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9 oct. 2015 par Ministère de la Défense
#Furtivité - La destruction des routes maritimes est un enjeu stratégique dans les grands conflits. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les mines marines positionnées à l’entrée des ports, sur les routes des navires commerciaux et de guerre ou sur des voies de navigation resserrées, jouent un rôle essentiel. Placées entre deux eaux ou posées sur le fond, les mines disposent de capteurs magnétiques, acoustiques ou dépressionnaires qui leur permettent de se mettre à feu au contact ou au simple passage d’un navire. Pour contrer les mines et leurs effets ravageurs, les grandes marines se sont dotées de bâtiments chasseurs de mines et de plongeurs démineurs. Pour réussir leur mission, ils ne doivent être ni vus ni entendus.
15 novembre 2014
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14 Novembre 2014 Marine nationale / M.Muller
Les 28 et 29 octobre 2014, le Chasseur de mines tripartite (CMT) Aigle a accompli à une mission Iroise en rade de Brest. Cette mission consiste principalement à sécuriser les chenaux empruntés par les unités précieuses de la Marine nationale, tels que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Pendant deux jours, le bâtiment a passé au crible une zone de navigation prédéterminée avec ses plongeurs démineurs, ses sonars de coque et son poisson auto propulsé (PAP).
Dès le premier jour, en fin de matinée, les marins détectent sur leurs écrans une ombre acoustique anormale, transmise par l’un des sonars de coque. Celle-ci peut être due à la présence d’une mine ou d’un engin explosif historique. Le poisson Auto Propulsé (PAP) est mis à l’eau pour identifier l’écho. Cet engin ultra perfectionné est équipé d’une caméra. Les images sont transmises instantanément au central opération (CO) du bâtiment. Cette fois, il ne s’agit que d’un rocher.
En cours d’après-midi, une nouvelle détection sonar conduit le commandant du chasseur de mines à lancer une mission d’identification sous-marine avec l’appui de ses plongeurs démineurs. Cette mission est mise à profit pour entraîner l’équipage à bien réagir en cas d’un accident de plongée….
La chasse aux mines : une mission en quatre étapes pour les marins des CMT
Phase 1 : La détection
Dans un premier temps, les marins mettent en œuvre un sonar « détecteur ». Ce sonar de coque de grande portée permet la détection de nombreux objets sous la surface de l’eau.
Phase 2: La classification
Les marins utilisent ensuite un second sonar de coque : le sonar classificateur. Sa portée est plus courte mais il donne en revanche une image de l’ombre acoustique de l’objet portée sur le fond. En interprétant cette image, les détecteurs du CO sont en mesure de classifier l’écho et déterminer s’il s’agit ou pas d’une mine.
Phase 3: Identification
L’identification précise de l’objet est confiée aux plongeurs-démineurs ou au poisson auto propulsé.
Phase 4 : Le contre minage
L’opération finale consiste à détruire la mine. Les plongeurs démineurs fixent une charge explosive sur la mine et déclenchent son pétardement à distance. Si l’état de la mer et la clarté de l’eau le permettent, la destruction de la mine peut être réalisée aussi par le PAP. Ce robot sous-marin est en mesure de déposer une charge explosive à proximité de la mine.
Iroise : une mission de soutien à la force océanique stratégique
En sécurisant les chenaux empruntés par les SNLE entre la base de l’île Longue et la haute mer, les chasseurs de mines soutiennent principalement la force océanique stratégique (FOST). C’est la raison pour laquelle 8 des 11 chasseurs de mines de la marine nationale sont basés à Brest. Ils constituent un maillon indispensable de la dissuasion nucléaire française. Cette mission est baptisée « Iroise ».