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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 11:55
Construction navale. Piriou-Kership prêt à acheter STX-Lanester


25.01.2016 Françoise ROSSI - Ouest-France

 

Le constructeur naval se dit prêt à faire une offre concrète. Il craint de se faire doubler par le concurrent cherbourgeois, les CMN.


Pascal Piriou l'officialise aujourd'hui : la société Kership (55 % Piriou et 45 % DCNS) est candidate au rachat du site de Lanester. « Nous avons envoyé une lettre d'intention, Le 7 janvier à STX-France. Nous lui demandons de nous préciser le périmètre à vendre (immobilier ou société entière.). Nous nous sommes engagés très formellement à reprendre l'intégralité du personnel actuel. » Il attend toujours la réponse, mais se dit prêt à faire une offre concrète, immédiatement.

Le patron du groupe de construction navale concarnois sort du bois aujourd'hui, après qu'ait été révélé, en fin de semaine dernière, que les CMN, à Cherbourg, étaient également sur les rangs pour racheter le chantier de Lanester.

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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 08:55
Les CMN intéressées par STX Lanester pour le contrat saoudien

Le site de Lanester n'emploie plus que la moitié de son effectif mais dispose encore d'infrastructures intéressantes. (Photo : STX France)

 

22/01/2016 LeMarin.fr

 

De sources concordantes, les Constructions mécaniques de Normandie (CMN) ont proposé à STX France de reprendre leur site de production à Lanester, près de Lorient, pour y construire des patrouilleurs pour l'Arabie saoudite. Des représentants du chantier normand y ont d’ailleurs réalisé deux visites en fin d’année. Le chantier cherbourgeois (350 salariés plus un volant d’intérim) n’est présent en tant que tel qu’à Cherbourg. Il y a annoncé un projet d’extension de son site de production afin de l’amener bord à quai, ce qui lui fait défaut actuellement. Les CMN appartiennent à l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa, qui possède également, selon un schéma capitalistique méconnu incluant le holding Privinvest, tout ou partie de chantiers navals à Hambourg (Blohm & Voss), Kiel (HDW), Abou Dhabi (Abu Dhabi Mar), Skaramanga, près d’Athènes (Hellenic Shipyard). Des chantiers qui réalisent l’essentiel de leur activité dans deux domaines, les yachts et les navires militaires. Le chantier STX de Lanester, sur le site du Rohu, n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même, un plan social ayant ramené l’effectif à une quarantaine de personnes. Il n’intervient plus que comme atelier décentralisé pour le compte de Saint-Nazaire ou en sous-traitance pour DCNS ou Raidco marine. Les infrastructures (un atelier et un slipway donnant sur le Scorff) permettent de construire des navires jusqu’à une centaine de mètres. Avec l’avantage d’une halle couverte qui se révèle indispensable sur certains navires tels que les yachts (peintures).

 

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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 13:55
photo Jean-Pierre Delagarde – CMN

photo Jean-Pierre Delagarde – CMN

 

source patrimoine.blog.pelerin.info

 

Nouveau gestionnaire de l’Hôtel de la Marine à compter du 1er janvier 2016, le Centre des Monuments Nationaux (CMN) ouvre exceptionnellement le site au public les 2 et 3 janvier prochain. En attendant une ouverture normale à la visite en 2018…

 

Fort de sa tradition séculaire et de son expérience de l’exploitation de monuments historiques sur l’ensemble du territorial national, le Centre des monuments nationaux (CMN), établissement public sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication, a été désigné en qualité d’opérateur unique de l’Hôtel de la Marine à partir du 1er janvier 2016, après le départ de l’Etat-major de la Marine nationale.

Avant d’y conduire une importante campagne de travaux, le Centre des monuments nationaux propose au public de découvrir les salons d’apparat de l’Hôtel, ainsi qu’une vue imprenable sur Paris depuis la loggia, véritable balcon du pouvoir, au cours de ces deux journées d’ouverture gratuite.

De 10h à 17h, au fil du parcours, les visiteurs pourront s’imprégner de l’ambiance de l’édifice et de ses prestigieux intérieurs, qui ont été occupés par la Marine pendant plus de 200 ans. Le CMN offre ainsi un aperçu unique de ce haut-lieu de l’excellence à la française, avant de préparer son ouverture définitive à l’horizon 2018.

 

Informations pratiques

Entrée libre et gratuite pour tous (sans réservation)
Samedi 2 et dimanche 3 janvier 2016 de 10h à 17h – dernière entrée à 16h30.
Entrée par le 2 Place de la Concorde – 75008 Paris.

Plus d’informations sur www.hotel-de-la-marine.paris

 

L’Hôtel de la Marine

Situé sur la place de la Concorde à Paris, le monument connu sous le nom de l’Hôtel de la Marine a été conçu et réalisé entre 1757 et 1774 par Ange-Jacques Gabriel. Initialement Garde-Meuble de la Couronne (ancêtre du Mobilier national), il a été le théâtre d’événements historiques importants, telle l’abolition définitive de l’esclavage en France en 1848. Pillé en 1789, il devient à cette période le lieu d’installation du Secrétariat d’Etat à la Marine, qui lui a donné son nom. Il n’a cessé d’être le siège du commandement et de l’administration de la Marine jusqu’au 31 décembre 2015.

Le Centre des monuments nationaux ouvrira le monument à la visite en 2018.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 08:45
 HSI32 interceptor photo CMN

HSI32 interceptor photo CMN

 

10 November 2015 by defenceWeb

 

A group of Mozambican sailors has completed training on the new HSI32 interceptors the country is receiving from France.

 

French shipyard Constructions Mecaniques de Normandie (CMN), which is building the vessels at its facilities in Cherbourg, completed the training of 34 Mozambican sailors on Friday, after six weeks of theoretical and practical training.

 

Over the course of two weeks, the sailors made a dozen voyages, with the final trips being under complete Mozambican crew control. After their training, the Mozambican soldiers were awarded diplomas at a ceremony, Mer et Marine reports.

 

With the completion of personnel training, the first three HSI32 vessels will be delivered to Mozambique by early next year. They will be transported to Africa via a cargo ship. Deliveries are expected to begin in December.

 

On September 5, 2013, the Mozambican government signed a 200 million euro deal with CMN to build the three Ocean Eagle 43s, three HSI32 interceptors and 24 fishing vessels over a two year period. In January Mozambique ordered another three interceptors, which will be delivered from December 2015 at a rate of one every two months. The first Ocean Eagle was launched on January 22 this year and the first HSI32 was launched at CMN’s facility in Cherbourg on 18 March.

 

The HSI 32s have a length of 32.2 metres and a width of 6.4 metres. Crew complement is 12. The type is made from aluminium for light weight and agility. Sensor options can include a surveillance radar, electro-optical sensors and a satellite link for transferring images and other data.

 

The HSI32 interceptors are able to reach speeds of up to 43 knots and can undertake patrols for three days, with a range of 800 nautical miles at 12 knots or 580 nautical miles at 33 knots. Weapon options include a remotely operated 20 mm cannon and two 12.7 mm machineguns. A 4.8 metre RHIB can be launched from the back of the boat. Crew complement is 12. These vessels are ideal for anti-piracy, anti-terrorism and anti-smuggling missions.

 

The Ocean Eagle 43 patrol vessel features an innovative trimaran design ideal for shallow waters. The model has a top speed of 30 knots and a range of 3 000 miles at 20 knots or 5 000 miles at 12 knots. Crew complement is seven, but another eight people can be accommodated aboard. A small helipad can accommodate unmanned aerial vehicles (UAVs) like the Schiebel Camcopter while a seven metre rigid-hulled inflatable boat (RHIB) can be launched from a ramp at the back of the vessel. Weapons options include a 20 or 30 mm cannon above the bridge and two 12.7 mm machineguns at the stern.

 

The new vessels ordered from France will provide a major boost to Mozambique’s navy, especially in light of recent offshore oil and natural gas finds. At present the country’s small navy comprises a single Conejera class patrol craft (Pebane) donated by Spain, a couple of Namacurra class harbour patrol boats donated by South Africa and around ten small patrol craft, including RHIBs.

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 18:55
Arabie Saoudite : un mégacontrat à partager entre Thales et Airbus

La France pourrait fournir à l'Arabie Saoudite quatre satellites, dont deux satellites espions (Crédits : Airbus)

 

13/10/2015 Par Michel Cabirol  - LaTribune.fr

 

Thales Alenia Space et Airbus Space Systems vont entrer en négociations exclusives pour fournir à Ryad quatre satellites (2 d'observation et 2 de télécoms). Le chantier naval CMN pourrait fournir 30 patrouilleurs rapides à la marine saoudienne.

 

C'est de très bon augure pour Thales Alenia Space (TAS) et Airbus Space Systems, qui se rapprochent un peu plus d'un méga-contrat en Arabie Saoudite estimé par Matignon à "plusieurs milliards", lors de la visite du Premier ministre, Manuel Valls à Ryad. Pour avoir une estimation plus précise du montant du contrat, il faut attendre de savoir quel sera le périmètre du programme demandé par Ryad, selon nos informations. Il pourrait toutefois s'élever entre 2,5 et 3 milliards d'euros. Ryad pourrait signer un contrat en 2016.

Pour l'heure, les deux constructeurs de satellites tricolores ont été sélectionnés pour des négociations exclusives par l'Arabie Saoudite dans le cadre d'un programme portant sur deux satellites d'observation et deux satellites de télécoms militaires accompagnés d'un programme d'assistance important dans le cadre d'une coopération spatiale très poussée entre la France et l'Arabie Saoudite. Via la direction générale de l'armement (DGA), le gouvernement pilote cette campagne à l'image de celle remportée aux Émirats Arabes Unis (EAU) avec le programme Falcon Eye dans le domaine de l'observation.

 

Un accord global entre les deux constructeurs

Il y a quelques semaines, TAS et Airbus Space Systems ont conclu un accord global pour faire une offre commune en Arabie Saoudite pour la vente des quatre satellites. Ce qui n'était pas le cas encore au début de l'été quand les deux partenaires négociaient le partage du programme. Airbus Space Systems sera chef de file pour le programme d'observation tandis que TAS, qui initialement devait l'être dans l'observation, sera maître d'oeuvre dans les télécoms militaires.

Un appel d'offres sur lequel la France a dû faire face à une forte concurrence, notamment des Américains. Airbus Space Systems et TAS vont dupliquer en grande partie la très belle offre qu'ils avaient proposé aux EAU dans le cadre du programme Falcon Eye pour l'Arabie Saoudite.

 

CMN en pole-position pour les patrouilleurs

Après Kership, puis Couach, c'est au tour du chantier naval de Cherbourg, Constructions Mécaniques de Normandie (CMN), d'être en pole-position pour une commande de 30 patrouilleurs de 30 mètres pour un montant de 600 millions de dollars, selon des sources concordantes. Propriété de l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa, CMN aurait déposé une offre sans passer par Odas, la structure publique qui fait office d'interface entre les sociétés françaises et Ryad. Pour remporter cet appel d'offres, il travaillerait en coopération avec l'industriel saoudien Zamil, partenaire de DCNS dans le programme LEX (modernisation des frégates Sawari 1).

Quatre chantiers navals (Piriou associé à DCNS au sein de Kership, CMN, Ocea et Couach) se livrent depuis près de deux ans une guerre impitoyable en coulisse où tous les coups sont permis. L'entourage de Manuel Valls a précisé qu'un accord prévoyant que 30 patrouilleurs rapides "seront commandés d'ici la fin de l'année" par Ryad.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 19:55
photo P. Bélaval CMN

photo P. Bélaval CMN

 

13/10/2015 Source : Marine nationale

 

Le chef d’état-major de la Marine (CEMM), l’amiral Bernard Rogel a présidé la dernière cérémonie des couleurs de l’Hôtel de la Marine, le lundi 12 octobre 2015.

 

Cette cérémonie clôturait  226 ans de présence de la Marine en ces lieux. Siège du Ministère de la Marine puis de son état-major, ce bâtiment a été le témoin de pages importantes de l’histoire de la Marine, et durant plus de deux siècles, l’un des lieux majeurs de la mise en œuvre de la politique maritime française.

 

L’Amiral Rogel était entouré pour l’occasion de quatre anciens chefs d’état-major de la marine (Al Louzeau, Al Coatanea, Al Oudot de Dainville et Al Forissier) et du Maire du 8ème arrondissement de Paris, Madame d’Hauteserre.

 

Après avoir décoré six marins civils et militaires, l’amiral Rogel a dévoilé une plaque commémorative qui ornera la Cour d’Estienne d’Orves.

 

Le départ de la marine vers Balard, Tours et Vincennes s’inscrit dans le mouvement de modernisation de la Marine. Le plan stratégique « Horizon marine 2025 » en est le fil directeur.

 

Le centre des monuments nationaux est un organisme chargé de la mise en valeur et de l’ouverture au public des monuments nationaux. Il prendra possession de l’Hôtel de la Marine à la fin de l’année.

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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 14:30
Simbad - photo Marine Nationale

Simbad - photo Marine Nationale

 

17.04.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Parmi la vingtaine d’entreprises française engagées dans le vaste plan d’équipement des forces armées libanaises financé par l’Arabie saoudite. figure l’entreprise cherbourgeoise CMN qui va livrer trois patrouilleurs de la classe Combattante III.

"Il s’agit de trois Combattante FS 56", confirme-t-on au chantier normand. Ces navires de 56 m de long, capable d’une vitesse de 32 nœuds, seront équipés d’une canon de 76 mm, deux de 20 mm et de deux systèmes Simbad de défense antiaérienne extrêmement simple et léger, configuré pour accueillir chacun deux missiles Mistral 2. "Première livraison de FS 56 dans 2 ans et demi".

En revanche, la toute première livraison d’armes françaises aura lieu lundi prochain. Jean-Yves Le Drian fera le déplacement à Beyrouth, lundi (dimanche il sera en Jordanie), pour assister à l’arrivée d’un lot de missiles antichar Milan prélevés sur les stocks de l’armée française (48 missiles et leurs postes de tir. "Le reste des matériels livrés sera neuf", précise-t-on dans l’entourage du ministre.

Financé par les Saoudiens à hauteur de 3 milliards de dollars, ce plan d’équipement verra l’armée libanaise percevoir 250 blindés (des VAB Mark III, des VBC-90, des VBL et des Sherpa), 24 canons de 155 mm de type Caesar, des mortiers, des missiles sol-air et antichar), 7 hélicoptères Cougar armés, des drones d’observation, des radars de surveillance, des systèmes d’écoute et d’interception… Et les Combattante des CMN.

"Les livraisons s’échelonneront sur 4 ans, la formation des militaires sur 7 ans et le MCO sur 10 !", ajoute une source française.

Effectivement, aux livraisons d’équipements s’ajoute un SAV robuste. La formation technique et opérationnelle des militaires libanais sera effectuée en France et au Liban, avec l’aide de la société DCI certainement. Quant au maintien en condition opérationnelle des armements livrés, il sera effectué par les équipementiers français.

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 12:55
PLG - credits DGA

PLG - credits DGA

 

28/01/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les chantiers navals français - Kership, Ocea, CMN et Socarenam - ont réussi un très beau début d'année 2015 sur le plan commercial dans le domaine militaire.

 

Très joli tir groupé sur le plan commercial pour les chantiers navals militaires français, qui ont engrangé en janvier plusieurs commandes intéressantes sur le plan national et surtout à l'export. C'est le cas de Socarenam, d'Ocea, de CMN et de Kership, la filiale commune entre DCNS et Piriou. Une belle série qui a commencé avec le chantier de Boulogne-sur-mer, qui a été sélectionné par la direction générale de l'armement (DGA) pour la réalisation de deux patrouilleurs légers guyanais (PLG) destinés à la Marine nationale. Ces navires sont dédiés aux missions de souveraineté et de protection des intérêts français dans la zone maritime Antilles-Guyane, en particulier le Centre Spatial Guyanais.

En outre, la DGA a également sélectionné Socarenam pour une commande de 21 vedettes de liaison trans-rades destinées aux ports militaires (Brest, Toulon, Cherbourg et outremer). Enfin, le chantier naval s'est vu notifier un contrat d'un patrouilleur de 53 mètres de long par la douane française, baptisé "Jean-François Deniau". Ce navire, qui sera le plus important de la flotte de la douane,  est financé à 90 % par l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne, FronTières extérieures.

 

Kership, sélectionné par l'Arabie Saoudite

Kership, la co-entreprise formée en 2013 par DCNS et Piriou a été choisie par le prince Salmane, le ministre de la Défense d'Arabie Saoudite et prince héritier de la dynastie saoudienne pour fabriquer entre 25 et 30 patrouilleurs de 30 mètres. Soit un contrat estimé à 500 millions d'euros. En outre, une quinzaine de bateaux supplémentaires seraient en option. L'Arabie Saoudite et Kership vont négocier en 2015 le contrat. En outre, Kership a gagné un contrat fin octobre auprès du ministère de la Défense du Gabon pour la construction d'un OPV 50 (Offshore Patrol Vessel), un patrouilleur hauturier de 58 mètres, ainsi que la modernisation d'une Combattante la Gracieuse au profit de la marine gabonaise. Soit un contrat total de l'ordre de 26 millions d'euros.

Ocea n'est pas en reste. Le chantier des Sables d'Olonne a vendu un patrouilleur hauturier, OPV 190 MKII de 58 mètres au Sénégal. En outre, la municipalité des Sables d'Olonne envisage de créer une formation de garde-côte pour les clients d'Ocea. Enfin, CMN a vendu au Mozambique trois nouveaux patrouilleurs HSI 32 supplémentaires, qui étaient en option. Enfin, le chantier naval de Cherbourg attend toujours la mise en vigueur du contrat tripartite entre l'Arabie Saoudite (le pays qui finance), le Liban (pays utilisateur) et la France (le vendeur) portant sur la vente de trois patrouilleurs du type Combattante FS56 armés par un système surface-air à très courte portée Simbad-RC de MBDA, ainsi qu'une formation et un support de cinq ans. Soit une commande évaluée à environ 250 millions d'euros.

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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 12:30
L’armée libanaise notamment récupérer d’une trentaine canons d’artillerie Caesar Nexter.

L’armée libanaise notamment récupérer d’une trentaine canons d’artillerie Caesar Nexter.

 

05/11 Alain Ruello -  lesechos.fr

 

Le contrat, de trois milliards de dollars, assure dix ans d’activité à la France.

 

Les détails commencent à filtrer sur le méga contrat français d’armement financé par l’Arabie Saoudite au profit de l’armée libanaise qui vient de faire l’objet d'un engagement formel de la part de Ryiad . D’un montant de 3 milliards de dollars, ce contrat nécessite encore quelques calages, mais cela ne traînera pas : Odas, l’entité publique-privée chargée d’exportations de défense qui agit au nom de la France, et l’armée libanaise se sont donnés 30 jours ouvrables à compter de mardi pour y parvenir.

Il y a donc de bonnes chances pour que le paiement de l’acompte, qui marquera la mise en œuvre du contrat, intervienne d’ici à la fin de l’année, gonflant de 2,4 milliards d’euros les statistiques 2014 des exportations militaires de la France. Bel exploit en vérité, à mettre au crédit des équipes du ministère de la défense, d’Odas, et des industriels concernés, car il ne se sera pas écoulé un an depuis l’annonce de l’accord, fin 2013, lors de la visite de François Hollande en Arabie Saoudite.

« Un contrat tri-partite ce n’est pas courant. Un contrat de 3 milliards de dollars non plus. Et un contrat qui fait intervenir autant d’armements, encore moins. Alors un contrat qui combine le tout, c’est franchement rare », confirme une source proche. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, va d’ailleurs se rendre à Riyad ce mois-ci pour marquer le coup politiquement.

 

Un contrat éléphant blanc

Sous-entraînée et sous-équipée, l’armée libanaise va donc pouvoir se refaire une beauté face aux jihadistes qui menacent la stabilité du pays du cèdre. Dans le domaine terrestre, ils vont récupérer des véhicules blindés d’infanterie VAB Mark III de Renault Trucks Defense (une centaine au maximum), des missiles anti-aériens Mistral montés sur des véhicules blindés légers (de Renault Trucks Defense également), des canons d’artillerie Caesar de Nexter (moins d’une trentaine), ou encore des mortiers.

Côté aéromobilité, l’accord inclut des hélicoptères d’attaque Gazelle d’occasion armés de missiles Hot et de transport Cougar (probablement neufs). Sur mer, les Constructions mécanique de Normandie (CMN) vont livrer trois, voire quatre, patrouilleurs. Le dernier volet porte sur le renseignement et les communications, avec des drones tactiques notamment.

Les livraisons démarreront en début d’année prochaine et s’étaleront jusqu’au milieu de 2018 (Cougar en dernier). Il est prévu 5 ans de maintenance et une formation opérationnelle à la charge de l’armée française. Véritable éléphant blanc, ce contrat assure une dizaine d’années de présence et d’activité pour la France au Liban

VAB Mk3 en essais (photo RTD)

VAB Mk3 en essais (photo RTD)

VBL Mistral (photo RTD)

VBL Mistral (photo RTD)

Cougar as 532

Cougar as 532

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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 17:30
VBL Mistral - photo RTD

VBL Mistral - photo RTD

 

5 novembre, 2014 Guillaume Belan

 

Selon l’agence de presse Lebanese National News, le contrat entre la France, via son agence ODAS, et l’Arabie Saoudite, vient d’être signé à Riyad après près d’un an de négociations. Ce contrat vise à doter l’armée libanaise de moyens militaires pour sa lutte contres les djihadistes, pour plus de 3 milliards de dollars.

 

C’est le volet financier qui a été signé hier par le ministre des finances saoudien. Jean-Yves Le Drian se rendra courant novembre en Arabie Saoudite pour signer le plan d’équipement tripartite.

 

Au total 20 sociétés françaises sont concernées par ce contrat. 5% de ce montant concerne le volet formation, impliquant DCI (Défense Conseil International) et l’armée française pour la partie opérationnelle. Pour l’équipement, le gros concerne la partie terrestre pour 45% de la valeur du contrat

 

Ce contrat acte la première vente du dernier développement du VAB français de Renault Trucks Defense, le VAB Mark3. Mais il y aura également des véhicules de transport de troupes (TRM2000…)  d’occasion du stock armée de terre. Mais aussi des radars de Thales, des missiles Milan antichar ainsi que des armes légères pour l’infanterie. Le contrat prévoirait également l’acquisition de canons d’artillerie Caesar de Nexter.

 

La partie aéromobilité compte pour 30% de la valeur des 3 milliards de dollars. Les équipements  incluent des Gazelle d’occasion retrofitées avec des missile HOT filo-guidés; des hélicoptères de transport Cougar ou encore des systèmes de drones SDTI Sperwer.

 

Notons enfin pour le volet marine, l’achat d’OPV de CMN équipés de missiles Mistral et de canons.

 

Les livraisons doivent débuter d’ici un mois et s’achever à l’horizon 2018.

 

A noter également que ce plan saoudien de réarmement libanais comporte un second volet: l’État Libanais va disposer d’un milliard supplémentaire pour acheter, mais cette fois-ci à son choix, des équipements militaires, là où il le voudra…

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 19:56
VBL - photo EMA

VBL - photo EMA

 

04/11/2014, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'Arabie saoudite et la France ont signé ce mardi à Ryad un contrat de livraison d'armes françaises pour le Liban, menacé par la poussée jihadiste, grâce à un don saoudien de trois milliards de dollars.

 

L'affaire est enfin dans le sac pour Paris. Mais la signature du contrat d'aide à l'armée libanaise (Donas) entre l'Arabie Saoudite et la France n'a pas été un long fleuve tranquille. Loin de là. Interrogées il y a encore peu de temps plusieurs sources proches du dossier avaient fait part de leur scepticisme à La Tribune, expliquant l'enlisement du dossier par les hésitations de Ryad à armer le Liban sans avoir un président à la tête du pays notamment. Mais la situation s'est finalement débloquée, l'information commençant même à circuler en début de semaine dernière.

Pourquoi un tel dénouement ? Selon des sources concordantes, le détonateur aura été l'Iran. Car Téhéran, qui soutient le Hezbollah libanais, a proposé à Beyrouth un don de 1 milliard de dollars pour s'équiper militairement. L'Iran avait même donné carte blanche aux Libanais dans le choix des armements. Des livraisons qui auraient pu s'accompagner de la venue de conseillers militaires iraniens. Une opération qui était "un vrai souci" pour l'Arabie Saoudite dirigé par une dynastie sunnite, explique-t-on à La Tribune. D'où le nouvel empressement de la famille royale à finaliser le contrat Donas.

 

31 contrats

Le contrat a été signé par le ministre saoudien des Finances, Ibrahim al-Assaf, et le patron de la société publique française d'exportation de matériel de défense Odas, Edouard Guillaud. Le chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwaji, était présent à la cérémonie de signature. L'Arabie Saoudite a signé 31 contrats avec les entreprises françaises, par l'intermédiaire d'ODAS, qui intervient essentiellement en Arabie saoudite dans le cadre de contrats d'État à État ou de contrats commerciaux pour le compte d'une dizaine de grands groupes français.

Cet accord "illustre la qualité exceptionnelle de la relation franco-saoudienne", a estimé ce mardi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. C'est le roi Abdallah en personne qui a demandé d'accélérer la finalisation du contrat. Donas contribuera "à renforcer l'armée libanaise" et "l'aidera à assurer sa mission de défense du territoire et de lutte contre le terrorisme alors que le Liban est menacé", a précisé Laurent Fabius. L'armée libanaise est engagée contre des djihadistes qui retiennent en otages des dizaines de soldats et de policiers depuis début août après des combats dans l'est du Liban, à la frontière de la Syrie.

 

Un don de 3 milliards de dollars

Fin 2013, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite avait demandé à la France de fournir aux forces armées libanaises des matériels militaires pour un montant de 3 milliards de dollars. Sur ces 3 milliards promis par Ryad, 2,1 milliards doivent être consacrés à l'achat de matériels et 900 millions à leur entretien. Selon le quotidien panarabe à capitaux saoudiens, Al-Hayat, les premières livraisons d'équipements devraient "intervenir dans un mois".

"La France a développé un plan d'équipement qui devrait permettre aux forces armées libanaises de disposer de moyens nouveaux, à la fois terrestres, aéroterrestres et navals, avait expliqué début octobre à l'Assemblée nationale le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. C'est une nécessité. (...) Les forces armées libanaises constituent le dernier rempart de sécurité face à la menace qui pèse sur ce pays : en sus des divisions confessionnelles qui traversent ce pays en raison de l'afflux de réfugiés, le danger est celui de Daesh, comme on l'a vu cet été avec l'attaque de la ville d'Ersal".

 

Quels équipements ?

A qui profite cette manne ? Notamment à Thales, qui pourrait, selon nos informations profiter de près du tiers de la somme de 2,1 milliards de dollars d'achats d'équipements neufs (radars, optronique, systèmes de communications...) Renault Trucks Défense (RTD) est également bien servi par la vente de VAB (Véhicule de l'avant blindé) équipés d'une tourelle de Nexter et de VBL (Véhicule blindé léger). En revanche, pas de VBCI (Véhicule blindé de combat d'infanterie) de Nexter jugés trop gros par le Liban. Dans le domaine de l'aéroterrestre, la France a inclus dans la liste des hélicoptères Gazelle ainsi que des hélicoptères de transport. Enfin, MBDA devrait vendre son missile surface-air Mistral, qui équiperont les VBL.

Dans le domaine naval, c'est le chantier basé à Cherbourg CMN (Constructions mécaniques de Normandie), propriété du Libanais Iskandar Safa, qui a remporté la mise face à DCNS, qui proposait des Gowind de la classe Adroit, et Raidco. Le chantier naval des CMN fournira à la marine libanaise trois patrouilleurs, équipés du système Simbad-RC de MBDA.

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 16:45
First Mozambican patrol boat hull delivered

 

11 September 2014 by defenceWeb

 

The first of three hulls for Mozambique’s new Ocean Eagle 43 patrol boats is on its way to the CMN shipyard in France, where it will be motorised and equipped. Mozambique has three patrol boats, three interceptors and 24 fishing trawlers on order from the French company.

 

CMN Shipyards on Tuesday announced that the first hull left the H2X Shipyard workshops on September 8 and was due to depart La Ciotat, France, on September 12 to reach Cherbourg aboard the cargo vessel Spirit. CMN will then complete the vessel.

 

The other two hulls are already under construction. One will be removed from its mould during the week for a delivery in mid-November and the third is scheduled for mid-January 2015, CMN said.

 

The Ocean Eagle 43 patrol vessel features an innovative trimaran design ideal for shallow waters. The model has a top speed of 30 knots and a range of 3 000 miles at 20 knots. Crew complement is seven, but another eight people can be accommodated aboard. A small helipad can accommodate unmanned aerial vehicles (UAVs) like the Schiebel Camcopter while a seven metre rigid-hulled inflatable boat (RHIB) can be launched from a ramp at the back of the vessel. Weapons options include a 20 or 30 mm cannon above the bridge and two 12.7 mm machineguns at the stern.

 

On September 5, 2013, the Mozambican government signed a 200 million euro deal with Constructions Mecaniques de Normandie (CMN) to build the three Ocean Eagles, three HSI 32 interceptors and 24 fishing vessels over a two year period.

 

The HSI 32 interceptors are able to reach speeds of up to 45 knots and can undertake patrols for three days, with a range of 800 miles. Weapon options include a remotely operated 20 mm cannon and two 12.7 mm machineguns. A RHIB can be launched from the back of the boat. Crew complement is 12. These vessels are ideal for anti-piracy, anti-terrorism and anti-smuggling missions.

 

The order for 24 trawlers involves the CMN 23.5 model, crewed by eight and having an endurance of ten days. Deliveries should take place by 2016.

 

The new vessels ordered from France will provide a major boost to Mozambique’s small navy, especially in light of recent offshore oil and natural gas finds. At present the country’s small navy comprises a single Conejera class patrol craft (Pebane) donated by Spain, a couple of Namacurra class harbour patrol boats donated by South Africa and around ten small patrol craft, including RHIBs.

 

The order was well timed for CMN, which was struggling with a small order book and was about to lay off staff. It was the biggest contract in the company’s history.

 

Mozambique is paying for the vessels with money from loans from Credit Suisse and VTB Capital, Bloomberg reports. Last year Mozambique set up Empresa Mocambicana de Atum SA, or Mozambican Tuna Co., (Ematum), which secured a $500 million loan from Credit Suisse and $350 million from VTB Capital. Ematum is 34% owned by the Institute for the Management of State Holdings (IGEPE). The other shareholders are the state fishing company Emopesca and GIPS (Management of Investments, Holdings and Services), with 33% each. GIPS was set up in December 2011, and its main shareholder is the social services of the State Intelligence and Security Service (SISE)

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 18:45
Mozambique signs patrol, interceptor vessel contract with CMN

10 September 2013 by defenceWeb

 

The Mozambican government has signed a $200 million deal with French shipyard CMN to build three patrol vessels, three fast interceptors and 24 fishing trawlers. The contract represents a major boost to Mozambique’s small Navy.

 

Constructions Mecaniques de Normandie (CMN) will spend two years building the vessels, which include three 32 metre and three 42 metre patrol vessels, according to MCN owner Iskandar Safa, who announced the deal at a press conference on Thursday.

 

The contract covers three Ocean Eagle 43 patrol vessels, featuring an innovative trimaran design ideal for shallow waters. The model has a top speed of 30 knots and a range of 3 000 miles at 20 knots. Crew complement is seven, but another eight people can be accommodated aboard. A small helipad can accommodate unmanned aerial vehicles (UAVs) like the Schiebel Camcopter while a seven metre rigid-hulled inflatable boat (RHIB) can be launched from a ramp at the back of the vessel. Weapons options include a 20 or 30 mm cannon above the bridge and two 12.7 mm machineguns at the stern.

 

The HSI 32 interceptors are able to reach speeds of up to 45 knots and can undertake patrols for three days, with a range of 800 miles. Weapon options include a remotely operated 20 mm cannon and two 12.7 mm machineguns. A RHIB can be launched from the back of the boat. Crew complement is 12. These vessels are ideal for anti-piracy, anti-terrorism and anti-smuggling missions.

 

The order for 24 trawlers involves the CMN 23.5 model, crewed by eight and having an endurance of ten days. Deliveries should take place by 2016.

 

The new vessels ordered from France will provide a major boost to Mozambique’s small navy, especially in light of recent offshore oil and natural gas finds. At present the country’s small navy comprises a single Conejera class patrol craft (Pebane) donated by Spain, a couple of Namacurra class harbour patrol boats donated by South Africa and around ten small patrol craft, including RHIBs

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 06:55
Commmande de 200 M EUR pour les chantiers cherbourgeois CMN (direction)

CHERBOURG (France), 05 sept 2013 marine-oceans.com  (AFP)

 

Le Mozambique a passé une commande de 30 bateaux d'une valeur de 200 millions d'euros aux Constructions mécaniques de Normandie (CMN), qui emploie près de 350 personnes à Cherbourg, a annoncé jeudi le propriétaire des chantiers navals, l'homme d'affaires libanais Iskandar Safa.

 

Il s'agit de 24 chalutiers, trois patrouilleurs de 32 mètres et trois patrouilleurs de 42 m, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Cherbourg en présence du ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg, du ministre délégué au Budget et ancien député-maire de Cherbourg Bernard Cazeneuve et de la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq.

 

Le ministre de l'Economie de Mozambique Manuel Chang était également présent.

 

Cela représente plus de deux ans de plan de charge pour les CMN, selon la direction.

 

"Pour les CMN, il était temps que ce contrat arrive. Les chantiers deviennent ainsi les premiers constructeurs de chalutiers en France", a déclaré Bernard cazeneuve.

 

"C'est le triomphe du made in Cherbourg et donc du made in France", a ajouté Arnaud Montebourg.

 

"C'est une partie d'un contrat que le groupe Safa a signé avec le Mozambique", a expliqué M. Safa.

 

L'ensemble de la commande au groupe Safa inclut une trentaine d'autres bateaux pour les autres chantiers du groupe (situés notamment en Allemagne et à Abou Dabi), a précisé M. Safa.

 

Les CMN affichent un chiffre d'affaires annuel d'environ 50 à 100 millions d'euros, selon les années, selon la direction.

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 12:24

DV15-RWS30.jpg

 

02.04.2012 MER et MARINE

 

On en sait désormais plus sur la version « RWS30 » de l'intercepteur DV15 des Constructions Mécaniques de Normandie, dont nous avions diffusé les premières images l'été dernier. Fort du succès des essais réalisés ces derniers mois, les CMN ont décidé de dévoiler ce bateau très innovant. Par rapport à ses aînés du type DV15, déjà livrés à plusieurs pays (Yémen, Qatar, Emirats Arabes Unis), le RWS30 présente une innovation majeure : l'intégration d'un canon télé-opéré de 30mm. « Plusieurs facteurs nous ont amené à développer cette version RWS30 de l'intercepteur DV15. Tout d'abord, il s'agissait d'une évolution naturelle de notre intercepteur en service dans plusieurs pays et jusqu'à présent armé uniquement d'affûts manuels de 12.7mm. Notre plateforme avait été conçue dès son origine pour un usage militaire et intégrait depuis longtemps des standards de conception et de design militaires. Elle offrait donc d'une base cohérente pour développer un tel produit », explique-t-on aux CMN. Pour mener à bien l'évolution du DV15, le constructeur français a noué différents partenariats. « Tout d'abord, les Suédois de BAE Systems Bofors, au savoir faire reconnu depuis plus de 120 ans en matière de canons, et avec qui nous entretenons des relations constructives sur d'autres projets. Bofors nous proposait une tourelle de calibre 30mm stabilisée parfaitement cohérente en taille et dimensions avec notre plateforme. Ensuite, Thales Communications, avec qui nous travaillons également souvent et dont les solutions avancées de communications et de commandement correspondaient parfaitement à nos objectifs ».
 




Le DV15 RWS30 (© : CMN)

Le challenge de l'intégration

Pour les CMN et leurs partenaires, la mise en oeuvre d'un canon de 30mm sur l'intercepteur fut un challenge, intégrer une telle arme sur une plateforme d'à peine 16 mètres de long relevant en effet de la prouesse technique. L'arme en question est un canon de type ATK M230LF. Cette version modifiée de l'affût équipant les hélicoptères d'attaque américains Apache dispose d'une alimentation par bande, d'une cadence de tir de 200 coups par minute et d'un recul atténué. Il est intégré par Bofors sur sa tourelle gyro-stabilisée Lemur, un système navalisé muni d'un bloc senseurs avec des caméras jour/nuit et une télémétrie laser, d'un module balistique et poursuite. La tourelle est intégrée à bord au système de navigation et/ou à un mini système de combat fourni par Thales afin de désigner les objectifs et recevoir les données de navigation nécessaires à la balistique. « L'intégration à bord de la tourelle Lemur a constitué pour nos équipes, en collaboration avec celles de Bofors, un réel tour de force technologique dans de nombreux domaines. En matière de structure, bien évidemment, car placer un canon de 30mm d'environ 340 kilos sur le toit d'un roof d'un navire d'environ 16 mètres filant à plus de 50 noeuds (avec des chocs au niveau du roof pouvant aller jusqu'à 7 g) ne constitue pas une mince affaire ! »


Le DV15 RWS30 (© : CMN)

« En matière d'aménagement et de propulsion ensuite, de façon à conserver la stabilité et les performances du navire tout en compensant l'adjonction de poids dans les hauts. En matière de compatibilité électromagnétique également, notamment vis-à-vis de la sécurité des munitions à amorce électrique et des interférences mutuelles inter-équipements. Enfin, dans un certain nombre de domaine connexes comme l'ergonomie, l'optimisation du champ de tir, le stockage et le cheminement des munitions, la signature radar... », explique-t-on aux CMN. Pour parvenir à relever le défi, l'industriel normand, basé à Cherbourg, s'est appuyé sur les compétences de ses équipes en matière de design, d'intégration et de recours à des matériaux adaptés : « Vu la taille limitée de la plateforme (et donc la proximité des équipements) et les contraintes fortes d'architecture navale liées aux performances visées, nous avons été amenés à aborder l'ensemble des travaux d'intégration de façon globale. L'expérience et le savoir-faire du chantier en matière d'intégration de systèmes de combat mais également celui de notre filiale JMV Industries, dans le domaine des matériaux composites haute performance, ont été les garants de notre succès ».


Le DV15 RWS30 (© : CMN)


Le DV15 RWS30 (© : CMN)

Campagnes d'essais et de tirs concluantes

Selon les CMN, les performances de base du DV15, comme la vitesse, la maniabilité, l'habitabilité (équipage de 3 à 4 personnes) ou encore l'autonomie (350 nautiques à 40 noeuds) sont préservées sur la version RWS30. Et, avec ce programme, l'intercepteur gagne grandement en capacité, grâce à son canon de 30mm, le bateau pouvant emporter plus de 300 munitions (3 x 110 coups), ainsi que des systèmes de communication et de commandement fournis par Thales. Et c'est avec succès, fin 2011, que le DV15 RWS30 a démontré ses performances lors de campagnes d'essais et de tirs menées au large de Cherbourg. « Nous avons franchi allégrement la barre des 50 noeuds et travaillons encore aujourd'hui à améliorer sensiblement cette performance. Nous avons validé les portées de communications, notamment dans la gamme VHF, lors d'essais en septembre denier en collaboration avec Thales. En octobre, une campagne de tir nous a permis de valider l'ensemble de l'intégration à bord : intégration physique, interfaçage avec le système de navigation et performances de tir. Concernant ces dernières, le comportement de la tourelle est excellent, et les résultats de tir à des vitesses jusqu'à 50 noeuds se rapprochent des performances intrinsèques de la tourelle ! »


Le DV15 RWS30 (© : CMN)

Un large spectre de missions

L'une des raisons qui a conduit les CMN à développer ce nouveau produit est une évolution des besoins des marines. « La demande sur le marché des intercepteurs a évolué ces dernières années vers de nouvelles missions, de nouveaux concepts d'emplois, qui requièrent des systèmes de combat évolués et efficaces ainsi que des capacités d'intégration au sein de dispositif de surveillance et de protection globaux ». Concernant les missions envisageables avec ce nouveau modèle d'intercepteur, le spectre s'est largement étoffé avec la version RWS30. « Elles incluent bien évidemment l'interception, la protection d'infrastructures maritimes critiques, la protection de zone, la lutte contre les trafics, la piraterie, le terrorisme, les missions de police et de souveraineté, d'escorte ... Le champs est large et certainement non exhaustif. Nul doute que les opérationnels sauront imaginer d'autres emplois pour une telle capacité, au vu de leurs missions et organisations propres. Le cas échéant, nous saurons tout naturellement adapter le DV15 à des demandes spécifiques ».


Essais d'un Gunshot Detection System - GDS (© : CMN)

Système modulaire et équipements complémentaires

On notera d'ailleurs que la tourelle Lemur est modulaire et permet d'emporter des armes de calibres différents, comme des mitrailleuses de 12.7mm. La coopération des CMN avec Thales garantit aussi un large choix de solutions dans le domaine des communications. En ce qui concerne la détection, l'intercepteur peut, également, être doté de systèmes électro-optiques. Sur ce point, le constructeur français a collaboré avec Alfaphotonics et validé en mer l'emport d'une boule optronique de type SeaFlir 230 de FLIR Systems. Enfin, CMN a validé l'intégration d'un système de détection de tirs (Gunshot Detection System) d'Acoem (ex-01dB-Metravib) qui pourrait être utile pour des missions en zones côtières, dans des deltas ou des chapelets d'îles par exemple. « Comme vous le voyez, à travers les développements du DV15RWS30, c'est tout une gamme de charges utiles que nous pouvons donc maintenant proposer à nos clients. Enfin, nous pouvons proposer une version classifié BV ou encore une version intégrant une mature démontable permettant un transport par voie routière ou par avion cargo, comme un A400M, pour un déploiement rapide, des missions de protection d'évacuation de ressortissants par la mer par exemple ».


Le DV15 RWS30 (© : CMN)


Le DV15 RWS30 (© : CMN)

Nouveaux essais et premiers clients attendus

Les CMN espèrent bientôt conclure un premier contrat pour cette nouvelle génération d'intercepteurs, sur laquelle le groupe français fonde de grands espoirs. Mais au chantier cherbourgeois, on se veut encore discret : « Nous garderons nécessairement secret le détail de nos prospections. Tout ce qu'on peut dire est qu'elles avancent dans le bon sens. Concernant le futur à court terme, une nouvelle campagne d'essais et de tirs est programmée au printemps. Nous testerons notamment une nouvelle version de la tourelle Lemur incluant un dispositif de visée indépendant (independent line of sight) ».
On notera que les CMN présenteront le DV15 RWS30 à Euronaval, qui se déroulera en octobre prochain au Bourget, près de Paris. Ce salon professionnel, le plus grand dans le monde consacré au naval de défense, sera également l'occasion, pour l'industriel, de dévoiler de nouveaux designs sur sa gamme de bâtiments de moyen tonnage. On parle notamment de nouveautés dans les gammes de patrouilleurs et corvettes des types Vigilante et Combattante...

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