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6 novembre 2015 5 06 /11 /novembre /2015 17:50
BAP Jules Verne (A 620) - photo Marine Nationale

BAP Jules Verne (A 620) - photo Marine Nationale

 

05/11/2015 Sources : Marine nationale

 

La Marine a attribué le marché de déconstruction des ex-transports de chalands de débarquement Orage et Ouragan, de l’ex- bâtiment de transport et de soutien Bougainville, de l’ex-bâtiment atelier polyvalent Jules Verne, de l’ex-remorqueur ravitailleur Rari et des ex-bâtiments de transport légers Francis Garnier et Jacques Cartier à l’entreprise Galloo Gent du groupe franco-belge Galloo. Les travaux de déconstruction seront réalisés à Gand en Belgique.

 

Les départs de l’ex-bâtiment atelier polyvalent Jules Verne et de l’ex-remorqueur ravitailleur Rari, respectivement de Toulon et de Brest vers Gand, devraient intervenir au printemps 2016, après obtention des autorisations de transfert transfrontalier de déchets et de transfert de produits liés à la défense.

 

Dans le strict respect de la protection des travailleurs et de l’environnement, la Marine met en œuvre une politique éco-responsable de déconstruction et de valorisation de ses bâtiments retirés du service actif.

RR Rari (A634) - photo Marine Nationale

RR Rari (A634) - photo Marine Nationale

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 13:55
Notification du marché de déconstruction de 6 ex. escorteurs et avisos de la Marine Nationale

 

13/12/2013 Marine nationale

 

Le marché de déconstruction des ex. escorteurs type T47 Duperré et La Galissonnière,  des ex. avisos type A69 Détroyat et Jean Moulin et des ex. avisos escorteurs EV Henry et CDT Rivière a été notifié le 11 décembre 2013 à la société GALLOO GENT (anciennement Van Heyghen Recycling) qui fait partie du groupe franco-belge GALLOO. Le chantier de déconstruction de la société se situe à Gand.

 

Quatre des coques se trouvent actuellement à Landévennec en mouillage d’attente, une est en attente dans le port de Toulon et la dernière sert de brise lames à l’école navale.

 

Dans une approche de développement durable, la Marine a choisi une politique de démantèlement pour le traitement de ses bâtiments retirés du service actif. Ce marché s’inscrit dans ce cadre et dans le strict respect de la réglementation, de la protection des travailleurs et de l’environnement, sans pour autant renoncer à la performance économique.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 08:55
Déconstruire les navires les plus anciens, dans le strict respect de la réglementation- photo Marine Nationale Alain Monot

Déconstruire les navires les plus anciens, dans le strict respect de la réglementation- photo Marine Nationale Alain Monot

 

14/11/2013 Marine nationale

 

Parce qu'elle est écologiquement vertueuse et se conforme aux normes environnementales et de développement durable en vigueur dans notre pays, la Marine Nationale élimine proprement, depuis plusieurs années, ses vieilles coques. Environ 100 000 tonnes de navires correspondant à trente-cinq grandes coques et une centaine de petites coques et engins nautiques, sont en attente ou en cours de déconstruction. Chargé de mission des « navires en fin de vie » auprès du chef d’état-major de la Marine (CEMM), le vice-amiral  Hubert Jouot s’explique.

 

«Amiral, quelle est la politique de la Marine en matière de démantèlement de ses navires?

 

Jusqu’au début des années 2000, les bâtiments condamnés de la Marine, devenus sans emploi, servaient de cibles de tirs pour l’entraînement des forces et la mise au point des systèmes d’armes. Depuis, la Marine a intégré l’évolution de la réglementation internationale sur les immersions, percevant surtout l’intérêt de valoriser les coques dans une approche de développement durable.

 

À l’exception de quelques cas possibles de cession à l’export, l’objectif principal est désormais de déconstruire les navires, dans le strict respect de la réglementation, de la protection des personnels et de l’environnement, sans pour autant renoncer à la performance économique. Par ailleurs, la Marine a lancé les études de remplacement des navires utilisés en brise-lames par des ouvrages maritimes. Quant aux opérations de déconstruction, la priorité est logiquement donnée aux coques les plus anciennes.

 

Démantèlement de la frégate Lucifer à Querqueville

Démantèlement de la frégate Lucifer à Querqueville

Quelles sont les principales étapes de la déconstruction de navires militaires?

 

On peut distinguer 3 phases. La première est celle du désarmement, avec la mise en sécurité et en état de conservation des bâtiments concernés. La deuxième, celle de l’inventaire - ou de sa mise à jour - des matériaux potentiellement dangereux. La dernière phase, la déconstruction elle-même, intégrant la dépollution et le recyclage.

 

L’établissement de l’inventaire des matières potentiellement dangereuses présentes à bord est l’une des dispositions de la Convention de Hong-Kong de l’Organisation maritime internationale (OMI). Cet inventaire est réalisé ou mis à jour par un expert indépendant.  Les navires les plus récents de la Marine sont, désormais livrés avec cet inventaire et les bâtiments en service en sont progressivement dotés. Il est ensuite fourni aux industriels candidats à la déconstruction afin de leur permettre de bâtir une offre technique et financière appropriée et robuste. Il est essentiel aussi pour organiser la protection des personnels travaillant sur les chantiers.

 

Les travaux de dépollution et de déconstruction, puis le traitement des matières polluées et la valorisation des matières  recyclables achèvent ce processus, étroitement contrôlé par le Service du soutien de la flotte. Compte tenu des contraintes techniques, juridiques et administratives, ce processus est généralement assez long, mais à la rapidité, est préférée la qualité du travail effectué par le chantier. À ce jour, tous les bâtiments condamnés de la Marine, sont intégrés à des degrés d’avancement divers dans un processus d’inventaire  des matières potentiellement dangereuses qu’ils contiennent, en vue de leur prochain démantèlement.

 

Comment sont choisis les industriels pour ces marchés?

 

Les industriels sont sélectionnés conformément aux dispositions du code des marchés publics de l’État. Il s’agit de marchés négociés avec publicité et mise en concurrence. Les industriels doivent d’abord apporter les garanties qu’ils disposent des capacités techniques et professionnelles permettant de réaliser les prestations nécessaires pour assurer en sécurité les opérations de déconstruction dans le respect des différentes règlementations.

 

Au terme de la négociation, la meilleure offre industrielle est retenue sur la base de critères techniques et financiers. Sur le plan technique, l’offre doit être fiable et les processus de dépollution, de déconstruction, de gestion des déchets, de valorisation des matériaux recyclables, de management et de suivi environnemental et SST (santé et sécurité au travail), parfaitement maîtrisés.

 

Ces garanties obtenues, le critère financier est alors pris en compte afin d’obtenir le meilleur ratio coût-efficacité. Si le candidat retenu opère sur le territoire national, les installations qu’il va utiliser doivent disposer d’une autorisation «installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)». Cette autorisation, accordée par le préfet du département d’implantation du chantier, constitue un préalable pour que le marché lui soit notifié.

 

Dans les processus de dépollution, comment procédez-vous précisément pour la gestion de matières potentiellement dangereuses comme l'amiante?

 

Comme tous les bâtiments d’ancienne génération, les polluants qu’ils  contiennent sont principalement des matériaux amiantés, des PCB (Poly-Chloro-Biphényls), des métaux lourds et des composants actifs des peintures de carène.

 

Le but de l’inventaire des matières potentiellement dangereuses réalisé en amont des travaux de déconstruction consiste à les identifier et à les localiser. Tout navire comprend ainsi une part de déchets «valorisables», dangereux ou non, ainsi qu’une part mineure de déchets à «éliminer», non valorisables et non recyclables. Cette partie non recyclable représente généralement de 2 à 10% du tonnage total.

 

La réglementation prend en compte cette distinction, et la classification de ces déchets induit des restrictions sur leurs exportations possibles.

 

Aussi, il a été décidé d’adopter une posture de précaution, et de déconstruire les bâtiments de la Marine condamnés, au sein de l’Union Européenne. Toutes les filières de traitement des déchets sont contrôlées et l’autorisation de les exploiter, vérifiée avant d’y recourir. Les matières non polluées sont vendues et recyclées.

 

Amiral, en quoi cette ultime phase de la vie des navires est-elle devenue importante?

 

La déconstruction des navires désarmés est un sujet que la Marine inscrit dans une perspective de développement durable. Aussi, elle s’attache tout au long du processus, et dans le respect de la réglementation, à préserver la santé des personnels et l’environnement, à éliminer en assurant leur traçabilité les matières polluantes et à recycler aussi complètement que possible tous les autres matériaux, comme l’acier ou le cuivre principalement.

 

En prenant la décision de déconstruire ses bâtiments condamnés et sans emploi, la Marine a eu une démarche de pionnière. Elle a ainsi mis sur pied, avec le soutien des services de l’Etat, un processus respectant l’ensemble des règlementations, et qui aujourd’hui, fait référence.

 

Prenant en compte la vie de ses bâtiments «du berceau à la tombe» dans une approche totalement intégrée, elle accorde tout autant d’importance à leur déconstruction qu’à leur conception et à leur mise en œuvre».

Navires desarmes de la Marine nationale, en attente de demantelement

Navires desarmes de la Marine nationale, en attente de demantelement

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 08:55
Le démantèlement des bâtiments à propulsion nucléaire


11/07/2010 DGA

 

Le démantèlement est une étape incontournable de la vie d'un bâtiment à propulsion nucléaire. La maîtrise d'ouvrage de cette opération, conduite dans des conditions de sécurité nucléaire optimisées, a été confiée à la direction générale de l'armement (DGA). Elle a pour objectif de garantir la conservation des six tranches réacteurs des SNLE type Le Redoutable avant d'achever leur démantèlement. Ce vaste programme s'inscrit dans la durée puisque le premier sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) devrait être retiré du service actif au milieu de la prochaine décennie.

 

Depuis mai 2002, le SNLE Le Redoutable, premier sous-marin nucléaire français, est ouvert au public de la Cité de la mer à Cherbourg. Cet événement est l'aboutissement d'une série d'opérations conduites dans des conditions de sécurité nucléaire optimales. La coque de l'ex-SNLE Le Redoutable a fait l'objet d'un traitement particulier pour entrer dans le patrimoine public. Les autres SNLE suivront le cycle normal qui conduira à leur élimination totale dont la logique est présentée ci-après.

 

Il convient de distinguer deux démarches parfaitement indépendantes : le démantèlement, qui s'attache aux opérations touchant à la sécurité nucléaire, et la déconstruction, qui traite de la coque après séparation de la tranche réacteur. La DGA assure la maîtrise d'ouvrage du démantèlement et DCNS la maîtrise d'oeuvre. La déconstruction de la coque sera conduite par une maîtrise d'ouvrage restant à définir.

Le démantèlement est une opération sensible au point de vue de la sécurité nucléaire, techniquement délicate à réaliser, mais maîtrisée, notamment sur les plans de la radioprotection et du traitement des déchets. En revanche, la gestion de la coque libérée de son installation nucléaire après contrôle n'entraîne plus de contraintes particulières sur le plan de la sécurité nucléaire. Le sous-marin amputé de sa tranche réacteur est remis à l'eau et remorqué vers un quai en attente de déconstruction. Toutes ces opérations de démantèlement ont lieu dans les sites DGA du port militaire de Cherbourg.

 

La mise à l'arrêt définitif 

Cette opération d'une durée de quelques mois consiste principalement à décharger le coeur du réacteur nucléaire et à débarquer les différentes énergies. Les éléments combustibles irradiés constituant le coeur sont entreposés dans la piscine de l'atelier réacteur du Homet en attendant leur reprise par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour stockage et/ou retraitement. Le sous-marin est alors mis en sécurité pour éviter tout risque de naufrage du navire et de pollution.

 

Le démantèlement de niveau I 

Des matériels de la tranche réacteur sont débarqués, des installations de surveillance supplémentaires sont mises en place.

 

Le démantèlement de niveau II  

La partie confinée est réduite au minimum, l'étanchéité et la protection biologique sont renforcées. Une décontamination poussée est opérée, tous les fluides sont vidangés et le circuit primaire réduit aux grandes capacités est asséché. Les traversées de cloison sont soudées par des tapes métalliques et l'étanchéité du compartiment est vérifiée. Cette opération dure de dix à douze mois suivant l'état radiologique du sous-marin. Cette phase se termine sur le dispositif de mise en eau par la découpe de la tranche réacteur alors parfaitement confinée.

N'ayant plus de liaison avec le reste du sous-marin, la tranche réacteur peut être découpée sur le dispositif de mise en eau. Le navire est remonté au niveau du sol. L'opération d'une durée de trois mois consiste à séparer cette tranche de 700 tonnes du reste du navire. La tranche sera transportée sur plate-forme vers son lieu d'entreposage.

L'avant et l'arrière du sous-marin sont alors repositionnés grâce au système de marcheurs puis joints par soudage, l'ensemble est remis à l'eau et la coque entreposée le long d'un quai.

 

L'entreposage de longue durée 

La tranche réacteur est entreposée sous surveillance au Homet sur une dalle sismorésistante. Elle est protégée des intempéries par une structure adaptée. Un système de ventilation permet d'effectuer une pénétration annuelle pour opérer des vérifications de l'évolution des matériels dans le temps et garantir des conditions d'ambiance adéquates.

Cet entreposage est aujourd'hui envisagé pour une durée de l'ordre de quelques dizaines d'années. La décroissance radioactive des matériaux métalliques activés et contaminés au cours du fonctionnement du réacteur permet de réaliser les opérations de niveau III dans les meilleures conditions de radioprotection et de coût. La première tranche réacteur - celle du SNLE Le Redoutable - est entreposée depuis quinze ans.

 

Le démantèlement de niveau III 

Tous les matériaux et équipements nucléaires sont enlevés, l'installation est entièrement découpée et conditionnée en fûts de déchets pour l'ANDRA. Ces travaux devront être effectués sur site dans une infrastructure spécifique permettant de démanteler complètement la tranche réacteur.

Le CEA est chargé des études de faisabilité de cette phase. Un premier examen a déjà permis de décrire les hypothèses sur les états de déclassement et les critères de choix des scénarios envisagés pour les opérations à réaliser sur les chaufferies pour passer du niveau II au niveau III de démantèlement.

La poursuite de ces études permettra de valider la durée d'entreposage de la tranche réacteur ainsi que la compatibilité avec les contraintes de transport et les critères d'acceptabilité de l'ANDRA dans le cadre d'un stockage définitif des colis.

 

La déconstruction 

Après autorisation par les autorités de sûreté, la coque peut être recyclée hors du domaine nucléaire. La déconstruction fait actuellement l'objet d'études qui prennent en compte le traitement des matières dangereuses et le respect de l'environnement. Cette opération techniquement lourde nécessite des outillages spécifiques et des surfaces de travail importantes. Chaque coque d'une longueur de plus de 100 mètres et de 10 mètres de diamètre représente en effet un colis très encombrant de 7 000 tonnes !

 

Vision à long terme 

Le traitement au niveau II de démantèlement des ex-SNLE type Le Redoutable sera achevé dans les dix prochaines années. Les premiers SNA type "Rubis" regagneront Cherbourg au milieu de la prochaine décennie pour subir les mêmes opérations. Une vision très large incluant les SNA type Barracuda montre que ce programme est loin d'être terminé.

Les deux premiers niveaux de démantèlement des SNLE se sont déroulés dans des conditions de sécurité permettant de garantir l'absence de risque pour le public. Cette réussite repose sur les principes adoptés lors de la conception et au cours de la réalisation des sous-marins à propulsion nucléaire sur la reprise et le traitement des éléments combustibles et des déchets, sans oublier le savoir-faire des équipes chargées de ces opérations.

La poursuite de cette démarche confirme la volonté de la France de mener à son terme, dans le respect des règles de protection de l'environnement, l'élimination totale des installations nucléaires de la Défense retirées du service. Ce programme n'en est qu'à ses débuts. L'enchaînement des opérations assurera la pérennité du savoir-faire des intervenants ; la rigueur de l'application des règles en matière de sûreté nucléaire et la prise en compte du retour d'expérience seront le gage de notre sécurité.

 In English : Dismantling of the nuclear-powered ships  

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