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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 12:45
Conférence du général de division Bernard Barrera

 

10/03/2016 Armée de Terre

 

Les Balkans (Bosnie et Kosovo), l'Afrique (Tchad, République de côte d'Ivoire), le général de division Bernard Barrera a connu, au cours de sa carrière, de nombreux théâtres d'opération. Mais c'est SERVAL, au Mali, qui l'a le plus marqué.

 

Cette opération fut déclenchée, en janvier 2013, sur ordre du président de la République pour libérer le pays du joug des groupes armés terroristes. De son expérience en tant que commandant de la composante terrestre, il en a tiré un ouvrage, Opération Serval, Notes de Guerres. Le général Bernard Barrera livre avec sincérité et humilité un récit de guerre, un témoignage pour l'histoire au nom de la liberté.

 

Lors de la conférence organisée à l'espace de conférences du Salon du livre, le samedi 19 mars de 16h30 à 18h, Livre Paris, il sera question de liberté et d'engagement. Le général Barrera nous délivrera son analyse sur l'action des soldats de l'armée de Terre, engagés au nom de la Nation, pour répondre aux menaces ici et là-bas.

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 08:55
Le CMA de Calvi décoré de la croix de la valeur militaire

 

02/10/2015 Service de santé des armées

 

Le centre médical des armées de Calvi a été décoré de la Croix de la valeur militaire le 27 septembre pour l’engagement sans faille de ses équipes médicales lors de l’opération Serval en 2013.

 

Le courage et le professionnalisme du personnel soignant engagé en opération extérieure sont une nouvelle fois récompensés. La croix de la valeur militaire a été épinglée sur le fanion du CMA de Calvi le 27 septembre par le MGA Debonne, directeur central du service de santé des armées, au cours d’une cérémonie organisée à l’occasion de la création du 2e REP.

 

De janvier à mai 2013, lors de l’opération Serval, médecins, infirmiers et auxiliaires sanitaires ont œuvré sans relâche avec un sang-froid remarquable pour assurer la continuité des soins des militaires français et alliés et pour permettre l’évacuation des blessés sous des combats intenses. Ils ont également pris en charge une soixantaine de militaires tchadiens blessés et près d’une vingtaine de morts. Dans la seule année 2013, la totalité du personnel soignant du CMA de Calvi a été engagé dans l’opération Serval.

 

Sur tous les théâtres d’opération, les équipes médicales du service de santé des armées interviennent au sein même des unités combattantes pour prodiguer les premiers soins aux blessés, assurer le premier triage médical et leur mise en condition de survie. Sept CMA arborent sur leur fanion la Croix de la valeur militaire, témoin de l’efficacité du Service de santé dans le soutien médical des forces armées.

 

Chaque année, 2000 soignants sont engagés sur tous les théâtres d’opération pour garantir aux blessés les meilleures chances de survie et les rapatrier en moins de 24 heures vers la métropole.

Le CMA de Calvi décoré de la croix de la valeur militaire
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:45
[Hommage] Le 29 octobre 2014 disparaissait Thomas Dupuis, équipier du CPA 10, au Mali.

 

26.10.2015 Armée de l'Air

D’anciens frères d’armes ont décidé de lui rendre hommage à travers le sport et plus particulièrement le crossfit.

Jeudi 29 octobre 2015, ses collègues aviateurs et militaires, ses amis, les communautés sportives civiles et l’ensemble des personnes souhaitant lui rendre hommage, sont invités à réaliser un workout of the day (WOD) spécial « Denzel », surnom de l’adjudant.

En 20 minutes :
- 32 thrusters
- 32 deadlifts
- 32 box jumps
- 32 wall balls
- 32 pull-ups
- 32 front squats

rx : 50kg / 30kg
wall ball : 9kg / 6kg

Participez, partagez, likez...
Nous comptons sur vous ! Merci !

#WODdenzel

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 08:45
Film documentaire : MINUSMA 2 Ans

 

22 oct. 2015 by MINUSMA

D’une durée de 41 mn, ce film de capitalisation retrace les efforts que la MINUSMA déploie auprès des autorités et des populations maliennes pour restaurer l’intégrité territoriale et rétablir l’état de droit dans toutes ses composantes au Mali. Il s’agit d’actions de restauration de la paix menées au quotidien, depuis la signature de l’Accord de Ouagadougou jusqu’au parachèvement du processus d’Alger. Ainsi commence notre histoire et voici un documentaire qui la raconte...

Le présent documentaire contient des images et des musiques soumises au droit d’auteur. Toute utilisation non autorisée est interdite.
Le copyright de ce film appartient à MINUSMA. Si vous êtes intéressé à utiliser la vidéo pour des fins d’éducation, contacter nous.

Cet film documentaire est disponible seulement pour un usage NON-COMMERCIAL.


========================================­­­­­­===

Site web : http://minusma.unmissions.org
Photos de la MINUSMA: http://www.flickr.com/photos/minusma
Vidéos de la MINUSMA : http://www.youtube.com/user/MINUSMA
MINUSMA sur Facebook : https://www.facebook.com/minusma
MINUSMA sur Twitter : https://twitter.com/UN_MINUSMA

========================================­­­­­===

**Click Below to SUBSCRIBE for More Videos:
http://www.youtube.com/minusma

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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 16:55
Opération Serval - Sur la route entre Markala et Dabali 19 et 20 janvier 2013 photo EMA

Opération Serval - Sur la route entre Markala et Dabali 19 et 20 janvier 2013 photo EMA

 

06/10/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

[ SÉRIE : Horizon 2017 pour Hollande 7/9 ] Ces trois dernières années, le président a engagé l'armée française dans des opérations extérieures très exigeantes. Avec succès. Et cette réussite, il la doit en grande partie à un homme, Jean-Yves Le Drian.

 

Si l'on devait retenir une seule image symbolisant la réussite de François Hollande en tant que chef des armées, c'est bien son incroyable bain de foule dans les rues de Tombouctou, une des villes maliennes libérées par l'armée française en février 2013 face à des islamistes radicaux tout près de dicter leur loi à l'État malien alors en perdition. Tout comme d'ailleurs François Hollande dans les sondages d'alors en France.

Car, incontestablement, François Hollande, depuis son arrivée à l'Élysée, s'est mué en chef de guerre aussi implacable qu'inattendu. Il a lancé l'armée française, alors à bout de nerfs, dans des opérations extérieures très exigeantes. Avec succès, que ce soit au Mali (opérations Serval, puis Barkhane), en Centrafrique (Sangaris) ou en Irak (Chammal) et maintenant en Syrie, où la France a procédé à des frappes aériennes contre Daesh.

Si François Hollande a beaucoup utilisé le glaive, il a su aussi se servir du bouclier. Il a pris la décision de mettre l'armée dans la rue pour protéger les Français, déboussolés, inquiets et marqués par l'attentat islamiste radical contre le journal Charlie. Il a lancé une opération intérieure de grande envergure et terriblement astreignante pour les armées, l'opération Sentinelle.

 

Jean-Yves Le Drian à la manœuvre

Cette réussite dans le domaine de la défense, il la doit en grande partie à un homme, qui est un fidèle, Jean-Yves Le Drian. "C'est le meilleur ministre de la Défense depuis très, très longtemps", résume un PDG d'une entreprise de défense. "C'est un ministre qui a des qualités humaines, d'écoute et d'empathie hors norme, explique le PDG de Thales, Patrice Caine. Du coup, ses interlocuteurs l'écoutent et surtout croient ce qu'il promet". Grâce à ces qualités, "il a réussi à mobiliser de façon exceptionnelle "l'équipe de France de défense" sur le budget, la coopération industrielle et l'exportation", précise le PDG de MBDA, Antoine Bouvier.

Bien sûr, tout n'a pas été parfait. Loin de là, notamment dans la préparation de la loi de programmation militaire 2014-2019. François Hollande a été tenté, sous la pression de la conjoncture, de faire des économies à bon compte sur le dos de la défense, sur les conseils de Bercy, parfois poussé par Matignon. Mais finalement, la ténacité de Jean-Yves Le Drian a eu raison de ces économies de court terme exigées par le ministère de l'Économie.

À la veille du 14 juillet 2013, François Hollande a d'ailleurs tranché et rassuré l'armée, très inquiète sur les coupes budgétaires brutales qui lui étaient plus ou moins promises. Ce soir-là, le président déclarait dans les jardins de l'hôtel de Brienne, la forteresse retranchée de Jean-Yves Le Drian, que "les crédits de la défense seront, à la différence de ceux de la plupart des ministères, préservés dans leur intégrité. C'est un effort que la nation fait, non pas pour les armées, mais pour sa propre sécurité". Il mettait ainsi fin à une guerre en coulisse très brutale entre Bercy et Brienne.

Cette déclaration de François Hollande allait s'avérer malheureusement très visionnaire. Quelques mois plus tard, l'attentat de Charlie-Hebdo et les menaces de plus en plus proches des Français réveillaient définitivement les consciences. Et la France se rappelait l'importance des armées pour sa sécurité... D'où la réactualisation de la loi de programmation militaire (LPM), augmentée en mai dernier de 3,8 milliards d'euros et débarrassée de ces encombrantes recettes exceptionnelles transformées en crédits budgétaires (5,2 milliards).

 

"Ils mouillent leur chemise à l'exportation"

"Jean-Yves le Drian a renforcé la communauté de défense, estime Antoine Bouvier. Il a une vraie compréhension des enjeux industriels". Qu'ils soient de droite ou de gauche, les industriels ne tarissent pas d'éloges sur l'action et le bilan de Jean-Yves Le Drian. Et notamment dans un domaine bien particulier, l'exportation, où le tandem Hollande/Le Drian a réussi à exporter déjà deux fois le Rafale (Égypte et Qatar)... en attendant les Émirats Arabes Unis et l'Inde. Certainement d'ici à la fin de l'année.

"Ils "font le job", ils mouillent leur chemise à l'exportation. Ils nous aident beaucoup. Ce sont de vrais professionnels", souligne le PDG de Safran, Philippe Petitcolin. D'autant que "chacun reste à sa place", précise-t-il. "Je n'ai jamais vu le ministre négocier un prix", confirme Patrice Caine. "Il a su nouer des liens personnels avec les principaux pays partenaires de la France", précise Antoine Bouvier.

Et ça marche. "Après 4,7 milliards d'euros de prises de commande à l'exportation en 2012, puis 6,9 milliards en 2013 et enfin 8,2 milliards en 2014, nous pourrions dépasser les 15 milliards en 2015", explique le ministère de la Défense. Ce qui devrait être un record très difficile, voire impossible, à battre à l'avenir.

 

Une consolidation industrielle qui reste à faire

Enfin, Jean-Yves Le Drian a également eu une influence sur la consolidation de l'industrie de l'armement française. A dose très homéopathique simplement. Loin, très loin en tout cas des ambitions de François Hollande avant de devenir président quand il voulait redistribuer toutes les cartes de l'industrie de l'armement tricolore. En plein cœur de la campagne présidentielle, très exactement  le 11 mars 2012, François Hollande fustigeait la famille Dassault et son emprise sur l'industrie de défense...

"Nous avons à construire des grands groupes industriels de défense, expliquait alors le candidat Hollande. (...) Je n'entends donc déléguer à quiconque cette responsabilité de tracer l'avenir des grands groupes industriels de défense, et certainement pas à des intérêts privés ou financiers à qui le gouvernement sortant s'est trop souvent plié. Qu'il y ait des fournisseurs, c'est bien légitime. De grands industriels, nous les respectons. Mais attention à la confusion".

Jean-Yves Le Drian a toutefois quelques succès à son tableau. Notamment le rapprochement européen entre Nexter et l'allemand Krauss-Maffei Wegmann dans l'armement terrestre, un très vieux serpent de mer à qui le ministre a tordu le cou. Il suit également avec beaucoup d'attention le projet encore très amont de regrouper les activités de bâtiments de surface des groupes navals Fincantieri et DCNS, dont le site de Lorient est au cœur de cette opération. Un site qui lui est très cher.

Mais il manque encore à François Hollande et à son ministre, qui lui a déjà fait gagner tant de batailles, une opération d'envergure structurante, à l'image de ce qu'aurait pu être une fusion EADS-BAE Systems. Un objectif aujourd'hui compliqué à atteindre...

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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 16:55
Remise du prix Erwan Bergot à Sylvain Tesson, lauréat de la 20e édition. - Crédits ADC Emmanuel C.

Remise du prix Erwan Bergot à Sylvain Tesson, lauréat de la 20e édition. - Crédits ADC Emmanuel C.

 

02/07/2015 Armée de Terre

 

Sylvain Tesson, auteur de l'ouvrage Berezina, est le lauréat 2015 du prix Erwan Bergot.

 

Il a reçu son prix le 29 juin 2015 à La Sorbonne, devant de nombreuses personnalités du monde littéraire et des armées. Le général de division Barrera a quant à lui reçu le prix spécial du jury avec son livre "Opération Serval". Depuis 1995, l’armée de Terre récompense des livres qui transmettent avec talent et force les valeurs de courage et de dévouement à la Nation : autant d’exemples d’engagement au service d’une certaine idée de la France.

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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 05:55
Remise du prix Pierre Schoendoerffer

 

28/06/2015 Gabriel Boyer - armée de Terre

 

Le 22 juin 2015 s’est déroulée la remise du prix « Pierre Schoendoerffer », dans les salons de résidence du général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), aux invalides.

 

Ce prix récompense deux œuvres cinématographiques ou audiovisuelles grand public, mettant en valeur l'engagement contemporain ou la vie des soldats de l'armée de Terre. Le prix version longue a été remis à l'enseigne de vaisseau Nicolas Connor de l'Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD) pour son DVD consacré à l'opération SERVAL. Le prix pour le format court est revenu à monsieur Loïc de la Mornais, journaliste à France Télévisions, pour son reportage consacré aux Invictus Games.

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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 11:45
Mention spéciale Prix Erwan Bergot, le général Barrera à l’honneur

 

26/06/2015 SCH Beltran - Armée de Terre

 

Le général de division Barrera, chef de l’opération Serval en 2013, a reçu la mention spéciale du prix littéraire de l’armée de Terre Erwan Bergot pour son livre Opération Serval, notes de guerre.

 

Déployé en urgence au Mali avec 5 000 hommes, le général Bernard Barrera prend la tête des forces terrestres pour libérer le pays du joug des terroristes. Fasciné par la capacité de ses hommes à s’adapter aux conditions difficiles et à cet environnement hostile, il décide de leur rendre hommage au travers l’écriture d’un livre. Celui-ci prend la forme d’un carnet de notes détaillant avec précision la préparation de l’opération et son déroulement. Un témoignage poignant dans lequel les soldats de la force Sangaris se reconnaitront.

 

A l’occasion du 20 anniversaire de la création du prix littéraire de l’armée de Terre, le jury a décidé de lui décerner la mention spéciale. Il sera récompensé le 29 juin par le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, lors de la soirée de gala.

 

Confidences de l’auteur en images.

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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 07:56
Prix Schoendoerffer, portrait d’un lauréat

 

18/06/2015 armée de Terre

 

L’enseigne de vaisseau de 1ère classe Nicolas est le lauréat du prix cinématographique et audiovisuel de l’armée de Terre (PCAV) pour son long-métrage sur l’opération Serval. Chef d’équipe image à l’établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), il nous explique les motivations a l’origine de cette œuvre. Explications en images.

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 12:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

12/06/2015 Armée de l'air

 

Le 27 mai, le chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), le général Denis Mercier, a remis des décorations sur la base aérienne (BA) 110 de Creil. Étaient mis à l’honneur deux escadrons de transport et un escadron de soutien technique.

 

Le CEMAA a décoré de la Croix de la valeur militaire, avec étoile de bronze, les deux escadrons de transport 1/62 «Vercors» et 3/62 «Ventoux». Ces deux escadrons se sont démarqués dans le cadre de l’opération Serval, au Mali, s'engageant avec une grande réactivité dans la manœuvre logistique et des opérations d'évacuations sanitaires.  Ils ont entre autres brillé grâce au sauvetage de plusieurs dizaines de vies humaines, en rapatriant les blessés derrière les lignes ennemies.

 

Le général Mercier a remis une lettre de citation à l’escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) 2E/062 «Oise», lequel s’est également démarqué lors de l’opération Serval. L’escadron a répondu aux nombreuses sollicitations techniques et de maintenance, au sol comme en vol au sein des équipages des CN 235. Il a ainsi été déclaré, dans la lettre de citation : «Par leur grande disponibilité, leur capacité de résilience, leur aptitudes professionnelles et leurs excellentes connaissances techniques, [le personnel de l'ESTA] a maintenu l’aéronef CASA CN 235 à un très bon niveau de disponibilité.»

 

Les escadrons de transport vont progressivement être transférés vers la base aérienne 105 d’Evreux, en vue de la fermeture de la plateforme aéronautique de Creil.

photo Armée de l'Airphoto Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 11:45
Mali: trois civils tués dans le Nord, deux documents en discussion à Alger

 

05 juin 2015 Romandie.com (AFP)

 

Bamako - Trois civils ont été tués lors d'attaques armées distinctes dans le nord du Mali, ont indiqué jeudi des élus locaux et une source sécuritaire, pendant que le gouvernement et la rébellion discutaient à Alger de documents sur la paix et la sécurité dans le pays.

La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg), engagée depuis la semaine dernière dans des consultations à Alger, doit signer vendredi un accord sécuritaire afin de rétablir le cessez-le-feu battu en brèche depuis plus d'un mois dans le Nord, a indiqué une source proche de la médiation algérienne, sans autre précision.

Le gouvernement malien, représenté à ces discussions par son ministre des Affaires étrangères, a annoncé dans un communiqué jeudi soir que la médiation internationale élargie avait rencontré séparément les parties et leur avait présenté deux documents, soulignant que les consultations se déroulent dans une bonne atmosphère.

Le premier est intitulé 'Relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali', selon le texte, en référence à l'accord de paix signé le 15 mai à Bamako, mais pas par les principaux groupes de la CMA.

Le second document porte sur les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain, en vue de créer les meilleures conditions de mise en oeuvre de l'Accord, précise le gouvernement.

Sur le terrain, aucune des sources ayant informé l'AFP des trois morts n'était en mesure de préciser si elles relevaient du banditisme ou de groupes armés, mais la CMA a revendiqué l'une des victimes comme un de ses sympathisants et incriminé les milices pro-gouvernementales.

Un civil a été assassiné mercredi non loin de la localité de Goundam, près de Tombouctou (nord-ouest), par des hommes armés qui circulaient en véhicule, a déclaré une source municipale contactée par téléphone de Bamako.

L'information a été confirmée par une source de sécurité étrangère qui a également annoncé la mort par balle, jeudi à une trentaine de kilomètres au nord de Tombouctou, d'un autre civil d'une quarantaine d'années.

 

- Combats pour Ménaka -

Par ailleurs, un transporteur routier de Ménaka (nord-est), Had Mahammed Ag Had Tijan, enlevé lundi par des hommes armés près de la ville, a été retrouvé assassiné mercredi, a affirmé à l'AFP un responsable municipal.

 « c'était un homme sans histoire, très populaire à Ménaka, qui ne faisait pas de politique. Tous les camps avaient de l'admiration pour lui », a ajouté ce responsable de la localité proche de la frontière nigérienne, assurant que la victime n'avait pas d'ennemis connus.

La CMA a pour sa part accusé dans un communiqué les milices pro-gouvernementales et leurs comparses du Mujao de l'avoir enlevé à son domicile de Ménaka, puis abattu froidement de 13 balles, après l'avoir précédemment frappé et dépossédé de ses deux véhicules le 29 mai.

Le communiqué fait ainsi référence aux forces pro-gouvernementales, dont la branche pro-Bamako du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) compte un grand nombre d'anciens membres du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), qui se battent depuis plus d'un mois contre les rebelles pour le contrôle de Ménaka.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont le Mujao, après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de cette région après le lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, de l'opération militaire Serval - relayée depuis août 2014 par l'opération Barkhane, dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble sahélo-saharien.

Mais des zones entières de cette vaste région désertique échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces internationales déployées depuis près de deux ans.

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 06:45
photo Minusma

photo Minusma

 

26.05.2015 Romandie.com (ats)

 

Un Casque bleu de la Mission de l'ONU au Mali a été tué et un autre grièvement blessé par des tirs d'assaillants dans la nuit de lundi à mardi à Bamako, ont indiqué à l'AFP des sources de sécurité. La Minusma y avait déjà essuyé une attaque la semaine dernière.

"Des hommes armés que nous n'avons pas encore identifiés ont tiré dans la nuit de lundi sur deux Casques bleus qui étaient à bord d'un véhicule de l'ONU", a précisé une source de sécurité malienne. "Ce forfait doit être qualifié 'd'acte terroriste'. Les auteurs sont les ennemis de la paix", a-t-elle ajouté, sans autre précision.

L'attaque et le bilan ont été confirmés par une source de sécurité de la Minusma, précisant que tous deux appartenaient au contingent bangladais. Les deux Casques bleus venaient de l'aéroport de Bamako en direction du sud de la ville quand ils ont essuyé les tirs d'assaillants à bord d'un véhicule, selon cette source.

Régulièrement frappée par des attaques dans le nord du Mali depuis son déploiement en juillet 2013, la force de l'ONU a essuyé la semaine dernière la première attaque la visant directement à Bamako.

Lors de cette attaque aux premières heures le 20 mai, un homme armé avait tenté d'incendier un véhicule de l'ONU garé devant une résidence de personnels de la Minusma, blessant un gardien et causant des dégâts matériels. L'attaque avait apparemment pour but de faire ainsi sortir les Casques bleus pour les attaquer à l'arme automatique et à la grenade, selon un enquêteur malien.

 

Questions de partialité

La Minusma avait alors rappelé la responsabilité des autorités maliennes "d'assurer la sécurité de son personnel, notamment à Bamako", alors que le climat s'est alourdi entre la force de l'ONU et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta ainsi que les groupes armés soutenant le gouvernement.

Le président malien avait critiqué vertement la Minusma lors de la signature d'un accord de paix à Bamako par le camp gouvernemental et la médiation internationale, mais pas par les principaux groupes rebelles. Rappelant le mandat du Conseil de sécurité, la Mission de l'ONU avait rejeté "catégoriquement toute mise en question de son impartialité et de celle de son personnel".

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée. Bien que les djihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région par l'opération Serval, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités.

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 12:45
photo MinDefFr

photo MinDefFr


07/05/2015 Céline Limousin  - DICoD

 

Jeudi 7 mai 2015, Opération Serval, notes de guerre – Mali 2013 sort en librairie. Son auteur, le général Bernard Barrera, commandait les 4 000 hommes de la composante terrestre de la brigade Serval venue libérer le Mali de la menace terroriste. Durant les cent premiers jours de cette opération, il a tenu un journal de guerre, dans lequel il décrit les combats sans merci, les embuscades, les enfants-soldats… Rencontre.

 

Dans votre livre Opération Serval, notes de guerre*, vous racontez les 100 jours de libération du Mali sous la forme d’un carnet de notes. Pour quelles raisons ?

J’ai voulu écrire cette histoire sous la forme d’un carnet de bord qui collait à la réalité pour expliquer ce qu’il s’est passé sur le terrain. Tous les jours, pendant mes quatre mois d’opération, j’ai tenu à écrire brièvement les événements importants et des histoires d’hommes. Quand l’idée d’écrire ce livre a germé, je me suis dit que la meilleure solution était de l’écrire au présent, en simplifiant les explications pour rendre cette opération accessible à tous et faire découvrir au lecteur le quotidien des soldats, leurs doutes, leurs difficultés, leurs joies, pour expliquer aussi ce que ressent un chef militaire, comment il vit avec ses hommes, comment il raisonne (sans trahir de secret évidemment). Je l’ai écrit pour témoigner, rendre hommage à mes soldats et faire découvrir une extraordinaire aventure humaine et opérationnelle vécue ensemble, loin de notre pays.

 

Pouvez-vous nous parler de l’opération Serval ?

L’opération Serval a eu lieu en Afrique, au Mali. Elle a été déclenchée en janvier 2013, lorsque les terroristes sont partis du Nord Mali pour foncer vers Bamako. Ils ont été arrêtés, dans un premier temps, par l’armée de l’Air et les forces spéciales à partir du 11 janvier. Très rapidement, les forces terrestres, arrivées de France et des bases africaines, ont protégé Bamako et ont pris l’offensive pour libérer le pays, la boucle du Niger d’abord (Tombouctou, Gao), puis les confins du Nord (Tessalit, Aghelok, Kidal) et de l’Est (Ménaka) jusqu’aux frontières algériennes et nigériennes. Après les premières libérations, nous avons connu une période de recherche de l’ennemi début février, l’heure des harcèlements par roquettes et des premiers kamikazes, l’heure du « brouillard de la guerre » dans un pays grand comme deux fois la France. Nous les avons finalement trouvés dans leurs sanctuaires éloignés, surchauffés et bien préparés pour des combats défensifs, dans le massif minéral de l’Adrar des Ifoghas au Nord, dans les grands oueds d’épineux à l’Est de Gao et autour de Tombouctou. Il s’en est suivi deux mois de combats, de février à début avril, sur trois zones éloignées chacunes de plus de 500 km.

 

le général Bernard Barrera - photo MinDefFrle général Bernard Barrera - photo MinDefFr

le général Bernard Barrera - photo MinDefFr

 

Serval est-elle l’opération la plus importante depuis la guerre d’Algérie ?

Cette opération est intervenue alors que nos armées terminaient le repli d’Afghanistan. Serval a été une opération nationale, déclenchée en quelques jours à peine, une « entrée en premier » aussi appelée « ouverture de théâtre » mettant en œuvre toutes les capacités interarmées et interarmes pour libérer un pays, détruire l’ennemi et permettre le retour à un processus démocratique. L’action des forces terrestres que je commandais a été menée en liaison étroite et permanente avec les forces aériennes, les unités maliennes disponibles, la force d’intervention tchadienne et les contingents africains qui rejoignaient le Mali au fil des semaines. Dans les états-majors, Serval est considérée comme l’opération la plus importante depuis l’Algérie en termes d’effectifs et de capacités engagées.

 

Comment s’est déclenchée l’opération Serval ?

Début janvier, je commandais la 3e brigade à Clermont-Ferrand, une des 8 brigades interarmes de l’armée de Terre. Composée de 5 000 hommes, elle était d’alerte Guépard pour une durée de six mois. Guépard est un dispositif français unique qui consiste à projeter sur un très court préavis jusqu’à plusieurs milliers d’hommes pour contrer une menace majeure. À ce titre, ma brigade a été projetée pour devenir la composante terrestre de l’opération Serval, avec son poste de commandement (PC), ses bataillons et les nombreux compléments de l’armée de Terre. L’opération était commandée depuis Bamako par le général Grégoire de Saint-Quentin et la composante Air par le général Jean-Jacques Borel depuis son PC de Lyon Mont-Verdun.

 

De quels moyens disposiez-vous ?

Au plus fort de l’engagement en février, je disposais d’environ 4 000 hommes, de deux PC de brigade, de cinq bataillons, de plusieurs centaines de véhicules blindés, des camions, des pièces d’artillerie, d’une trentaine d’hélicoptères. Cet ensemble aéroterrestre était appuyé en permanence par des chasseurs bombardiers, des drones de l’armée de l’Air, des patrouilleurs de la Marine nationale. Je travaillais également en liaison avec les forces spéciales, et quotidiennement avec nos amis africains, principalement les forces maliennes qui ont libéré le pays avec nous, et les forces tchadiennes durement engagées dans le Nord du Mali. Articulée autour de la Brigade Monsabert (la 3ebrigade légère blindée), la brigade Serval était en fait un concentré d’armée de Terre, comprenant en plus de son PC et de ses Africains le PC allégé de la 11e brigade parachutiste, de son 2e régiment étranger de parachutistes (REP) renforcé de rapaces du 1e régiment de chasseurs parachutistes (RCP) et d’autres  paras, mais aussi d’unités colos et légionnaires des 6e et 9e brigades, des pilotes d’hélicoptères et des combattants des brigades spécialisées, du renseignement, de la logistique, des transmissions, sans parler des soutiens extérieurs et indispensables : services de santé, des essences, d’infrastructure, du commissariat pour ne citer qu’eux. À l’exception des chars Leclerc, pratiquement toutes les capacités de nos forces terrestres étaient représentées et utilisées, tous unis sans guerre de clochers. Dans l’adversité, celle de l’ennemi, de la chaleur, des conditions de vie difficiles, nous étions terriblement soudés, décidés et fiers de mener cette campagne exceptionnelle.

 

Un fait vous a-t-il particulièrement marqué ?

La libération de Tombouctou est un des faits marquants de cette campagne, car elle s’est traduite par une explosion de joie. Enfant, j’avais lu les aventures de René Caillé jusqu’à Tombouctou. Je m’étais promis d’y aller un jour, mais jamais je n’aurais imaginé libérer cette ville à la tête d’une brigade après un raid de 1 000 km. Jamais, je n’aurais pensé y entrer de nuit entouré de commandos parachutistes pour découvrir la maison de l’explorateur, applaudis par des femmes et des enfants terriblement reconnaissants. Ces petites histoires, que j’ai vécues pendant 4 mois avec mes hommes, méritaient d’être racontées, d’être connues du grand public. Des histoires heureuses, des histoires malheureuses aussi comme la perte de nos camarades, la découverte des enfants-soldats, des combats très durs pour libérer le pays, mais aussi des histoires plus anciennes qui permettent de bien comprendre notre Armée et ses hommes à travers les opérations qu’elles mènent depuis un siècle.

 

Que retiendrez-vous de cette opération ?

Nous avons une armée qui sait se battre, des hommes courageux et généreux, des chefs qui commandent, des unités unies derrière leurs colonels, leurs capitaines, aguerries par les dernières opérations, notamment en Afghanistan. Nos matériels sont vieillissants, mais certains récents nous ont permis de faire la différence (VBCI, Caesar, Tigre, réseaux numérisés), malgré une logistique tendue à l’extrême. Cette campagne n’avait rien à voir avec la Guerre Froide de mes premières années d’officier en Allemagne. Notre armée s’est sans cesse adaptée pour battre « ceux d’en face », des blindés du pacte de Varsovie aux Djihadistes du Sahel, et pourtant nos valeurs sont les mêmes. Pour ma part, cette opération a été l’occasion de restituer 30 ans d’études, de commandement, d’expériences et de convictions sur le combat interarmées et interarmes. Elle a renforcé ma certitude dans la primauté de l’approche capacitaire dénuée de tout dogmatisme et de tout corporatisme, l’importance du feu, de la manœuvre, de la surprise et de l’imagination. Elle m’a confirmé la puissance des forces morales, le rôle des chefs, la cohésion, lorsque loin de tout, il faut poursuivre les attaques et les assauts malgré les pertes humaines.

Je retiendrai la joie des Maliens libérés, le courage des Tchadiens, la fraternité d’armes avec nos camarades africains, la capacité d’adaptation et le professionnalisme de nos unités et de nos PC tactiques, les appuis (Artillerie, Génie) qui écrasent l’ennemi et qui sauvent la vie des fantassins, la précision de nos « anges gardiens » les pilotes de l’armée de l’Air et de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), le dévouement de nos tringlots, maintenanciers, transmetteurs, l’esprit de corps, l’esprit de famille de nos régiments, la dignité des familles face à la mort. Comme mes capitaines, je retiendrai tout cela et surtout cette lueur de Victoire qui brillait au fond des yeux de leurs hommes fatigués, déshydratés mais vainqueurs, la Victoire, symbole des Africains depuis la libération de 1944, symbole de la brigade Serval et de nos forces armées.

 

*Opération Serval, notes de guerre – Mali 2013, Editions du Seuil, préface du général Henri Bentégeat, ancien chef d’État-Major des armées, 448 pages

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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 09:45
 [Documentaire] Serval, une brigade au combat


29 avr. 2015 Ministère de la Défense

 

Pendant 52mn, une plongée au cœur de l'opération Serval au Mali.
Près de 5 000 hommes, des centaines de véhicules blindés, des dizaines d'avions de combat et de transport, d'hélicoptères d'attaque et de manœuvre se lancent à la reconquête du territoire malien pour détruire les groupes armés terroristes. Début 2013, la brigade Serval a mené durant quatre mois un combat intense.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:59
LCP : Serval, une brigade au combat



27/04/2015 Domenico Morano  - DICoD

 

Mardi 28 avril, La Chaîne Parlementaire (LCP) diffusera à 20h30 le documentaire Serval, une brigade au combat. Réalisé par l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), cette production revient sur le déroulement des quatre premiers mois des opérations engagées au Mali en janvier 2013.

 

La Chaîne Parlementaire diffusera mardi 28 avril à 20h30 le documentaire Serval, une brigade au combat. Réalisé par l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), le documentaire Serval, une brigade au combat est une plongée au cœur de l’opération Serval, avec ses 5 000 hommes, ses centaines de véhicules blindés, et ses dizaines d’avions de combat, partis à la reconquête du territoire nord-malien pour détruire les groupes armés terroristes. C’est aussi le témoignage poignant d’une aventure opérationnelle et humaine extraordinaire.  

Ne manquez pas ce rendez-vous dans le quotidien des forces françaises engagées dans l’un des conflits les plus importants depuis la guerre d’Algérie.

Pour en savoir plus : ici

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 16:55
[Entretien] Des pales et du courage

 

09/04/2015 par Samantha Lille

 

Certaines histoires d’hommes vous captivent. « Envoyez les hélicos » fait partie de celles-là. A travers les 228 pages de ses carnets de guerre, le colonel Pierre Verborg* relate avec un style percutant et efficace des nuits de combats redoutables, où les équipages de l’aviation légère de l’armée de Terre (Alat) s’illustrent avec succès. Mais bien au-delà de la mise en exergue de l’aérocombat, cet officier au charisme indiscutable livre un hommage touchant aux soldats qu’il a commandés. Le « grizzly »** sort de sa tanière et cela vaut le détour.

 

« Envoyez les hélicos » cet ordre de l’Elysée tombe le 13 mai 2011. A ce moment-là, la France est engagée en Libye depuis plusieurs semaines et pour vous c’est le début d’une aventure sans précédent…

Chaque fois que l’on part au combat, on s’apprête à vivre quelque chose d’hors norme ! Cependant, pour l’opération Harmattan, on s’est rapidement rendu compte que le mode opératoire et le moment choisi pour intervenir allaient être décisifs à très haut niveau. Faire décoller de nuit, une dizaine d’hélicoptères d’un bâtiment de la Marine, voler tous feux éteints, au ras des flots pour aller au contact de l’ennemi, le pari était risqué mais nous étions formés et préparés pour cela. Il fallait créer une rupture sur le terrain, il fallait un électrochoc pour débloquer la situation. Les hélicos ont su le faire.

 

Vous êtes à l’époque, chef du groupement aéromobile sur le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre et vous devez trouver vos marques…
La coopération interarmées sur le terrain n’est pas un problème, elle se fait avec une grande intelligence pour le succès des armes et tout simplement pour notre efficacité qui et notre survie.  Mais il est évident qu’au début nous nous sommes confrontés à un choc des cultures, un choc qui était sain à mon avis. La force des armées, c’est aussi leur diversité. Nous nous sommes donc adaptés au fonctionnement de la Marine et la Marine s’est adaptée à nos impératifs opérationnels. Au final, on est passé, si je puis dire, du pacs à un mariage en bonne et due forme concrétisé désormais par une doctrine qui évoluera encore, c’est certain.

 

D’ailleurs, au fil des chapitres, l’Alat apparait comme un monde un peu à part…
C’est une arme jeune, méconnue qui a parfois été incomprise ; pourtant elle a toute sa place au sein de l’armée de Terre et des armées en générale. J’espère que ce livre montrera que c’est une arme qui a une âme, une identité et permettez-moi, une gueule ! On vit et on se bat à la vitesse de 240 km/h dans trois espaces différents (terre/air/mer). Dans un laps de temps très court, nous pouvons récupérer des commandos à partir d’un sous-marin, délivrer des rations  dans le cadre d’une mission humanitaire, évacuer des ressortissants et aller combattre. Et ce sont les mêmes hélicoptères et les mêmes équipages qui vont vivre ces multiples missions. L’aérocombat bouleverse profondément la manière de se battre et à façonner un système d’hommes effectivement très particulier.

 

Ce livre, n’est-il pas aussi le récit de l’expérience du commandement ?

En effet, il m’a semblé utile de partager ce qu’est la réalité du commandement lorsque l’on sert sous les armes. J’ai eu la chance de pouvoir participer de très nombreuses fois, et aux différents niveaux de responsabilités du domaine des hélicoptères qui ont été les miens, à des missions de guerre dans des situations qui imposaient un engagement total. Je crois qu’il est intéressant de partager et d’expliquer que le commandement n’est pas un bloc monolithique mais un art subtil, à la fois prédictible et plein d’incertitudes. Nous n’avons pas le monopole du commandement. On pourrait penser que dans un système militaire, commander peut être une pression et une contrainte, en ce qui me concerne, cela fait 27 ans que j’exerce au quotidien des responsabilités que le commandement bien voulu me confier et je me sens un homme et un officier libre dans un cadre bien normé. Oui, commander, c’est être libre. Etre libre, c’est choisir et choisir, c’est parfois renoncer et être surpris. Je tenais à faire découvrir toute cette diversité du commandement. D’autres pourraient tout autant témoigner pour enrichir chacun de ses expériences. Personnellement, c’est en lisant et en écoutant de témoignages que j’ai appris et pu enrichir ma posture de commandement. C’est un travail intellectuel qui est nécessaire. Dans l’action, il est trop tard pour se poser des questions vous devez seulement amener de bonnes réponses et vite.

 

Justement, qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? 
Je ne vous cache pas qu’il a été difficile de prendre la plume sans me départir de l’épée.  Toutefois, pour moi, ce témoignage s’est imposé, à la demande aussi de mes chefs, comme un devoir pour trois raisons. Tout d’abord,  pour sa dimension historique, au sens de témoignage, de cet aspect de la guerre et du système d’hommes décisifs qu’est l’aérocombat dans la conduite et la réussite des opérations ; ensuite pour sa dimension humaine collective d’une équipe qui s’inscrit dans un dynamique de réussite avec une méthode et une volonté maitrisée où les ressorts et les liens  qui lient le chef  à ses subordonnés sont déterminants, et enfin, la nécessité de transmettre un témoignage vécu, de l’intérieur, non pas d’un combat mais de nombreuses expériences de guerre, à une période où d’importants choix capacitaires se font dans les armées et qui ont des répercussions très concrètes pour nous lorsqu’il est décidé de nous engager au service de notre pays. .

 

Envoyez les hélicos
Carnets de guerre – Côte d’Ivoire – Libye - Mali
Pierre Verborg
18€90 – Editions du Rocher

[Entretien] Des pales et du courage

* Le colonel Pierre Verborg est officier de carrière dans l’aviation légère de l’armée de Terre et totalise plus de 3 300 heures de vol. Il a participé à de très nombreuses opérations en métropole et à l’étranger (Kosovo, Côte d’Ivoire, Libye, Mali) et a commandé le bataillon d’hélicoptères et d’assaut du 5e régiment d’hélicoptères de combat. Aujourd’hui, il officie en tant que chef du bureau « engagement opérationnel aéromobilité » au sein du commandement des forces terrestres à Lille.

 

** pseudo de l’auteur

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 11:55
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

 

02/04/2015 Camille Pegol – Armée de Terre

 

22 décorations, dont 16 médailles de la valeur militaire, ont été remises aux marsouins du régiment de marche du Tchad (RMT) pour leurs actions de feu lors des opérations Sangaris et Serval en 2014.

 

Les décorations pour Sangaris concernent notamment les combats de Bossembélé, Yoro-mina, Békadili et en particulier ceux du 5 mai à Boguila, où les éléments de la 4e compagnie du RMT ont lutté pendant plusieurs heures contre un assaillant lourdement armé et déterminé. Les décorations pour le Mali récompensent quant à elles des actions menées suite à des attaques par mine et véhicule suicide.

 

D’autres marsouins du RMT, actuellement déployés dans l’opération Sentinelle, doivent encore recevoir des décorations pour ces deux opérations.

 

L’adjudant-chef Christophe Bottino a également reçu à cette occasion la médaille de l’ordre national du mérite au grade de chevalier.

 

Cette remise de décoration s’est déroulée lors de la cérémonie de commémoration du 74e anniversaire des combats de Koufra, au quartier Colonel Dio du RMT, le 26 mars 2015.

photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 12:55
« Contact à chaque sortie »

 

13/03/2015 COL Conégéro, LTN Facchin – Armée de Terre

 

La 4e compagnie du 92e régiment d’infanterie était de Guépard (ENU) lorsque l’alerte s’est déclenchée pour l’opération SERVAL en 2013. Le sergent-chef Desfaudais et le caporal-chef Porte reviennent sur leur expérience.

 

TIM : Qu’avez-vous fait les jours qui ont suivi le déclenchement de l’alerte ?

CCH Porte : « Dès le lendemain, nous étions au quartier pour assister à des briefings sur le théâtre et conditionner notre matériel. Quelques jours de colisage, puis de permission et direction le Mali sur le bâtiment de projection et de commandement Dixmude.

 

Suite de l’entretien

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 12:45
L'opération Serval vue par le patron du 5e RHC, le colonel Gout

 

28.02.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense


La reconquête du Mali et l'opération Serval commencent à générer une littérature abondante. J'ai déjà eu l'occasion de parler du très bon livre du commandant Scarpa ("Offensive éclair au Mali", paru aux éditions Pïerre de Taillac) ou de signaler la prochaine sortie d'un livre du colonel Gout sur le rôle de l'Alat sur ce même théâtre (voir mon post du 24 janvier ici). Ce livre est sorti.

Les ambitions premières exprimées par l'auteur de Libérez Tombouctou! ne se sont pas toutes concrétisées. Le récit n'aborde guère "l'aventure" du "peuple malien soumis à la domination impitoyable de quelques-uns" ou celle "du quotidien" des soldats du colonel Gout; il ne permet pas, non plus, de découvrir "qui sont les combattants du Mujoa et d'Aqmi".

Certes, en outre, le GAM a été de tous les combats; mais il n'a pas à lui seul libéré le Mali.

Peu importe: l'aventure que narre l'ancien chef de corps du 5e RHC est la sienne et celle des défis "techniques, climatiques et humains" qu'il a relevés. Et elle est passionnante.

Sous-titré "Journal de guerre au Mali", le texte de Frédéric Gout tient avant tout de la chronique;  il raconte effectivement les trois mois (janvier à avril 2013) qu'il a vécus, avec ses hélicoptères et ses soldats, à Bamako, Tombouctou, Gao, Tessalit. Un livre à lire en complément du livre de Rémy Scarpa, par exemple.

A quand un ouvrage sur les défis logistiques de Serval?

Libérez Tombouctou!, Frédéric Gout, Tallandier, 256 pages, 18,90 €.

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 20:45
La MINUSMA patrouille dans la region de Mopti


26 févr. 2015 MINUSMA

 

La région de Mopti fut le point de départ de l’intervention internationale pour la libération des régions nord du Mali.
Ici, les nombreuses patrouilles de la MINUSMA participent à la sécurisation des villes et des populations. Cette population durement éprouvée par les évènements de 2012 est très sensible à présence de ces Casques bleus.
A Konan, ville où tout a commencé le 9 janvier 2013, une colonne de véhicules djihadistes lourdement armés tenta de descendre plus au sud. L’armée malienne avec le soutien de la force serval les stoppèrent leur avancé.
Désormais, dans ces localités, la MINUSMA sécurise chaque semaine la foire hebdomadaire. Une présence des hommes et des véhicules blancs des Nations Unies qui rassurent tout le monde. Les autorités administratives et politiques, la population, les jeunes et les femmes tous ont réaffirmé leur joie de voir le marché ainsi protégé

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 05:55
Op. Chammal - photo Armée de l'Air

Op. Chammal - photo Armée de l'Air

 

12/02/2015 LeFigaro.fr (AFP)

 

Déployé dès 2007 en Afghanistan, le Rafale a été le premier appareil à intervenir en Libye en 2011, avant d'être engagé au Mali en 2013 dans le cadre de l'opération Serval. Neuf appareils sont actuellement engagés en Irak.

 

De l'Afghanistan à l'Irak où il est engagé aujourd'hui dans des opérations contre l'organisation Etat islamique, l'avion de chasse français Rafale, dont 24 exemplaires vont être vendus à l'Egypte, a été éprouvé au combat sur de multiples terrains d'interventions.

Fer de lance de la défense française, entré en service en 2004, «le Rafale est un avion de combat de quatrième génération considéré comme l'un des appareils multirôle les plus performants actuellement en service», explique Edward Hunt, consultant sénior chez IHS Jane's.

Conçu dès l'origine comme un avion omnirôle, c'est-à-dire capable de remplir toutes les missions de la chasse française, le Rafale a acquis un haut degré de maturité opérationnelle depuis son entrée en service en 2004. L'appareil est qualifié pour des opérations de défense aérienne, de bombardement stratégique et d'appui au sol, de lutte anti-navires et de reconnaissance aérienne. Capable de mener différentes missions au cours d'un même vol, il est également le vecteur aéroporté de la dissuasion nucléaire française.

Déployé dès 2007 en Afghanistan, le Rafale a été le premier appareil à intervenir en Libye en 2011, avant d'être engagé au Mali en 2013 dans le cadre de l'opération Serval. Là, il s'est illustré en menant le raid le plus long de l'armée de l'air française: 9 heures 35 en vol entre la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) et N'Djamena au Tchad.

Neuf appareils sont actuellement engagés dans l'opération Chammal en Irak, que mène la France aux côtés de ses alliés contre l'organisation Etat islamique (EI). L'appareil, désormais éprouvé au combat, a ainsi apporté la preuve de sa pertinence dans le contexte géopolitique actuel fait de conflits asymétriques, avec une capacité de déploiement rapide et d'excellentes performances opérationnelles.

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 13:45
Sénégal : transfert d’autorité du détachement Marfil

 

23/01/2015 Sources : État-major des armées

 

Le mercredi 14 janvier 2015, s’est tenu la cérémonie de passation de commandement du détachement espagnol engagé dans l’opération espagnole Marfil et stationné au Sénégal, sur l’escale aéronautique militaire (EAM) des éléments français au Sénégal (EFS).

 

L’opération espagnole Marfil a débuté à Dakar au même moment que l’opération Serval. Elle consiste à la mise en place, au sein des EFS, d’un avion de transport Hercules et d’une soixantaine d’aviateurs espagnols principalement dédiés aujourd’hui au soutien de l’opération Barkhane et des EFS dans leur mission de coopération opérationnelle de lutte contre les groupes armés terroristes dans la sous-région. Marfil se traduit « Ivoire » en français.

 

Le lieutenant-colonel Miguel Oliver Valcarcel a transféré son commandement au lieutenant-colonel Alberto Llopis au cours d’une cérémonie présidée par son Excellence Madame Cristine Diaz, ambassadrice d’Espagne au Sénégal et par le général Louis Duhau, commandant les éléments français au Sénégal (COMELEF).

 

Au cours de la cérémonie, le COMELEF a lu la lettre de félicitations adressée à l’ensemble du personnel quittant. Puis, le général Louis Duhau et le lieutenant-colonel Tony Guilloteau, chef de l’EAM, ont procédé à la remise de médailles de la défense nationale, argent et bronze, au lieutenant-colonel Miguel Oliver Valcarcel et à cinq de ses officiers.

 

Durant ces trois derniers mois, le détachement Marfil a effectué 89 missions représentant 228 heures de vol dans la sous-région, notamment sur les terrains du nord Mali.

 

Au-delà d’une très forte implication opérationnelle, le détachement quittant a montré en permanence, au contact des forces françaises, une très forte capacité à travailler en milieu interalliés et une aptitude marquée à résoudre les quelques aléas techniques survenus durant leur séjour, faisant ainsi honneur à l’armée de l’Air espagnole et à l’Espagne.

 

Depuis 2011, les EFS constituent un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale » en Afrique de l’Ouest. A ce titre, ils conduisent des actions bilatérales et régionales de coopération militaire opérationnelle visant à accompagner les États africains dans le renforcement de leur capacité de maintien de la paix. Les EFS ont par ailleurs la capacité d’accueillir, de soutenir et de commander une force projetée, comme cela a été le cas lors du lancement de l’opération Serval en janvier 2013.

Sénégal : transfert d’autorité du détachement Marfil
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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 08:55
Les flottilles 21F et 23F reçoivent la croix de la valeur militaire pour leurs actions à Serval

Le contre- amiral Bruno Thouvenin, commandant la force de l’aéronautique navale a remis la croix de la valeur militaire avec palme aux flottilles 21F et 23F

 

16/01/2015 Sources :  Marine nationale

 

Jeudi 15 janvier 2015, le contre- amiral Bruno Thouvenin, commandant la force de l’aéronautique navale a remis la croix de la valeur militaire avec palme aux flottilles 21F et 23F, pour leur engagement au cours de l’opération Serval au Mali.

 

Lors de la cérémonie, le contre-amiral Thouvenin a rappelé le professionnalisme, la réactivité et la détermination du personnel volant et technicien, ayant permis au plus fort de l’opération le déploiement  sur le continent africain de  5 aéronefs et de plus de 200 personnels de la composante patrouille maritime.

 

Dès les premières heures de l’opération en  janvier 2013, les équipages des 2 flottilles sœurs se sont relayés sans relâche au-dessus du territoire malien, totalisant ainsi plus de 3000 heures de vol en 509 jours d’opération. Les 306 missions opérationnelles ont permis le guidage de plusieurs dizaines d’avions de chasse et hélicoptères de combat, ainsi que pour la première fois dans l’histoire de la patrouille maritime, la délivrance par l’Atlantique 2 de  bombes guidées laser.

 

Les fanions des flottilles 21 et 23F arborent désormais leur deuxième croix de la valeur militaire, ces 2 unités ayant déjà été décorées pour leurs faits d’arme lors de l’opération Harmattan, en Libye.

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 17:55
De Serval à Barkhane : quelles évolutions du dispositif français au Sahel ?


Rencontre avec un journaliste de terrain

Thomas Hofnung - Ancien journaliste à Libération

Jeudi 29 janvier 2015 - 19h30 à 21h00

École militaire - Amphithéâtre Desvallières



Informations : afrique@anaj-ihedn.org


À l’opération Serval lancée au Mali le 11 janvier 2013 pour « appuyer l’armée malienne face à l’agression terroriste qui menace toute l’Afrique de l’ouest » a succédé, le 1er août 2014, dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne, l’opération Barkhane. Dans le cadre de cette opération, 3 000 soldats français, répartis sur cinq États, sont déployés et conduits par un poste de commandement unique basé au Tchad. L’opération Barkhane marque une véritable rupture avec Serval dans la mesure où elle prend en compte la dimension régionale du terrorisme. Les forces françaises sont ainsi amenées à travailler en étroite coopération avec les armées burkinabé, malienne, mauritanienne, nigérienne et tchadienne.

Thomas Hofnung, ancien journaliste chargé de l’Afrique au service étranger de Libération, qui s’est rendu dans la région à plusieurs reprises, nous offre un témoignage d’observateur sur les enjeux de l’opération Barkhane quelques mois après sa mise en place, examinant à la fois ses succès et ses limites. Ce sera également l’occasion de s’interroger sur le rôle du journaliste de terrain qui se doit d’informer et d’éclairer ses lecteurs sur les enjeux d’une opération extérieure française ainsi que sur les conditions dans lesquelles un journaliste travaille dans une zone encore en proie à une certaine instabilité.

Informations : afrique@anaj-ihedn.org
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 21:20
Lawrence Joseph Franks Jr., graduated from the U.S. Military Academy on May 31, 2008

Lawrence Joseph Franks Jr., graduated from the U.S. Military Academy on May 31, 2008

16 décembre 2014 maliactu.net

Un jeune officier américain, l’un des meilleurs de sa promotion à la prestigieuse école militaire de West Point aux Etats-Unis, a été condamné pour désertion pour avoir rejoint la Légion étrangère.

Un tribunal militaire a condamné le sous-lieutenant Lawrence J. Franks Jr. à quatre ans de prison et à son renvoi de l’armée américaine pour avoir abandonné son unité en 2009, rapporte mardi le New York times.

Désormais âgé de 28 ans, il a expliqué devant la cour qu’il avait des pulsions suicidaires depuis plusieurs années et que les conditions de vie difficiles de la Légion étrangère lui avaient offert un exutoire pour sortir de sa dépression.

« J’avais besoin d’être mouillé et d’avoir froid et faim », a-t-il expliqué au journal, avant sa condamnation. « J’avais besoin de la vie éreintante que j’ai seulement pu trouver dans la Légion ».

Le sous-lieutenant avait été porté manquant de son unité médicale de Fort Drum, dans l’Etat de New York (nord-est des Etats-Unis). Sans jamais informer sa famille, il avait immédiatement pris un vol pour Paris et s’était engagé pour cinq ans dans la Légion étrangère. Ce corps d’élite de l’armée française, créé en 1831, permet aux recrues de changer d’identité et de se faire une nouvelle vie.

Devenu le légionnaire Christopher Flaherty, l’Américain commence en bas de l’échelle et connaît une ascension rapide jalonnée de décorations. Il a effectué des missions en République centrafricaine et à Djibouti, a été chargé de la sécurité du bridadier-général Laurent Kolodziej, commandant de l’armée française au Mali lors de l’intervention en 2013 contre les rebelles islamistes, selon le NYT.

« C’est un homme que je n’oublierai jamais et aux côtés duquel je resterai toujours », a déclaré M. Kolodziej en témoignant par vidéo-conférence devant la cour martiale. « Il est plus qu’un soldat né, il est un gentleman né. J’aimerais avoir dix hommes comme lui dans mon équipe et je serais le plus heureux des généraux ».

A la fin de son contrat de cinq ans en mars 2014, Lawrence Franks a quitté la Légion et s’est constitué prisonnier sur une base de l’armée américaine en Allemagne pour retrouver sa famille et faire face à ses responsabilités, a raconté le journal.

Les procureurs militaires l’ont accusé d’avoir manqué à son devoir et d’avoir causé des problèmes à son unité, affirmant que le jeune soldat avait déserté pour éviter son déploiement en Afghanistan un an plus tard.

Mais il a affirmé qu’il ne pouvait pas attendre aussi longtemps. « Je me sens très mal pour la douleur infligée à ma famille, pour les perturbations à mon unité », a-t-il déclaré. « Mais je ne regrette pas ce que j’ai fait –rien, en bien ou en mal– parce que ça a sauvé ma vie ».

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