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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 07:55
Chronique culturelle du 30 Juin 2015 - SHD

1er Escadron de spahis, Beyrouth 1940. Capitaine Jourdier, Adjudant Arainty, Brigadier Brahim, Maréchal des Logis Painault - photo Ordre de la Libération


30.06.2015 source SHD
 

30 juin 1915 : "prise du quadrilatère" dans la presqu'île de Gallipoli (Turquie). Les franco-britanniques tentent de prendre Krithia. Durant le premier combat du Kéréves Déré, les coloniaux de la 2e division française jouent un rôle décisif dans l'enlèvement de l'important ouvrage turc du "quadrilatère". Le général Gouraud est, à cette occasion, grièvement blessé aux jambes et amputé du bras droit. Il cède son commandement au général Bailloud. La bataille engagée se poursuit jusqu'à fin juillet. L'opération des Dardanelles ne s'achève qu'en janvier 1916, sans résultat concret et avec de lourdes pertes : 180 000 alliés, dont 30 000 français. En face, 66 000 turcs (entrés en guerre le 1er novembre 1914 aux côtés des Allemands et des Austro-Hongrois).

Note RP Defense :

voir Le général Gouraud, chef du corps expéditionnaire des Dardanelles en 1915

voir DARDANELLES and GALLIPOLI CAMPAIGNS - 1915-1916

voir Musée des Spahis (Senlis)

 

30 juin 1934 : la nuit des longs couteaux (Allemagne). Hitler purge le parti nazi de son aile populiste et sociale révolutionnaire (les SA ou « chemises brunes ») en faisant intervenir les SS durant la nuit du 29 au 30 juin chez les dirigeants SA, fidèles à Ernst Röhm. Près de 100 personnes sont assassinées (dont Kurt von Schleicher). Si les conservateurs allemands sont rassurés quant à l’orientation politique que donne Hitler à travers cette purge, la méthode employée annonce clairement à l’Europe la nature du régime nazi en place depuis un an et demi.

 

30 juin 1940 : le 1er Escadron du 1er Régiment de spahis marocains décide de continuer la lutte. Après avoir laissé le choix à chacun de ses hommes et avant même d’avoir entendu parler de l’appel du général de Gaulle, le chef d'escadron Paul Jourdier, commandant le 1er Escadron du 1er Régiment de spahis marocains (1er RSM), stationné au Liban, franchit avec son unité la frontière libano-palestinienne à cheval, et rejoint les Anglais au Soudan anglo-égyptien pour continuer le combat. Après une épopée de plusieurs milliers de kilomètres, l'escadron prend part en Erythrée aux combats contre les Italiens en janvier 1941 avant de retrouver les forces françaises libres (FFL) rassemblées en Palestine pour préparer la campagne de Syrie. A l’issue de celle-ci, l’escadron jusque-là monté est enfin motorisé et constitué en groupe de reconnaissance de corps d’armée (3 escadrons). C’est sous cette forme que, renforcés d’une compagnie de chars, l’unité est véritablement organisée en colonne volante et participe aux côtés des britanniques à toute une série de raids en profondeur dans le désert de Libye. Elle participera dans ce cadre à la bataille d'El Alamein, le 23 octobre 1942, en soutien de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, au sud du dispositif, à l'Himeimat. Une décision en date du 24 septembre 1942 en fera un régiment de cavalerie mécanisée prenant la dénomination de 1er Régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM).

Note RP Defense :

voir Le 1er Régiment de marche de spahis marocains

voir Grande figure du 1er escadron des spahis marocains - Paul JOURDIER, Compagnon de la Libération

voir Le ralliement du 1er escadron du 1er régiment de spahis marocains

voir Spahis 1830 - 1962

 

30 juin 1941 : bataille de Brody ou Dubna (Ukraine). Dans le cadre de l’opération Barbarossa, la 1ère armée blindée allemande affronte cinq corps mécanisés soviétiques. La victoire est allemande mais chèrement acquise. L’armée du général Von Kleist perd plus de la moitié de ses 1000 blindés face à la farouche résistance de l’armée rouge. Trois ans plus tard, en 1944, une division SS blindée sera anéantie au même endroit lors de l’offensive générale soviétique.

 

30 juin 2009 : transfert de compétences des US aux Irakiens (Bagdad – Irak). Présents depuis 2009 en Irak, les troupes américaines procèdent officiellement au transfert de compétences dans les grands centres urbains et débutent le désengagement de leurs 140 000 soldats.

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 17:55
Nicolas Roumiantzoff Crédit : ordre de la Libération

Nicolas Roumiantzoff Crédit : ordre de la Libération

 

27 mars 2015 par Henri Weill - Ainsi va le monde !

 

Il y a des personnages de roman parmi ces hommes qui, au XXème siècle, rejoignaient la France, poussés par les contraintes de l’Histoire. Ainsi le comte Nicolas Roumiantzoff, né en 1906, fils d’un général d’infanterie du tsar Nicolas II. A la révolution bolchévique, en 1917, il quitte la Russie. Sept ans plus tard, "le Roum" (son surnom) est à Saint-Cyr, comme élève étranger. Puis ce sera sa première grande aventure, la Légion étrangère, notamment au 1er régiment étranger de cavalerie. Naturalisé français en 1939, il est incarcéré l’année suivante à Ceuta (enclave espagnole au Maroc) pour avoir tenté de rejoindre le général de Gaulle à Londres. Il s’évade. Intègre les Français libres. Puis devient adjoint du chef de corps du 1er régiment de marche de spahis marocains. Fred Moore, chancelier de l’ordre de la Libération raconte cette anecdote qui résume "cet homme inoubliable", dans "Toujours Français Libres" Elytis, 2014.

 

" … La campagne de Tunisie terminée le 6 mai 1943, il se souvient du consul d’Italie, désormais dans le camp des vaincus. Il le connut à Tunis quand il servit au 1er régiment étranger de cavalerie de 1927 à 1929. Il n’oublie pas non plus Madame le Consul et la voiture de grand luxe du diplomate, une Isotta-Frasquini blanche et décapotable. Il se dit : "Je vais aller voir le consul. Sa voiture m’intéresse". Et le voilà parti. "Le consul n’était pas très chaud pour me laisser la voiture si facilement. Sa femme me faisait des oeuillades et toutes sortes de minauderies devant son mari pour que je leur laisse la voiture ". Le Roum dit à la charmante épouse : "Vous n’allez pas la perdre puisque je vous emmène ! "  Le soir, les spahis ébahis voient débarquer le Roum au volant de la belle bagnole, une belle femme à ses côtés…"

 

Nicolas Roumiantzoff est Compagnon de la Libération (1943). Il a quitté l'armée en 1962 avec le grade de général. Il est décédé en 1988.

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