kalmar et Mourena (Delta-3 et Delta-4 selon l'OTAN) en 2018. Le premier sous-marin de la série, Iouri Dolgorouki, a été remis à la Marine russe en janvier dernier.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:54
L'un des deux bassins de l'Ile Longue. crédits Marine Nationale

L'un des deux bassins de l'Ile Longue. crédits Marine Nationale

16/10/2013 Mer et Marine

 

Longue de plus de 22 mètres, haute d’une vingtaine de mètres et pesant 430 tonnes…  Une imposante structure va traverser la rade de Brest cette semaine. Il s’agit d’une porte étanche destinée à l’un des deux bassins de l’Ile Longue, la base des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français.

 

Suite de l‘article

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 17:55
Conférence « Comment vit-on à bord d’un sous-marin ? »

18.09.2013 ANAJ-IHEDN

 

L’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous inviter à une conférence exceptionnelle sur le thème :

Comment vit-on à bord d’un sous-marin ?

 

Amiral François DUPONT
Président de Défense Conseil International (DCI)
Premier commandant du SNLE « Le Triomphant »

&

Lieutenant de vaisseau Benjamin DOUTEAU
Officier sous-marinier sur SNA et SNLE

 

Mercredi 2 octobre 2013
19h30 à 21h00

Amphithéâtre Desvallières
Ecole militaire

 

Qui sont les hommes de la bombe atomique ? Si la dissuasion nucléaire, pilier de notre système de défense depuis maintenant plus de quarante ans, est relativement bien connue, le quotidien des hommes qui la servent l’est moins.

 

De tous horizons et de toutes les spécialités, ils ont décidé de servir, ensemble, sur les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE): ce sera d’abord l’entraînement, la sélection draconienne, accepter d’être mis à l’épreuve, inlassablement, ses compétences avant de se voir confier le fleuron de la défense. Puis ce sera la mission, relié aux siens par le fil fragile des quarante mots hebdomadaires reçus au compte-goutte et auxquels on ne peut répondre, discrétion oblige… Puis les concessions indispensables, le quotidien d’un huis-clos unique à l’heure de l’hyper-communication, la nécessité de compléter l’autre au sein d’un équipage à l’heure de l’individualisme. Une vie hors du commun, insolite. Et pourtant, il faudra bien réussir sa mission car, l’espace d’une patrouille, ils sont le fer de lance de la puissance de notre pays.

 

Vie à bord, contraintes, traditions, anecdotes … Cette conférence exceptionnelle est une occasion unique de pouvoir échanger avec nos deux intervenants sur cette vie singulière de sous-marinier.

 

Informations : conference-renseignement@anaj-ihedn.org

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 06:40
Bulava launch - Photo Northern Fleet press service

Bulava launch - Photo Northern Fleet press service

MOSCOU, 7 septembre - RIA Novosti

 

La Russie a suspendu les tests d'homologation de deux sous-marins nucléaires, Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh, suite à l'échec d'un tir d'essai du missile Boulava, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense.

 

"Le sous-marin nucléaire russe Alexandre Nevski, qui passe des tests d'homologation en mer Blanche, a tiré vendredi un missile balistique intercontinental Boulava qui devait détruire une cible sur le polygone de Koura, au Kamtchatka. Le missile a quitté son conteneur sans problème, mais son système de bord est tombé en panne à la 2e minute du vol. Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a décidé de suspendre les tests d'homologation des sous-marins Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh pour effectuer cinq tirs supplémentaires du missile Boulava et tester les paramètres techniques et tactiques du missile", a indiqué un porte-parole du ministère devant les journalistes.

 

"Une commission dirigée par le commandant en chef de la Marine Victor Tchirkov a lancé une enquête sur l'échec du tir de Boulava", a-t-il ajouté.

 

Selon les informations précédentes, Alexandre Nevski devait être livré à l'armée à la mi-novembre et Vladimir Monomakh en décembre 2013, à l'issue de tests d'homologation.

 

Capables de tirer des missiles balistiques intercontinentaux Boulava, les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh (projet 955 Boreï) constitueront la base des Forces navales stratégiques russes après la mise au rebut des sous-marins de classes Akoula (Typhoon selon le code de l'OTAN), Kalmar et Mourena (Delta-3 et Delta-4 selon l'OTAN) en 2018. Le premier sous-marin de la série, Iouri Dolgorouki, a été remis à la Marine russe en janvier dernier.

 

Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) doit devenir l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Le Boulava est un missile à trois étages à propergol solide destiné à équiper les sous-marins. D'une portée de 8.000 km, il peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kt et à trajectoire indépendante.

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 16:40
SNLE Severodvinsk Photo Oleg Kuleshov

SNLE Severodvinsk Photo Oleg Kuleshov

MOSCOU, 22 août - RIA Novosti

 

Le sous-marin nucléaire russe Severodvinsk a achevé la 3e des quatre étapes d'essais en mer, a annoncé jeudi le service de presse des chantiers navals Sevmach de Severodvinsk.

 

"Le sous-marin a passé plus de 20 jours en pleine mer. Il a réalisé tous les essais prévus par le programme. Les systèmes de bord du sous-marin ont été testés dans différentes conditions", a indiqué Marat Abijanov, chef de production des matériels de guerre de Sevmach, cité par le service de presse.

 

Le sous-marin nucléaire Severodvinsk est le chef de file du projet 885 Iassen. Il a un déplacement de 8.600/13.800 tonnes et peut plonger à 600 mètres de profondeur. Sa vitesse est de 16/30 nœuds. Le SNLE Severodvinsk est doté de missiles supersoniques de croisière de type Oniks et Kalibr et de torpilles à guidage automatique. Son équipage comprendra 90 sous-mariniers dont 32 officiers.

 

La Marine russe se verra livrer trois sous-marins nucléaires avant la fin de 2013 dont deux du projet 955 Boreï (Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh) et un du projet 885 Iassen.

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 11:35
Vers une première patrouille de SNLE chinois en 2014 ?

25 juillet 2013 Portail des Sous-Marins

 

La marine chinoise pourrait commencer à conduire en 2014 de premières patrouilles de dissuasion nucléaire avec une nouvelle classe de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Pour les responsables américains, cette nouvelle, si elle est confirmée, met en lumière une nouvelle et grandissante menace pour la sécurité des Etats-Unis.

 

« Nous estimons que des patrouilles opérationnelles de sous-marins équipés du nouveau missile nucléaire balistique JL-2 commenceront l’an prochain, » a expliqué un responsable ayant connaissance des plus récentes évaluations de la force sous-marine chinoise par les services de renseignement.

 

La force nucléaire stratégique chinoise comprend actuellement 3 SNLE Type 094, chacun équipé de 12 tubes lance-missiles. Les sous-marins sont aussi appelés classe Jin par le Pentagone.

 

Si les patrouilles de dissuasion avaient effectivement lieu en 2014, ce serait la toute première fois que la Chine mènerait des opérations sous-marines avec des missiles à tête nucléaire, aussi loin des côtes chinoises. La Chine a pourtant mis son premier SNLE en service à la fin des années 80.

 

Référence : The Washington Free Beacon (Etats-Unis)

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 21:55
Ile Longue: la sécurité "nettement" (mais pas totalement) assurée

13.06.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense de l'Assemblée, s'est fendu, ce jeudi, d'une "Réaction aux rumeurs entourant la sécurité de la base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins":

Patricia Adam  source Ouest-France

Patricia Adam source Ouest-France

"J’ai souhaité que la plus haute autorité militaire du pays, le chef d’état-major des armées, présente devant la commission de la défense l’ensemble des mesures caractérisant le dispositif de contrôle de l’accès au site militaire de l’Ile Longue, lequel abrite le port-base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Son exposé invalide nettement les informations sur la base desquelles le journal Le Télégramme s’est appuyé pour accréditer les rumeurs entourant la sécurité de la base de l’Ile Longue. Le chef d’état-major des armées a confirmé mercredi, devant les parlementaires, que le site « dispose du centre de protection le plus moderne de France, y compris par rapport aux autres installations sensibles ». Par ailleurs, depuis un an, deux enquêtes de sécurité ont été menées sur le site, « l’une par l’inspection des armées, l’autre par la direction de la protection et de la sécurité de la défense ». Des exercices visant à « éprouver le dispositif de sécurité » ont lieu « au moins une fois par an ». Ces derniers sont décidés « sans préavis », et sont conduits par des unités spécialisées du ministère de la défense" (c'est P. Chapleau qui souligne).

 

 

Ouf, nous voilà rassurés. Pas de quoi, donc, maintenir "l'enquête approfondie" annoncée par le ministère de la Défense... Sauf que "nettement" ne signifie pas "totalement".

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 12:55
source LeTelegramme

source LeTelegramme

le 11/06/2013 Le Point.fr

 

Une enquête du "Télégramme" fait état de "nombreuses failles de sécurité" sur le site qui abrite les sous-marins nucléaires français.

 

"La sécurité de notre dissuasion" nucléaire "n'est pas en défaut", a assuré mardi Pierre Bayle, porte-parole du ministère de la Défense. "Je tiens à rassurer tous ceux qui craindraient pour la sécurité de notre dissuasion, celle-ci n'est pas en défaut", a déclaré lors d'un point de presse Pierre Bayle, après la publication par le quotidien Le Télégramme d'une enquête faisant état de "nombreuses failles de sécurité" sur le site de l'île Longue qui abrite les sous-marins nucléaires français, en rade de Brest.

 

Dans son édition de mardi, le quotidien breton souligne notamment que sur la base, il n'y a "pas de système de contrôle biométrique, qui offre pourtant une incomparable garantie d'authentification grâce à la reconnaissance digitale et/ou de l'iris de l'oeil". L'identification des personnels autorisés à y pénétrer "s'effectue au moyen de badges nominatifs équipés d'une simple bande magnétique (très facilement copiable) et d'une photo", explique le journaliste qui signe l'enquête, Hervé Chambonnière, en ajoutant que "ces badges ne permettent pas non plus de tracer leurs porteurs, et notamment de savoir s'ils ont bien quitté la base en fin de journée". Quant aux véhicules, le sésame consiste en "un vulgaire morceau de feuille de papier blanc, où figurent quelques informations basiques", selon le quotidien.

 

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 07:55
Pourquoi le missile qui s'est abîmé au large du Finistère coûte plus cher que ce qui a été annoncé

06/05/2013 Nabil Bourassi et Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Difficile de chiffrer le coût unitaire du missile balistique M51, un programme top secret lié à la dissuasion nucléaire. Aussi le montant de 120 millions d'euros évoqués par certains médias ne semble pas être le bon. Il est probable que le coût soit en réalité un peu plus élevé...

 

Combien coûte un missile balistique mer-sol M51, tel que celui qui s'est auto-détruit dimanche au large du Finistère après son décollage dans une zone interdite pour la circonstance à la navigation maritime et à la circulation aérienne dans le cadre d'un tir d'essai lancé ? Un essai nécessaire pour la qualification du missile sur "Le Vigilant", le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) qui l'a mis à feu dans la baie d'Audierne (Finistère). Plusieurs médias avancent un montant de 120 millions d'euros mais, selon une source proche du dossier, ce chiffre, qui fait couler beaucoup d'encre depuis l'annonce par la Marine nationale de l'explosion du missile dépourvu de sa charge nucléaire, n'est pas le bon.

 

Difficile à chiffrer

 

Il est vraisemblable que le coût unitaire d'un M51 soit plus élevé que celui annoncé par la presse. Le coût du M51 dans sa version opérationnelle pourrait se situer autour du coût d'un lanceur Ariane 5 (environ 150 millions d'euros), assure-t-on à La Tribune. En réalité, le coût d'un essai d'un missile M51, qui peut surprendre au moment où la France est contrainte à faire des économies, est difficile à établir en raison des trop nombreuses incertitudes qui pèsent sur ce programme top secret touchant intimement à la souveraineté nationale de la France. Un programme qui s'élève dans sa globalité à plus de 11 milliards d'euros, développement compris, selon le ministère de la Défense. Soit trois lots de 16 missiles M51, qui équipent les quatre SNLE tricolores auxquels il faut rajouter quelques missiles supplémentaires. Impossible d'en connaître avec certitude le nombre d'exemplaires qui seront produits au total.

 

En outre, il faut ajouter le développement de la composante embarquée du système d'armes de dissuasion M51 (CESAD M51) avec notamment le moyen d'essai Cétacé (caisson d'essai de tir), la construction puis l'exploitation des moyens d'essais, l'approvisionnement et la mise en place de cette CESAD M51 à bord des trois premiers SNLE NG (Le Triomphant, Le Téméraire, Le Vigilant), la fourniture de la logistique initiale à terre et, enfin, l'adaptation au M51 du centre d'entraînement des forces sous-marines. Le SNLE "Le Vigilant", qui a lancé le M51 dimanche, a ainsi été immobilisé plusieurs mois pour pouvoir accueillir ce nouveau missile. Les sous-marins, à l'exception du SNLE « Le Terrible », qui a été construit directement en version M51, doivent être adaptés à ce missile, qui est d'une plus grande taille et plus lourd que le missile M45.

 

Un programme stratégique

 

L'enjeu stratégique du M51, lancé en 1992 et piloté par la filiale spatiale d'EADS, Astrium, a été confirmé par le nouveau Livre blanc de la Défense et de la sécurité nationale, un document publié lundi dernier qui renouvelle la doctrine de la France en matière de défense. Le président François Hollande avait demandé aux auteurs du Livre blanc de sanctuariser la dissuasion nucléaire (aéroportée et maritime). D'où la nécessité pour la France de disposer d'équipements modernes. Résultat de cette ambition, le M51, dont le permier vol est intervenu en nobembre 2006, est un bijou de technologies militaires et présente des "différences significatives par rapport à son prédécesseur", écrit Astrium sur son site internet.

 

Il mesure 12 mètres de haut et pèse 50 tonnes sur la balance, soit 15 tonnes de plus que son prédécesseur, le M45. Il est également capable de se projeter sur un rayon de 8.000 km contre 6.000 km auparavant, et ce, à la vitesse de Mach 15, soit plus de 18.000 km/h. Enfin, le M51 peut transporter jusqu'à 10 têtes nucléaires contre 6 pour la génération précédente. Le M51 dispose d'une capacité d'emport supérieure et adaptable, d'une meilleure portée, et bénéficiera d'une plus grande aptitude à pénétrer les défenses adverses grâce à la furtivité des têtes et aux nouvelles aides à la pénétration associées. Le M51.2, une version modernisée du M51 opérationnelle à partir de 2015, emportera la tête nucléaire TNO (tête nucléaire océanique au lieu des têtes nucléaires TN75 actuelles). Son niveau de sûreté nucléaire est accru.

 

Une enquête top secrète

 

Pour toutes ces raisons, la Marine nationale a engagé des prospections dans la baie d'Audierne afin de récupérer les débris du missile, qui gisent par une centaine de mètres de fond. Des robots sous-marins ont même été envoyés pour sonder le fond de la baie et récupérer la moindre trace de ce missile. Le capitaine de Corvette, Lionel Delort, a admis que l'essai balistique était un "échec" et qu'une enquête allait être conduite afin d'en déterminer les raisons. La Marine nationale ou l'industriel ne communiqueront pas les conclusions de cette enquête qui sera classée secret défense.

 

L'enquête va suivre un processus bien huilé. La direction générale de l'armement (DGA), les industriels, notamment Astrium, et la Marine vont dans un premier temps récupérer toutes les données de l'essai raté, puis les analyser. "Cela peut prendre quelques jours, voire quelques mois, on part sans a priori mais c'est sans doute un phénomène complexe à analyser", explique-t-on à La Tribune. Et cette équipe d'ingénieurs va soit éliminer, soit confirmer une à une les causes de cet échec.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 17:32

m

SNLE le-terrible photo Ministere de la Defense

 

04.07.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Petite surprise: on attendait Jean-Yves Le Drian à l'Ile Longue. Il y était bien, cet après-midi, visitant le SNLE Le Témeraire et s'adressant au personnel de la base, en compagnie de Patricia Adam, la nouvelle présidente de la commission de la Défense.

 

Mais le ministre de la Défense n'est pas la seule autorité présente sur les côtes bretonnes. Le président François Hollande a plongé à bord du sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Terrible, au large de la Bretagne.

 

Le chef de l'Etat "s'est rendu aujourd'hui (mercredi), en tant que chef des Armées, au large de la Bretagne, auprès de l'équipage du sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Terrible, avant son retour de patrouille", affirme l'Elysée dans un communiqué. Le Président a assisté à un lancement simulé de missile et s'est longuement entretenu avec l'équipage, de retour d'une mission de 64 jours

 

François Hollande a rejoint le SNLE en hélicoptère et a plongé au large de la Bretagne. Il entendait se mettre dans la situation de chef des armées et de chef de la dissuasion nucléaire.

 

Depuis VGE en 1974, aucun président de la République n'avait plongé à bord d'un SNLE.

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 17:35
L’Inde a testé le missile balistique de ses futurs SNLE

 

13 mars 2012 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Après de nombreux reports, l’Inde a finalement testé le missile balistique qui équipera ses futurs SNLE, le K-15. Le système a été testé dimanche depuis une plateforme de lancement immergée au large de Visakhapatnam.

 

Des sources indiquent que le missile a été lancé depuis un ponton immergé à 12 m de profondeur et à 10 km de la côte. Un 2è essai est prévu pour le 14 mars.

 

Des sources ont confirmé que le test a été réussi, que le missile a parcouru près de 700 km avant d’atteindre sa cible. L’essai du missile avait été auparavant reporté à de nombreuses reprises. « Un système modifié a été testé, ce qui a donné les résultats espérés, » a indiqué la source, ajoutant que l’évaluation finale des bâtiments positionnés en mer, était attendue.

 

Développé par le DRDO, le missile K-15 peut emporter une charge conventionnelle d’environ 500 kg ou être équipé d’une tête nucléaire tactique.

 

Le missile est une version navale modernisée du missile terrestre Prithvi. Il est exclusivement conçu pour être lancé depuis un sous-marin. Proche du missile Tomahawk américain, il s’agit de la réponse indienne au missile Babur du Pakistan.

 

Référence : IBN Live (Inde)

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23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 16:55
Triomphant. Discrète montée en puissance

A gauche, l'amiral cinq étoiles François Dupont a été le premier commandant du Triomphant. Il était accueilli, hier, par l'un des deux commandants actuels, le capitaine de vaisseau Frédéric Renaudeau, le sous-marin terminant actuellement une période d'entretien programmée entre deux patrouilles. (Photo S. J.

 

23 septembre 2007 Le Télégramme

 

Les débuts de ce sous-marin nucléaire de dernière génération n'avaient pas été si triomphants que cela. Premier de la série, il avait connu des difficultés de mise au point, jusqu'à une retentissante fuite radioactive sur ses têtes nucléaires ! Dix ans après, la pression a eu le temps de retomber.

 

On célébrait hier, à l'île Longue, les dix ans de service actif du Triomphant, en compagnie des marins et des officiers l'ayant porté au niveau opérationnel qu'on lui connaît aujourd'hui. Son premier commandant, François Dupont, aujourd'hui amiral cinq étoiles et inspecteur général des armées, n'a pourtant pas le sentiment d'avoir essuyé les plâtres. « C'était un projet lourd mais bien pensé, avec son lot de soucis techniques propres à tous les prototypes », commente-t-il aujourd'hui pudiquement. Aussi silencieux qu'une voiture Le défi technologique de ce premier d'une série de quatre (*) était un gros morceau, sans doute aussi imposant que l'immense masse d'acier à très haute limite élastique spécialement développé à l'occasion (138 m de long). Le Triomphant a été conçu pour plonger plus profond (au delà de 400 m), gagner en vitesse et en discrétion, en embarquant des moyens de détection encore plus lourds. À l'époque de son lancement, les journalistes avaient usé d'un saisissant raccourci : « Le bruit de ce sous-marin en déplacement sous l'eau (14.000 tonnes) a été ramené à une voiture en marche, contre celui d'un hélicoptère pour la génération précédente ». Côté confort de navigation, de part sa taille et son poids augmenté, le sous-marin avait même gagné en stabilité de surface. Plus gros mais pas plus spacieux À l'intérieur, les marins (à 110 au lieu de 130 dans un sous-marin plus gros) qui s'attendaient à disposer de davantage de place allaient vite déchanter. Les efforts pour gagner en discrétion acoustique étaient aussi consommateurs d'espace, chaque élément du bord étant suspendu à l'aide de complexes et volumineux systèmes hydrauliques. Mais surtout, le navire retrouvait ses vieux démons au cours de son premier gros entretien, prolongé de six longs et dispendieux mois (autour de 200 M€ la révision !). Dans les rangs des sous-mariniers, pourtant connus pour leur discrétion sans faille, critiques et sarcasmes avaient fini par remonter à la surface. Sans tambour ni trompette Le Triomphant a finalement réussi à décoller la poisse qui accompagne la montée en puissance des prototypes les plus complexes. Tranquillement, 19 patrouilles et plus de 1.500 jours de mer plus tard (journées d'entraînement comprises), le Triomphant s'est imposé parmi les sous-marins les plus fiables de sa génération. Privé de toute communication, dans l'ombre de missions toujours aussi confidentielles, au sommet d'une dissuasion française jamais remise en question depuis la fin des années soixante. * Le quatrième, le Terrible, actuellement construit à Cherbourg et livré en 2010, disposera des toutes dernières innovations en matière de détection et sera équipé du nouveau missile M51.

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