11 septembre, 2014 Frédéric Lert (FOB)
Dans la foulée de l’université d’été de la défense, la base aérienne 106 a également accueilli le salon du drone et celui de la maintenance aéronautique. En bordeluche, le premier se dit UAV show et le second Air Defense Support Show.
L’ADS Show a été l’occasion pour la SIMMAD, qui jouait à domicile, de rappeler son action dans la promotion des PME-PMI françaises pour les activités de maintenance. Rappelons que la SIMMAD tient un rôle central dans le MCO (maintien en condition opérationnelle) des aéronefs de sept acteurs étatiques français : armée de l’Air, Marine, armée de Terre, Gendarmerie, douanes, Sécurité civile et DGA. Soit un total de 1288 appareils : 703 avions, 581 hélicoptères et… 4 drones.
Chaque année, la SIMMAD passe environ 2,2 Mds € de contrat vers les industriels étatique et l’industrie privée. Et dans ce dernier cas, la plus grande attention est désormais portée aux PME-PMI.
« Nous essayons de « déglobaliser » nos contrats pour les rendre accessibles aux PME-PMI qui ne peuvent pas gérer des volumes d’affaires trop importants » expliquait-on sur le stand de la SIMMAD. « Nous nous posons maintenant systématiquement la question de savoir si tel ou tel contrat leur est accessible, le cas échéant en détachant les prestations en différents lots ». L’an dernier, la SIMMAD a passé 150 petits marchés « adaptés » dont 75% sont allés à des PME. L’organisme dispose aujourd’hui d’un fichier de 200 entreprises de taille réduite dans lequel elle sait piocher pour une mise en concurrence, mais sans lancement d’appel d’offre, pour les montants inférieurs à 15.000 euros.
Sur une quarantaine de procédures à venir fin 2014/début 2015 pour l’attribution de contrats de maintenance, la SIMMAD explique ainsi en avoir une dizaine directement accessible aux PME – PMI. Il s’agit la plupart du temps d’intervenir sur des matériels assez proche du monde civil, tels que les Pilatus PC6 de l’Alat, les Ecureuil de la Gendarmerie ou les Fennec de l’armée de l’Air.
Travailler avec les PME complique parfois le travail logistique, par exemple lorsqu’il s’agit de confier des outillages ou des équipements aux sociétés prestataires. Conséquence du pacte « Défense PME », des efforts sont également consentis en matière de délais de paiement ou d’avances forfaitaires. Bien évidemment, l’impact d’une telle politique est essentiel sur le tissu industriel local. « Mais, précise-t-on encore au niveau de la SIMMAD, on reste parfois sur notre faim : les PME n’ont pas toujours le réflexe de s’intéresser aux publications du bulletin officiel des marchés publics… »
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