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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 07:55
L'aéronautique navale peaufine l'arrivée du Caïman Marine

Un Caïman Marine à l'appontage

crédits : MARINE NATIONALE

 

27/09/2011 MER et MARINE

 

Alors qu'une cinquième machine doit être livrée par NH Industries le mois prochain, la Marine nationale prépare activement la mise en service du Caïman Marine, version française de l'hélicoptère dans sa variante NFH (Nato Frigate Helicopter). Les premiers appareils seront regroupés au sein de la flottille, la 33F, qui sera recréée en fin d'année à Lanvéoc-Poulmic. La base aéronavale finistérienne a, d'ailleurs, vu arriver le 1er septembre son premier NH90. Dans cette perspective, un nouveau bâtiment destiné à assurer le soutien des nouveaux hélicoptères a été construit. Achevé au printemps dernier, le Centre Atlantique de Mise en Oeuvre des hélicoptères de Combat (CAMOC) s'étale sur 8500 m2. Il comprend une grande alvéole de maintenance, avec deux postes, ainsi que 5 alvéoles pouvant accueillir, pales repliées, jusqu'à 3 hélicoptères chacune, ce qui donne une capacité maximale à la future infrastructure de 15 machines en hangar et 2 en maintenance.


Le CAMOC à Lanvéoc-Poulmic (© : COLLECTIF ARCHITECTES)

Premier exemplaire livré en mai 2010

C'est en mai 2010 que la Marine nationale a réceptionné son premier Caïman. Comme les trois autres hélicoptères livrés depuis, cet appareil a été remis au Centre d'expérimentations Pratiques et de réception de l'Aéronautique navale. Le CEPA/10S compte désormais deux détachements NH90, un sur la base aéronavale d'Hyères, près de Toulon, et l'autre, fraîchement créé, sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic. Le CEPA/10S a pour mission d'expérimenter les machines et de préparer la mise en service des différents équipements. Compte tenu des importants retards enregistrés par ce programme international, la France a accepté de prendre livraison des premières machines dans un standard provisoire. Appelé « Step A » chez les industriels et « Standard 1 » chez les militaires, ce standard permet de mettre rapidement en service des machines disposant de toutes les fonctions majeures, à l'exception des charges extérieures, c'est-à-dire principalement des armes et des réservoirs supplémentaires. « L'objectif est de prononcer rapidement une mise en service opérationnelle pour les missions SECMAR (sécurité maritime) et CTM (contre-terrorisme maritime). La maturité du programme est en effet suffisante pour disposer d'une machine opérationnelle pour remplacer, sans tarder, le Super Frelon, qui a été retiré du service en 2010 », explique le capitaine de frégate Benoît Hédé-Haüy, officier programme du Caïman marine.


Caïman Marine (© : EUROCOPTER)

Début de l'expérimentation de la version combat

Mais c'est avec le Standard 2 (Step B) que la marine va, véritablement, prendre la mesure de toutes les capacités de son nouvel outil. La première machine dans cette configuration devrait être réceptionnée l'an prochain. Elle pourra mettre en oeuvre la torpille MU90, ainsi que le sonar trempé FLASH et des bouées acoustiques pour la lutte anti-sous-marine, tout en étant conçue pour pouvoir déployer, ultérieurement, le futur missile antinavire léger (ANL). Elle disposera en outre de la version finale du radar panoramique ENR, ainsi que la possibilité d'embarquer des réservoirs supplémentaires (deux bidons extérieurs et un bidon intérieur) permettant de porter l'autonomie en vol à 4 heures, une durée évidemment variable suivant les types de missions. Enfin, certaines obsolescences seront traitées. Sur les 27 NH90 commandés pour l'aéronautique navale, 7 doivent être livrés au standard 1, dont la mise en service opérationnelle est attendue fin 2011 pour le SECMAR et le CTM, étendue en 2012 aux missions « combat » (lutte antinavire, lutte anti-sous-marine). Alors que la phase d'expérimentation de la version combat de l'hélicoptère vient de débuter 20 autres Caïman marine seront livrés au standard 2, les 7 premiers devant être « retrofités » pour être portés à ce niveau.


Caïman Marine (© : MARINE NATIONALE)

Incertitudes sur les cadences de livraisons

Retenu par 14 pays, qui ont commandé plus de 500 machines, dont 111 en version navalisée (NFH - Nato Frigate Helicopter), le NH90 est, industriellement, développé, produit et supporté par le consortium NH Industries, composé d'Eurocopter (62.5%), AgustaWestland ( 32%) et Fokker Landing Gear (5.5%). Pour la France, l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal et la Belgique, le contrat est géré par la NAHEMA (Nato Helicopter Management Agency). Ce schéma a permis de fédérer les besoins de nombreux pays tout en rassemblant les forces des deux grands hélicoptéristes européens et d'une centaine de sociétés sous-traitantes de premier rang. Mais il a aussi abouti à une gestion complexe du fait du nombre importants d'acteurs étatiques et industriels impliqués. La multiplication des versions (23 au total), mais aussi les difficultés techniques inhérentes au développement et à l'intégration de nouveaux équipements, n'ont pas facilité les choses et, au final, le programme accuse plusieurs années de retard. Face aux difficultés rencontrées, une réorganisation au niveau de l'industrie, initiée en 2008, a permis de simplifier la direction et l'administration du programme pour accélérer les prises de décision. Toutefois, malgré cette sérieuse remise à plat, on craint dans les forces de nouveaux retards. Ainsi, la Marine nationale comptait sur 4 livraisons cette année, un chiffre qui n'ira sans doute pas plus loin que 3. « Nous n'avons des inquiétudes quant au rythme de livraison et nous ne connaissons pas précisément la date d'arrivée du standard 2 », reconnait-on à l'amirauté. Cette situation n'est pas sans poser problème aux militaires, qui doivent gérer au plus juste la montée en puissance du Caïman, tant d'un point de vue technique, humain qu'opérationnel.


Caïman Marine sur une frégate (© : NH INDUSTRIES)

« Une machine exceptionnelle »

Malgré ces difficultés, l'arrivée du nouvel hélicoptère suscite un véritable enthousiasme chez les marins, où il est très attendu. Après plus d'un an d'expérimentations, le bilan se révèle, déjà, extrêmement positif. « Nous sommes confiant dans la capacité de cette machine à devenir un hélicoptère de combat naval de premier plan. Il y a évidemment des mises au point à faire mais nous avons une machine, d'un point de vue véhicule, qui présente des qualités et des performances exceptionnelles. C'est notamment le cas dans les domaines de la motorisation, de la stabilité et de l'aide au pilotage. Sur le plan des senseurs, les performances sont sans commune mesure avec ce que nous possédions jusqu'ici. Le système optronique FLIR et le radar panoramique constituent un bond considérable, tout comme le système de mission auquel tous les senseurs sont intégrés», souligne le commandant Hédé-Haüy. Quant aux retards et à la complexité du montage industriel et étatique, l'officier programme prend la situation avec recul : « Nous avons choisi un hélicoptère en coopération internationale pour réduire les coûts et accroître sa capacité opérationnelle, ce qui a impliqué un rythme de décision plus long côté industriel et étatique. Il y a eu des critiques sur le fait que ce programme était long et onéreux mais, si nous n'avions pas fait comme cela, nous n'aurions pas un hélicoptère de cette qualité et avec un tel potentiel ».


Le Super Frelon a cessé de voler en avril 2010 (© : MARINE NATIONALE)

Remplacer les Super Frelon et les Lynx

Le Caïman doit remplacer, au sein de l'aéronautique navale, deux types d'hélicoptères : Le Super Frelon pour les missions SECMAR et CTM, ainsi que le Lynx pour la lutte anti-sous-marine et la lutte antinavire. Avec 27 machines attendues, les anciens appareils ne seront pas remplacés nombre pour nombre, loin s'en faut. Ainsi, en 2004, la marine comptait, en parc, 9 Super Frelon et 32 Lynx. Aujourd'hui, tous les Super Frelon sont au rebus et il ne reste plus que 22 Lynx en parc, alors même que la menace ASM se développe dans le monde et que les hélicoptères sont, plus que jamais, des outils très précieux et très sollicités (lutte contre le narcotrafic et la piraterie, transport opérationnel, surveillance maritime et sauvetage, lutte ASM et antinavire...). La baisse des effectifs est, essentiellement, liée à la nécessité de retirer des machines vieillissantes, pour lesquelles les coûts d'entretien augmentent ou le manque de pièces détachées se fait sentir. Le NH90 tardant à arriver, il n'a pas été possible de prolonger indéfiniment le Super Frelon, entré en service en 1966. Pour faire la « soudure » entre le retrait du vénérable hélicoptère et l'arrivée de son successeur, il fut donc décidé, pour maintenir une capacité de sauvetage hauturier au large de la Bretagne, d'acquérir deux EC225 neufs pour équiper la flottille 32F. Ces machines, livrées en 2010, donnent aujourd'hui toute satisfaction et poursuivront leurs missions au moins jusqu'à ce que le Caïman Marine soit capable d'opérer à partir de trois sites différents, à savoir Lanvéoc-Poulmic, Hyères et Cherbourg.


Un Lynx (© : MARINE NATIONALE)

Quant aux Lynx, malgré les problèmes de pièces détachées, ils poursuivent leurs missions avec une disponibilité plutôt bonne pour leur âge. Ainsi, sur 22 machines en parc, 13 sont opérationnelles au sein de la 34F (contre par exemple 19 machines en ligne pour 32 en parc début 2004). Les frégates anti-sous-marines du type Georges Leygues ne pouvant accueillir de NH90, prévu pour être mis en oeuvre sur les bâtiments de nouvelle génération (FREMM et Horizon), le Lynx devra, pour prendre sa retraite, attendre que la dernière unité du type F70 soit désarmée, ce qui est aujourd'hui prévu à l'horizon 2020. Entre la phase montée en puissance lente du NH90 et la phase de décroissance longue du Lynx, la marine va donc devoir gérer le renouvellement progressif de ses hélicoptères sur une décennie. Deux machines totalement différentes à exploiter, ce sera d'ailleurs loin d'être évident, pour le maintien des compétences et la maintenance, dans un contexte budgétaire serré et avec des réductions de personnels.


Un Caïman Marine mettant à l'eau un sonar FLASH (© : EUROCOPTER)

« Une plateforme vraiment polyvalente »

Pour répondre aux besoins très importants en matière de moyens aériens, la cible de 27 Caïman a été calculée au plus juste. Pour s'en convaincre, il suffit d'ailleurs de regarder les effectifs d'une flotte comparable à la Marine nationale, comme la Royal Navy, qui dispose (hors Lynx) de 44 AW-101 Merlin. Quant à la marine italienne, elle aligne 22 Merlin et a passé commande de 56 NH90 pour remplacer ses Sea King et AB-212.

Au sein de la Marine nationale, le Caïman permettront de remplacer deux types d'hélicoptères par une unique plateforme, reconfigurable à loisir et pouvant exécuter toutes les missions de combat, y compris la lutte anti-sous-marine, qui est la plus compliquée. Le passage d'une configuration à une autre se fera par l'usage de kits, avec une reconfiguration automatique des calculateurs de l'hélicoptère en fonction de la configuration choisie. Sur les 27 machines, toutes identiques au niveau des équipements, 13 auront la particularité de disposer d'une rampe arrière destinée à accroître leur capacité de transport logistique pour des charges lourdes et/ou volumineuses. La charge utile est de 4 tonnes (en cargo ou sous élinde), avec la possibilité de transporter du personnel, soit 14 hommes en plus des 3 membres d'équipage. « C'est une plateforme vraiment polyvalente, qui a des capacités logistiques tout en pouvant mener des opérations de combat. Il pourra même faire de l'antinavire et de l'ASM durant un même vol », rappelle le capitaine de frégate Benoît Hédé-Haüy.


Caïman Marine (© : MARINE NATIONALE)


Caïman Marine (© : MARINE NATIONALE)

Des capacités sans commune mesure avec ses prédécesseurs

L'arrivée du NH90 dans les forces navales françaises va, logiquement, se traduire par l'émergence de nouveaux concepts d'emploi. Ce sera particulièrement vrai dans le domaine de la lutte anti-sous-marine. Car, avec ses exceptionnelles capacités et les performances de ses systèmes, le nouvel hélicoptère pourrait bien révolutionner les pratiques actuelles. En effet, les modes opératoires veulent aujourd'hui que les Lynx soient employés pour relocaliser les échos préalablement détectés par les sonars d'une frégate, actuellement plus puissants que les sonars trempés aéroportés. « Avec le NH90, la portée du radar comme du sonar FLASH est sans commune mesure avec les moyens du Lynx. Nous aurons sans doute de la possibilité de faire de la détection initiale. Le NH90 sera par ailleurs doté d'un système d'exploitation très performant, pour exploiter les données du FLASH et des bouées acoustiques. Le concept d'emploi, sera à définir, ne sera donc pas le même. Beaucoup de choses vont changer car cette machine va devenir un véritable hélicoptère de patrouille maritime embarquée », note l'officier programme. Allié aux nouvelles frégates multi-missions, dont le premier exemplaire, l'Aquitaine, est en phase d'essais pour une mise en service prévue en 2013, le Caïman marine va former un couple redoutable. Avec cet hélicoptère et les nouveaux sonars, nettement plus performants que les moyens actuels, dont seront dotées les FREMM, la Marine nationale va, tout simplement, disposer de ce qui se fait aujourd'hui de mieux dans le domaine de la lutte ASM. Par ailleurs, les capacités antinavire de la composante « hélicoptère embarqué » vont aussi augmenter significativement. Grâce à la puissance et la précision du radar (optimisé pour la détection de petits mobiles de surface et de périscopes), du système de veille électro-optique (FLIR) pour la détection et le pistage de cibles de jour comme de nuit, d'un système d'interception d'émissions électromatiques ; des communications et liaisons de données, du système de mission, le NH90 va offrir de nouvelles perspectives à la marine. Et ce sera aussi le cas en matière d'armement. Car, contrairement au Lynx, le NH90 pourra embarquer le futur missile antinavire léger, qui fait actuellement l'objet d'un développement franco-britannique dans le cadre du programme ANL/FASGW.


Caïman Marine à Hyères (© : MARINE NATIONALE - JEAN-LOUIS VENNE)

Optimiser la maintenance et fiabiliser la machine

Les frégates anti-sous-marines actuellement en service, des types F67 (De Grasse) et F70 ASM (Georges Leygues), ont été conçues pour pouvoir embarquer deux hélicoptères. Elles pouvaient, ainsi, disposer quasiment en permanence d'un moyen aérien, avec la possibilité, pour la traque, de déployer deux machines. Malheureusement, à la fin des années 90, les restrictions budgétaires et aussi, déjà, le manque d'appareils, a entrainé une réduction du format des détachements embarqués. Ainsi, aujourd'hui, seul un Lynx est embarqué, réduction de capacité surtout dommageable pour la lutte ASM, l'essentiel des missions pouvant, finalement, être menées à bien avec une seule machine. La problématique de moyens étant toujours la même, il a été décidé, lors du développement des FREMM, de ne concevoir la plateforme que pour la mise en oeuvre d'un NH90 (ainsi que des drones), alors que les FREMM italiennes, puisque ces frégates font l'objet d'une coopération, pourront bien embarquer deux NH90. En France, on fait valoir qu'un seul appareil est suffisant, puisqu'étant bien supérieur au Lynx en termes de capacités. A l'état-major de la marine, on ne sous-estime ceci dit pas la problématique de l'hélicoptère unique et, au-delà de la permanence en vol, la capacité à gérer les aléas techniques que peut rencontrer l'appareil. Ceci est notamment vrai dans un milieu marin, par essence agressif pour les machines, surtout lors de longs déploiements outre-mer, lors que les infrastructures métropolitaines sont loin et que la maintenance légère, comme les réparations, doivent se faire à bord. Dans ces conditions, l'aspect très technologique du NH90, bourré d'électronique, peut-il être considéré comme un talon d'Achille ? « On peut craindre que plus de technologies apporte plus de pannes. C'est pourquoi nous travaillons sur la mise en place d'un soutien logistique approprié, pour avoir notamment la capacité de bien diagnostiquer les pannes lors des embarquements et, ainsi, bien localiser les avaries. C'est un point à surveiller et nous avons créé un groupe de travail pour identifier les sources de faiblesses sur lesquelles les industriels devront trouver des réponses pour augmenter la fiabilité », répond le commandant Hédé-Haüy.


Hélitreuillage sur un Caïman Marine (© : MARINE NATIONALE)

Des NH90 à Lanvéoc, Hyères et Cherbourg

A terme, l'aéronautique navale comprendra deux flottilles de Caïman. La première sera donc la 33F, qui sera créée d'ici la fin de l'année. Une seconde unité verra ensuite le jour, après 2015. Pour l'heure, son nom n'a pas été officialisé mais il s'agira probablement de la 31F, mise en sommeil en 2010 après que ses Lynx aient été versés à la 34F, seule flottille de la marine disposant encore de ce type d'hélicoptère. Les deux futures flottilles seront basées à Lanvéoc et Hyères, près des frégates positionnées à Brest et Toulon. L'implantation d'un détachement à Cherbourg (Maupertus) est également à l'étude. Il s'agit, en effet, de répondre au besoin d'un moyen de sauvetage lourd pour intervenir en Manche et mer du Nord. Cette mission SECMAR depuis la pointe du Cotentin est, actuellement, assurée par un détachement de la 35F armant un Dauphin de Service Public. Mais cette machine, dont les qualités pour le sauvetage en mer ne sont plus à démontrer, manque toutefois de capacité d'emport pour les opérations d'évacuation.

On notera enfin que l'armée de Terre mettra également en oeuvre des Caïman. Ces appareils, contrairement à leurs homologues de la marine, ne sont pas conçus pour être embarqués sur frégate. Ainsi, ils ne disposent pas d'un train d'atterrissage renforcé, d'un harpon pour les appontages, ainsi que d'un système automatique de repliage des pales et de la poutre de queue pour le stockage dans le hangar des frégates. Néanmoins, les NH90 de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT), comme leurs aînés (Puma et Cougar), seront amenés à embarquer sur les bâtiments de projection et de commandement (BPC) du type Mistral.


Caïman Marine sur un BPC (© : MARINE NATIONALE)
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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:20

http://www.meretmarine.com/objets/500/36364.jpg

Le BPC Mistral au large de la Libye début septembre

crédits : MARINE NATIONALE

 

19/09/2011 MER et MARINE

 

Il n'y en avait jamais eu autant sur le pont ! Une très belle image, diffusée par l'Etat-major des Armées, montre le bâtiment de projection et de commandement Mistral avec pas moins de 15 hélicoptères sur le pont d'envol. La photo a été prise au large de la Libye, où le Mistral a été engagé cet été dans le cadre de l'opération Harmattan/Unified Protector. A ce titre, il embarquait un groupe aéromobile fort d'une vingtaine d'hélicoptères, engagés depuis le mois de juin contre les forces fidèles au colonel Kadhafi. L'image de l'EMA permet de bien apprécier la vaste surface offerte par le pont d'envol, qui s'étale sur 5200 m². Y sont présents deux Caracal, trois Puma/Cougar, deux Tigre et huit Gazelle de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) et de l'armée de l'Air. A l'instar d'un porte-avions, on peut remarquer que le pont peut, sans difficulté, servir à parquer de nombreuses machines, sans pour autant interrompre les opérations aériennes, grâce à la présence de six spots d'appontage. On notera que les BPC ont été conçus pour mettre en oeuvre, sur le papier, 16 hélicoptères lourds comme les Tigre et NH90, qui peuvent tous être logés dans un vaste hangar 1800 m² relié au pont d'envol par deux ascenseurs, dont un (à l'arrière), peut accueillir simultanément plusieurs machines. Mais, en réalité, la capacité d'emport en hélicoptères est supérieure à 16 machines, comme le démontre Harmattan, surtout avec de petits appareils comme les Gazelle.


Caracal sur un BPC (© : EMA)


Gazelle et Tigre dans le hangar d'un BPC (© : EMA)

On notera que les opérations en Libye constituent le premier vrai baptême du feu pour les BPC, dont les deux premiers exemplaires, les Mistral et Tonnerre, ont été livrés en 2006 et 2007 par DCNS (le Dixmude entrera en service début 2012). Jusqu'ici, ces bâtiments conçus pour être très polyvalents avaient largement démontré leurs capacités pour les opérations de débarquement, à l'occasion de nombreux exercices, mais aussi dans le cadre de missions humanitaires ou d'évacuation de ressortissants (notamment au Liban en 2006). Cette fois, c'est la capacité à projeter depuis la mer et assurer le soutien d'une force aéromobile puissante qui, aux dires des militaires français, a été brillamment prouvée.


Un CTM embarqué par le Tonnerre (© : EMA)


CTM mis en oeuvre depuis le Tonnerre (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


EDA-R (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Longs de 199 mètres pour un déplacement de 21.500 tonnes à pleine charge, les BPC du type Mistral peuvent, en plus de leurs moyens aéronautiques, mettre en oeuvre quatre chalands de transport de matériel (CTM) ou deux catamarans de débarquement du type EDA-R. Leurs garages peuvent abriter au moins 70 véhicules, dont 13 chars lourds comme les Leclerc, alors que les logements son conçus pour héberger, sur une période assez longue, 450 hommes en plus de l'équipage (180 marins). Ces « passagers » peuvent être des soldats, mais aussi des membres d'un état-major embarqué. En effet, les BPC, comme c'est le cas actuellement au large de la Libye, peuvent être gréés en navires amiraux. Dotés de puissants moyens de communications et disposant d'un vaste PC de 800 m² reconfigurable pouvant accueillir 150 opérateurs, ces navires peuvent parfaitement coordonner une opération interarmées et multinationale de grande envergure. Différentes manoeuvres, notamment dans le cadre de l'OTAN, ont permis de qualifier cette capacité très précieuse. Enfin, les BPC peuvent servir d'hôpitaux flottants grâce à un espace médical de 750 m² doté de deux blocs opératoires et 69 lits d'hospitalisation. En cas de besoin, cet hôpital peut être agrandi en récupérant de la place dans le hangar, situé à proximité. Dans le cas d'opérations humanitaires, notamment suite à une catastrophe naturelle ayant endommagé les infrastructures portuaires, cette capacité est très utile, d'autant qu'elle est renforcée, en matière d'acheminement et d'évacuation des blessés, par les moyens aéronautiques et amphibies dont disposent les navires.


Pour mémoire, la France doit se doter, à la fin de la décennie, d'un quatrième bâtiment de ce type. La Russie a également retenu le concept du BPC. Deux unités, adaptées aux besoins russes, seront livrées en 2014 et 2015, deux bâtiments supplémentaires étant prévus.


Les BPC Mistral et Tonnerre (© : MARINE NATIONALE)

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 11:45

http://jdb.marine.defense.gouv.fr/public/tnr/Releve_MTL_TNR_09_2011/.2011ECPA285Z062_023_m.jpg

 

16 septembre 2011 Par BPC Tonnerre – Marine Nationale

 

Entre le 9 et le 10 septembre 2011 s’est opéré le transfert des moyens d’action du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral vers le Tonnerre. Les deux sisterships se sont retrouvés au large de la Sicile, l’un quittant la Libye et le second quittant le port de Toulon.

 

Dès le 9 septembre au matin, les Puma, Tigre et Gazelle du groupe aéromobile ont quitté le pont d’envol du Mistral pour celui du Tonnerre, afin de commencer les premières norias de matériel. Pendant deux jours particulièrement denses, 14 rotations de chalands de transport de matériel (CTM) et 25 appontages d’hélicoptères sur le Tonnerre se sont succédés selon une mécanique parfaitement rodée. Au total, 100 tonnes d’outillage, de munitions et de pièces de rechange ont été transférées.

 

Le CA Dupuis, commandant la Task Force 473, a transféré sa marque le 10 septembre avant l’appareillage du Tonnerre vers la zone d’opération Harmattan. Le Tonnerre désormais fort de près de 600 militaires, rejoint le théâtre libyen afin d’assurer la continuité de l’engagement français en Libye, dans le cadre de la résolution de l’ONU.

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 06:30
South Korea To Issue AH-X RFP In January

 

Sep 15, 2011 By Bradley Perrett - aviation week and space technology

 

Sacheon, South Korea - Forget death and taxes. Probably the surest thing in aerospace these days is that South Korea will want serious technology transfer in any major military equipment order.

 

The country’s manufacturers are increasingly confident in their ability to win manufacturing contracts without the compulsion of offsets. More and more, they and the government want the know-how behind the systems that the country buys, with the aim of making the next generation themselves.

 

In an classic example of that process, the planned Korea Attack Helicopter (KAH) might end up as an amalgam of European, South Korean and U.S. technology if Boeing, as looks likely, wins Seoul’s separate AH-X rotorcraft for 36 heavy attack rotorcraft.

 

With a request for proposals likely within months, the other competitors for the AH-X competition are expected to be Eurocopter, offering the Tiger; Bell with the AH-1Z Viper; and Turkish Aerospace Industries (TAI) and AgustaWestland with the T-129, a derivative of the A129 Mangusta.

 

The South Korean army wants the Apache, say local and U.S. officials in government and industry. It has been trying to buy the aircraft for more than a decade, and its keenness has only risen with the transfer of U.S. Army Apaches ­(AH-64) from the peninsula to Iraq two years ago. While the preference of the South Korean forces is not always decisive in a country that often puts industrial development first, two factors are reinforcing Boeing’s already high chances.

 

One of those is the transfer of Apache airframe manufacturing to Korea Aerospace Industries (KAI), which is shaping up as the national helicopter champion. KAI will build airframes for U.S. Army Apaches whether the country buys the aircraft or not, but South Korean orders will add to the orderbook.

 

A second factor is the definition of the indigenous Korean Attack Helicopter as an aircraft of about 5 metric ton—uncomfortably close to the gross weight of all of the AH-X competitors except for the 8-ton Apache.

 

Boeing’s approach to the offset requirement is to suggest the integration of Apache avionics on the KAH. As the U.S. government urges South Korea to put priority on interoperability with U.S. forces on the peninsula—and therefore choose the Apache—Boeing is stressing the value of the KAH being able to operate with its helicopter. Integration of U.S. weapons, such as the Lockheed Martin AGM-114 Hellfire air-to-surface missile, would also be simplified by moving systems from the Apache to the KAH.

 

Each of the other likely bidders brings important advantages. South Korea and Turkey have a developing military-industrial relationship that would be further promoted by the choice of TAI and AgustaWestland. The army already operates earlier versions of the AH-1, so that type should offer attractively low costs at entry into service. And Eurocopter, already a partner with KAI in developing the Surion transport under the Korean Utility Helicopter (KUH) program, is well positioned to link its AH-X offer to codevelopment of the KAH. Moreover, all of those manufacturers can offer aircraft designed for NATO standards, somewhat diminishing Boeing’s claimed advantage in high levels of interoperability.

 

The Defense Acquisition Program Agency is expected to issue a request for proposals in January 2012, with responses due by April, selection in July and a contract in October.

 

A key part of the mission is the destruction of North Korean special forces attempting to infiltrate coastal or land borders, says an industry executive. The KAH, replacing OH-6s and AH-1s, will perform a broader close support and reconnaissance role. Under the influence of the industry ministry, called the Ministry of Knowledge Economy, it will be designed with a cabin of up to eight seats so it can be easily transformed into a civil transport. Marketed internationally with the Surion, it would help establish a South Korean helicopter export industry.

 

A Boeing executive says the company is not interested in taking a risk-sharing role on the KAH. So even if the company wins AH-X, KAI, the selected South Korean manufacturer, will have to work with another partner, such as Eurocopter, for the airframe and dynamics of KAH.

 

The transfer of Apache structural work to KAI’s plant here is emblematic of the country’s mastery of manufacturing and helps explain its determination to move on to developing aircraft. A Boeing official says the Korean company hit quality targets almost from the beginning of its Apache program. Judged against such metrics as tolerances, finish and precision of fasteners, the helicopter bodies were delivered to an unusually high standard, he says.

 

Airframe production is due to rise to five from three a month as the remanufacturing of U.S. Army Apaches ramps up. A KAI official says the company has the workers and space for the expansion but will need new tools. It plans to design some that it expects will cut production costs.

 

So far in the program it has introduced tools for making subassemblies that are positioned vertically instead of horizontally, as before. They are easier to work with and save space, says a KAI production engineer.

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 08:15

http://a10.idata.over-blog.com/600x348/4/34/37/64/ka-52-sev.jpg

source rusnavyintelligence.com

 

2 septembre 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

La Marine russe a procédé aux premiers essais d’appontage du Ka-52 dans sa version navalisé. Ces hélicoptères doivent être embarqués sur les futurs Mistrals russes.

 

Référence : RusNavy Intelligence

 

http://a7.idata.over-blog.com/600x405/4/34/37/64/ka-52sev1.jpg

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 16:50

http://www.china-defense-mashup.com/wp-content/uploads/2009/01/86778c03-643e-45fa-88c5-5a6.jpg 

Z-9 helicopter (source china-defense-mashup.com)

 

2011-08-22 (China Military News cited from voanews.com)

 

Cambodia has agreed to acquire an unspecified number of military helicopters from China.

 

The deal involving Chinese-made Z-9 utility helicopters became public Monday. It was one of more than two dozen agreements concluded Saturday during a visit to Phnom Penh by Chinese Politburo member Zhou Yongkang.

 

Among the other agreements were deals on mining and power plants and an arrangement to help Cambodian mobile telephone operator CamGSM build the country's first satellite.

 

A wave of recent Chinese investment in Cambodia has prompted critics to warn that the country is becoming too dependent on Beijing. But a spokesman for Prime Minister Hun Sen hailed the “new era of cooperation” between the two countries.

 

Chinese official news media say Mr. Hun Sen promised during the talks that Cambodia will adhere to a one-China policy.

 

Zhou was in Phnom Penh after visits to Nepal and Laos. He is also scheduled to visit Tajikistan and Mongolia.

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 21:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/18964.jpg

 

23/06/2011 DGA

 

La Direction générale de l’armement (DGA) vient de livrer le premier hélicoptère Panther « standard 2 » à la Marine nationale le 31 mai 2011. L’ensemble de la flotte Panther, soit 16 hélicoptères, sera aux normes de ce nouveau standard à l’horizon 2016.

 

Cette nouvelle version améliore l’interopérabilité OTAN de l’hélicoptère grâce à l’intégration de la liaison de données L11. L’avionique a également été totalement modernisée et mise en conformité OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) : intégration d’écrans de navigation et d’un écran de mission sur la planche de bord, sécurisation des communications radios, installation d’un GPS, d’un répondeur mode S. Ces hélicoptères seront aussi équipés d’une caméra capable de filmer de jour comme de nuit.

 

La DGA a notifié un contrat d’un montant de 54 M€ à Eurocopter en janvier 2007  et un autre de 7 M€ au Service industriel de l’aéronautique (SIAé) en mai 2007. Au titre de ce contrat, le SIAé est en charge du développement et de la fourniture des consoles tactiques qui viendront compléter ce nouveau standard.

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 07:00

http://www.meretmarine.com/objets/500/30217.jpg

Un hélicoptère NH90 de la marine néerlandaise

crédits : NH INDUSTRIES

 

22/06/2011 MER et MARINE

 

Comme sur d'autres domaines, les marines européennes sont actuellement en train de renouveler leurs moyens aéronautiques, notamment en matière d'hélicoptères. Lutte antinavire et anti-sous-marine, transport opérationnel, lutte contre le terrorisme, les trafics et la piraterie, surveillance maritime, sauvetage en mer... L'hélicoptère demeure, plus que jamais, un outil aussi polyvalent qu'indispensable pour les opérations navales. Partout en Europe, les marines ont lancé des programmes d'acquisition de nouveaux équipements ou de modernisation des parcs existants. Tour d'horizon...


NH90 sur un bâtiment de projection et de commandement (© : MARINE NATIONALE)

NH90 : Le grand programme européen

Programme européen majeur, leNH90 a été jusqu'ici retenu par 14 pays, qui ont commandé plus de 500 machines, dont 111 en version NFH (Nato Frigate Helicopter). Pour la France, l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal et la Belgique, le contrat est géré par la NAHEMA (Nato Helicopter Management Agency). Industriellement, l'hélicoptère est développé, produit et supporté par le consortium NH Industries, composé d'Eurocopter (62.5%), AgustaWestland (32%) et Fokker Landing Gear (5.5%). Le programme a enregistré plusieurs années de retard en raison de sa complexité, notamment liée au nombre d'acteurs étatiques et industriels impliqués, de la multiplication des versions (23 au total), mais aussi de difficultés techniques inhérentes au développement de nouveaux équipements. Après une réorganisation du programme en 2008, les problèmes semblent aujourd'hui largement surmontés.
En 2010, les marines néerlandaise et française ont touché leurs premiers appareils, suivies de leurs homologues norvégienne et italienne. La Belgique doit, pour sa part, réceptionner ses premiers NH90 en 2012. L'aéronautique navale tricolore, pour laquelle 27 « Caïman Marine » ont été commandés, prévoit, à l'issue d'une campagne d'expérimentation, une mise en service fin 2011 au sein de la flottille 33F. Lutte antinavire et anti-sous-marine, transport d'assaut, logistique, secours en mer, surveillance maritime... Le NH90 va permettre de remplacer par un même appareil nettement plus performant le Lynx, le Super Frelon ou encore le Sea King. Le passage d'une configuration à une autre est facilité par l'usage de kits, avec une reconfiguration automatique des calculateurs de l'hélicoptère en fonction de la configuration choisie.


NH90 (© : EUROCOPTER)


NH90 (© : EUROCOPTER)


NH90et sonar FLASH (© : EUROCOPTER)

Les premiers NFH sont livrés au Step A, qui comprend toutes les fonctions majeures, à l'exception des armes. Le standard final, appelé Step B, doit être livré en 2012 et permettra la mise en oeuvre de missiles et torpilles, d'un sonar trempé FLASH et de bouées acoustiques. Comme les NH90 destinés aux forces terrestres, le NFH dispose de commandes de vol électriques, de capacités anti-crash et de contre-mesures. Son cockpit très ergonomique est équipé d'écrans multifonctions et son fuselage en composite (fibres de carbone) le rend plus léger et plus discret face aux radars. Le NFH se distingue par l'adoption de radios et liaison de données (L11) spécifiques, un radar panoramique, une boule FLIR avec zoom, un train renforcé et un harpon pour les appontages, ainsi qu'un système automatique de repliage des pales et de la poutre de queue pour le stockage dans le hangar des frégates. Doté d'une rampe arrière, le NH90 peut embarquer 14 passagers en version transport. Son autonomie est supérieure à 4 heures, soit 480 nautiques franchissables.


Le Future Lynx (© : AUGUSTAWESTLAND)

 Le Future Lynx devient Wildcat chez les Britanniques

Afin de remplacer les Lynx de la Royal Navy et de l'Army, le ministère britannique de la Défense a commandé à AgustaWestland 62 hélicoptères dans le cadre du programme Future Lynx. Ces appareils, du type Super Lynx 300, ont été baptisés « Wildcat » par les militaires britanniques. Longues de 13.5 mètres pour une masse maximale de 5.79 tonnes, 30 machines doivent être livrées à partir de 2015 à la marine anglaise. Fin 2008, la turbine CTS800-4N, qui équipera à raison de deux exemplaires le nouvel hélicoptère, a été certifiée. Cette motorisation, 36% plus puissante que celle des actuels Lynx, est développée par Rolls-Royce et Honeywell. Les Wildcat de la Royal Navy assureront des missions de surveillance et d'assaut en haute mer ou en zone côtière. Ils interviendront, notamment, en soutien des opérations amphibies. Disposant d'un radar de veille panoramique et d'une boule FLIR, ils pourront mettre en oeuvre des missiles antinavire légers (type Sea Skua ou ANL/ FASGW), des roquettes, une mitrailleuse de 12.7mm ou un canon de 20mm. On notera que le nouvel appareil d'AgustaWestland peut aussi embarquer, pour des missions de lutte anti-sous-marine, des torpilles Mk46 ou Sting Ray.


AW-101 Merlin (© : AUGUSTAWESTLAND)

L'AW-101 Merlin dans la fleur de l'âge

Développé pour les besoins en hélicoptères lourds des marines britannique et italienne, l'AW-101 (ex-EH-101) Merlin est entré en service en 2000. Livré à 44 exemplaires à la Royal Navy et 16 à la Marina militare, AugustaWestland l'a également vendu à l'Algérie, au Canada, au Danemark, au Portugal et au Japon. De la classe 10 tonnes, l'AW-101 existe en différentes versions : lutte anti-sous-marine, transport opérationnel, guerre électronique et sauvetage en mer. Le Merlin italien va, quant à lui, disposer du missile antinavire Marte Mk2/S. Dans sa configuration ASM, utilisée par les marines britannique et italienne, l'hélicoptère met en oeuvre un sonar FLASH et peut embarquer une soixantaine de bouées acoustiques ainsi que quatre torpilles Sting Ray et des grenades. En version transport, il peut emporter 35 hommes. AugustaWestland et Thales travaillent aussi sur une version dédiée au guet aérien dans le cadre du programme de remplacement des ASaC 7 Sea King d'alerte lointaine de la Royal Navy. Une petite dizaine d'AW-101 britanniques pourraient, ainsi, être modifiés pour recevoir un radar Searchwater 2000. Cet équipement serait stocké dans la cabine et déployé via la porte arrière, offrant une détection à 360°.


Panther (© : MARINE NATIONALE)

Modernisation en vue pour le Panther

Version militarisée du Dauphin d'Eurocopter, le Panther a été livré à 16 exemplaires à la marine française entre 1994 et 1998. Depuis 2007, ces appareils embarqués sur frégates bénéficient d'une modernisation à mi-vie, qui s'achèvera en 2014. Il s'agit de rénover l'avionique, mettre en oeuvre un système électro-optique, améliorer le système tactique et développer un système d'autoprotection. Les hélicoptères reçoivent des écrans de pilotage EFIS, un système d'affichage multifonctions MFD-255 et un système de gestion de vol CMA 9000. Le Panther Mk2 aura également une compatibilité OACI pour voler suivant les normes internationales de l'aviation civile. L'ajout d'un système électro-optique EUROFLIR permet d'améliorer les capacités de détection, d'identification, de classification et de poursuite, notamment de nuit. A compter de 2011/2012, le Panther Mk2 disposera, en outre, de son premier système d'autoprotection, avec détecteurs (radar, laser, missile) et lance-leurres ELIPS-HC. L'armement, actuellement constitué d'un affût (7.62mm ou 12.7mm) en sabord, pourra être complété par le futur missile antinavire léger ANL, dont le développement pourrait être mené avec la Grande-Bretagne.


Dauphin N3+ (© : EUROCOPTER)

Le nouveau Dauphin N3+

Utilisatrice depuis 1989 du Dauphin, qui a rencontré un très important succès international, la marine française va mettre en service, cet été, le nouvel AS365 Dauphin N3+. Commandées à deux exemplaires, ces machines seront positionnées sur la base tahitienne de Faa'a, en Polynésie, où ils assureront des missions très variées. Ils seront, en effet, amenés à soutenir les différents volets de l'action de l'Etat en mer, dont le secours maritime, mais aussi des missions de sauvetage et d'évacuation médicale à terre, y compris en montagne. Pouvant être amenés à participer à des opérations humanitaires, ainsi qu'au repérage de feux de forêt, ils pourront aussi servir à la lutte contre les trafics illicites et au transport de forces.
Dernier-né de la famille Dauphin, l'AS365 N3+ se caractérise de ses aînés par une avionique plus moderne, une motorisation optimisée et un pilote automatique numérique de dernière génération. Il dispose notamment de deux nouvelles turbines Turbomeca Ariel 2C de 717 kW chacune et d'un système FADEC (Fully Authority Digital Engine Control). Capable d'atteindre la vitesse de 150 noeuds, le Dauphin N3+ peut franchir quelques 500 nautiques.


EC725 (© : ARMEE DE L'AIR)

L'EC225 et l'EC725 pour le sauvetage et les opérations spéciales

En 2010, la marine française a acquis auprès d'Eurocopter deux EC225, initialement destinés aux services à l'industrie offshore et modifiés pour les missions de secours en mer. Hélicoptère biturbine de la classe 11 tonnes, l'EC225 peut atteindre 325 km/h et embarquer jusqu'à 24 passagers. Son système de pilotage automatique quatre axes lui permet de tenir un vol stationnaire au-dessus de la zone d'intervention dans des conditions météorologiques très dégradées. Equipé de deux réservoirs supplémentaires de 237 kilos, l'EC225 SECMAR peut voler durant 4 heures, ce qui lui permet d'effectuer un sauvetage à 250 nautiques au profit de 15 personnes. Son équipage comprend deux pilotes, un treuilliste, un plongeur ainsi qu'un médecin en cas de besoin. Les EC-225 de l'aéronautique navale participent également à l'entrainement des commandos et offrent un soutien aérien à la FOST. En service notamment dans l'armée de l'Air française, l'EC725 Caracal (ci-contre), version purement militaire de l'EC225, est conçu pour la recherche et le sauvetage au combat, le transport de troupes et les opérations spéciales. Il dispose d'un blindage, d'un système d'autoprotection, d'un FLIR, de canons et d'une perche de ravitaillement en vol. Ces machines peuvent être amenées à se déployer sur des navires, comme c'est actuellement le cas au large de la Libye. Le porte-avions Charles de Gaulle compte, ainsi, deux Caracal chargés, le cas échéant, de secourir en territoire ennemi un pilote qui se serait éjecté. On notera aussi que l'EC725 a été retenu par la marine brésilienne, qui a commandé 16 « Super Cougar » dont le premier exemplaire a été livré en décembre 2010.


EC145 (© : EUROCOPTER)

L'EC145 très prisé des forces de sécurité

La gamme d'hélicoptères moyens d'Eurocopter remporte un beau succès auprès des clients étatiques. Surveillance aérienne, intervention de forces de l'ordre, secours en montagne... Ces machines peuvent aussi officier dans le domaine de la sécurité maritime et du sauvetage en mer. C'est le cas de l'EC145, qui équipe notamment la Sécurité civile française. Doté d'un treuil, cet appareil peut atteindre 246km/h et franchir 370 nautiques. Il peut emporter divers équipements, dont une boule FLIR. En plus du pilote, l'EC145 peut embarquer jusqu'à 7 personnes, dont une équipe médicale. Dans le domaine des hélicoptères légers et de moyen tonnage, on notera qu'Eurocopter et ATE conçoivent et développent un système d'armes autonome. Ce Stand Alone Weapons System (SAWS) permettra aux appareils d'intervenir dans de nombreuses missions, comme la patrouille maritime, la garde-côte ou encore la lutte contre la piraterie. En 2010, les premiers essais de tir ont été réalisés en Afrique du sud à partir d'un EC635 équipé d'une mitrailleuse lourde FN Herstal HMP-400 de 12.7mm et d'un canon Nexter NC-621 de 20mm. L'intégration de capacités de lutte antinavire et anti-sous-marine (légère) est également prévue.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 18:40

 http://img10.hostingpics.net/pics/780462Hellenic_Navy_S_70B_6_Aegean_Hawk__281_29.jpg

 

PARIS, June 20, 2011 /PRNewswire

 

Sikorsky Aircraft Corp. announced today at the Paris Air Show that the Brazilian Navy has signed an agreement with the U.S. Government to acquire two additional Sikorsky S-70B™ maritime helicopters via the Foreign Military Sales (FMS) process. Sikorsky is a subsidiary of United Technologies Corp. (NYSE: UTX).

 

In 2010, the Brazilian Navy contracted for four S-70B aircraft, also through the FMS system, with deliveries starting in December 2011 and continuing through the end of the First Quarter of 2012. Sikorsky expects contract finalization for the additional two aircraft in 2012. The multi-role S-70B SEAHAWK™ helicopter can perform anti-submarine and anti-surface warfare missions, among others.

 

"The Brazilian Navy has relied on Sikorsky aircraft for decades, including the venerable H-3 SEA KING™ helicopters dating to the 1960s. We thank the Navy sincerely for its continuing commitment to our products," said John Pacelli, Vice President, International Military Business, for Sikorsky.

 

Sikorsky Aircraft Corp., based in Stratford, Conn., is a world leader in helicopter design, manufacture, and service. United Technologies Corp., based in Hartford, Conn., provides a broad range of high technology products and support services to the aerospace and building systems industries.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 12:45
Le Mistral accueillera des hélicoptères russes Ka-52

LE BOURGET, 20 juin - RIA Novosti

 

Des hélicoptères de combat russes Ka-52 seront déployés à bord des porte-hélicoptères de classe Mistral livrés à la Marine russe, a annoncé lundi aux journalistes Anatoli Issaïkine, PDG de l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport), lors du salon aéronautique du Bourget.

 

"Nous envisageons de déployer des Ka-52 russes à bord des Mistral", a déclaré M. Issaïkine.

 

Le 17 juin, un contrat d'achat de deux porte-hélicoptères de classe Mistral a été signé.

 

Le Kamov Ka-52 Alligator est un hélicoptère polyvalent en mesure d'effectuer des missions de reconnaissance et de coordonner les actions de groupes d'hélicoptères de combat.

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 05:55

http://defesaglobal.files.wordpress.com/2011/06/sam_4841b.jpg

 

June 14, 2011 By VMSB DEFESA Global

 

French Air Force owned Service Industriel de l’Aéronautique (SIAé) aeronautics industrial workshop is upgrading undisclosed quantities of Aérospatiale (now EADS Eurocopter) Gazelle light support helicopters in service with the French Army (Armée de Terre) ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) light aviation unit.

 

The modernization comprises the integration of IFF transponder (Identification Friend or Foe), SIT-ALAT terminal information system, armoured seats from AgustaWestland, NVG (Night Vision Goggles) compatible avionics lightings and a VHF (Very High Frequency) communications system.

 

The integration of SIT-ALAT system is already completed said a source to Defesa Global.

 

SIT-ALAT developed by Euroavionics Navigationssysteme GmbH & Co. KG integrates navigation, communication, and tactical information on one high-brightness display to improve tactical and situational awareness, and enhance flight safety.

 

ALAT operates several variants of the Gazelle helicopter including the SA 342 L1 AATCP (with MISTRAL fire and forget anti-tank missiles), SA 342 HOT (with HOT air to air missiles), SA 341 CANON (with a 20mm gun pod) and the SA 342 L1 with VIVIANE thermal camera.

 

France uses few SA 342 L1 Gazelle Viviane helicopters in Afghanistan.

 

 

 

 

 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 17:14

http://www.lepoint.fr/images/2011/06/09/tigre-gazelle-330754-jpg_209454.JPG

Les forces de Kadhafi ont tiré des missiles sur les hélicoptères français. © Guillaume Bonnaud / PhotoPQR / Sud Ouest

 

09/06/2011 par Jean Guisnel Le Point.fr

 

Les forces fidèles à Kadhafi ont tiré des missiles Manpads contre des hélicoptères français lors d'une récente mission contre des cibles libyennes. Ni dégât ni blessé ne sont à déplorer.

 

Les hélicoptères français combattent les forces du colonel Kadhafi depuis le 4 juin. Commandant à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle la flotte française au large de la Libye, l'amiral Philippe Coindreau a révélé hier, lors d'une visioconférence avec des journalistes, que les hélicoptères français avaient subi des tirs de missiles sol-air de type Manpads (Man Portable Air Defense System), sans doute des SAM 7 de fabrication russe. Selon nos informations, ces tirs n'ont frappé aucune "voilure tournante", mais ont déclenché des tirs de leurres. Nous saisissons cette occasion pour donner quelques éléments sur la manière dont les opérations se déroulent pour l'Alat (aviation légère de l'armée de terre), fortement mise à contribution ces temps-ci.

 

Nous avions précisé ici la nature des matériels embarqués sur le BPC Tonnerre à la fin du mois dernier. Nous pouvons aussi expliquer dans quelles conditions ces hélicoptères interviennent, toujours à partir du Tonnerre, pour des missions de deux heures, dont trente minutes de route vers la zone des opérations, une heure de patrouille et de combat sur place et une demi-heure pour le retour. Dans une salle de l'état-major du BPC, le PCMO (poste de commandement et de mise en oeuvre) de l'Alat est dirigé par un officier supérieur nommé par le chef de la division aéromobilité du commandement des forces terrestres (Lille), que dirige le général Éric Du Bouëtiez de Kerorguen.

 

Inventaire des moyens

 

Comme c'est le cas pour leurs collègues aviateurs, les pilotes de l'Alat reçoivent la désignation de leurs cibles depuis un centre de commandement de l'Otan et partent dans sa direction en meute. En Libye, comme ce serait le cas n'importe où ailleurs, les hélicoptères français du Gam (groupe aéromobile) agissent en "modules". Les moyens déployés sur le BPC permettent d'en composer deux identiques, avec pour chacun les matériels suivants :

 

- trois SA342 Gazelle Viviane-Hot, équipées de caméras thermiques Viviane et de missiles filoguidés HOT (haut subsonique optiquement téléguidé) de 4 000 mètres de portée ;

 

- une SA341 Gazelle avec canon de 20 mm ;

 

- une SA341 Gazelle avec missiles antiaériens Mistral ;

 

- un EC665 Tigre HAP (appui-protection) équipé de roquettes et d'un canon de 30 mm asservi au casque TopOwl (Thales) du pilote. C'est le regard qui tue : le tireur vise sa cible en la regardant simplement, ce qui oriente automatiquement le canon.

 

- un SA330 Puma IMEX (immediate extraction) pour récupérer des pilotes qui auraient été abattus.

 

Opérations de nuit

 

Si deux modules sont engagés simultanément, une Gazelle supplémentaire de commandement, non armée, peut, le cas échéant, emmener l'officier supérieur dirigeant l'opération.

 

Les opérations se conduisent exclusivement de nuit, pour profiter de la supériorité française en la matière. Tous les pilotes sont équipés de JVN (jumelles de vision nocturne).

 

On précise de bonne source qu'à ce stade les hélicoptères français ont conduit quatre missions contre la Libye, tirant un nombre indéterminé de missiles HOT contre des chars, des véhicules de transport de troupes et des centres de commandement. Les Britanniques de la 16th Air Assault Division embarqués sur le porte-hélicoptères HMS Ocean ont, pour leur part, conduit trois missions, chaque fois avec deux de leurs quatre hélicoptères d'attaque Apache déployés dans la zone.

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 12:25
Les Bulgares achèteront bien les hélicoptères Panther… sans enthousiasme

Un hélicoptère Panther déployé à bord de la Marine française

(crédit : Ministère français de la Défense / Sirpa Marine)

 

9 juin 2011 par Nicolas Gros-Verheyde(BRUXELLES2)

 

Le ministère de la défense bulgare devrait, finalement, confirmer l’achat de 6 hélicoptères supplémentaires à Europcopter. Un peu à contre-coeur… Il avait passé un contrat de 18 dont 12 Cougars ont déjà été livrés à la Bulgarie et 6 hélicoptères Panther Marine restaient encore à livrer. Il souhaitait renoncer à la commande de trois de ces six hélicoptères restants ; pour cause d’économie budgétaire. Eurocopter a utilisé des arguments … solides, menaçant d’exiger le versement d’un important dédit. Le ministre de la Défense, Aniou Anguélov, s’est donc rangé à la raison, expliquant début juin, comme comme le raporte le quotidien national Sega, « qu’il est important de finaliser les négociations relatives à ce contrat, celles-ci étant toujours en cours ». Dernier point de la négociation entre les Bulgares et le constructeur franco-européen : la demande bulgare de renforcer la protection des Cougars, en installant un système de protection anti-munitions développé par l’Académie des sciences bulgares.

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 18:05
Turkey nears deal for US heavy lift helicopters
A US Army CH- 47D Chinook helicopter

 

June 6, 2011 ÜMİT ENGİNSOY Hürriyet Daily News

 

ANKARA - Turkey has neared a deal with the United States to buy six Boeing-made CH-47 heavy lift military transport helicopters, worth over $300 million, a senior procurement official said at the weekend.

 

The Defense Security Cooperation Agency, or DSCA, the Pentagon's body coordinating weapons sales, notified Congress of a potential sale of a total of 14 CH-47F heavy lift helicopters in December 2009, and Congress' permission came later that month.

 

But because of financial constraints, the Undersecretariat for Defense Industries, or SSM, Turkey's procurement agency, wanted to buy only six CH-47Fs, all for the Army, leaving a decision for the remaining eight platforms to the future. Contract negotiations among the SSM, the U.S. government and Boeing were launched last year.

 

"Now the contract talks almost have come to an end, and are expected to be concluded very soon. The total price is expected to be over $300 million," the procurement official told Hürriyet Daily News. "After the helicopters begin to arrive, we plan to make some modifications on them according to suit our specific needs."

 

The six CH-47F Chinooks will be the first heavy lift helicopters in the Turkish Army's inventory. Their deliveries are expected to begin in 2013.

 

Developed in the late 1960s, the Chinooks have been exported to many countries, including Australia, Britain, Canada, Egypt, Greece, Italy, Japan, Morocco, the Netherlands, Singapore, South Korea, Taiwan, Thailand and the United Arab Emirates.

 

The Chinooks have been successfully operated in combat conditions in several wars and armed conflicts.

 

Other helicopter programs

 

Heavy lift platforms are only one of the several major helicopter deals Turkey has concluded or was still seeking.

In 2008 and 2010, Turkey signed two contracts worth billions of dollars with the Italian AgustaWestland for joint manufacture of 60 T-129 attack helicopters for the Army, Turkish versions of the company's AW-129 chopper.

 

Earlier this year, Turkey chose the U.S. Sikorsky Aircraft for joint production of a first batch of 109 T-70 utility helicopters, Turkish versions of the firm's S-70i Black Hawk International.

 

Next year, Turkey is expected to choose a foreign partner for joint manufacture and marketing of hundreds of light utility helicopters, weighing between 4,500 kilograms and 5,500 kilograms.

 

Heavy lift military transport helicopters are much larger versions of utility helicopters. The Chinook is a twin-engine, twin-rotor helicopter. The counter-rotating rotors eliminate the need for an anti-torque vertical rotor, allowing all power to be used for lift and thrust.

 

The CH-47F is the upgraded version of the CH-47D, and is the latest model in this helicopter family. It can carry up to 60 troops and personnel.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 11:40
Libye: les hélicoptères franco-britanniques ont ouvert le feu

04.06.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Pour paraphraser une formule otanienne déjà traditionnelle, la question de l'engagement des hélicoptères de combat franco-britannique ne commençait pas par "si?" mais bien par "quand?". Le "quand" a désormais sa réponse puisque l'Otan a utilisé pour la première fois, vers 3h dans la nuit de vendredi à samedi, des hélicoptères de combat pour mener des opérations militaires en Libye.

 

"Des véhicules militaires, des équipements militaires et des forces libyennes ont notamment été pris pour cibles", a précisé l'Otan sans indiquer où ces frappes s'étaient produites.

 

L'EMA français n'a pas voulu non plus préciser la localisation des sites frappés, pas plus que le nombre et le type d'engins utilisés. Le porte-parole de l'EMA a simplement précisé que "20 cibles avaient été neutralisées sur le site frappé, dont une quinzaine de véhicules" et que les appareils avaient été pris à partie par des tirs d'armes légères, sans qu'aucun ne soit touché.

 

Les Britanniques ont été plus prolixes. "Des hélicoptères d'attaque Apache ont effectué leur première sortie opérationnelle au-dessus de la Libye à partir du navire HMS Ocean", un porte-hélicoptères positionné au large de la côte nord-africaine, a indiqué le ministère dans un communiqué. Les Apache "étaient chargés d'attaques de précision contre une installation radar appartenant au régime (du colonel Kadhafi) et un poste de contrôle militaire, tous deux situés près de Brega", une ville côtière à l'est du pays.

 

Une fois, l'enthousiasme médiatique retombé, que va-t-il rester?

 

L'action héliportée est "complémentaire" et vient s'ajouter à celles des moyens aériens et navals. Il s'agit d'intensifier la pression sur les troupes loyalistes et de desserrer la pression sur les populations civiles. Mais un hélicoptère, même Apache ou Tigre, "ne fait pas le printemps". D'ici à la fin septembre, les puissances engagées contre le régime Kadhafi vont devoir prendre d'autres décisions bien plus cruciales que l'envoi des quelques dizaines d'hélicoptères: négocier ou intervenir au sol? Traiter avec celui que l'on veut renverser ou déployer des hommes (militaires ou employs de sociétés privées) pour des missions de formation, d'encadrement et de conseil?

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 16:30

 

Le président de la République a décidé l'envoi d'hélicoptères en Libye.

© Guillaume Bonnaud / PhotoPQR / Sud Ouest 

 

26/05/2011 par Jean Guisnel Le Point.fr

 

Deux Tigre et treize Gazelle : telle est la composition de la flotte d'hélicoptères de combat envoyée vers la Libye.

 

Le porte-hélicoptères Tonnerre, parti de Toulon en fin de semaine dernière, emporte précisément deux hélicoptères Tigre dans la version HAP, la seule en dotation à ce jour dans l'armée française, chacun équipé d'un canon de 30 mm. Ces engins de l'Alat (Aviation légère de l'armée de terre) sont accompagnés de treize hélicoptères Gazelle, dans trois versions. À savoir une machine de commandement "lisse", c'est-à-dire non armée, le reste de la dotation étant réparti entre des Gazelle munis d'un canon de 20 mm et des Gazelle équipés de missiles antichars Hot et d'une caméra thermique Viviane. Celles-là même qui ont puissamment contribué à la chute récente de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, à Abidjan.

 

 

Outre ces appareils de combat, le Tonnerre emporte quatre hélicoptères de transport Puma destinés à récupérer des pilotes qui auraient dû se poser - accident ou tir adverse - sur le sol libyen. Ces derniers appareils ne sont pas destinés à la mission CSAR (Combat Search and Rescue - Recherche et sauvetage au combat), confiée par les Français aux hélicoptères spécialisés Caracal embarqués sur le Charles de Gaulle, mais à la mission Imex (Immediate Extraction), moins technique.

 

Londres intensifie son engagement

 

Le président de la République a décidé l'envoi des hélicoptères après avoir constaté que les frappes conduites depuis le 19 mars exclusivement par des avions de combat étaient arrivées à une forme de butée. Elles ne paraissent plus produire d'effets décisifs sur les forces fidèles au colonel Kadhafi. Non seulement celles-ci ont-elles appris quand l'Otan conduit ses missions, en laissant de longues plages horaires régulières sans mission au-dessus du territoire libyen, mais elles ont également adapté leurs moyens.

 

Elles les ont "desserrés" en dispersant les équipements lourds dont elles disposent encore et elles ont acquis - notamment en réquisitionnant les stocks de véhicules neufs chez les concessionnaires - des quantités de pick-up. Très mobiles, très rapides, ceux-ci sont difficilement attaquables par les avions tirant à distance de sécurité, mais devraient être beaucoup plus vulnérables aux frappes d'hélicoptères. Leur avantage majeur par rapport aux avions de chasse réside dans la précision de leur tir, y compris dans des situations imbriquées, en raison de leur proximité des cibles. Ils peuvent agir dans des conditions météo dégradées (mais pas en cas de vents de sable) et sont typiquement les plus utiles dans l'appui des troupes au sol, singulièrement pour les dégager d'une emprise ennemie.

 

Les autorités françaises n'ont en rien précisé les conditions dans lesquelles les hélicoptères de l'Alat interviendraient, mais une chose paraît certaine : ils ne le feront pas tout seuls. Londres devrait annoncer aujourd'hui l'appareillage de son navire d'assaut HMS Ocean, avec quatre hélicoptères d'attaque Apache dotés de missiles antichars Hellfire. Ils auront pour mission de sécuriser, à partir de la mer, une zone de 30 kilomètres de diamètre autour de la ville de Misrata.

 

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 11:30

 

Hélicoptère Tigre et, au second plan, un BPC du type Mistral

crédits : MARINE NATIONALE

 

24/05/2011 MER et MARINE

 

Tant pis pour l'effet de surprise. C'est Le Figaro, hier, qui a révélé l'information. Le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, dont nous vous annoncions mercredi dernier le déploiement sur le théâtre libyen, est parti avec des hélicoptères de combat. Il y a, à bord du BPC de la Marine nationale une douzaine d'appareils, dont des Tigre et apparemment des Gazelle de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT). Confirmant le déploiement d'hélicoptères de combat, Alain Juppé a indiqué hier qu'il s'agissait « de mieux adapter nos capacités de frappe au sol avec des moyens de frappe plus précis ». Opérationnel depuis 2009 et déployé depuis en Afghanistan, le Tigre est actuellement disponible dans sa version HAP (appui-protection). Dans cette configuration, l'hélicoptère peut délivrer jusqu'à 68 roquettes de 68 mm et peut mettre en oeuvre 4 missiles air-air Mistral. Il dispose, en outre, d'une tourelle de 30mm. L'an prochain, une version améliorée, le Tigre HAD (appui-destruction) doit être livrée, avec notamment une capacité d'emport de missiles air-sol Hellfire II.

La présence d'hélicoptères de combat en Libye va permettre de compléter les frappes réalisées par l'aviation et de débusquer les forces pro-Kadhafi, qui seront plus facilement détectables et neutralisables par les machines de l'ALAT.

 

Le HMS Ocean va rejoindre le Tonnerre

 

La France n'est pas la seule à avoir décidé de déployer des hélicoptères de combat en Libye. La Grande-Bretagne lui emboite le pas en mettant à profit la présence en Méditerranée de son groupe amphibie (Response Force Task Group - RFTG), composé du porte-hélicoptères HMS Ocean, du transport de chalands de débarquement HMS Albion, du TCD auxiliaire RFA Cardigan Bay, du pétrolier-ravitailleur RFA Wave Knight, du ravitailleur de combat RFA Fort Rosalie et de la frégate HMS Sutherland. Les Apache embarqués sur le HMS Ocean vont se joindre aux hélicoptères français, affirme la presse britannique, qui cite des sources ministérielles.

 

Depuis le 26 avril, date à laquelle le HMS Ocean a appareillé de Portsmouth, les Apache de l'Army Air Corps se sont rodés au combat depuis une plateforme navale. Récemment, ils ont notamment tiré au large de Gibraltar des missiles Hellfire et mis en oeuvre leurs canons de 30mm contre des cibles maritimes.

Pour Londres et Paris, l'emploi d'hélicoptères n'entre pas en contradiction avec la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui encadre l'intervention en Libye. « Nous sommes toujours dans la structe application des résolutions du Conseil de sécurité qui prévoit de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour protéger les populations », affirme le ministre français des Affaires Etrangères, qui précise que « protéger les populations, c'est aussi affaiblir les capacités militaires (du colonel Kadhafi) ».

 

La destruction de la flotte libyenne comme préalable à l'intervention ?

 

On notera que l'opération de grande ampleur menée vendredi et samedi dernier par l'OTAN contre les principales unités de la marine libyenne stationnées à Tripoli, Syrte et Al Khums peut être logiquement liée à l'arrivée sur zone des bâtiments de projection français et britanniques. Pour lancer un éventuel raid d'hélicoptères contre les forces pro-Kadhafi, les navires doivent, en effet, se rapprocher un minimum des côtes. En cela, la frégate du type Koni et les patrouilleurs du type Combattante II, avec leurs missiles antinavire SS-N-4 et Otomat, pouvaient faire peser une menace pour les porte-hélicoptères. Même si l'état général de la flotte libyenne laissait sans doute à désirer, que l'aviation (notamment le groupe aérien du porte-avions Charles de Gaulle) peut offrir une couverture aérienne efficace et que de nombreux bâtiments d'escorte sont présents dans le secteur, il est légitime de penser que les militaires n'ont voulu prendre aucun risque et on préféré « nettoyer » préalablement la zone.

 

Importantes capacités de débarquement

 

L'engagement des Tigre, Gazelle et Apache en Libye constitue une nouvelle étape pour l'opération Harmattan/Unified Protector. Certes, on ne peut pas encore parler d'intervention terrestre puisque les militaires font habilement remarquer que les hélicoptères interviendraient depuis la mer. Mais quand même, on en vient à jouer sur les mots et l'interprétation de la résolution 1973. Il est d'ailleurs intéressant de noter que cette dernière exclut le déploiement d'une « force étrangère d'occupation » au sol. Et qu'entend-t-on par « force d'occupation » ? Une intervention militaire sur l'ensemble du territoire ? Une opération dans la durée ? Un raid terrestre localisé, sur une courte période, entrerait-il dans ce cadre ? Comme on l'a vu avec les frappes aériennes, la fameuse résolution 1973 est, en réalité, assez floue et laisse d'importantes latitudes à l'OTAN. Il est donc permis de se demander si, in fine, on pourrait assister à un débarquement, opération que peut mener le Tonnerre, dont le radier, capable de contenir quatre chalands, n'est pas vide. En tout, le BPC peut embarquer 16 hélicoptères, 70 véhicules et plus de 450 hommes de troupe, ces moyens pouvant, par exemple, être facilement embarqués depuis la Crète.

 

Le RFTG britannique dispose, lui aussi, d'importantes capacités, les bâtiments de la Royal Navy embarquant déjà de nombreux hélicoptères (Apache, Lynx, Sea King), au moins huit chalands, des véhicules et plus de 600 commandos et Royal Marines. On notera aussi que les Américains, même s'ils se sont retirés de la partie offensive du dispositif en avril, pourraient, en cas de besoin, apporter une aide conséquente, non seulement via les bases aériennes italiennes, mais aussi grâce à l'arrivée très prochaine, en Méditerranée, d'un puissant groupe aéronaval. Le porte-avions USS George H.W. Bush est désormais au large de la Grande-Bretagne et va, rapidement, mettre le cap sur Gibraltar... Le dernier-né des porte-avions de l'US Navy est accompagné des croiseurs lance-missiles USS Gettysburg (CG 64) et USS Anzio (CG 68), ainsi que des destroyers lance-missiles USS Truxton (DDG 103) et USS Mitscher (DDG 57). On notera toutefois que Washington n'a donné aucune indication concernant une éventuelle implication dans la crise de ce groupe aéronaval lorsqu'il passera au large de la Libye. Mais les Etats-Unis se sont dits « engagé à protéger la population libyenne » à l'occasion hier d'une visite surprise, à Benghazi, du sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires du Proche-Orient. Jeffrey Feltman, qui a de nouveau appelé au départ de Mouammar Kadhafi, a apporté son soutien au Conseil National de Transition (CNT), présenté comme un interlocuteur « crédible et légitime ».

 

En finir rapidement

 

Concernant le changement de tactique de la France et de la Grande-Bretagne, les états-majors, on le comprend bien, se montrent des plus discrets. Les militaires veulent garder toutes les options ouvertes et, en attendant d'éventuels développements, accentuent la pression sur le régime de Tripoli. A ce titre, l'apport d'une composante d'hélicoptères d'attaque sera peut être suffisante. Dans le cas contraire, il faudra peut être envisager d'autres options. Il est en tous cas certain que, côté politique, on commence à s'impatienter. Car cela fait maintenant plus de deux mois (les premières frappes ont été menées par les Français le 19 mars) que la coalition bombarde les forces pro-Kadhafi (l'OTAN dit avoir mené au 23 mai 7870 sorties dont 3025 d'attaque au sol depuis le début de l'opération Unified Protector, le 31 mars) mais le régime ne plie pas face aux insurgés, qui ne parviennent pas à s'imposer face aux troupes loyalistes. Malgré les pertes subies, ces dernières disposent encore de moyens et sont entrainées, ce qui n'est pas le cas de la rébellion. Quant au parapluie aérien de la coalition, il a bien permis de réduire au silence l'aviation libyenne, de diminuer significativement la capacité de nuisance des Kadhafistes, de desserrer l'étau autour des zones assiégées et d'éviter une contre-attaque décisive des partisans du colonel. Mais il n'est clairement pas suffisant pour emporter la décision, d'autant que l'aviation demeure bridée par la nécessité d'éviter les dommages collatéraux et de ne pas s'impliquer ouvertement au-delà des limites fixées par les Nations Unies, à savoir la protection des populations civiles.

 

Reste que les pays de la coalition veulent se sortir au plus vite de cette crise, d'autant que certains sont tenus par un calendrier. Ainsi, la France, qui a été avec la Grande-Bretagne à l'origine de l'intervention et est actuellement le premier contributeur de l'opération, a encore deux mois devant elle avant que la Libye ne prenne, nationalement, une tournure plus politique et éventuellement plus épineuse. En effet, comme c'est désormais l'usage, le parlement doit être consulté sur toute opération extérieure dépassant un délai de quatre mois. La date butoir est donc fixée au 19 juillet...  

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 12:30
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