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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 11:54
Le ministère de la Défense parraine le Contrat de génération Thales

25/07/2013 CNE Laetitia Périer - Economie et technologie

 

Dans le cadre de son engagement en faveur des industries de défense et de l’emploi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a parrainé mardi 23 juillet la signature du Contrat de génération Thales. Véritable dispositif d’aide à l’emploi visant à encourager l’embauche des jeunes et à garantir le travail des seniors, ce Contrat mis en place au sein du groupe de 67 000 salariés spécialisé dans la défense, la sécurité, l’aéronautique, l’espace et le transport terrestre prévoit notamment 2 000 contrats à durée indéterminée au profit de jeunes de moins de 30 ans.

 

C’est aux côtés de Jean-Bernard Levy, PDG de Thales, que Jean-Yves Le Drian a parrainé mardi dernier la signature du Contrat de génération Thales, conclu entre la direction générale, la direction des ressources humaines et les représentants du personnel du groupe. Entré en vigueur le 18 mars 2013, le Contrat de génération est un dispositif d’aide à l’emploi visant à encourager l’embauche des jeunes et à garantir le travail des seniors, tout en assurant la transmission des compétences. Il prévoit en contrepartie une aide financière versée par l’Etat.

 

Au sein de Thales, ce dispositif se concrétisera notamment par 2 000 contrats à durée indéterminée réservés à des jeunes de moins de 30 ans, des formations diplômantes en alternance, un soutien à l’éducation des moins diplômés et des initiatives en faveur de la diversité. Pleinement engagé dans la bataille du gouvernement pour l’emploi et la compétitivité, Jean-Yves Le Drian a souligné « l’enjeu majeur » qu’était la protection de l’industrie de défense « tant d’un point de vue stratégique, que d’un point de vue social et économique ». Avec 4 000 entreprises et 165 000 emplois directs, les industries de défense constituent un secteur industriel capital. Le ministre de la Défense a déclaré que la signature de ce contrat représentait à ce titre « une démarche significative, tant pour Thales et ses salariés, que pour la Nation toute entière ».

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 11:30
Radar Ground Master 200 fabriqué par Thales

Radar Ground Master 200 fabriqué par Thales

23/07/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Un jour après la signature de deux satellites d'observation hyper sophistiqués, la France est à nouveau à l'honneur aux Emirats Arabes Unis. Thales remporte une compétition pour la fourniture de 17 radars Ground Master 200 pour un montant estimé à environ 250 millions d'euros.

 

La France est vraiment à nouveau en cour aux Emirats Arabes Unis (EAU). Après avoir remporté de haute lutte face à l'américain Lockheed Martin un contrat pour deux satellites d'observation de type Pléiades (Astrium et Thales Alenia Space), qui a été signé lundi, la France a gagné mardi une nouvelle belle commande aux Emirats, selon des sources concordantes. Thales a été retenu pour la fourniture de 17 radars de défense aérienne Ground master 200 (GM200). Le montant du contrat est estimé à environ 250 millions d'euros. Ce qui fait au total en deux jours un volume de contrats de l'ordre d'un 1 milliard d'euros pour la France aux Emirats.

 

Un signe vraiment tangible que la relation de confiance est rétablie entre la France et les Emirats. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui s'est démené pour obtenir le contrat des satellites d'observation, a expliqué avoir pris le temps d'établir un "dialogue serein et respectueux des intérêts des deux parties", où l'on admet que l'autre puisse avoir d'autres partenaires et fournisseurs. Et de préciser qu'il avait trouvé à sa prise de fonction en mai 2012 une relation "cassée: il y avait une rupture de confiance, il ne se passait plus rien".

 

Une compétition très dure

 

C'est une belle victoire pour Thales. Car à l'image du contrat des satellites, la compétition pour les radars a été tout sauf un long fleuve tranquille pour le groupe d'électronique. Les Emirats avaient lancé la compétition en 2009 à laquelle ont participé, outre Thales, le suédois Saab, l'italien Selex et EADS. En 2011, Abu Dhabi élimine Saab et Selex, puis au printemps 2012, EADS. Thales a gagné. Le groupe négocie le contrat et est tout près de le signer - le contrat est même paraphé - quand Saab resurgit avec une offre très compétitive (trop ?), qui séduit les Emiratis. Le groupe suédois propose de fabriquer un nouveau radar de défense aérienne localement avec l'industriel local Tawazun.

 

A l'été 2012, les négociations entre Abu Dhabi et Thales sont rompues. Les Emirats entament alors un nouveau round de négociations avec Saab et Tawazun. Mais au fil des discussions, ils découvrent que la proposition des deux partenaires est plus un coup de poker qu'un dossier bien établi. Surtout le devis proposé serait trois fois plus cher que celui de Thales. La coupe est pleine. En février, au salon de l'armement d'Abu Dhabi, IDEX), les Emiratis reviennent voir Thales après avoir rejeté la proposition de Saab et Tawazun. Cinq mois plus tard, Thales remporte une seconde fois la compétition.   

 

Limours et Ymare, esl deux sites principaux qui fabriquent le GM200

 

Le Ground Master 200 (GM200) est un radar de défense aérienne base couche, 3D tactique multi-missions à moyenne portée (200 kilomètres). Ce radar mobile est dédié à la protection des ressources clés et des forces déployées. Il est notamment fabriqué à Limours (Essonne) et à Ymare, près de Rouen (Seine-Maritime).

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 09:50
Le Diamond DA42MPP équipé du radar Thales I-Master – photo Thales

Le Diamond DA42MPP équipé du radar Thales I-Master – photo Thales

22 juillet 2013 Aerobuzz.fr

 

Le radar I-Master de Thales a réalisé avec succès ses vols d’essai à bord d’un avion Diamond DA42MPP Guardian.

 

Réalisé en partenariat avec Diamond Aircraft Industries et Diamond Airborne Sensing sur le site de celui-ci à Wiener Neustadt, en Autriche, cet essai d’une semaine (juin 2013) portait sur différents modes de fonctionnement du radar à diverses altitudes et vitesses. Il consistait notamment à utiliser l’appareil embarqué pour transmettre des images radar à pleine résolution et des images électro-optiques/infrarouges (EO/IR) aux contrôleurs de la station au sol au moyen d’une liaison de données de ligne de visée à large bande.

 

Grâce à sa protection TKS de dégivrage, le DA42MPP NG peut voler par tous les temps, ce qui permet d’utiliser le radar I-Master de Thales pour détecter les cibles. Une fois détectées, les cibles peuvent être identifiées par la tourelle EO/IR, également montée sur la plate-forme, avant d’envoyer les images au quartier général en visibilité directe.

Le système de radar I-Master à hautes performances possède deux modes de fonctionnement : indication de cibles terrestres mouvantes (GMTI) et radar à ouverture synthétique (SAR). Photo Thales

Le système de radar I-Master à hautes performances possède deux modes de fonctionnement : indication de cibles terrestres mouvantes (GMTI) et radar à ouverture synthétique (SAR). Photo Thales

Le radar I-Master est un système tout-temps, léger, facile à installer sur un châssis gyrostabilisé classique de 15 pouces. Son système de radar à hautes performances possède deux modes de fonctionnement : indication de cibles terrestres mouvantes (GMTI) et radar à ouverture synthétique (SAR). L’imagerie GMTI sert à détecter les cibles mouvantes, qu’il s’agisse de véhicules rapides ou de cibles marchant au pas. Son champ de 360° couvre de larges étendues (déserts, savane, frontières, réseaux routiers...) et son utilisation prolongée permet d’obtenir une image des « présences vivantes  ».

 

L’imagerie SAR sert, quant à elle, à l’acquisition d’images fixes à longue portée, aussi bien des images focalisées à haute résolution que des « cartes en bandes  » étendues. Elle peut se substituer à l’acquisition par caméra. Sa longue portée permet aux avions d’éviter les situations dangereuses et son efficacité n’est altérée ni par les intempéries, ni par le manque de lumière.

Le Diamond DA42MPP s’impose comme une plate-forme économique – photo Thales

Le Diamond DA42MPP s’impose comme une plate-forme économique – photo Thales

Le Diamond DA42MPP (Multi-Purpose Platform) Guardian est un bimoteur innovant, spécialement conçu pour être équipé de capteurs multifonctions interchangeables. L’appareil utilisé pour l’essai du I- Master était configuré pour des missions aériennes de 7 à 9 heures avec deux membres d’équipage.

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 08:16
Deux satellites militaires d'observation de très haute résolution de type Helios seront livrés à ­l'armée émirienne. - Crédits photo Astrium EADS

Deux satellites militaires d'observation de très haute résolution de type Helios seront livrés à ­l'armée émirienne. - Crédits photo Astrium EADS

21/07/2013 Par Véronique Guillermard - LeFigaro.fr

 

Astrium et Thales fourniront deux satellites de renseignement. Un contrat de plus de 700 millions d'euros.

 

C'est le premier grand contrat export du quin­quennat dans la défense. Il marque le retour de la France dans les pays du Golfe. Ce lundi soir, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, accompagné de François Auque, PDG d'Astrium, filiale spatiale d'EADS, et de Jean-Loïc Galle, son homologue de Thales Alenia Space (TAS, cofiliale de Thales et de ­Finmeccanica), doivent par­ticiper à une cérémonie à Abu Dhabi pour fêter la signature d'une commande de plus de 700 millions d'euros. Le contrat porte sur la livraison à l'armée émirienne de deux ­satellites militaires d'observation de très haute résolution de type Helios et d'une station terrestre. Avec les contrats de main­tenance, le contrat approche des 800 millions d'euros.

 

«C'est une très grande satisfaction pour la France et pour notre industrie de défense. Lorsqu'ils s'entendent, les industriels français sont compétitifs. Ils sont capables de gagner face à l'américain Lockheed Martin aux Émirats arabes unis, qui sont de redoutables clients», se félicite-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian.

 

Une base interarmée depuis 2009

 

Engagées en 2008, les discussions ont connu des hauts et des bas. «Jean-Yves Le Drian a repris ce dossier et l'a placé en haut de ses priorités. Le climat de confiance qu'il a su créer, son implication ainsi que celle du président de la République ont permis la signature du contrat», insiste François Auque, PDG ­d'Astrium, mandataire juridique de ce contrat dont la maîtrise d'œuvre et la responsabilité sont partagées avec TAS.

 

Les négociations ont été particulièrement délicates. «Jamais auparavant, la France n'avait accepté d'accorder une aussi haute résolution en vendant des satellites militaires. Ce contrat marque le prolongement de l'engagement de la France dans la région depuis l'implantation de la base française interarmée à Abu Dhabi en 2009», explique François Auque. La commande est assortie d'un accord stratégique entre les deux gouvernements impliquant notamment une coopération des services et le partage des données.

 

Elle prévoit également un ­transfert de savoir-faire dans la conduite de programmes avec des formations d'ingénieurs émiriens au sein des usines d'Astrium à ­Toulouse et de TAS à Cannes. La ­fabrication des deux satellites sera 100 % réalisée en France et représente l'équivalent de 1000 emplois (avec la sous-traitance) pendant quatre ans et demi à cinq ans, jusqu'à la livraison. Les deux satellites seront tirés par la fusée italienne Vega depuis Kourou, en Guyane.

 

Ce contrat «valide la méthode Le Drian», insiste-t-on à l'Hôtel de Brienne. Le ministre s'est rendu quatre fois aux Émirats, «prenant le temps de construire une relation avec le cheikh Mohammed ainsi qu'un partenariat stratégique. Cela en travaillant en bonne intelligence avec les industriels mais sans mélanger les genres. Le ministre n'est pas un VRP». Au ministère de la Défense, on estime que ce partenariat a vocation à se «traduire dans d'autres domaines en fonction du besoin du client». La France espère en effet signer des contrats pour des radars, des blindés ainsi que des avions de combat.

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 15:50
Drones : la France à contre temps !

09 Juillet 2013 Security Defense Business Review  N° 87

 

Il est consternant de voir à quel point les politiques, sous influence d’entourages courtisans et lobbyistes, peuvent se révéler souvent à contretemps de l’Histoire et de toute vision industrielle. Après avoir tergiversé pendant 10 ans, de façon tout à fait stérile, pour savoir s’il fallait vraiment équiper les régiments de renseignement avec des drones Male, armés ou non, l’Etat français et la DGA viennent de jeter le masque en demandant poliment au Congrès américain de bien vouloir leur vendre 16 drones MQ9 Reaper, fabriqués par General Atomics, pour au moins 2 milliards ! Après avoir expliqué aux français qu’il fallait en urgence 2 drones, puis 12 drones, nous en sommes donc maintenant à l’aveu d’une commande de 16, avec les stations sol et les systèmes qui vont avec. Il faut tout de même savoir que, depuis des années, des généraux français en retraite, lobbyistes pour le compte de sociétés étrangères, font jouer leurs réseaux au sein du MINDEF pour arriver à cette option. Il faut être conscient, pour ne pas le regretter plus tard, que la conséquence directe en sera l’abandon par la France de sa filière drone, présente chez Thales, Dassault, Cassidian et Sagem, au profit d’une intégration totale aux catalogues de l’OTAN, bien évidemment fournis par les entreprises américaines, ce qui ne manque pas de sel au moment où on fait mine de s’étonner que l’Amérique des « démocrates » soit  plus que jamais à l’écoute de nos secrets industriels et commerciaux. A d’autres époques, des parlementaires se seraient enflammés pour moins que cela et auraient qualifié ces choix « d’intelligence avec l’ennemi ». Heureusement, depuis  60 ans, chacun sait que les américains sont nos amis…AE

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 11:35
La délicate question de la cybersécurité chinoise

08 Juillet 2013 Jacques Cheminat - lemondeinformatique.fr

 

Si la Chine est régulièrement pointée du doigt dans différentes attaques ou piratages, on connait mal les politiques de cyberdéfense de la Chine. Un colloque a donné un éclairage sur ces sujets très sensibles.

 

La chaire de cybersécurité et de cyberdéfense de Saint Cyr-Coetquidan, soutenue par Sogeti et Thales a organisé un colloque pour comprendre les politiques et les stratégies de cybersécurité et de cyberdéfense de la Chine. Pour Daniel Ventre, titulaire de la chaire « il y a beaucoup d'images et de stéréotypes à travers différents outils comme les articles de presse ou des rapports comme celui réalisé par la société américaine Mandiant, mais il y a peu de travaux purement académique ». Il ajoute, « il manque aussi un volet sur les relations internationales, c'est-à-dire sur la place de la Chine dans l'organisation de l'Internet, quelle sera la régulation du cyberespace, quelle définition du cyberconflit ».

 

Pour se pencher sur ces questions, Saint Cyr avait réuni plusieurs spécialistes de l'Internet et de la Chine. Ainsi, Kavé Salamatjian, professeur à l'université de Savoie a dressé un portrait de la place de la Chine vis-à-vis d'Internet. « On peut dire que la Chine dispose d'un Internet national, car elle dispose de la totalité des strates, datacenters, réseaux, applications », explique l'universitaire. Il rappelle que ce pays « est entré dans l'Internet avec un décalage, mais avec une stratégie fixe, le backbone du réseau appartient au gouvernement et les opérateurs peuvent y mettre des équipements locaux. Cela permet au gouvernement de réguler le trafic ». Autre point important, la mise en place d'un grand firewall autrement appelé projet bouclier doré qui bloque les adresses IP, filtre les URL.

 

Une jeune puissance très attaquée

 

Xu Longdi, membre du China Institute of International Studies (CIIS), a démontré la montée en puissance rapide de son pays dans le cyberespace. Si les chiffres font toujours rêver, 564 millions d'internautes, 242 millions d'utilisateurs du e-commerce, elle est aussi en proie à des fortes questions en matière de cybersécurité. En 2012, le gouvernement avait recensé 52 324 sites web avec des backdoors  soit une progression de 213,7% chaque mois dont plus de 3 000 étaient des sites gouvernementaux. Les APT ont fortement augmenté en 2012 avec pas moins de 41 000 ordinateurs chinois infectés par des virus comme Flame ou Gauss. Le nombre de PC contrôlés à distance par des serveurs étrangers était de 14,2 millions. Cette mise en perspective montre selon Xu Longdi que la Chine se préoccupe des questions de cybersécurité pour se protéger des menaces. Il écarte sans sourire l'idée qu'il puisse exister en Chine une cellule dédiée aux cyberattaques soutenue par l'Armée Populaire de Libération. Pour autant, dans son dernier rapport sur l'Etat de l'Internet, Akamai placé la Chine en tête avec 41% du trafic des attaques issu de ce pays.

 

Prendre toute sa place dans la cyberdéfense

 

Au-delà de la cybersécurité, la place de la Chine en matière de cyberdéfense reste posée. « Tous les Etats occidentaux dont les Etats-Unis ont élaboré des doctrines sur le cyberconflit et mis en place des systèmes de cyber commandement. La position de la Chine est claire avec l'adoption d'un profil bas et humble sur ces sujets », souligne Xu Longdi. L'objectif est de promouvoir « la coopération internationale et bilatérale sur des questions précises comme la lutte contre le spam ou la cybercriminalité ». Plus récemment la Chine a participé à des discussions internationales sur la création de règles pour le cyberespace avec un projet de code de conduite sur la sécurité de l'information.

 

Suite à l'affaire Prism, est-ce que la Chine pourra tirer parti des récentes révélations pour pousser sa vision de la cyberdéfense ? Pour Daniel Ventre, « rien n'est moins sûr. Il est fort probable que les deux Etats ont une relativement bonne connaissance des pratiques de l'interlocuteur en matière de renseignement ». Il ajoute, « tous les acteurs s'enferment dans le rôle de la victime. C'est donc sur le registre du dialogue des victimes que s'inscrit la relation entre ces deux puissances. » Et de conclure, « le capital confiance est érodé, les meilleures explications du gouvernement américain n'y feront pas grand-chose. Pour autant rien ne permet d'assurer que la Chine en tirera profit. »

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 11:30
photo EMA

photo EMA

08 juillet 2013 Ouest -France

 

Le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, s’est entretenu lundi avec le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite à Abou Dhabi, de la coopération militaire entre les deux pays.

 

Cheikh Mohamed, commandant en chef adjoint des forces armées de la fédération des Emirats arabes unis,et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, ont examiné « plusieurs secteurs de la coopération bilatérale, notamment dans les domaines militaire et de défense, et les moyens de les développer dans l’intérêt » des deux pays.

 

Promouvoir la Défense française

 

Selon le journal économique français La Tribune, M. Le Drian devait notamment tenter de convaincre cheikh Mohamed Ben Zayed d’acquérir deux satellites d’observation proposés conjointement par Astrium (groupe EADS) et Thales Alenia Space (TAS), soit un contrat de plus de 500 millions d’euros.

 

Défense. En visite, Le Drian veut convaincre Abou Dhabi d’acheter Français

Outre les deux satellites, la France compte également vendre 60 avions de combat Rafale (Dassault Aviation), 700 véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) de Nexter ainsi que des radars de défense aérienne 3D tactique multimissions à moyenne portée, des Ground Master 200 (GM200) fabriqués par Thales, a rappelé le journal.

Défense. En visite, Le Drian veut convaincre Abou Dhabi d’acheter Français
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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 11:50
LAVOSAR: Workshop Results

Brussels | Jul 04, 2013 by Elisabeth.SCHOEFFMANN - European Defence Agency

 

The industry workshop on Open System Architecture Standardisation for Vehicle Mission Systems (LAVOSAR) successfully took place on 25 June 2013. Forty participants from ten countries and 35 organisations (industry and government) attended and discussed the presented approach to an Open System Architecture for military vehicle mission systems. The workshop was a deliverable of the LAVOSAR study funded by the EDA.

 

The LAVOSAR study team introduced the currently ongoing study which started in February 2013 and which will finish in November 2013. Intermediate work results on “Standardisation and Business Case”, “Technologies” and first results on the “Architecture” were presented and discussed. Extracts from the presentations can be downloaded below.

 

The topic generated substantial interest and is regarded as key for a comprehensive implementation of information technology in military vehicles resulting in drastic increase in performance and flexibility whilst, at the same time, achieving cost savings for procurement and especially for maintenance and logistics.

 

The lively and fruitful discussions provided important feedback to the LAVOSAR study and will be integrated into the ongoing work. The minutes of the workshop are accessible here below.

 

More information:

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 11:20
Philippe Duhamel nommé CEO de ThalesRaytheonSystems

5 juillet Aerobuzz.fr

 

A compter du 17 juillet 2013, Philippe Duhamel (51 ans) est nommé Chief Executive Officer de ThalesRaytheonSystems. Il succède à Jack Harrington à la tête de l’entreprise (1.400 salariés) détenue à parts égales par Thales et Raytheon.

 

Diplômé de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, Philippe Duhamel a rejoint Thales en 1987, en tant que responsable de l’ingénierie d’un système de défense anti-aérienne. En 2010, il a été nommé Président de Thales Raytheon Systems SAS, entité française de la société commune entre Thales et Raytheon dédiée aux systèmes de défense aérienne pour les armées dans tous les pays.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 16:55
Thierry Weulersse prend la direction de Thales Systèmes Aéroportés à Brest

01.07.2013 Mariama Diallo - journal-aviation.com

 

Thierry Weulersse, 41 ans, a été nommé directeur de l’établissement Thales Systèmes Aéroportés à Brest. Il prend également en charge le domaine patrouille et surveillance maritime, guerre électronique navale et terrestre. Thierry Weulersse succède à Luc Battesti qui prend de nouvelles fonctions au sein du groupe Thales.

 

Sa carrière

 

Diplômé de l’École Polytechnique et de l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris, Thierry Weulersse a commencé sa carrière en 1997 chez Alcatel au sein des activités spatiales. En 2003, il entre dans le groupe Thales : d’abord comme responsable du développement d’outils et processus au sien des activités systèmes aériens, puis responsable des opérations industrielles pour les gammes de radars, responsable du programme de démonstrateur de radar multi-mission et de l’offre Radar d’Alerte Avancée et en 2010 directeur du Bureau gestion de projet et de l’ingénierie du programme de surveillance maritime Meltem, à l’établissement de Thales à Brest.

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 15:50
SCCOA Système de Commande et de Conduite Aérienne - Crédits burokdesign.com

SCCOA Système de Commande et de Conduite Aérienne - Crédits burokdesign.com

21/06/2013 Par Quentin Michaud - air-cosmos.com

 

En service dans l’armée de l’air depuis 1993, le Système de Commande et de Conduite Aérienne (SCCOA) va bénéficier progressivement d’une modernisation grâce à une extension JRE en cours d’intégration dans la liaison 16. Le SCCOA constitue un ensemble de systèmes de transmission pour assurer la surveillance de l’espace aérien, le contrôle des vols militaires et gouvernementaux et le commandement des opérations aériennes et de la défense sol-air.

 

Le SCCOA entre en ce moment dans une nouvelle phase de son développement. Ainsi, le SCCOA 4.1 permettra de rénover 6 radars 2215 et 4 radars 22XX. La surveillance sera désormais assurée par deux centres de coordination (ACCS) et deux centres équipés du Système de Traitement et de Représentation des Informations de Défense Aérienne (STRIDA). Deux centres de détection et de contrôle passeront également en version C3.

 

Chaque année, 250 millions d’euros sont investis dans la recherche et développement pour apporter des corrections sur SCCOA. Depuis 20 ans, le coût global du programme est de 4 milliards d’euros. Thalès met en œuvre à 90% le SCCOA avec une participation de la société française CS et de Cassidian.

Crédits thalesraytheon.com

Crédits thalesraytheon.com

En la matière, la coopération européenne tente de se renforcer. Des contacts sont établis avec l’EATC pour mutualiser le transport tactique européen au sein du SCCOA. Enfin, le SCCOA sera mis à l’épreuve de la prise de la NATO Response Force par la France en 2015.

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 12:55
Pilote de Tigre avec son casque Top Owl

Pilote de Tigre avec son casque Top Owl

20/06/2013 Economie et technologie

 

En ce troisième jour du Salon du Bourget, la rédaction continue à vous plonger dans l’actualité de l’aéronautique militaire au travers de grandes thématiques de la Défense. Aujourd’hui, focus sur la capacité à acquérir la supériorité, avec le Tigre et le casque TopOwl.

 

L’acquisition de la supériorité dans la troisième dimension est aujourd’hui largement considérée comme un pré-requis au succès d’une opération militaire. Non seulement elle affaiblit l’ennemi, mais elle permet aussi de limiter sa propre exposition et de projeter rapidement ses forces sur le théâtre. La supériorité dans l’aéro-combat permet par ailleurs aux troupes engagées de dominer la manœuvre tactique et de durer sur le théâtre des opérations.

 

En appui des forces terrestres, l’ hélicoptère Tigre est l'une des pièces maîtresses de ce combat. Déployé en Afghanistan, en Libye et au Mali, il a apporté puissance et précision des tirs grâce à ces technologies de pointe. Parmi elles, le viseur de casque TopOwl (Thales) qui apporte une plus-value opérationnelle majeure au pilote puisqu’il lui offre les meilleures capacités de vision de son environnement tactique. « Chaque casque a été spécialement moulé par rapport au crâne du pilote, explique Olivier Lemoine, en charge du design sur les systèmes tête haute pour les hélicoptères, l’œil du pilote est donc parfaitement positionné au centre d’un système optique qui lui permet de voir quelque soit son orientation. »

 

Le système offre ainsi la possibilité d’afficher devant les yeux du pilote et sur la visière des images provenant de n’importe quel système embarqué, de passer rapidement de l’infra-rouge à la pleine lumière du jour ou de voir son environnement extérieur avec en superposition des données de vol. « C’est à la fois simple et efficace », explique le lieutenant Thomas, pilote de Tigre au 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) de Pau. « Il est très confortable et c’est un vrai avantage lorsque nous avons des vols longs, éprouvants, de nuit ou de jour, avec des fortes chaleurs comme en Afghanistan ou au Mali. »

 

Le casque TopOwl développé par Thales.

Le casque TopOwl développé par Thales.

Fort de ce retour d’expérience positif, 1 000 TopOwl ont été livrés à ce jour et plus de 600 unités supplémentaires le seront dans les cinq années à venir à seize nations différentes dont l’Allemagne, l’Australie, l’Espagne, les États-Unis et l’Afrique du Sud. Aujourd’hui, il équipe le Tigre en France mais aussi le Cobra et le Huey de l’US Marine Corps.

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 11:55
Le Bourget 2013 : Sagem veut remplacer les Sperwer français avec son drone Patroller

18/06/2013 Par Guillaume Steuer - air-cosmos.com

 

Sagem a profité du salon pour présenter une nouvelle configuration de son drone Patroller, désormais équipé de deux capteurs dont un nouvelle charge utile de guerre électronique intégrée dans l'un des pods disponibles sous voilure.

 

photo RP Defense

photo RP Defense

"Pour nous, le Patroller est réellement le successeur du Sperwer", explique un dirigeant de la société. Avec ce nouveau capteur "champ large", qui s'ajoute à la boule optronique offrant un "champ étroit", Sagem ambitionne de répondre au besoin exprimé par l'armée de Terre pour le remplacement de ses drones tactiques Sperwer, qui avaient également été fournis par Sagem.

 

Ce faisant, le Patroller s'oppose de front au Watchkeeper de Thales, proposé au titre d'un partenariat franco-britannique et qui fait actuellement l'objet d'une campagne d'évaluation en vol menée par la DGA et les opérationnels.

photo RP Defense

photo RP Defense

La charge utile d'écoute électronique (Comint) testée sur le Patroller est d'ailleurs la même que celle proposée pour équiper les Watchkeeper "France", et a été fournie par Thales.

 

Sagem a ainsi annoncé pendant le salon avoir réalisé une nouvelle campagne d'essais en vol avec cette nouvelle charge utile, qui s'est tenue entre le 10 et le 13 juin depuis le site d'Ergany, en région parisienne. Au total, sept vols ont été réalisés avec le nouveau capteur Comint, utilisé en complément de la boule optronique Euroflir 410.

Note RP Defense

 

Le pod Comint pèse 40 Kg. Il se fixe rapidement sous l’aile, comme charge externe : les  seules connecteurs nécessaires sont l’alimentation électrique du Pod et le système de navigation du Patroller. Pour ce type de charge sensible, la position sous l’aile du drone évite les perturbations electromagnétiques liées à la cellule.

Le Bourget 2013 : Sagem veut remplacer les Sperwer français avec son drone Patroller

En opérations, les charges Comint et Optique seront exploitées depuis la station sol (concept multi-capteurs) du drone Patroller, développé dans le cadre d’une maitrise d’œuvre industrielle française.

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 11:50
photo ECPAD

photo ECPAD

18 Juin 2013 thalesgroup.com

 

.. pour le soutien de la flotte mondiale de l’hélicoptère NH90

 

Le Bourget, le 18 Juin 2013 : OEM Defence Services a signé avec Eurocopter un contrat d’une durée de 5 ans pour la maintenance de plus d’une centaine d’équipements (avioniques, hydrauliques, mécaniques, …) installés sur chaque hélicoptère NH90, dans toutes ses versions de la flotte mondiale.

 

Ce contrat unique couvre le soutien des matériels fabriqués par cinq acteurs majeurs du domaine aéronautique, actionnaires de OEM Defence Services : Diehl Aerospace, Liebherr-Aerospace & Transportation, Safran, Thales et Zodiac.

 

Sur la base d’un engagement de performance et de coût, par la mutualisation de services, OEM Defence Services contribue ainsi à la simplification de la chaîne de maintenance et à l’amélioration de la performance globale du soutien de la flotte NH90.

 

En s’appuyant sur le socle industriel de référence que constituent ses actionnaires et ses partenaires, OEM Defence Services propose un modèle coopératif, orienté services, avec des solutions innovantes qui exploitent les synergies pour s’adapter aux besoins des clients.

 

Avec la signature de ce contrat, Eurocopter et OEM Defence Services mettent en place une coopération industrielle optimisée, au service de l’efficacité opérationnelle des clients et de la maîtrise des budgets de soutien.

 

OEM Defence Services annonce la signature d’un contrat avec Eurocopter

Le NH90 est l’hélicoptère tactique et utilitaire le plus moderne aujourd’hui disponible sur le marché pour les opérations terrestres et navales. A ce jour plus de 500 commandes fermes de NH90 ont été passées par 14 pays au consortium NHI (Eurocopter/AgustaWestanld, Fokker). Deux versions du NH90 sont aujourd’hui disponibles : le TTH (Tactical Transport Helicopter) et la version navalisée NFH (NATO Frigate Helicopter). A ce jour, NH90 Industries (NHI) a livré plus de 145 hélicoptères NH90 aux différents opérateurs.

 

 

A propos de OEM Defence Services :

 

OEM Defence Services assure des prestations de MCO pour une large gamme d’équipements aéronautiques, développés et fabriqués par les OEM (Original Equipment Manufacturer / fabricants d’équipements d’origine) suivants :

 

Diehl Aerospace GmbH *

 

Liebherr-Aerospace & Transporation SAS *: Liebherr-Aerospace Toulouse SAS, Liebherr-Aerospace Lindenberg GmbH

 

Safran Group: Messier-Bugatti Dowty, , Sagem Défense Sécurité*, Technofan

 

Thales*

 

Zodiac Group: Zodiac Services Europe SAS*, Aerazur, Intertechnique, ECE, IN-LHC, AVOX Systems, IN-Services SA, Precilec

* actionnaires de OEM Defence Services

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 20:55
photo VDaufresne

photo VDaufresne

17.06.2013 by Helen Chachaty - journal-aviation.com

 

La Structure Intégrée du Maintien en condition opérationnelle des Matériels Aéronautiques de la Défense (SIMMAD) a notifié à Thales le marché MOREAT (Maintien Opérationnel des Radars et Equipements Aéronautiques de Thales) pour une durée de cinq années.

 

Ce marché comprend notamment le soutien logistique et technique ainsi que le MCO des équipements de guerre électronique et des radars de pointe avant. Sont concernés les Mirage 2000, les ATL2, les C-130 et C-160 ainsi que les hélicoptères Puma.

 

Ce contrat devrait permettre « une simplification de la gestion du MCO » tout en offrant une « flexibilité » concernant les besoins opérationnels des appareils et des équipages concernés.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 16:55
"Thales est en ordre de marche" (Jean-Bernard Lévy, PDG de Thales)

14/06/2013 Propos recueillis par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

A la tête de Thales depuis près de six mois, Jean-Bernard Lévy a rapidement refermé la parenthèse du malaise, qui affectait la vie du groupe. Tout en poursuivant l'optimisation de l'entreprise, le PDG fixe également un ambitieux objectif de croissance, qui passe notamment par la conquête de contrats dans les pays émergents et la multiplication des implantations et des partenariats locaux. Quand Thales redevient multidomestique...

 

Vous êtes à la tête de Thales depuis maintenant près de six mois. Avez-vous terminé votre première phase de reconstruction avec la constitution de votre équipe et la mise en place de votre organisation ?

A mon arrivée, je me suis attaché à la réalisation de deux objectifs immédiats : rétablir le dialogue social et mettre en place une nouvelle organisation une équipe. Ces objectifs ont été atteints. Sur le plan social, le contact avec les organisations syndicales a été très rapidement renoué dans la confiance et le respect mutuel. Nous avons d'ailleurs signé fin avril deux accords - un sur le télétravail, l'autre sur la gestion anticipée de l'emploi - avec les quatre organisations syndicales représentatives de Thales. Il y a eu unanimité.

 

Mission accomplie également en matière d'organisation ?

J'ai annoncé dès le début du mois de février la constitution d'un nouveau comité exécutif, qui est maintenant au complet. Il rassemble douze personnes, dont dix étaient déjà chez Thales à mon arrivée. Il y a deux nouveaux venus : le secrétaire général Philippe Logak, et le directeur général des ressources humaines, David Tournadre. En matière d'organisation, j'ai modifié assez profondément la précédente. Pourquoi ? La situation n'était pas satisfaisant avec une fracture génératrice de divisions entre les responsables des produits et les responsables des clients. La nouvelle organisation rétablit une solidarité dans la responsabilité du produit vers le client.. Deuxième changement : structurer notre organisation à l'international en fonction des enjeux commerciaux de Thales dans les différents pays. Cette spécialisation de l'organisation en fonction des potentiels de croissance a été annoncée en février et mise en place le 1er avril.

 

Peut-on aujourd'hui dire que Thales est un groupe apaisé ?

La parenthèse du malaise est désormais refermée. Thales est en ordre de marche et nous nous concentrons sur notre développement.

 

Vous avez annoncé en début d'année un plan stratégique pour cet été. Comment allez-vous procéder pour trouver l'équilibre entre une amélioration de la rentabilité du groupe et son développement, qui impose des investissements ?

Je crois qu'il ne faut pas opposer mais concilier croissance et rentabilité. La croissance est l'un des deux grands moteurs de la rentabilité, l'autre étant la productivité. Thales s'est jusqu'ici beaucoup concentré sur sa productivité et a donc réalisé des progrès, qui se sont traduits par une amélioration des résultats en 2011, puis en 2012. Ils devraient encore s'améliorer en 2013. Une amélioration réalisée par des économies mais avec un chiffre d'affaires qui stagne. Il y a des limites à la rentabilité lorsqu'il n'y a pas de croissance. Ce qui est notre cas. De plus, nous devons rendre une partie de ces gains de productivité à nos clients parce que Thales est dans un monde très concurrentiel. C'est pour cela qu'il faut un relais pour les profits à venir : la croissance. Tout comme pour les efforts de productivité, Thales doit avoir la même énergie pour retrouver le chemin de la croissance. C'est le nouveau souffle dont nous avons besoin.

 

Quand comptez-vous tirer les fruits de cette nouvelle organisation ?

Ces efforts peuvent prendre un peu de temps avant de porter leurs fruits. Thales est dans une industrie de projets à cycle long. Dès à présent, nous recherchons toutes les opportunités de croissance. Notre effort pour aller chercher la croissance - je ne parle que de croissance organique - devra s'orienter vers les pays émergents. Il n'y a pas d'avenir pour Thales si nous n'arrivons pas à faire croître d'abord nos prises de commandes, et notre chiffre d'affaires dans les pays dont les économies sont elles-mêmes en croissance.

 

Les pays émergents sont-ils la nouvelle martingale de Thales ?

Ces dernières années, le chiffre d'affaires réalisé dans les pays émergents tourne autour de20 % à 22 %. Nous pouvons faire mieux. Comment? En allant au-delà du modèle traditionnel de l'exportation. Thales devra investir dans des implantations et nouer des partenariats, pour travailler, s'implanter dans et tisser des liens de confiance avec les clients, dans la durée. C'est l'un des objectifs de l'organisation qu'anime Pascale Sourisse, la directrice générale en charge de l'international.

 

Le Moyen Orient était une région où Thales détenait de positions fortes. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui alors que le groupe a actuellement des campagnes cruciales. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Thales a eu, par le passé, des positions commerciales fortes au Moyen-Orient qui se sont érodées. Notamment par manque d'implantation durable. De toute évidence, le Moyen-Orient est aujourd'hui une région à reconquérir pour Thales. Il faut effectuer un travail de fond à tous les niveaux : politique, commercial, partenarial et technique. Et quand je vois les succès d'Airbus au Moyen-Orient, je suis optimiste.

 

Quels sont les objectifs chiffrés de votre stratégie dans les pays émergents ?

Nous allons travailler sur des perspectives ambitieuses. Notamment parce que nous souhaitons aussi miser sur les activités civiles, qui est le second moteur de la croissance du Groupe. Assez vite, nous devrions voir nos activités civiles équilibrer, voire dépasser les activités militaires.

 

C'est une révolution chez Thales... Ce renversement est-il dû à la baisse des budgets militaires dans les pays occidentaux ?

Nous allons subir dans le domaine de la défense la baisse des budgets militaires dans les pays occidentaux. Mais nous avons des atouts pour résister. Nous sommes un systémier, un intégrateur de technologies dans les domaines électroniques, des systèmes d'armes, des systèmes de commandement, où il y a un renouvellement plus rapide des produits que dans les plateformes. Quoi qu'il en soit, nous nous devons d'être plus présents sur les marchés de défense en croissance. Nous avons identifié une quinzaine de pays dans le monde, qui ont à la fois une croissance économique et la volonté d'avoir une armée bien équipée.

 

Avec la publication du Livre blanc, êtes-vous rassuré sur le maintien de toutes les filières industrielles existantes en France ?

Nous nous interrogeons sur la compatibilité entre les engagements qui seront inscrit dans la Loi de programmation militaire (LPM) et le maintien de toutes les filières au sein de l'industrie de défense et de sécurité française. Nous cherchons à obtenir toutes les garanties sur un maintien des capacités technologiques existantes. Nous avons été rassurés par la volonté exprimée par le président de la République et les chiffres qu'il a annoncés. Mais bien sûr, nous restons dans l'attente de la programmation détaillée.

 

On évoque beaucoup une nouvelle phase de consolidation en Europe. Préparez-vous Thales à ce mouvement ?

Les restructurations de périmètre ne sont pas au cœur de la démarche stratégique de Thales. Le groupe a les moyens de son développement sans croissance externe. Mais si un jour, une initiative remplissait les conditions suffisantes en matières de cohérence stratégique, de prix, de compétitivité des filières concernées, elle serait bien entendu mise à l'ordre du jour.

 

Mais une opération du type EADS/BAE Systems pourrait-il mettre Thales en danger ?

Il faut être prêt à tous les scénarios possibles. Dans le cas que vous citez, EADS comme BAE Systems sont pour nous de grands partenaires et de grands clients dans plusieurs domaines d'activités. Je crois qu'en toutes circonstances, c'est la qualité et la compétitivité de nos produits, qui nous permettra de maintenir ces partenariats.

 

Donc Thales n'est en rien concerné par un mouvement de consolidation.

Dans de très nombreux domaines, Thales agit déjà dans une filière qui a été largement concentrée, et souvent à notre initiative. Nous serons des spectateurs attentifs s'il y a des consolidations qui voient le jour, et peut-être des acteurs si cela fait sens.

 

Pourtant on vous prête des envies. Voulez-vous monter dans le capital de DCNS ?

Rappelons juste deux vérités indiscutables : Thales possède 35 % de DCNS et une opération de concentration n'a de sens que si elle améliore la compétitivité des filières industrielles concernées et les perspectives d'exportation.

 

Mais j'imagine que vous avez déjà réfléchi à cet élément du dossier...

En tout cas, il faudrait que le conseil d'administration de Thales soit persuadé de la création de valeur. Pour cela, il faudrait que plusieurs éléments soient rassemblés : un acheteur, un vendeur, un prix, un régulateur qui soit d'accord.

 

Mais Thales est-il intéressé ou pas ?

Si l'Etat le moment venu déclare ses intentions, il est évident que le conseil d'administration de Thales regardera quelles sont les intentions de l'Etat.

 

Et sur Nexter, Safran et Finmeccanica ?

Sur le dossier Nexter, Thales n'a pas 35 % du capital. Et je n'ai pas en tête qu'il y ait des synergies technologiques et industrielles entre les deux groupes. Avec Safran, Thales a eu de longues discussions, désormais closes. J'en conclus que les différentes opérations évoquées entre les deux groupes ne présentaient pas de sens industriel. Enfin, sur Finmecanicca, nous sommes partenaires dans le spatial, avec un grand degré de confiance réciproque.

 

Quels sont les moteurs de croissance de Thales dans le civil ?

Thales a plusieurs moteurs de croissance dans le civil : sécurité, spatial, transport ferroviaire, transport aérien. Dans quelques années les activités civiles, de façon assez naturelle, représenteront plus de 50 % du chiffre d'affaires de Thales.

 

Et le transport ferroviaire ?

Le transport ferroviaire marche bien en ce moment avec une réelle présence mondiale. Au cours des six derniers mois, Thales a gagné de nombreuses affaires de métros. C'est le cas en Chine, au Brésil et au Canada. Le groupe a également gagné des contrats pour fournir des systèmes ferroviaires modernes en Egypte et en Afrique du Sud.

 

Quelles sont vos relations avec Dassault Aviation ?

Thales a deux grands actionnaires qui s'inscrivent dans la durée, l'Etat et Dassault Aviation. Ils sont liés par un pacte. Thales travaille avec ces deux grands actionnaires selon les dispositions contenues dans le pacte. Et nous sommes bien sûr le partenaire industriel fidèle de Dassault dans plusieurs programmes très importants, en particulier le Rafale.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 22:19
BEM Le Monge, sous le soleil du Havre - photo YLM

BEM Le Monge, sous le soleil du Havre - photo YLM

ROUEN, 12 juin 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

Fleuron méconnu de la Marine nationale, le Monge, un navire-radar géant intégré au programme français de dissuasion nucléaire, et qui à ce titre avait jusqu'à présent cultivé la discrétion, ouvre pour la première fois ses portes au grand public à l'occasion de l'Armada de Rouen.

 

Amarré tout au bout des quais de Seine qui accueillent jusqu'à dimanche une quarantaine de bateaux de prestige, ce gigantesque "bâtiment d'essais et de mesures" tout blanc ne passe pas inaperçu avec ses trois grands radars et ses 230 mètres de long, qui en font le deuxième plus long bâtiment de la flotte militaire française après le porte-avions Charles-de-Gaulle.

 

"Le Monge est un bateau un peu mystérieux. C'était le moment de le faire découvrir, d'autant plus que c'est une vitrine technologique", confie le commandant du bâtiment, Jacques Rivière, qui reçoit les visiteurs dans son luxueux carré à la poupe du navire.

 

Mis en service en 1992 et construit spécialement par les chantiers navals de Saint-Nazaire, le Monge répond à une mission très spécifique : enregistrer des données sur la trajectoire des missiles nucléaires stratégiques et tactiques français lors des essais, en collaboration avec des industriels comme Thalès ou Astrium.

 

"Notre rôle est d'être à l'arrivée du missile pour analyser la trajectoire finale", à plusieurs milliers de kilomètres du point de lancement, précise l'officier. Le Monge n'a ainsi pas recueilli de données lors de l'essai raté d'un missile balistique M51 début mai, celui-ci ayant explosé peu après son lancement, au large du Finistère.

 

Doté de "trois des quatre radars les plus puissants d'Europe" ainsi que d'une tourelle optronique, "le Monge est capable de détecter une pièce de 2 euros à 800 kilomètres", assure Jacques Rivière. "A ma connaissance, c'est le seul bateau au monde doté de telles capacités, seuls les Américains et les Chinois disposant de bâtiments approchants".

 

L'extrême précision des mesures requises explique la taille impressionnante du bateau, gage de stabilité, et sa couleur. "Le blanc permet de limiter les risques de dilatation du bâtiment à la chaleur, qui pourrait fausser les mesures", indique l'officier.

 

Clé à molette en orbite

 

Les essais de missiles stratégiques n'intervenant que tous les deux ans en moyenne, le Monge, qui compte un équipage de 200 personnes dont 80 dédiées aux mesures, a parallèlement diversifié ses missions. "Il serait dommage de se priver de ses capacités", souligne Jacques Rivière.

 

Le bâtiment sert ainsi, pour le compte du Centre national d'études spatiales ou de l'Agence spatiale européenne, à la surveillance des débris orbitaux susceptibles de tomber sur terre ou d'endommager des satellites, voire la station spatiale internationale ISS.

 

"A une époque, on nous a régulièrement demandé de repérer une clé à molette perdue en orbite par un astronaute américain", explique le maître-principal Daniel O., l'un des spécialistes chargés des mesures. "C'était très sérieux : elle pouvait mettre en danger certains satellites".

 

Basé à Brest, le Monge passe en moyenne quatre mois par an en mer et dispose d'une autonomie de 60 jours et de 15.000 milles nautiques. Il est ponctuellement mobilisé pour des tirs de fusée Ariane. En septembre 2011, il avait activement participé à la traque du satellite UARS, qui s'était écrasé dans le Pacifique.

 

En début d'année, plusieurs voix, dont celles des anciens ministres de la Défense Paul Quilès (PS) et Hervé Morin (UDI) ainsi que du général Henri Bentégeat, ancien chef d'état-major des armées, avaient préconisé une réflexion sur la force de dissuasion nucléaire française à l'heure des réductions budgétaires. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a toutefois jugé fin mai celle-ci "plus que jamais indispensable".

 

Le Monge, dont les installations les plus sensibles restent fermées au public - et à la presse - est visible à Rouen jusqu'à dimanche, lorsqu'il fermera la "grande parade" des voiliers géants descendant la Seine jusqu'à la mer.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 16:50
The Vega launcher in French Guiana - ESA-CNES-ARIANESPACE

The Vega launcher in French Guiana - ESA-CNES-ARIANESPACE

10/06 Par Les Echos

 

ESPACE : Safran, Thales, EADS et deux autres groupes, l'un allemand et l'autre américain, soumettront d'ici à fin juin des offres préliminaires sur , le spécialiste italien de la propulsion spatiale, selon « Il Sole 24 ». Avio Spazio, détenu à 81 % par Cinven et à 14,3 % par Finmeccanica, est estimé entre 300 et 400 millions d'euros. Fin 2012, Cinven et Finmeccanica ont vendu les activités aéronautiques d'Avio à General Electric pour 3,3 milliards d'euros.

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 14:50
LAVOSAR Land Vehicle with Open System Architecture

LAVOSAR Land Vehicle with Open System Architecture

  • Date of the Event: 25 June 2013 European Defence Agency
  •  
  • Registration Starts: 02 May 2013
  • Registration Ends: 14 June 2013
 

The EDA in cooperation with the LAVOSAR study contractor is organising an industrial workshop to collect industrial views on the development of Open System Architecture for Land Vehicle Mission Systems on 25 June 2013.

 

The workshop targets defence land vehicle manufactures, defence land vehicle mission system integrators, defence land vehicle mission systems suppliers and component suppliers for defence land vehicle mission systems.

 

This workshop is planned in the frame of the EDA study Land Vehicle with Open System Architecture (LAVOSAR). The project details are available here (LAVOSAR Information Paper).

 

Agenda and Objective

The agenda and workshop objective are available here (Workshop agenda and objective).

Registration

The workshop is open to industry and without any fee. Registration is necessary and only confirmed registrations will entitle a participant to attend the workshop (you will receive a confirmation via e-mail). To register complete the form here below. The deadline for registration is 14 June 2012, 11:59 AM.

 

Contact

In case of questions, please write to RandT-Secretariat@eda.europa.eu.

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 10:55
Drones : l'histoire d'un incroyable fiasco français

 

30/05/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Guerre entre industriels, indécision de la France et de l'Allemagne, multiplication d'accords non respectés... Trois raisons qui ont cloué au sol tous les projets de drones de reconnaissance et de surveillance (MALE) en France. Industriels et responsables politiques se partagent les responsabilités de cet incroyable fiasco. Au final, Paris va acheter des drones américains Predator Reaper. Récit.

 

Difficile de mieux résumer un fiasco politique, industriel et militaire d'une telle envergure : "La France a raté le rendez-vous des drones (...) ce qui est invraisemblable pour une nation qui a un savoir faire technologique, aéronautique, électronique considérable avec des entreprises majeures qui étaient en situation de pouvoir le faire", a ainsi reconnu il y a une dizaine de jours le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. On croirait presque à un coup monté, tant les gouvernements successifs (de droite comme de gauche) ont savamment sabordé depuis le début des années 2000 tous les projets de programmes de développement d'une arme qui, au fil des conflits, est pourtant devenue indispensable aux armées modernes dans le ciel de tous les théâtres d'opérations.

 

Comment la France a-t-elle pu manquer à ce point le virage des drones alors que bien rares sont les pays qui disposent d'autant de compétences grâce aux Dassault Aviation, EADS, Safran et autres Thales pour créer une filière industrielle solide? Au final,  la France, pourtant si fière de son autonomie stratégique en matière militaire, est contrainte aujourd'hui de quémander aux Etats-Unis des drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), les fameux Reaper (faucheuse en français).

 

Un programme mal né dès 2004

 

Tout commence véritablement en 2004. Par un exploit. Mais un exploit qui fragilisera dès le départ le projet de drone EuroMale (ancêtre du Talarion) mal né, qui ira de déboires en déboires. Lors du salon de l'armement terrrestre Eurosatory en juin 2004, la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, force Dassault Aviation, qui s'était pourtant allié avec Sagem (depuis Safran), et EADS à former un partenariat contre-nature dans les drones. Le groupe européen monte à bord du démonstrateur de drone de combat Ucav (avion sans pilote), le Neuron lancé un an avant et piloté par Dassault Aviation. En contrepartie, EADS doit accepter l'arrivée de Dassault Aviation, qui traîne des pieds, dans le programme EuroMale.

 

Les deux électroniciens, Thales et Sagem sont également conviés pour se partager un budget de 300 millions d'euros. Un drone MALE qui doit voler en 2008. C'est un peu le "Yalta" des drones, qui se fait aux dépens de Thales, qui avait pourtant un accord de co-maîtrise d'oeuvre avec EADS. En outre, l'électronicien devra repousser à l'automne une opération de rachat inamicale par le groupe franco-allemand... allié à Dassault Aviation. Bref, le programme EuroMale regroupe des entreprises, qui ne s'aiment pas et ne s'accordent aucune confiance. Mais pour Michèle Alliot-Marie, alors très optimiste, EADS et Dassault ont "signé un accord fondateur sur les drones, Male et Ucav, qui préfigure l'avenir de l'industrie européenne des avions militaires, de combat et de reconnaissance". A voir...

 

Après l'enthousiasme des signatures, EADS rencontre très vite des difficultés à fédérer autour de lui un projet européen de drone d'observation. Les pays européens, notamment l'Allemagne, sont déjà en panne de budget et rechignent à passer à la caisse. Pourtant, le ticket de lancement est estimé à 340 millions d'euros, une goutte d'eau pour un projet en partenariat.

 

Problème financier, mais pas seulement. Berlin renacle car le projet, tel qu'il est configuré par les Français, ne correspond pas à ses besoins opérationnels identifiés. La Bundeswehr, son armée, veut un drone de reconnaissance quand la France n'en a pas besoin grâce son système RECO-NG, qui équipe ses avions. Fin 2005, le constat est clair : premier échec pour EADS. Seule l'Espagne souhaite monter à bord de l'EuroMale en y apportant 40 millions d'euros. La France est quant à elle prête à financer à hauteur de 75 millions d'euros, EADS apportant enfin 100 millions en autofinancement. Pas assez pour lancer le programme.

 

La guerre des drones aura bien lieu

 

Si le programme EuroMale a du plomb dans l'aile, EADS ne joue pas non plus réellement franc-jeu avec Dassault Aviation sur le Neuron. A la grande surprise de l'avionneur tricolore à l'été 2005, le groupe européen travaille sur un projet de démonstrateur d'Ucav concurrent du Neuron, le Barracuda. Un peu plus d'un an après la signature, le "Yalta" des drones vole en éclat. D'autant que la guerre va s'intensifier début 2006, en coulisse entre les trois grands du secteur de la défense en France, EADS, Thales et Dassault Aviation.

 

Après avoir été sélectionné par le MoD (ministère de la Défense) britannique pour fournir un drone tactique Watchkeeper, Thales se sent pousser des ailes en France et veut sa revanche sur EADS. Sentant son rival dans une impasse, l'électronicien n'hésite pas à chasser sur le pré carré du groupe européen en faisant une offre non sollicitée à la DGA. Il propose une version francisée du programme britannique Watchkeeper. Ce programme présente "une alternative fonctionnelle beaucoup plus intéressante aux projets de drones de reconnaissance à l'étude en France", estime alors le PDG de Thales, Denis Ranque. Sans succès en dépit du prix attractif du programme.

 

EADS est dans l'impasse et l'avoue même publiquement en juin 2006 lors du salon d'Eurosatory. "Nous sommes dans une impasse alors que nous avons un projet et déjà réalisé des investissements", regrette alors le patron de la division défense d'EADS, Stefan Zoller. Ce constat pousse le groupe européen à changer son projet EuroMale en proposant une plate-forme européenne (via son projet développé sur fonds propres Barracuda) pour satisfaire les exigences de la DGA, qui souhaite avoir une maîtrise européenne totale sur cette technologie.

 

Du coup, EADS est contraint de mettre sur la touche son partenaire israélien IAI, qui devait lui fournir la plate-forme Eagle 2 pour EuroMale. La DGA, qui a toujours soutenu un programme en coopération, maintient la confiance à EADS en dépit des proposition de Thales. En juin, un accord semble se dessiner "à condition d'un coût acceptable". EADS, qui a déjà perdu plus de 120 millions d'euros sur ce projet, persévère. Un drone MALE est désormais attendu en 2013-2014.

 

Dassault Aviation quitte le projet

 

Il faudra attendre un an de plus pour que le projet aboutisse dans la douleur. A l'automne 2006, EADS remet tant bien que mal un projet de drone européen de surveillance, et non plus d'observation. Un compromis entre les besoins opérationnels français (observation) et allemand (reconnaissance) pour faire monter Berlin dans le programme. Soutenu par Michèle Alliot-Marie, EADS négocie alors avec trois pays européens - Allemagne, France et Espagne - le lancement d'un programme nouvellement baptisé Advanced UAV. Exit EuroMale.

 

Ce nouveau projet réduit à la portion congrue la charge de Dassault Aviation. Furieux, le patron de l'avionneur, Charles Edelstenne, refuse de poursuivre avec EADS. L'alliance, qui préfigurait "l'avenir de l'industrie européenne des avions militaires, de combat et de reconnaissance" est bel et bien cassée.

 

Au début de l'année 2007, la guerre des drones s'intensifie. Thales et Dassault Aviation, qui a dû mal à digérer ses démêlés avec EADS, proposent à la DGA au printemps deux projets de drone, l'un à court terme pour satisfaire les besoins opérationnels de l'armée française, et l'autre à long terme, qui serait le concurrent de l'Advanced UAV. En vain. La DGA maintient sa confiance à EADS. Et tord le bras à Thales pour qu'il reste dans l'Advanced UAV et surtout qu'il ne fasse pas capoter le programme. La ministre de la défense aurait eu recours à la pression sur d'autres programmes en cours de discussions entre la DGA et Thales, explique-t-on alors dans les milieux de la défense. Ce qui ravit EADS, où on explique que Thales a été "remis à son rang d'équipementier, son rôle normal dans les systèmes".

 

Dassault Aviation lance un projet de drone MALE concurrent

 

A la veille du salon aéronautique du Bourget, en juin 2007, Charles Edelstenne ne décolère pas sur le dossier drone Male. "Le budget français, déjà contraint, va servir à dupliquer hors de France des compétences qui existent déjà en France, explique-t-il alors lors d'une conférence de presse. Je le déplore et les leçons des programmes en coopération ne sont pas apprises". Et le PDG de Dassault Aviation annonce avoir conclu une coopération sur un drone MALE avec Thales qui, lui, reste plutôt discret sur ce projet.

 

Et pour cause... On apprendra plus tard que Dassault Aviation et Thales ont remis en novembre une proposition non sollicitée engageante pour fournir à la France un système de drones de surveillance, élaboré à partir d'une plate-forme israélienne (Heron TP fabriqué par IAI), qui pourrait être livré dès 2012, voire 2013. L'espagnol Indra rejoindra le programme, qui sera dévoilé avec beaucoup de jubilation à la presse par Charles Edelstenne en juin 2008.

 

EADS, qui a le soutien de la DGA depuis quatre ans, a quant à lui enfin son projet et ses contributeurs, Allemagne, Espagne et France. Le groupe européen propose de reprendre dans son projet de drone MALE les technologies développées par le biais du démonstrateur allemand Barracuda. Le projet d'EADS prévoit de lancer dans un premier temps un drone de surveillance, puis de reconnaissance pour le besoin de l'armée allemande. La signature était attendue au début du salon du Bourget. Mais c'était sans compter sur les lenteurs administratives du ministère de la Défense allemand.

 

Le 22 juin 2007, la DGA publie un communiqué sur une coopération entre la France, l'Allemagne et l'Espagne. Les trois pays "s'accordent sur un arrangement technique pour une phase de réduction de risques d'un Advanced-UAV". Ce qui sera confirmé quelques mois plus trad en décembre avec la notification à EADS par la France, l'Allemagne et l'Espagne d'un contrat d'études de réduction de risques pour l'Advanced UAV, un programme qui pèse 2,8 milliards d'euros, dont environ 1,3 milliard pour le développement partagé à parts égales. Les trois pays ont exprimé un besoin de quinze systèmes (six respectivement pour la France et l'Allemagne, trois pour l'Espagne). Ce drone est désormais attendu à l'horizon 2015 pour équiper les trois armées.

 

Nouveau président de la République, nouvelle donne

 

Avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée en 2007, le projet drone MALE va entrer dans une période de calme plat... qui annoncera de nouvelles de turbulences. Le lancement d'un grand programme de drone européen est désormais suspendu en France aux conclusions du Livre blanc sur la défense, qui ne sera finalement dévoilé qu'en juin 2008. En clair, le besoin opérationnel de ce système devra être démontré par le Livre blanc, puis entériné par le ministère de la Défense. Et ce même si les trois pays partenaires du programme Advanced UAV (Allemagne, Espagne et France) viennent de notifier fin 2007 à EADS en tant que maître d'oeuvre un contrat de réduction de risques d'une durée de quinze mois d'un montant de 60 millions d'euros (20 millions par pays). Pour autant, le programme drone tombe un peu dans l'oubli des décideurs politiques. Plus personne ne semble pressé.

 

EADS se rappelle toutefois au bon souvenir du ministère de la Défense lors du salon du Bourget 2009. Le président exécutif du groupe européen, Louis Gallois, un rien requinqué après avoir enfin livré en juin 2008 le drone Male SIDM (intérimaire), rappelle à la France qu'elle "a besoin d'un drone". "Même s'il y a le SIDM (Harfang) qui fonctionne déjà en Afghanistan, il faut d'ores et déjà préparer la génération suivante. Le programme Advanced UAV répond aux besoins européens. Nous souhaitons une décision aussi vite que possible. C'est une coopération européenne qui peut, au-delà de l'Espagne, la France et l'Allemagne, inclure la Turquie". Et d'estimer que l'Advanced UAV devrait être disponible en 2015-2016.

 

Drone de malheur pour EADS

 

Fin 2009, les premières rumeurs sur un lâchage d'EADS commencent à circuler. Le groupe européen est au bord de perdre un contrat estimé à 2,9 milliards d'euros portant sur le développement d'un programme de drone de théâtre Male, rebaptisé Talarion (ex-Advanced UAV) et l'achat des systèmes. « Plus personne n'a envie de le faire », affirme-t-on alors à La Tribune. Pourquoi ? Hors de prix, trop risqué, assurent des sources concordantes. D'autant que la loi de programmation militaire (LPM) n'a prévu sur 2009-2014 que 139 millions d'euros pour le segment Male. Peu, trop peu pour lancer ce programme.

 

Plus tard, le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, expliquera que "l'opération a été arrêtée parce qu'elle conduisait à un objet trop volumineux qui ne correspondait pas aux besoins de l'armée française. La première partie du travail sur Talarion portait sur la création d'un porteur. Or cette opération, qui aurait été intégralement réalisée en Allemagne, nous aurait conduits jusqu'en 2017. Se posait aussi la question de la participation de notre industrie à la réalisation des capteurs. Nous n'avons donc pas poursuivi cette opération. Cela n'a d'ailleurs laissé aucune séquelle dans les relations entre l'Allemagne et la France".

 

EADS est encore dans le flou début 2010 même si le groupe pressent certaines menaces. Si l'Allemagne, la France et l'Espagne ne passent pas de commandes fermes pour cet avion sans pilote d'ici à l'été, "nous devrons geler ce programme", déclare en janvier 2010 au Financial Times Deutschland, le responsable de la branche défense d'EADS, Stefan Zoller, qui entretient de très mauvais rapport avec la France, notamment la DGA, ainsi qu'avec Dassault Aviation.

 

Le patron d'EADS Défense a sa part de responsabilité dans le fiasco du Talarion. "Il n'a jamais voulu écouter le client français", explique-t-on à "La Tribune". C'est d'ailleurs, à cette époque qu'une option américaine (Predator Reaper) est pour la première fois envisagée par Paris. En juin 2010, le ministre de la Défense, Hervé Morin, confirme à "La Tribune" que la France regarde bien le programme Predator.  "J'ai appelé Robert Gates pour lui demander d'accueillir Laurent Collet-Billon chez General Atomics afin que ce groupe puisse répondre aux questions que nous nous posons. Nous avons déjà acheté aux Américains des matériels stratégiques comme les avions Awacs ou les Hawkeye. Il faut arriver à concilier les besoins opérationnels, les moyens budgétaires fixés par la LPM et la volonté de soutenir l'industrie française. Encore une fois, il s'agit d'explorer toutes les options possibles et d'en écarter aucune".

 

Nicolas Sarkozy siffle la fin de la partie

 

Le changement de cap de Paris est dicté par la crise financière qui fait des ravages et  impacte  les budgets, dont celui de la défense. Surtout, cette décision brise les derniers espoirs d'EADS de lancer le Talarion. La DGA, furieuse de sa coopération avec EADS, en rajoute au coeur de l'été une louche sur les déboires du programme Talarion : "la problématique du drone MALE est simple, la première proposition française est à 1,5 milliard d'euros alors que le drone Predator américain coûterait autour de 700 millions d'euros. Il me semble qu'il y a une contradiction pour un industriel (EADS, Ndlr) à demander à l'État de l'aider à exporter ses matériels et, dans le même temps, de lui proposer d'acheter un produit qui coûte 800 millions d'euros de plus qu'un produit étranger concurrent".

 

Quatre solutions alternatives sont alors envisagées : l'achat de drones américains Predator, une offre commune de Dassault Aviation et Thales, ou de Dassault avec IAI sur la base des Harfang, ainsi qu'une éventuelle coopération entre Dassault Aviation et les Britanniques avec le Telemos. En novembre 2010, la France et le Royaume-Uni annoncent un appel d'offre de drones en 2011 pour une livraison entre 2015 et 2020, suivi d'un projet de recherche commun à partir de 2012 pour créer un drone nouvelle génération après 2030.

 

Au début de l'année 2011, la messe est dite pour EADS, qui continuera pourtant à se battre pour imposer sa solution. A raison car entre Londres et Paris, les relations sont tout aussi compliqués qu'entre Berlin et Paris sur les drones. Au Bourget 2011, les Britanniques ont d'ailleurs salement cassé l'ambiance en demandant pratiquement la veille de l'inauguration du salon à Nicolas Sarkozy de ne pas mentionner la concrétisation de leur alliance. Ce qui a enlevé à ce dernier le plaisir d'annoncer une avancée notoire de l'axe franco-britannique dans un domaine de la défense, le point fort de son discours. Pourtant, une dizaine de jours avant le Bourget, le ministre de la Défense britannique, Liam Fox, avait donné son accord à son homologue français Gérard Longuet. Mais Liam Fox n'avait pas le feu vert du Chancelier de l'Échiquier, qui ne dispose pas des budgets pour lancer le programme de drone Telemos (surveillance et reconnaissance) . Londres ne voulait pas d'une crise ministérielle ouverte.

 

Ce n'est en juillet 2011 que la France choisit officiellement l'industriel qui fabriquera le drone MALE intérimaire. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, décide lors du Comité ministériel d'investissement (CMI) l'entrée en négociations avec Dassault Aviation. L'avionneur devra fournir aux armées françaises en 2014 un système de drones, baptisé Voltigeur, selon le communiqué du ministère de la Défense. Un choix qui devrait permettre à l'avionneur "de commencer à structurer une filière industrielle en préparation du futur système de drone Male franco-britannique". Dans la foulée, Israël Aerospace Industries (IAI) vend à la France la plate-forme Héron TP, qui sera francisée par Dassault Aviation, pour environ 500 millions de dollars, selon des responsables d'IAI. Une décision beaucoup trop tardive : le programme ne sera pas sécurisé au moment de la prochaine élection présidentielle.

 

Le nouveau ministre Jean-Yves Le Drian rebat à nouveau les cartes

 

En février 2012, Cassidian est tout prêt de jeter l'éponge et annonce son intention de mettre fin au programme Talarion, après avoir échoué dans l'obtention d'un soutien financier des acheteurs potentiels. Mais nouveau coup de théâtre. Le nouveau ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, décide lors de sa première conférence de presse une "remise à plat" du dossier sur les drones. Il doit "avant le 14 juillet" confirmer ou changer d'orientation la politique en la matière. Un énième stop and go.

 

Mais en juillet, point de décision. De nouvelles rumeurs remettent en piste l'idée de l'achat du drone américain Predator Reaper. Jean-Yves Le Drian, semble effectivement s'acheminer vers un achat américain, ce qui serait dans son esprit une solution intérimaire. "Il n'y a pas actuellement d'offre nationale ou européenne disponible sur le marché en matière de drones. Il faut faire des choix et préparer des alternatives, avec des perspectives européennes", a-t-il expliqué lors de l'été 2012 aux députés de la commission de la défense. Jean-Yves Le Drian prépare déjà les esprits à un achat sur étagère de drones américains.

 

Paris et Berlin se rapprochent

 

Pour EADS, cela marque la fin de l'histoire du Talarion. Fin juillet, le groupe européen annonce que le programme, n'ayant trouvé aucun acheteur ferme, est abandonné. Il est même présenté comme European UAS sur le site de la société et lors de salons. EADS, qui a perdu beaucoup d'argent sur ce projet, peut encore espérer faire fructifier les compétences acquises lors du développement du Talarion. Notamment dans le cadre de la coopération franco-allemande initiée en septembre 2012 par Paris et Berlin.

 

Les deux capitales se sont mises d'accord sur un "ensemble commun de besoins opérationnels clés" dans le domaine du drone Male. Les deux nations évalueront la possibilité d'une coopération opérationnelle comme étape intermédiaire. La France et l'Allemagne s'efforceront d'harmoniser les structures et les processus nécessaires afin de permettre aux deux pays de lancer la réalisation de ce projet. De son côté, Paris veillera à ce que ce travail soit pleinement cohérent avec les engagements pris entre la France et le Royaume-Uni sur ce sujet dans le cadre du traité de Lancaster House. Ils ont également pour objectif "d'approfondir les possibilités d'une coopération européenne", selon le communiqué du ministère de la Défense.

 

Dans une interview accordée en septembre à La Tribune, le secrétaire d'Etat à la Défense allemand, Stéphane Beemelmans, explique la portée de cet accord : "nous allons étudier les possibilités de réalisation d'un drone commun sur la base de spécifications militaires communes. L'idée est d'avoir un drone disponible à l'horizon 2020-2023. Deuxième nouveau volet, nous voulons étudier la création d'une unité franco-allemande de drones qui couvrirait la période intermédiaire jusqu'en 2022/2023, et qui mettrait en commun les travaux effectués sur les drones jusqu'ici, et se poursuivrait probablement après l'entrée en service d'un nouveau drone commun".

 

Discussions entre les Etats-Unis et la France

 

Dans le même temps, la France se rapproche des Etats-Unis pour une éventuelle acquisition de Reaper. "Le ministère de la Défense a entamé à cette fin des discussions informelles avec l'industriel américain General Atomics, fabricant du fameux drone, a expliqué en octobre Laurent Collet-Billon aux députés de la commission de la défense de l'Assemblée nationale. Si nous voulons doter nos forces très rapidement de moyens opérationnels, la seule source, ce sont les Etats-Unis, avec tous les inconvénients connus, notamment en matière de maîtrise des logiciels et de certains capteurs".

 

Le Royaume-Uni et l'Italie possèdent déjà des drones de General Atomics. L'Allemagne a déposé en janvier 2012 une demande de FMS - Foreign Military Sale - pour l'acquisition de Reaper. "L'Allemagne et la France ont du reste engagé une réflexion, en cohérence avec nos travaux avec le Royaume-Uni, sur la possibilité d'entreprendre en commun une démarche d'européanisation des équipements et, progressivement, du drone", rappelle à l'automne 2012 Laurent Collet-Billon.

 

Des Reaper dans l'armée de l'air française

 

Quel drone MALE équipera l'armée de l'air française et surtout quand pourra-t-elle les avoir ? Car le temps presse. Un contrat semble proche. L'armée de l'air en a besoin très rapidement pour le Mali en complément des deux vieux-jeunes drones Harfang d'EADS (drones francisés à partir d'une plate-forme israélienne Heron développée par IAI au début des années 90) mise en service seulement en juin 2008. Une plate-forme déjà dépassée en raison des atermoiements du ministère de la Défense, puis du retard du programme qui devait être livré initialement en 2003. "Les drones de surveillance, Harfang et SDTI, sont aujourd'hui frappés d'obsolescence", a reconnu publiquement la semaine dernière le ministère de la Défense.

 

La France est donc aujourd'hui pris au piège de son indécision. Car l'armée de l'air veut disposer avant la fin de l'année de ce type de matériels que les industriels français n'ont évidemment pas aujourd'hui en catalogue. Et pour avoir des Reaper opérationnels avant la fin de l'année, Paris ne pourra compter que sur des matériels... non francisés. Donc sous le contrôle de Washington, qui autorisera ou non certaines missions. "La nécessité d'une acquisition à brève échéance et d'une utilisation opérationnelle immédiates sont confirmées pour la surveillance et l'observation de la bande sahélienne et ne permettent pas le développement d'un nouveau programme", a expliqué le ministère de la Défense. Selon nos informations, la France devrait recevoir avant la fin de l'année deux drones Reaper et une station de contrôle au sol pour les employer au Mali. Le contrat pourrait être signé de façon imminente. Pour le ministère de la défense, cela ne fait aucun doute. Et peu importe si les Etats-Unis auront un oeil sur ce que font les Français. "C'est déjà le cas avec les Awacs (les avions radars français, ndlr), non ?", rappelle une source proche du dossier.

 

En outre, "dans les réflexions, il est apparu nécessaire de franciser la charge utile (les liaisons de données et les capteurs spécifiques)", a précisé l'hôtel de Brienne. Mais ce ne sera que dans un deuxième temps avec l'achat d'un second lot : au total, la France pourrait acheter quatre Predator Reaper. Car il faut en moyenne entre deux et quatre ans pour franciser les Reaper (capteurs, et liaisons satellitaires notamment), selon le degré de francisation. Soit au mieux en 2015 si Paris obtient le feu vert du Congrès américain cette année, voire début 2014.

 

Dassault et EADS prêts à coopérer

 

Aujourd'hui, Dassault Aviation et EADS sont prêts à coopérer, explique-t-on à La Tribune. Le départ de Stefan Zoller du groupe européen a semble-t-il pacifié quelque peu leurs relations houleuses. "Si une demande existait, il n'y aurait pas de problème pour faire un drone entre les industriels. Bae Systems, EADS et Dassault pourraient trouver un terrain d'entente dès lors que les pays auraient émis un besoin commun", a récemment assuré le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, soulignant que les industriels discutaient déjà entre eux. Il a souligné que, sur ce point, aucun besoin n'a pour l'heure été défini. "Je n'ai pas vu de besoins communs exprimés vers nous (industriels) qui couvrent les besoins allemands, français et britanniques. Cette demande n'existe pas", a-t-il commenté. Le patron de Cassidian, Bernhard Gerwert, a assuré mi-mai de son côté que "nous avons besoin d'un programme de drones armés, pour que l'Europe s'affranchisse des Américains et des Israéliens. Si nous ne le lançons pas, c'est mort pour nous".

 

Pour l'heure, les deux industriels, Dassault Aviation et EADS, lorgnent la francisation des drones que va acheter la France. Le patron d'EADS, Tom Enders, a confirmé en mars dernier son intérêt pour les opérations de francisation du drone américain Reaper si la France validait cette option. Nous avons fait savoir au gouvernement français que nous étions intéressés par la francisation de ce drone, a-t-il expliqué aux sénateurs. Le groupe européen a déjà francisé les drones Harfang (plate-forme israélienne Eagle One). C'est le cas également d'Eric Trappier a indiqué supposer "une certaine francisation" des drones qui seront achetés, "c'est-à-dire avec une capacité d'être opérés de France et en France pour les problèmes de fréquences" aériennes. Il a rappelé que Dassault Aviation avait déjà travaillé avec les Israéliens sur le drone Heron TP et était capable de le franciser. "Cette offre avait été discutée à une certaine époque et est toujours valide", a-t-il fait valoir.

 

Jean-Yves Le Drian à la manoeuvre

 

Jean-Yves Le Drian est prêt à emprunter cette voix... mais dans un second temps. Il y a une dizaine de jours au "Grand rendez-vous Europe1-Itélé-Le Parisien, il a justifié l'achat par la France de deux drones aux Etats-Unis en expliquant que la France avait "raté le rendez-vous des drones" et confirmé des discussions également avec Israël pour l'achat d'autres appareils. La France doit notamment acheter deux drones de surveillance Reaper aux USA pour une livraison avant la fin 2013 afin de soutenir ses opérations au Mali. "La France a regardé chez les deux pays proposant des solutions MALE sur le marché, les Etats-Unis, avec le drone Reaper, et Israël avec le Heron-TP. La discussion est plus avancée du côté américain, dans la mesure où le drone Reaper semble répondre plus immédiatement aux principaux besoins français", a confirmé le minsitère de la Défense.

 

Interrogé sur le nombre de drones que la France comptait acquérir, le ministre n'a pas souhaité répondre. "Il nous en faut quelques uns mais je ne vais pas livrer ici les discussions que nous avons avec les uns et les autres. Dans le livre blanc de la Défense, on en annonce douze", a-t-il rappelé en précisant qu'il s'agissait de drones d'observation mais pas armés. Le Livre blanc fixe une cible à 30 drones tactiques et 12 drones MALE. "Seulement, il n'y en a pas" de disponible tout de suite, a-t-il regretté. "Alors qu'est-ce-qu'on fait ? On attend que peut-être un jour certains industriels décideront d'agir d'ensemble pour le produire ? Mais ça sera quand ? Dans dix ans. Mais il y a une urgence et j'assume cette responsabilité", a lancé le ministre de la Défense tout en précisant qu'il s'agit pour la France d'une solution provisoire.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 07:50
Nuclear submarine HMS Vanguard [Picture UK MoD]

Nuclear submarine HMS Vanguard [Picture UK MoD]

28 May 2013 Ministry of Defence

 

The contract to maintain the eyes and ears of the Navy's ships and submarines will sustain 530 defence jobs across the UK.

 

The £600 million Sensor Support Optimisation Project will provide a decade of maintenance and repair for 17 different systems across the Royal Navy fleet, including the Astute, Trafalgar and Vanguard Classes of submarines as well as the Type 45 warships, Type 23 frigates and the Hunt and Sandown Classes of minehunting vessels.

 

The contract will secure 230 Thales jobs at sites in Glasgow, Manchester, Somerset and Crawley in West Sussex. A further 300 jobs will be secured through the UK supply chain.

 

Under this new contractual arrangement, MOD will make an estimated saving of around £140 million over the 10-year period.

 

Philip Dunne, Minister for Defence Equipment, Support and Technology, signed the contract during a visit to Thales headquarters in Crawley today, 28 May. He said:

This contract is good news for the Ministry of Defence and UK industry. Not only will it secure over 500 jobs across the UK, whilst delivering savings of £140 million to the taxpayer, but it will also provide essential support for the combat equipment that helps give the Royal Navy’s fleet of ships and submarines a vital technological edge wherever they are based in the world.

Vice Admiral Sir Andrew Mathews, Chief of Materiel Fleet for MOD’s Defence Equipment and Support organisation, said:

Securing support for this combat equipment, the electronic eyes and ears of our fleet of submarines and surface warships, is key to ensuring that the Royal Navy will continue to be able to protect the UK’s interests wherever they may be.

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 16:30
Aselsan Missile Launching System (MLS)

Aselsan Missile Launching System (MLS)

May 26, 2013: Strategy Page

 

A British and a Turkish firm are collaborating to offer a ship mounted remote control launcher for British-made LMM (Lightweight Multi-role Missile) weapons. The Aselsan Missile Launching System (MLS) has eight LMMs in sealed containers plus some sensors. The launcher can be mounted on small warships, shore installations or oil rigs.

 

The LMM is a 13 kg (28.6 pounds) missile with a range of eight kilometers that uses laser (beam riding) guidance. It can be fired from the air or the ground. Small missiles like this are more common. Three years ago the U.S. introduced the 15.6 kg (34.5 pound) Griffin in Afghanistan, fired from UAVs and gunships. The Griffin came about because the existing small missile (Hellfire) was often too big.

 

The Hellfire II weighs 48.2 kg (106 pounds), carries a 9 kg (20 pound) warhead and has a range of 8,000 meters. The Griffin has a 5.9 kg (13 pound) warhead which is larger, in proportion to its size, than the one carried by Hellfire. Griffin has pop-out wings, allowing it to glide, and thus has a longer range (15 kilometers) than Hellfire. UAVs can carry more of the smaller missiles, typically two of them in place of one Hellfire. There are similar arrangements for LMM. The LMM is believed to have the same design approach as the Griffin, including a fairly large warhead (over 5 kg).

 

The British Royal Navy has become the first customer for the LMM, ordering a thousand of them two years ago for its new Lynx Wildcat helicopter. The LMM enters service by 2015.

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 07:56
François Hollande favorable à des alliances industrielles européennes

24 mai 2013 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

ANALYSE  Le président de la République veut faire évoluer les participations de l’Etat dans les groupes de défense français et favoriser des regroupements à l’échelle européenne.

 

A l’occasion de son discours à l’Institut des hautes études de Défense nationale, François Hollande chef des armées, a tenu à rassurer la communauté militaro-industrielle sans cacher toutefois sa volonté d’impulser de grands changements. D’une part, le chef de l’état s’est dit en effet bien décidé à "préserver notre industrie de Défense". Pour cela, le pays maintiendra le niveau du budget de la Défense à 31,4 milliards d’euros en 2014 comme en 2012 et 2013 et également celui de l’effort en recherche et développement. Il a également affirmé qu’"aucun grand programme (Rafale, hélicoptère d’attaque Tigre et de transport NH90, sous-marins Barracuda et système Félin d’équipement du fantassin, ndlr) ne serait arrêté". Les industriels craignent toutefois une réduction du volume des commandes ou leur étalement dans le temps.

 

"Des champions européens"

 

D’autre part, le chef de l’Etat n’a pas caché son objectif de restructurer en profondeur le tissu industriel français. "Les participations de l’Etat doivent évoluer. Des alliances industrielles doivent être conclues à l’échelle européenne. (…) C’est un enjeu de compétitivité. (…) Il faut être capable sur les principaux domaines de l’industrie de défense d’avoir des champions européens. C’est déterminant", a-t-il insisté sans préciser de calendrier. A la fois actionnaire stratégique (direct ou indirect) et premier client des groupes de Défense (Dassault Aviation, DCNS, EADS, MBDA, Nexter, Safran, Thales…), l’Etat veut désormais enclencher une restructuration industrielle d’ampleur. L’exécution de cet objectif ne sera pas simple toutefois. En avril dernier, la Cour des comptes avait critiqué son action en tant qu’actionnaire des principaux groupes de défense hexagonaux. En 2010, dans un souci de rationalisation, l’Etat avait alors été incapable d’imposer un rapprochement majeur entre Thales et Safran, deux entreprises pourtant sous son contrôle. Les alliances européennes qui nécessiteront l’accord des autres Etats s’annoncent encore plus complexes à mettre en œuvre.

 

"Chacun veut prendre la place principale"

 

L’échec retentissant de la fusion entre EADS et le britannique BAE, en octobre 2012, qui aurait donné naissance au premier groupe mondial de défense et d’aéronautique, a été dû en partie au véto de la chancelière Angela Merkel qui craignait des restructurations trop brutales en Allemagne. François Hollande est bien conscient des écueils qui l’attendent, déjà dans le domaine de la coopération au niveau des Etats eux même : "Chacun veut prendre la place principale, ce qui rend difficile la solution". Toutefois, il tient à ouvrir une nouvelle étape de l’Europe de la Défense. Le contexte économique de récession pourrait être son premier atout : contraints d’optimiser leur budget de Défense, les pays européens risquent le décrochage par rapport aux autres puissances étrangères. Ainsi les dépenses militaires de la région Asie-Pacifique viennent de dépasser celles du vieux continent.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 11:55
Le gouvernement chercherait à vendre DCNS à Thalès

12 mai 2013 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Le gouvernement cherche à vendre la compagnie navale DCNS, leader mondial du naval de défense, au spécialiste de l’électronique de défense Thalès, déjà actionnaire à hauteur de 35%, selon une source informée.

 

Si cet accord était conclu, il marquerait un important changement dans l’industrie de défense, qui lutte pour sa survie dans un climat économique hostile mais a résisté aux tentatives de réorganisation.

 

Ce projet de fusion ou de rachat de DCNS par Thalès est l’une des conséquences du Livre Blanc sur la défense publié le 29 avril dernier. Il a confirmé un objectif de dépense de 31,4 milliards € sur la période 2014-2019.

 

Mais ce chiffre suppose des recettes exceptionnelles provenant de la vente de participations pour boucher un manque de financement estimé à 1,8 milliard € en 2014, et un montant similaire en 2015, indique la source. « Nous avons besoin de recettes exceptionnelles, et DCNS pourrait faire partie des participations vendues, » a expliqué la source.

 

Thalès détient déjà 35% de DCNS, après avoir levé en 2007 une option d’achat pour renforcer sa part initiale de 25%.

 

Le gouvernement espère vendre sa part de 65% de DCNS à Thalès pour un montant d’environ 1,5 à 2 milliards €. Ce seul accord permettrait de combler le problème de financement pour 2014.

 

Si la vente se concrétise, DCNS deviendrait une filiale de Thalès. Des responsables du gouvernement négocieraient avec la famille Dassault, qui contrôle Dassault Aviation, l’actionnaire industriel de référence de Thalès.

 

« Si le plan d’affaires de DCNS semble solide, ils seront intéressés, » indique la source.

 

Le gouvernement veut cependant conserver un siège au conseil d’administration de DCNS, et veut reporter son action spécifique — sa “golden share” — au niveau de la compagnie mère, Thalès, précise la source.

 

Le précédent président de Dassault, Charles Edelstenne, avait déclaré que sa compagnie était prête à augmenter la participation de Thalès dans DNCS au-dessus de 50%, mais que le status spécifique des ouvriers d’état devrait être réformé.

 

« L’idéal, le mieux » serait que Thalès achète beaucoup plus que 50%, proche des 100%, et devienne le propriétaire, soutient la source.

 

Pour les ouvriers d’état, le gouvernement paierait les salaires, mettrait le personnel à la disposition de DCNS, et la rembourserait pour ramener les salaires au niveau d’un salaire compétitif.

 

DCNS a des ventes annuelles d’environ 2,5 milliards € et dégage un cash d’environ 2 milliards €. Cela est considéré comme payant virtuellement pour l’acquisition.

 

Les discutions pour la vente de DCNS n’ont pas encore commencé, mais devraient le faire prochainement. « Nous devons prendre des décisions rapidement pour passer 2014, » souligne la source.

 

Une fusion entre DCNS et Thalès serait positive, mais dépend beaucoup de la façon dont elle sera mise en place, indique un spécialiste.

 

Les 2 compagnies sont en compétition dans des domaines comme les systèmes de combat. Un accord permettrait d’« intégrer les capacités et rendrait la compagnie plus efficace, » indique Andrea Gilli, un associé de l’European Union Institute for Security Studies.

 

« Une fois que cela sera fait, cela simplifierait considérablement le paysage, » convient la source française.

 

Des porte-paroles de Dassault, DCNS et le ministère de la défense n’étaient pas disponibles pour faire des commentaires.

 

Référence : Defense News (Etats-Unis)

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 07:35
25 years of US propellant exports

07 May 2013 Thales group

 

Australian Munitions and US distributor Hodgdon Powder Company have celebrated a highly successful 25-year partnership at an event at the propellant manufacturing facility in Mulwala, NSW.

 

Australian Munitions’ civil propellants have built up a sizeable following in the US sporting shooter market following many years of effective promotion and support by Kansas-based Hodgdon. The clean-burning propellants from Australian Munitions account for a significant share of the US reloading market and are favoured by consumers for their Ballistic Temperature Independence – a characteristic achieved through a unique formulation that delivers performance consistency across a wide range of temperatures.

 

 

A significant proportion of Mulwala’s 450-strong workforce is engaged in supplying propellant to the US – a valuable contribution to long-term employment in regional NSW.

 

After an initial agreement in 1985, the first shipment of propellant was sent from Mulwala to Hodgdon in 1988. Since then, around seven million kilograms of propellant have been exported to the US market, with exports increasing significantly over the past five years.

 

Kevin Wall, Vice President of Thales Australia’s Armaments business and head of Australian Munitions, said: "For a quarter of a century we have been building an export business that is an Australian manufacturing success story. Our propellants have attracted widespread recognition among US sporting shooters and, working with Hodgdon, we will continue to introduce new products and grow in this very competitive market."

 

Tom Shepherd, President and CEO of Hodgdon Powder Company, said: "These excellent powders from Mulwala have been a big hit in the US, and we continue to sell increasing amounts. It’s been a great relationship between the two companies over 25 years – we’ve come a long way, and are looking forward to even more success in the future. The whole team in Mulwala should be proud of themselves because these are great products, and our customers keep coming back for more."

 

About Australian Munitions

 

Australian Munitions is the largest supplier of explosive ordnance to the Australian Defence Force, with a successful track record delivering ammunition, propellants, explosives and related services. Australian Munitions produces high quality propellant and ammunition for military and civilian domestic and international customers, and is also a principal supplier of small arms ammunition to the New Zealand Defence Force.

 

Australian Munitions is part of Thales’s global network of explosive ordnance expertise, which includes Thales Advanced Weapon Systems, Thales Missile Electronics, Junghans Microtec, TDA Armements and Forges de Zeebrugge (FZ). It has also formed strategic partnerships with renowned world-class companies: US-based General Dynamics Ordnance and Tactical Systems, Norway’s Nammo and Winchester Australia.

 

About Thales

 

Thales is a global technology leader for the Defence & Security and the Aerospace & Transport markets. In 2012, the company generated revenues of €14.2 billion (equivalent of AUD 17.6 billion) with 67,000 employees in 56 countries. With its 25,000 engineers and researchers, Thales has a unique capability to design, develop and deploy equipment, systems and services that meet the most complex security requirements. Thales has an exceptional international footprint, with operations around the world working with customers and local partners.

 

Thales Australia is a trusted partner of the Australian Defence Force and is also present in commercial sectors ranging from air traffic management to security systems and services. Employing around 3,300 people in over 35 sites across the country, Thales Australia recorded revenues of AUD 1 billion in 2012.

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