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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 08:55
Un caïman et un tigre, nouvelle génération

11 mars 2014 Armée Francaise

 

Pour aller encore plus vite, encore plus loin. Pour être encore plus performants, plus efficaces. Pour décupler leurs capacités opérationnelles : une nouvelle génération d'hélicoptères ! Cette nouvelle génération ultra technologique d'hélicoptères vient de rejoindre le 1er régiment d'hélicoptères de combat (1er RHC) à Phalsbourg. Après leur formation à l'Ecole de l'Aviation Légère de l'armée de Terre au Cannet des Maures (EALAT), les deux Tigres et le Caïman vont être expérimentés pour valider leur emploi tactique opérationnel. Nouveaux fleurons de l'armée de Terre, ces premiers équipages en version appui-destruction (HAD) vont désormais voler dans les cieux mosellans.

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 11:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

Le Délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon attaque la négociation sur un nouveau calendrier de livraisons de l'avion de transport militaire A400M (Airbus)

 

17/02/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Fin 2013, il ne restait, selon nos informations, dans les caisses de la direction générale de l'armement (DGA) que seulement… 42 centimes d'euros sur le plafond des dépenses autorisées sur le programme 146 portant sur les équipements militaires commandés aux industriels de l'armement.


 

C'est à nouveau une très, très belle performance de la direction générale de l'armement (DGA). Fin 2013, il ne restait, selon nos informations, dans les caisses de la DGA que seulement… 42 centimes d'euros sur le plafond des dépenses autorisées sur le programme 146 portant sur les équipements militaires commandés aux industriels de l'armement, le principal budget suivi par la DGA. Une performance réalisée sur un volume d'environ 9 milliards d'euros de commandes autorisées par le budget 2013 et surtout notifiées à la demande du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

Sur la loi de programmation militaire 2014-2019, les ressources prévues pour les grandes opérations d'armement classique, pour les autres opérations d'armement et pour la dissuasion s'élèvent à environ 10 milliards d'euros par an, soit 59,5 milliards d'euros sur la période, se répartissant en 34 milliards d'euros pour les programmes à effet majeur (PEM), 7,1 milliards d'euros pour les autres opérations d'armement (AOA) et 18,4 milliards d'euros pour la dissuasion.

 

Une exécution parfaite du budget 146

L'exécution du budget 146 est donc parfaite. Ce qui va certainement donner le sourire au délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, qui présente le bilan de la DGA mardi. Elle a été également très performante dans l'exécution des crédits 2013 dédiés aux études amont (PEA) des programmes d'équipements, qui s'élevaient dans le projet de loi de finances 2013 à environ 750 millions d'euros. Fin 2013, il ne restait que 1,60 euro dans ses caisses. Un bilan qui à l'image de celui de l'année dernière pourrait valoir une prolongation du mandat de Laurent Collet-Billon, qui s'achève avant l'été.

"Les études amont font l'objet d'un effort particulier - avec un flux moyen de 0,73 milliard d'euros courants par an entre 2014 et 2019 - qui constitue l'un des marqueurs de cette LPM pour l'armement, avait expliqué en octobre Laurent Collet-Billon à l'Assemblée nationale. La recherche et technologie a été une priorité pour le ministre de la Défense dès le début des travaux d'élaboration de la LPM sur laquelle il n'a jamais varié de position".

 

Deux milliards de report de charges

Seul bémol dans ce bilan - qui n'est pas imputable à la DGA -, le report de charges, qui s'élevait fin 2013 à 2 milliards d'euros pour le budget géré par la DGA (3 milliards d'euros au total pour l'ensemble du ministère). Un report de charges qui représente environ 20 % des 10 milliards d'euros de ressources annuelles gérées par la DGA, ce qui est significatif. "Il est stable", assure-t-on au sein de la DGA.

Du coup, la direction générale de l'armement a dès le début de l'année accéléré le paiement d'environ 1 milliard d'euros de factures en retard en raison de ce report de charges, selon nos informations. Un écoulement des flux financiers très classique à condition que le ministère de la Défense dispose de tous les crédits budgétaires et extrabudgétaires promis. Notamment des 500 millions d'euros de recettes exceptionnelles supplémentaires entérinées en fin d'année. "Comment les utiliser ? Il faut qu'on y réfléchisse", explique-t-on à La Tribune.

 

Renégociations des livraisons des programmes

Les calendriers de livraison des nouveaux matériels - avion de transport A400M, hélicoptères NH90 et Tigre, avion de combat Rafale, frégates multimissions (FREMM), sous-marin nucléaire d'attaque Barracuda - sont en cours de renégociation ou vont l'être. C'est le cas de l'A400M qui va être la "grosse négociation" des prochaines semaines, selon nos informations.

Les négociations sur les hélicoptères NH90 et Tigre sont terminées. Mais elles doivent être validées par les organismes qui gèrent ces programmes (Nahema pour le NH90, OCCAR pour le Tigre) et par les pays membres des programmes concernés. Dans ce cadre, l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) commanderait une quarantaine de Tigre neufs en version HAD (appui- destruction). En outre, 20 Tigre HAP (Appui-protection) seront modernisés en HAD, au lieu de 30 comme le voulait Airbus Helicopters.

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 21:55
Exercice - Dead scorpion

 

12/02/2014 ASP M. FOUQUET Actu Terre

 

Dans le cadre de leurs futures projections en opération extérieure au Mali et en RCA, le 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) de Pau et le 54e régiment d’artillerie (54e RA) d’Hyères, ont participé à l’exercice Dead scorpion, du 4 au 6 février 2014.

 

En posture de défense,  dans la région de Tarbes, les artilleurs du 54e RA ont pu parfaire leurs connaissances tactiques et techniques sur les hélicoptères de combat Tigre et Gazelle.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 13:50
NH90 TTH helicopter during its flight. Photo NH Industries.

NH90 TTH helicopter during its flight. Photo NH Industries.

 

Jan. 29, 2014 By Dominic Perry - FG

 

Paris - NH Industries (NHI) is ramping up production of its NH90 transport helicopter and is closing in on the 200th delivery of the type as it looks to put the delays and contract disputes that have dogged the programme behind it.

 

Speaking at a Paris media event on 28 January, Guillaume Faury, chief executive of Airbus Helicopters, which has a majority stake in the NHI consortium, said the NH90 "has now overcome the difficulties of the beginning of the programme" and has entered the "industrialisation and fast delivery phase". The eventual target is a production rate of 60 aircraft per year, including those manufactured by partner company AgustaWestland, rising from nearly 50 in 2013.

 

The current backlog stands at over 300 aircraft, says Faury, and the company continues to "actively promote" it to potential customers.

 

Qatar is seen as a likely buyer and could place a 22-aircraft order for a mixture of both the TTH troop transport and NFH naval variants - alongside 20 Tiger attack helicopters - following a technical evaluation conducted by the Gulf nation last year, says Dominique Maudet, Airbus Helicopters' executive vice-president for global business and services.

 

Although the NH90 secured a deal in June 2013 for 34 helicopters to be operated by the French army, that is the only commitment in the last two years. Other nations, meanwhile, are looking to amend or cancel orders to reflect declining defence budgets.

 

Portugal is still in talks with contracting agency NAHEMA over the cancellation of its agreement for 10 troop transports, with Lisbon likely to incur a financial penalty for its decision. And although Spain will take delivery of its first NH90 TTH this year, it has yet to finalise alterations to its contract for 45 aircraft, which would see the overall order cut to 22 and the addition of a logistics support package of a similar value. Nonetheless, Faury insists that Madrid remains "very committed to the programme".

 

Germany too is seeking changes to its future helicopter requirements. Under a plan announced last March, it will cut the number of Tigers it intends to acquire from 80 to 57 and reduce its order for 122 NH90 TTHs to 100 aircraft in total, which now includes 18 of the maritime variant for the German navy. The modification has been agreed in principle with Berlin, says Maudet, and is now "in the hands of the contracting agencies [OCCAR and NAHEMA] to put that into place". Maudet anticipates the revised deal will be signed off in 2014.

 

Airbus Helicopters also remains in negotiations with New Zealand over penalties for late delivery of its eight NH90s, which were all due to have arrived by 2011. While not disclosing the detail of the talks, Maudet confirms that the potential for compensation is included within the terms of its contract.

 

Outside of NHI, the manufacturer is additionally hopeful that it can secure further orders in 2014 from Mexico for between six and 12 EC725 Cougar transports and 12 AS565 Panthers, says Maudet.

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 08:55
Eurocopter prépare sa mutation en Airbus Helicopters

 

20/12/2013 Romain Guillot journal-aviation.com

 

La transformation d’Eurocopter est en marche. Guillaume Faury, nommé à la tête de l’hélicoptériste européen en mai dernier, est revenu en détail sur la stratégie d’Eurocopter à l’occasion d’une rencontre organisée par l'Association des Journalistes Professionnels de l'Aéronautique et de l'Espace (AJPAE) à Paris le 20 décembre.

 

Eurocopter va être rebaptisé Airbus Helicopters le 1er janvier dans le cadre de la nouvelle organisation du groupe aéronautique européen EADS.

 

« Il ne s’agit pas simplement d’un changement de nom, mais d’une vraie transformation à venir » a-t-il annoncé, voulant certes profiter de l’impact extrêmement fort de la marque Airbus à l’export, mais souhaitant surtout s’inspirer des processus industriels de l’avionneur toulousain pour être plus efficace. « Beaucoup de changements vont intervenir dans la maison », ajoute Guillaume Faury, qui compte également utiliser des méthodes présentes dans d’autres secteurs industriels, et notamment dans l’automobile. « Le cap est tracé et 2014 sera une année d’exécution ».

 

Dans une conjoncture marquée par une baisse des budgets de défense et par une concurrence en augmentation sur le civil, Guillaume Faury a également rappelé que « la recherche de croissance n’était plus une priorité » pour Eurocopter qui s’attend à des niveaux de croissance inférieurs aux « 3 à 5% connus ces dernières années ». En revanche « nous allons monter en gamme pour répondre aux clients les plus exigeants, pour rester les meilleurs sur notre positionnement ».

 

Après avoir lancé les programmes Tigre et NH90, l’hélicoptériste a rappelé que les dix prochaines années seraient consacrées au renouvellement de sa gamme civile. L’équilibre entre les produits et services devrait être maintenu, avec une répartition des activités civiles et militaires proche de celle d'aujourd’hui.

 

Guillaume Faury a également confirmé que la certification de l’EC175 était attendue pour le début de l’année 2014, celle de l’EC145 T2 suivant juste après.

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 12:55
Un caïman et un tigre, nouvelle génération

 

20/12/2013 Opérations

 

Pour aller encore plus vite, encore plus loin. Pour être encore plus performants, plus efficaces. Pour décupler leurs capacités opérationnelles : une nouvelle génération d’hélicoptères !

 

Cette nouvelle génération ultra technologique d’hélicoptères vient de rejoindre le 1errégiment d’hélicoptères de combat (1er RHC) à Phalsbourg. Après leur formation à l’Ecole de l’Aviation Légère de l’armée de Terre au Cannet des Maures (EALAT), les deux Tigres et le Caïman vont être expérimentés pour valider leur emploi tactique opérationnel. Nouveaux fleurons de l’armée de Terre, ces premiers équipages en version appui-destruction (HAD) vont désormais voler dans les cieux mosellans.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 12:55
Le matos à l'encan! On bradera aussi les Tigres...?

15.10.2013 par P. CHAPLEAU - Lignes de Défense

 

Petite phrase de l'amiral Guillaud devant les élus de la République, le 3 octobre: "le PLF prévoit en effet 50 millions d’euros de cessions de matériels. Plusieurs projets sont à l’étude, dont la vente du transport de chalands de débarquement (TCD) Siroco et d’hélicoptères Tigre" (cliquer ici pour accéder au texte de son audition).

 

Ventes de matériels donc, mais pas d'antiques Marmon ou des VAB essoufflés: non, des Tigre! Remettons tout ça dans le contexte pour tenter d'y voir plus clair.

 

1) Le projet de loi de finances (cliquer ici pour y accéder) détaille les ressources exceptionnelles:
"S'agissant des recettes exceptionnelles, celles-ci sont constituées :
- du produit de cession d'emprises immobilières utilisées par le ministère de la défense, évalué au moins à 660 millions d'euros sur la période 2014-2016 ;
- des redevances versées par les opérateurs privés au titre des cessions de fréquences déjà réalisées lors de la précédente loi de programmation pour environ 220 millions d'euros ;
- du programme d'investissements d'avenir (PIA) au bénéfice de l'excellence technologique de l'industrie de défense pour 1,5 milliard d'euros en 2014 ;
- du produit de cession de la bande de fréquences des 700 MHz, qui n'est pas chiffré dans la loi mais dont on peut s'attendre à ce qu'il s'élève à plus de 3 milliards d'euros ;
- et, « le cas échéant », selon les mots du projet de loi, du produit de cession de participations publiques."

 

2) Les cessions de matériels constitueront une infime contribution aux ressources exceptionnelles mais elles auront un impact plus significatif en termes de coûts (prohibitifs) de fonctionnement (mais aussi bien sûr de capacité opérationnelles déjà réduites par des commandes elles aussi déjà réduites). Par ailleurs, le CEM n'a pas précisé le nombre de machines à brader. Trop, trop peu? La vingtaine de HAP bientôt en parc?

 

3) Le problème, ce sera de trouver des acheteurs. Le Siroco pourrait, lui, prendre la route de l'Amérique du Sud. Quant aux Tigre... Ils risquent de passer bien du temps à Châteaudun (où une centaine d'emplois vont être supprimés), sous cocon. On pourrait aussi vendre les Leclerc qui dorment sur plusieurs sites. Mais l'affaire s'annonce encore plus compliquée. Qui voudra de nos Tigre (mon confrère Jean-Marc Tanguy avait parlé de la Malaisie) et de nos Leclerc dont les coûts de MCO et de vol/roulage sont exorbitants?

 

4) Par ailleurs, sur le grand marché de l'armement d'occasion, il va y avoir abondance de produits. Les Espagnols pensent revendre certains de leurs A400. Les Hollandais se séparent du navire de soutien Karel-Doorman et d'une partie de leur blindés CV90, dans le cadre d'une coupe budgétaire de 348 millions d'euros. Les Canadiens qui parlent de réduire leurs effectifs de 20% réfléchissent au devenir des surplus. L'Autriche a mis en vente 750 blindés, des camions, des canons etc, pas d'une première jeunesses certes mais rustiques et bon marché.

 

Moralité: grignoter 50 millions d'euros, c'est à la fois peu et beaucoup. Mais tant que le moral est au beau fixe, pas question de stopper la grande braderie.

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 11:45
 Mali : les hommes et les matériels ont souffert mais ont tenu selon le RETEX de l'opération Serval

04.10.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense globale
 

serval,maliLe colonel Pierre Esnault, du Centre de doctrine d'emploi des forces de l'armée de Terre, a présenté un RETEX (retour d'expérience) sur l'opération Serval au Mali, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de Défense (AJD).

Voici un complément plus technique au récit épique du général Bernard Barrera à lire ici... Absolument, on vous le conseille.

Une constante même si on se félicite de la cohérence de la brigade Serval, du combat interarmes et interarmées, de la boucle décisionnelle courte, de la rusticité et l'endurance de la troupe : " On n'a jamais vu une troupe aussi usée " ; " n'importe quel parc aurait souffert ".

 

La cohérence

L'armée de Terre se félicite de la cohérence du dispositif des forces prépositionnées, de la réactivité de l'alerte Guépard et de l'efficacité des appuis (renseignement, artillerie, génie, hélicoptères). Sur le terrain, on a apprécié la complémentarité des moyens : infanterie légère dans les montagnes, blindés dans les grands espaces, infanterie blindée face aux katibas motorisés du MUJAO.

 

Les hommes

serval,maliDu côté des hommes, pas de mystère lors du désormais rituel passage par le sas de Paphos à Chypre : " On n'a jamais vu une troupe aussi usée. En Afghanistan, malgré des conditions difficiles, les hommes rentraient en meilleure condition. "

Sur le plan psychologique, malgré l'âpreté des combats, parfois très rapprochés, " on n'a pas détecté d'augmentation des stress post-traumatiques même si ça peut évoluer dans le temps et se déclarer plus tard. Les gens ont surtout le sentiment de la mission accomplie et de la victoire. Ce qui n'apparaissait pas en Afghanistan... " Voilà un bel euphémisme à apprécier.

 

Les matériels

Pour le matériel, le colonel Esnault est catégorique : " Compte tenu des exigences du territoire, n'importe quel parc aurait souffert. "

Premier constat, " les matériels nouveaux ont tenu ".

serval,mali

Le Tigre a mangé beaucoup de poussière et cela a entraîné un colossal effort de maintenance, bloquant régulièrement au sol l'essentiel du parc (en raison de la cannibalisation de l'un pour dépanner l'autre). " Mais la présence d'un seul Tigre a parfois fait basculer le rapport de forces. "

Le VBCI (véhicule blindé de combat d'infanterie) est désormais surnommé " le saint-bernard du désert ". La climatisation a permis aux soldats de mieux économiser leurs forces que les autres ; la tourelle puissante a fait la différence.

Le camion-canon Caesar a parfois réalisé des raids de plusieurs centaines de kilomètres. " Et une heure après, il envoyait des feux très précis. "

Voilà pour l'aspect positif car les matériels plus anciens ont tiré la langue : " Certains sont de la génération de la 504. Il est grand temps de les remplacer mais bon... " Les rustiques VAB se sont fréquemment ensablés, les mobiles AMX 10-RC et VBL (véhicules blindés légers) vieillissent.

La logistique, déterminante dans un pays immense et rude, est allé " à l'os ". " D'abord, nous n'avons qu'une seule brigade logistique. Les matériels anciens comme le VTLR (véhicules de transport logistique à remorque), c'est fini. Ils n'ont pas tenu dans le désert. Ils sont au bout du rouleau. Le TRM 10 000 (6x6 mis en circulation en 1994) s'en est mieux sorti. "

Au-delà de la vétusté du parc, la souffrance du bataillon logistique a une explication plus stratégique :  le choix de projeter la logistique en dernier, après les hommes, puis les appuis. " On a ainsi aggravé l'élongation incroyable sur ce terrain exigeant et abrasif. Le rythme de la campagne a imposé de faire le plein de gas-oil et de repartir aussitôt. Lors du mandat suivant (à partir de mai), la disponibilité technique a encore chuté. "

Des efforts de cohérence sont à réaliser. Un exemple sur le premier GTIA (groupement tactique interarmes) de fortune constitué par des troupes venant du Tchad et de la Côte d'Ivoire : " Leurs radios ne se parlent pas. Il a fallu en acheter sur le marché de Bamako... " Bon, avec Scorpion, ça devrait évoluer.

 

Des chiffres

En trois temps (la course en avant, la mise en place des points d'appui et la réduction des sanctuaires terroristes) du 11 janvier à la fin avril, la brigade Serval a mené 53 opérations : 6 de brigade, 10 de niveau GTIA (groupement tactique interarmes), 30 de niveau sous-GTIA (200-250 soldats), 7 de réaction rapide.

Le bilan humain français est de sept morts et environ 200 blessés (ce chiffre manque dans le RETEX).

Le bilan humain adverse n'est pas évalué précisément, de " 600 à 1 000 jihadistes tués ", a indiqué le général Barrera qui a commandé la composante terrestre du premier mandat de Serval. Pour le reste, 50 véhicules neutralisés, environ 150 tonnes de munitions découvertes, 60 engins explosifs improvisés neutralisés et 20 vestes d'attentat suicide, plus de 200 armes individuelles et collectives prises.

La consommation des munitions françaises : 34 000 d'ALI (armes légères d'infanterie), 58 missiles AC (antichar), 753 obus d'artillerie, 80 obus de 105 mm et 3 502 obus de 30 mm.

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 07:55
Sagem Mission Planning for French Helo Crews

September 24, 2013 defense-aerospace.com

(Source: Sagem; issued Sept. 24, 2013)

 

Sagem to Supply New Mission Planning System for French Army’s Tiger and NH90 Helicopter Units

 

PARIS --- Sagem (Safran) has signed a contract with French defense procurement agency DGA for the development and production of a new version of the MPME (Module de Préparation de Missions) mission planning system for helicopter crews, to be deployed by the French army’s air arm (ALAT).

 

The new version of the MPME system is designed to support the service entry of the army’s Tiger HAD (support & destruction) and NH90 TTH Caïman tactical transport helicopters.

 

The MPME system is operated in a network from transportable tactical modules or in a fixed infrastructure. It allows helicopter crews to plan their mission as a team, and supports formations comprising different types of helicopters. Mission planning is based on advanced functions enabling replay on the ground of flight paths in three dimensions. The MPME multiplies effectiveness during the most critical mission phases: at night, for deconfliction, avoiding known surface-to-air threats (“SAM rings”), use of weapons, landing zones, etc.

 

An upgraded version of the MPME system already in service, this new version is part of the program contract awarded to Sagem by the DGA in 2005, covering regiments deploying the Puma, Cougar, Gazelle and Tiger HAP (support-protection) helicopters, as well as the French-German Tiger flying school. This latest contract includes life-cycle support services and provides for the modernization of MPME systems already in service.

 

Part of the digital battlefield, the MPME features greater security and access to new mapping and aeronautical data.

 

The first systems should be delivered toward the end of 2014.

 

The current MPME system has been deployed in combat. It has been used for ALAT in Afghanistan, on the French navy’s Mistral and Tonnerre amphibious ships for Operation Harmattan in Libya, and most recently during Operation Serval in Mali this year.

 

Sagem is prime contractor for the SLPRM (Système local de préparation et de restitution de missions) mission planning and restitution system, designed for combat aircraft of the French air force and navy. Sagem has developed the Helipsys mission planning system for international markets, based on the MPME system.

 

 

Sagem, a high-tech company of Safran, holds world or European leadership positions in optronics, avionics, electronics and safety-critical software for both civil and military markets. Sagem is the No. 1 company in Europe and No. 3 worldwide for inertial navigation systems (INS) used in air, land and naval applications. It is also the world leader in helicopter flight controls and the European leader in optronics and tactical UAV systems. Operating across the globe through the Safran group, Sagem and its subsidiaries employ 7,500 people in Europe, Southeast Asia and North America. Sagem is the commercial name of the company Sagem Défense Sécurité.

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 17:55
Vidéo - 11e Université d’été de la Défense à Pau

 

Les 9 et 10 septembre 2013, l’armée de Terre accueille la 11eédition des universités d’été de la Défense à Pau. Un millier de militaires et plus de 200 véhicules ont été mobilisés pour présenter aux 400 universitaires, sénateurs, députés, industriels ou journalistes, les capacités de l’armée de Terre. Le volet dynamique des démonstrations reproduit les différentes phases des opérations récentes conduites par les armées sur les théâtres d’opérations extérieures. Quant au volet statique, il a pour objectif de permettre aux invités d’échanger avec les militaires qui mettent en œuvre des matériels essentiels comme le véhicule blindé du combat de l’infanterie (VBCI), le Tigre ou le camion équipé d’un système d’artillerie (CAESAR)…

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 18:55
Livre - "Dans les griffes du Tigre" primé par la Saint-Cyrienne

29.06.2013 RP Defense

 

Le Capitaine Brice Erbland a reçu cet après-midi le prix spécial de la Saint-Cyrienne pour son livre "Dans les griffes du Tigre".

 

Rappel : 25/01/2013 Armée de Terre

 

Le capitaine Brice Erbland nous livre dans son premier livre paru ce mercredi 16 janvier 2013 le témoignage de ses nombreuses missions à l’étranger en tant que pilote d’hélicoptère.

 

Embarquez sans perdre une seconde dans le cockpit du Tigre, aux côtés du capitaine Brice Erbland, pilote de cet hélicoptère de combat ! Vous partagerez avec lui l’intensité de ses engagements, en Afghanistan, en Lybie. Vous vivrez des moments intimes face au danger « la peur viscérale, celle qui provient du plus profond de l’âme, qui noue le ventre et transperce le cœur, qui fragilise l’esprit et marque d’un voile noir chaque pensée ». Cet arrêt sur images, cette mise en lumière d’instants dramatiques, où l’homme engagé est nourri par la fierté d’appartenir à une communauté d’armes et par le sens du devoir au service de la Nation, restituent avec réalisme les terribles secondes d’interrogations, avant l’ouverture du feu  « l’homme en opération n’est pas une machine. Il doit faire face avec les forces et les faiblesses de son état d’homme : courage, grandeur d’âme, combativité, mais aussi doute, peur de mourir et sacrifice personnel». Vous découvrirez aussi l’importance vitale de la camaraderie, «  la fraternité, éternelle dans le souvenir (…) qui devient même la source première où puiser le courage d’avancer dans les moments difficiles ».

 

Dans ce premier témoignage exceptionnel d’un officier français dont la plume talentueuse est la prolongation naturelle de son activité opérationnelle, le capitaine Brice Erbland vous entraîne au cœur même des combats et vous fait réfléchir sur le sens de la vie « qui, aujourd’hui vit intensément, non pas au travers d’un écran mais en ressentant les choses réellement ? Qui est prêt à accepter la peur, le contact avec la mort le sacrifice de sa famille, pour la simple gloire personnelle qu’est la fierté de servir son pays ? »

 

Brice Erbland est âgé de 32 ans. Saint-Cyrien, pilote d’hélicoptère d’attaque dans l'Aviation Légère de l'Armée de Terre, il est tout d’abord engagé en Afrique puis part en Afghanistan et en Libye au cours de l'année 2011. Deux fois décoré pour les combats qu'il a livrés sur ces théâtres, il a également été fait chevalier de la Légion d'Honneur pour son action en Libye. Marié et père de quatre enfants, il est passionné d'art et de musique. »

Dans les griffes du tigre, édition les belles lettres, capitaine Brice Erbland

 

Extraits :

 

Du cockpit du Tigre à l’écriture…c’est un drôle de parcours, non ?

 

Au départ, c’était juste pour laisser une trace écrite à mes enfants, pour transmettre à ma descendance un témoignage sensible et vivant des combats menés en Afghanistan et en Libye. En écrivant, peu à peu, j’ai pris conscience que mon texte allait bien au-delà d’une simple lettre familiale ! C’est ainsi que grâce à des rencontres fortuites avec des journalistes que je me suis laissé entraîner sur le chemin de l’édition d’un ouvrage.

 

Aujourd’hui c’est la sortie en librairie de votre livre, premier témoignage grand public, il faut le souligner, d’un pilote d’hélicoptère de combat, que ressentez-vous ?

 

C'est en tout cas le premier témoignage contemporain de retour d’opérations extérieures et le premier témoignage d'un pilote Tigre !

 

Alors, oui, beaucoup d’excitation et aussi un peu d’anxiété : se mettre ainsi à nu, dévoiler ses moments les plus forts, souvent cachés d’ailleurs, mettre en mots les maux du combat, ce n’est pas évident ! J’espère simplement que l'accueil sera bon. Le but de ce livre est de montrer au grand public ce que nos équipages, nos soldats, vivent et réalisent en opérations de guerre, de nos jours. J'espère y être parvenu de façon intéressante.

 

>>> Retrouvez l’intégralité de l’interview du capitaine Erbland

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 12:50
L'école du Tigre (diaporama)

19/06/2013 Economie et technologie

 

L’Ecole franco-allemande (EFA) du Tigre est installée sur la base de l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT), au Cannet-des-Maures, près de Toulon. Depuis 2003, elle a pour mission la formation des équipages allemands et français sur l’hélicoptère de combat Tigre. Le soutien de la machine est également partagé entre la France et l’Allemagne.

 

L'école du Tigre (diaporama)

L'école du Tigre (diaporama)
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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 11:50
Exercice de mise en situation opérationnelle du Tigre - Crédits SIRPA Terre ADC J-C Thorel

Exercice de mise en situation opérationnelle du Tigre - Crédits SIRPA Terre ADC J-C Thorel

13.06.2013 Par: Frédéric Lert

 

C’est officiel : la commission interministérielle de contrôle, qui regroupe tous les intervenants de la sécurité aérienne du salon du Bourget, vient de valider la présentation en vol quotidienne de deux Tigre pendant le salon qui débutera lundi prochain. On verra donc simultanément en vol dans le ciel du Bourget un appareil français et un allemand, les deux en provenance de l’école franco-allemande (EFA) du Cannet des Maures. Les deux appareils se livreront à une présentation combinée simulant un combat aérien.

Deux Tigre pour le prix d’un…

C’est une belle satisfaction pour l’Alat et l’EFA, cette dernière fêtant cette année son dixième anniversaire. S’il fallait un symbole de plus, on pourrait également rappeler que 2013 est l’année du cinquantenaire du traité d’amitié franco-allemand, dit « traité de l’Elysée »…

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 15:55
photo CFT de Lille - Armée de terre

photo CFT de Lille - Armée de terre

31.05.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense globale

Le 3e régiment d'hélicoptères de combat, basé à Etain dans la Meuse, a effectué du lundi 27 à ce vendredi 31 mai, son exercice tactique régimentaire, Marne 2013 (GAMEX) dans la région du Chaumont. Un exercice de grande ampleur avec Gazelle, Puma et Tigre pour un total de 800 soldats (toutes les photos de cette note sont de l'armée de terre, merci au CFT de Lille). Il s'agissait aussi et surtout d'un dernier entraînement avant la projection du 3e RHC sur l'opération Serval au Mali...

Tigre et Puma - photo CFT de Lille - Armée de terre

Tigre et Puma - photo CFT de Lille - Armée de terre

Dans le scénario, la France, membre d'une coalition multinationale, envoie un GTIA à dominante aéromobile armé par le 3e RHC. 19 Gazelle, 9 Puma et 2 Tigre ont participé à l'exercice sur terrain civil sur une surface de 150 km de profondeur et 60 km de large. Les 1er et 5e RHC de Phalsbourg et Pau ont également fourni des équipages et des appareils. En tout, 800 soldats ont participé à l'exercice.

Les Gazelle ont accompli des missions de jalonnement de terrain, de reconnaissance, d'attaque et de destruction d'objectif avec notamment cinq tirs de missiles HOT de nuit sur le camp militaire de Mailly. Les Tigre ont rempli des missions d'appui et d'escorte. Enfin, les Puma ont transporté des troupes et du matériel comme des mortiers de 120 mm ou des réservoirs et ont participé à une mission d'extraction de ressortissants.

SDTI du 61e RA à l'envol - photo CFT de Lille - Armée de terre

SDTI du 61e RA à l'envol - photo CFT de Lille - Armée de terre

Cet exercice a également permis de travailler la coopération entre un drone (en l'occurrence un SDTI, ici à l'envol, du 61e RA de Chaumont, le régiment de renseignement d'origine image de l'armée de terre) et des hélicoptères.

Dans une chaîne de commandement numérisée (avec transmission des données sécurisées), les images du drone étaient vues en temps réel puis analysées par les chefs du 3e RHC au centre opérationnel qui répercutaient leurs ordres sur les équipages.

photo CFT de Lille - Armée de terre

photo CFT de Lille - Armée de terre

Le 3e RHC est appelé à être projeté prochainement au Mali. Il passait donc là une validation avant projection (VAP). Il s'agissait de tester ses capacités à travailler en interarmes voire en interarmées avec l'intégration d'unités extérieures (génie, infanterie) dans le cadre de l'aérocombat.

Les unités ayant participé à Marne 2013 :

3e RHC (Etain, 400 personnels), SEA (essence, 20 personnels) et CMA (centre médical, 10) de Verdun, 1er RHC (Phalsbourg, 10 personnels), 5e RHC (Pau, 20), 2e REI (étranger infanterie, Nîmes, 70), 61e RA (le régiment des drones SDTI, Chaumont, 70), 1er RI (infanterie, Sarrebourg, 40), 3e RG (génie, Charleville-Mézières, 20), 3e RH (hussard, Metz, 30), 1er RA (Belfort, 30), 54e RA (Hyères, 20).

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 11:45
29 avril 2013, 18h09, Gao au Mali, hélicoptère Tigre du GAM sur le tarmac de l'aéroport

24.05.2013 Crédit : EMA / armée de Terre

 

Sur l’aéroport de Gao sont principalement déployés autour du poste de commandement (PC) de la brigade Serval, des éléments logistiques et de commandement, une partie du groupement aéromobile (GAM), une partie des éléments du GTIA2 et une antenne chirurgicale aérotransportable (ACA).

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 07:55
photo German Army

photo German Army

22/05/2013 Michel Cabirolr - La Tribune.fr

 

La filiale hélicoptériste d'EADS va racheter à l'Allemagne 11 Tigre qu'elle lui avait vendus dans le cadre d'un accord signé mi-mars. Berlin souhaitait réduire ses commandes d'hélicoptères. Une idée qui fait également son chemin dans la tête du ministère de la Défense français.

 

On en sait un peu plus sur l'accord qui a été signé entre l'Allemagne et Eurocopter en mars dernier . Le 15 mars, le ministère allemand de la Défense avait simplement annoncé avoir trouvé un accord avec EADS afin de réduire ses commandes d'hélicoptères Tigre et NH90, comme il le souhaitait depuis plusieurs mois. Initialement, l'Allemagne avait commandé 122 hélicoptères de transport NH90 et 80 Tigre, produits par Eurocopter (groupe EADS). En vertu du "protocole d'accord" signé, les commandes de NH90 ont été ramenées à 82 unités tandis que celles de Tigre ne comprennent plus que 57 appareils.

 

"Désormais, en ce qui concerne l'ajustement du nombre des appareils, nous sommes parvenus à un accord constructif", avait expliqué alors le ministère de la défense allemand. Au salon aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne, en juillet 2012, le PDG d'Eurocopter, Lutz Bertling, avait déclaré qu'il espérait pouvoir maintenir des commandes d'au moins 60 Tigre et n'avait pas alors fait de prévisions pour le NH90. Cet accord doit être encore validé par l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (Occar), qui gère le Tigre, avec l'accord des deux autres partenaires du programme (France, Espagne) ainsi que par la Nahema, qui s'occupe du NH90, avec là aussi le feu vert des autres partenaires (France, Italie, Pays-Bas).

Défense : pourquoi Eurocopter rachète 11 Tigre à l'Allemagne

L'Allemagne s'offre 18 NH90 naval

 

Eurocopter est-il perdant ? Au regard de ce qu'ont officiellement communiqué les deux parties, plutôt. Mais à y regarder de plus près, la filiale hélicoptériste d'EADS a semble-t-il limité les dégâts. "Nous avons signé un accord à budget constant", assure-t-on chez Eurocopter. Car l'Allemagne, si elle a réduit sa commande de 40 NH90 TTH (terrestre), elle a en parallèle acheté 18 NH90 navals (NFH) beaucoup plus chers. Ce qui réjouit Eurocopter. Et pour cause. Selon un rapport du ministère de la Défense, le prix unitaire pour un appareil de combat NFH est de l'ordre de 30,5 millions d'euros (au coût des facteurs de janvier 2001), contre 18,6 millions d'euros pour un TTH, basé sur une commande totale de 595 appareils par les Etats coopérants. Soit une nouvelle commande de l'ordre de 550 millions d'euros si on considère qu'Eurocopter a vendu des NFH de combat (contre une perte de près de 750 millions d'euros pour les TTH non livrés). A cela s'ajoute des prestations de support, de logistique, de training et des services, qui permettent à Eurocopter de ne pas perdre du chiffre d'affaires.

 

S'agissant du Tigre, Eurocopter s'est engagé à racheter 11 appareils déjà livrés, pour réduire la commande de 80 à 57 machines. La France a quant à elle passé une commande de 80 Tigre.

 

La France va-t-elle réduire ses commandes ?

 

Comme dans tout programme, le partage industriel s'effectue en fonction du niveau des commandes des pays membres du programme. Or, l'Allemagne avait prévu une cible très importante pour après (bien après) réduire sa commande une fois le partage industriel réalisé. C'est vrai pour l'A400M, et aujourd'hui le Tigre et le NH90. Le programme NH90, qui a coûté 5,8 milliards d'euros (développement et production), a appliqué  le principe du juste retour qui conduit à répartir l'activité industrielle initiale entre les Etats membres au prorata de leur participation financière au développement. Pour la production, la répartition se fait selon une formule qui tient compte de la part du développement et du nombre d'hélicoptères commandés. Ainsi, certains éléments de fabrication ont dû être transférés de l'industrie française à Eurocopter Deutschland et à AgustaWestland.

Défense : pourquoi Eurocopter rachète 11 Tigre à l'Allemagne

Pour autant, que va faire la France, qui fait lanterner depuis des semaines Eurocopter sur une commande de 34 NH90 attendue (ou pas) fin mai. Au total, Paris souhaitait acquérir 133 appareils dans le cadre de la précédente loi de programmation militaire. En outre, la France s'interroge - et ce d'autant que l'Allemagne l'a déjà fait - sur une possible réduction de sa commande de Tigre, aujourd'hui acheté à 80 exemplaires (contre une cible initiale de 215, puis 180 et 120). La réduction de la commande d'hélicoptères allemande (Tigre, NH90) chemine dans les esprits du ministère de la Défense français. D'autant que l'annonce de Berlin n'a pas fait grincer les dents à Paris.

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 17:07

http://forcesoperations.com/wp-content/gallery/guillaume/p1000483.jpg

Crédits photos: NHIndustries (Patrick Brunet)

 

11.12.201 par Guillaume Belan (FOB)

 

C’est le futur des opérations de projection aéroportée française qui a eu lieu en méditerranée du 3 au 14 décembre dernier. Sur le BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) Dixmude, les trois machines les plus modernes de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) étaient rassemblées pour une campagne d’essais : Tigre HAD (Appui Destruction: version munie de missiles Hellfire) soit la dernière version de l’hélicoptère d’attaque ; NH90 TTH (version terrestre) et Cougar rénové. A noter qu’il s’agissait du premier embarquement du NH90 Caïman version Armée de terre sur un BPC de la Marine Nationale.

 

L’objectif était triple : la mise en œuvre des appareils les plus modernes de l’ALAT ; leur maintenance ainsi que de tester les appontages de jour et de nuit sous conditions difficiles (vent de 35 nœuds et mer formée avec des creux de 2,5 mètres). Les essais continuent cette semaine, mais cette fois-ci en situation avec un débarquement d’une force amphibie de 300 soldats que doivent appuyer les trois hélicoptères de l’armée de terre.

 

http://forcesoperations.com/wp-content/gallery/guillaume/p1000508.jpg

 

Le succès de l’aventure libyenne l’a récemment prouvé, les opérations se mènent aujourd’hui en interarmées. Et avec le Tigre et le Caïman, l’ALAT va bénéficier de capacités nouvelles.

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 13:55

Caïman (NH90 TTH) – photo GAMSTAT P.Gillis

 

10 décembre 2012 Aerobuzz.fr

 

La Marine nationale procède du 3 au 14 décembre 2012, à des manœuvres conjointes en Méditerranée, avec l’Armée de terre et la DGA, impliquant l’hélicoptère de combat Tigre HAD, un Cougar rénové et pour la première fois sur un navire un NH 90 Caiman « Terre ».

 

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Premier appontage du Caïman sur le BPC Dixmude de la Marine Nationale photo Marine Nationale

Quelque part en Méditerranée, le 5 décembre 2012, le BPC Dixmude, malgré ses 21.000 tonnes pour 200 m de long roule doucement par une mer affichant des creux de 2,5 mètres et un vent de 40 kts. Dans la passerelle Avia, le capitaine Cindy. C coordonne les opérations aériennes en cours tout en gardant un œil sur les six spots d’appontage du pont. Soudain la radio crépite…

« BPC de Caïman : demande autorisation apponter sur spot 4 »

« De BPC, autorisé à l’appontage au spot 4 vent 38 kts du 233  »

« De Caiman reçu  »

 

Sur le pont les « chiens jaunes « prennent en charge l’imposant hélicoptère de nouvelle génération NH90 Caiman flambant neuf. Malgré ses 10,6 T, l’appareil apponte sans difficulté et s’aligne sur les repères du pont avant de repartir quelques secondes plus tard pour un nouveau tour de circuit. Pas le temps de se relâcher, cette fois c’est un Tigre qui se présente suivi de près par un Cougar rénové.

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Le BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) Dixmude, dernier fleuron de la Marine Nationale.
photo Marine Nationale

Toute la journée et jusqu’à une heure avancée de la soirée, les machines vont enchainer les tours de circuit et les appontages jusqu’à ce que les automatismes soient adoptés. Les responsables du pont, reconnaissables à leurs tenues rouges, jaunes et vertes se rodent à la mise en œuvre de machines qu’ils n’avaient pas jusqu’alors l’habitude de côtoyer. Enfin, après 22H00, dans une obscurité totale, les pilotes, équipés de jumelles de vision nocturne font leur dernier appontage.

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Le BPC de la Marine Nationale met en œuvre pour la première fois un Cougar rénové, un Tigre HAD et un hélicoptère NH90 Caiman « Terre » - photo Aerobuzz.fr

Le vent ne faiblit toujours pas. Et malgré l’arrêt des turbines, les pales des rotors dansent sous le vent. Une complication de plus pour les mécanos qui doivent saisiner (arrimer) solidement au pont les hélicoptères, replier les pales et descendre une à une les machines dans le hangar. Mission accomplie et réussie ! Il n’empêche malgré la fatigue, le Capitaine de Vaisseau Goutay, le « Pacha » du BPC (Bâtiment de projection et de commandement) et le COMALAT (Commandant de l’ALAT) le Général Olivier de la Motte sont réjouis. Ils ont conscience que ce qui se joue dans ces manœuvres conjointes Marine-ALAT est tout simplement le futur des opérations héliportées.

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Les chiens jaunes dans un ballet bien réglé dirigent les opérations sur le pont malgré des conditions parfois difficiles. photo Aerobuzz.fr

Les manœuvres vont se poursuivre jusqu’au 14 décembre avec la participation d’éléments de la 6ème Brigade de l’armée de terre, soit 300 militaires et 80 véhicules. Cette coopération exemplaire dessine le futur des opérations militaires, et à bord, chacun a conscience de mettre au point l’armée de demain, faite d’interopérabilité, de polyvalence et d’excellence, explique un pilote du Gamstat.

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Malgré sa jeunesse, le Caïman s’est bien comporté en milieu marin ; les pilotes apprécient sa motorisation, son casque HMSD et ses commandes de vol électriques. photo Aerobuzz.fr

Sous le pont d’envol, les techniciens ont saisiné les hélicoptères. Le lendemain, il faudra procéder à l’entrainement de maintenance. Il s’agit de s’entrainer à ravitailler les appareils en carburant et en armements, et de procéder à des opérations de maintenance telles que le changement d’une turbine ou l’inspection d’une cellule. Les techniciens ont des outils high tech tels que des tablettes contenant toute la documentation technique dont ils ont besoin.

 

Pour le NH90 Caiman, cette campagne est une première. Aussi le Gamstat n’a rien laissé au hasard. Une armada de techniciens, de logisticiens et des personnels d’Eurocopter et NHI étaient présents en soutien. Il s’agissait de tester le comportement du Caïman en milieu maritime, ses qualités de vol dans les turbulences de sillage du navire, de jour comme de nuit, sa résistance à la corrosion, la compatibilité de son avionique complexe avec les systèmes du navire, et surtout de familiariser, pilotes et mécanos de l’ALAT avec leurs homologues marins.

 

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Le Tigre HAD, un hélicoptère de combat ultra moderne qui se pilote comme un jouet ; il est caractérisé par une agilité et une polyvalence hors pair. photo Aerobuzz.fr

Pour les pilotes de l’ALAT, rompus aux situations les plus périlleuses, l’appontage des Tigre, Cougar et NH90 ne présente pas de difficultés particulières. « Il faut intégrer la problématique du vent relatif et les procédures du bord » explique un pilote. A terme, il est probable que tous les pilotes de l’ALAT devront obtenir leur qualification sur navire dans leur cursus de formation.

 

Pour les équipes techniques, le navire est bien pensé, il offre toute la place voulue pour mettre en œuvre des appareils imposants en un temps record. Un impératif qui se traduit par la présence de locaux de stockage des pièces de rechange et des locaux de travail adaptés. Avec pour tous une règle d’or : la sécurité. « Certes, des ajustements seront nécessaires sur certaines interfaces, mais c’est précisément le but de ces manœuvres  » explique un commandant.

 

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Le futur se joue aussi dans le hangar : la clé des opérations aériennes passe par une bonne maintenance à bord.
photo Aerobuzz.fr

Ce genre d’opérations combinées, marqué par une coopération exemplaire avec la Marine ne doit rien au hasard, il a bénéficié du retour d’expérience de l’opération Harmattan, au large des côtes de Libye. Dans la passerelle Avia le capitaine Cindy C. annonce la fin des vols, les coursives sont depuis longtemps éclairées d’une lumière rouge qui permet aux marins de différencier le jour de la nuit.

 

Demain est un autre jour, révisées et réapprovisionnées, les machines seront prêtes pour de nouvelles opérations. Les marins, de leur côté regardent déjà plus loin, le BPC, fleuron de la Royale est compatible avec les tous les types d’hélicoptères en service de par le monde, des imposants CH53 et V22 Osprey américains jusqu’au Ka-50 Russe. Le futur est en marche et il s’écrit aujourd’hui… A suivre.

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 20:45
"Avec l'Alat, nous avons le meilleur système d'aérocombat"

5 Juin 2012 Jean-Dominique Merchet

 

Un entretien avec le général Yann Pertuisel, commandant de l'Aviation légère de l'armée de terre.

 

Le général Yann Pertuisel commande l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat).  Pilote d’hélicoptère Gazelle Hot, il a participé à la Guerre du Golfe, puis commandé l’Ecole de Dax et servi dans les forces spéciales. Son fils est actuellement pilote dans l’Alat… comme l’épouse de celui-ci !  A l’occasion de la Sainte-Clotilde, patronne de l’arme, le général Pertuisel a bien voulu répondre à nos questions.

 

Avec les opérations en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et bien sûr en Libye, l’année 2011 a été un grand cru pour l’Alat…

 C’est une année historique ! D’une rare intensité. Nous avons eu jusqu’à 90 appareils engagés simultanément.  Au sein de l’armée de terre, l’Alat est désormais reconnue comme étant une « fonction opérationnelle », une Arme de contact, au même titre que l’Infanterie ou la Cavalerie, alors qu’elle était auparavant considérée comme une Arme d’appui.  Avec son ubiquité (être là où l’on ne nous attend pas…), l'Alat est ce que nous appelons un multiplicateur d’effets.  Aujourd’hui, une armée de terre moderne ne peut se passer de cette dimension d’aéro-combat si elle veut tenir son rang.

 

Comment se situe l’Alat par rapport à ces homologues occidentales, étant entendu que la répartition des hélicoptères entre Terre et Air n’est pas la même dans tous les pays ?

Honnêtement, si l’on exclut les Américains qui jouent dans une autre dimension, je suis convaincu que la France dispose de la meilleure aéromobilité occidentale. Nous avons le meilleur système d’aéro-combat.  Ce qui fait la différence, ce ne sont pas nos matériels, mais les hommes et les femmes qui les mettent en œuvre, notre organisation et notre doctrine d’emploi. On le voit avec les Britanniques qui ont perdu un certain nombre de savoir-faire, ce qui les conduit à utiliser leurs hélicoptères de combat comme des avions. C’est ce qu’il ne faut pas faire : un hélicoptère n’est pas un avion.

 

Qu’est-ce que l’Alat aujourd’hui ?

 325 appareils, 5500 personnels dont un millier de naviguants, quatre régiments opérationnels, deux détachements permanents en Afrique (Djibouti et Gabon) et des écoles.  Nous représentons moins de 5% des effectifs de l’armée de terre.

 

Parlons des régiments.

Il y en a quatre : les trois régiments d’hélicoptères de combat (le 1er RHC à Phalsbourg, le 3 à Etain et le 5 à Pau) qui fonctionnent sur le même modèle.  Nous avons réorganisés les RHC sur la base de trois bataillons par régiment : un bataillon d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (BHRA) avec les Gazelle ou les Tigre ; un bataillon d’hélicoptères de manœuvre et d’assaut (BHMA) avec les Puma, les Cougar et bientôt les Caïmans ; et enfin un bataillon d’appui aéronautique (BAA) qui fournit l’environnement aéronautique (contrôle aérien, sécurité, simulation, etc). A  noter que la maintenance est intégrée au niveau de chaque bataillon.  Ces régiments sont de l’ordre d’un millier d’hommes et de femmes.

Le 4ème régiment d’hélicoptères des forces spéciales (RHFS) de Pau, rattaché pour emploi au COS, est organisé de manière différente. Il possède des Gazelle, des Puma, des Tigre et des Caracal.  Une particularité de ce régiment est que deux Caracal de l’Armée de l’air y sont intégrés avec leur personnel.  Le Groupement interarmées d’hélicoptères en alerte permanente sur la base de Villacoublay pour le compte du GIGN  est rattaché au 4ème RHFS. Ce GIH comprend 5 Puma de l’armée de terre et 2 Puma de l’armée de l’air.

 

Venons-en aux écoles…

 L’Ecole de l’Alat est sur deux sites : Dax (Landes) et Le Luc (Var).  A Dax, les pilotes des trois armées et de la gendarmerie apprennent à piloter, puis ils se spécialisent au Luc. Depuis trois ans, le site de Dax fonctionne sur la base d’un contrat avec une entreprise privée Hélidax, qui nous donne entière satisfaction. Hélidax met à notre disposition 36 EC 120 que nous avons baptisé Calliopée. Le principe est que nous achetons des heures de vol.

Au Luc, se trouve deux autres écoles : l’Ecole franco-allemande Tigre, qui forment les pilotes alors que les mécaniciens des deux pays sont formés dans le nord de l’Allemagne. Et désormais le centre de formation interarmées NH-90, commun avec la Marine nationale.

 

Justement, où en est votre coopération avec la Marine nationale ?

 Nous sommes vraiment amarinés. Je rencontrais récemment un jeune cadre qui, au cours de 24 derniers mois, en avait passé 9 à la mer !  Cela fait plus de vingt ans que nous embarquons et je peux vous assurer que lorsque nous sommes à bord, nous ne sommes pas perdus. L’Alat fournit ainsi les hélicoptères de la campagne Jeanne d’Arc. Et on a vu le résultat de tout cela lors d’Harmattan, avec l’engagement du groupe aéromobile à partir des BPC.

 

L’Alat, ce sont d’abord des hélicoptères. Mais avez vous encore des avions ?

 Oui, nous avons huit TBM-700, à Rennes, au sein de l’escadrille de liaison de l’armée de terre – qui assure le transport d’autorités. Et cinq Pilatus PC 6 à Montauban, au bataillon de soutien aéromobile. Ils se consacrent au transport de pièces détachées et au largage de parachutiste.

 

Quels sont vos hélicoptères ?

 Nous avons trois flottes : une ancienne, une intermédiaire et une nouvelle. L’ancienne, ce sont les 110 Gazelle et 80 Puma que nous maintiendrons en ligne jusqu’en 2020. A cette date, nous n'aurons plus que 90 Gazelle et 36 Puma.

L’intermédiaire, ce sont 18 Fennec, utilisés pour la formation au Luc, 23 Cougar (et bientôt 26, avec les trois que nous allons récupérer en provenance du GAM-56) et 8 Caracal, uniquement pour les forces spéciales.

La nouvelle, c’est le Tigre. Le 40 ème et dernier Tigre HAP (appui-protection) nous sera livré cette année. Nous en aurons alors 39, puisque nous en avons perdu un en Afghanistan. A la fin de l’année, nous percevrons également le premier Tigre HAD (appui-destruction), capable de tirer des missiles air-sol Hellfire.  Le 1er RHC de Phalsbourg sera le premier régiment a en être doté en 2013, date à laquelle il recevra aussi ses premiers Caïman (NH-90).  Un premier a été livré en décembre dernier au Gam-Stat de Valence et quatre autres le seront cette année à l’école du Luc.

 

Qu’en est-il du remplacement des hélicoptères légers ? 

 C’est le programme HIL (Hélicoptère interarmées léger) de quatre tonnes, destiné à remplacer les Gazelle, Dauphin, Fennec… Au combat, nous l’utiliserons pour préparer l’engagement des Tigre, un peu comme le font les Américains avec leurs Kiowa. Ce HIL – qui n’a pas reçu de nom de baptême – pourra également remplir des missions au profit des populations.  C’est également important pour l’entrainement, car l’heure de vol sera trois fois moins couteuse que celle d’un Tigre.

 

Toujours pas de projet d’hélicoptères lourds, type Chinook, dont la France est dépourvue ?

En la matière, nos ambitions sont limitées par les budgets… Il n’y a pas de perspectives d’acquisition en franco-français, mais on peut imaginer des solutions de partage avec nos partenaires européens.

 

Qu’en est-il de la disponibilité de votre parc d’hélicoptères ?

 Elle n’est pas au beau fixe. Elle est maximale (80-90%) au niveau des opérations, mais tout juste suffisante pour permettre l’entraînement en métropole. Disons que les bons jours, nous sommes à 50%.  Il faut reconnaître également que le coût du maintien en condition opérationnelle (MCO) des appareils modernes est sans commune mesure avec ceux d’ancienne génération.

 

Qu’en est-il de l’idée de regrouper les hélicoptères des trois armées au sein d’une même structure ?

Il existe aujourd’hui un commandement interarmées des hélicoptères (CIH) à l’état-major des armées. C’est une structure légère qui se charge notamment de l’harmonisation des procédures, mais ce n’est pas un commandement opérationnel.

C’est différent de ce que font les Britanniques avec leur Joint Helicopter Command, mais le besoin n’est pas le même. Outre-Manche, les hélicoptères de combat sont dans la British Army alors que ceux de manœuvre sont dans la RAF. En France, les deux types d’appareils sont déjà dans l’Alat, qui avec plus de 300 voilures tournantes possède la principale flotte, devant les aviateurs et les marins – environ 80 chacun.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 18:33
Sagem signs life-cycle support contract for STRIX sights on French army Tiger helicopters

Source Safran-group.com

January 12, 2012 defpro.com

Paris | Sagem (Safran group) signed a contract with SIMMAD* to provide life-cycle support for the STRIX turret-mounted, gyrostabilized observation and sighting systems on Tiger HAP combat and fire support helicopters deployed by the French army’s air arm (ALAT).

 

The five-year contract covers 50 STRIX systems and associated logistics. It includes support by the hour for curative maintenance and a flat rate for preventive servicing of certain line replaceable units. Covering both France and overseas theaters of operation, the contract also provides for Sagem to set up a dedicated hot line in conjunction with ALAT units operating Tiger helicopters.

Contract services will be provided by Sagem’s Dijon and Poitiers plants for optronics modules, and by the Montluçon plant for the gyroscopic stabilization devices.

The STRIX optronic turret, mounted over the cockpit, is a major part of the Eurocopter Tiger’s weapon system. On the HAP version of the Tiger, the STRIX system provides full day/night support for all missions: observation, reconnaissance and target identification, along with the operation of its weapon systems, the 30 mm cannon, rockets and Mistral air-to-air missiles.

During combat operations in the summer of 2011 (Opération Harmattan, French contribution to Nato operation Unified Protector), the STRIX sight demonstrated its efficiency on deployments the French navy’s Tonnerre and Mistral BPC class amphibious assault, command and power projection ships, in mobile air support operations that proved decisive in the conflict. These systems have been deployed in Afghanistan since 2009, within the scope of the PAMIR operation.

Sagem is the European leader in gyrostabilized optronic systems for military helicopters. It develops and produces the entire STRIX and OSIRIS observation and sighting systems for all versions of the Eurocopter Tiger helicopter, deployed by Germany, Australia, Spain and France.


____
* SIMMAD (Structure Intégrée du Maintien des Matériels Aéronautiques du ministère de la Défense) is a joint services entity, reporting to French air force headquarters, that overseas maintenance, repair and overhaul (MRO) services for aircraft deployed by all services of the armed forces.

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 17:14

http://www.lepoint.fr/images/2011/06/09/tigre-gazelle-330754-jpg_209454.JPG

Les forces de Kadhafi ont tiré des missiles sur les hélicoptères français. © Guillaume Bonnaud / PhotoPQR / Sud Ouest

 

09/06/2011 par Jean Guisnel Le Point.fr

 

Les forces fidèles à Kadhafi ont tiré des missiles Manpads contre des hélicoptères français lors d'une récente mission contre des cibles libyennes. Ni dégât ni blessé ne sont à déplorer.

 

Les hélicoptères français combattent les forces du colonel Kadhafi depuis le 4 juin. Commandant à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle la flotte française au large de la Libye, l'amiral Philippe Coindreau a révélé hier, lors d'une visioconférence avec des journalistes, que les hélicoptères français avaient subi des tirs de missiles sol-air de type Manpads (Man Portable Air Defense System), sans doute des SAM 7 de fabrication russe. Selon nos informations, ces tirs n'ont frappé aucune "voilure tournante", mais ont déclenché des tirs de leurres. Nous saisissons cette occasion pour donner quelques éléments sur la manière dont les opérations se déroulent pour l'Alat (aviation légère de l'armée de terre), fortement mise à contribution ces temps-ci.

 

Nous avions précisé ici la nature des matériels embarqués sur le BPC Tonnerre à la fin du mois dernier. Nous pouvons aussi expliquer dans quelles conditions ces hélicoptères interviennent, toujours à partir du Tonnerre, pour des missions de deux heures, dont trente minutes de route vers la zone des opérations, une heure de patrouille et de combat sur place et une demi-heure pour le retour. Dans une salle de l'état-major du BPC, le PCMO (poste de commandement et de mise en oeuvre) de l'Alat est dirigé par un officier supérieur nommé par le chef de la division aéromobilité du commandement des forces terrestres (Lille), que dirige le général Éric Du Bouëtiez de Kerorguen.

 

Inventaire des moyens

 

Comme c'est le cas pour leurs collègues aviateurs, les pilotes de l'Alat reçoivent la désignation de leurs cibles depuis un centre de commandement de l'Otan et partent dans sa direction en meute. En Libye, comme ce serait le cas n'importe où ailleurs, les hélicoptères français du Gam (groupe aéromobile) agissent en "modules". Les moyens déployés sur le BPC permettent d'en composer deux identiques, avec pour chacun les matériels suivants :

 

- trois SA342 Gazelle Viviane-Hot, équipées de caméras thermiques Viviane et de missiles filoguidés HOT (haut subsonique optiquement téléguidé) de 4 000 mètres de portée ;

 

- une SA341 Gazelle avec canon de 20 mm ;

 

- une SA341 Gazelle avec missiles antiaériens Mistral ;

 

- un EC665 Tigre HAP (appui-protection) équipé de roquettes et d'un canon de 30 mm asservi au casque TopOwl (Thales) du pilote. C'est le regard qui tue : le tireur vise sa cible en la regardant simplement, ce qui oriente automatiquement le canon.

 

- un SA330 Puma IMEX (immediate extraction) pour récupérer des pilotes qui auraient été abattus.

 

Opérations de nuit

 

Si deux modules sont engagés simultanément, une Gazelle supplémentaire de commandement, non armée, peut, le cas échéant, emmener l'officier supérieur dirigeant l'opération.

 

Les opérations se conduisent exclusivement de nuit, pour profiter de la supériorité française en la matière. Tous les pilotes sont équipés de JVN (jumelles de vision nocturne).

 

On précise de bonne source qu'à ce stade les hélicoptères français ont conduit quatre missions contre la Libye, tirant un nombre indéterminé de missiles HOT contre des chars, des véhicules de transport de troupes et des centres de commandement. Les Britanniques de la 16th Air Assault Division embarqués sur le porte-hélicoptères HMS Ocean ont, pour leur part, conduit trois missions, chaque fois avec deux de leurs quatre hélicoptères d'attaque Apache déployés dans la zone.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 11:40
Libye: les hélicoptères franco-britanniques ont ouvert le feu

04.06.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Pour paraphraser une formule otanienne déjà traditionnelle, la question de l'engagement des hélicoptères de combat franco-britannique ne commençait pas par "si?" mais bien par "quand?". Le "quand" a désormais sa réponse puisque l'Otan a utilisé pour la première fois, vers 3h dans la nuit de vendredi à samedi, des hélicoptères de combat pour mener des opérations militaires en Libye.

 

"Des véhicules militaires, des équipements militaires et des forces libyennes ont notamment été pris pour cibles", a précisé l'Otan sans indiquer où ces frappes s'étaient produites.

 

L'EMA français n'a pas voulu non plus préciser la localisation des sites frappés, pas plus que le nombre et le type d'engins utilisés. Le porte-parole de l'EMA a simplement précisé que "20 cibles avaient été neutralisées sur le site frappé, dont une quinzaine de véhicules" et que les appareils avaient été pris à partie par des tirs d'armes légères, sans qu'aucun ne soit touché.

 

Les Britanniques ont été plus prolixes. "Des hélicoptères d'attaque Apache ont effectué leur première sortie opérationnelle au-dessus de la Libye à partir du navire HMS Ocean", un porte-hélicoptères positionné au large de la côte nord-africaine, a indiqué le ministère dans un communiqué. Les Apache "étaient chargés d'attaques de précision contre une installation radar appartenant au régime (du colonel Kadhafi) et un poste de contrôle militaire, tous deux situés près de Brega", une ville côtière à l'est du pays.

 

Une fois, l'enthousiasme médiatique retombé, que va-t-il rester?

 

L'action héliportée est "complémentaire" et vient s'ajouter à celles des moyens aériens et navals. Il s'agit d'intensifier la pression sur les troupes loyalistes et de desserrer la pression sur les populations civiles. Mais un hélicoptère, même Apache ou Tigre, "ne fait pas le printemps". D'ici à la fin septembre, les puissances engagées contre le régime Kadhafi vont devoir prendre d'autres décisions bien plus cruciales que l'envoi des quelques dizaines d'hélicoptères: négocier ou intervenir au sol? Traiter avec celui que l'on veut renverser ou déployer des hommes (militaires ou employs de sociétés privées) pour des missions de formation, d'encadrement et de conseil?

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 16:30

 

Le président de la République a décidé l'envoi d'hélicoptères en Libye.

© Guillaume Bonnaud / PhotoPQR / Sud Ouest 

 

26/05/2011 par Jean Guisnel Le Point.fr

 

Deux Tigre et treize Gazelle : telle est la composition de la flotte d'hélicoptères de combat envoyée vers la Libye.

 

Le porte-hélicoptères Tonnerre, parti de Toulon en fin de semaine dernière, emporte précisément deux hélicoptères Tigre dans la version HAP, la seule en dotation à ce jour dans l'armée française, chacun équipé d'un canon de 30 mm. Ces engins de l'Alat (Aviation légère de l'armée de terre) sont accompagnés de treize hélicoptères Gazelle, dans trois versions. À savoir une machine de commandement "lisse", c'est-à-dire non armée, le reste de la dotation étant réparti entre des Gazelle munis d'un canon de 20 mm et des Gazelle équipés de missiles antichars Hot et d'une caméra thermique Viviane. Celles-là même qui ont puissamment contribué à la chute récente de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, à Abidjan.

 

 

Outre ces appareils de combat, le Tonnerre emporte quatre hélicoptères de transport Puma destinés à récupérer des pilotes qui auraient dû se poser - accident ou tir adverse - sur le sol libyen. Ces derniers appareils ne sont pas destinés à la mission CSAR (Combat Search and Rescue - Recherche et sauvetage au combat), confiée par les Français aux hélicoptères spécialisés Caracal embarqués sur le Charles de Gaulle, mais à la mission Imex (Immediate Extraction), moins technique.

 

Londres intensifie son engagement

 

Le président de la République a décidé l'envoi des hélicoptères après avoir constaté que les frappes conduites depuis le 19 mars exclusivement par des avions de combat étaient arrivées à une forme de butée. Elles ne paraissent plus produire d'effets décisifs sur les forces fidèles au colonel Kadhafi. Non seulement celles-ci ont-elles appris quand l'Otan conduit ses missions, en laissant de longues plages horaires régulières sans mission au-dessus du territoire libyen, mais elles ont également adapté leurs moyens.

 

Elles les ont "desserrés" en dispersant les équipements lourds dont elles disposent encore et elles ont acquis - notamment en réquisitionnant les stocks de véhicules neufs chez les concessionnaires - des quantités de pick-up. Très mobiles, très rapides, ceux-ci sont difficilement attaquables par les avions tirant à distance de sécurité, mais devraient être beaucoup plus vulnérables aux frappes d'hélicoptères. Leur avantage majeur par rapport aux avions de chasse réside dans la précision de leur tir, y compris dans des situations imbriquées, en raison de leur proximité des cibles. Ils peuvent agir dans des conditions météo dégradées (mais pas en cas de vents de sable) et sont typiquement les plus utiles dans l'appui des troupes au sol, singulièrement pour les dégager d'une emprise ennemie.

 

Les autorités françaises n'ont en rien précisé les conditions dans lesquelles les hélicoptères de l'Alat interviendraient, mais une chose paraît certaine : ils ne le feront pas tout seuls. Londres devrait annoncer aujourd'hui l'appareillage de son navire d'assaut HMS Ocean, avec quatre hélicoptères d'attaque Apache dotés de missiles antichars Hellfire. Ils auront pour mission de sécuriser, à partir de la mer, une zone de 30 kilomètres de diamètre autour de la ville de Misrata.

 

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 11:30

 

Hélicoptère Tigre et, au second plan, un BPC du type Mistral

crédits : MARINE NATIONALE

 

24/05/2011 MER et MARINE

 

Tant pis pour l'effet de surprise. C'est Le Figaro, hier, qui a révélé l'information. Le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, dont nous vous annoncions mercredi dernier le déploiement sur le théâtre libyen, est parti avec des hélicoptères de combat. Il y a, à bord du BPC de la Marine nationale une douzaine d'appareils, dont des Tigre et apparemment des Gazelle de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT). Confirmant le déploiement d'hélicoptères de combat, Alain Juppé a indiqué hier qu'il s'agissait « de mieux adapter nos capacités de frappe au sol avec des moyens de frappe plus précis ». Opérationnel depuis 2009 et déployé depuis en Afghanistan, le Tigre est actuellement disponible dans sa version HAP (appui-protection). Dans cette configuration, l'hélicoptère peut délivrer jusqu'à 68 roquettes de 68 mm et peut mettre en oeuvre 4 missiles air-air Mistral. Il dispose, en outre, d'une tourelle de 30mm. L'an prochain, une version améliorée, le Tigre HAD (appui-destruction) doit être livrée, avec notamment une capacité d'emport de missiles air-sol Hellfire II.

La présence d'hélicoptères de combat en Libye va permettre de compléter les frappes réalisées par l'aviation et de débusquer les forces pro-Kadhafi, qui seront plus facilement détectables et neutralisables par les machines de l'ALAT.

 

Le HMS Ocean va rejoindre le Tonnerre

 

La France n'est pas la seule à avoir décidé de déployer des hélicoptères de combat en Libye. La Grande-Bretagne lui emboite le pas en mettant à profit la présence en Méditerranée de son groupe amphibie (Response Force Task Group - RFTG), composé du porte-hélicoptères HMS Ocean, du transport de chalands de débarquement HMS Albion, du TCD auxiliaire RFA Cardigan Bay, du pétrolier-ravitailleur RFA Wave Knight, du ravitailleur de combat RFA Fort Rosalie et de la frégate HMS Sutherland. Les Apache embarqués sur le HMS Ocean vont se joindre aux hélicoptères français, affirme la presse britannique, qui cite des sources ministérielles.

 

Depuis le 26 avril, date à laquelle le HMS Ocean a appareillé de Portsmouth, les Apache de l'Army Air Corps se sont rodés au combat depuis une plateforme navale. Récemment, ils ont notamment tiré au large de Gibraltar des missiles Hellfire et mis en oeuvre leurs canons de 30mm contre des cibles maritimes.

Pour Londres et Paris, l'emploi d'hélicoptères n'entre pas en contradiction avec la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui encadre l'intervention en Libye. « Nous sommes toujours dans la structe application des résolutions du Conseil de sécurité qui prévoit de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour protéger les populations », affirme le ministre français des Affaires Etrangères, qui précise que « protéger les populations, c'est aussi affaiblir les capacités militaires (du colonel Kadhafi) ».

 

La destruction de la flotte libyenne comme préalable à l'intervention ?

 

On notera que l'opération de grande ampleur menée vendredi et samedi dernier par l'OTAN contre les principales unités de la marine libyenne stationnées à Tripoli, Syrte et Al Khums peut être logiquement liée à l'arrivée sur zone des bâtiments de projection français et britanniques. Pour lancer un éventuel raid d'hélicoptères contre les forces pro-Kadhafi, les navires doivent, en effet, se rapprocher un minimum des côtes. En cela, la frégate du type Koni et les patrouilleurs du type Combattante II, avec leurs missiles antinavire SS-N-4 et Otomat, pouvaient faire peser une menace pour les porte-hélicoptères. Même si l'état général de la flotte libyenne laissait sans doute à désirer, que l'aviation (notamment le groupe aérien du porte-avions Charles de Gaulle) peut offrir une couverture aérienne efficace et que de nombreux bâtiments d'escorte sont présents dans le secteur, il est légitime de penser que les militaires n'ont voulu prendre aucun risque et on préféré « nettoyer » préalablement la zone.

 

Importantes capacités de débarquement

 

L'engagement des Tigre, Gazelle et Apache en Libye constitue une nouvelle étape pour l'opération Harmattan/Unified Protector. Certes, on ne peut pas encore parler d'intervention terrestre puisque les militaires font habilement remarquer que les hélicoptères interviendraient depuis la mer. Mais quand même, on en vient à jouer sur les mots et l'interprétation de la résolution 1973. Il est d'ailleurs intéressant de noter que cette dernière exclut le déploiement d'une « force étrangère d'occupation » au sol. Et qu'entend-t-on par « force d'occupation » ? Une intervention militaire sur l'ensemble du territoire ? Une opération dans la durée ? Un raid terrestre localisé, sur une courte période, entrerait-il dans ce cadre ? Comme on l'a vu avec les frappes aériennes, la fameuse résolution 1973 est, en réalité, assez floue et laisse d'importantes latitudes à l'OTAN. Il est donc permis de se demander si, in fine, on pourrait assister à un débarquement, opération que peut mener le Tonnerre, dont le radier, capable de contenir quatre chalands, n'est pas vide. En tout, le BPC peut embarquer 16 hélicoptères, 70 véhicules et plus de 450 hommes de troupe, ces moyens pouvant, par exemple, être facilement embarqués depuis la Crète.

 

Le RFTG britannique dispose, lui aussi, d'importantes capacités, les bâtiments de la Royal Navy embarquant déjà de nombreux hélicoptères (Apache, Lynx, Sea King), au moins huit chalands, des véhicules et plus de 600 commandos et Royal Marines. On notera aussi que les Américains, même s'ils se sont retirés de la partie offensive du dispositif en avril, pourraient, en cas de besoin, apporter une aide conséquente, non seulement via les bases aériennes italiennes, mais aussi grâce à l'arrivée très prochaine, en Méditerranée, d'un puissant groupe aéronaval. Le porte-avions USS George H.W. Bush est désormais au large de la Grande-Bretagne et va, rapidement, mettre le cap sur Gibraltar... Le dernier-né des porte-avions de l'US Navy est accompagné des croiseurs lance-missiles USS Gettysburg (CG 64) et USS Anzio (CG 68), ainsi que des destroyers lance-missiles USS Truxton (DDG 103) et USS Mitscher (DDG 57). On notera toutefois que Washington n'a donné aucune indication concernant une éventuelle implication dans la crise de ce groupe aéronaval lorsqu'il passera au large de la Libye. Mais les Etats-Unis se sont dits « engagé à protéger la population libyenne » à l'occasion hier d'une visite surprise, à Benghazi, du sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires du Proche-Orient. Jeffrey Feltman, qui a de nouveau appelé au départ de Mouammar Kadhafi, a apporté son soutien au Conseil National de Transition (CNT), présenté comme un interlocuteur « crédible et légitime ».

 

En finir rapidement

 

Concernant le changement de tactique de la France et de la Grande-Bretagne, les états-majors, on le comprend bien, se montrent des plus discrets. Les militaires veulent garder toutes les options ouvertes et, en attendant d'éventuels développements, accentuent la pression sur le régime de Tripoli. A ce titre, l'apport d'une composante d'hélicoptères d'attaque sera peut être suffisante. Dans le cas contraire, il faudra peut être envisager d'autres options. Il est en tous cas certain que, côté politique, on commence à s'impatienter. Car cela fait maintenant plus de deux mois (les premières frappes ont été menées par les Français le 19 mars) que la coalition bombarde les forces pro-Kadhafi (l'OTAN dit avoir mené au 23 mai 7870 sorties dont 3025 d'attaque au sol depuis le début de l'opération Unified Protector, le 31 mars) mais le régime ne plie pas face aux insurgés, qui ne parviennent pas à s'imposer face aux troupes loyalistes. Malgré les pertes subies, ces dernières disposent encore de moyens et sont entrainées, ce qui n'est pas le cas de la rébellion. Quant au parapluie aérien de la coalition, il a bien permis de réduire au silence l'aviation libyenne, de diminuer significativement la capacité de nuisance des Kadhafistes, de desserrer l'étau autour des zones assiégées et d'éviter une contre-attaque décisive des partisans du colonel. Mais il n'est clairement pas suffisant pour emporter la décision, d'autant que l'aviation demeure bridée par la nécessité d'éviter les dommages collatéraux et de ne pas s'impliquer ouvertement au-delà des limites fixées par les Nations Unies, à savoir la protection des populations civiles.

 

Reste que les pays de la coalition veulent se sortir au plus vite de cette crise, d'autant que certains sont tenus par un calendrier. Ainsi, la France, qui a été avec la Grande-Bretagne à l'origine de l'intervention et est actuellement le premier contributeur de l'opération, a encore deux mois devant elle avant que la Libye ne prenne, nationalement, une tournure plus politique et éventuellement plus épineuse. En effet, comme c'est désormais l'usage, le parlement doit être consulté sur toute opération extérieure dépassant un délai de quatre mois. La date butoir est donc fixée au 19 juillet...  

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:00
tir de missile anti-char HOT 2  - photo ADC O. Dubois Armée de Terre

tir de missile anti-char HOT 2 - photo ADC O. Dubois Armée de Terre

 

par Nicolas Gros-Verheyde BRUXELLES2

 

Alain Jupé, le ministre des Affaires étrangères, l’a confirmé à mi-mot, en marge du conseil des ministres des Affaires étrangères et de la Défense qui se tient à Bruxelles. La France a bien décidé d’engager des moyens supplémentaires en Libye. Mais, a-t-il tenu à avertir : « il ne s’agit pas d’un changement de stratégie. Nous poursuivons toujours la même stratégie : protéger les civils, affaiblir les forces de Kadhafi. » « Nous agissons dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies et de la planification de l’OTAN. Il s’agit de mieux adapter moyens au sol, permettant d’avoir des moyens plus précis » a-t-il ajouté.

 

Attaquer les lignes de ravitaillement

 

Selon nos informations, ces hélicoptères, des Gazelle et des Tigre – « dont le nombre n’est pas précisé pour ne pas donner trop d’indications stratégiques » (Le Figaro, ce matin, parle de 12 – mais ce nombre pourrait varier selon les moments), embarqués à bord du porte-hélicoptères Tonnerre, et équipés de missiles Hot permettraient de viser des cibles que les avions ne peuvent viser. « Parmi les cibles, des postes de commandement, des lignes de ravitaillement, et d’autres cibles plus mobiles, plus petites, avec moins de risque de dégâts collatéraux » – précise un officier. Mais il n’est « pas question de posé sur le sol. Il ne s’agit que d’avoir une possibilité supplémentaire » de neutralisation.

 

Britanniques également.

 

A l’heure actuelle, la France a pris cette décision. « Mais il n’y pas de difficultés posées par les Alliés » a tenu à préciser le ministre français des Affaires étrangères. Le ministre britannique William Hague a tenu à souligner, à Bruxelles, qu’il « soutenait la position française » même s’il s’est refusé à préciser si le Royaume-Uni engagerait des moyens identiques. (Maj) Selon nos informations, le Royaume-Uni pourrait annoncer de façon imminente qu’il engage, de la même façon, des hélicoptères aux cotés des Français. L’armée britannique utilise généralement des Apache pour ce type de missions. Mais elle a également des hélicoptères Gazelle, utilisés en observation et reconnaissance.

On peut se rappeler que, depuis le début, la France a plaidé pour une attitude plus offensive et plus directe sur le « front » libyen, notamment en coupant les lignes de ravitaillement (essence, armement…) utilisées par les troupes de Kadhafi. Outre l’intérêt stratégique, l’emploi des hélicoptères peut aussi avoir un impact psychologique permettant de montrer aux forces de Kadhafi qu’ils ne pourront être en sécurité nulle part. Il signifie aussi d’une certaine façon que les alliés – au moins la France – ont une certaine confiance dans l’amoindrissement des forces de Kadhafi pour ne pas risquer un tir venu de terre. Enfin, rien n’interdit, le moment venu, d’autres usages comme la récupération de personnes (par exemple l’exfiltration de personnalités du gouvernement libyen désireux de passer à l’ouest…).

NB : les hélicoptères Tigre sont régulièrement engagés

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