18 octobre 2012 par Nicolas Laffont - 45enord.ca
Le ministre de la Défense Peter MacKay a annoncé, ce 18 octobre au laboratoire David-Florida de l’Agence spatiale canadienne, que le premier satellite militaire canadien Sapphire serait lancé en décembre depuis l’Inde.
« Comme l’espace constitue un élément important au chapitre de la sécurité mondiale, les données d’observation provenant du satellite Sapphire seront essentielles pour accroître notre capacité de protéger nos biens et nos intérêts dans l’espace, déclare le ministre MacKay. Les activités des Forces canadiennes liées au domaine de l’espace représentent une composante essentielle d’une défense solide pour le Canada et l’Amérique du Nord. »
Avec près de quatre ans de retard sur le calendrier initial, le lanceur indien Polar Satellite Launch Vehicle doit ainsi effectuer son vol C20 le 12 décembre 2012.
À son bord, PSLV-C20 transportera pas moins de quatre satellites canadiens: CanX-3A et CanX-3B, NEOSSat et Sapphire.
CanX-3A et CanX-3B sont deux satellites construits au University of Toronto Institute of Aerospace Studies / Space Flight Laboratories. Ils auront pour mission d’observer les étoiles les plus grosses et les plus brillantes du ciel.
Construit par Microsat Systems Canada Inc., NEOSSat sera le premier télescope spatial au monde à détecter et à suivre les astéroïdes et les satellites.
Enfin, Sapphire est le premier satellite militaire canadien. Faisant partie du réseau de surveillance spatiale des États-Unis, Sapphire permettra aux Forces canadiennes d’assurer la sécurité et la souveraineté du Canada dans l’espace.
Une fois mis en orbite, le satellite subira d’abord une batterie de tests pendant une période de trois mois. Au bout de ces trois mois, Sapphire devrait être déclaré pleinement opérationnel et agira comme un radar.
Sapphire possédera toutes les fonctions lui permettant de surveiller des objets dans l’espace lointain (c’est à dire à une distance de 6 000 à 40 000 km) et de fournir sur demande des données de surveillance. Il fournira alors des données de poursuite pertinentes et précises sur des objets en orbite autour de la Terre.
Une entente signée à Ottawa le 4 mai 2012 prévoit que les données recueillies par le satellite Sapphire seront relayées sur le réseau de surveillance spatiale des États-Unis, ce qui aidera les deux pays à mieux détecter les débris orbitaux afin d’éviter qu’ils entrent en collision avec la Station spatiale internationale ou des satellites.
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