SEOUL, 11 déc. (Yonhap)
La société européenne European Aeronautic Defense and Space (EADS) a annoncé ce mercredi être ouverte à une proposition de Séoul pour un achat combiné de Lockheed Martin F-35 et de son avion de chasse Eurofighter, en acceptant de revoir ses attentes à la baisse dans le but de rester en lice pour le projet F-X coréen, soit l’achat de 60 jets pour renouveler sa flotte vieillissante.
Le 22 novembre dernier, Séoul s’était engagé à acheter 40 chasseurs furtifs F-35A du constructeur Lockheed Martin à partir de 2018, avec la possibilité d’acquérir 20 autres chasseurs plus tard selon le budget et la situation sécuritaire, avait indiqué le Comité des chefs d’état-major interarmées (JCS).
Cet achat est de moindre envergure qu’initialement projeté par l'Administration du programme d'acquisition de défense (DAPA). Le Boeing F-15 Silent Eagle était le seul avion satisfaisant au budget du précédent projet d’achat de 60 chasseurs, de 8.300 milliards de dollars, mais avait finalement été écarté à cause de ses faibles capacités de furtivité.
«Bien que nous croyions que l’achat de 60 Eurofighters apporterait à la Corée du Sud une meilleure capacité de dissuasion et de meilleurs performances, nous voyons également l’intérêt d’une division du projet d’acquisition avec le Lockheed Martin F-35», a déclaré Peter Maute, vice-président du programme de vente des Eurofighters au sein de la division EADS Cassadian, qui produit des systèmes de sécurité et de défense.
Afin de vanter la supériorité de l’Eurofighter, Maute a rappelé que les Etats-Unis ont développé un jet F-22 en tant qu’avion de chasse dominant et n’utiliseront leurs Lockheed F-35 que pour des missions d’attaques ciblées, tout comme l’Italie ou le Royaume-Uni, qui n’en appelleront à leur F-35 que pour des tâches spécifiques.
Le représentant d’EADS explique que «le programme des Eurofighter Typhoons étant stabilisé, il ne sera pas sujet à des hausses de prix ou des retards et offrira plus de flexibilité à l’armée sud-coréenne», contrairement aux F-35, toujours en cours de développement.
L’EADS a également mis l’accent sur sa promesse d’investissement de 2 milliards de dollars en Corée du Sud dans des programmes de développement aéronautique, en promettant de collaborer avec des contractuels locaux afin d’engendrer de nouveaux projets et créer des emplois dans le secteur de l’aérospatiale et de la défense.
Selon Maute, un plan intergouvernemental pourrait être envisagé pour l’acquisition des Eurofighter si cette solution est préférée par le gouvernement sud-coréen, les quatre premiers ministres des quatre nations partenaires de l’EADS - l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume Uni - s'étant dits prêts à défendre le projet.
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