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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 12:55
Airbus DS et Thales Alenia Space : deux champions franco-européens des satellites, un de trop ?

 

08 septembre 2014 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

ANALYSE  Faut-il rapprocher les activités satellites de Thales Alenia Space et d'Airbus Defence & Space ? Certains y voient un moyen de faire émerger un champion mondial quand d’autres préfèrent le maintien d'une coexistence organisée préservant les deux systémiers.

 

L’échec des satellites Galileo, la révolution de la propulsion électrique, la capacité d'Arianespace à résister à son concurrent SpaceX... Lors de la Satellite Business Week, un événement qui réunit à Paris du 8 au 12 septembre le gratin de l‘industrie spatiale, les débats ne manqueront pas. Dans les coulisses, un autre sujet pourrait également s’imposer : le rapprochement entre les industriels Thales Alenia Space (TAS) et Airbus Defence & Space.

L’idée a été relancée en juillet dernier par le délégué général à l’armement : "Je ne pense pas qu'on soit capable de maintenir deux filières strictement séparées. C'est complètement illusoire" avait alors indiqué Laurent Collet-Billon. La fusion des deux entreprises donnerait même naissance à un champion mondial avec environ 4 milliards d'euros de chiffres d'affaires, juste derrière le géant américain des satellites Lockheed Martin.

L’idée n’est pas neuve et agace les dirigeants des entreprises concernées. "Ce sujet, c' est le monstre du Loch Ness. L'Europe se pose la question depuis 20 ans. Depuis on est passé de deux à trois maîtres d'oeuvre européens avec l'apparition de l'allemand OHB !", rétorque pour sa part Jean-Loïc Galle, PDG de Thales Alenia Space.

Toutefois le contexte n’a jamais été aussi propice à un rapprochement des deux entreprises qui conçoivent et assemblent leurs satellites dans leurs salles blanches principalement situées en France, à Toulouse et à Cannes.

 

Suite de l’article

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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 16:30
Satellites espions : la France à nouveau proche de conclure aux Emirats Arabes Unis

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a beaucoup œuvré en coulisse pour enfin confirmer le contrat signé en juillet dernier entre les deux industriels, Airbus Space Systems et Thales Alenia Space

 

18/07/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Airbus Space Systems et Thales Alenia Space sont à nouveau proche de conclure aux Emirats Arabes Unis (EAU) la vente de deux satellites d'observation (programme Falcon Eye). Un contrat estimé à 700 millions d'euros à partager entre les deux industriels.

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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 16:55
La sonde SMART-1 en route vers la Lune photo J. HUART ESA

La sonde SMART-1 en route vers la Lune photo J. HUART ESA

 

17.07.2014 Safran

 

Développé dans le cadre du programme « Nouvelle France Industrielle », le propulseur PPS®5000 de Snecma (Safran) est destiné à équiper les futures générations de satellites à propulsion « tout électrique ». Thales Alenia Space France et Airbus Defense & Space l’ont déjà retenu pour leurs plates-formes de satellites de nouvelle génération.

Moteur PPS® 5000 | © Eric Forterre / Snecma / Safran

 

Petite révolution dans le secteur spatial : début 2013, le groupe d’aéronautique Boeing recevait pour la première fois une commande de satellites à propulsion électrique. Ces derniers utilisent uniquement de l’énergie électrique pour assurer leur mise en orbite puis leur maintien en position géostationnaire, contrairement aux satellites « classiques » à propulsion chimique. « Suite à cette commande, tous les maîtres d’œuvre se sont attelés à la conception de ce nouveau type de satellites, se souvient Nicolas de Chanaud, responsable adjoint chez Snecma du Programme propulsion plasmique. Parmi eux, Thales Alenia Space France et Airbus Defence and Space, dont nous étions déjà fournisseur en propulsion plasmique. » Cette collaboration a été renforcée par la signature, en mars et mai 2014, de deux accords de coopération faisant du propulseur plasmique PPS®5000 de Snecma le moteur de référence de leurs plates-formes de satellites « tout électrique » de nouvelle génération, baptisées respectivement Spacebus et Eurostar. « Nous bénéficions également d’un fort soutien du CNES* et de l’ESA** pour le développement de ce propulseur », précise Nicolas de Chanaud.

 

Faible poussée et hautes performances
Les propulseurs électriques utilisent l’énergie produite par les panneaux solaires du satellite pour éjecter un gaz, en général du xénon, produisant ainsi la poussée. « A charge utile égale, l’utilisation de la propulsion électrique permet de réduire de 40 % la masse d’un satellite de télécommunications, explique Nicolas de Chanaud. En effet, quelques kilogrammes de gaz suffisent pour propulser un satellite, alors qu’un moteur chimique nécessite plusieurs tonnes de carburant. Les opérateurs qui choisissent ce type de propulsion vont donc pouvoir utiliser un lanceur moins puissant et donc moins cher. Dans le contexte économique actuel, réduire les coûts de lancement est devenu un critère déterminant pour certains clients. »

La puissance électrique disponible à bord étant limitée, ces propulseurs génèrent une poussée globale faible. Dans ces conditions, il faut compter trois à six mois pour atteindre l’orbite géostationnaire, contre une dizaine de jours avec la propulsion chimique, plus puissante mais très consommatrice de carburant. « La solution électrique répond toutefois aux besoins des opérateurs qui gèrent plusieurs satellites en orbite et peuvent ainsi prévoir longtemps à l’avance leur remplacement », estime Nicolas de Chanaud. Cette technologie s’adapte aussi bien à l’exploration spatiale. Le premier propulseur plasmique de Snecma, le PPS®1350, a assuré la propulsion principale de la sonde lunaire ESA SMART-1, lancée en 2003 avec seulement 80 kg de gaz xénon. Sa mission s’est achevée en 2006 après avoir fonctionné près de 5 000 heures !

Une large gamme de puissance
« Il existe différents types de propulseurs électriques, rappelle Nicolas de Chanaud. Chez Snecma, nous avons choisi la propulsion plasmique, avec l’ambition de devenir le leader de la propulsion électrique des satellites. » (Voir encadré). Actuellement en cours de développement, les futurs propulseurs plasmiques de Snecma couvriront une large gamme de puissance, allant de 500 W à 20 kW. « Outre les propulseurs, nous disposons d’une expertise système, incluant la gestion et la distribution de la puissance électrique à bord, ainsi que la gestion du gaz. Cela nous permet de proposer des solutions modulaires à nos clients. »

 

 

En savoir plus

Le fonctionnement de la propulsion plasmique

Les propulseurs plasmiques de Snecma utilisent du xénon. Ce gaz est injecté dans un canal de décharge où il est bombardé d’électrons, afin que ses atomes se chargent positivement. Utilisant les mêmes principes de physique qui font que deux aimants opposés se repoussent, les ions positifs de xénon placés dans un champ électrique vont alors être éjectés du propulseur à très haute vitesse (environ 20 km/s), produisant ainsi la poussée.


* CNES : Centre National d’Etudes Spatiales
** ESA : European Space Agency

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 11:50
Thales Alenia Space opens new plant in Leuven, Belgium
 

Charleroi, June 26, 2014Thales Alenia Space

 

Thales Alenia Space Belgium announced today the opening of its second plant in Belgium, at Leuven, following the original announcement of its plans last October. This strategic new facility reflects Thales Alenia Space's growing role in Belgium, a country that is fully committed to government-funded space R&D programs at the national and European levels.

The new plant will initially have a team of about 20 engineers, tasked with developing new avionics products and technologies for satellites and launch vehicles. The facility works closely with the company's microelectronics center of expertise in Leuven, as well as with Thales Alenia Space's Charleroi plant in Belgium.

According to Roger Dernoncourt, CEO of Thales Alenia Space Belgium, "By opening this new facility in Leuven, we will boost our position within the Belgian space industry. In particular, this facility includes equipment design services for new European launchers. Our goal is to develop innovative solutions that will place us in a strong position to be chosen as a supplier of avionics and electronics on Ariane 6."

Jean Loïc Galle, President and CEO of Thales Alenia Space, added: "The opening of this new facility in Belgium is a natural fit with Thales Alenia Space's strategic plan, based on expanding our presence in countries that are investing heavily in space. The creation of both this new facility in Leuven and our German subsidiary near Stuttgart, plus the recent opening of Thales Alenia Space UK, are all an integral part of our approach, which aims to ensure the ongoing growth of our company in the coming years."

 

About Thales Alenia Space:

Thales Alenia Space, a joint venture between Thales (67%) and Finmeccanica (33%), is a key European player in space telecommunications, navigation, Earth observation, exploration and orbital infrastructures. Thales Alenia Space and Telespazio form the two parent companies’ “Space Alliance”, which offers a complete range of services and solutions. Because of its unrivaled expertise in dual (civil/military) missions, constellations, flexible payloads, altimetry, meteorology and high-resolution optical and radar instruments, Thales Alenia Space is the natural partner to countries that want to expand their space program. The company posted consolidated revenues in excess of 2 billion euros in 2013, and has 7,500 employees in six countries. www.thalesaleniaspace.com

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 07:55
SGDC photo Thales

SGDC photo Thales

 

Jun 25, 2013 by Richard Tomkins(UPI)

 

Cannes, France  - Brazilian Air Force personnel have completed training in France on operating the South American country's future military communications satellite.

 

The satellite, being built by Thales Alenia Space, is scheduled for launch in 2016 by Ariane Space.

 

The course involved instruction on systems that involve planning, design, construction, operation, and validation of space systems, the Brazilian military said.

 

In addition to the 2016 satellite, Brazil is to operate a military remote-sensing satellite constellation from 2018.

 

"We are participating in the construction of the satellites, and improving our knowledge of their operation, as we prepare for the next stage of the Strategic Program for Space Systems," said Lt. Col. Helcio Vieira Jr,, head of the Space Operations Center Principal Core, the air force unit that will operate all Brazilian military satellites.

 

The satellite to be launched in 2016 will serve the needs of Brazil's National Broadband Plan and will provide wide-area strategic communications in both civilian and military/government spheres. New capabilities as a result of the satellite include increased military communications capabilities in support of the SISFRON land border monitoring system, among others.

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 08:00
Dirigeables, ballons, drones... : les satellites sont-ils une espèce en voie de disparition ?

Thales Alenia Space se dit prêt à relever le défi du dirigeable stratosphérique stationnaire

 

05/05/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'arrivée de nouveaux systèmes non spatiaux capables de missions d'observation, de surveillance et de relais télécoms sont-ils une menace pour les satellites. Des systèmes qui sont également beaucoup moins chers qu'un satellite.


 

L'industrie satellitaire va-t-elle être confrontée d'ici peu à un big-bang ? Ou à une évolution de rupture avec l'arrivée de nouveaux systèmes non spatiaux remplaçants une partie des missions des satellites d'aujourd'hui, notamment dans l'observation et la surveillance, et surtout beaucoup moins cher ? Pas impossible. "On sent bien que l'espace pourrait être une solution, mais pas la seule", constate le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël.

Une nouvelle génération de systèmes non spatiaux arrive à maturité comme les ballons de Google (Loon) et le pseudolite à haute altitude (High Altitude Pseudo-Satellite - HAPS) d'Airbus Defence & Space (Zephyr) ou en voie de développement comme celui de Thales Alenia Space (TAS) avec son fameux dirigeable StratoBus, des Américains (Lockheed Martin, Northrop Grumman…) et des Japonais (JAXA). "Peut-être que l'avenir c'est plus le satellite low cost que le lanceur low cost", s'interroge Stéphane Israël, qui estime qu'"il faut que le coût d'accès à l'espace soit le plus limité possible". Une tendance qui peut favoriser le come-back des dirigeables.

 

Le Zephyr, un vent d'avance

Airbus Defence & Space (ADS), qui travaille sur les pseudolites à haute altitude depuis 2008, a pris une longueur d'avance commerciale avec le programme Zephyr. Le groupe européen s'apprête à commercialiser cette année un HAPS, qui détient le record du monde d'endurance (350 heures de vol d'affilée) et vole à 20 km d'altitude au-dessus du trafic aérien. "Le Zephyr 7 a manifestement des années d'avance sur tous les autres systèmes HAPS existants, et nous avons passé l'année dernière à en analyser et concevoir les aspects perfectibles", explique le directeur technique du Zephyr au sein d'ADS, Chris Kelleher. Une longueur d'avance certes, mais avec un produit qui sera beaucoup moins performant que les futurs dirigeables stratosphériques imaginées par les Américains et par TAS. A condition bien sûr de valider les projets en cours. Ces engins devraient arriver sur le marché commercial dans sept ans environ, estime le patron du programme StratoBus Jean-Philippe Chessel chez Thales Alenia Space.

Avec une envergure de 23 mètres et pesant 50 kilos, le Zephyr ne peut emporter qu'une charge utile de cinq kilos : transmetteur, caméras optiques et infrarouges. Avant de choisir ce type de HAPS, le directeur du programme Zephyr Jens Federhen avait abandonné la piste des dirigeables stratosphériques, estimant qu'ils consommeraient trop d'énergie pour se maintenir sur place face au vent.

 

Thales tente le pari du stratosphérique

Fort de ses études de préfaisabilité, Thales Alenia Space se dit quant à lui prêt à relever le défi du dirigeable stratosphérique stationnaire, qui répond pour le moment au cahier des charges du groupe pour développer un démonstrateur. Le groupe spatial prévoit de développer un démonstrateur dans cinq ans, puis deux ans plus tard de commercialiser un dirigeable avec des technologies qui arrivent aujourd'hui à maturité.

"C'est le time-to-market à tenir", juge Jean-Philippe Chessel, qui prévoit déjà une nouvelle génération de dirigeables plus performants à un horizon de 15 ans. Un "marché qui existe" et qu'il estime à 1 milliard de dollars, partagé entre un tiers pour le marché institutionnel et deux tiers pour le marché commercial. La Direction générale de l'armement (DGA), qui se montre intéressée par ce projet dont elle a suivi l'étude de faisabilité, selon TAS, pourrait apporter son écot. "Le premier fabricant aura un avantage vis-à-vis de ce marché", estime en tout cas Jean-Philippe Chessel.

 

Cinq ans de durée de vie

Pour être attractif, TAS vise certaines performances incontournables. Les premiers StratoBus emporteront une charge utile de 200 kg (soit une charge utile d'un satellite de la gamme Globalstar) et seront à l'abri des Jet Stream. Soit à une altitude comprise entre 18 et 25 km. Ce qui lui permettra de balayer par tous les temps avec un petit radar une zone de 500 km à une altitude 20 km (contre une vision continentale pour les satellites) et de lutter contre des vents moins forts. Le StratoBus devra également être repositionnable pour pouvoir revendiquer une autonomie à poste de douze mois sur douze et 24h sur 24. Mais, selon la force des vents, la première génération des StratoBus ne pourrait assurer des missions que de huit mois sous les latitudes françaises, mais en revanche pourrait atteindre des durées de mission de 12 mois autour de l'équateur.

Le StratoBus devrait avoir une durée de vie de cinq ans sans interruption de mission. Tous les ans, il devra être redescendu (trois heures, contre quatre heures de montée) pour "une à deux semaines de maintenance pour vérifier l'état de l'enveloppe et des équipements", explique Jean-Philippe Chessel. Et selon les études de marché de TAS, le Stratobus sera trois à quatre fois moins cher en termes de coût de possession par rapport à un drone MALE (Moyenne altitude et longue endurance) ou HALE (haute altitude, longue endurance).

 

Des verrous technologiques à faire sauter

Pour arriver à développer ce type de dirigeable, Thales devra faire sauter des verrous technologiques. Notamment trouver une solution pour lutter contre les vents en haute altitude. La première génération de dirigeables de TAS sera capable, selon le patron de Stratobus, de lutter contre des vents d'au moins de 90 km/h grâce à une double motorisation électrique. Il devra abandonner la position au-delà. La deuxième génération devrait quant à elle pouvoir lutter contre des vents de 130 km/h, qui sont assez fréquents dans la stratosphère quand on s'éloigne de l'Equateur.

Mais les défis technologiques sont liés essentiellement à la gestion de son énergie pour des missions de longue durée dans un environnement (vent et thermique) sévère. Il faudra que TAS et ses concurrents développent d'une part une pile à combustible réversible qui permettra de stocker l'énergie solaire le jour pour produire de l'électricité la nuit. C'est l'une des missions du CEA-Liten, à Grenoble, de développer cette fameuse pile à combustible réversible ultra-légère pour StratoBus.

Et TAS devra mettre au point d'autre part une enveloppe transparente en fibres de carbone qui permettra de placer une surface réduite de cellules photovoltaïques vers l'intérieur du ballon au lieu d'en couvrir toute l'enveloppe comme dans les projets japonais et américains. C'est l'un des défis de Zodiac Marine, qui depuis 1966 fabrique à Ayguesvives (proche de Toulouse en Haute-Garonne) des ballons sondes pour le CNES. Que ce soit dans les petits ballons sphériques survolant les océans à basse altitude aux ballons BSO de type Z, capables d'atteindre la haute stratosphère, la société a acquis une solide réputation auprès de la communauté scientifique internationale. Mais TAS a déjà déposé un brevet pour un système d'amplification de l'énergie solaire. 

 

Les atouts des dirigeables stratosphériques

La permanence sur zone est un des enjeux majeurs de certaines missions de surveillance et d'observation. C'est donc l'un des atouts des dirigeables stratosphériques qui peut assurer cette permanence. Le StratoBus, tout comme les projets concurrents, pourront assurer sur une longue période des missions de surveillance de sites, de personnes, de piraterie, de frontières, des pays (comme par exemple au Mali), estime Jean-Philippe Chessel. Pour exemple il suffirait selon lui de trois ballons pour surveiller la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Sans compter également des missions saisonnières de surveillance des plages, des forêts...

Outre les missions de surveillance et d'observation, le Stratobus peut également remplir des fonctions de relais de télécoms et d'internet. Il permettra de renforcer le réseau GSM au cours d'événements de grande ampleur ou l'amélioration du système GPS sur les zones de trafic intense. Par exemple, le projet Loon de Google vise à développer l'accès à l'Internet dans les zones les plus reculées de la planète. Chaque ballon, de quinze mètres de diamètre, flotte à une vingtaine de kilomètres d'altitude et permet une connexion sur 40 kilomètres autour de lui, avec des débits équivalents à de la 3G, selon Google. Une première expérience a été tentée en Nouvelle-Zélande en juin 2013.

Mais d'une façon générale, le marché classique des satellites n'est pas mort pour autant. Bien au contraire, "le dirigeable stratosphérique, parce que sa portée est régionale, est un parfait complément du satellite", explique Jean-Philippe Chessel.

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 11:30
Satellites espions : les Emirats Arabes Unis reprennent les discussions avec Paris

Les Emirats Arabes Unis pourraient conclure les négociations avec Airbus Space Systems et Thales Alenia Space pour l'achat de deux satellites espions de type Pléiades dans le cadre du programme "Falcon Eye"

 

11/04/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La reprise récente des discussions est une bonne nouvelle pour Airbus Space Systems et Thales Alenia Space, qui étaient en attente depuis plusieurs semaines d'une reprise de contact par Abu Dhabi.

 

Selon plusieurs sources concordantes, les Emirats Arabes Unis ont très récemment repris les discussions avec Airbus Space Systems et Thales Alenia Space pour l'achat de deux satellites espions de type Pléiades dans le cadre du programme "Falcon Eye" pour un montant de plus de 700 millions d'euros. Des négociations qui avaient été interrompues après le refus des États-Unis d'exporter certains des composants "made in USA" nécessaires à la fabrication de ces deux satellites, Washington appliquant la réglementation Itar (international traffic in arms regulations). La visite de François Hollande aux États-Unis avait finalement permis du 10 au 12 février de régler ce dossier très brûlant entre Paris et Washington.

La reprise des discussions est une très bonne nouvelle pour les deux industriels concernés, Airbus Space Systems en tant que maître d'oeuvre du programme, et Thales Alenia Space, qui étaient en attente depuis plusieurs semaines d'une reprise de contact par Abu Dhabi. C'est fait. Mais quel scénario va-t-il être privilégié par Abu Dhabi pour la signature du contrat, qui a déjà été pourtant paraphé à Abu Dhabi en juillet 2013 par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et Sheikh Mohammed, le prince héritier et ministre de la Défense ?

 

Deux scenarii

Certains estimaient que la signature pourrait intervenir rapidement, peut-être d'ici à la fin du mois. Mais le calendrier pourrait toutefois glisser, une visite d'un responsable politique français en mai pourrait être l'occasion de signer une bonne fois pour toute ce contrat très attendu par la France. D'autres s'interrogeaient en revanche sur ce que souhaitent faire les Emiratis à savoir renégocier ou pas le contrat. "On peut s'attendre à tout à ce stade. Abu Dhabi pourrait avoir envie de renégocier le prix, la performance et les spécifications techniques des satellites. Mais c'est encore prématuré", explique-t-on à "La Tribune". A suivre.

La balle est donc dans le camp émirati. Seules certitudes pour le camp français, le besoin d'Abu Dhabi pour ces satellites d'observation est réel et ils en ont très envie. La France est le seul pays ou presque à pouvoir lui fournir une technologie aussi performante sans trop de contraintes. Ce qui n'est pas le cas des États-Unis notamment. Enfin, il n'y a jamais eu de remise en cause de ce projet de la part des Émirats.

 

Washington a soufflé le chaud et le froid

Mauvais perdant, les États-Unis, qui avait soutenu tour à tour Raytheon puis Lockheed Martin face aux deux groupes français, ont longtemps soufflé le chaud et le froid sur ce dossier. Fin 2013, Washington avait décidé d'appliquer la réglementation ITAR, compromettant ce contrat entre la France et les Émirats Arabes Unis. Mais le journal "Le Monde" écrivait le 29 janvier qu'au lendemain d'une visite de Jean-Yves Le Drian à Washington, une source ministérielle avait déclaré le 27 janvier qu'une "solution technique" avait été trouvée, sans plus de détails. Ce que confirmait fin janvier une source proche du dossier à "La Tribune" en assurant qu''il n'y avait "plus de problème"

Mais finalement les États-Unis ont remis leur veto à l'exportation de ces composants, a assuré cette même source fin février. Finalement, le dossier a pu se dénouer à très haut niveau, entre François Hollande et Barack Obama.

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 11:55
Renseignement spatial : la France se dote de très grandes oreilles

Grâce aux satellites CERES, la France pourra envoyer en toute indépendance ses avions qui pourront entrer en premier sur un théâtre d'opérations extérieures

 

01/04/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le programme CERES a pour objectif d'équiper les forces armées d'une capacité de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) spatiale. Trois satellites localiseront et identifieront les signaux émis par les systèmes des forces ennemies (radars, télécoms...)

 

Le conseil d'administration du CNES a formalisé lundi le démarrage du programme CERES (Capacité de Renseignement Electromagnétique Spatiale), qui a pour objectif de doter les forces armées, notamment la direction du renseignement militaire (DRM), d'une capacité de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) spatiale. Le système complet sera livré en 2020 par les deux industriels Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space, qui ont été notifié d'un contrat en 2013. "L'engagement du projet est maintenant acté avec comme objectif la conception détaillée et la réalisation du système CERES, la mise à poste des satellites et la recette en vol à la fin de cette décennie", a expliqué le CNES dans un communiqué. Selon le magazine "Air&Cosmos", le budget estimé pour ce programme de trois satellites s'élèverait à 400 millions d'euros.

L'objectif du programme CERES est d'acquérir un système spatial interarmées de collecte de données de renseignements d'origine électromagnétique couvrant des besoins stratégiques et de théâtre (localisé sur un opération extérieure). Pour la France, cette capacité opérationnelle de ce type est une grande première. Le système CERES est constitué de trois satellites volant en formation, d'un segment sol de contrôle des satellites, d'un segment sol utilisateur qui permet de programmer la mission et de réaliser un premier niveau de prétraitement des données.

 

Une aide précieuse pour l'armée de l'air

Les satellites CERES localiseront et identifieront les signaux émis par les systèmes adverses. Ce qui permettra de cartographier les centres de télécommunications et les radars dans les zones de conflit, et d'évaluer leur niveau d'activité. Ce programme permettra par exemple de préciser le danger que représentent les radars ennemis afin de garantir la suprématie des avions français, ou encore de déterminer l'architecture des réseaux de communication adverses. En d'autres termes, la France pourra envoyer en toute indépendance ses avions qui pourront entrer en premier sur un théâtre d'opérations extérieures, contrairement à la Libye où l'aide des États-Unis avait été précieuse.

Mieux connaître pour mieux frapper avec le maximum de sécurité. Concrètement, le fait de connaître les caractéristiques et les performances d'un radar adverse permet à un aéronef de le brouiller, par exemple. Ce qui protègera les pilotes. À l'inverse, l'armée de l'air pourra également empêcher les radars ennemis de repérer l'un de ses aéronefs ou missiles, en les faisant évoluer hors des couvertures radar adverses. Enfin, il aide à la mise en place de contre-mesures pour les forces aériennes, notamment pour l'alimentation des bases de données du module Spectra du Rafale.

 

Trois satellites qui chassent en meute

C'est l'utilisation simultanée des trois satellites positionnés en triangle qui permet de localiser l'émission. "Quand un radar émet un signal, chacun des satellites reçoit ce signal à un instant légèrement différent, explique un spécialiste. C'est en croisant les informations recueillies par chacun et comparant l'heure de réception d'un même signal que l'on peut situer l'emplacement de l'émetteur. En faisant l'exercice pour chaque paire de satellites (satellite 1/satellite 2 - satellite 1/satellite 3 - satellite 2/satellite 3), on aboutit à une localisation très précise. D'où la nécessité de disposer de trois satellites travaillant conjointement".

Les satellites CERES ont naturellement une capacité de surveillance étendue à toutes les zones du monde observables par satellite sans contraintes d'accès. Au-delà des applications purement militaires, le programme, conçu pour pouvoir analyser les différents types d'émissions, permettra, en plus de déterminer l'architecture de systèmes en réseaux, tel des réseaux de communication, de suivre, en fonction des caractéristiques des signaux, l'évolution du niveau des performances des matériels des forces adverses. "Il pourra donc détecter la prolifération de matériels sophistiqués dans une zone d'intérêt, si besoin est", souligne un spécialiste.

 

CERES n'écoute pas les conversations privées

Le programme CERES n'écoute pas le contenu des communications mais détecte seulement les signaux. "Si l'on veut intercepter le contenu de l'émission, il faut disposer d'un capteur qui reste longtemps sur la zone d'intérêt, et ce n'est pas le cas avec CERES », précise un bon connaisseur du programme.

La maîtrise d'ouvrage d'ensemble du programme est assurée par la direction générale de l'armement (DGA), le CNES ayant une délégation de maîtrise d'ouvrage sur le segment sol de contrôle. Les trois satellites contribueront directement à la fonction "connaissance et anticipation" du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. La France sera le seul pays européen présent sur ce domaine, rejoignant ainsi le club, très fermé, des pays les plus avancés dans le renseignement d'origine électromagnétique, avec principalement les États-Unis et la Russie.

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 07:50
Thales Alenia Space-built Sentinel-1A, the first satellite in Europe's Copernicus program, ready for launch
March 31, 2014 Thales Group
 

Cannes, March 31st, 2014 – The European Space Agency's Sentinel-1A satellite, designed and built by Thales Alenia Space, is ready to be launched from the Guiana Space Center in French Guiana, using a Soyuz-Fregat A launcher.

Sentinel-1A is the first satellite in Europe's vast Earth Observation program Copernicus (formerly known as GMES), coordinated by the European Commission, with the European Space Agency (ESA) in charge of the space component. It is designed to give Europe complete independence in the acquisition and management of environmental data concerning our planet, to support Europe's public policies.

Thales Alenia Space was named prime contractor for the Sentinel-1, with responsibility for the design, development, integration and testing of the satellites comprising these systems.

The Sentinel-1A satellite was built and integrated at the Thales Alenia Space plant in Rome, while the basic technologies, like the T/R modules and the Front End Electronics for the C-Band Synthetic Aperture Radar antenna, as well as the advanced data management and transmission subsystems and the on-board computer, were developed at the Italian sites in L’Aquila and Milan. The T/R modules and the Front End Electronics are the “heart” of the C-Band Synthetic Aperture Radar antenna developed by AIRBUS Defence & Space on Thales Alenia Space Italia specifications.

The satellite also completed its final verification tests at Thales Alenia Space's clean rooms in Rome and Cannes.

Italy plays a key role in the Copernicus program, with backing from the Italian space agency, ASI, which has supported the country's broad commitment to Earth observation programs. Copernicus also benefits from the excellent results of the Cosmo-SkyMed program, which demonstrated the Italian space agency’s vision and the country's cutting-edge technical expertise.

Based on the Prima platform, developed by Thales Alenia Space on behalf of the Italian Space Agency, Sentinel-1A will weigh approximately 2,200 kg at launch. It will observe the Earth from an altitude of 700 km, with a resolution between 5 and 25 meters, depending on the operating mode. The satellite will continuously provide users with images, taken day and night, under all weather conditions.

Data from the Sentinel-1A satellite will be collected by various European centers, and in Italy by the ground station at the e-GEOS space center in Matera (e-GEOS is an 80/20 joint venture of Telespazio and the Italian space agency).

The main goals of the Sentinel-1 mission are: mapping of urban areas, observing environmental impact, monitoring risks due to movements in the Earth’s surface, surveillance of the marine environment, maritime security, sea ice monitoring, monitoring of forests and climate change.

ESA is developing five Sentinel satellite families for the Copernicus program: Sentinel-1 is designed to ensure the continuity of ERS and Envisat radar data.

The second satellite in this mission, Sentinel-1B, is scheduled for delivery to ESA during the last quarter of 2015. It is now being integrated at Thales Alenia Space’s Integration Center in Rome, while the Sentinel-3A satellite, for which Thales Alenia Space is prime contractor, is about to complete its initial integration and test phase.

 

NICE TO KNOW: Thales Alenia Space successful references in Radar Earth observation

The company’s expertise is largely recognized in international markets, and has led to collaborative missions outside Europe, including with South Korea (Kompsat 5), India (Saral), Canada (Radarsat 2) and the United States (Topex, Jason, Calipso, GFO-RA), Russia (Sadko).

Thales Alenia Space is making a major contribution to Copernicus as prime contractor for the Sentinel 1 and Sentinel 3 satellites. At the same time, Thales Alenia Space continues to explore the vast possibilities offered by its advanced technologies to develop new applications: for instance, taking a closer look at the carbon cycle, another key factor in climate change.

Regarding defense or dual-use missions, Thales Alenia Space is the prime contractor for the Italian dual radar observation system, Cosmo SkyMed. A four-satellite constellation, the Cosmo-SkyMed system delivers data to government, military and private users. The system is now totally operational and has reached its optimum image acquisition capacity of about 1,800 images/day, day or night and in all weather conditions. These capabilities make the Italian observation system one of the most advanced and reliable systems of this type in the world. Thales Alenia Space is also developing COSMO New Generation.

Thales Alenia Space is the acknowledged European expert in high-resolution radar imaging. The company supplied the electronics for the radar instruments on the SAR-Lupe constellation of five satellites, which delivers high-resolution images of the Earth to the German Ministry of Defense.

 

About Thales Alenia Space:

Thales Alenia Space, a joint venture between Thales (67%) and Finmeccanica (33%), is a key European player in space telecommunications, navigation, Earth observation, exploration and orbital infrastructures. Thales Alenia Space and Telespazio form the two parent companies' “Space Alliance”, which offers a complete range of services and solutions. Because of its unrivaled expertise in dual (civil/military) missions, constellations, flexible payloads, altimetry, meteorology and high-resolution optical and radar instruments, Thales Alenia Space is the natural partner to countries that want to expand their space program. The company posted consolidated revenues in excess of 2 billion euros in 2013, and has 7,500 employees in six countries. www.thalesaleniaspace.com

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 14:35
Satellites espions : les pays d'Amérique Latine veulent s'équiper

Les deux constructeurs Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space vont partir chacun de leur côté dans les compétitions en Amérique latine.

 

27/03/2014 Michel Cabirol, de Santiago (Chili) – LaTribune.fr

 

Les satellites d’observation est l’un de marchés de défense les plus dynamiques de la région. Tous les constructeurs se sont donné rendez-vous à Santiago au show FIDAE, le plus grand salon de défense d’Amérique latine, qui a ouvert ses portes mardi.

 

Sous-équipée jusqu'ici, l'Amérique latine est l'un des nouveaux terrains de jeu commerciaux pour tous les constructeurs de satellites d'observation du monde entier. Et notamment pour les deux groupes tricolores, Airbus Defence & Space (ADS) et Thales Alenia Space (TAS), qui maîtrisent tous les deux les technologies clés de ces équipements de souveraineté et d'autonomie à la prise de décision.

Contrairement aux Emirats Arabes Unis et au Maroc où Paris avait exigé une offre commune, les deux constructeurs vont partir chacun de leur côté dans les compétitions en Amérique latine. C'est le cas dans les appels d'offre déjà lancés. "Nous en avons discuté mais il n'y a pas eu d'accord entre nous", explique-t-on à La Tribune. "Nous sommes partisans de laisser le marché décider", confirme une autre source. Que le meilleur gagne donc. D'autant que les offres des fabricants américains devraient être très attrayantes en termes de performances, estime-t-on. Parallèlement, les Israéliens, les Coréens (Satrec), voire les Espagnols, pourraient jouer sur les prix pour rafler la mise.  

 

Chili, le précurseur

La plupart des pays d'Amérique latine sont en train d'exprimer, voire de formaliser, un besoin dans le domaine de l'observation de la terre civile et militaire. Profitant de leur croissance, les pays qui sont prêts à se lancer dans l'achat d'un système d'observation spatiale, sont intéressés par l'identification puis le contrôle de leurs ressources naturelles sur terre comme sur mer (agriculture et pêche) ainsi que par les dossiers sécuritaires comme la lutte contre les trafics, notamment les narcotrafiquants. Et au-delà avec des enjeux de défense nationale.

C'est le Chili, qui a été le précurseur, avec le programme SSOT (nom de code : Fasat Charlie), un programme de nouvelle génération beaucoup plus performant que ceux qui existaient déjà sur le continent sud-américain (Venezuela, Brésil…). Gagné de haute lutte par ADS face au consortium américano-canadien MDA, il est opérationnel depuis 2011. "Nous voulons construire nos succès à partir de celui du Pérou, qui est un client référent et respecté dans la région", explique-t-on chez ADS. L'acquisition par le Chili d'un satellite d'observation performant a aiguisé les appétits des pays de la région et a peu à peu entrainé une dynamique en Amérique latine, où les pays ont la volonté d'acquérir une autonomie en matière d'observation spatiale.

 

Chili, vers un deuxième satellite

Satisfait de son système SSOT, Santiago pense déjà au suivant. Les constructeurs anticipent pour fin 2014, début 2015 un appel d'offre pour "Fasat Delta", le deuxième satellite qui remplacera à l'horizon de 2018 "Fasat Charlie". Soit trois ans environ pour mettre au point le futur satellite chilien. Présents au salon de défense de Santiago FIDAE, les deux constructeurs tricolores, tout comme leurs rivaux internationaux, notamment les israéliens d'IAI, très redoutés pour leur offre, ont été très actifs pour attirer les décideurs sur leur stand et chalet.

Au Pérou, ADS a également une longueur d'avance sur TAS. Lima a sélectionné la filiale spatiale du groupe Airbus pour la fourniture d'un satellite d'observation. Les négociations sont terminées. Si le contrat met du temps à être finalisé, ce ne serait aujourd'hui plus qu'une question de temps. "Nous sommes très avancés au Pérou", confirme-t-on chez ADS où on croise les doigts pour obtenir un contrat de gouvernement à gouvernement (Pérou/France) très, très prochainement.

 

Colombie puis Bolivie

En Colombie, l'élection présidentielle prévue en mai devrait retarder quelque peu le processus de sélection. Mais tous les constructeurs (ADS, TAS, Lockheed Martin, IAI, les espagnols Deimos et ITP-Seiner, ont déjà répondu aux demandes d'informations (RFI, Request for information) lancé fin 2013 par la force aérienne de la Colombie, qui elle aussi veut avoir son satellite d'observation (SOT-COL, satellite d'observation de la Terre de la Colombie).

Selon des sources concordantes, les israéliens IAI auraient fait une offre agressive… mais qui est non engageante à ce stade. "C'est prématuré de dire que les Israéliens sont favoris", assure-t-on à La Tribune. Car le processus de sélection est suspendu pendant la campagne de l'élection présidentielle. Les Colombiens devrait sans doute réélire Juan Manuel Santos. Dans ce contexte, Bogotá devrait lancer un appel d'offre vers la fin de l'été.

La Bolivie est également très intéressée par l'acquisition d'un satellite d'observation. "Les Boliviens ont identifié un besoin", souligne-t-on chez TAS, qui ne s'attend pas à un appel d'offre avant 2016. Une compétition où il faudra compter sur les Chinois, très présents en Bolivie dans le domaine des télécoms. "Ils nous ont dit que la compétition serait ouverte", précise-t-on chez ADS, qui anticipe quant à lui un appel d'offre fin 2014, début 2015. "Ils sont très intéressés par ce que l'on propose", précise-t-on dans la division spatiale d'Airbus Group. Enfin, TAS concourt actuellement sur le segment sol d'un satellite de télécoms bolivien.

 

Brésil et Mexique, deux géants qui se réveillent

Dans la continuité du projet de télécoms duals SGDC-1 remporté par TAS, le Brésil a exprimé de gros besoins avec l'acquisition de deux satellites optiques (programme Carponis) et un satellite radar (lessonia). Des projets qui pourraient se formaliser en 2015 après l'élection présidentielle prévue en octobre et qui seront également l'objet d'importants transferts de technologies (ToT). On veut croire chez ADS que la compétition reste ouverte au Brésil après SGDC-1.

Pour sa part, le Mexique devrait lancer des programmes d'observation spatiale fin 2015, début 2016. Et les deux constructeurs français ont déjà commencé à labourer le terrain en organisant avec la Direction générale de l'armement (DGA) il y a une semaine une table-ronde au Mexique.

 

L'Amérique latine, un nouveau terrain de jeu pour Airbus et Thales

Les deux constructeurs français, ADS et TAS, nourrissent beaucoup d'ambitions dans le domaine de l'observation en Amérique latine. ADS a aujourd'hui un temps d'avance sur son rival français avec la livraison au Chili du programme SSOT et avec la sélection de son offre par le Pérou. Mais TAS a réussi un véritable tour de force au Brésil dans les télécoms (SGDC-1). Et veut durablement s'implanter en Amérique latine. "Nous voulons être plus présents sur l'observation dans ces pays", assure le vice-président de l'observation de la Terre et des sciences de TAS, Michel Orman.

Pour attaquer ce marché, Thales a lancé sur FIDAE une nouvelle plateforme  HRS1 (résolution de 70 cm à 1 mètre) pour tenter de faire la différence avec ses concurrents. Un satellite qui pèse environ deux fois moins que les Pléiades (1 tonne). Soit un prix très attractif pour les clients d'autant que le lancement leur coûtera moins cher. Quant à ADS, on estime que la société a une longueur d'avance en terme de technologies par rapport à TAS, notamment grâce au carbure de silicium (SiC) très léger. ADS et son partenaire Boostec ont réussi à créer, au fil des réalisations spatiales, une véritable filière économique aujourd'hui couronnée de succès. Le SiC produit en région Midi-Pyrénées est exporté dans le monde entier.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 17:50
La France sort 25 millions d'euros pour proposer des satellites à propulsion électrique dès 2016

 

14 mars 2014 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

Dans le cadre des 34 projets de la Nouvelle France Industrielle, le Cnes vise une commercialisation accélérée des satellites à propulsion électrique dès 2016 en adaptant les plates-formes existantes de Thales Alenia Space et d’Airbus Space & Defense.

 

La France a décidé d’aller plus vite que l’Europe pour mettre sur le marché des satellites à propulsion électrique et éviter de laisser le champ libre à la concurrence américaine. "Nous voulons gagner trois années sur le calendrier et avoir une solution commerciale dès 2016", ambitionne Jean-Yves Legall, président du Cnes (Centre national d’études spatiales) et par ailleurs chef du projet des satellites à propulsion électrique, retenu dans le cadre des 34 plans de la Nouvelle Filière Industrielle installés par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, en septembre 2013. L’enjeu industriel est significatif puisque la propulsion électrique, amenée à compléter ou remplacer la propulsion chimique, devrait représenter 20% du marché mondial des satellites dès 2020.

 

25 millions d’euros

Pour y parvenir, 25 millions d’euros, dégagés dans le cadre du PIA (programme d’investissements d’avenir) seront attribués aux principaux industriels du secteur. Safran, le motoriste d’Ariane, va bénéficier de 9 millions d’euros pour accélérer la conception d’un propulseur électrique de forte puissance, le PPS5000. Thales Alenia Space et Airbus Defense & Space vont chacun bénéficier de 8 millions d’euros pour mettre à jour leur plate-forme, baptisée respectivement SpaceBus et Eurostar E3000.   

Cette initiative pragmatique, qui vise à adapter les satellites existants, permet de gagner trois années sur le calendrier européen. L’Agence spatiale européenne promeut en effet NEOSAT, une nouvelle plate-forme de satellites de télécommunications plus ambitieuse mais qui ne sera opérationelle qu’en 2019. Elle a notifié en février pour cela des contrats d’une valeur cumulée de 18,2 millions d’euros aux industriels Thales Alenia Space et Airbus Defense &Space. Cette démarche vise des gains de productivité de 30% mais nécessite de repartir d’une feuille blanche sur le plan technologique. Selon le Cnes, les deux démarches sont complémentaires et permettent de répondre à l’urgence commerciale tout en préparant le long terme. 

 

Concurrencer Boeing

Or le temps presse car le principal concurrent Boeing est en train de s’accaparer le marché sur ce nouveau segment. Le groupe américain a déjà remporté les deux premières commandes de satellites électriques en 2013. Et au récent salon Satellites 2014 de Washington qui vient de fermer ses portes, certains observateurs s’attendaient à ce que Boeing annonce 3 nouvelles commandes d’ici fin mars.

Selon l’agence spatiale européenne, le marché mondial des satellites de télécommunications sur la période 2018-2030, représente un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros. En France, le secteur des satellites emploie plus de la moitié des 16 000 salariés du secteur spatial.

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 17:50
photo Thales group

photo Thales group

 

 

10.03.2014 Mariama Diallo - journal-aviation.com

 

À 51 ans, Martin Van Schaik a été nommé directeur commercial de Thales Alenia Space (TAS). Il est en poste depuis le 3 mars dernier. Il occupait auparavant la fonction de directeur des activités Systèmes de combat de surface (AWS) de Thales et des activités Systèmes de combat naval pour Thales aux Pays-Bas.

 

Sa carrière

 

Diplômé en ingénierie électronique et en administration commerciale (université de Twente, Pays-Bas), Martin Van Schaik a toujours travaillé pour Thales. Il entre au sein de l’électronicien français en 1986 comme ingénieur système aux Pays-Bas. De 1990 à 2000, il occupe successivement les postes de responsable de programme adjoint, responsable technico-commercial de programme, directeur des ventes et contrats, puis directeur développement radar. Martin Van Schaik est nommé directeur des activités systèmes de combat naval en 2000.

 

Il rejoint les équipes de Thales en France en 2003 en tant que directeur du centre de transformation de l’espace de bataille, centre qui fédère l’ensemble des travaux menés par Thales dans le domaine des capacités infocentrées. En 2007, il est promu vice-président des activités de défense antimissiles de ThalesRaytheonSystems.

 

Martin Van Schaik dirigeait les activités Systèmes de combat de surface (AWS) de Thales et des activités Systèmes de combat naval pour Thales aux Pays-Bas depuis 2010.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 17:30
Entrée en vigueur imminente du contrat Falcon Eye avec Abu Dhabi

Vue d'artiste du satellite militaire français Hélios. Abu Dhabi a préféré l'offre française pour se doter de satellites de de renseignement. Crédit Photo: CNES

 

13/02/2014 Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr

 

L'entrée en vigueur de ce contrat de fourniture de deux satellites espions par Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space doit intervenir dans quelques jours, suite à l'obtention des licences ITAR auprès des États-Unis.

 

Dernière ligne droite pour Falcon Eye, le contrat de fourniture de deux satellites espions aux Émirats arabes unis. Remporté par Airbus Defence & Space (DS) et Thales Alenia Space (TAS), cette commande de plus de 800 millions d'euros avait été signée en juillet 2013. Un obstacle subsistait: l'obtention des licences ITAR (international traffic in arms regulations) auprès des États-Unis. «Le contrat Falcon Eye sera mis en œuvre dans quelques jours, ces licences ayant été obtenues», a déclaré François Auque, PDG d'Airbus DS France lors du séminaire Perspectives spatiales organisé par le cabinet Euroconsult à Paris, jeudi 13 février. «Le contrat n'aura pas besoin d'être renégocié», souligne-t-on au ministère de la Défense. Le dossier s'est débloqué lors de la visite d'état de François Hollande aux États-Unis. Il a été au menu des discussions avec Barack Obama.

L'industrie européenne des satellites - mais pas seulement elle - utilisent des composants américains. Elle doit passer par la procédure ITAR d'autorisation d'exportation de matériels comportant des composants jugés sensibles par les États-Unis. Falcon Eye a du attendre plus de six mois pour obtenir le précieux sésame. Il faut dire que ce contrat a été gagné au détriment de l'américain Lockheed Martin….

 

ITAR, un outil dans la guerre commerciale

Avec Falcon Eye, la France a signé le premier grand contrat du quinquennat dans le militaire. Airbus DS et TAS, co-maîtres d'œuvre, doivent livrer deux satellites de renseignement de très haute résolution de type Hélios et une station terrestre à l'armée émirienne. Le contrat est assorti d'un accord stratégique entre les deux États impliquant notamment une coopération des services et le partage de données. Jamais la France n'avait accepté d'accorder une aussi haute résolution en vendant des satellites militaires.

Certains ont soupçonné les États-Unis de faire traîner sciemment les choses, en guise d'avertissement… «Pour nous, c'est business as usual», relativise François Auque. «Ce sont les États-Unis qui définissent le périmètre ITAR. Même si nous options pour des composants non classés ITAR, les Américains pourraient les y mettre. De toute façon, nous n'exporterions pas dans des pays considérés comme inamicaux par Washington», poursuit-il. Ce pragmatisme ne fait pas l'unanimité.

Les États-Unis ont en effet refusé, puis donné leur feu vert puis ont fait volte-face avant d'accorder l'autorisation in extremis après l'expiration fin janvier de la validité du contrat. «Pourtant les composants concernés sont des composants simples»., souligne Jean-Loïc Galle, PDG de TAS. Nous ne sommes pas face à un problème de sécurité nationale américaine mais dans une guerre commerciale», poursuit-t-il.

 

Impossible de vendre des satellites civils en Chine

«Les Américains changent les composants de catégorie avec effet rétro-actif, du coup, nous sommes coincés», souligne un autre observateur. C'est ce qui est arrivé sur le marché des télécoms civils chinois. Entre 1984 et 2010, TAS a vendu 7 satellites «ITAR-Free» (sans composants ITAR) - China Sat et APStar - à deux opérateurs chinois. Mais depuis plusieurs années, il n'est plus possible d'en vendre d'autres en Chine, les États-Unis «utilisant» la procédure ITAR pour interdire de facto tout nouveau contrat avec la Chine. «Les États-Unis nous ont obligé à arrêter notre activité télécom en Chine. Trois mois plus tard, Washinton a déclaré qu'il serait bien de discuter avec Pékin coopération en matière spatiale», note le PDG de TAS. Il prend les paris: «d'ici à deux ans, il y aura un satellite de télécom civil américain vendu à la Chine».

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 18:50
Athena-Fidus in the starting blocks

 

Cannes, February 4th, 2014 – Thales

 

The French-Italian dual broadband telecommunications satellite Athena-Fidus, will be launched shortly by Arianespace from the Guiana Space Center, Europe's spaceport in Kourou, French Guiana, using an Ariane 5 launch vehicle. Thales Alenia Space is the program prime contractor on behalf of the French and Italian space agencies, CNES and ASI, and the French and Italian defense ministries (procurement agency DGA for France and Segredifesa for Italy). Thales Alenia Space is in charge of the development, construction, testing and in-orbit delivery of the satellite. Telespazio, a joint venture of Finmeccanica (67%) and Thales (33%), supplies the ground mission system, as well as launch support services. Satellite positioning in orbit will be handled jointly by Telespazio from Fucino and by Thales Alenia Space from Cannes.

The Athena-Fidus program (Access on Theatres for European allied forces Nations-French Italian Dual Use Satellite) includes a geostationary satellite with EHF and Ka-band transponders and the ground control segment, located at a French military base. The satellite deploys the latest civil telecom standards, DVB-RCS and DVB-S2, to ensure optimum transmission capacity and service availability. It will provide data transmission services to the French and Italian defense ministries, as well as to these countries' security organizations (civil security, homeland security, police, firefighters, etc.). Built on a Spacebus 4000 platform, the satellite will weigh over 3,000 kg at launch and offers a design life exceeding 15 years.

"The launch of Athena-Fidus, followed at the end of the year by Sicral 2, is the culmination of the first concrete collaboration in Europe, between Italy and France, for a military and dual space telecom program," said Bertrand Maureau, Vice President for Telecommunications at Thales Alenia Space. "This new and highly innovative satellite will naturally pave the way for government broadband contracts. We hope that Thales Alenia Space will be able to offer its experience and expertise to other government customers, whether for its proven dual technology solutions, or to support the development of new partnerships."

 

About Thales Alenia Space

The European leader in satellite systems and a major player in orbital infrastructures, Thales Alenia Space is a joint venture between Thales (67%) and Finmeccanica (33%). Thales Alenia Space and Telespazio embody the two groups’ “Space Alliance”. Thales Alenia Space sets the global standard in solutions for space telecommunications, radar and optical Earth observation, defense and security, navigation and science. With consolidated revenues of 2.1 billion euros in 2012, Thales Alenia Space has 7,500 employees in France, Italy, Spain, Germany, Belgium and United States. www.thalesaleniaspace.com

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 17:45
Armement : la France a vendu deux satellites espions au Maroc en 2013

 

03/02/2014 Michel Cabirol –LaTribune.fr

 

Selon des sources concordantes, Airbus Space Systems et Thales Alenia Space ont signé l'an dernier un contrat portant sur la vente de deux satellites d'observation au Maroc.

 

Le Maroc est la grosse surprise dans le classement des très bons clients des industriels de l'armement tricolores en 2013. Le Royaume se classe effectivement au troisième rang des prises de commandes gagnées par la France l'an dernier derrière l'Arabie Saoudite (1,8 milliard d'euros) et Singapour. Un tel classement ne peut être le fruit que d'un contrat exceptionnel compte tenu des échanges commerciaux limités entre Paris et Rabat  dans le domaine de l'armement.

 

Selon des sources concordantes, Astrium (devenu Airbus Space Systems) et Thales Alenia Space (TAS), en tant que maître d'œuvre, ont signé l'année dernière un contrat portant sur la vente de deux satellites d'observation de type Pléiades au Maroc en deux phases (1 + 1). Un contrat confidentiel qu'aucun des acteurs concernés (industriels et étatiques) ne veulent confirmer à "La Tribune" et dont le montant s'élèverait à un peu plus de 500 millions d'euros, lancement compris.

 

Remise de la frégate Fremm

 

Parmi les autres contrats signés en 2013 avec le Maroc, MBDA a obtenu une série de petites commandes pour armer les frégates multimissions Fremm (DCNS) et néerlandaise Sigma (Damen) de missiles Exocet MM40 block 3 (antinavire), VL Mica (sol-air) et Aster 15 (anti-aérien).

 

La semaine dernière, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a présidé en présence du frère du Roi du Maroc, SAR le Prince Moulay Rachid El Alaoui, la cérémonie de remise de drapeau de la frégate multmissions FREMM Mohammed VI, au royaume du Maroc. "C'est le premier bâtiment de cette catégorie que nous livrons à un pays ami, a souligné le ministre. Le Royaume du Maroc est, depuis 2008, le premier partenaire de ce programme réalisé en coopération franco-italienne".

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
Satellites : Thales Alenia Space engage un plan de compétitivité

 

09.12.2013 Alain Ruello, Les Echos

 

La société se juge trop chère sur le marché des satellites télécoms.

 

Avec trois jours d'avance sur EADS, Thales Alenia Space (TAS) a dévoilé vendredi un plan de compétitivité destiné à regagner des parts de marché dans le domaine des satellites télécoms. L'enjeu : réduire les coûts face à la concurrence des américains Boeing et Loral.

 

Sur ce marché, la filiale de Thales (66 %) et de Finmeccanica (33 %) est dans une situation paradoxale : malgré un plan de charge qui se tient encore et une forte relance des investissements, ses effectifs (7.500 salariés) sont trop importants au regard du carnet de commandes. « C ette année, nous aurons gagné deux contrats [au Brésil et en Russie, NDLR]. C'est peu. C'est trop peu. Le bon équilibre d'une société comme la nôtre passe par trois contrats par an », explique son PDG, Jean-Loïc Galle.

 

Impact social à arrêter

 

Pénalisé par le niveau de l'euro, TAS souffre d'une différence de prix avec la concurrence, pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars par satellite. « Celui qui mène la guerre des prix, c'est Loral. Boeing joue plus la rupture technologique avec son satellite à propulsion électrique et sa parfaite complémentarité avec SpaceX », indique Jean-Loïc Galle. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : sur la vingtaine de satellites télécoms qui se vendront cette année, les deux groupes américains en rafleront au moins 13.

 

Si la durée du plan de compétitivité a été fixée à dix-huit mois et si l'organisation va être complètement revue, l'impact social reste à arrêter. Tout dépendra du nombre de satellites télécoms vendus l'an prochain. A ce stade, l'objectif est d'en placer trois. Si le curseur s'arrête sur zéro, un ou deux, alors l'impact sur les effectifs sera visible. Au-delà, il sera limité. Mais il n'y aura ni licenciement ni fermeture de site, promet le PDG de TAS. «  L'objectif que je me fixe est que ces réductions d'effectifs sur les programmes en cours puissent être en partie réaffectées sur des projets qu'on pourrait gagner ». Pour cela, TAS peut compter sur le dynamisme du segment des satellites d'observation et de navigation. Avec cinq contrats cette année, les objectifs de prises de commandes dans ce domaine ont été dépassés.

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 08:25
Brazil Picks Thales, Arianespace for Satellite Contract

December 1, 2013 defense-aerospace.com

(Source: Embraer S.A.; issued November 28, 2013)

 

Embraer: Geostationary Satellite Will Ensure the Security of Brazilian Communications

 

SAO JOSE DOS CAMPOS, Brazil --- Visiona Tecnologia Espacial S.A. and Telebras formally signed a contract, today (November 28), to supply the Defense and Strategic Communications Geostationary Satellite (SGDC) system.

 

The R$ 1.3 billion contract provides for the system to be delivered by the end of 2016. The project involves the Ministries of Communications, of Defense, and of Science and Technology. The satellite will be operated by Telebras on the K (civilian) band and by the Ministry of Defense on the X (military) band.

 

Visiona is a joint venture of Embraer and Telebras and will be responsible for integration the SGDC system, which will expand broadband internet access in remote regions of the country, through the National Broadband Program (PNBL) and ensure Brazil's sovereignty over the communications of its Armed Forces. After the signing of the contract, Visiona will formalize the hiring of suppliers and will begin developing and integrating the system.

 

The selected companies are Thales Alenia Space (TAS) to supply the satellite and Ariane Space to launch the device. The contract with suppliers also provides for the transfer of technology to Brazilian companies, and that task will be supervised by the Brazilian National Space Agency (AEB).

 

"The SGDC system not only will meet the needs of Telebras' National Broadband Program (PNBL) and the strategic communications of the Brazilian Armed Forces, but it is also an opportunity for Brazil to ensure the sovereignty of its strategic communications in both the civilian and military areas," explains Telebras President Caio Bonilha.

 

"We are honored to have been chosen to supply a system so important to the country," states Visiona President Nelson Salgado. "We trust that this program represents the beginning of a long-term relationship, by establishing a Brazilian space systems integration company, similar to what Embraer represents for the aeronautical and defense segments."

 

The SGDC system will also provide full security for the strategic communications of the government, as well as military communications, because it will be controlled in Brazil at stations that are located in military areas, under the coordination of Telebras and the Ministry of Defense.

 

The acquisition of its own satellite for Brazilian civilian and military communications is a strategic decision for ensuring the nation's sovereignty. The satellites that currently provide services to Brazil are either controlled by stations outside of the country or the attitude control is in the hands of companies run by foreign capital. In either of the cases there are risks of interrupted services, in situations of international conflict or due to the political or economic interests of others.

 

 

A Telecomunicacoes Brasileiras S. A. (TELEBRAS) is a public and private joint stock company, which provides strategic telecommunications solutions to the Public Administration and market, acting as an agent for local development and fomenting democratic access to information.

 

Visiona Tecnologia Espacial S.A. is a company of the Embraer and Telebras groups, founded for the initial objective of integrating the Defense and Strategic Communications Geostationary Satellite (SGDC) system of the Brazilian government. Visiona also has the purpose of being a satellite integrating company, focusing on the demands of the National Space Activities Program (PNAE/AEB) and of the Strategic Space Systems Program (PESE/FAB).

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 12:30
DUBAI 2013 : Riyadh veut ses satellites d'observation

 

18/11/2013 Par Stefan Barensky- Air & Cosmos

 

L'Arabie Saoudite pourrait passer commande très prochainement de son propre système de satellites d'observation. Ce contrat est attendu dans la foulée des Emirats qui ont choisi les Européens Astrium et Thales Alenia Space en juillet dernier pour réaliser leur système Falcon Eye, avec deux satellites optiques à haute résolution.

 

Pendant vingt ans, les Etats du Consell de coopération du Golfe (CCG) ont tenté de se doter d'un système de satellites pour surveiller cette région hautement stratégique, avec un intérêt particulier pour les agissements du turbulent voisin iranien. Ce projet, baptisé « Hud Hud », devait allier capacités optiques et radar. Les aspirations divergentes des différents partenaires n'ont pas permis d'aboutir. Les Emirats ont été les premiers à se retirer du projet pour étudier un système national.

 

Le voisin saoudien ne compte pas attendre trop longtemps et pourrait choisir un maître d'œuvre très prochainement. « C'est aussi devenu une affaire de fierté nationale » estime un industriel proche du dossier. L'équipe Astrium/TAS serait à nouveau bien placée et un accord pourrait être signé lors d'une visite du président François Hollande à Riyadh au début de 2014.

 

Toutefois, les concurrents américains restent très actifs sur ce marché, tout comme leurs homologues russes. Ces derniers ont déjà pris pied en Egypte avec RKK Energiya, maître d'œuvre d'Egyptsat 2, un système pour lequel Paris n'avait pas autorisé ses industriels à soumettre une offre. Lockheed Martin Space Systems est présent sur le salon, tout comme NPO Arsenal, qui présente sa nouvelle gamme de satellites d'observation.

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 13:50
Le satellite de télécoms militaires Skynet 5

Le satellite de télécoms militaires Skynet 5

Les quinze pays possédant une industrie spatiale se partageront plus de 90 % du marché des satellites gouvernementaux (en valeur)

 

04/11/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Selon une étude du cabinet Euroconsult, 1.150 satellites seront mis sur orbite de 2013 à 2022, contre 810 au cours de la décennie écoulée. Les deux tiers le seront pour le compte des gouvernements.

 

Quelque 1.150 satellites seront lancés de 2013 à 2022, contre 810 au cours de la décennie écoulée (2003-2012), les deux tiers pour le compte des gouvernements, selon une étude du cabinet Euroconsult publiée lundi. Les lancements seront les plus nombreux en début de période - 140 par an de 2015 à 2017 - avec le lancement de constellations en orbite basse (type Galileo le système européen concurrent du GPS), indique l'étude de marché de ces consultants spécialisés dans l'espace. Le rythme des lancements devrait revenir ensuite autour de 100 par an.

 

Les revenus des fabricants et des opérateurs de lanceurs sont estimés à 236 milliards de dollars sur la décennie, progressant légèrement moins vite que le nombre des satellites (26 % contre 30 %). En effet, beaucoup de petits satellites, moins chers à développer et à lancer, sont en commande, explique Euroconsult. Ceci devrait faire les affaires de la société de lancement  Arianespace, comme l'avait expliqué en septembre à "La Tribune" la ministre en charge de l'espace, Geneviève Fioraso : "aujourd'hui, Arianespace, bien que numéro 1 mondial, rate des opportunités de business. Pourquoi ? Par manque de petits satellites pour réaliser les lancements doubles d'Ariane 5".

 

Deux tiers des satellites commandés par des Etats

 

Les gouvernements commanderont les deux tiers des satellites. Les quinze pays possédant une industrie spatiale se partageront plus de 90 % du marché des satellites gouvernementaux (en valeur). Mais la trentaine de pays émergents qui se dotent progressivement de satellites de communication et d'observation de la terre, à l'image récemment des Emirats Arabes Unis, qui a acheté deux satellites espion, représenteront un marché d'un milliard de dollars par an, prévoit l'étude.

 

Selon la directrice du cabinet spécialisé Euroconsult, Rachel Villain,

 

    "de plus en plus de gouvernements sont en train d'acquérir des systèmes de satellites de télécoms et d'observation de la Terre (EO) pour soutenir le développement socio-économique dans leur pays et pour vendre des services satellites à l'étranger".

 

Dans le secteur spatial commercial, les trois quarts des commandes de satellites vident le remplacement des satellites vieillissant en orbite géostationnaire. Cependant, le nombre de satellites en orbite basse ou moyenne va tripler pour passer à 150 sur dix ans, essentiellement pour les télécommunications, selon Euroconsult.

 

Et les satellites à propulsion électrique

 

    Le cabinet relève que seuls quatre des 65 satellites commerciaux de télécoms destinés à l'orbite géostationnaire actuellement en construction sont à propulsion tout électrique. "Cependant, la propulsion électrique pourrait changer la donne pour les satellites géostationnaires au cours de la décennie en devenant plus rentable grâce à de nouveaux lanceurs, de nouvelles technologies et faisant ses preuves plus longtemps", estime Euroconsult.

 

S'agissant de la propulsion électrique pour les satellites, les deux constructeurs français - Astrium et Thales Alenia Space - ont pris du retard, sur Boeing notamment. Le nouveau satellite 702SP de Boeing, le premier satellite commercial de télécommunications à propulsion uniquement électrique, doit être lancé en 2014, par le futur lanceur de la société américaine SpaceX, créée par le milliardaire Elon Musk. En septembre, la France a décidé de donner un coup du pouce aux deux constructeurs tricolores pour rattraper leur retard face à la concurrence américaine en leur débloquant 25 millions d'euros dans le cadre du programme d'investissements pour l'avenir 2 (PIA 2).

 

"Ariane 6 des satellites"

 

Aussitôt arrivé à la tête du CNES, Jean-Yves Le Gall avait également appelé à un effort dans ce domaine. "Il faut à présent faire la même chose (Ariane 6, ndlr) pour les satellites", avait-il expliqué en mai dernier dans une  interview accordée au magazine interne du CNES, CNESMag. Soit une "Ariane 6 des satellites".

 

Pourquoi ? Le nouveau président du CNES était "frappé de constater que, alors que toutes les prévisions indiquaient que la concurrence viendrait des pays émergents, on se rend compte aujourd'hui qu'elle vient des Etats-Unis", qui a investi "massivement pour aider ses industriels à développer des plates-formes à propulsion électrique, qui sont en train de s'imposer sur le marché". Et de conclure sur ce sujet : "nous ne pouvons rester sans réagir".

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 07:50
Satellites : panne allemande pour le programme Galileo

10/10/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le constructeur allemand OHB boit la tasse. Et Galileo prend à nouveau du retard. La PME allemande est incapable d'assurer seule la livraison des satellites. Astrium et Thales Alenia Space ont été appelés en renfort à la demande de l'Agence spatiale européenne.

 

C'est chaud bouillant en ce moment dans la communauté spatiale. La raison ? Les difficultés d'OHB sur le programme Galileo, dont seuls quatre satellites IOV (In-Orbit Validation) de la constellation sont déjà en orbite au lieu de 18 depuis la fin de 2012. "Le programme ne va pas bien", assure un bon connaisseur du dossier. La PME allemande, à qui l'Union européenne a confié la fabrication de 22 satellites FOC (Full Operational Capability) de la constellation du futur GPS européen, est aujourd'hui incapable de s'en sortir toute seule sans aide, estiment plusieurs sources concordantes interrogées par La Tribune.

 

Arrivé en juin au centre d'essai de l'Agence spatiale européenne (ESA) l'Estec à Noordwijk (Pays-bas), le premier satellite n'est toujours pas qualifié alors qu'il aurait dû l'être dès le mois d'août. Pourquoi ? L'Estec n'avait pas les capacités pour le faire, explique-t-on à La Tribune. Le satellite devrait être finalement qualifié en novembre à l'issue des essais sous vide. L'union européenne (UE), l'ESA et l'agence spatiale allemande (DLR) sont donc mobilisés pour aider le soldat OHB mais la situation, selon plusieurs sources concordantes, semble compliquée.

 

Deux audits sur OHB

 

Deux audits - l'un de l'ESA, l'autre de Roland Berger Allemagne pour le compte de l'UE - ont été diligentés pour connaître l'étendue des déboires chez OHB... que cherchent absolument à minimiser aussi bien l'Union européenne que l'ESA, l'Allemagne et bien sûr l'industriel. "Nous avons notre part de responsabilité sur les retards mais pour seulement un tiers, confie-t-on au sein d'OHB. On avait sous-estimé certains risques et certains défis".

 

Grand artisan du programme Galileo, le  commissaire européen en charge de l'espace, Antonio Tajani, souhaiterait partir sur un succès de Galileo avant les élections de mai 2014. D'où sa  discrétion sur un sujet qui fâche. Tout comme le directeur général adjoint de la direction générale Entreprise et Industrie, le Dr Paul Weissenberg. Pour autant, la commission n'avait semble-t-il pas encore toute l'expérience pour gérer un programme de cette envergure, estime un industriel concerné par le programme Galileo.

 

Astrium et Thales appelés au secours

 

Pourtant, l'audit de Roland Berger aurait pointé la gestion défaillante du programme Galileo par OHB, qui aurait cumulé de nombreuses erreurs en terme de choix de technologies (des composants non adaptés) et de management. Aussi, selon ces mêmes sources, Astrium (EADS), le rival malheureux dans les deux compétitions organisées par l'Union européenne en janvier 2010 (14 satellites) puis en février 2012 (8), ainsi que Thales Alenia Space (TAS), ont été appelés au début de l'été pour jouer les pompiers de service à la demande de l'ESA et de l'UE pour aider OHB à remettre le programme sur les rails. Ce qu'on dément chez OHB, qui assure que c'est l'entreprise, qui a fait appel aux deux industriels.

 

La filiale spatiale d'EADS a une mission d'assistance à maîtrise d'œuvre pour aider OHB à gérer un programme de cette envergure. Un comble... quand on connait les rapports difficiles entre les deux groupes. Pour sa part, TAS, qui avait interdit de concourir en 2010 pour de sombres raisons de retour géographique, a été lui aussi appelé au secours pour aider les équipes d'OHB dans l'intégration des satellites de la constellation dans les deux chaînes de production sur deux sites de l'entreprise allemande. Une expertise reconnue de TAS Italie, qui a déjà travaillé notamment sur les constellations O3b, Globalstar et Iridium. Dans ce cadre, TAS a donné son accord pour envoyer une grosse équipe d'experts expérimentés en Allemagne. Pas question en revanche pour l'industriel tricolore d'avoir une quelconque responsabilité sur les satellites en orbite.

 

La constellation aurait dû être lancée fin 2012

 

Pour le calendrier de mise en service des satellites, c'est le flou qui règne. D'autant que l'ESA aurait dû publier début octobre un nouveau calendrier. Ce qui n'a pas été le cas. Car l'ESA attend la fin des essais sous vide, qui pourraient faire apparaître de nouveaux risques pour "solidifier" un calendrier. Une bonne fois pour toute. Petite piqûre de rappel. Les 14 satellites devaient être normalement en orbite fin 2012 pour la mise en service du service Galileo. Avec seulement 18 satellites sur les 27 au total, l'Europe aurait pu ouvrir un service à hauteur de 95 % du temps, notamment le service public réglementé, le service recherche et sauvetage mais pas le service commercial, qui devait être seulement à l'essai.

 

Le programme a été recalé une première fois depuis. Le lancement des deux premiers Galileo de la série des 14 était prévu en avril 2013. Arianespace a gardé des slots en avril, mai et juin pour Galileo, qui doit être lancé par Soyuz en principe. Chez OHB, on maintient que les deux premiers satellites pourront être lancés fin mai, début juin. Ce qui semble aujourd'hui optimiste. Car certains estiment que les 14 satellites ne seront pas lancés d'ici à la 2014. "Huit, ce serait miraculeux, quatre ce serait déjà bien", explique-t-on à la Tribune. Les services et donc les emplois générés par Galileo attendront... 2015. D'autant que les pays n'ont pas l'argent dans la mise en œuvre des services.

 

Un peu de retard, selon Geneviève Fioraso

 

Interrogée par "La Tribune", la ministre en charge de l'espace, Geneviève Fioraso, a reconnu début septembre dans une interview que le programme a "effectivement un peu de retard dans la livraison des satellites", mais, avait minimisé son impact en estimant que "pour un tel programme, c'est assez fréquent et cela ne remet pas en cause son intérêt".

 

Toutefois, il est notamment reproché à OHB, qui n'était jusqu'alors qu'un simple assemblier de satellites, d'avoir assuré à l'ESA lors des deux appels d'offre qu'il disposait de toutes les compétences pour maîtriser un programme de cette envergure, explique-t-on à La Tribune. Or, ce ne semble pas être le cas. "Ces retards étaient courus d'avance, il en fallait pas confier ce programme à une PME", note une autre source contactée. D'autant que le choix de la Commission en faveur des industriels allemands était fléché pour des questions de retours géographiques.

 

Rivalité entre l'ESA et l'UE

 

A qui la faute ? A l'UE et à l'ESA, qui sont comme chien et chat depuis la montée en puissance de la Commission en matière d'espace, se renvoient aujourd'hui mutuellement la responsabilité des déboires d'OHB, qui en 2010 avait été surpris d'être sélectionné pour l'ensemble des 14 satellites. "Nous nous attendions à être une double source d'approvisionnement et avoir quatre satellites, au mieux huit. Nous n'avions pas anticipé", rappelle-t-on chez OHB. Cette nouvelle crise intervient alors que l'UE et l'ESA sont en train de négocier une nouvelle gouvernance en matière de politique spatiale européenne.

 

Lors de la sélection d'OHB en janvier 2010, ce choix était une victoire passée un peu inaperçu de l'UE face à l'ESA. Car, au plus haut niveau de l'ESA, ce n'est pas tout à fait le choix qui aurait été fait. "L'ESA aurait pris en compte la dimension industrielle du projet", expliquait-on à la Tribune à cette époque. Sous-entendu, la réalisation des quatorze satellites (566 millions d'euros) aurait sans doute été partagée entre les deux rivaux, avec une prime à l'offre mieux-disante d'OHB.

 

Le commissaire européen aux Transports, Antonio Tajani, en a décidé autrement en choisissant OHB, bien aidé par Astrium qui avait présenté alors une offre commerciale très médiocre. La PME allemande avait du coup la meilleure offre technique et financière, selon les conclusions techniques d'une commission mixte ESA-UE. Mais aujourd'hui, on reproche aujourd'hui à l'ESA, selon des sources concordantes, son manque d'expertise et d'analyse sur les capacités d'OHB à maîtriser le programme Galileo.

 

Y avait-il la place pour un troisième champion européen ?

 

Avec OHB, l'UE et l'ESA a créé un troisième champion européen alors qu'Astrium et TAS ont déjà dû mal à vivre à deux. Résultat, en France, on commence à reparler d'un rapprochement entre les deux constructeurs de satellites. Ce qui serait un bain de sang au niveau social...Et tout "bénéf" pour l'Allemagne, qui est en train de gagner des compétences grâce aux redondances organisées par l'UE et l'ESA. C'est toute la morale de cette histoire. Et dire que Berlin avait voté contre le financement de Galileo en 2007.

 

Le coût d'un satellite et de son lancement s'élève entre 70 et 80 millions d'euros. Le double quand on intègre dans la facture le système sol, la gestion de la constellation et les tests. Au total, un satellite Galileo coûte aux contribuables européens 160 millions d'euros.

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 17:50
Thales Alenia Space signs contract for EGNOS services worth more than 120 million euros

Sep 27, 2013 ASDNews Source : Thales Group

 

Thales Alenia Space today announced the signature of a contract with Telespazio worth more than 120 million euros, within the scope of a contract for the supply of EGNOS services (European Geostationary Navigation Overlay Service), signed by ESSP (European Satellite Services Provider) and Telespazio in July 2013. The overall contract covers EGNOS support and maintenance operations for a period of eight years. As the lead program partner, Thales Alenia Space is responsible for EGNOS maintenance, including obsolescence management and minor upgrades. The aim is to guarantee an optimized service level, as well as to integrate new EGNOS system functions especially for aviation and maritime transport applications.

 

EGNOS, the European Geostationary Navigation Overlay System, is designed to improve the positioning messages supplied by GPS (Global Positioning System). Thales Alenia Space is the EGNOS prime contractor. EGNOS was deployed starting in 2005, and has been operational in "open service" since 2009. The system's "Safety of Life" service was officially declared operational in March 2011, and enables its use in the aviation sector for landings, as well as precision approaches to European airports, without requiring ground guidance systems.

 

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 16:55
Julia Maris named head of Public and Regulatory Affairs at Thales Alenia Space

16 September 2013 Thales Alenia Space

 

Cannes, September 16th, 2013 – Thales Alenia Space announced today that it has appointed Julia Maris, 38, Vice President, Public and Regulatory Affairs.

 

After earning degrees from the Institute of Political Science ("Sciences Po") in Grenoble (1996) then Paris (1997), Julia Maris joined the French defense procurement agency DGA (Direction Générale de l’Armement) in 1997 as Special Advisor to the Human Resources department. In 1999 she was promoted to the position of Head of the European Union Bureau in the Collaboration and Industrial Affairs directorate, a position she held until 2002. She then attended ENA (Ecole Nationale d'Administration), the prestigious French school for senior civil servants, starting in 2003, including an internship with the European Commission in Brussels, as advisor in the cabinet of Chris Patten, European Commissioner for Foreign Relations.

 

After earning a degree from ENA in 2005, she returned to the French Ministry of Defense. For the next two year she was Head of the Bureau of International Law, in the Legal Affairs directorate. Julia Maris left the Ministry of Defense in 2007 when she was named Special Advisor to the Commission in charge of drawing up the White Paper on Defense and National Security. From 2008 to 2012 she moved to the corporate world as Vice President, Marketing, Development and Public Relations with the DCI group (Défense Conseil International).

 

Since May 2012, Julia Maris has held the position of European Affairs Advisor to the Minister, Jean-Yves Le Drian.

 

About Thales Alenia Space

The European leader in satellite systems and a major player in orbital infrastructures, Thales Alenia Space is a joint venture between Thales (67%) and Finmeccanica (33%). Thales Alenia Space and Telespazio embody the two groups’ “Space Alliance”. Thales Alenia Space sets the global standard in solutions for space telecommunications, radar and optical Earth observation, defense and security, navigation and science. With consolidated revenues of 2.1 billion euros in 2012, Thales Alenia Space has 7,500 employees in France, Italy, Spain, Germany, Belgium and United States. www.thalesaleniaspace.com

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 12:55
Julia Maris, prend en charge les Relations institutionnelles de Thales Alenia Space

16.09.2013 Mariama Diallo - journal-aviation.com

 

Julia Maris, 38 ans, devient vice-présidente chargée des Relations institutionnelles de Thales Alenia Space. Elle entre en fonction dès aujourd’hui, lundi 16 septembre.

 

Sa carrière

 

Julia Maris commence sa carrière à la Direction Générale de l’Armement (DGA) en tant que chargée de mission au sein de la direction des ressources humaines. En 2003, elle intègre l’ENA et effectue un stage à Bruxelles, à la Commission européenne, comme conseillère, au sein du Cabinet de Chris Patten, commissaire européen chargé des relations extérieures. Son diplôme en poche en 2005, elle occupe pendant deux ans le poste de chef du Bureau du Droit international, à la direction des Affaires juridiques du ministère de la Défense.

 

En 2007, Julia Maris quitte le ministère de la Défense pour devenir chargée de Mission à la commission en charge de l’élaboration du Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale. De 2008 à 2012, elle rejoint le monde de l’entreprise au poste de directrice du Marketing, du Développement et des Relations extérieures du groupe DCI (Défense Conseil International).

 

Depuis mai 2012, Julia Maris était conseillère pour les Affaires européennes du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

Julia Maris est également diplômée de Sciences Po (IEP) Grenoble (1996) et de l’IEP Paris (1997).

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 11:55
Comsat NG : un contrat espéré en 2015

Les deux satellites Syracuse 3 devront être remplacés au tournant de la décennie.

 

10/09/2013 Par Guillaume Steuer  air-cosmos.com

 

"Afin de pouvoir assurer correctement la transition avec la capacité actuelle, il faudrait pouvoir notifier le lancement de Comsat NG en 2015", expliquait ce matin au salon Euroconsult le capitaine de vaisseau Alexis Latty, reponsable des programmes de commandement et maîtrise de l'information (CMI) à l'Etat-major des armées. L'officier s'exprimait dans le cadre d'une table ronde consacrée aux satellites de télécommunication militaires (Satcom).

Pour les armées, l'objectif est de remplacer la capacité que représentent aujourd'hui les deux satellites Syracuse 3 en orbite. Le projet de loi de programmation militaire confirme le lancement de l'opération Comsat NG sur la période 2014-2019, "éventuellement sous forme non patrimoniale".

 

Suite de l'article

 

 

 

 

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 12:50
Alphasat satellite, after tests in the Intespace’s anechoic test chamber, Toulouse, France, 15 March 2013. Credits ESA – S. Corvaja, 2013

Alphasat satellite, after tests in the Intespace’s anechoic test chamber, Toulouse, France, 15 March 2013. Credits ESA – S. Corvaja, 2013

25/07/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le satellite de télécoms le plus sophistiqué au monde, Alphasat, est prêt pour son lancement prévu ce jeudi sur Ariane 5. Astrium et Thales Alenia Space (TAS) vont pouvoir s'attaquer aux besoins haut de gamme du marché des satellites de télécoms, un segment dont ils étaient absents jusqu'ici.

 

Toute la filière spatiale européenne aura les yeux tournés vers Kourou jeudi soir aux alentours de 21h53. Car le lancement du satellite de télécoms "le plus sophistiqué au monde" Alphasat, selon les termes d'Astrium (groupe EADS), est une première pour l'Europe spatiale. Ce très gros satellite (6,65 tonnes), qui emporte une nouvelle génération de systèmes de communications mobiles en bande L, est le tout premier construit à partir de la nouvelle plateforme Alphabus développée conjointement depuis 2005 par Astrium et Thales Alenia Space (TAS). Il sera livré à l'opérateur britannique Inmarsat, le premier fournisseur de services de télécoms mobiles par satellite dans le monde. Les nouveaux systèmes de communications mobiles permettront d'améliorer le réseau haut débit d'Inmarsat en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, grâce à des capacités nouvelles en termes de performances et de disponibilité des ressources.

 

Alphabus a été financée par l'ESA et le Centre national d'études spatiales (CNES) à hauteur de 400 millions d'euros. Soit une enveloppe dédiée à la plateforme et à sa première mission. Alphabus est la plateforme "la plus puissante du marché" et peut mener à bien des missions dont la masse au lancement peut atteindre 8,8 tonnes et la puissance de charge utile 22 kW, explique Astrium dans un communiqué. "Alphabus est le projet de coopération le plus important en terme d'envergure entre TAS et Astrium", précise de son côté le responsable de la ligne produit satellites, Marc Benhamou. TAS a notamment mis en place une nouvelle avionique (contrôle altitude et calculateurs de bord).

 

Astrium et Thales attaquent un nouveau segment de marché

 

La compétitivité future des deux constructeurs tricolores de satellites, Astrium et TAS, aujourd'hui en difficulté sur le marché commercial, dépend de la réussite du lancement d'Alphasat effectué par une Ariane 5. En partie. Car avec cette nouvelle plateforme, les deux groupes vont pouvoir s'attaquer aux besoins haut de gamme du marché des satellites de télécoms, un segment occupé jusqu'ici par Loral seulement. Soit des satellites chers dont les prix oscillent entre 200 et 250 millions de dollars. Ce marché représente un à deux satellites par an principalement aux Etats-Unis et est animé par les opérateurs solides sur le plan financier, précise Marc Benhamou.

 

"Les opérateurs attendent de voir comment Alphasat va se comporter une fois en orbite", souligne-t-il. Y compris Eutelsat et SES, les deux seuls opérateurs européens capables de se payer de tels monstres. "Il faut voir s'ils veulent remplacer deux satellites par un seul", ajoute-t-il. Alphabus va permettre aux deux constructeurs de proposer une nouvelle offre plus performante en terme de propulsion électrique. TAS travaille déjà sur une nouveau concept de propulsion électrique plus efficace pour mieux contrer Boeing qui a lancé des satellites tout électrique. Ces modernisations permettront notamment d'optimiser les capacités d'emport dans le cadre d'un lancement.

 

Quatre démonstrateurs pour le compte de l'ESA

 

Le satellite emporte également quatre démonstrateurs technologiques pour le compte de l'ESA, dont un terminal de communications laser développé dans le cadre d'un contrat de l'agence spatiale allemande (DLR), précurseur du système opérationnel d'EDRS. EDRS (European Data Relay System) est un système européen qui permettra des liaisons de données à grande vitesse entre les satellites en orbite basse et ceux placés en orbite géostationnaire, améliorant considérablement les applications et les services en matière d'observation de la Terre.

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