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25 juin 2015 4 25 /06 /juin /2015 11:57
Le projet de loi sur le renseignement a été définitivement adopté.

 

25/06/2015 LePoint.fr (AFP)

 

Après un ultime vote de l'Assemblée nationale, le texte controversé a été adopté. Il vise à renforcer la lutte contre le terrorisme.

 

Les députés ont définitivement voté le projet de loi sur le renseignement, ce mercredi soir. Controversé, ce texte est défendu au nom de la lutte antiterroriste par le gouvernement mais légalise des pratiques contestables des services, selon ses détracteurs. En plein scandale d'espionnage des dirigeants français par les États-Unis, le texte a été voté à main levée par une large majorité gauche-droite, mais avec des voix dissidentes dans presque chaque groupe politique. Au nom d'une "unité nationale sans faille", Éric Ciotti (Les Républicains) s'est ainsi réjoui d'un "projet de loi nécessaire et positif", position partagée par la "grande majorité" de son groupe. Le Front de gauche a voté en revanche contre une "loi scélérate" tout comme la majorité du groupe écologiste.

Mise en chantier l'an dernier, son élaboration a été accélérée par l'exécutif au lendemain des attentats qui ont fait 17 morts début janvier à Paris. De la prévention d'attentats à l'espionnage économique, le texte définit un large éventail des missions des services de renseignements, ainsi que le régime d'autorisation et de contrôle de nombreuses techniques d'espionnage (écoutes, pose de caméra ou de logiciel-espion, accès aux données de connexion, etc.). Dénonçant les discours sur de "prétendues atteintes aux libertés publiques", le rapporteur Jean-Jacques Urvoas (PS) a insisté sur la "création pour la première fois d'un cadre juridique démocratique des activités des services de renseignements" en France. "Là où les services estimaient que leur légitimité l'emportait sur toute autre considération, ils devront désormais agir dans le respect du principe inverse, leurs prérogatives particulières n'étant admises qu'à la condition qu'elles soient justifiées et proportionnées", a-t-il plaidé.

 

Saisines multiples du Conseil constitutionnel

Face à la controverse suscitée par ce texte, critiqué par de nombreuses ONG, syndicats de magistrats et de journalistes notamment, François Hollande avait annoncé par avance qu'il saisirait lui-même – fait inédit – le Conseil constitutionnel, au terme de la navette parlementaire, pour apporter la "garantie" que ce texte est "bien conforme" à la Constitution. Des députés Les Républicains, écologistes, Modem et même Front national ont défendu ensemble devant la presse mercredi le recours que vont déposer de leur côté une centaine de parlementaires tout comme le président du Sénat. Ce texte risque d'aboutir "à une surveillance de masse" dangereuse pour les libertés, a déclaré Pierre Lellouche (LR), un des élus à l'origine de cette initiative avec Laure de la Raudière (LR).

Ces élus relayaient ainsi les craintes de la Cnil (Comission nationale de l'informatique et des libertés), du Défenseur des droits Jacques Toubon, de syndicats de magistrats ou d'acteurs du numérique, sur les pouvoirs "exorbitants" donnés aux services. Un point en particulier a cristallisé les débats : la mise en place, sur les réseaux des opérateurs, d'outils d'analyse automatique (un algorithme) pour détecter par une "succession suspecte de données de connexion" une "menace terroriste", un dispositif qualifié de "boîte noire" par ses détracteurs qui le comparent aux pratiques de "surveillance généralisée" de la NSA américaine.

 

Renforcement du contrôle des services

En revanche, le rapporteur met en avant le renforcement du contrôle des services avec la création d'une "Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement". Elle donnera un avis préalable à chaque mise en oeuvre de ces techniques, sauf en cas d'urgence, et pourra saisir le Conseil d'État en cas d'abus. Comme les sénateurs mardi, les députés ont adopté un amendement du gouvernement supprimant une disposition permettant de surveiller les étrangers de passage en France sans saisir l'instance de contrôle. Cette disposition, jugée inconstitutionnelle par le gouvernement, avait été introduite par M. Urvoas lors de la commission mixte paritaire (CMP) qui a abouti à un accord entre les deux chambres.

Dans ce contexte, la révélation de l'espionnage du président Hollande et ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, pratiqué pendant des années par la NSA est apparue tout sauf fortuite au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "La date choisie pour ces révélations peut laisser craindre certains amalgames entre les pratiques de certains services étrangers et le contenu de ce texte (...) De telles pratiques ne sont en aucun cas celles de la France", a-t-il martelé.

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 16:30
The Reality Of The Islamic State

 

June 23, 2015: Strategy Page

 

ISIL (Islamic State in Iraq and the Levant) has taken control of three major cities and the results have been unpleasant and expected. In 2014 they took the eastern Syria city of Raqqa (population 500,000) and turned it into an “Islamic city.” Strict lifestyle rules were imposed and local Christians have to pay an extra tax to avoid persecution. Then, in mid-2014 they took Mosul (two million) in Iraq. In May 2015 they took Ramadi (200,000). All three cities already had problems with electricity and water supplies and shaky sewage systems. Many of the inhabitants of these cities fled, although that became more difficult once armed ISIL men were patrolling the streets and controlling the roads in and out of town. In Ramadi more than half the population was gone when ISIL arrived and that was largely because it was now well known what would happen when ISIL took over. In short, nothing good.

 

ISIL enforces the strictest lifestyle rules, based on an interpretation of Islamic scripture that is more hostile to most modern tech than al Qaeda ever was. That means no music, video or anything that can be identified as “Western.” Exceptions are made, grudgingly, when it is necessary to keep ISIL members alive. Thus while Western aid groups are banned, Western medical supplies are allowed in but ISIL members get priority. Even Moslem medical personnel must prove there are Islamic enough to meet ISIL standards. Those who cannot, and that means most of them, are threatened. Some are killed but the rest flee. The few medical personnel who remain can barely care for ISIL leadership and some combat wounds.

 

Getting electricity, water and sanitation networks operating is a priority but crippled by lack of supplies (especially fuel) and spare parts as well as people qualified to repair and operate things. Anywhere else in the Middle East foreign suppliers and experts would be called upon as necessary. That is not Islamic according to ISIL and instead locals with some skills to step forward and try to cope. The result is intermittent water supplies, unreliable sanitation systems and lots of people using portable generators for power or living in the dark.

 

Many of the civilians who stayed behind have managed to adapt and an economy of sorts has been created. In late 2014 ISIL sought to create their own currency (gold coins) but that did not get far. So any currency (local, Western) that works is used. “Taxes” are collected in a medieval fashion that could best be described (in modern terms) as opportunistic extortion. This begins with lots of looting when ISIL takes control of new territory. While much is made of Moslems (especially Western ones) trying to get to get to the Islamic State the reality is that more people already there are trying to get out. In many cases this is a matter of life and death because the collapse of the medical care system has left most people with few useful options if they get sick or injured. ISIL considers such misfortunes “the will of God” and complainers are regarded as heretics.

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 11:45
Mali: la France accentue son soutien à la Minusma

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ici avec Christophe Sivillon, chef du bureau Minusma à Gao. photo Minusma

 

22-06-2015 Par RFI

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian est arrivé, ce lundi 22 juin, au Mali, 48 heures après la signature de l'accord de paix et de réconciliation par les rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Lors de son discours, à Gao, le ministre français de la Défense a annoncé le renforcement du soutien de la France à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

 

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 17:45
Archives - photo ECPAD

Archives - photo ECPAD

 

A Gao, le 22 juin 2015 - par Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense

 

– Seul le prononcé fait foi –

Général Wade [1],

Colonel Haidara [2],

Mon général,

Officiers, sous-officier, soldats,

Je suis très heureux d’être avec vous aujourd’hui.

La visite du ministre de la Défense auprès des forces, sur un théâtre d’opérations, n’est jamais anodine. Aujourd’hui   en particulier, mon déplacement intervient à un moment charnière de l’engagement résolu de la France aux côtés de ses partenaires africains, et plus particulièrement du Mali, puisque nous sommes quelques jours seulement après la signature définitive des accords d’Alger.

L’existence même de ces accords doit beaucoup aux opérations de sécurisation que les forces françaises ont conduites depuis janvier 2013. Je veux vous en féliciter, et saluer à travers vous tous vos camarades qui vous ont précédés dans cet engagement difficile mais essentiel.

SERVAL puis BARKHANE ont permis d’éradiquer progressivement les groupes armés terroristes qui avaient tenté de menacer l’existence même du Mali et la sécurité de sa population. Le Nord du Mali était dominé en janvier 2013 par des terroristes. Aujourd’hui, la perspective d’une unité retrouvée, et retrouvée de manière pacifique, s’ouvre devant nous. C’est une grande fierté pour la France que d’avoir participé au retour à l’unité d’un pays ami. Elle y a payé le prix du sang, onze de vos camarades y ont laissé leur vie. Je pense à eux à cet instant.

Ce retour à la souveraineté malienne, et à la sécurité du pays, est également le fruit des efforts de nombreux partenaires internationaux du Mali. Je veux ici saluer chaleureusement la MISMA, puis la MINUSMA, présente sur l’ensemble du territoire malien, qui a su prendre le relai de notre présence, et nous permet aujourd’hui de concentrer la force BARKHANE sur sa raison d’être première : la lutte contre les groupes armés terroristes transnationaux, qui menacent notre pays et nos alliés.

Je veux également saluer les forces armées maliennes qui se sont préparées et entrainées, dans le cadre notamment de la mission européenne EUTM, pour recouvrer leurs capacités opérationnelles et ainsi assurer à terme la plénitude de leur souveraineté nationale. Cette démarche s’est faite dans le cadre de l’accord signé par toutes les parties maliennes.

Je veux souligner que l’Europe a été présente au Mali sur le plan militaire. Je m’en réjouis, car cela a été un combat que j’ai eu à cœur de mener en tant que ministre de la défense de la France.

L’Europe est en effet présente grâce à EUTM, et il faudra d’ailleurs envisager demain le rôle qu’elle pourrait jouer pour appuyer les Nations Unies dans la mise en œuvre de certains des volets de l’accord de paix.

Mais elle est également présente dans la force des Nations Unies elle-même. Deux contingents européens significatifs se détachent  en effet, celui de la Suède et celui des Pays-Bas, tandis que le commandant militaire de cette force est un général danois. L’Europe est donc bien présente, là où ses intérêts de sécurité sont en jeu.

Dans ce contexte, l’engagement français a désormais changé d’ampleur, et vous êtes au cœur de ces évolutions. Voilà presque un an que BARKHANE existe et opère sur l’ensemble bande sahélo-saharienne. Cette année d’engagements au Sahel aura été exceptionnelle à bien des égards, grâce à ce dispositif, ambitieux dans ses objectifs et inédit dans ses modalités.

Un bref regard en arrière permet de mesurer tout le chemin parcouru depuis les débuts de l’opération SERVAL, depuis l’urgence de cette première intervention au Mali, le 11 janvier 2013. Je n’oublie pas, bien sûr, l’opération EPERVIER qui a rejoint votre dispositif.

Je voudrais tirer un premier bilan de cette opération BARKHANE, qui est unique par l’ampleur de sa zone de responsabilité, et notamment le besoin de pouvoir compter sur une bonne  coordination entre les pays partenaires.

La régionalisation des opérations a permis de créer une dynamique nouvelle, qui répond parfaitement à la nature de la menace terroriste qui pèse sur ces pays. A la porosité des frontières dont les groupes armés terroristes se jouaient, nous avons répondu par la mise en place de mécanismes de coopération à tous les échelons. Je pense au G5 Sahel pour la conception générale, aux travaux de planification en commun des états-majors, aux Détachements de Liaison et d’Appui Opérationnel pour la coordination entre unités et, bien sûr, en bout de chaîne, à de très nombreuses opérations multipartites, dont certaines transfrontalières. Ces opérations ont permis aux pays hôtes de se réapproprier leurs frontières et de contrôler les flux illégaux. Pour gêner la mobilité des groupes armés terroristes, nous avons ainsi su nous adapter en mettant en place une véritable synergie entre nos unités déployées pour couvrir ce très vaste théâtre.

Au-delà de la pertinence de notre analyse, vérifiée par les faits, je considère que l’efficacité de nos actions s’explique par plusieurs raisons.

C’est tout d’abord un maillage du terrain, qui s’appuie sur des bases avancées temporaires soutenues – je veux le souligner – par une logistique remarquable. C’est ensuite une chaine de renseignement performante, qui conjugue avec efficacité capteurs techniques et humains. Ce sont bien sûr des capacités interarmées et interarmes, bénéficiant de matériels modernes, servies par des unités motivées, aguerries et bien entraînées. Et c’est enfin une chaine de commandement efficace, énonçant des ordres clairs, et recourant à des modes d’action robustes et innovants.

C’est cet ensemble de capacités et d’expériences qui nous permet, après analyse d’informations multiples, de déterminer les zones d’intérêts, de suivre et traquer nos adversaires pour agir avec surprise et précision au cœur du désert. Très peu d’armées au monde ont acquis la maîtrise que vous montrez au quotidien.

Tous ici, vous pouvez être fiers de ce bilan. Ce n’est pas sans admiration que le ministre que je suis mesure aujourd’hui le travail que vous avez accompli.

En neutralisant plusieurs chefs djihadistes, notamment Abdelkrim le Touareg il y a un mois, vous avez profondément désorganisé ces groupes criminels.

En découvrant leurs caches et circuits d’approvisionnement, vous avez asséché leur logistique, qui est cruciale dans ces espaces désertiques et hostiles. De la sorte, nos ennemis sont cloisonnés, désorganisés et obligés désormais de se défendre pour survivre.

Sur ce théâtre immense, les armées françaises ont donc prouvé leur détermination et leur efficacité. Elles ont montré toute leur valeur.

Qu’il me soit permis ici de souligner l’extraordinaire performance des logisticiens et des transmetteurs car nous n’en parlons pas assez, mais aussi de tous les spécialistes dont les savoir-faire particuliers sont bien souvent dimensionnants pour la réussite de nos actions. Chacun des soldats présents ici doit ainsi être conscient de son rôle, et fier de son action.

Au premier d’entre eux, le général Jean-Pierre Palasset, je veux dire ma très grande satisfaction pour le travail accompli. Mon général, au moment où vous allez quitter ce théâtre si particulier, après une année à œuvrer sans relâche à la tête de BARKHANE, je sais personnellement combien nous vous devons et je tiens donc à vous exprimer la reconnaissance du Président de la République, chef des armées, et la mienne, pour le travail accompli.

Ces succès ne doivent cependant pas nous faire baisser la garde. L’effort que nous portons auprès de nos partenaires doit se poursuivre.

Je me rends à nouveau au Mali à un moment particulier dans l’histoire de ce pays, à un moment où l’espoir d’une paix possible se concrétise par la signature de ces accords, obtenus après de longues négociations. Je veux d’ailleurs saluer ici la détermination de tous ceux qui ont œuvré pour y parvenir.

Mais c’est aussi un moment particulier pour tous ceux qui vont avoir la responsabilité de garantir la mise en œuvre effective de ces accords. En ce moment même, à New York, le Conseil de sécurité travaille à définir les conditions d’un renouvellement du mandat de la MINUSMA, qui doit jouer un rôle primordial et prendre de nouvelles responsabilités dans cette nouvelle phase.

Parmi tous nos partenaires au Mali, il est donc essentiel que la France accentue son soutien à la MINUSMA, pour lui permettre de réussir cette noble mission de maintien de la paix, pour laquelle les Nations Unies ont déjà payé un lourd tribut, un tribut que chacun doit garder à l’esprit. 36 casques bleus [vérification du chiffre en cours] sont morts au Mali. La MINUSMA mérite tout notre respect. Elle doit réussir, et nous devons nous montrer résolument à ses côtés, comme nous le faisons depuis le début. Je veux le dire avec force, son échec serait aussi notre échec. Mais notre succès est lié à son succès. Notre mobilisation doit donc être totale.

En conséquence, j’ai demandé à ce que nous renforcions son état-major dès aujourd’hui depuis BARKHANE, en ajoutant des moyens de liaison entre les différents secteurs de la MINUSMA et nos forces, et que nous étudiions de façon précise comment accompagner au mieux la mise en œuvre des accords de paix.

Nous nous tiendrons donc aux côtés de la MINUSMA.

J’ai également dit à son chef, M. Hamdi, que j’ai reçu jeudi à Paris, que je continuerai à mobiliser nos partenaires européens, pour qu’ils suivent l’exemple de ceux qui sont déjà présents sur le terrain.

Au Niger et au Tchad, BARKHANE maintiendra ses opérations avec les forces locales, aux confins nord de la bande sahélo-saharienne, sur les routes même des trafics et des passes qui permettent encore l’approvisionnement des terroristes. Elle le fera d’autant plus qu’au nord et au sud, les menaces restent fortes.

Au nord, la situation en Libye continue à se dégrader. Malgré le repli d’AQMI dans cette région, nous devons maintenant faire face à Daech, dont les récentes offensives deviennent particulièrement préoccupantes, à moins de 500 kilomètres des côtes européennes.

Au sud, Boko Haram, même s’il a été lui aussi affaibli et désorganisé, continue de semer la terreur et poursuit ses attentats dévastateurs, comme le démontre les lâches attaques à N’Djamena lundi dernier. Ces attentats s’ajoutent aux infiltrations et exactions de la secte, dont sont victimes les populations de la frontière nigéro-nigériane. Notre vigilance est d’autant plus nécessaire que nos partenaires attendent le soutien de la France. Je sais pouvoir compter sur vous pour répondre à leurs attentes et poursuivre votre mission à leurs côtés.

Depuis Paris, je suis quotidiennement votre engagement. Je connais l’exigence de votre métier, pour avoir visité de nombreuses fois ce théâtre et avoir rencontré ceux qui vous ont précédés. Je mesure aussi la valeur qui est la vôtre, sur laquelle je suis fier de pouvoir compter. Alors que notre pays est confronté à des menaces directes, sur son territoire même, vous êtes ici l’un des premiers remparts contre ces menaces. Soyez à la hauteur de ce défi.

Vous avez toute ma confiance pour le remporter.

Vive la République ! Vive la France !

 

[1] officier sénégalais commandant l’Etat-major de secteur de la MINUSMA à GAO

[2] officier malien commandant le PC Maliba à GAO (FAMa)

– Seul le prononcé fait foi –

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 17:30
Chammal : remise de décorations et récompenses

 

22/06/2015 Armée de l'air

 

Le 10 juin 2015, au cours d'une cérémonie dédiée aux 100 ans des escadrilles SPA38 et SAL56 l’amiral commandant la zone maritime océan Indien a remis des décorations et récompenses à des militaires engagés dans l'opération Chammal.

 

Des officiers et sous-officiers se sont en effet vus récompenser pour leur action qui a permis à plusieurs occasions aux éléments déployés dans le golfe arabo-persique de mener à bien des opérations, dans le cadre de l'opération Chammal de lutte contre le groupe terroriste auto-proclamé Daech.

 

Deux croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze ont été décernées au commandant Benjamin et au capitaine Thomas pour leur action lors des frappes décidées par le Président de la République, notamment la première, le 19 septembre 2014.

 

Un témoignage de satisfaction du chef d’état-major des armées et une lettre de félicitations d’ALINDIEN ont été remis au commandant Cécile et à l'adjudant Philippe pour souligner leur engagement lors d'évènements particuliers liés à la sécurité des vols.

 

 

2015 célèbre le centenaire de la SPA 38 et de la SAL 56

 

Créées respectivement en janvier et mai 1915, ces deux escadrilles ont été particulièrement engagées lors de la Première Guerre mondiale. Ainsi, le général Soulet, commandant des forces aériennes, explique dans son ordre du jour : "La SPA 38 a remporté 100 victoires homologuées et 98 non homologuées. Lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, l'escadrille est chargée de la défense des ports du sud et du nord de la France, jusqu'à sa mise en sommeil, en 1942. En 1951, elle est intégrée au groupe, puis à l'escadron de chasse "Languedoc". Elle participe aux missions de chasse et de bombardement que conduit l'armée de l'air au cours de la moitié du XXe siècle en Indochine, en Irak et en ex-Yougoslavie". 

 

Le général poursuit : "A la fin de la guerre 1914-1918, l'escadrille SAL 56 déplore la perte de 17 aviateurs morts en service aérien commandé. Opérant jusqu'à l'armistice de 1940, la SAL 56 renaît au sein des forces aériennes stratégiques pour assurer la permanence de dissuasion nucléaire sur Mirage IVA de 1965 à 1976."

 

Depuis le 4 novembre 2010, la SPA 38 et la SAL 56 sont réunies au sein de l'escadron de chasse 3/30 "Lorraine" et porte haut les couleurs de la France dans le ciel irakien, pour l'opération Chammal. Lancée depuis le 19 septembre 2014, l'opération mobilise plus de 700 militaires et vise à assurer un soutien aérien aux forces irakiennes, dans la lutte contre le groupe terroriste auto-proclamé Daech.

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 12:30
Chammal : Point de situation au 18 juin 2015

 

18/06/2015 Sources : Etat-major des armées

 

La force Chammal poursuit ses missions de renseignement et de reconnaissance armée en étroite collaboration avec les autres pays de la coalition. L’activité aérienne hebdomadaire s’est traduite par 19 sorties aériennes et 7 frappes contre des objectifs au sol.

 

Cette semaine, la force Chammal a réalisé sa 150e frappe contre le groupe terroriste Daech. Au-delà des frappes, les missions aériennes de renseignement conduites par les aéronefs quotidiennement sont primordiales. Elles ne sont pas seulement un préalable nécessaire aux missions de frappes : elles sont à elles seules fondamentales pour cartographier l’adversaire et analyser son comportement en coordination avec nos alliés. Le produit de ces missions est exploité en synergie au sein de la coalition.

 

A Bagdad, une partie des militaires qui armaient le détachement de formation a été relevée le 16 juin. Ce détachement poursuit les formations spécifiques dispensées aux stagiaires de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) et de la 6e division irakienne. D'autres cours vont prochainement débuter notamment pour former les futurs moniteurs de l'ICTS.

 

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise 700 militaires. Elle vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces irakiennes dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif complet est actuellement structuré autour de douze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale et six Mirage2000D), d’un avion de contrôle aérien E3F et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 10:57
Credits photo : GIGN

Credits photo : GIGN

 

19.06.2015 Sources : GIGN

 

Mercredi 17 juin 2015, une cérémonie s’est déroulée à la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) mettant à l’honneur le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN).

 

Lors de cet événement, le colonel Hubert Bonneau, commandant le GIGN, accompagné de la garde au drapeau et des chefs de Forces de l’Unité, s’est vu remettre par le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale (DGGN) la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de la Valeur Militaire (CVM) ainsi que la médaille de la sécurité intérieure, échelon or. Cette dernière a été décernée au GIGN en récompense à l’intervention de Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015. Quant à la remise de la fourragère, elle résulte de l’engagement de l’Unité à l’étranger.

 

La fourragère est destinée à rappeler de façon apparente et permanente des actions d’éclat menées plusieurs fois à l’ordre de l’armée, au cours d’opérations de combat ou de sécurité sur les différents théâtres d’opérations extérieures. L’obtention de cette fourragère se fait après l’attribution de deux CVM avec palme de bronze. La première avait été portée au drapeau de l’unité, le 21 novembre 2011, suite aux actions conduites par les gendarmes du GIGN en Afghanistan, en Libye et en Côte-d’Ivoire. Deux ans plus tard, le 30 avril 2013, une nouvelle CVM avec palme de bronze récompensait l’Unité pour son engagement dans l’opération Pamir, en Afghanistan.

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 09:55
Au cœur de l’opération SENTINELLE

 

21/06/2015 Armée de Terre

 

Pérennisée fin avril 2015 par le président de la République, l’opération SENTINELLE mobilise chaque jour près de 4 000 soldats en Île-de-France. Majoritairement issus de l’armée de Terre, ils contribuent à la sécurité de la population et protègent plus de 300 sites franciliens.

 

Des lieux de cultes, aux écoles en passant par des lieux touristiques, gares ou aéroports, les militaires de l’armée de Terre sont présents sur tous les sites jugés sensibles par les autorités préfectorales. Quelque soit leur arme, leur spécialité ou leur unité, ils sont mobilisés pour assurer la protection du pays en appui des forces de sécurité conventionnelles. À l’échelle nationale, 7 000 hommes assurent quotidiennement cette mission. Ils peuvent être renforcés sous très court préavis par 3 000 soldats supplémentaires.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 16:50
Conseil européen, 25-26/06/2015


18.06.2015 Conseil européen
 

Principaux points de l'ordre du jour

À la réunion du Conseil européen des 25 et 26 juin, il sera question des migrations. Les dirigeants devraient se pencher tout particulièrement sur la politique en matière de répartition, de réinstallation et de retour. Ils attendent aussi avec intérêt la conférence de La Valette, à laquelle doivent participer les pays d'origine et de transit en Afrique.

Les chefs d'État ou de gouvernement aborderont les défis en matière de sécurité auxquels l'Union européenne est confrontée. Ils débattront d'une révision de la stratégie européenne de sécurité et feront le point sur les travaux en cours dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

 

Les dirigeants aborderont aussi les questions économiques; ils concluront le Semestre européen 2015 et feront le point de la situation concernant le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP), ainsi que le Fonds européen pour les investissements stratégiques.  
 
Le Conseil européen approfondira la discussion et fournira des orientations sur la stratégie numérique et sur le rapport de l'Union économique et monétaire (UEM) concernant l'amélioration de la gouvernance économique dans la zone euro.

Ces principaux points à l'ordre du jour présentent les grands dossiers que le Conseil européen devrait traiter lors de sa réunion. La liste n'est pas exhaustive et pourrait encore être modifiée.

Projet d’ordre du jour annoté — Conseil européen, 25 et 26 juin 2015

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 16:45
Des Belges du CRR-FR à l'état-major de l'opération Barkhane


18.06.2015 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense Globale

Opérationnel depuis le 1er août 2014, l'état-major de l'opération Barkhane, qui fait la chasse aux jihadistes sur cinq pays dans la bande sahélo-saharienne, est actuellement armé en majorité par des militaires du Corps de réaction rapide France de Lille (CRR-FR). Curiosité, après accord de leur gouvernement, des officiers belges du QG multinational vont prendre part aux deux rotations de six mois d'ici mai 2016...

 

Suite de l'article

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 12:50
European Council, 25-26/06/2015


18.06.2015 European Council
 

Agenda highlights

The European Council meeting on 25 and 26 June will discuss migration. Leaders are expected to focus on relocation, resettlement and return policy. They should also look forward to the Valetta Conference with countries of origin and transit in Africa.

The heads of state or government will focus on the security challenges facing the European Union. They will discuss a review of the European security strategy and take stock of on-going work in the fight against terrorism.

 

Leaders will also discuss economic issues, concluding the 2015 European Semester, taking stock of the state of play concerning the Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), and the European Fund for Strategic Investments.  
 
The European Council will further discuss and provide orientations on the digital agenda and the Economic and Monetary Union (EMU) report on better economic governance in the euro area.

These agenda highlights set out the main items that the European Council is expected to address at its meeting. It is not an exhaustive list and may yet be modified.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 09:45
Barkhane : Point de situation au 18 juin 2015

 

18/06/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Un an et demi après leur mise en service sur le théâtre d’opération Barkhane, les drones Reaper viennent de franchir les 5000 heures de vol au-dessus de la bande sahélo-saharienne (BSS). L’arrivée le 7 mai 2015 d’un troisième drone Reaper à Niamey a permis de renforcer les capacités d’appui renseignement au profit des forces françaises.

 

Le 15 juin 2015, les médecins de la force Barkhane stationnée à N’Djamena ont appuyé les secours tchadiens en prenant en charge une dizaine de victimes civiles des attentats qui avaient touché la capitale dans la matinée. Parmi ces personnes, quatre, grièvement blessées, ont subi une intervention chirurgicale. Les soldats de Barkhane ont également participé à une collecte de sang mise en place par le personnel de santé au sein du centre médico-chirurgical, au profit des blessés soignés là-bas.

 

L’opération Barkhane regroupe 3000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 11:55
H135 in operation with the French Gendarmerie


16 juin 2015 by Airbus HC

 

On the occasion of the 51st Paris Air Show, Airbus Helicopters spoke with the French Gendarmerie about its involvement in the Charlie Hebdo operation that put the world on high alert last January.

Lcl Eric Espinal, head of aerial operations in Paris and H135 pilot during the operation, shares his experience and talks about why the H135 was an indispensible partner during the mission.

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 08:45
photo Armée de l'Air

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16/06/2015 EMA/COM – Armée de l’Air

 

Un an et demi après leur engagement sur le théâtre de l’opération Barkhane, les drones Reaper viennent de franchir les 5 000 heures de vol au-dessus de la bande sahélo-saharienne au cours de plus de 350 missions.

 

L’acquisition le 7 mai 2015 d’un troisième drone MALE (Moyenne Altitude, Longue Endurance) de type Reaper sur le détachement air de Niamey est venue renforcer la mission d’appui renseignement à la disposition des forces françaises. Ces drones démontrent quotidiennement leur plus-value, tout en complétant parfaitement l’action des drones Harfang déjà en place depuis le début de l’opération en août 2014.

 

Au rythme de missions quotidiennes, les hommes et femmes de l’escadron de drones 1/33 «Belfort» se relaient jour et nuit pour assurer une surveillance permanente de la zone d’opération. Le drone a, comme tous les avions, besoin d’un équipage pour voler, mais aussi d’une équipe de mécaniciens pour entretenir le vecteur, son cockpit et ses systèmes de transmission.

 

Alternant leur participation aux opérations planifiées et d’opportunités, les drones tiennent aujourd’hui un rôle central sur un théâtre aussi vaste que l’Europe. Cet avion peut effectuer de très grandes durées de vol et transmettre rapidement des renseignements. Il a ainsi su démontrer sa parfaite complémentarité avec les autres moyens aériens et sa plus-value auprès des forces terrestres durant toutes les phases de l’opération.

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 08:30
photo Armée de l'Air

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16/06/2015 Armée de l'air

 

Dimanche 13 juin 2015, des équipages de l’armée de l’air et de la marine nationale ont réalisé une mission de renseignement conjointe au dessus de l’Irak.

 

6 heures. Le soleil est déjà haut et la température avoisine les 45°C. Sur le tarmac, deux équipages de l’armée de l’air et de la marine nationale se retrouvent. Trois avions les attendent : deux Rafale et un Atlantique 2 (ATL2). Ensemble, ils partent pour une mission de recherche et de renseignement (ISR - Intelligence, surveillance and reconnaissance). Leurs objectifs sont de récolter des photographies à la fois uniques et complémentaires de celles produites par les autres outils de recueil de renseignement.

 

C’est déjà l’heure des derniers réglages. Pendant que les marins terminent d’équiper l’ATL2, les aviateurs réalisent les derniers « checks » moteur et électronique embarquée sur le Rafale. Équipés d’une nacelle de reconnaissance et armés de missiles d’autodéfense MICA, les Rafale vont réaliser six heures de vol en territoire hostile.

 

Ces missions de renseignement photographique sont indispensables à l'opération Inherent Resolve, dont Chammal constitue la contribution française. En utilisant des moyens de renseignement d’origine image, les spécialistes du renseignement vont pouvoir exploiter les informations et ainsi aider les troupes au sol à combattre le groupe terroriste Daech.

photo Armée de l'Air

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 05:55
photo EMA / Armée de l'Air

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16/06/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 19 septembre 2014, sur ordre du Président de la République, la première opération militaire aérienne française était menée en Irak par deux Rafaleet un ravitailleur C135 contre le groupe terroriste Daech. Suite aux missions de reconnaissance et de renseignement effectuées les jours précédents par un avion de patrouille maritime Atlantique 2de la Marine nationale, cette opération avait pour objectif de détruire un dépôt logistique de Daech repéré dans la région de Mossoul.

 

Le 26 avril 2015, la France effectuait sa 100ème frappe.

 

Le 12 juin dernier, au cours d'une mission de plus de cinq heures, une patrouille de deux Mirage 2000 D en mission de reconnaissance armée a engagé trois positions de combat de Daech dans la région de Tall Afar. Il s'agissait de la 150ème frappe française.

 

La patrouille de chasseurs, équipée du pod de désignation laser Damoclès, a porté ses frappes entre 14h14 et 14h19, heure de Paris avec trois bombes guidées laser, deux GBU12 et une GBU49. Opérant depuis la Jordanie, les Mirage 2000D ont effectué deux ravitaillements en vol à l'aide d'un avion ravitailleur C135 de la coalition, engagé dans l'opération Inherent Resolve, dont Chammal est la contribution française.

 

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise 700 militaires. Elle vise à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces irakiennes dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif complet est actuellement structuré autour de douze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale et six Mirage 2000D) et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 04:45
Barkhane : prise en charge des victimes de l’attentat de N’Djamena (actualisé)

 

15/06/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 15 juin 2015, les médecins de la force Barkhane stationnée à N’Djamena ont appuyé les secours tchadiens en prenant en charge sept victimes civiles des attentats qui ont touché la capitale dans la matinée.

 

L’attentat qui a frappé le cœur de la capitale tchadienne le 15 juin a fait de nombreuses victimes. Sept d’entre-elles ont été évacuées vers le camp français situé sur l’aéroport Kosseï pour être prises en charge par les médecins militaires de l’antenne médico-chirurgicale. Parmi ces personnes, quatre, grièvement blessées, ont subi une intervention chirurgicale.

 

Le groupement médico-chirugical de la force Barkhane basé au camp Kosseï de N’Djamena est composé de médecins spécialistes, anesthésistes et chirurgiens. Dans le cadre de l’opérations Barkhane, trois structures de ce type sont déployées pour assurer le soutien médical des militaires français engagés dans cette opération : l’une à N’Djamena au Tchad, l’autre à Madama, au Niger, la dernière à Gao, au Mali.

 

Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

photo ECPAD (Archives)

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 06:55
Le soutien de l’opération SENTINELLE

 

14/06/2015 Armée de Terre

 

La zone de rassemblement et d’attente (ZRA) de Brétigny sur Orge est le point d’entrée et de sortie de tous les soldats de l’opération SENTINELLE en Île-de-France.

 

Lors de chaque phase de relève, la ZRA accueille près de 7 000 hommes et les équipes avant leur affection sur les sites franciliens.

 

L’ancienne base aérienne, capable de gérer jusqu’à 1 300 soldats par jour, fournit tout l’équipement nécessaire à leur mission. Gilets pare-balles, casques, bombes lacrymogènes, matraques télescopiques font notamment partie du paquetage perçu. Armée par le service du commissariat des Armées, la ZRA offre des possibilités d’hébergement et de restauration pour garantir un soutien optimal aux unités montantes et descendantes.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 21:30
photo EMA

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11/06/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Point de situation sur les opérations de la force Chammal.

 

La force Chammal poursuit ses missions de renseignement et de reconnaissance armées en étroite collaboration avec les autres pays de la coalition. L’activité aérienne hebdomadaire s’est traduite par 15 sorties aériennes et 8 frappes contre des objectifs au sol. Au cours de ces sorties, 9 objectifs ont été neutralisés dans les secteurs de Mossoul, Sinjar, Tall Afar et Baiji.

 

Un avion E-3F, déployé au Qatar depuis le 15 mars 2015, a participé aux opérations aériennes jusqu’au 10 juin, date à laquelle il a été désengagé.

 

En parallèle, au sol, les militaires français dédiés au volet formation de l’opération Chammal poursuivent leur mission au profit de 300 militaires de l'ICTS, ainsi que de la 6e division irakienne pour des formations en contre-IED.

photo EMA

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 20:45
photo mali-web.org

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09.06.2015 AFP

 

Sur la carte du Mali, le petit avion noir symbolise un aéroport. Mais aucun appareil n’a depuis des années atterri sur la piste en latérite de Goundam, dans le nord du pays, que vient reconnaître une patrouille de l’armée française.

 

Le manche à air que soulève à peine l’air brûlant du désert et les marques de peinture blanche écaillées sur des dalles de béton le long de la piste sont les seuls signes de vie aéronautique : ce qui a peut-être été un hangar est une ruine sans toit, toutes les portes et fenêtres de ce qui a pu être un terminal ont été volées. Sur le sable, le squelette renversé d’un chariot à bagages, sans roues. Dans cette immense région désertique où la maîtrise de la voie des airs est un enjeu stratégique pour des forces étirées sur des milliers de kilomètres, remettre en activité le site permettrait à l’opération française Barkhane, qui traque les jihadistes dans toute la zone sahélo-saharienne, d’étendre sa toile. « Pour nous, c’est une première reconnaissance », explique à l’AFP le lieutenant-colonel Zlatan qui, conformément aux consignes, ne révèle que son surnom, hommage au joueur emblématique de son club de foot favori, le PSG. « Si c’est OK, des membres du Génie de l’air viendront de Gao (la grande ville du nord du Mali, à 450 km à l’est) pour l’expertiser davantage ».

 

Suite de l'article

 

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 20:45
Nord-Mali : une possible future base pour l’opération Barkhane

 

9 juin 2015 Frédéric Powelton - sahel-intelligence.com

 

L’armée française a entrepris la reconnaissance d’une piste d’aviation dans le nord du Mali laissé à l’abandon depuis des années. Réhabilitée, elle pourrait donner à l’opération française Barkhane un avantage stratégique non négligeable dans la traque des djihadistes dans la zone sahélo-saharienne.

 

L’armée française vient d’y dépêcher un détachement d’une trentaine de militaires accompagnés de soldats maliens. La piste de Goundam est située à 80 kilomètres à l’ouest de Tombouctou, la position de Barkhane la plus proche. Selon les mesures effectuées, elle fait 1 400 mètres de long pour 25 mètres de large, alors que les pilotes de Barkhane savent poser un avion sur 500 mètres. Elle est en bon état, bien lisse, malgré le fait que les rares traces de pneus d’avion subsistant ont depuis longtemps été recouvertes par le sable. L’environnement est également favorable. La piste est entourée de petites collines sur lesquelles des missiles sol-air mises en batterie permettraient d’en assurer la défense. Les pick-up de l’armée malienne et les blindés français ont déjà commencé à prendre position sur ces collines alentour pour se prémunir d’attaques des multiples bandes armées, djihadistes ayant échappé à l‘opération Serval, combattants touaregs, arabes ou autres, ou simples brigands, qui sévissent dans la région. La piste doit encore subir l’expertise des membres du Génie de l’air qui doivent venir de Gao, la grande ville du nord du Mali à 450 kilomètres à l’est.

 

Dans cette immense région désertique qu’est le nord du Mali, la maîtrise de la voie des airs est un enjeu stratégique. Que la force Barkhane puisse y faire poser des avions ou des hélicoptères, voire y monter une petite base, lui permettrait d’augmenter d’autant son rayon d’action, elle qui doit surveiller une étendue de plusieurs milliers de kilomètres. Mais cette décision de transformer les lieux en une autre base de Barkhane devra être prise en haut lieu.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 17:45
photo EMA

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11/06/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Point de situation sur les opérations de la force Barkhane du 11 juin 2015.

 

Forte de 3 000 hommes, la force Barkhane agit de façon ciblée selon deux modes d’action complémentaires : des actions conjointes et combinées avec les forces partenaires et des appuis opérationnels.

 

Dans le cadre de sa mission d’appui, la force Barkhane dispose de 5 Détachements de Liaison et d’Appui Opérationnelle (DLAO) : 4 situés au Mali (Tombouctou, Tessalit, Kidal et Ansongo), et 1 au Niger, à Diffa. Les militaires français engagés dans ces DLAO ont pour vocation première de travailler aux côtés des forces armées partenaires. La nature des appuis correspond à leurs besoins : conseil à la préparation et exécution des missions, observation, communication, lutte contre-IED, guidage aérien, santé.

 

Du 1er au 6 juin 2015, le DLAO 4, basé à Tombouctou et armé par le 93e régiment d’artillerie de montagne (RAM), a accompagné sur le terrain les FAMa dans une opération de reconnaissance et de contrôle de zone dans plusieurs villages situés au sud-ouest de la ville, dans la région de Goundam.

 

D’autre part, les sorties aériennes se poursuivent. 30 sorties chasse, 24 sorties de ravitaillement et de surveillance et reconnaissance (ISR), ainsi que 39 sorties de transport ont été menées, soit 93 sorties aériennes entre le 4 et le 10 juin 2015.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 16:30
L’Etat islamique, laboratoire du siècle?

 

11.06.2015 par JF Fiorina - notes-geopolitiques.com
 

La « guerre révolutionnaire » des nouveaux jihadistes

Comment vaincre l’Etat islamique (EI) ? La stratégie à adopter face aux avancées du groupe jihadiste en Irak et en Syrie a été au cœur d’une réunion, le 2 juin 2015 à Paris, des pays de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Malgré 4 000 raids aériens menés en dix mois, l’avancée des extrémistes sunnites n’a pu être contenue.

Pire : ces dernières semaines ont vu tomber entre leurs mains les importantes villes de Ramadi (Irak) et Palmyre (Syrie) – un joyau architectural inscrit au patrimoine de l’humanité. Les raisons de cet échec sont nombreuses.

Le double jeu mené par les autres acteurs sunnites et leurs alliés occidentaux en Syrie, où l’objectif prioritaire reste de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad, n’y est pas étranger. Mais c’est sans doute dans le diagnostic de ce qu’est la réalité de l’EI, de ses objectifs et de ses actions qu’il faut chercher les racines de ce cuisant échec.

Car comment combattre une puissance que l’on se refuse à essayer de comprendre ?

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) cité par Le Monde du 02/06/2015, « l’EI, qui contrôle la moitié du territoire syrien, a encore étendu son emprise près de la frontière turque et au sud de la cité antique de Palmyre, conquise le 21 mai ».

Depuis son offensive fulgurante lancée le 9 juin 2014, l’EI s’est emparé de larges pans de territoires érigés officiellement en Califat le 29 juin suivant.

S’il a profité de la guerre déclenchée en Syrie pour y prendre progressivement, depuis 2013, le contrôle de vastes régions, l’EI a pour origine le champ de braises laissé par les Américains en Irak.

C’est ce que rappelle Xavier Raufer, directeur des études du Département de Recherche sur les Menaces Criminelles Contemporaines (DRMCC) de l’Université Paris 2, dans une récente étude publiée sous forme de supplément au n°5 de la revue Conflits (avril-mai-juin 2015).

 

Irak, « le laboratoire du siècle »

Professeur au CNAM, le criminologue Alain Bauer le souligne dans son introduction à l’étude du DRMCC : « Sans compréhension pleine et entière du terrible engrenage irakien, qui va de ‘Mission Accomplished’ à une évacuation sans gloire, la terreur ne saurait se résorber, elle ne pourra que perdurer ».

Un engrenage très directement lié à l’intervention de Washington, justement dénoncée en 2003 par la France (ainsi que par l’Allemagne et la Russie). Pour Xavier Raufer, « l’occupation américaine a transformé ce pays en couveuse à jihadis ; en un laboratoire où ils inventent et perfectionnent leurs techniques de guérilla : véhicules piégés, enlèvements, bombes artisanales et autres terrifiants engins, issus d’une efficace et abordable boîte à outils, employée à grand succès de l’Afghanistan au Mali, en passant par le Yémen ».

L’appellation de « terrorisme » est potentiellement trompeuse : c’est en fait une « guerre révolutionnaire » que les États-Unis ont perdue entre 2006 et 2012, et qui se poursuit aujourd’hui en débordant son cadre initial.

Une guerre révolutionnaire au sens précis où l’entendait son concepteur, Mao Tse Toung, notamment dans son texte De la guerre prolongée (1938), c’est-à-dire un conflit idéologique et total. Idéologique, l’islam remplaçant le communisme qui était au centre de la doctrine maoïste à la fois comme « horizon indépassable » et moyen d’encadrement – y compris par la terreur – de la population.

Conflit total aussi, où la guérilla ne constitue qu’un aspect, voire une phase transitoire de la guerre, l’objectif restant, par un grignotage progressif du territoire ciblé, la « bataille décisive » : celle qui, grâce à un rapport de force favorable, permet de faire basculer la situation en sa faveur.

La puissance, notamment en matériel moderne servi par des soldats aguerris, de l’Etat islamique, de même que sa stratégie de conquête et de renforcement d’un espace géographique viable, confirment cette analogie.

Car l’Etat islamique est d’abord une puissance militaire, de l’ordre de 10 000 à 25000 combattants, dont l’ossature est fournie par d’anciens officiers de Saddam et des milices armées.

C’est pourquoi Daesh ne peut être vaincu par une simple campagne de frappes aériennes, même appuyée par des opérations spéciales. Seule une armée de puissance au moins comparable serait à même d’en venir à bout.

C’est d’ailleurs le calcul des puissances occidentales et de leurs alliés, qu’atteste le choix de renforcer les moyens et la formation des peshmergas puis surtout, désormais, de l’armée irakienne, en charge des combats au sol.

 

Anatomie du nouveau Califat

« L’Etat islamique est la résurgence d’un rêve médiéval qui va bouleverser durablement le Moyen Orient », estiment Olivier Hanne et Thomas Flichy de la Neuville dans l’édition revue et augmentée de leur ouvrage L’Etat islamique, primé par le Festival de géopolitique de Grenoble 2015.

Des causes immédiates sont certes à l’origine de son apparition, puis de son développement. L’invasion américaine, bien sûr, qui a directement provoqué l’insurrection tout en aggravant les failles ethno-religieuses de la société irakienne.

Mais aussi la compétition énergétique, les erreurs politiques du Premier ministre chiite Nûri al-Maliki (2006-2014), l’embrasement de la Syrie à partir de 2011, ou encore l’opportunisme des clans et tribus sunnites.

Créé artificiellement sur les décombres de l’Empire ottoman, l’Irak est naturellement travaillé par des forces centrifuges. C’est pourquoi l’avènement du Califat islamique répond aussi à des causes plus profondes, souterraines, identitaires.

Une grande partie du succès de l’EI tient en effet à sa référence à un passé glorieux, lorsque Damas (avec la suprématie de la dynastie des Omeyyades,VIIe-VIIIe siècles) puis Bagdad (califat abbasside, VIIIe-XIIIe siècles) étaient capitales de l’Oumma.

L’EI ne propose pas seulement « un sunnisme débarrassé du laïcisme et du baassisme » : il impose un islam « pur », rigoriste, capable de « concurrencer les chiites irakiens pour le scrupule religieux ».

Et ce, dans une région où « la présence des mosquées, de l’histoire et des symboles musulmans imprègne la population et suscite le rappel du culte, même auprès des croyants tièdes voire éloignés ».

A l’instar d’Al Qaïda dont il est pour partie issu, et conformément aux préceptes de l’islam, l’EI entend assurer l’avènement d’un califat mondial. Mais en s’assurant au préalable le contrôle d’une base territoriale sûre.

Ce qui fait dire à Alain Bauer, par comparaison avec le communisme, que l’EI suit « la voie stalinienne » de la révolution mondiale.

« Outre un dispositif structuré et internationalisé, l’EI semble avoir pris comme modèle une synthèse entre le Hezbollah, le Baas et le Parti Bolchevik. Organisation véritable et pyramidale, faisant régner la terreur en interne et en externe, rassemblant des brigades aguerries (Libyens, tchétchènes, occidentaux,…), la structure est surtout connue pour sa brutalité, notamment contre ses ennemis les plus proches, les militants restés fidèles au dernier carré de dirigeants de ce qui reste d’Al Qaida » (« Les enfants de Zarqaoui », www.huffingtonpost.fr, 13/06/2014).

 

Quels scénarios pour l’avenir?

Pour les auteurs de L’Etat islamique, toutes les options sont aujourd’hui ouvertes. La première est la victoire de Daesh, parvenant à la tête d’un nouvel « Etat de fait » de quelque 10 millions d’habitants, « financé essentiellement par le pétrole, exploité par des compagnies chinoises ».

Ce qui entraînerait l’éclatement de l’Irak et de la Syrie, avant de menacer directement Israël, mais aussi la Jordanie et l’Arabie saoudite…

Le 2e scénario est celui d’une défaite de Daesh. « Mais la partition ethnico-religieuse de l’Irak a été consacrée » et « plus d’une dizaine de milliers de combattants jihadistes se sont dispersés après la fin de l’EI dans les pays sunnites de la région entraînant une contagion terroriste »

La 3e option voit la défaite de Daesh, mais avec « la pacification »: « Après la mort du calife et l’arrestation des jihadistes, les pressions internationales, associées à la coopération de Bagdad, ont permis une pacification entre sunnites et chiites en Irak, la préservation du cadre national et une meilleure redistribution des richesses pétrolières ».

Le Kurdistan en sort renforcé, mais la Syrie est sauvée, via des accords politiques qui permettent le lancement d’un processus de réconciliation nationale, tandis que le spectre d’une dislocation générale de la région s’éloigne…

En attendant, comme le rappelle le Wall Street Journal dans son éditorial du 22 mars 2015, « le chaos est toujours le meilleur allié du jihadisme ».

L’Etat islamique sera peut-être vaincu, ou au moins circonscrit, à l’avenir. Restent son effet déstabilisateur et les racines de son indéniable dynamisme.

Effet déstabilisateur qui est encore une fois le prolongement de l’aventurisme américain, le colonel René Cagnat, chercheur associé à l’IRIS, observant le retour en force de combattants étrangers en Afghanistan.

Or « le nord afghan où les jihadistes sont en train de s’installer et de recruter nombre de jeunes séduits par leur discours appartient déjà à l’Asie centrale: l’ouverture d’hostilités au-delà de la frontière, en direction d’ex-républiques soviétiques, n’est sans doute plus qu’une question de temps » (www.iris-france.org, 01/06/2015).

Quant aux racines de ce phénomène, Michael Axworthy estime, avec beaucoup d’autres, que « l’extrémisme islamique et le terrorisme de ces deux dernières décennies viennent essentiellement, via des financements et une influence religieuse, de l’Arabie saoudite » (The Guardian, 28/01/2015).

Certains analystes y ajoutent le Qatar. Soit des États qui disposent de très importants moyens financiers et estiment jouer leur survie face aux puissances chiites.

Rien ne laisse présager qu’ils modifient rapidement leurs options géopolitiques. Confirmant ainsi l’analyse d’Alain Bauer : « Désormais, le foyer d’infection, le marigot exsudant l’épidémie est l’Irak en guerre civile. Aujourd’hui au Moyen Orient. Demain ailleurs. »

 

Télécharger L’Etat islamique, laboratoire du siècle?

 

Pour aller plus loin:

  • L’Etat islamique.Anatomie du nouveau Califat, par Olivier Hanne et Thomas Flichy de la Neuville, Bernard Giovanangeli Editeur, 191 p., 15 € ;
  • « Terrorisme: l’Irak, l’origine de tout. Le laboratoire du siècle », supplément au n°5 de la revue Conflits dirigé par Xavier Raufer, 27 p., avril-mai-juin 2015.
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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 11:45
photo Armée de Terre

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11/06/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Du 1er au 6 juin 2015, le Détachement de Liaison et d’Assistance Opérationnelle (DLAO) de la force Barkhane basé à Tombouctou a effectué une opération de contrôle de zone avec les Forces Armées Maliennes (FAMa) dans la région de Goundam.

 

Composés d’une trentaine de soldats chacun, les DLAO sont placés au plus près des forces maliennes et de la MINUSMA, à Tombouctou, Tessalit, Kidal et Ansongo, mais aussi des forces nigériennes à Diffa. Ils ont pour mission de coordonner et d’assurer des missions aux côtés des forces partenaires dans leur zone ; d’apporter aux forces partenaires des appuis spécialisés dans les domaines du guidage aérien, de la lutte contre-IED et du soutien santé ; d’accompagner et de conseiller les forces armées partenaires dans l’exécution de leurs missions.

 

Trois semaines après leur arrivée sur le théâtre, les militaires du DLAO 4 de Tombouctou, armé par le 93erégiment d’artillerie de montagne (93eRAM), ont ainsi accompagné les forces maliennes dans une mission baptisée « La Madine 3 », opération de contrôle de zone et de contact avec la population dans plusieurs villages situés au sud-ouest de Tombouctou.

 

Les reconnaissances conduites dans ces villages ont permis aux militaires maliens et français de rencontrer les maires et chefs coutumiers. Ils ont ainsi pu présenter et expliquer leur mission menée en bilatéral et en particulier la mission de Barkhane dans la bande sahélo-saharienne.

 

Deux précédentes opérations du même genre ont été conduites dans la région de Tombouctou en novembre 2014 et en janvier 2015. Comme elles, « La Madine 3 » a permis aux forces déployées de comprendre et évaluer les préoccupations et les craintes des habitants de la région quant à la situation sécuritaire. En parallèle, les équipes sanitaires maliennes et françaises ont mis en œuvre un dispensaire de campagne provisoire pour soigner la population, traitant aussi bien des maladies chroniques que des cas graves d’infections, de traumatismes ou de fractures. Cette aide médicale à la population a permis à une cinquantaine de villageois de Mbouna (à l’est de Goundam) de recevoir des soins appropriés.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 07:45
photo Armée de Terre

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10 juin 2015 Liberation.fr (AFP)

 

Comment identifier l’ennemi quand on est face à des jihadistes, des rebelles, des trafiquants et brigands du désert qui conduisent les mêmes pick-up, portent les mêmes tenues, brandissent les mêmes armes? C’est le plus épineux problème pour les militaires français dans le nord du Mali.

 

Tel est d’ailleurs l’enjeu central pour la communauté internationale de l’accord de paix signé le 15 mai à Bamako par l’Etat malien et ses alliés, et qui doit l’être le 20 juin par la rébellion à dominante touareg: isoler définitivement les jihadistes qui avaient transformé en 2012 le Nord en base d’opérations.

Dans toute la zone sahélienne où elle opère, la force française Barkhane combat ce qu’elle a, dans sa prédilection pour les acronymes, baptisé les GAT: «groupes armés terroristes». A distinguer des GAS: «groupes armés signataires» de l’accord, qui ne posent, en principe, plus de problème.

Mais, entre GAT et GAS, la nuance peut être ténue.

Vu du ciel, à la jumelle ou même de plus près, difficile de distinguer les combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) des rebelles touareg ou des membres de clans de bandits et contrebandiers (cigarettes, drogues...) qui ont toujours écumé la région.

Ils ont tous le même modèle de pick-up Toyota chargé de sacs et de jerrycans, les mêmes tuniques et turbans, et des kalachnikovs.

 «Barkhane n’est pas là pour lutter contre le banditisme», explique le lieutenant-colonel Laurent (qui, conformément aux consignes, ne peut être cité que par son prénom), l’un des chefs de l’opération dans la région. «Donc toute la difficulté consiste à savoir à qui on a affaire».

«C’était un peu le même problème en Afghanistan», poursuit-il, lors d’une patrouille à l’ouest de Tombouctou (nord-ouest). «Les GAT ont adopté envers nous une stratégie d’évitement. Ils sont bien renseignés sur nos mouvements, nous fuient.»

Quand les appareils repèrent une mitrailleuse montée en batterie à l’arrière d’un pick-up, c’est un indice. Mais, depuis qu’ils ont été taillés en pièces par les hélicoptères de l’opération Serval, en janvier 2013, les jihadistes se sont adaptés.

 

- 'Enlever la chemise d’islamiste' -

«Maintenant ils vont par deux, trois, en moto ou même à pied», explique, réfugié dans le village de Goundam, Talpi Ag Hama, un chef de famille touareg qui a passé l’année 2013 en Mauritanie et craint d’être poussé par l’insécurité généralisée à y retourner bientôt.

«Ils ont compris que les Français n’ont rien contre les voleurs», dit-il. «Donc il suffit d’enlever la chemise d’islamiste et d’enfiler la chemise de bandit pour avoir la paix. C’est ce qui se passe. En fait, ce sont les mêmes hommes.»

Certains groupes ou clans familiaux, notamment dans les communautés touareg et arabes, se sont d’ailleurs fait une spécialité de changer d’affiliation et de drapeau au gré du vent et des rapports de forces.

De nombreux affrontements dans le nord du Mali «s’expliquent par la lutte pour le contrôle des routes stratégiques pour le commerce et les trafics», a rappelé il y a deux mois le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon dans un rapport au Conseil de sécurité.

Des photos aériennes de drones de l’ONU en décembre montraient ainsi deux convois de camions de cigarettes escortés par différents groupes armés, soulignait-il.

Sur le terrain, lors des briefings dans les bases françaises, les zones tenues par des éléments hostiles, dans les reliefs montagneux ou à l’écart des grands axes, sont connues, répertoriées.

«Elles ont la forme de grosses olives, mais elles bougent tout le temps», remarque le lieutenant-colonel Laurent. Il indique sur la carte un secteur au nord du lac Faguibine: «Là par exemple, c’est la katiba Al-Fourqane», l’une des «brigades» les plus connues d’Aqmi.

Autre complication: les affrontements entre forces pro-gouvernementales et Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg).

«La confrontation entre des groupes pro-Bamako et des combattants» rebelles, «ce n’est pas notre action», précise l’officier, sauf en cas d’exactions ou d’attaque contre ses troupes. «Là, nous ripostons. Pour le reste, c’est délicat...»

Dans un rapport publié le 22 mai, le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) reproche à l’accord de paix de ne pas permettre, faute de cessez-le-feu crédible, «la distinction entre groupes politico-militaires et +groupes terroristes+ tant attendue par les forces internationales».

Selon ICG, «le recours aux armes resserre au contraire les liens entre groupes politico-militaires de tous bords et éléments plus radicaux ou criminels, les premiers ayant besoin des seconds pour affronter leurs adversaires».

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