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11 juillet 2017 2 11 /07 /juillet /2017 07:55
ITW de Jacques Gautier, ancien VP de la Commission des affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat (SDBR)

 

 

11/07/2017 par Alain Establier - SECURITY DEFENSE Business Review n° 175

 

SDBR : Vous avez été en 2016 rapporteur, avec le sénateur Daniel Reiner, d’un excellent rapport sur les OPEX de la France. Qu’en est-il sorti concrètement ?

 

Jacques Gautier : Pour l’instant, je devrais dire « rien » ! Mais, en pédagogie, il faut savoir répéter souvent… Comme le dit le CEMA Pierre de Villiers, en matière de Défense, « pour gagner la guerre il faut aussi savoir gagner la paix ». Cela signifie, qu’avec les nations européennes (pour disposer de budgets conséquents), il faut intervenir en amont des crises avec une approche globale d’aide au développement, incluant l’aide à l’agriculture, à l’éducation, à la bonne gouvernance, au règlement des différents ethniques ou religieux… Parallèlement, il faut investir et former les armées locales pour qu’elles puissent progressivement assurer le maintien de la sécurité et de la paix dans leur propre région ou leur propre pays. C’est un travail de longue haleine, à coût élevé, mais c’est le seul moyen d’éviter, dans le futur, la multiplication des zones de crises et la faillite des états. De plus, c’est la seule solution pour « fixer les populations » et limiter la crise migratoire massive de l’Afrique sahelienne vers l’Europe, liée à l’insécurité ou à la misère. Si nécessaire, la France doit être capable d’intervenir militairement pour mettre un terme à une menace de déstabilisation d’un Etat ou à des génocides potentiels, mais elle ne doit pas être « engluée » dans ces pays et doit être relevée par des forces de stabilisation des Nations unies ou régionales. Cela implique notamment une modification profonde de l’organisation des casques bleus onusiens, avec un noyau permanent de troupes bien entraînées, capables d’être projetées assez rapidement et aptes à des missions plus dures que le simple maintien de la paix. Cela nécessite aussi de repenser la formation des armées africaines, en les équipant, en les encadrant et en mettant en place un « mentoring » comme nous l’avons fait avec l’ANA*. J’espère que Jean-Yves Le Drian, qui connaît bien ces problématiques, pourra, dans ses nouvelles fonctions de Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, porter ce message auprès de nos amis européens et au Conseil de Sécurité des Nations unies.

 

Mais la Minusca**, entre autres, n’est-elle pas à même de remplir ce rôle ?

 

Les 11.000 soldats de la Minusca sont soit enfermés dans leurs casernes, soit font la police à des carrefours, soit gardent des bâtiments publics, mais ils sont incapables de remplir une mission militaire forte ou une mission de formation des soldats locaux, encore moins de proximité avec les populations. L’armée française, elle, va au contact des populations et écoute les gens, c’est une grande différence. N’ayons pas peur de dire qu’en Centrafrique, comme au Mali, former des militaires sans les équiper et sans les encadrer est un échec dramatique. Soit l’Europe a la volonté de s’engager réellement, y compris en finançant l’équipement militaire des armées locales, soit ses interventions avec la PSDC resteront au niveau d’une bonne ONG. Ce qui est vrai pour les Européens l’est encore plus pour les casques bleus de l’ONU ; je l’ai déjà expliqué. Je crois que pour longtemps la France ne pourra échapper à son destin et restera le seul recours lorsque l’action militaire devient nécessaire.

 

Mais ne disiez vous pas vous-même, lorsque vous étiez encore sénateur, que la France n’avait plus les moyens de cette ambition ?

 

La commission parlementaire, à laquelle j’ai eu l’honneur de participer, a recommandé dans le passé que la France se concentre sur la protection de son territoire (métropole et outre-mer) et de ses zones d’influence, n’ayant plus les moyens de rayonner partout sur le globe. Limitons nous, là où nous pouvons agir et là où nous sommes attendus : du golfe de Guinée à la Somalie. Cela ne veut pas dire que nous n’ayons pas de l’influence ailleurs, en montrant le drapeau, mais nous ne pouvons pas être chef de file partout ou toujours le meilleur élève derrière les Américains…

 

Comment jugez-vous le budget Défense de la France aujourd’hui ?

 

Je sais ce qu’il faudrait et il y a ce que j’espère, que nous n’aurons sans doute pas. Comme il faut être pragmatique, je suis en accord avec les 2% de PIB avec pensions de 2022 et les 2% de PIB sans pensions de 2025, qui semblent être l’engagement du Président de la République et qui est celui du CEMA. Ces 2% ont valeur symbolique et il convient cependant d’entrer dans certains détails. Il est nécessaire de faire un effort de 2 milliards d’euros supplémentaires, dès 2018, et parallèlement d’atteindre un budget annuel de recherche et développement de 1 milliard (actuellement 750M€/an) : total 2.25 milliards annuels en plus. Réduire la déflation des effectifs puis la supprimer, comme l’a fait, avec raison, le président Hollande, entraine environ un surcoût pérenne lié aux effectifs de 900 millions d’euros par an. Malheureusement, nous avons de vrais problèmes de MCO***, de lacunes capacitaires, de matériels modernes dont nous sommes fiers, mais qui n’arrivent dans les régiments qu’au compte goutte et nécessitent donc des rénovations lourdes de matériels anciens peu adaptés au combat moderne : c’est l’exemple du VAB, rénové à grand frais, qui coûte presque le prix d’un Griffon. Nous n’aurons pas le premier MRTT avant 2019, alors que les C135 et KC135 sont usés jusqu’à la corde. Les retards sur les A 400M nous ont obligés à acheter six C130 J, etc. Nous avons des efforts à faire sur la disponibilité de nos hélicos : il est inacceptable d’avoir 33% d’hélicoptères disponibles, soit moins de 100 sur une flotte de 300! La rusticité a parfois des avantages sur les théâtres d’engagement que la sophistication ne parvient pas à concurrencer en termes de disponibilité et de fiabilité, et ne parlons pas des coûts ! Il faut empêcher les technos de penser à rationnaliser les hélicoptères militaires comme on le fait, chez Renault ou Peugeot, pour les véhicules citadins ; ça ne marche pas ! Ce qui est bon pour l’industriel ne l’est pas toujours, au fond du désert, pour nos armées et nos soldats qui, eux, risquent leur vie.

 

Que proposez-vous ?

 

Toutes ces idées doivent être versées dans la réflexion de la nouvelle LPM, qui doit être votée pour début 2018 pour couvrir les années 2018/2023, en intégrant le passif et en marquant la volonté du nouveau Président de la République, tout en faisant coïncider LPM et quinquennat. Il faut préparer l’avenir, en essayant, par exemple, de trouver la ou les deux plateformes les plus adaptées aux hélicos légers : pour mémoire, rénover 30 « Gazelle » et les déployer au Sahel n’aurait coûté au final que 120M€…Dans le même esprit, nous avons besoin d’unités navales légères, dotées d’un drone VTOL, pour sécuriser les 200 nautiques de notre littoral, tant en Méditerranée qu’aux Antilles ou à Mayotte : il y a des solutions moins chères que nos beaux bâtiments de guerre pour ce type d’emploi ; pourquoi s’en priver ? Nous avons parlé du milliard supplémentaire pour le personnel, il faut rajouter un supplément annuel constant d’un milliard pour payer les équipements lancés et non budgétés dans la LPM, accélérer les livraisons nécessaires de matériels, retrouver un niveau acceptable d’entrainement des soldats, améliorer le MCO, faire les dépenses d’infrastructures qui sont à un niveau critique (pour ne pas dire plus), réfléchir à l’intégration du surcoût des OPEX, maintenir la recherche et les compétences nécessaires au renouvellement futur des deux composantes de la dissuasion et investir dans les technologies d’avenir (cybersécurité, connectivité, IoT, IA, etc.). Je pourrais entrer dans le détail des programmes, mais il nous faudrait 10 pages de plus…

 

Comment interpréter la nomination à la Défense de ministres totalement étrangers aux sujets militaires ?

 

Des présidents de la République ont dans le passé choisi des ministres pour leur appartenance politique : c’était une erreur, mais on pouvait le comprendre dans un environnement politique particulier ou avec le souci d’équilibrer des majorités. Le Président Hollande a fait un choix, que tout le monde a applaudi, avec la nomination à la Défense de Jean-Yves Le Drian : il était préparé, il connaissait les dossiers à fond, il avait anticipé, il avait visité nos alliés pour comprendre leurs attentes. Madame Florence Parly, nouveau ministre des Armées, ne semble pas connaître la Défense, mais elle a montré, dans d’autres fonctions, sa capacité à diriger, aussi bien dans le privé que dans le public, et à avoir rapidement une vision d’ensemble des orientations stratégiques des thématiques auxquelles elle était confrontée. Elle a une vraie compétence en matière budgétaire. Compte tenu de son engagement, je forme des vœux pour qu’elle mette cette capacité et cette technicité au profit de la Défense lors des discussions, toujours difficiles, avec Bercy. Je rajouterais qu’il faut renforcer l’accord franco-britannique de Lancaster House, tout en nous appuyant sur le couple franco-allemand, sans ignorer les pays plus petits, pour faire une refondation européenne et tout en respectant nos accord au sein de l’OTAN. J’espère que Madame Parly partagera mon point de vue.

 

Vous représenterez-vous aux élections sénatoriales cet automne ?

 

Oui. Car je souhaite continuer à porter, au sein de la commission de la Défense du Sénat, la voix des Armées et de ses besoins (programme 146), en restant économe mais pragmatique. Ceci dit, l’avenir politique est incertain et, beaucoup de mes amis maires ayant perdu aux dernières élections législatives, nul ne peut dire aujourd’hui ce qu’il adviendra des élections sénatoriales du fait des scissions que vous observez comme moi. Si je ne suis pas élu sénateur, je prendrai ma retraite de maire de Garches en mars 2019… un an avant la fin du mandat.

 

 

*ANA : armée nationale afghane

**Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique

***MCO : maintien en condition opérationnelle

 

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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 07:55
Vice-Amiral Arnaud Coustilliere, Officier Général Cyberdéfense - photo SDBR

Vice-Amiral Arnaud Coustilliere, Officier Général Cyberdéfense - photo SDBR

 

30.05.2017 Propos recueillis par Alain Establier - SECURITY DEFENSE BUSINESS REVIEW

 

SDBR : le ministre de la Défense a prononcé en décembre 2016 un discours sur la cyberdéfense. Que devons-nous en retenir ?

VA Coustilliere : Le 12 décembre 2016, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a effectué à Bruz un discours fondateur en matière de cyberdéfense. Le ministre a dressé le bilan de son action et les perspectives à venir. Ce discours, prononcé à l’occasion de l’inauguration du nouveau centre de la Direction générale de l’armement - Maîtrise de l’information, donne les grandes orientations de la cyberdéfense de demain. Ainsi, l’espace numérique, un champ de confrontation à part entière, est considéré comme un milieu au même titre que la terre, la mer, l’air et l’espace. Nous devons désormais repenser notre manière d’appréhender les guerres. Pour ce faire, une doctrine et une stratégie cyber de défense sont indispensables. Jean-Yves Le Drian, en a dévoilé quatre grands axes qui sont les « missions », les « coopérations internationales », les aspects juridiques et les moyens.

Ces axes permettront au ministère de la Défense d’assurer dans l’espace numérique trois types de missions qui sont le renseignement, la protection/défense (tant sur le territoire national qu’en opération) et la lutte informatique offensive. Pour contrer les nouvelles menaces, l’outil de défense doit être adapté pour asseoir notre souveraineté et notre indépendance nationales. Aussi, le ministre a décidé de créer un Commandement des opérations cyber. La création du Commandement de la cyberdéfense vise donc à permettre à la France de consolider sa posture de protection et de défense ainsi que ses capacités d’action contre tout adversaire.

 

Quelles sont les conséquences de ce discours sur l’organisation du ministère de la défense ?

La création d’un Commandement de la cyberdéfense, COMCYBER, est une étape dans l’organisation du cyber au sein du ministère. Placé sous la responsabilité directe du chef d’état-major des armées (CEMA), ce COMCYBER aura aussi pour mission d’assister le ministre de la Défense pour les questions liées à la cyberdéfense. La cyberdéfense au sein du ministère se structure : ce nouveau Commandement dispose d’un état-major resserré et a autorité sur les unités opérationnelles spécialisées dans la cyberdéfense du ministère.

 

Quel bilan 2016 pouvez-vous faire en termes de cyberdéfense ?

Comme l’a souligné le ministre dans son discours, le ministère de la Défense a dû faire face en 2016 à plus de 24.000 attaques externes arrêtées automatiquement par les systèmes de sécurité, dont 388 incidents complexes ayant fait l’objet d’investigations poussées du Centre d’analyse en lutte informatique défensive (CALID). Chaque année, le nombre de cyber-attaques double. Nous le constatons quotidiennement, tout comme leur sophistication technologique, témoignant ainsi d’une prolifération préoccupante des moyens d’agression. En effet, le bilan 2016 montre un renforcement, une structuration et une sophistication technologique des actions malveillantes dans l’espace numérique.

Ces menaces sont de nature aussi diverses que leurs acteurs (cybercriminels, hacktivistes, Etats, groupes terroristes, etc.) entre lesquels les frontières sont poreuses. Les attaques de type cyber recouvrent des modes d’actions profondément asymétriques, dans lesquelles de faibles moyens permettent d’obtenir des effets importants, comparables à ceux d’actions plus conventionnelles, lorsqu’elles visent des infrastructures civiles critiques, voire des cibles militaires. Ces menaces sont appelées à s’intensifier.

 

Qu’est-ce qui différencie une attaque de cyberguerre et une attaque cybercriminelle ?

Pour différencier une attaque de cyber guerre et une attaque cybercriminelle, il faut définir les contours de l’attaque de cyber guerre au sens du Droit des Conflits Armées. Une action de cyber guerre peut être caractérisée comme telle soit par l’ampleur de l’attaque subie, qui la rend assimilable à une agression armée, soit parce qu’elle serait revendiquée par un Etat, plaçant ce dernier en parfaite opposition avec les règles du droit international. En effet, la charte des Nations Unies s’applique aux actions des Etats dans l’espace numérique, comme cela a été reconnu par le Groupe d’Experts Gouvernementaux (GGE) de l’ONU. La charte interdit notamment la menace ou le recours à la force dans les relations entre Etats. Un Etat qui emploierait la force cybernétique de manière illicite engagerait ainsi sa responsabilité. En cas de fait internationalement illicite, ne constituant donc pas une agression armée, commis par un Etat à l’encontre d’un autre Etat, ce dernier peut adopter des contre-mesures afin de faire cesser l’action dommageable. La mise en œuvre de ces contre-mesures est encadrée par le droit international et relève d’une décision souveraine des Etats. En cas d’agression armée de nature Cyber, le recours à la force par un Etat dans le cadre de la légitime défense individuelle ou collective est reconnu par la Charte.

 

Comment identifier l’attaquant avec certitude ? A qui attribuer l’attaque ?

L’attribution d’une attaque informatique est un processus long, coûteux et complexe, qui aboutit rarement à un résultat certain. Le plus souvent, le temps d’établissement de la preuve ne correspond pas à la temporalité d’une action de réponse. Fondée sur un faisceau d’indices tiré du recoupement nécessaire de plusieurs sources de renseignement (technique, humain, sources ouvertes), l’attribution est donc le plus souvent, in fine, le produit d’un jugement politique fondé sur une appréciation de situation et un ensemble de facteurs.

 

Manquez-vous de moyens, autres qu’humains, pour le cyber-offensif ?

Au sein du ministère de la Défense, depuis cinq ans, les effectifs de la cyberdéfense ont doublé et continueront d’augmenter pour consolider notre montée en puissance. A titre d’exemple, au tout début la cyberdéfense comprenait une centaine de personnes et, aujourd’hui, elle regroupe plus de 2.000 personnels. Aujourd’hui, notre priorité est de recruter 2.600 « combattants numériques » pour l’horizon 2019. Il s’agit d’un véritable défi d’aller chercher des jeunes hautement qualifiés dans un secteur concurrentiel. Ceux qui nous rejoignent ont la volonté de mettre leurs talents au service de la Nation.

Nous renforçons actuellement le Centre d’analyse en lutte informatique défensive (CALID) dont la mission est de détecter et de conduire les investigations numériques liées à une attaque informatique, la 807e compagnie de transmissions de l’armée de Terre dont la mission est de déployer des dispositifs de cyber-détection en appui des forces projetées en opérations extérieures. Mais la montée en puissance concerne également les états-majors et les services de renseignement, ou encore des unités spécialisées dans les régions de Brest, Toulon, Lyon ou Mont-de-Marsan au sein de la Marine nationale, l’armée de Terre et l’armée de l’Air. Le pôle d’excellence cyber installé en région Bretagne est également en plein essor. De nombreux recrutements sont prévus dans les années à venir, notamment au sein de la Direction générale de l’armement. A côté des recrutements pour le ministère, nous recrutons 4.400 réservistes pour la réserve de cyberdéfense. La Loi de programmation a consacré, de 2014 à 2019 au domaine cyber, une enveloppe d'un milliard d'euros. La moitié de cette somme est consacrée aux investissements, en particulier de R&D qui sont multipliés par trois.

 

La réserve de cyberdéfense est-elle efficace aujourd’hui ?

La réserve de cyberdéfense (RCD) à vocation opérationnelle a été lancée en mai 2016 et les premiers recrutements ont débuté à l’automne 2016. La RCD a vocation à renforcer les capacités de l’Etat et des armées en cas de crise numérique majeure, en mobilisant des professionnels ou des étudiants recrutés au préalable. Encadrée par le centre de la réserve et de la préparation opérationnelle de cyberdéfense (CRPOC), elle s’appuie sur un réseau national et régional (en cours de déploiement). Ce sont près de 4.000 réservistes citoyens à vocation opérationnelle et 400 réservistes opérationnels qui nous rejoindront. La RCD en est à ses débuts mais permettra aux citoyens de mettre leurs compétences au service de l’Etat, tout en gardant une activité professionnelle. Le premier déploiement de la réserve, dans le cadre de l’exercice DEFNET sur la base aérienne de Rochefort, a très bien fonctionné. Cela a permis aux armées de valider les processus d’activation et d’emploi de la réserve dans des conditions proches de la réalité. Cela a montré les talents du personnel qui nous a rejoint, provenant des meilleures écoles de formation spécialisées. Nous continuerons d’ailleurs à développer des partenariats avec les écoles. Cet été, nous proposerons un « bootcamp » aux réservistes de cyberdéfense pour continuer leur entraînement. Le nombre de volontaires ne manque pas, mais nous préférons avancer doucement mais sûrement en étant capable de leur proposer des activités et entrainements valorisants, sous la forme d’une sorte de « Préparation militaire Cyber ». Nous menons donc en parallèle la montée en puissance humaine et la montée en puissance de nos capacités techniques d’entrainement/formation.

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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 08:30
Daman : portrait d’un Watchkeeper de la FINUL

 

27/01/2016 Sources : État-major des armées

 

Depuis le 8 octobre 2015, le lieutenant Armelle est projeté au Liban pour un mandat de six mois. Elle est officier de quart (Watchkeeper) au centre tactique opérationnel de l’état-major italien commandant le secteur ouest de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), basé à Shama.

 

Binômée avec un soldat malaysien, elle fait partie de l’une des quatre équipes de quart qui se relayent 24 h sur 24 et suivent les patrouilles dans le secteur Ouest et le long de la frontière du Sud-Liban, appelée Blue Line. Responsable du traitement des évènements et incidents rapportés par les bataillons du secteur, elle met à jour les supports d’informations utilisés par tous les centres tactiques opérationnels du secteur Ouest de la FINUL.

 

« L’une des principales richesses de cette mission, est de travailler avec tous les contingents étrangers présents sur le secteur Ouest, soit plus de 13 nations. Cela représente plus de 3 000 soldats. Au quotidien, je suis en contact permanent avec les Italiens, les Finlandais, les Malaisiens, les Coréens, les Ghanéens… Pour communiquer et se coordonner il est impératif de savoir parler l’Anglais et de faire preuve d’ouverture d’esprit afin de mieux comprendre les spécificités culturelles de chaque nation. »

 

Le lieutenant Armelle est détachée au sein de l’État-major non-permanent de la brigade alpine franco-italienne (EMNPBAFI) déployé pour la première fois en opération. Il s’agit de la première coopération militaire entre la France et l’Italie au sein de la FINUL. Ce partenariat a été crée en septembre 2011 entre la 27ebrigade d’infanterie de montagne et la brigade Taurinense. Son objectif est de renforcer la coopération militaire européenne sur un théâtre d’opération. « C’est une opportunité exceptionnelle d’avoir intégré l’EMNPBAFI. Je suis au cœur des missions opérationnelles d’un état-major binational et mon rôle est indispensable au bon déroulement des activités. Je bénéficie d’une vision internationale sur la situation sécuritaire au Liban et sur les mesures mises en place par la FINUL. »

 

Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL, avec près de 900 soldats déployés en permanence. La grande majorité d’entre eux arme la FCR qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action, dans le cadre de la résolution 1701. Le volet naval de cette mission comporte en permanence plusieurs frégates déployées en force constituée (la Task Force 448). Leur mission : surveiller les approches maritimes du Liban et empêcher l’introduction d’armes par la mer.

Daman : portrait d’un Watchkeeper de la FINUL
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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 17:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

25/01/2016 Sources : État-major des armées

 

Le 25 janvier 2016, en cette journée de résultats des élections en République Centre-africaine,  Sangaris a contribué à la sécurisation du processus électoral en appui de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) et des forces de gendarmerie centrafricaines.

 

Des sections des sous-groupements tactiques interarmes ont patrouillé toute la journée dans la capitale ainsi que dans l’arrière pays au Nord et à l’Est de Sibut afin de maintenir une présence continue. Par ailleurs, les hélicoptères Tigre et Fennec de Sangaris ont accompagné ces missions en assurant des vols de surveillance et d’appui au sol.

À l’heure où les Centrafricains sont impliqués dans le processus électoral en cours, les forces internationales poursuivent leurs opérations de sécurisation et suivent avec attention l’évolution de la situation sécuritaire.

Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris compte environ 900 militaires français. En qualité de force de réserve au profit de la  MINUSCA, les soldats français fournissent un appui opérationnel aux 12 500 Casques bleus déployés dans le pays.

photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 08:30
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

20/01/2016 Sources : État-major des armées

 

Du 15 au 26 janvier 2016, les équipes cynotechniques de la Force Commander Reserve (FCR) se sont entraînées avec leurs homologues des Forces armées libanaises (FAL) sur le camp de Dayr Kifa.

 

Par équipe de trois maîtres-chiens, les soldats libanais ont partagé leur expérience et leurs savoir-faire avec les équipes cynotechniques de la FCR. Les entraînements à la recherche d’explosifs se sont enchaînés et des stages conjoints ont été menés à Dayr Kifa avec les FAL par la section génie combat et les EOD (Explosive Ordnance Disposal) de la FCR.

 

Venus avec des chiens spécialisés dans la recherche d’explosifs, mais également avec des chiens de recherche de mines, les maîtres-chiens libanais ont partagé avec leurs homologues français leur compétence spécifique pour les interventions en zone minée. Leurs chiens spécialisés sont capables de détecter des munitions en matière plastique, ce qui ne peut être réalisé avec un détecteur de métaux.

 

Les maîtres-chiens de la FCR, issus du 132e bataillon cynophile de l’armée de Terre de Suippes, possèdent des chiens spécialisés dans la recherche d’explosifs mais également des chiens d’intervention. Ils contribuent à la sécurité du personnel et des infrastructures en assurant le contrôle des véhicules entrant dans le camp, la détection d’objet suspect, la fouille de locaux ou encore l’intervention en soutien d’une opération en coordination avec les éléments du génie.

 

Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL, avec près de 900 soldats déployés en permanence. La grande majorité d’entre eux arme la FCR qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action, dans le cadre de la résolution 1701. Le volet naval de cette mission comporte en permanence plusieurs frégates déployées en force constituée (la Task Force 448). Leur mission : surveiller les approches maritimes du Liban et empêcher l’introduction d’armes par la mer.

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 17:50
Réunion de la sous-commission "sécurité et défense" - 25 jan

 

source SEDE(2016)0125_1

 

 

 

1.  Adoption de l'ordre du jour

2.  Approbation des procès-verbaux des réunions des:

·12 novembre 2015  PV – PE571.697v01-00

·30 novembre-1 er  décembre 2015  PV – PE572.875v01-00

·3 décembre 2015  PV – PE573.077v01-00

3.  Communications de la présidente

4.  La dimension militaire de l'approche globale: état d'avancement et voie à suivre
- Échange de vues avec le général Mikhail Kostarakos, président du comité militaire de l'Union européenne

En association avec la délégation à la commission parlementaire d'association UE-Ukraine

5.  Situation générale en matière de sécurité en Ukraine -EUAM - quel rôle pour l'Union?
Échange de vues avec:
- Kenneth Deane, directeur de la capacité civile de planification et de conduite de l'UE, SEAE
- Liubov Nepop, chef f.f. de la mission de l'Ukraine auprès de l'Union

Conjointement avec la sous-commission "droits de l'homme"

6.  Les enfants dans les conflits armés: les défis de l'action internationale
- Échange de vues avec Leila Zerrougui, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour le sort des enfants en temps de conflit armé

7.  Questions diverses

8.  Prochaines réunions

·4 février 2016, de 9 heures à 10 h 30 (Strasbourg)

·17 février 2016, de 9 heures à 12 h 30 et de 15 heures à 18 h 30 (Bruxelles)

·18 février 2016, de 9 heures à 12 h 30 (Bruxelles)

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 12:45
Le général Derrick Mbuyiselo Mgwebi, de l’Afrique du Sud. Photo ONU -Mario Rizzolio

Le général Derrick Mbuyiselo Mgwebi, de l’Afrique du Sud. Photo ONU -Mario Rizzolio

 

29 décembre 2015 – ONU

 

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé mardi la nomination du général Derick Mbuyiselo Mgwebi, de l'Afrique du Sud, au poste de Commandant de la force de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), selon un communiqué de presse de son porte-parole.

 

Le général Mgwebi succèdera au général Carlos Alberto dos Santos Cruz, du Brésil, dont le mandat a expiré le 2 décembre. Le Secrétaire général a exprimé sa reconnaissance au général Cruz pour sa contribution significative à la MONUSCO au cours des deux ans et demi qui viennent de s'écouler, a ajouté le porte-parole.

Né en 1956, le général Mgwebi possède plus de 35 ans d'expérience militaire aux niveaux national et international. En 1991, il avait été nommé Directeur des Forces spéciales au sein des Forces nationales de défense sud-africaines et en 1993, Directeur de la formation et des opérations. Il a occupé le poste de Secrétaire militaire au ministère sud-africain de la Défense (1995-1997) et il a été membre du Mpumalanga Command (1997-2002), après quoi il a été nommé Directeur de l'Infanterie au sein de l'Armée sud-africaine.

De 2004 à 2006, il a été Commandant de la force de l'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB). Puis, de 2007 à 2011, le général Mgwebi a été Chef des ressources humaines au sein des Forces nationales de défense sud-africaines. Il est actuellement le Chef des Opérations conjointes de ces Forces nationales de défense.

 

Le général Mgwebi est diplômé en Gestion de la défense et en administration des affaires de l'Université d'Afrique du Sud.

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 21:30
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

22/12/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 10 décembre 2015, la Force Commander Reserve (FCR) a été déployée dans le cadre de l’exercice Reserve Integration Training Exercise (RITE) près de Naqoura, au Sud-Liban.

 

Cet exercice, mené conjointement avec le secteur Ouest de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), a permis de tester l’ensemble de la force internationale dans la zone Sud-Ouest, en mobilisant l’élément de réserve d’un bataillon, puis celui du secteur, avant d’engager une partie de la FCR.

 

Débutant à l’aurore par l’annonce d’une activité nécessitant une réaction immédiate de la part de la FINUL, la Bataillon Mobile Reserve (BMR) ghanéenne a été mobilisée afin d’empêcher une escalade de violence. L’incident prenant de l’ampleur, l’état-major du secteur Ouest a alors décidé de déployer la Sector Mobile Reserve (SMR) italienne dans le courant de la matinée.

 

Suite à l’aggravation de la situation, la FCR française a été déployée en début d’après-midi.

Placée directement sous les ordres du général commandant la FINUL, la FCR est l’élément d’intervention d’urgence de la force. En application de la résolution 1701, elle doit être en mesure d’intervenir dans un délai très court (en moins de trois heures) dans tout le Sud-Liban.

À peine les casques bleus français de la Quick Reaction Force arrivés sur les lieux, ceux-ci ont créé une aire temporaire d’opérations et pris contact sur place avec les détachements ghanéen et italien. Après plusieurs incidents, le capitaine de la compagnie d’infanterie de la FCR, armée par le 92e régiment d’infanterie, est parvenu à rétablir la situation qui est alors revenue peu à peu à la normale.

 

L’exercice RITE témoigne de l’interopérabilité des différents contingents étrangers agissant ensemble ce jour-là, ainsi que celle de leurs chaînes de commandement respectives.

 

Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL, avec près de 900 soldats déployés en permanence dans le cadre de l’opération Daman. La grande majorité d’entre eux arme la FCR, qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action, dans le cadre de la résolution 1701. Le volet naval de cette mission comporte en permanence plusieurs frégates déployées en force constituée (la Task Force 448). Leur mission : surveiller les approches maritimes du Liban et empêcher l’introduction d’armes par la mer.

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 08:30
Syrie : les grandes puissances s'accordent sur un plan de paix

 

18/12/2015 Par lefigaro.fr

 

New York, vendredi 18 décembre. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution soutenant un plan de paix pour la Syrie.

 

Quatre ans et demi après le début du terrible conflit en Syrie qui a fait plus de 250.000 morts et des millions de réfugiés, les grandes puissances sont enfin parvenues à s'entendre sur un projet de résolution qui entérine un ambitieux plan de paix pour la Syrie. Après de longues et difficiles négociations, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, Russie, France, Royaume-Uni et Chine), réunis ce vendredi à New York, ont adopté ce texte à l'unanimité.

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 17:45
Mali: la Minusma inquiète de la recrudescence des attaques terroristes

 

18.12.2015 par RFI

 

Au Mali, depuis l'attaque du Radisson Blu de Bamako, le 20 novembre dernier, les attaques terroristes se multiplient, notamment dans le nord du pays. De plus petites envergures que l'attaque du Radisson Blu, elles dénotent cependant un regain d'activité des groupes terroristes, ce qui inquiète la Mission des Nations unies au Mali.

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 12:55
photo Armée de Terre

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17/12/2015 armée de Terre

 

Quel est le point commun entre le comité contre le terrorisme de l’ONU, les Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, la Fondation Saint-Cyr et la SNCF ? La gestion de la menace terroriste sur le territoire national. Pour la contrecarrer, un centre d’expertise a été mis en place.

 

Ce projet s’inscrit dans la volonté des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC) de développer des programmes de recherche autour du thème défense-sécurité. Initié en octobre 2013, ce partenariat s’est concrétisé en mai dernier par la signature d’un texte commun avec l'ONU. En septembre 2015, la SNCF a rejoint les rangs. Et c’est donc après deux années d'effort que le centre de lutte contre le terrorisme a été officiellement lancé mi-décembre.

 

Résolument orienté vers des travaux de réflexion à vocation opérationnelle, le centre vise à fédérer les idées sur différents aspects (juridiques, sociologiques, etc.). Cette synergie se décline de manière concrète : des cycles de formation « analyse et gestion des  risques » au profit des personnels français (publics et privés), des fonctionnaires internationaux et des entreprises sont d’ores et déjà prévus. A moyen terme, ce centre a également vocation à s’inscrire dans le cycle formation continue des écoles St-Cyr Coëtquidan, de nouer des partenariats institutionnels et académiques avec des centres de recherche ou des universités disposant de compétences similaires ou complémentaires, et d’élargir ses travaux à toute question relative à lutte contre le terrorisme.

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 17:50
Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, Jeffrey Feltman. Photo : ONU/Devra Berkowitz

Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, Jeffrey Feltman. Photo : ONU/Devra Berkowitz

 

17 décembre 2015 – ONU

 

Le Secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques, Jeffrey Feltman, a appelé jeudi l'Organisation et ses Etats membres à coopérer avec le secteur privé et la société civile pour contrer l'exploitation des Technologies de l'information et de la communication (TIC) par les terroristes.

M. Feltman s'exprimait au nom du Secrétaire général et en tant que président de l'Equipe spéciale de lutte contre le terrorisme (CTITF) et de Directeur exécutif du Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), lors d'une réunion du Comité contre le terrorisme consacrée aux « moyens d'empêcher les terroristes d'exploiter l'Internet et les médias sociaux pour recruter et pour inciter à commettre des actes terroristes, tout en respectant les droits de l'homme et les libertés fondamentales ». Cette discussion marquait la fin d'une réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur les résultats du Sommet mondial sur la Société de l'Information.

 

« Le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales est au centre de notre réponse: là où les droits et libertés sont en danger ou accordées de manière sélective, le potentiel de mécontentement s'accroît et peut fournir un terreau fertile pour le recrutement d'individus par des groupes terroristes ou extrémistes violents, à peu de frais et à une large échelle, grâce aux TIC », a-t-il dit.

Daech, a rappelé M. Feltman, « a placé l'exploitation de l'Internet et des médias sociaux à un niveau encore jamais atteint, persuadant plus de 30.000 combattants terroristes étrangers en provenance de plus de 100 pays à se joindre aux conflits en Syrie et en Iraq ou incitant des individus à commettre des actes terroristes dans leurs propres pays. De ce fait, des conflits locaux et régionaux ont désormais des répercussions mondiales sans précédent ».

 

« Nous ne pouvons pas permettre que l'internet soit détourné dans le but de saper les fondements de nos sociétés », a-t-il dit.

« L'ONU et ses Etats membres – en étroite collaboration avec le secteur privé et la société civile – doivent agir ensemble pour empêcher et contrer l'exploitation des ressources des TIC et développer leurs propres outils de communication stratégique pour mettre en lumière l'hypocrisie des groupes terroristes et extrémistes violents, tout en présentant à leurs recrues potentielles des alternatives crédibles », a poursuivi M. Feltman.

 

Il a indiqué que le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, allait présenter dans les prochains jours un Plan d'action pour prévenir l'extrémisme violent. Ce Plan, a-t-il indiqué, contiendra des recommandations stratégiques pour traiter les problèmes qui sont à la source de l'extrémisme violent et pour élargir l'approche suivie jusqu'ici pour contrer le terrorisme, essentiellement basée sur les mesures de sécurité. Il invitera à prêter davantage d'attention à la communication stratégique à tous les niveaux.

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 06:30
L'ONU veut frapper les jihadistes au portefeuille

 

17 décembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Nations unies (Etats-Unis) - Le Conseil de sécurité de l'ONU doit adopter jeudi une résolution qui a pour but de frapper les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) au portefeuille en asséchant leurs sources de financement.

Pour la première fois, ce sont les ministres des Finances des 15 pays du Conseil qui se réuniront. Une dizaine d'entre eux (Etats-Unis, France, Royaume uni, Espagne entre autres) ont confirmé leur participation, à partir de 15H00 locales (19H00 GMT).

La résolution, un texte technique de 28 pages mis au point conjointement par Washington et Moscou, cible directement l'EI et s'efforce de resserrer l'étau. Nous avons déjà de nombreux outils à notre disposition mais il faut maintenant que les pays fassent ce qu'ils ont à faire, résume un diplomate.

La résolution demande aux pays d'agir de manière énergique et décisive pour couper les fonds et autres ressources économiques de l'EI, dont le pétrole et le trafic d'antiquités, et pour sanctionner de manière plus active les soutiens financiers du groupe.

Les pays sont invités à faire du financement du terrorisme un grave crime dans leurs lois nationales et à intensifier les échanges d'informations à ce sujet, y compris entre gouvernements et secteur privé.

Le Conseil avait adopté en février une première résolution permettant de sanctionner les individus ou entités qui financent l'EI en lui achetant du pétrole de contrebande ou des objets archéologiques volés en Syrie et en Irak.

Un comité de l'ONU est aussi chargé depuis quinze ans de geler les avoirs financiers de tous ceux qui financent des groupes liés à Al-Qaïda. Sa liste comprend déjà 243 individus et 74 entités.

Le comité sera rebaptisé Comité des sanctions EI-Daech et Al-Qaïda. Chaque pays est censé remettre dans un délai de quatre mois un rapport sur les mesures qu'il aura prises pour appliquer la résolution.

L'ONU devra aussi produire dans les 45 jours un rapport stratégique sur la menace jihadiste et sur les sources de financement de l'EI.

 

- 'Pression internationale' -

La résolution demande à tous les pays de criminaliser pleinement le financement du terrorisme (..) même en l'absence de tout lien avec un acte terroriste précis, souligne Adam Szubin, haut responsable du Trésor américain.

Quand une banque détecte une transaction suspecte, celle-ci doit pouvoir être croisée avec des données sur les déplacements de suspects ou des informations de services de renseignement, explique-t-il.

Le ministre français des Finances Michel Sapin compte sur la pression internationale pour que tous les pays resserrent les mailles du filet.

Par l'intermédiaire du Groupe d'action financière (Gafi), organisme intergouvernemental basé à Paris, rappelle M. Sapin, chaque pays sera soumis à un examen pour savoir s'il a bien pris toutes les mesures nécessaires.

Selon des experts, l'EI engrange 80 millions de dollars de revenus par mois dans les vastes territoires sous son contrôle en Syrie et en Irak.

La moitié vient de taxes prélevées sur les entreprises et les commerces et du pillage des ressources (dont les antiquités) et 40% environ de la contrebande du pétrole et du gaz.

Mais les bombardements de la coalition internationale anti-jihadistes menée par les Etats-Unis et de la Russie ont réduit ces revenus pétroliers, de même que la baisse du prix du brut.

Ces millions de dollars servent aussi à gérer le territoire que l'EI contrôle et à fournir à ses habitants un minimum de services.

C'est le talon d'Achille de l'EI, explique M. Szubin. Le groupe a besoin de transférer régulièrement de larges sommes pour payer les salaires, acheter des armes, maintenir les infrastructures et il doit donc accéder au système financier international, s'exposant aux contrôles.

Ainsi, en Irak, le gouvernement a coupé les liens entre la banque centrale et 90 agences bancaires opérant dans les territoires tenus par l'EI.

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 18:45
Bientôt des casques bleus allemands au Mali


11.12.2015 par Olivier Fourt - RFI
 

Appels sur l’actualité revient sur l’annonce de l’Allemagne, qui s’est dite prête à soutenir l’intervention française au Mali en y envoyant 650 soldats, quelques jours après le sommet européen de Bruxelles qui a suivi les attentats du 13 novembre à Paris. Précisions avec notre spécialiste des questions militaires.

 

L’Allemagne se dit prête à soutenir l’intervention française au Mali. Quelles sont les missions qui lui seront confiées ?
L’annonce a été très bien reçue à Paris puisqu’elle est intervenue juste après le sommet des ministres de la Défense de Bruxelles qui a suivi les attentats du 13 novembre. Conseil des Affaires étrangères et de la Défense de l’Union européenne durant lequel les Français ont lancé un appel à la solidarité en invoquant l’article 42-7 du traité de Lisbonne. Quelques jours plus tard, les Allemands annoncent que Berlin va envoyer 650 soldats au Mali. Un déploiement qui en réalité était déjà prévu, à hauteur de 400 militaires environ, spécialisés dans le génie et la reconnaissance. Des spécialités importantes qui soulageront peut-être l’armée française.

 

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 08:30
photo ONU

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08 décembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Nations unies (Etats-Unis) - La Russie a demandé que les opérations militaires turques en Syrie et en Irak soient évoquées de manière informelle au Conseil de sécurité de l'ONU, ont indiqué mardi des diplomates.

 

Cette question devait être évoquée dans l'après-midi à huis clos entre les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil, qui est présidé en décembre par les Etats-Unis.

 

Les relations sont très tendues entre Ankara et Moscou depuis un incident aérien le 24 novembre, lorsqu'un chasseur-bombardier russe a été abattu par l'aviation turque. L'Irak a de son côté réclamé le retrait de soldats turcs de son territoire.

 

La Russie a demandé des consultations sur les actions de la Turquie sur les territoires de la Syrie et de l'Irak, a indiqué un diplomate, sans pouvoir donner de détails sur la demande russe.

 

Le représentant permanent adjoint russe aux Nations unies, Petr Iliichev, a précisé que cette initiative ne concernait que la Turquie et que Moscou ne réclamait pas pour l'instant d'action spécifique de la part du Conseil.

 

Nous voulons que le Secrétariat (de l'ONU) nous informe de ce qui se passe dans la région, a-t-il expliqué à des journalistes. Tout pays qui opère dans la région devrait le faire en coordination avec le pays hôte, a-t-il affirmé.

 

L'Irak réclame le départ de troupes terrestres turques entrées illégalement sur son sol et a donné dimanche 48 heures à la Turquie pour les retirer en menaçant de saisir le Conseil de sécurité.

 

Ankara continue de son côté à minimiser ce déploiement.

 

La Turquie dispose de troupes sur une base dans la région de Bashika, située dans la province de Ninive, pour entraîner les forces irakiennes sunnites désireuses de reprendre la ville voisine de Mossoul aux mains des jihadistes.

 

Selon Ankara, l'arrivée de nouvelles troupes turques près de Mossoul correspond à une rotation normale de ce contingent et ne constitue pas une intrusion illégale ni l'amorce d'une offensive en Irak.

 

Selon l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Samantha Power, Washington considère que le déploiement initial de troupes turques a été négocié avec le gouvernement irakien. Nous espérons que le déploiement supplémentaire pourra se faire aussi de cette manière, a-t-elle ajouté.

 

Les Etats-Unis opèrent (en Irak) en étroite coopération et avec le consentement du gouvernement irakien et nous pensons que tous les pays devraient faire de même, a-t-elle affirmé.

 

Le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq a de son coté appelé Ankara et Bagdad à résoudre ce problème par un dialogue constructif. Il a confirmé qu'un responsable de l'ONU allait faire mardi au Conseil de sécurité un exposé portant sur la présence de troupes turques dans le nord de l'Irak, notamment près de Mossoul.

 

La diplomatie américaine a fait part de son hostilité à ce que le différend entre l'Irak et la Turquie, deux alliés de Washington, soit porté devant le Conseil de sécurité.

 

Nous continuons de penser que la meilleure façon d'avancer consiste à ce que la Turquie et l'Irak règlent cela de manière bilatérale et en discutent, a plaidé le porte-parole du département d'Etat John Kirby, tout en appelant au respect de la souveraineté de l'Irak.

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 12:55
Actes de la conférence internationale "Climat et défense : quels enjeux ?" (14 oct)



04/12/2015 par DGRIS

 

En amont de la COP21, la conférence internationale « Climat et défense : quels enjeux ? » s’est tenue le 14 octobre 2015 à Paris.

 

Consacrée aux enjeux des changements climatiques en matière de sécurité internationale et à leurs impacts sur les politiques de défense des États, elle a réuni de hauts responsables de la défense issus de l’ensemble des régions du monde.

 

> Synthèse de la conférence (français / anglais - pdf)

Le 14 octobre 2015, à Paris, le ministère de la défense a organisé avec le soutien du Sénat une conférence internationale sur les enjeux des changements climatiques en matière de sécurité internationale et leurs impacts sur les politiques de défense des États.

Pour la première fois au niveau international, cette conférence a permis aux plus hautes autorités de défense de s’exprimer sur les risques et les menaces que peuvent exacerber les changements climatiques ainsi que sur les mesures prises par la Défense pour contribuer aux politiques publiques de développement durable.

Elle a notamment rassemblé les ministres et représentants ministériels de 33 pays, de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union Africaine.

 

En savoir plus

> Interview : 3 questions à M. Nicolas Regaud, conseiller auprès du directeur des relations internationales et de la stratégie du ministère de la Défense, organisateur de la conférence

.

> Le dossier du participant (pdf) : Éditorial du ministre de la Défense, enjeux par table-ronde, programme, ressources bibliographiques

+ Dossier du participant, English version (pdf)

.

 

  • Table ronde n°1 : Pression sur les ressources naturelles et sécurité alimentaire
  • Table ronde n°2 : Événements climatiques extrêmes et sécurité humaine
  • Table ronde n°3 : Quelles implications pour la politique de défense
  • Table ronde n°4 : La défense verte, la voie à suivre ?
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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 19:30
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

30/11/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Observer, détecter, dissuader et protéger, telles sont les missions quotidiennes des artilleurs de l’opération Daman. Ils assurent une surveillance constante, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7, de l’espace aérien de la zone d’opération de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).

 

La section sol-air très courte portée, armée par la batterie du 35erégiment d’artillerie parachutiste, a pour mission de surveiller l’espace aérien du Sud-Liban en coordination avec la Task Force448, composante maritime de la FINUL.

 

Grâce à ses radars de détection sol-air, les artilleurs de la Force commander reserve (FCR) sont ainsi en mesure de détecter et d’identifier tout aéronef, qui survolerait la zone d’opération. Ses missiles Mistral assurent la protection des emprises françaises situées au Sud-Liban face à d’éventuelles menaces aériennes.

 

Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL, avec près de 900 soldats déployés en permanence dans le cadre de l’opération Daman. La grande majorité d’entre eux arme la FCR qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action, dans le cadre de la résolution 1701. Le volet naval de cette mission comporte en permanence plusieurs frégates déployées en force constituée (la Task Force 448). Leur mission : surveiller les approches maritimes du Liban et empêcher l’introduction d’armes par la mer.

photo EMA / Armée de Terre

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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 12:20
Le Conseil de sécurité (photo Amanda Voisard - archives ONU)

Le Conseil de sécurité (photo Amanda Voisard - archives ONU)

 

20 novembre 2015 – source ONU

 

A la suite de récents attentats sanglants à Paris et à Beyrouth notamment, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution dans laquelle il appelle tous les Etats qui le peuvent à lutter contre l'Etat islamique d'Iraq et du Levant (EIIL), aussi appelé Daech.

Dans cette résolution, proposée par la France et adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil « demande aux Etats qui ont la capacité de le faire de prendre toutes les mesures nécessaires, (…) sur le territoire se trouvant sous le contrôle de l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, en Syrie et en Iraq, (…) pour redoubler d'efforts et coordonner leur action en vue de prévenir et de mettre un terme aux actes de terrorisme commis en particulier » par ce groupe, « ainsi que par le Front el-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaïda ».

Il les invite également à « éliminer le sanctuaire qu'ils ont créé sur une grande partie des territoires de l'Iraq et de la Syrie ».

Il engage les Etats membres à « intensifier leurs efforts pour endiguer le flux de combattants terroristes étrangers qui se rendent en Iraq et en Syrie et empêcher et éliminer le financement du terrorisme ».

Le Conseil « condamne sans équivoque dans les termes les plus forts les épouvantables attentats terroristes commis qui ont été commis par l'EIIL (…) le 26 juin 2015 à Sousse, le 10 octobre 2015 à Ankara, le 31 octobre 2015 au-dessus du Sinaï, le 12 novembre 2015 à Beyrouth et le 13 novembre 2015 à Paris, et tous les autres attentats commis par l'EIIL, y compris les prises d'otages et les assassinats ».

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 12:45
photo MINUSCA

photo MINUSCA


17.11.2015 45eNord.ca (AFP)
 

La mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca) va être renforcée par 300 Casques bleus sénégalais pour assurer la sécurité à l’approche des élections de décembre et de la visite du pape François, ont indiqué lundi des responsables de l’ONU.

 

Ces renforts font partie d’une force de réaction rapide de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire.

Ils seront redéployés pendant une période de huit semaines et « seront sur place dès que possible », après que le Conseil de sécurité aura donné son feu vert, a précisé le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.

À l’issue de consultations à huis clos sur la Centrafrique lundi, le représentant permanent adjoint britannique Peter Wilson, dont le pays préside le Conseil en novembre, a annoncé que le Conseil soutenait cette initiative et qu’il donnerait son aval formellement « dans les prochains jours ».

« En raison de l’escalade de la violence, le Conseil soutient la demande de déployer temporairement la Force de réaction rapide de l’ONUCI », a-t-il déclaré à la presse.

Ce renforcement permettra aussi « d’aider à la sécurité pour la visite du pape François » prévue les 29 et 30 novembre, a-t-il précisé.

Il a souligné « le niveau particulièrement inquiétant des violences » récentes en Centrafrique et leur « caractère de plus en plus inter-communautaire ».

Un Casque bleu camerounais avait été tué la semaine dernière à près de 400 km au nord de Bangui, dans la ville de Batangafo, à la suite de violences entre des éléments armés assimilés aux milices majoritairement chrétiennes anti-balaka d’une part, et d’autres assimilés à l’ex-Séléka, une coalition hétéroclite à dominante musulmane.

L’Égypte devrait par ailleurs envoyer 750 soldats et la Mauritanie 140 policiers pour renforcer les 12.000 soldats et policiers que compte déjà la Minusca.

La Minusca prévoit également de déployer ses premiers drones de surveillance au-dessus de la capitale Bangui.

« Le Conseil de sécurité a réagi extrêmement positivement », a estimé le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU Hervé Ladsous qui s’est adressé lundi au Conseil. « Nous devons être très reconnaissants au Sénégal », a-t-il ajouté.

Il a précisé que les renforts sénégalais seront sur place « dans les prochains jours », avant l’arrivée du pape à Bangui.

Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu le 27 décembre et sera précédé par un référendum constitutionnel le 13 décembre.

L’objectif est de remettre le pays sur les rails après deux ans d’une transition chaotique et la crise déclenchée en mars 2013 avec le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka.

Le premier tour des élections législatives est également prévu le 27 décembre.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 17:55
Comment optimiser la participation aux opérations de maintien de la paix en Afrique ?


12.11.2015 Clara Mény, Responsable du comité Afrique - ANAJ IHEDN
 

Le Comité Afrique de l’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous présenter son premier atelier autour du thème Comment optimiser la participation aux opérations de maintien de la paix en Afrique ? Equipements, soutien, formation, financement - par Général (2S) Dominique TRINQUAND
Consultant, Expert des  opérations de maintien de la paix de l’ONU, le Lundi 23 novembre 2015 à l'École militaire.

 

L’intervention du général (2S) Trinquand abordera la question de l’optimisation de la participation aux Opérations de maintien de la paix à travers les exemples malien (MINUSMA) et centrafricain (MINUSCA).

Le 25 avril 2013, la résolution 2100 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU porte création de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) afin de remplacer la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) de la CEDEAO et de l’UA au Mali. La MINUSMA a pour principal mandat de stabiliser les principales agglomérations du Mali et de contribuer au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays. Outre le Bangladesh et la Chine, le Tchad, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal sont les plus importants contributeurs de troupes au sein de la MINUSMA.

Le 10 avril 2014, la résolution 2149 votée par le Conseil de sécurité de l’ONU porte création de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA). La MINUSCA est dotée, dès septembre 2014, d’une composante militaire, reposant principalement sur les effectifs de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Hormis le Bangladesh et le Pakistan, plusieurs pays africains (Cameroun, Burundi, Congo, RDC, Rwanda, etc.) fournissent le plus gros contingent de la MINUSCA.

 

Atelier réservé exclusivement aux membres de l’ANAJ-IHEDN à jour de cotisation 2015

sinscrire

Depuis 25 ans, sa pratique de l’ONU, aussi bien sur le terrain qu’au siège, lui a donné une véritable expertise de cette organisation, aussi bien sur ses méthodes de travail et les procédures que sur les influences internes et externes, sur les hommes et femmes du système. En opération, il a commandé un bataillon de la FINUL (1991-92) et pendant les périodes difficiles de la crise en ex Yougoslavie (1993-95), il a été choisi pour être le conseiller de deux commandants militaires des forces de l’ONU. Depuis 1998, il a tenu plusieurs postes de responsabilité dans des états-majors de l’OTAN, de l’Union européenne aussi bien que de l’ONU. Cette pratique des différentes organisations internationales lui a permis de mesurer les avantages et inconvénients, les forces et faiblesses de chacune d’entre elles.
En 2010, il a rejoint le groupe Marck où il assure la fonction de directeur de développement du groupe puis celle de directeur des relations extérieures. Dans le cadre de cette fonction, il participe à la création d’un groupement d’entreprises qui équipent les contingents participants aux opérations de maintien de la paix.
Le général (2S) Dominique Trinquand est issu de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il est breveté de l’École supérieure de guerre de Paris, du Staff College de Camberley, du Royal College of Defense Studies de Londres et diplômé du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques de Paris.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 13:45
Des Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) ( Photo: Archives/Sylvain Liechti /ONU)

Des Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) ( Photo: Archives/Sylvain Liechti /ONU)


12.11.2015 45eNord.ca (AFP)
 

L’ONU étudie la possibilité d’envoyer des Casques bleus au Burundi depuis la République démocratique du Congo voisine, si les violences s’amplifient et deviennent incontrôlables, ont rapporté mercredi des diplomates.

 

« Une option est de faire venir des soldats de la Monusco (la mission de l’ONU en RDC, NDLR) par la frontière avec le Burundi », a expliqué un diplomate du Conseil de sécurité qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat.

Les 20.000 soldats de la Monusco en RDC sont soutenus par une force de réaction rapide constituée de soldats d’élite d’Afrique du Sud, du Malawi, et de Tanzanie, qui pourraient aussi être déployés au Burundi, a ajouté ce diplomate.

Dans un projet de résolution présenté lundi au Conseil de sécurité, la France a exhorté la communauté internationale à mettre fin aux violences qui s’intensifient au Burundi et réveillent le spectre d’un génocide, comme au Rwanda voisin en 1994.

Le texte, qui menace de sanctions les auteurs de ces troubles, pourrait être soumis au vote dès cette semaine.

Le projet de résolution demande notamment au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de présenter des mesures d’ici 15 jours visant au renforcement de la présence de l’ONU au Burundi.

Le déploiement de Casques bleus au Burundi nécessiterait toutefois l’approbation des autorités burundaises ou une décision du Conseil de sécurité dans le cadre du chapitre 7, qui permet à l’ONU d’utiliser la force.

L’ambassadeur du Royaume-uni à l’ONU, Matthew Rycroft, dont le pays préside le Conseil de sécurité en novembre, a affirmé mercredi à la presse que les négociations sur la résolution progressaient « très rapidement » et qu’un vote pourrait avoir lieu dans les prochains jours.

Car il reste à savoir si la Russie –qui a un droit de veto– soutiendra ces sanctions, puisqu’elle considère ces violences comme des problèmes internes au Burundi.

La communauté internationale craint des violences à grande échelle, certains durs du pouvoir ayant récemment multiplié les propos incendiaires aux connotations ethniques, dans un pays à l’histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutus et Tutsis.

Le Burundi est sorti il y a moins de dix ans d’une longue guerre civile qui a fait quelque 300.000 morts entre 1993 et 2006.

Au moins 240 personnes ont été tuées et plus de 200.000 personnes ont quitté le pays depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril qu’il briguait un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel par l’opposition. M. Nkurunziza a été réélu en juillet.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 12:35
Vietnam-Brésil : De nombreux potentiels de coopération dans la défense

Le général de corps d'armée Nguyên Chi Vinh (droite), vice-ministre vietnamien de la Défense, et l'ambassadeur brésilien Marco Brandao, le 11 novembre à Hanoi. Photo : Hông Pha/VNA/CVN

 

12/11/2015 Le Courrier du Vietnam

 

Le général de corps d'armée Nguyên Chi Vinh, vice-ministre vietnamien de la Défense, a reçu le 11 novembre à Hanoi l'ambassadeur brésilien Marco Brandao.

 

Les deux parties ont estimé que les relations entre les deux pays, notamment dans la défense, n’avaient cessé de se développer avec la multiplication d'échanges de délégations de tous échelons, le partage d'expériences et l'entraide en matière d’opérations des forces de maintien de la paix de l'ONU, d'industrie de la défense...

 

Nguyên Chi Vinh et Marco Brandao ont affirmé que la prochaine visite au Vietnam de la présidente brésilienne Dilma Rousseff était une bonne opportunité pour les deux ministères de la Défense de signer un Protocole d'accord sur la coopération bilatérale en la matière.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 08:45
photo MINUSCA

photo MINUSCA

 

11 novembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Nations unies (Etats-Unis) - La mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a reçu de nouvelles allégations d'agressions sexuelles commises par des Casques bleus dans le pays contre des femmes et des jeunes filles, dont plusieurs sont désormais enceintes, a rapporté mercredi un responsable de l'ONU.

 

La Minusca a été informée aujourd'hui d'allégations concernant cinq femmes qui ont eu des relations sexuelles avec des Casques bleus. Trois d'entre elles ont moins de 18 ans, a précisé ce responsable, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.

 

Une équipe de la Minusca se rendra jeudi à Bambari, dans le nord de Bangui, pour collecter des informations sur ces allégations qui impliqueraient des soldats de la République démocratique du Congo.

 

Deux des cinq femmes sont tombées enceintes après ces agressions qui ont duré plusieurs mois, a précisé le responsable onusien.

 

La Minusca a déjà été frappée par des allégations similaires d'agressions commises y compris contre des mineures. La plus jeune victime citée avait 11 ans.

 

A la mi-septembre, dix-sept cas d'accusations d'exploitation ou d'abus sexuels visant le personnel civil ou militaire de l'ONU en Centrafrique avaient été signalés à la Minusca.

 

Des soldats français de l'opération Sangaris sont aussi sous le coup d'une enquête pour viols d'enfants en Centrafrique.

 

C'est au moins la deuxième fois que des soldats de RDC sont accusés d'exactions dans une mission de l'ONU. En août trois jeunes femmes dont une mineure avaient accusé des soldats congolais de les avoir violées et Kinshasa avait promis qu'ils seraient traduits devant la justice.

 

Il revient à chaque pays de sanctionner ses Casques bleus responsables d'infractions.

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait qualifié ces abus de cancer dans (son) organisation et avait annoncé qu'il n'hésiterait pas à rapatrier des contingents entiers de Casques bleus s'ils commettaient des exactions et que leurs pays d'origine ne les sanctionnaient pas.

 

M. Ban a limogé en août le chef de la Minusca puis a commencé à suspendre les salaires de Casques bleus impliqués dans des exactions.

 

Seize missions de maintien de la paix de l'ONU, comptant près de 105.000 soldats et policiers venant de 124 pays, sont actuellement déployées dans le monde.

 

Le pays contributeur reçoit environ 1.000 dollars par mois pour chaque Casque bleu.

 

Le chef actuel de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga a condamné de tels actes qui sont complètement inacceptables et promis de prendre rapidement des mesures appropriées si ces allégations sont confirmées.

 

L'ONU s'apprête en outre à envoyer plus d'un millier (1.140) de Casques bleus supplémentaires dans le pays, en proie à de nouvelles violences à l'approche d'élections législatives et présidentielle le 27 décembre.

 

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmane et chrétienne en 2013 et 2014.

 

Des responsables de l'ONU sont par ailleurs en discussion avec le Vatican concernant la sécurité du pape François lors de sa visite en Centrafrique les 29 et 30 novembre.

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 17:45
Technologie pour la Paix : Drone audiovisuel à Tombouctou.


10 nov. 2015 par MINUSMA

 

Tombouctou, la citée mystérieuse du Mali.
Compte tenu de la complexité de filmer une opération de sécurisation, la MINUSMA pour la première fois dans l’histoire d’une mission de maintien de la paix, déploie ce petit appareil sophistiqué, ultra moderne et doté d’une caméra full HD d’une fluidité exceptionnelle : DRONE AUDIO VISUEL

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 16:50
Aviation: accord à l'ONU pour le suivi satellite des vols civils à l'échelle mondiale

 

11 novembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Genève - Un accord mondial a été trouvé lors d'une réunion à Genève pour le suivi des vols civils par satellite, afin d'éviter la disparition mystérieuse d'avions comme le MH370 de Malaysia Airlines en mars 2014, a annoncé mercredi l'ONU.

 

Cet accord a été trouvé à la Conférence mondiale des radiocommunications, et concerne l'attribution de fréquences radioélectriques pour le suivi des vols à l'échelle mondiale pour l'aviation civile.

 

Il permettra de repérer les avions partout dans le monde dès 2017, alors qu'aujourd'hui 70% de la surface terrestre (océans, déserts, montagnes) ne permet pas cette surveillance.

 

Le fait d'attribuer des fréquences pour que des stations spatiales puissent recevoir des signaux ADS-B provenant d'aéronefs va permettre d'assurer le suivi des vols en temps réel partout dans le monde, a déclaré François Rancy, directeur des radiocommunications à l'UIT, l'institution spécialisée des Nations unies pour les technologies de l'information et de la communication.

 

C'est toutefois l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), une autre agence de l'ONU basée à Montréal, qui devra ensuite mettre en oeuvre la mesure avec les compagnies aériennes.

 

Très concrètement, les experts réunis à Genève ont décidé d'attribuer la bande de fréquences 1 087,7-1 092,3 MHz au service mobile aéronautique par satellite (Terre vers espace) pour la réception par les satellites stations spatiales des émissions de signaux dits ADS-B (surveillance dépendante automatique en mode diffusion) provenant des émetteurs d'aéronefs, a précisé l'UIT dans un communiqué. L'information sera ensuite renvoyée automatiquement aux stations terrestres en charge du contrôle aérien.

 

Actuellement, cette bande de fréquences est utilisée pour les transmissions de signaux ADS?B depuis des aéronefs vers des stations de Terre en visibilité directe.

 

Cette bande est maintenant attribuée dans le sens Terre vers espace pour les émissions d'aéronefs à destination de satellites. La transmission des signaux ADS-B est ainsi étendue au-delà de la visibilité directe, ce qui permettra de repérer la position des aéronefs munis de dispositifs ADS?B partout dans le monde, y compris au-dessus des zones océaniques et polaires et d'autres zones isolées, explique l'UIT.

 

Cet accord intervient à la suite de la disparition et de la perte tragique du vol MH370 de la Malaysian Airlines assurant la liaison Kuala Lumpur-Pékin en mars 2014 avec 239 personnes à bord, qui avait suscité un débat au niveau international sur le suivi des vols à l'échelle mondiale. A ce jour l'épave de l'avion n'a toujours pas été localisée.

 

Le dispositif pourra être mis en oeuvre dès 2017 si les avions sont équipés de façon appropriée.

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