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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 16:55
[Entretien] Des pales et du courage

 

09/04/2015 par Samantha Lille

 

Certaines histoires d’hommes vous captivent. « Envoyez les hélicos » fait partie de celles-là. A travers les 228 pages de ses carnets de guerre, le colonel Pierre Verborg* relate avec un style percutant et efficace des nuits de combats redoutables, où les équipages de l’aviation légère de l’armée de Terre (Alat) s’illustrent avec succès. Mais bien au-delà de la mise en exergue de l’aérocombat, cet officier au charisme indiscutable livre un hommage touchant aux soldats qu’il a commandés. Le « grizzly »** sort de sa tanière et cela vaut le détour.

 

« Envoyez les hélicos » cet ordre de l’Elysée tombe le 13 mai 2011. A ce moment-là, la France est engagée en Libye depuis plusieurs semaines et pour vous c’est le début d’une aventure sans précédent…

Chaque fois que l’on part au combat, on s’apprête à vivre quelque chose d’hors norme ! Cependant, pour l’opération Harmattan, on s’est rapidement rendu compte que le mode opératoire et le moment choisi pour intervenir allaient être décisifs à très haut niveau. Faire décoller de nuit, une dizaine d’hélicoptères d’un bâtiment de la Marine, voler tous feux éteints, au ras des flots pour aller au contact de l’ennemi, le pari était risqué mais nous étions formés et préparés pour cela. Il fallait créer une rupture sur le terrain, il fallait un électrochoc pour débloquer la situation. Les hélicos ont su le faire.

 

Vous êtes à l’époque, chef du groupement aéromobile sur le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre et vous devez trouver vos marques…
La coopération interarmées sur le terrain n’est pas un problème, elle se fait avec une grande intelligence pour le succès des armes et tout simplement pour notre efficacité qui et notre survie.  Mais il est évident qu’au début nous nous sommes confrontés à un choc des cultures, un choc qui était sain à mon avis. La force des armées, c’est aussi leur diversité. Nous nous sommes donc adaptés au fonctionnement de la Marine et la Marine s’est adaptée à nos impératifs opérationnels. Au final, on est passé, si je puis dire, du pacs à un mariage en bonne et due forme concrétisé désormais par une doctrine qui évoluera encore, c’est certain.

 

D’ailleurs, au fil des chapitres, l’Alat apparait comme un monde un peu à part…
C’est une arme jeune, méconnue qui a parfois été incomprise ; pourtant elle a toute sa place au sein de l’armée de Terre et des armées en générale. J’espère que ce livre montrera que c’est une arme qui a une âme, une identité et permettez-moi, une gueule ! On vit et on se bat à la vitesse de 240 km/h dans trois espaces différents (terre/air/mer). Dans un laps de temps très court, nous pouvons récupérer des commandos à partir d’un sous-marin, délivrer des rations  dans le cadre d’une mission humanitaire, évacuer des ressortissants et aller combattre. Et ce sont les mêmes hélicoptères et les mêmes équipages qui vont vivre ces multiples missions. L’aérocombat bouleverse profondément la manière de se battre et à façonner un système d’hommes effectivement très particulier.

 

Ce livre, n’est-il pas aussi le récit de l’expérience du commandement ?

En effet, il m’a semblé utile de partager ce qu’est la réalité du commandement lorsque l’on sert sous les armes. J’ai eu la chance de pouvoir participer de très nombreuses fois, et aux différents niveaux de responsabilités du domaine des hélicoptères qui ont été les miens, à des missions de guerre dans des situations qui imposaient un engagement total. Je crois qu’il est intéressant de partager et d’expliquer que le commandement n’est pas un bloc monolithique mais un art subtil, à la fois prédictible et plein d’incertitudes. Nous n’avons pas le monopole du commandement. On pourrait penser que dans un système militaire, commander peut être une pression et une contrainte, en ce qui me concerne, cela fait 27 ans que j’exerce au quotidien des responsabilités que le commandement bien voulu me confier et je me sens un homme et un officier libre dans un cadre bien normé. Oui, commander, c’est être libre. Etre libre, c’est choisir et choisir, c’est parfois renoncer et être surpris. Je tenais à faire découvrir toute cette diversité du commandement. D’autres pourraient tout autant témoigner pour enrichir chacun de ses expériences. Personnellement, c’est en lisant et en écoutant de témoignages que j’ai appris et pu enrichir ma posture de commandement. C’est un travail intellectuel qui est nécessaire. Dans l’action, il est trop tard pour se poser des questions vous devez seulement amener de bonnes réponses et vite.

 

Justement, qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? 
Je ne vous cache pas qu’il a été difficile de prendre la plume sans me départir de l’épée.  Toutefois, pour moi, ce témoignage s’est imposé, à la demande aussi de mes chefs, comme un devoir pour trois raisons. Tout d’abord,  pour sa dimension historique, au sens de témoignage, de cet aspect de la guerre et du système d’hommes décisifs qu’est l’aérocombat dans la conduite et la réussite des opérations ; ensuite pour sa dimension humaine collective d’une équipe qui s’inscrit dans un dynamique de réussite avec une méthode et une volonté maitrisée où les ressorts et les liens  qui lient le chef  à ses subordonnés sont déterminants, et enfin, la nécessité de transmettre un témoignage vécu, de l’intérieur, non pas d’un combat mais de nombreuses expériences de guerre, à une période où d’importants choix capacitaires se font dans les armées et qui ont des répercussions très concrètes pour nous lorsqu’il est décidé de nous engager au service de notre pays. .

 

Envoyez les hélicos
Carnets de guerre – Côte d’Ivoire – Libye - Mali
Pierre Verborg
18€90 – Editions du Rocher

[Entretien] Des pales et du courage

* Le colonel Pierre Verborg est officier de carrière dans l’aviation légère de l’armée de Terre et totalise plus de 3 300 heures de vol. Il a participé à de très nombreuses opérations en métropole et à l’étranger (Kosovo, Côte d’Ivoire, Libye, Mali) et a commandé le bataillon d’hélicoptères et d’assaut du 5e régiment d’hélicoptères de combat. Aujourd’hui, il officie en tant que chef du bureau « engagement opérationnel aéromobilité » au sein du commandement des forces terrestres à Lille.

 

** pseudo de l’auteur

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 18:56
L’ALAT incontournable

 

24/09/2014 LTN Valérian Fuet et LTN Hélène Facchin - Armée de Terre

 

Dernière-née de l’armée de Terre, l’ALAT a su se rendre indispensable sur les théâtres d’opération. Retour sur ses trois derniers engagements : Libye, Mali et République centrafricaine.

 

HARMATTAN ou les raids hélico

 

Début 2011, la population libyenne tente de renverser le régime du colonel Kadhafi. Le 19 mars, sous commandement OTAN, la France s’engage dans l’opération HARMATTAN. Les raids aériens se compliquent quand les forces loyalistes adoptent des parades aux bombardements : utilisation de véhicules civils de type 4×4, dispersion dans des zones périurbaines, mise à couvert dans des hangars ou des lisières… rendant difficile l’identification des objectifs ennemis. Un groupement aéromobile (GAM) armé par 18 hélicoptères est donc déployé le 18 mai 2011. Avec pour mission principale : conduire des frappes sur des objectifs ennemis via une reconnaissance offensive menée par des « raids hélico ». L’ALAT opère de nuit, où seule la thermographie permet de « voir » quelque chose, les troupes libyennes ne disposant pas de cette technologie. Les Gazelle traitent leurs cibles sous la protection des Tigre, suivis de près par les Puma commandement et IMEX.

Le golf de Syrte est le théâtre principal des affrontements. L’objectif est double : neutraliser des moyens lourds et accentuer la pression sur les forces gouvernementales, qui continuent de menacer la population de Syrte. Le GAM concentre ses efforts sur Brega où une vingtaine de raids est conduite. Avec 10 raids sur les environs de la ville, Misrata constitue la deuxième cible du GAM, loin devant Tripoli qui n’en subit qu’un seul. La chute de la capitale dans les derniers jours d’août réduit les activités du GAM mais les hélicoptères continuent leur travail de « laminage » des ultimes défenses ennemies. Le 20 octobre 2011 marque la fin de sept mois d’intervention militaire, dont cinq d’intense activité pour l’ALAT. En 41 raids donnant lieu à 316 sorties, les hélicoptères ont tiré 425 missiles HOT, 1 618 roquettes et 13 500 obus, détruisant 600 cibles militaires, dont 400 véhicules.

 

HOMBORI au cœur de SERVAL

 

La progression des groupes djihadistes vers le sud de son territoire pousse le gouvernement malien à demander une aide militaire internationale. La France déclenche l’alerte Guépard. Le 16 janvier 2013, le 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) projette un GAM composé de 17 aéronefs, Puma, Gazelle Viviane et Tigre, 300 militaires et 70 véhicules, dont un détachement de l’armée de l’Air.

Réparti en un sous-groupement aéromobile (SGAM) et plusieurs patrouilles, il couvre quatre zones principales : Gao, Tombouctou, Sévaré et Tessalit.

Engagements au contact, destruction d’objectifs, reconnaissance offensive, appui des troupes au sol, soutien aux évacuations sanitaires, les missions du GAM sont variées et soumises à des élongations extrêmes. Au cours des trois premiers mois de l’intervention, le GAM a tiré plus de 20 missiles HOT, 150 roquettes et plus d’un millier d’obus.

Après la relève par le 1er RHC,  un GTIA à dominante aéromobile (GTIA-A) est constitué et des bases opérationnelles avancées sont construites. Elles permettent au GAM de se rapprocher de l’objectif en disposant de l’ensemble des moyens humain et mécaniques qui composent un GTIA-A.                 

 

SANGARIS, rétablir la sécurité

 

Le 5 décembre 2013, dans une déclaration à l’issue du Conseil restreint de Défense sur la situation en République centrafricaine, le président de la République annonce que le dispositif militaire français dans ce pays est renforcé, afin « d’éviter une catastrophe humanitaire ». Le 18 février, un SGAM mixte, constitué de Puma et Gazelle et d’une dizaine de véhicules, est projeté en RCA. Leur mission, encore en cours, est d’appuyer la force SANGARIS ainsi que la mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), afin d’instaurer un climat sécuritaire. Le SGAM, en partie numérisé, est déployé sur l’ensemble du territoire : de Bangui pour les opérations de contrôle ciblées, jusqu’aux frontières de l’est, zone diamantifère, en vue d’éviter l’éclatement territorial. En complément, sécurisation des axes routiers et évacuations sanitaires sont des actions quotidiennes.

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 08:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/26979.jpg

Frégates de la Marine nationale

crédits : MARINE NATIONALE

 

10/11/2011 MER et MARINE

 

Pour répondre aux questions de certains de nos lecteurs, nous avons fait le point, avec la Marine nationale, sur l'identité des 27 bâtiments français engagés au large de la Libye durant l'opération Harmattan/Unified Protector. Il s'agit du porte-avions Charles de Gaulle, des bâtiments de projection et de commandement Mistral et Tonnerre, des frégates de défense aérienne Forbin, Chevalier Paul, Cassard et Jean Bart, des frégates anti-sous-marines Tourville, Georges Leygues, Dupleix, Montcalm et Jean de Vienne, des frégates furtives La Fayette, Surcouf, Courbet, Guépratte et Aconit, des avisos Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff, Lieutenant de Vaisseau Lavallée et Commandant Birot, des bâtiments de commandement et de ravitaillement Var, Marne et Somme, du pétrolier-ravitailleur Meuse, ainsi que trois sous-marins nucléaires d'attaque, dont on ne révèlera pas les identités.


BCR, FDA, BPC et aviso (© : MARINE NATIONALE)

Un niveau d'engagement considérable

Cette liste est très intéressante dans la mesure où elle montre à quel point la Marine nationale a été sollicitée ces derniers mois. Durant Harmattan, c'est en effet la quasi-totalité de la flotte disponible, et même en fait de la flotte tout court pour ce qui concerne Toulon, qui a été engagée en Libye. Sur la période d'opérations, du 17 mars au 31 octobre, toutes les grandes unités toulonnaise de la Force d'Action Navale se sont relayées de l'autre côté de la Méditerranée, soit le porte-avions, 100% des effectifs de BPC, de FDA, de FASM, de FLF et de BCR/PR, ainsi que 25 % des avisos, les autres assurant des missions de surveillance maritime ou de police des pêches. Seuls les transports de chalands de débarquement Foudre et Siroco n'ont pas vu les côtes libyennes, puisque déployés au large de l'Afrique ou en arrêt technique durant Harmattan (leurs capacités n'étaient de toute façon par requises).


Le LV Le Hénaff (© : MARINE NATIONALE)

En revanche, même les unités brestoises opérationnelles, qui n'étaient pas mobilisées pour la protection de la force océanique stratégique, sont venues en renfort, comme la frégate Tourville, ainsi que les avisos LV Lavallée et LV Le Hénaff. Même chose pour les sous-marins nucléaires d'attaque, au nombre de 6 basés à Toulon et dont la moitié, c'est-à-dire l'essentiel de ce qui était disponible sur la période, a été engagé en Libye. Quant à l'aéronautique navale, elle a également consenti un effort très important, en maintenant sur le Charles de Gaulle un groupe aérien embarqué durant 270 jours sur les 300 qui ont précédé le retour à Toulon le 12 août, puisqu'Harmattan a été précédée, pour le porte-avions, par le déploiement Agapanthe en océan Indien. Il convient enfin de mentionner les hélicoptères embarqués sur les différents bâtiments et les avions de patrouille maritime Atlantique 2 qui, fonctionnant eux-aussi à flux tendu, ont assuré le service sur le théâtre libyen. En somme, on n'avait peut être pas vu, proportionnellement, un tel engagement aéronaval depuis l'affaire de Suez, en 1956.


Groupe aéronaval (© : MARINE NATIONALE)

Obligée de faire des choix

Pour remplir le contrat, la Marine nationale a, malgré tout, été contrainte de faire ce que les militaires redoutaient depuis longtemps en raison des baisses d'effectifs : Des choix, parfois difficiles. Il a, ainsi, fallu renoncer à maintenir le niveau d'engagement en océan Indien, en réduisant de moitié la présence aéromaritime dans une région où, pourtant, les intérêts stratégiques sont bien réels (protection des approvisionnements, lutte contre le terrorisme, les trafics et la piraterie...) En Méditerranée, la moitié des opérations prévues de lutte contre trafiquant de drogue ont été annulées, faute de moyen. Et, en jouant les équilibristes avec le planning des patrouilles des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, basés à Brest, il a également fallu renoncer à déployer un SNA en Atlantique.
En somme, la marine est parvenue à réaliser un remarquable tour de force, en jouant très finement avec la disponibilité des matériels (des pièces ont notamment été échangées entre navires au fur et à mesure), au prix de quelques sacrifices et évidemment d'un engagement total de ses unités, le personnel devant être le premier à en recevoir les lauriers. Mais cette situation démontre également la limite des réductions de format, d'autant qu'après le coup de feu, le gros de la flotte est cloué à quai pour d'indispensables périodes de maintenance, parfois retardées en raison des opérations. Sans compter la nécessité de « régénérer le potentiel humain », comme on dit chez les militaires, c'est-à-dire notamment rattraper le retard pris dans la formation de personnels, par exemple chez les pilotes.


Rafale et Super Etendard sur le Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE)

L'irréductible format

En définitive, peu de forces armées, et pas seulement en France, peuvent se targuer d'avoir proportionnellement engagé autant de moyens. Mais ce « cocorico » pour la Marine nationale n'est pas sans susciter quelques questions quant au format actuel de la flotte, dans un monde ou les enjeux maritimes ne cessent de croître. Depuis la chute du mur de Berlin, les effectifs n'ont cessé de diminuer et, à chaque coup de rabot budgétaire, la marine, pourtant considérée par les financiers de l'Etat comme « la bonne élève » des armées en matière de rationalisation, est priée de faire des efforts supplémentaires, comme ses camarades de Terre et de l'Air. Régulièrement, les marins ont pourtant fait savoir qu'il n'y avait « plus de gras ». Or, s'il est sans doute toujours possible de réaliser quelques économies ici et là, pour l'essentiel, 2011 aura démontré que la marine a bel et bien rongé ses réserves « jusqu'à l'os ».


Le groupe aéronaval (© : MARINE NATIONALE)

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 18:15

http://www.meretmarine.com/objets/500/33698.jpg

 

Le Charles de Gaulle et la Meuse

crédits : MARINE NATIONALE

 

07/11/2011 MER et MARINE

 

L'Etat-major des Armées a dressé un bilan final de l'intervention militaire française en Libye, qui s'est déroulée du 17 mars au 31 octobre dans le cadre de l'opération Harmattan. Au plus fort de la crise, 4200 militaires français ont été engagés pour mettre en oeuvre, simultanément, plus de 40 avions, une vingtaine hélicoptères, ainsi qu'une dizaine de bâtiments de combat et de soutien, dont le porte-avions Charles de Gaulle et un bâtiment de projection et de commandement (BPC). Sur mer, pas moins de 27 navires de la Marine nationale se sont succédés au large de la Libye pour assurer la permanence des opérations maritimes. Ainsi, ont notamment été engagés le Charles de Gaulle, les BPC Mistral et Tonnerre, les frégates de défense aérienne Forbin, Chevalier Paul, Cassard et Jean-Bart, les frégates anti-sous-marines Georges Leygues, Dupleix, Montcalm et Jean-de-Vienne, les frégates furtives Courbet, Guépratte et Aconit, les avisos Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff, Lieutenant de Vaisseau Lavallée et Commandant Birot, les pétroliers-ravitailleurs Meuse et Marne, ainsi que plusieurs sous-marins nucléaires d'attaque. Cela représente l'essentiel des moyens toulonnais de la Force d'Action Navale. Durant plus de 1500 jours de mer, les marins français ont assuré les frappes contre terre (3000 obus pour 85 engagements) et la protection de la voie d'accès maritime de Misratah pour sécuriser l'acheminement de l'aide humanitaire. A ce titre, ils ont notamment repoussé des raids nautiques et empêché des opérations de minage conduites par les forces fidèles au colonel Kadhafi.


Les frégates Forbin et Jean de Vienne (© : MARINE NATIONALE)


Ravitaillement en vol d'un Rafale (© : EMA)

Dans les airs, les avions de combat de l'armée de l'Air et de la Marine nationale déployés depuis le porte-avions Charles de Gaulle, les bases françaises et les bases de La Sude en Crête et de Sigonella en Sicile, totalisent plus de 27.000 heures de vol et environ 5600 sorties : 3100 sorties offensives, 1200 sorties de reconnaissance, 400 sorties de défense aérienne, 340 sorties de contrôle aérien et 580 sorties de ravitaillement. Au cours de ces sorties, un millier d'objectifs a été détruit. Cela représente 25% des sorties de la coalition, 35 % des missions offensives et 20% des attaques au sol.
Le groupe aéromobile (GAM) embarqué sur BPC, avec notamment les hélicoptères Tigre et Gazelle de l'aviation légère de l'armée de Terre (ALAT), a réalisé quant à lui une quarantaine de raids au cours desquels 450 objectifs ont été détruits. Le GAM a, ainsi, effectué 90% des frappes par hélicoptères de la coalition, le reste revenant aux Apache britanniques embarqués sur le porte-hélicoptères HMS Ocean.
On notera qu'en marge du G20, les présidents Sarkozy et Obama ont passé en revue vendredi, à Cannes, des troupes françaises et américaines, rendant hommage aux militaires ayant participé aux opérations en Libye.


Nicolas Sarkozy et Barack Obama lors de la cérémonie du 4 novembre à Cannes (© : US NAVY)


Le Mistral et le HMS Ocean (© : EMA)


Le GAM sur un BPC (© : EMA)

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 20:40

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110714-libye-point-de-situation-n-34/point-de-situation-n-34-4/1310058-2-fre-FR/point-de-situation-n-34-4.jpg

photo defense.gouv.fr

 

25/10/2011 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Avec l'opération Harmattan, les états-majors ont dû se résoudre à faire des arbitrages en raison de certaines lacunes en termes de capacités et des contraintes budgétaires.

 

Cocorico ! La France s'en est tirée avec les honneurs en Libye où les avions de l'armée de l'air et de la Royale avaient réalisé à fin septembre environ 4.500 sorties et les hélicoptères de l'armée de terre une trentaine de raids sans aucune perte. Soulagés par le succès de leurs hommes et des matériels sur le terrain, les états-majors sont actuellement tout sourire à l'heure des retours d'expérience (retex) de Libye. Pour autant, l'opération Harmattan a révélé certaines lacunes capacitaires des armées au moment où elles étaient déjà engagées dans de nombreux conflits (Afghanistan...) et soumises à une lourde restructuration.

 

C'est le cas notamment pour la marine. L'intervention en Libye « démontre que le format de notre marine est aujourd'hui juste suffisant pour répondre aux ambitions de défense et de sécurité de notre pays », a regretté le chef d'état-major de la marine, l'amiral Bernard Rogel, devant la commission de la Défense. Très clairement, il a dû faire des arbitrages et n'a pu honorer « toutes les demandes, notamment certaines prévues par le contrat opérationnel de la marine ». Par exemple, la France n'a pas pu compter pendant quatre mois sur des sous-marins d'attaque (SNA) patrouillant dans les eaux de l'Atlantique. La marine a retiré de l'opération contre la piraterie Atalanta (l'avion de patrouille maritime à long rayon d'action), l'Atlantique 2, et a dû annuler deux missions sur quatre de lutte contre le narcotrafic en Méditerranée.

 

Le délégué général pour l'armement (DGA), Laurent Collet-Billon, a également constaté que la Libye a « fait aussi apparaître quelques insuffisances [...] prévisibles dans la mesure où elles correspondent à des opérations différées en raison d'arbitrages budgétaires ». Les principales lacunes ont été identifiées dans les drones de surveillance dits MALE (Moyenne altitude, Longue endurance) et les avions ravitailleurs, les États-Unis ayant assuré 80 % des missions de ravitaillement en vol en Libye. Paris a d'ailleurs commandé à Dassault Aviation un nouveau système de drones MALE, sur la base du Heron TP fabriqué par la société israélienne IAI, en vue de le livrer aux armées françaises en 2014. En revanche, le premier exemplaire du programme MRTT (avion multirôle de ravitaillement en vol et de transport) ne sera livré qu'en « 2017 au lieu de 2010, et le dernier en 2024 », selon le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Jean-Paul Paloméros.

 

L'armée demande des bonus

 

Mais c'est le maintien en condition opérationnelle (MCO) des équipements qui a le plus préoccupé les états-majors. « Cette bataille du MCO, nous l'avons en partie gagnée, a expliqué le général Paloméros. J'en veux pour preuve le fait que depuis près de sept mois, nous volons en permanence en Libye et en Afghanistan et sur tous les théâtres, avec une disponibilité de l'ordre de 95 % ». Mais « cet effort a un prix et une influence sur l'entraînement et la régénération de nos forces. Ainsi nos jeunes ont-ils moins volé que nous l'avions prévu : de 110 à 130 heures pour les pilotes de chasse alors que les objectifs sont de l'ordre de 180 heures, conformément aux standards OTAN ». L'armée de l'air demande un bonus de 120 millions d'euros pour rattraper ce retard. C'est aussi le cas pour la marine qui revendique 100 millions en raison d'un « surcroît de dépenses inhabituel sur les périmètres MCO naval et aéronaval », selon l'amiral Rogel, qui déplore que « la disponibilité des forces n'a pu être maintenue qu'au prix d'une tension extrême sur nos moyens de soutien ».

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/12424.jpg

Le BPC Tonnerre

crédits : JEAN-LOUIS VENNE

 

 

24.10.2011 MER et MARINE

 

Le 22 octobre, au lendemain de la mort du colonel Kadhafi et de la prise de Syrte, la Task Force 473 a quitté la zone d'opérations, au large de la Libye, pour regagner Toulon. La TF s'articulait autour du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, qui embarquait des hélicoptères Tigre, Gazelle et Puma de l'armée de Terre, ainsi que des Caracal de l'armée de l'Air. Le BPC était accompagné des frégates Chevalier Paul et Montcalm, ainsi que d'un sous-marin nucléaire d'attaque, les unités de surface étant soutenues par un train de pétrolier-ravitailleurs. Seul l'aviso Commandant Birot demeure sur place, intégré à la composante maritime de l'OTAN. A Toulon, la TF 473 est néanmoins prête, en cas de besoin, à reprendre la mer : « Suivant l'évolution de la situation au sol, le rythme des opérations de la coalition a été adapté ce qui entraîne un redéploiement des moyens français en France, où ils restent en alerte, prêts à être réengagés dans les opérations en Libye en cas de besoin. Jusqu'à 4200 militaires français ont été engagés dans les opérations en Libye. La France maintient aujourd'hui son engagement auprès de ses alliés et partenaires dans le cadre de l'opération Unified protector de l'OTAN et en protection de la population Libyenne avec 2400 militaires mobilisés, qui opèrent sur zone et depuis la France, ou en alerte », souligne l'Etat-major des Armées.
Concernant le dispositif aérien, l'EMA précisait le 24 octobre que la France maintenait 6 Mirage 2000D, 4 Mirage 2000N et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 à La Sude (Crète) ; ainsi que 5 Rafale Air et un drone Harfang à Sigonella (Italie). S'y ajoutent des avions radars E-3F et de ravitaillement C135 opérant depuis le territoire français.


(© : MARINE NATIONALE)

La France est engagée depuis le 19 mars en Libye dans le cadre de l'opération Harmattan, sous mandat de l'ONU. En plus des forces aériennes, la Marine nationale a eu un rôle déterminant en engageant, au fil des mois, la quasi-totalité de ses moyens disponibles, à commencer par le porte-avions Charles de Gaulle et son groupe aérien embarqué (Rafale Marine, Super Etendard Modernisés, Hawkeye), les BPC Mistral et Tonnerre, les frégates antiaériennes Forbin, Chevalier Paul, Cassard et Jean Bart, les frégates anti-sous-marines Dupleix, Montcalm et Jean de Vienne, les frégates furtives Courbet, Guépratte et Aconit, ainsi que plusieurs sous-marins nucléaires d'attaque (sans oublier les avisos, ravitailleurs et ATL2). Ces unités ont assuré à la maîtrise de l'espace aéromaritime libyen, participant aux frappes contre les forces terrestres et aériennes kadhafistes, pilonnant les unités côtières, repoussant plusieurs raids nautiques et maintenant l'embargo maritime sur le pays, tout en protégeant des convois humanitaires au profit des populations libyennes.

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 21:30

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/111024-libye-point-de-situation-dispositif-militaire-francais/libye-point-de-situation-dispositif-militaire-francais-12/1423563-2-fre-FR/libye-point-de-situation-dispositif-militaire-francais-1.jpg

 

24/10/2011 Sources : EMA

 

Le 24 octobre 2011, le dispositif militaire français engagé dans les opérations maritimes et aériennes en Libye commence son redéploiement.

 

Suivant l’évolution de la situation au sol, le rythme des opérations de la coalition a été adapté ce qui entraîne un redéploiement des moyens français en France, où ils restent en alerte, prêts à être réengagés dans les opérations en Libye en cas de besoin.

 

Le 22 octobre, la TF 473 (articulée autour de l’état-major embarqué sur le BPC Tonnerre, le BPC, le groupe aéromobile et le plot RESCO, deux frégates, un bâtiment de soutien et un sous-marin nucléaire d’attaque) ont quitté la zone d’opérations et rallient Toulon où elle prendra l’alerte à partir de demain.

 

A La Sude en Grèce, un avion de surveillance maritime Atlantique 2 a été redéployé, 2 Mirage 2000D et 4 Mirage F1 CR sont redéployés aujourd’hui en France.

 

Le dispositif militaire français s’articule désormais autour :

 

-  d’un dispositif sur zone :

 

    12 aéronefs déployés à La Sude (6 M2000D et 4 M2000N) et à Sigonella (5 Rafale et un drone Harfang) ;

    un bâtiment engagé au sein de la force navale de l’OTAN.

 

-  d’un dispositif d’appui et de soutien qui opère depuis la France (E3F et C135F) ;

 

-  d’un dispositif en alerte en France :

 

    une force navale, la TF 473, avec son état-major, un BPC, un groupe aéromobile, un plot RESCO, deux frégates et un bâtiment de soutien ;

    un détachement de Mirage 2000D et un détachement de Mirage 2000N ;

    un ATL2.

 

La France est engagée dans les opérations militaires en Libye, dans le cadre de l’opération Harmattan, depuis le 19 mars 2011. Le dispositif mobilisé a été adapté en permanence depuis le début des opérations avec des redéploiements successifs pour se rapprocher de la zone d’opérations (à La Sude puis à Sigonella), et l’engagement de capacités adaptées aux missions (engagement du porte-avions Charles de Gaulle et du groupe aérien embarqué jusqu’en août 2011, engagement d’un BPC et du groupe aéromobile depuis début juin, engagement d’un drone depuis août 2011 etc.).

 

Jusqu’à 4 200 militaires français ont été engagés dans les opérations en Libye. La France maintient aujourd’hui son engagement auprès de ses alliés et partenaires dans le cadre de l’opération Unified protector  de l’OTAN et en protection de la population Libyenne avec 2 400 militaires mobilisés, qui opèrent sur zone et depuis la France, ou en alerte.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/111024-libye-point-de-situation-dispositif-militaire-francais/libye-point-de-situation-dispositif-militaire-francais-22/1423563-3-fre-FR/libye-point-de-situation-dispositif-militaire-francais-2.jpg

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 06:20

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/photo/art/default/940403-1115791.jpg?v=1318958515 

Photo MN

 

18 Octobre 2011 Jean-Dominique Merchet

 

Son chef d'état-major détaille les choix faits : pas de SNA dans l'Atlantique, annulation de missions, prélèvement d'équipement sur les frégates, décalage de formation, etc.

 

L'opération Harmattan a-t-elle poussée la Marine nationale à l'extrême limite de ses capacités ? On se souvient de l'avertissement de son chef d'état-major d'alors, l'amiral Pierre-François Forissier, sur l'usure du potentiel du Charles-de-Gaulle qui avaient suscité une certaine incompréhension. Alors que les opérations touchent à leur fin, son successeur l'amiral Bernard Rogel est venu dresser le bilan devant les députés de la commission de la défense.

 

"On ne peut parler de sur-utilisation de la marine lors de l'opération harmattan : la Marine a fait son métier qui est de faire des opérations" a-t-il rappelé. Néanmoins, doit-il constater "nos moyens ont été sollicités de manière exceptionnelle et requièrent aujourd'hui toute notre énergie pour le maintien et la régénération de notre potentiel". Rien de plus normal qu'après la guerre, il faille se reconstituer. Mais cela a un coût : "un surcroît de dépenses inhabituel, de l'ordre de 100 millions d'euros sur les périmètres du Maintien en condition opérationnelle naval et aéronaval". L'amiral reconnait que "le format de notre Marine est aujourd'hui juste suffisant pour répondre aux ambitions de défense et de sécurité de notre pays".

 

Le chef d'état-major de la Marine a détaillé les décisions qu'il avait fallu prendre pour permettre à la Marine de s'engager en Libye : "interruption de la présence d’Atlantique 2 en Océan indien suite aux déploiements au Sahel puis en Libye, alors que la piraterie ne faiblit pas, absence de sous-marins nucléaire d'attaque en Atlantique pendant quatre mois, réduction de la présence en Océan indien à un seul bâtiment de surface à compter du mois de juin, gel de la mission Corymbe dans le golfe de Guinée en juillet 2011; annulation de deux missions sur quatre de lutte contre le narcotrafic en Méditerranée". "La disponibilité des forces n’a pu être maintenue qu’au prix d’une tension extrême sur nos moyens de soutien. À titre d’exemple, à peine trois mois après le début des opérations, les taux de prélèvements de pièces sur les bâtiments avaient augmenté de 300 %, la permanence d’une frégate de défense aérienne de type Horizon en état opérationnel a, en pratique, nécessité la mutualisation d’équipements entre les deux frégates (32 prélèvements mutuels sur des composants majeurs comme les conduites de tir, le radar de veille aérienne et la propulsion)."

 

"Cette opération a conduit la Marine à se retirer de certains exercices et a induit une petite baisse d’activité dans le domaine de la formation, notamment pour la lutte anti-sous-marine. Certaines décisions ont dû être décalées, telles que la transformation de la flottille 11F sur Rafale. Il va donc falloir à la marine un peu plus de six mois pour revenir à l’ensemble de ses qualifications opérationnelles."

 

Globalement, "le premier semestre 2011 se caractérise par une augmentation de l’activité globale de 12 % de l’ensemble des bâtiments. Ainsi, ce sont en moyenne 3 170 marins qui ont été engagés dans des opérations extérieures au premier semestre, contre 1 280 pour l’ensemble de l’année 2010. Aujourd’hui, la consommation de potentiel dépasse l’allocation annuelle de plus de 30 % pour le porte-avions, les bâtiments de projection et de commandement (BPC) et les avions de patrouille maritime Atlantic 2. En bref, nous venons de vivre une période « extra-ordinaire » au sens très littéral du terme, c’est-à-dire très au-delà de l’ordinaire budgétaire prévu."

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 07:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/1_programmes/le-tigre/226727-1-fre-FR/le-tigre.jpg

photo defense.gouv.fr

 

11.10.2001 Michel Cabirol – La Tribune 

 

Les surcoûts de l'opération Harmattan pour la France devraient s'élever à 430 millions d'euros, selon le chef d'état-major des armées l'amiral Edouard Guillaud. Le financement des opérations extérieures sera payé pour partie par la réserve de précaution interministérielle, selon le ministre de la Défense. Les avions et hélicoptères de combat français ont détruit 1.300 objectifs libyens.

 

430 millions d'euros, c'est le nouveau surcoût pour l'intervention des forces françaises en Libye envisagé par le chef de l'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, "si l'opération est prolongée jusqu'au 31 décembre". Fin septembre, les surcoûts étaient estimés "entre 330 et 350 millions d'euros", a-t-il indiqué le 5 octobre devant la commission de la défense à l'Assemblée nationale. Une estimation plus précise par rapport à celle du ministre de la Défense Gérard Longuet, qui les évaluait "entre 300 et 350 millions au 30 septembre".

 

"Aujourd'hui nous ne tirons plus que trois ou quatre bombes ou missiles par jour. La poche de Syrte devrait bientôt être réduite et il ne relève pas de notre mandat de combattre auprès du Conseil national de transition libyen", a-t-il précisé, ajoutant qu'on "compte encore aujourd'hui une vingtaine de sorties par jour". Au total, selon le ministre de la Défense, auditionné pour sa part le 4 octobre, les avions français, comme l'a révélé latribune.fr, "ont largué 950 bombes et tiré 240 missiles air-sol, dont 15 Scalp et 225 AASM. Les hélicoptères ont lancé 431 missiles Hot (...). Pour la première fois depuis très longtemps, des frappes à terre ont également délivrées par des bâtiments de la Marine, soit 3.000 obus de 100 et 78 millimètes"

 

Les missiles de croisières Scalp ont un prix unitaire de 626.000 euros hors taxe, selon un rapport du ministère de la Défense, tandis que les bombes de précision AASM s'élèvent à 350.000 euros selon une estimation du site web lepoint.fr. Le coût des bombes américaines à guidage laser GBU de divers types (GBU-12 de 250 kilos, des bombes GBU-24 de 500 kilos, et des GBU-49) est estimé entre 70.000 et 90.000 dollars (entre 52.100 et 67.000 euros). Enfin, un missile air-sol Hot coûte environ 40.000 euros pièces. Selon Gérard Longuet, la consommation de ces munitions est "compatible avec nos stocks" et le ministère de la Défense a prévu de reconstituer les stocks de missiles et bombes. En 2012, l'amiral Guillaud a annonce que le ministère devra "reconstituer certaines de nos capacités".

 

Les avions de l'armée de l'air et ceux de la Marine ont réalisé "environ 4.500 sorties, soit 20.000 heures de vol, représentant 25 % des sorties de la coalition - un vol de ravitailleur étant également considéré comme une sortie -, 35 % des missions offensives et 20 % des frappes avec plus de 750 objectifs militaires détruits", a détaillé l'amiral Edouard Guillaud. De leur côté, les hélicoptères de l'Aviation légère de l'armée de terre (Alat), "ont conduit une trentaine de raids et détruit 550 objectifs, soit 90 % des frappes de la coalition réalisées par les hélicoptères, les 10 % restants ayant été effectués par les hélicoptères Apache britanniques", a-t-il ajouté. Enfin, les navires de la Royale ont procédé "avec succès à des tirs contre des cibles à terre, ce qui n'avait pas été fait depuis plusieurs dizaines d'années. Ils ont ainsi détruit des véhicules en mouvement mais ont également essuyé des tirs de canons et de missiles", a-t-il indiqué.

 

Au total, le surcoût des opérations extérieures (OPEX) devrait s'établir, selon l'amiral Guillaud, "entre 1,2 et 1,3 milliard d'euros en 2011". "Ce qui signifie, a-t-il expliqué aux députés, que la provision budgétaire (630 millions d'euros, ndlr) devra bénéficier d'un abondement interministériel de l'ordre de 600 millions d'euros". Selon Gérard Longuet, le financement des OPEX sont "pour l'essentiel remboursés dans le cadre de la réserve de précaution interministérielle au lieu de faire l'objet de ponctions sur les crédits d'équipements". "Le Premier ministre m'a donné une assurance écrite en septembre sur ce point", a-t-il précisé.

 

Dans le détail, les surcoûts des OPEX "s'élèvent à 40 millions d'euros en ex-Yougoslavie, à 90 millions au Tchad, à un peu moins de 80 millions au Liban, de 500 à 520 millions en Afghanistan, et pourrait atteindre 430 millions en Libye au 31 décembre prochain. Atalante (lutte contre la piraterie, ndlr) représente une trentaine de millions et Licorne en Côte d'Ivoire, 65 millions. Le reste des opérations coûte au total de l'ordre de 50 millions d'euros". Soit 1,275 milliard d'euros pour 2011.

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 05:50

http://www.meretmarine.com/objets/500/32378.jpg

 

Rafale Marine et Hawkeye sur le porte-avions Charles de Gaulle

crédits : EMA

 

13/10/2011 MER et MARINE

 

Le compte rendu des auditions du ministre de la Défense et du Chef d'état-major des armées par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, intervenues les 4 et 5 octobre, permettent de dresser un premier bilan des opérations françaises en Libye. Défense aérienne, attaque au sol, reconnaissance, surveillance, ravitaillement en vol... Du 19 mars au 30 septembre, les avions de l'armée de l'Air et ceux de la Marine nationale (le groupe aérien du Charles de Gaulle et les avions de patrouille maritime) ont réalisé environ 4500 sorties, soit 20.000 heures de vol, représentant 25 % des sorties de la coalition et 35% des missions offensives. Les appareils français se sont attribués 20% des frappes réalisées contre les forces du colonel Kadhafi, avec plus de 750 objectifs militaires détruits. De son côté, le groupe aéromobile (une quinzaine de Tigre, Gazelle et Puma) embarqué successivement sur les bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral et Tonnerre a été des plus actifs. Au 30 septembre, les hélicoptères de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT), appuyés par deux hélicoptères Caracal de l'armée de l'Air, ont conduit depuis les BPC une trentaine de raids et détruit pas moins de 550 objectifs, soit 90% des frappes de la coalition réalisées par les hélicoptères, les 10% restant ayant été effectués par les Apache britanniques du porte-hélicoptère HMS Ocean.


Le groupe aéronaval avec le Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE)


Le HMS Ocean et le BPC Tonnerre (© : ROYAL NAVY)


Gazelle sur un BPC (© : EMA)


Rafale Marine au catapultage (© : EMA)


Rafale Air avec Scalp EG (© : SIRPA AIR)


Mirage 2000 avec bombes GBU (© : EMA)


AASM (© : SAGEM)

Impressionnante dépense de munitions, dont 3000 obus de marine

Côté munitions, le ministère de la Défense a fait preuve d'une parfaite transparence devant les députés. Toujours au 30 septembre, les avions français avaient largué 950 bombes, 225 Armements Air-Sol Modulaires (AASM) et 15 missiles de croisière Scalp EG. Ce dernier, mis en oeuvre depuis les Rafale Air et Rafale Marine, a été employé pour la première fois au combat, de même que l'AASM à guidage infrarouge. Pour leur baptême du feu à partir d'un BPC, les hélicoptères de l'ALAT ont, quant à eux, lancé quelques 431 missiles anti-char Hot.
Et, avec ses canons, la Marine nationale n'est pas en reste. L'artillerie principale de ses frégates et avisos (types Horizon, F70 AA, F70 ASM, La Fayette et A69) a tiré pas moins de 3000 obus de 100mm et 76mm. « L'utilisation de ces munitions a respecté nos stocks, mais ils devront être recomplétés. Il n'y a pas de problème, sauf à ce que nous ayons rapidement besoin d'une grande quantité de munitions », a précisé le ministre de la Défense.


Tir de 76mm sur une frégate Horizon (© : MARINE NATIONALE)


Soute à munitions d'une frégate Horizon (© : MARINE NATIONALE)

La flotte aux premières loges

Déjà déployée au large de la Libye avant le déclenchement des attaques, la Marine nationale a joué, depuis le début de l'opération Harmattan, un rôle très important. Profitant de la liberté d'action dans les eaux internationales, ses frégates, notamment les nouvelles unités de défense aérienne du type Horizon (Forbin et Chevalier Paul) ont participé immédiatement à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne. Arrivé sur zone le 22 mars, le porte-avions Charles de Gaulle (qui n'est rentré à Toulon que le 12 août) a pu, grâce à son groupe aérien embarqué, intervenir très vite et au plus près des côtes pour soutenir l'action des forces aériennes basées à terre (avions de l'armée de l'Air), le temps que celles-ci puissent se rapprocher du théâtre d'opération. « Cet équipement a prouvé son utilité en Libye, lors de la phase des frappes aériennes, préalablement à celle de l'intervention des hélicoptères », note le Chef d'état-major des Armées, l'amiral Edouard Guillaud, qui connait d'ailleurs bien le CDG pour en avoir été le commandant de 1999 à 2001. Le concept des BPC a, lui aussi, démontré de façon éclatante sa pertinence. Bâtiments très polyvalents livrés en 2006 et 2007, les Mistral et Tonnerre, qui seront rejoints en 2012 par le Dixmude, peuvent servir aux opérations amphibies avec leurs engins de débarquement, de porte-hélicoptères d'assaut, de navires de commandement et d'hôpitaux flottants. « Nous avons pu apprécier l'extrême utilité de cet équipement dans l'opération Harmattan », a affirmé Gérard Longuet.


Le BPC Mistral au large de la Libye (© : EMA)


Un Tigre du groupe aéromobile (© : EMA)

Assurant la protection du porte-avions et du BPC, tout en faisant respecter l'embargo maritime et l'interdiction aérienne, les frégates et avisos ont été essentiels pour maîtriser l'espace aéromaritime. Leur intervention a notamment permis de protéger le port de Misrata contre plusieurs attaques des forces navales kadhafistes, tout en pilonnant les unités côtières avec leur artillerie principale, ce qui n'était pas arrivé depuis le Liban, au début des années 80. « Nos navires ont procédé avec succès à des tirs contre des cibles à terre, ce qui n'avait pas été fait depuis plusieurs dizaines d'années. Ils ont ainsi détruit des véhicules en mouvement mais ont également essuyé des tirs de canons et de missiles », a précisé lors de son audition l'amiral Edouard Guillaud. Harmattan a d'ailleurs provoqué un regain d'intérêt pour l'artillerie navale, au point que la possibilité de doter certaines des nouvelles frégates multi-missions (FREMM) d'un calibre supérieur (127mm au lieu du 76mm) est de nouveau envisagé.
Le déploiement au large de la Libye, durant de nombreux mois, de la Task Force 473 a, par ailleurs, montré l'impérieuse nécessité de disposer du soutien logistique offert par une flotte de bâtiments de ravitaillement. Et cela tombe bien puisque cette capacité, vieillissante, devra être renouvelée dans les prochaines années. Enfin, d'autres unités de la marine se sont illustrées, mais plus discrètement, comme les avions de patrouille maritime Atlantique 2 et les sous-marins nucléaires d'attaque. Ils ont, notamment, contribué au recueil de renseignements, indispensable pour une telle action.


Ravitaillement d'un BPC (© : MARINE NATIONALE)


Un Atlantique 2 (© : MARINE NATIONALE)


Un SNA français (© : MARINE NATIONALE)

« Aucune armée ne détient seule la capacité de résoudre une crise

Qu'il s'agisse du ministre ou du CEMA, le premier bilan de l'opération Harmattan est considéré comme très positif. « Nos armées ont participé à tous les volets de l'opération : l'embargo maritime, l'interdiction de survol du territoire libyen et la protection des populations - ce dernier volet étant celui qui a provoqué le plus de discussions diplomatiques. De façon inédite et sans préavis, nous avons engagé nos trois armées, ainsi que toutes leurs composantes, soit plus de 40 aéronefs, 20 hélicoptères, une dizaine de bâtiments de combat et de soutien, dont le groupe aéronaval et un bâtiment de projection et de commandement (BPC). Au total, 25 bâtiments se sont succédé pendant sept mois pour assurer la permanence des opérations maritimes », souligne le CEMA, qui est revenu sur certains enseignements, ou confirmations, apportées par l'intervention en Libye. Devant les députés de la Commission de la Défense, l'amiral a notamment insisté sur la complémentarité des différentes armées et la nécessité d'une bonne préparation : « Aucune armée, de l'air, de terre ou de mer, ne détient seule la capacité de résoudre une crise. C'est leur complémentarité et la combinaison de leurs moyens qui donne de l'efficacité à l'action militaire. C'est aussi leur niveau de préparation, d'entraînement et de réactivité qui permet d'agir vite et d'aller droit au but. Nous avons ainsi assisté au retour des opérations combinées, au sens où on l'entend depuis la Seconde Guerre mondiale, exigeant un mécanisme d'horlogerie que très peu de pays sont capables de réaliser. C'est la grande leçon de l'intervention en Libye ».


Mirage 2000 (© : EMA)


Ravitaillement en vol (© : EMA)


Super Etendard Modernisés sur le Charles de Gaulle (© : EMA)


Gazelle sur un BPC (© : EMA)


Frégates françaises (© : MARINE NATIONALE)


Au large de la Libye (© : MARINE NATIONALE)

Et l'amiral de poursuivre : « Il faut toujours se souvenir qu'une capacité ne se réduit jamais à des équipements. Elle s'adosse à une doctrine, à une organisation, à un soutien. Elle n'existe que parce que des soldats sont recrutés, formés et entraînés pour servir un système d'armes. C'est tout le sens du décret de 2009, préparé par mes deux prédécesseurs et qui donne au chef d'état-major des armées le pouvoir de mettre en cohérence les différents piliers qui structurent une capacité. Tout cela montre la cohérence des efforts que nous avons consentis, et ces efforts nous ne devons pas les relâcher ». L'amiral Guillaud a, enfin, relevé la « réactivité de (la) chaîne décisionnelle, pas seulement militaire, (qui) a représenté un atout dans la gestion de crises ». Selon le CEMA : « En discutant avec mes homologues italien, britannique, allemand ou américain, je constate que nous avons atteint une forme d'équilibre que peu de démocraties ont trouvée. Cela donne au chef des armées une grande capacité d'action tout en renforçant le contrôle parlementaire de nos engagements extérieurs. Sans cet équilibre, sans la décision du Président de la République, prise le 19 mars dernier, d'engager nos moyens aériens, les chars de Kadhafi seraient rentrés dans Benghazi ».


L'OTAN aux commandes (© : EMA)

Une occasion manquée pour l'Europe, notamment au niveau maritime

Déclenchées par la France et la Grande-Bretagne afin de protéger les populations libyennes, l'intervention militaire a été menée sous mandat de l'ONU et plus précisément suite à l'adoption, par le Conseil de sécurité des Nations Unies, le 26 février et le 17 mars, des résolutions 1970 et 1973. Depuis le 31 mars, l'engagement militaire international est passé sous commandement de l'OTAN, qui vient de prolonger de trois mois son engagement. Pour beaucoup, l'Union européenne, encore divisée, a raté une nouvelle fois, avec la Libye l'occasion d'agir. Interrogé sur la question lors de son audition, l'amiral Guillaud en convient : « La politique européenne de sécurité et de défense commune (PSDC) a incontestablement manqué l'occasion de jouer un rôle. Nous étions un certain nombre de pays, dont le Royaume-Uni, à estimer que la mise en oeuvre de l'embargo maritime pouvait être assurée directement par l'Union européenne. Il suffisait de changer le pavillon des navires et d'augmenter de cinq membres l'état-major d'Atalante (opération aéronavale européenne de lutte contre la piraterie créée fin 2008 avec un QG en Grande-Bretagne, ndlr). L'OTAN et les États-Unis étaient d'accord. Mais la Haute représentante n'a pas saisi la balle et la microstructure militaire de l'Union a estimé que proposer cette solution ne ressortait pas de son mandat. Il ne faudrait pas manquer la prochaine occasion ».


Le Forbin escortant le Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE)

Achever la mission et se reconstituer en 2012

L'engagement français en Libye, où les derniers bastions kadhafistes sont acculés par les forces de l'opposition soutenues par les moyens de l'OTAN, a bien évidemment un coût financier. « Les surcoûts au 30 septembre sont estimés entre 330 et 350 millions d'euros, ce qui conduit à une estimation de l'ordre de 430 si l'opération est prolongée jusqu'au 31 décembre. Mais nous assistons à une réduction du tempo des opérations ; aujourd'hui nous ne tirons plus que trois ou quatre bombes ou missiles par jour. La poche de Syrte devrait être bientôt réduite et il ne relève pas de notre mandat de combattre auprès du conseil national de transition libyen », indiquait le CEMA le 5 octobre. La veille, le ministre de la Défense précisait que le dispositif militaire serait maintenu aussi longtemps que nécessaire : « L'intervention en Libye se poursuivra tant qu'il y aura des risques d'affrontement entre les troupes ; à ce stade, il n'en reste que de façon résiduelle. Pour l'ensemble de la Libye, nous devrions régler cette question dans quelques semaines ; il ne s'agit plus que de traiter quelques points de résistance identifiés pouvant gêner les populations civiles ».
Alors que la fin des opérations en Libye semble proche, les militaires vont devoir, après l'important effort consenti, se remettre en ordre de bataille. Reconstitution des stocks de munitions, entretien de matériels très sollicités, rattrapage du retard pris dans les programmes de formation, notamment des pilotes de l'aéronavale... « Nous devrons reconstituer certaines de nos capacités. Ainsi, l'opération Harmattan aura consommé environ 1000 bombes, 600 missiles, 1500 roquettes, sans compter des milliers d'obus de différents calibres. Il nous faut avancer ou compléter des opérations de maintenance pour redonner du potentiel à nos matériels, rattraper un certain nombre de retards pris en matière de qualification des pilotes les plus jeunes - les pilotes les plus expérimentés étant engagés dans des combats, ils ne peuvent participer à l'instruction », note le CEMA.


Mirage 2000 (© : EMA)

« Nous sommes très bon marché »

D'après l'amiral Guillaud, le coût des opérations extérieures menées cette année se décline ainsi : « Les interventions s'élèvent à environ 40 millions d'euros dans l'ex Yougoslavie, à 90 millions au Tchad, à un peu moins de 80 millions au Liban, de 500 à 520 millions en Afghanistan, et pourraient atteindre 430 millions en Libye au 31 décembre prochain. Atalante représente une trentaine de millions et Licorne, en Côte d'Ivoire, 65 millions. Le reste des opérations coûte au total de l'ordre de 50 millions d'euros ». Les interventions ayant été très nombreuses cette année, le surcoût des OPEX est estimé à 1.3 milliard d'euros. Mais, précise le CEMA, « hors opération Harmattan, les surcoûts des OPEX se stabilisent par rapport aux années antérieures, pour un montant de l'ordre de 870 millions d'euros, contre 630 millions provisionnés et reconduits ». Et l'amiral d'en profiter, devant les députés, pour tirer au salve contre les comptables du ministère de l'Economie : « Certains disent, notamment à Bercy, que nous coûtons cher. Mais si l'on fait une comparaison avec d'autres pays, il apparaît que nous sommes très bon marché ».



Frégate du type La Fayette au large de la Libye (© : EMA)

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 07:40

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/photo/art/default/940103-1115389.jpg?v=1318337540

 

11 Octobre 2011 par Jean-Dominique Merchet

 

Lors de son audition devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale, le 4 octobre, le ministre de la Défense a donné des précisions sur les munitions utilisées par les armées françaises durant la campagne de Libye.  "Les avions ont largué 950 bombes et tiré 240 missiles air-sol, dont 15 SCALP et 225 A2SM. Les hélicoptères ont lancé 431 missiles HOT dont notre armée est dotée depuis des années. Des frappes à terre ont également été délivrées par des bâtiments de la marine, soit 3 000 obus de 100 et 78 millimètres". Il convient d'ajouter les obus tirés par les hélicoptères de combat dont le chiffre n'est pas précisé.

 

L’utilisation de ces munitions a respecté nos stocks, mais ils devront être recomplétés, a ajouté le ministre. Il n’y a pas de problème, sauf à ce que nous ayons rapidement besoin d’une grande quantité de munitions".

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 17:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/111011-libye-operation-du-cassard-au-large-de-syrte/operation-du-cassard-au-large-de-syrte-3/1402213-2-fre-FR/operation-du-cassard-au-large-de-syrte-3.jpg

 

11/10/2011 Sources : EMA

 

Fin septembre 2011, la frégate anti-aérienne Cassard a participé pour la dernière fois à l’appui d’un raid d’hélicoptères français avant de se désengager de la Task force 473.

 

Cette nuit-là, le groupement aéromobile déployé sur le BPC Tonnerre effectue une opération de reconnaissance offensive à l’ouest de Syrte. Comme pour chaque opération menée par les hélicoptères, la frégate se positionne au plus près du Tonnerre et remplit simultanément plusieurs missions : surveillance des activités en surface et aérienne, veille sonar, interception de fréquences radio…« Nous sommes parés à détecter et contrer toute menace venant des airs, de la mer, ou de la terre » explique le commandant adjoint-opérations (Comops) du Cassard . Depuis le central opérations, pièce semi-obscure au cœur du bâtiment de combat, une trentaine d’opérateurs établit la situation tactique en continu et se tient prête à mettre en œuvre les armements contre toute menace venant des airs, de la surface ou de sous la mer. « Cela facilite le travail des hélicoptères, qui n’ont pas à se soucier de l’environnement aéromaritime et peuvent ainsi se focaliser sur leur mission », ajoute le Comops.

 

« Le BPC exige plus d’attention de son ange gardien lors des phases de décollages et d’atterrissages des hélicoptères » explique le capitaine de vaisseau Benoît Courau, commandant le Cassard.  « Le fait qu’une frégate assure la protection du BPC signifie qu’il a une contrainte de moins à gérer ».

 

Grâce à son système de liaison et de partage de données tactiques, le Cassard assure aussi l’interface entre l’état-major de la TF 473 et le centre de coordination aérien (CAOC) de l’opération Unified Protector de l’OTAN. « Nous activons les zones dans lesquelles les hélicoptères vont évoluer » reprend le Comops. « Puis, pendant l’opération, nous contrôlons les mouvements aériens dans ces zones et assurons éventuellement la ‘déconfliction’ [prévention et résolution des interférences entre aéronefs] en cas de forte affluence ». Drones, avions de chasse, de surveillance et ravitailleurs : plus de cent vingt aéronefs circulent chaque jour au-dessus du sol libyen. « C’est aussi grâce à ce système de liaison de données que l’ensemble des moyens alliés partagent en temps réel les pistes qu’ils détectent au fur et à mesure que se déroule l’opération » conclut-il.

 

Le 30 septembre 2011, Cassard a été relevé par la frégate de défense aérienne Chevalier Paul , après quarante jours d’opérations dans le cadre de l’opération Harmattan .

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/111011-libye-operation-du-cassard-au-large-de-syrte/operation-du-cassard-au-large-de-syrte-2/1402208-2-fre-FR/operation-du-cassard-au-large-de-syrte-2.jpg

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 05:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110930-libye-parfaite-osmose-entre-le-task-group-455.01-de-l-otan-et-la-tf-473-francaise/parfaite-osmose-entre-le-task-group-455.01-de-l-otan-et-la-tf-473-francaise-16/1389427-4-fre-FR/parfaite-osmose-entre-le-task-group-455.01-de-l-otan-et-la-tf-473-francaise-1.jpg

 

30/09/2011 EMA

 

Le 18 septembre 2011, l’amiral italien Filippo Maria Foffi, commandant le Task Group 455.01 (volet naval de l’opération de l’OTAN en Libye) a convié l’amiral Jean-Baptiste Dupuis, commandant la Task Force 473 (force aéro-maritime de l’opération Harmattan, placée sous contrôle opérationnel français) sur le bâtiment de transport de chalands de débarquement italien San Giusto.

 

L’amiral français a, en retour, reçu l’autorité italienne sur le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre le 23 septembre 2011.

 

Le TG 455.01 compte 12 bâtiments, y compris un aviso français, appartenant à 9 nations alliées. Leur principale mission est la mise en œuvre de l’embargo sur les armes prévu par la résolution 1973 des Nations-Unies. « La zone côtière libyenne s’étend sur 1800 km. Son contrôle passe essentiellement par une surveillance du trafic commercial et des flux humanitaires », rappelle l’amiral Foffi.

 

Pour éviter toute activité illicite, chaque bateau ou embarcation qui entre ou sort des eaux libyennes est contrôlé. « Depuis fin mars, plus de 3000 embarcations ont été interrogées par nos bâtiments, intervient le capitaine de vaisseau Vincenzo Montanaro, chef d’état-major du TG 455.01. Avec les transports humanitaires, qui représentent trois à dix bateaux par semaine, nous avons développé une méthode d’identification simplifiée, pour qu’ils puissent travailler sans délai et que nous nous concentrions sur les autres flux ». Au total, du bateau de pêche au cargo, 300 embarcations ont été « visitées » par le TG 455.01.

 

Le TG 455.01 comprend aussi 3 chasseurs de mines, qui passent au crible l’ensemble du littoral libyen, dont certaines zones sont susceptibles d’avoir été minées par les forces pro-Kadhafi.

 

Le volet maritime d’Unified Protector est exemplaire de ce que savent faire, ensemble, les marines de l’OTAN. En revanche, comme le souligne l’amiral Foffi, la coordination avec les opérations aériennes a constitué « un véritable défi, car l’espace aérien est partagé par de nombreuses voilures comme des avions de chasse et de patrouilles maritimes, des drones, des hélicoptères, engagées sur des missions différentes ». « Les capacités et les missions de chacun étaient connues. Une fois les procédures de liaison mises en place, les solutions se sont donc trouvées d’elles-mêmes » ajoute-t-il.

 

Par ailleurs, l’amiral Foffi a exprimé sa satisfaction quant à l’efficacité opérationnelle de l’aviso français LV Lavallée, placé sous son contrôle opérationnel. Il a également loué le concours apporté à tous les bâtiments engagés au large de la Libye par le pétrolier ravitailleur Marne. Comme pour illustrer son propos, au même moment la Marne effectuait deux ravitaillements de carburant au profit d’un bâtiment turc et d’un bâtiment britannique, à quelques nautiques de là.

 

Une étroite coopération entre la TF 473 française et le Task Group 455.01 de l’OTAN était primordiale. « Les opérations sous contrôle opérationnel national et celles contrôlées par l’Otan travaillent pour la même mission. De l’embargo maritime aux frappes sur des objectifs militaires au sol, nos actions sont parfaitement complémentaires car elles poursuivent un même objectif, celui de protéger les populations », rappelle l’amiral Dupuis.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110930-libye-parfaite-osmose-entre-le-task-group-455.01-de-l-otan-et-la-tf-473-francaise/parfaite-osmose-entre-le-task-group-455.01-de-l-otan-et-la-tf-473-francaise-2/1389452-6-fre-FR/parfaite-osmose-entre-le-task-group-455.01-de-l-otan-et-la-tf-473-francaise-2_article_pleine_colonne.jpg

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 07:30

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Puma et Caracal s'approchant d'un BPC de la Marine nationale

crédits : EMA

 

20/09/2011 MER et MARINE

 

On en sait un peu plus sur les moyens mis en oeuvre pour couvrir la visite de Nicolas Sarkozy et David Cameron en Libye le 15 septembre. En complément du service de protection mis en place par l'Elysée, la sécurité du président français et du premier ministre britannique a été assurée par les unités déployées dans le cadre de l'opération Harmattan, à commencer par les bâtiments de la Marine nationale intégrés à la Task Force 473. L'opération s'est déroulée en deux temps avec deux dispositifs parallèles, explique l'Etat-major des Armées. A l'aéroport de Tripoli tout d'abord, où le nouvel A330 présidentiel a atterri en milieu de matinée. Partis du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, qui croisait à quelques nautiques de la capitale libyenne, cinq hélicoptères de manoeuvre Caracal et Puma, appuyés par deux hélicoptères de combat Tigre, y attendaient les autorités, avec à leur bord des éléments de protection de l'armée de l'Air et du personnel médical. Leur mission a consisté à acheminer la délégation en toute sécurité vers le centre-ville, où Nicolas Sarkozy et David Cameron ont donné une conférence de presse commune. Une fois cette prise de parole terminée, ils ont effectué la manoeuvre inverse jusqu'à l'aéroport.


Puma devant l'avion présidentiel (© : EMA)

Un second BPC devant Benghazi

Le président de la République, le premier ministre britannique et leurs délégations ont ensuite gagné Benghazi par avion en début d'après-midi. La seconde phase de l'opération « Autorités » commençait pour les marins, terriens et aviateurs de la TF 473. Au large de Benghazi, c'est du BPC Mistral, cette fois, qu'un groupement d'hélicoptères a décollé pour être en mesure d'accueillir les autorités et leurs délégations à leur arrivée à l'aéroport, prendre en charge leurs déplacements et assurer leur protection.


Pendant toute la durée de l'opération, les deux frégates de la TF 473 ont accompagné chacune un BPC dans les eaux libyenne : le La Fayette aux côtés du Mistral et le Cassard près du Tonnerre. En parallèle, un important dispositif aérien était engagé par l'armée de l'Air et l'aéronautique navale. Des avions de combat, un drone Harfang et deux avions de patrouille maritime Atlantique 2 ont, ainsi, assuré dans le ciel l'étanchéité de la bulle de sécurité.




Puma au dessus du littoral libyen (© : EMA)


Puma accompagné de deux Tigre (© : EMA)

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:20

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Le BPC Mistral au large de la Libye début septembre

crédits : MARINE NATIONALE

 

19/09/2011 MER et MARINE

 

Il n'y en avait jamais eu autant sur le pont ! Une très belle image, diffusée par l'Etat-major des Armées, montre le bâtiment de projection et de commandement Mistral avec pas moins de 15 hélicoptères sur le pont d'envol. La photo a été prise au large de la Libye, où le Mistral a été engagé cet été dans le cadre de l'opération Harmattan/Unified Protector. A ce titre, il embarquait un groupe aéromobile fort d'une vingtaine d'hélicoptères, engagés depuis le mois de juin contre les forces fidèles au colonel Kadhafi. L'image de l'EMA permet de bien apprécier la vaste surface offerte par le pont d'envol, qui s'étale sur 5200 m². Y sont présents deux Caracal, trois Puma/Cougar, deux Tigre et huit Gazelle de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) et de l'armée de l'Air. A l'instar d'un porte-avions, on peut remarquer que le pont peut, sans difficulté, servir à parquer de nombreuses machines, sans pour autant interrompre les opérations aériennes, grâce à la présence de six spots d'appontage. On notera que les BPC ont été conçus pour mettre en oeuvre, sur le papier, 16 hélicoptères lourds comme les Tigre et NH90, qui peuvent tous être logés dans un vaste hangar 1800 m² relié au pont d'envol par deux ascenseurs, dont un (à l'arrière), peut accueillir simultanément plusieurs machines. Mais, en réalité, la capacité d'emport en hélicoptères est supérieure à 16 machines, comme le démontre Harmattan, surtout avec de petits appareils comme les Gazelle.


Caracal sur un BPC (© : EMA)


Gazelle et Tigre dans le hangar d'un BPC (© : EMA)

On notera que les opérations en Libye constituent le premier vrai baptême du feu pour les BPC, dont les deux premiers exemplaires, les Mistral et Tonnerre, ont été livrés en 2006 et 2007 par DCNS (le Dixmude entrera en service début 2012). Jusqu'ici, ces bâtiments conçus pour être très polyvalents avaient largement démontré leurs capacités pour les opérations de débarquement, à l'occasion de nombreux exercices, mais aussi dans le cadre de missions humanitaires ou d'évacuation de ressortissants (notamment au Liban en 2006). Cette fois, c'est la capacité à projeter depuis la mer et assurer le soutien d'une force aéromobile puissante qui, aux dires des militaires français, a été brillamment prouvée.


Un CTM embarqué par le Tonnerre (© : EMA)


CTM mis en oeuvre depuis le Tonnerre (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


EDA-R (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Longs de 199 mètres pour un déplacement de 21.500 tonnes à pleine charge, les BPC du type Mistral peuvent, en plus de leurs moyens aéronautiques, mettre en oeuvre quatre chalands de transport de matériel (CTM) ou deux catamarans de débarquement du type EDA-R. Leurs garages peuvent abriter au moins 70 véhicules, dont 13 chars lourds comme les Leclerc, alors que les logements son conçus pour héberger, sur une période assez longue, 450 hommes en plus de l'équipage (180 marins). Ces « passagers » peuvent être des soldats, mais aussi des membres d'un état-major embarqué. En effet, les BPC, comme c'est le cas actuellement au large de la Libye, peuvent être gréés en navires amiraux. Dotés de puissants moyens de communications et disposant d'un vaste PC de 800 m² reconfigurable pouvant accueillir 150 opérateurs, ces navires peuvent parfaitement coordonner une opération interarmées et multinationale de grande envergure. Différentes manoeuvres, notamment dans le cadre de l'OTAN, ont permis de qualifier cette capacité très précieuse. Enfin, les BPC peuvent servir d'hôpitaux flottants grâce à un espace médical de 750 m² doté de deux blocs opératoires et 69 lits d'hospitalisation. En cas de besoin, cet hôpital peut être agrandi en récupérant de la place dans le hangar, situé à proximité. Dans le cas d'opérations humanitaires, notamment suite à une catastrophe naturelle ayant endommagé les infrastructures portuaires, cette capacité est très utile, d'autant qu'elle est renforcée, en matière d'acheminement et d'évacuation des blessés, par les moyens aéronautiques et amphibies dont disposent les navires.


Pour mémoire, la France doit se doter, à la fin de la décennie, d'un quatrième bâtiment de ce type. La Russie a également retenu le concept du BPC. Deux unités, adaptées aux besoins russes, seront livrées en 2014 et 2015, deux bâtiments supplémentaires étant prévus.


Les BPC Mistral et Tonnerre (© : MARINE NATIONALE)

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:00
photo Jean-Michel Roche

photo Jean-Michel Roche

 

18. septembre 2011, Thierry Boinet | Le Matin

 

La ville de Syrte, l’un des derniers bastions pro-Kadhafi, est sur le point de tomber. Au large, les frégates françaises provoquent les troupes du guide libyen.

 

Dans la chaleur moite et écrasante de l’après-midi, la frégate La Fayette s’approche rapidement des côtes libyennes. Sur la passerelle, l’équipe de quart est tendue. C’est la première fois qu’un bâtiment français engagé dans l’opération «Harmattan» – l’opération militaire conduite par l’OTAN en Libye – va s’approcher, en plein jour, aussi près des côtes libyennes.

 

Soudain, sonne le branle-bas de combat. Il est 16 h. Les haut-parleurs de bord hurlent: «Nous entrons dans les eaux territoriales libyennes!» Chacun rejoint son poste. Tel un pacha, le capitaine Emmanuel Sagorin s’installe dans son fauteuil de la salle opérationnelle, au centre du bâtiment. Son second le remplace sur la passerelle. Il enfile, comme tous les hommes de quart sur cette plate-forme relativement exposée, un lourd gilet pare-balles et ajuste son casque. A la jumelle, la ville de Syrte, un des derniers bastions des troupes pro-Kadhafi, commence à se détacher très nettement sur l’horizon, tout comme notre bâtiment arrivant par le nord et qui constitue incontestablement une cible bien visible depuis la côte avec la lumière, maintenant rasante, du soleil.

 

«L’objectif est d’observer, mais aussi, aujourd’hui, de montrer notre présence. Ça a un effet psychologique et stratégique démoralisateur pour les troupes en face», explique le capitaine Sagorin. Pour cette mission, la frégate joue aussi en quelque sorte le rôle d’appât. En s’exposant en plein jour, face à un des derniers gros bastions kadhafistes, elle espère provoquer une réaction qui dévoilerait moyens et positions de l’ennemi.

 

«Prêt à tirs de riposte»

 

A plusieurs reprises, les navires battant pavillon tricolore ont essuyé des tirs alors qu’ils venaient en soutien aux attaques aériennes nocturnes. Les tirs sont tombés parfois à moins de 500 m.

 

«Nous sommes sur nos gardes. Le risque vient d’une pièce d’artillerie ou d’un missile. Ce type (Kadhafi) a passé 43 ans de sa vie à acheter des armes sur toute la planète. Sa marine elle, a été en grande partie coulée. D’ailleurs nos avions ont envoyé par le fond les patrouilleurs jadis vendus par Paris à Tripoli», dit le capitaine Sagorin.

 

Dans le centre opérationnel, la tension est palpable. «Prêt à tirs de riposte» hurle l’intercom. Tous les capteurs sont activés. Les opérateurs ont les yeux rivés sur les écrans et suivent en silence la progression du La Fayette jusqu’à 8 nautiques de Syrte.

 

La chute de Tripoli et les avancées récentes des combattants du CNT (Conseil national de transition) ne signifient pas la fin des opérations de l’OTAN. «On ne peut pas dire aujourd’hui que la menace n’existe plus, il demeure des bastions, en particulier à Syrte, où il reste des forces plus ou moins constituées», estime l’amiral Jean-Baptiste Dupuis, commandant l’ensemble du dispositif aéronaval français dans le cadre de la mission de l’ONU depuis le «BPC Mistral» au large de la Libye.

 

Depuis le 23 mars, les avions français ont effectué 4000 missions soit 35% des sorties offensives menées par la coalition et «traité» plus de 700 objectifs. La marine a effectué plus de 1000 jours de mer et les hélicoptères embarqués de l’armée de terre «traité» pas moins de 500 cibles. Cette semaine, le ministre de la Défense Gérard Longuet indiquait que le coût de l’intervention militaire française en Libye s’élèverait à 320 millions d’euros (env. 385 millions de francs). Pour l’amiral Dupuis, «la mission est largement accomplie mais tant qu’il y a une menace qui est représentée par les forces pro-Kadhafi contre les populations, notre mission demeure.»

 

«Il se passe beaucoup moins de choses lors de nos missions. On sent sur le terrain une certaine confusion. Mais on trouve encore de beaux objectifs» explique le capitaine Brice (en opération, l’anonymat des militaires du rang est de rigueur), pilote au 1er RHC (régiment d’hélicoptères de combat). Il y a quelques jours avec sa Gazelle équipée de missiles, il a détruit un char T72 dissimulé dans une palmeraie. L’effet des frappes du groupe aéromobile de l’aviation légère de l’armée de terre (Alat), engagées dès le retrait du porte-avions «Charles de Gaule», a été décisif. Si les avions de l’OTAN ont «traité» leurs cibles en volant à une altitude d’environ 20 000 pieds, les hélicoptères d’attaque, eux, traquent désormais leurs objectifs tels une meute de loups. Les pilotes sont parfois à 10 mètres d’altitude, dans la nuit noire, pour détruire un pick-up des kadhafistes monté d’une mitrailleuse 14,5. Témoin de l’impact de ces véritables charges de cavalerie: l’interception de communications entre des militaires libyens qui juraient contre «ces chiens de Français».

 

A pleine vitesse, le La Fayette entame sa «manœuvre d’évitement» et quitte le rivage de Syrte. Après 40 minutes de patrouille, la frégate, célèbre pour son apparition dans «Golden Eye», un «James Bond», s’est retirée des côtes libyennes.

 

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 21:35

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110916-libye-l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye/l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye-2/1373566-3-fre-FR/l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye-2.jpg

 

16/09/2011 defense.gouv.fr Sources : EMA

 

Le 15 septembre 2011, les unités engagées dans l’opération Harmattan ont participé à la sécurité du déplacement du chef de l’Etat français et du premier ministre britannique en Libye, en complément du service de protection mis en place par l’Elysée.

 

Dans le ciel, un dispositif aérien constitué de chasseurs, du drone Harfang  et de deux avions de patrouille maritime ATL2  a assuré l’étanchéité de la bulle de sécurité.

 

Pour la TF 473 déployée en Méditerranée depuis près de six mois, la visite du président de la République sur le sol libyen a constitué une véritable « opération dans l’opération ».  Elle s’est déroulée en deux temps avec deux dispositifs parallèles.

 

A l’aéroport de Tripoli tout d’abord, où l’avion présidentiel a atterri en milieu de matinée. Partis du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre  qui croisait à quelques nautiques de la capitale, cinq hélicoptères de manœuvre, appuyés par deux Tigre , y attendaient les autorités, avec à bord des éléments de protection de l’armée de l’Air et du personnel médical. Leur mission a consisté à acheminer les autorités en toute sécurité vers le centre-ville où ils ont donné une conférence de presse commune. Une fois cette prise de parole terminée, ils ont effectué la manœuvre inverse jusqu’à l’aéroport.

 

Le président de la République, le premier ministre britannique et leurs délégations ont ensuite gagné Benghazi par avion en début d’après-midi. La seconde phase de l’opération « Autorités » commençait pour les marins, terriens et aviateurs de la TF 473. Au large de Benghazi, c’est du BPC Mistral  cette fois qu’un groupement d’hélicoptères a décollé pour être en mesure d’accueillir les autorités et leurs délégations à leur arrivée à l’aéroport, prendre en charge leurs déplacements et assurer leur protection.

 

Pendant toute la durée de l’opération, les deux frégates de la TF 473 ont accompagné chacun des BPC : le La Fayette   aux côtés du Mistral et le Cassard  aux côtés du Tonnerre  dans les eaux de Tripoli.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110916-libye-l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye/l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye-3/1373561-3-fre-FR/l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye-3_article_pleine_colonne.jpg

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 11:45

http://jdb.marine.defense.gouv.fr/public/tnr/Releve_MTL_TNR_09_2011/.2011ECPA285Z062_023_m.jpg

 

16 septembre 2011 Par BPC Tonnerre – Marine Nationale

 

Entre le 9 et le 10 septembre 2011 s’est opéré le transfert des moyens d’action du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral vers le Tonnerre. Les deux sisterships se sont retrouvés au large de la Sicile, l’un quittant la Libye et le second quittant le port de Toulon.

 

Dès le 9 septembre au matin, les Puma, Tigre et Gazelle du groupe aéromobile ont quitté le pont d’envol du Mistral pour celui du Tonnerre, afin de commencer les premières norias de matériel. Pendant deux jours particulièrement denses, 14 rotations de chalands de transport de matériel (CTM) et 25 appontages d’hélicoptères sur le Tonnerre se sont succédés selon une mécanique parfaitement rodée. Au total, 100 tonnes d’outillage, de munitions et de pièces de rechange ont été transférées.

 

Le CA Dupuis, commandant la Task Force 473, a transféré sa marque le 10 septembre avant l’appareillage du Tonnerre vers la zone d’opération Harmattan. Le Tonnerre désormais fort de près de 600 militaires, rejoint le théâtre libyen afin d’assurer la continuité de l’engagement français en Libye, dans le cadre de la résolution de l’ONU.

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 07:15

http://www.meretmarine.com/objets/500/35123.jpg

 

Un hélicoptère Tigre sur le Mistral

crédits : EMA

 

16/09/2011 MER et MARINE

 

Il y a actuellement deux bâtiments de projection et de commandement au large de la Libye, où la France continue d'intervenir, sous commandement de l'OTAN et dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies, dans le cadre de l'opération Harmattan/Unified Protector. La semaine dernière, le BPC Tonnerre a appareillé de Toulon pour relever son sistership, le Mistral, présent sur zone depuis la mi-juillet. Le temps de transit étant d'à peine deux jours et le transfert de l'état-major et des hélicoptères d'un bâtiment à l'autre prenant une grosse journée, on pouvait s'étonner, hier, que le Mistral n'ait pas encore regagné Toulon. En fait, le transfert s'est opéré les 9 et 10 septembre en Sicile, dans le port d'Augusta. « Tandis que les Puma, Tigre et Gazelle du Groupe aéromobile (GAM) quittaient le pont d'envol (du Mistral), l'état-major de la Task force 473 (TF 473) et la majorité de l'équipage du navire, soit près de 200 personnes, mais aussi le fret, une centaine de tonnes de matériel, étaient acheminés à l'aide des chalands de transport de matériel transportés par les BPC. L'ensemble du transfert a nécessité 25 rotations d'hélicoptères et 14 norias de CTM. En ce qui concerne la mise en place sur le Tonnerre de l'ensemble du réseau informatique, téléphonique, télégraphique et radio, les informaticiens ont oeuvré afin que les nombreux canaux de renseignement, notamment les réseaux sécurisés et Otan, fonctionnent dans les meilleurs délais », explique l'Etat-major des Armées.


Transfert entre le Mistral et le Tonnerre (© : EMA)


Transfert entre le Mistral et le Tonnerre (© : EMA)


Transfert entre le Mistral et le Tonnerre (© : EMA)


Transfert entre le Mistral et le Tonnerre (© : EMA)


Le Tonnerre et le Mistral en mer (© : EMA)

Le Mistral doit rentrer dans les prochains jours

Après ce transfert, le Mistral semble, néanmoins, avoir joué quelque peu les prolongations au large de la Libye. « Avec deux BPC, le dispositif est plus souple et nous sommes en mesure de faire face à une éventuelle évolution de la situation », affirme une source militaire. A l'Etat-major des Armées, on explique que le Mistral est toujours « en cours de relève par le Tonnerre ». En revanche, on dément un renforcement durable des moyens aéromobiles déployés au sein d'Harmattan. Le Mistral devrait bien rentrer à Toulon « dans les prochains jours » sauf, dit-on, « si la situation évolue », ce que l'on considère comme « peu probable ». Le Tonnerre conservera à son bord une vingtaine d'hélicoptères Tigre, Gazelle, Puma et Caracal, certaines machines étant arrivées avec le BPC pour assurer la relève d'autres appareils, qui vont rentrer avec le Mistral. Il y a donc, momentanément, un nombre plus important d'hélicoptères.

En dehors de ces navires, la Task Force 473 compte toujours les frégates Cassard et La Fayette, ainsi qu'un sous-marin nucléaire d'attaque. L'aviso Lieutenant de Vaisseau Lavallée est, quant à lui, rattaché à la force navale de l'OTAN déployée dans le cadre de l'opération Unified Protector afin de faire respecter l'embargo maritime et protéger les populations civiles. Depuis Toulon, les bâtiments de ravitaillement continuent, de leur côté, d'assurer le soutien logistique de la TF 473.


Le Mistral et le HMS Ocean au large de la Libye (© : EMA)

Nicolas Sarkozy et David Cameron en Libye

Alors que la France et la Grande-Bretagne maintiennent une puissante armada au large de la Libye, Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique David Cameron effectuaient, hier, leur première visite dans le pays. Le chef de l'Etat français a visité un hôpital de Tripoli avant une rencontre avec les responsables du Conseil National de Transition (CNT). Puis il s'est envolé pour Benghazi, la ville symbole de la révolution contre le colonel Kadhafi, où il s'est exprimé devant une foule en liesse. Dans le même temps, on apprenait que les forces de l'opposition étaient, semble-t-il, parvenue à entrer dans les faubourgs de Syrte, fief kadhafiste où, précisément, les forces de la coalition ont concentré dernièrement leurs frappes.


Un Mirage 2000 (© : EMA)

140 sorties réalisées en une semaine par les appareils français

Concernant les opérations militaires, l'EMA a fait hier son point hebdomadaire sur les missions réalisées par les forces françaises. Entre le 8 septembre 2011, 6H00, et le 15 septembre 2011, 6H00, la France a assuré près de 140 sorties, dont 70% sont des missions de frappes au sol. La France assure environ un tiers des sorties d'attaques au sol de la coalition. Dans le détail, les appareils de l'armée de l'Air et de la Marine nationale ont mené à bien 96 sorties d'attaques au sol (Rafale Air, Mirage 2000-D, Mirage 2000-N et Mirage F1), 30 sorties de reconnaissance et surveillance (Mirage F1 CR, Atlantique 2, drone Harfang), sorties de contrôle aérien (E-3F) et 9 sorties de ravitaillement (C135). Sur la période, une quarantaine d'objectifs ont été neutralisés par les avions de combat et les bâtiments de la marine, soit 7 véhicules militaires et armement (véhicules légers armés, lance-roquettes multiple) dans la région de Syrte et de Bani Walid ; ainsi que des bâtiments de commandement dans les régions de Syrte et Sebha. Des tirs contre terre ont été réalisés par l'aviso LV Lavallée.


Un drone Harfang (© : EMA)


L'aviso LV Lavallée (© : EMA)
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 05:30

http://www.meretmarine.com/objets/500/35568.jpg 

Le BPC Mistral avec les hélicoptères du groupe aéromobile

crédits : EMA

 

12/09/2011 MER et MARINE

 

Le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre a appareillé de Toulon la semaine dernière pour relever son sistership, le Mistral, au large de la Libye. Dans le cadre de l'opération Harmattan, le BPC embarque un groupe aéromobile composé d'hélicoptères Gazelle, Tigre, Puma et Caracal. Ces appareils interviennent en complément des avions contre les forces fidèles au colonel Kadhafi. Alors que les troupes de l'opposition sont entrée en août dans Tripoli, les combats se concentrent désormais entre Syrte et Sebha, l'un des derniers noyaux durs des kadhafistes. Alors que les hélicoptères du groupe aéromobile ont mené 17 sorties du 1er au 8 septembre, la force navale française déployée au large maintient sa présence et, régulièrement, les frégates tirent au canon contre des objectifs terrestres. En dehors du BPC, la TF 473 compte actuellement les frégates Cassard et La Fayette, l'aviso Lieutenant de Vaisseau Lavallée et un sous-marin nucléaire d'attaque. De plus, un bâtiment de ravitaillement assure toujours le soutien logistique de la force. On notera que le Tonnerre effectue là sa seconde rotation au profit de l'opération Harmattan. Le bâtiment avait d'abord quitté Toulon le 17 mai, ses hélicoptères intervenant à partir du 3 juin, avant d'être relevé mi-juillet par le Mistral. Ce nouveau changement de BPC permet d'économiser le potentiel humain et matériel.

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 17:30

http://www.meretmarine.com/objets/500/34668.jpg

 

Le porte-avions Charles de Gaulle au large de la Libye

crédits : MARINE NATIONALE

 

05/08/2011 MER et MARINE

 

Le porte-avions Charles de Gaulle doit rentrer à Toulon d'ici le 15 août, ce qui met un terme à son engagement dans l'opération Harmattan/Unified Protector. A partir du 22 mars, le bâtiment, dont le groupe aérien embarqué comprend 18 avions (Rafale, Super-Etendard Modernisés et Hawkeye) et des hélicoptères, est intervenu en Libye contre les forces du colonel Kadhafi. A cette occasion, le Charles de Gaulle a, une nouvelle fois, démontré l'intérêt de disposer d'un porte-avions, qui permet de profiter de la liberté de navigation pour s'approcher rapidement et au plus près d'un théâtre de crise. Ce déploiement fut également l'occasion de roder ou mettre en oeuvre pour la première fois un certain nombre de matériels dans un conflit « classique » contre des forces armées constituées. Ce fut notamment le cas pour le missile de croisière Scalp EG, l'Armement Air-Sol Modulaire (AASM), le pod de reconnaissance Reco NG ou encore la nacelle de désignation d'objectifs Damocles ; tous ces équipements étant embarqués sur Rafale.


Le Charles de Gaulle au large de la Libye (© : EMA)

Plusieurs mois à quai pour se remettre en condition

L'équipage a, également, montré une grande capacité de résistance. Car, avant de rejoindre la Libye, le porte-avions avait participé, d'octobre 2010 à février 2011, à l'opération Agapanthe, qui avait elle-même succédé à une période très intensive d'entrainement à la mer suite à son premier grand carénage. Depuis octobre dernier, le navire totalise donc plus de 8 mois d'opérations, interrompues seulement pas un mois d'arrêt technique à Toulon et deux escales de quelques jours en Crète durant l'opération Harmattan. Même si l'équipage de plus de 1800 personnes a été partiellement relevé (dont 340 marins lors de l'escale du 15 au 21 juillet en Crète), il devenait nécessaire de faire souffler les hommes et le matériel. Après une telle activité, le Charles de Gaulle sera immobilisé durant plusieurs mois, « afin de permettre la remise à niveau technique et la remise en condition de l'équipage avant une remontée en puissance opérationnelle », explique l'Etat-major des Armées. On notera aussi que le bâtiment a changé de commandant en plein mer et durant les opérations. Ainsi, le 1er août, l'amiral Pierre-François Forissier, chef d'état-major de la Marine nationale, a fait reconnaître le capitaine de vaisseau Olivier Lebas comme nouveau pacha du Charles de Gaulle. L'officier succède au capitaine de vaisseau Jean-Philippe Rolland.


Prise de commandement sur le CDG, le 1er août (© : MARINE NATIONALE)


Un Tigre sur un BPC (© : EMA)

Réorganisation du dispositif français en Libye

Avec le départ du Charles de Gaulle, dont les avions assuraient notamment une part significative des sorties d'attaque au sol, la France, qui intervient en Libye dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, réorganise son dispositif miliaire. Les missions d'attaque sont, désormais, entièrement assurées par l'armée de l'Air. A La Sude, en Crète, la France déploie un détachement de Mirage 2000D et de Mirage 2000N de l'armée de l'Air ; alors que 5 Rafale Air interviennent maintenant depuis la base italienne de Sigonella, afin de se rapprocher de la zone d'intervention. Par ailleurs, les avions de détection et de contrôle E-3F et de ravitaillement C135 continuent d'opérer depuis la France, respectivement depuis les bases aériennes d'Avord et Istres. On notera aussi la présence, en Crète, d'avions de patrouille maritime Atlantique 2, de la Marine nationale. Cette dernière, malgré le retrait du porte-avions, compte encore au large de la Libye une puissance force navale. Celle-ci comprend le bâtiment de projection et de commandement Mistral, qui embarque un groupe aéromobile, composé d'une vingtaine d'hélicoptères Tigre, Gazelle, Puma et Caracal, qui interviennent contre les forces fidèles au régime de Tripoli. La flotte française compte également sur zone deux frégates (Chevalier Paul et Jean de Vienne), le bâtiment de commandement et de ravitaillement Var, ainsi qu'un sous-marin nucléaire d'attaque. L'aviso Lieutenant de Vaisseau Lavallée est, quant à lui, engagé dans la force maritime de l'OTAN.




Mirage 2000 (© : EMA)


Atlantique 2 à La Sude (© : EMA)

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 11:50

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110715-libye-point-sur-le-dispositif-harmattan/point-sur-le-dispositif-harmattan-11/1311148-2-fre-FR/point-sur-le-dispositif-harmattan-11.jpg

source defense.gouv.fr

 

19/07/2011 Sources : EMA

 

La France est engagée depuis le 19 mars 2011 dans les opérations de la coalition en Libye pour protéger la population civile des attaques des forces du colonel Kadhafi. La participation française à l’engagement international porte le nom d’Harmattan .

Cette participation est articulée autour d’un dispositif aérien qui opère depuis des bases terrestres et d’un dispositif naval, la TF 473 qui met également en œuvre des aéronefs.

 

Les avions se redéployent au plus proche de la zone d’opération

 

Au début de l’opération, les chasseurs opéraient depuis des bases en métropole, notamment la base de Solenzara en Corse.

 

Pour accroître leur efficacité, l’ensemble chasseurs a été repositionné sur les bases avancées de La Sude en Crète et Sigonnella en Sicile. Ces redéploiements permettent de rapprocher les avions de combat français de la zone d’opération et de gagner en temps de transit et temps de présence sur zone.

 

A La Sude, la France a projeté un détachement de Mirage  2000-5 qui a commencé à opérer aux côtés d’un détachement de Mirage  2000-5 qatarien dès le 24 mars. Un détachement de Mirage  2000D puis de Mirage  2000N ont depuis rallié La Sude. Le 15 juillet, les 3 Mirage  2000-5 ont été désengagés de La Sude et rapatriés en métropole. Les 6 Mirage  2000D et 6 Mirage  2000N poursuivent leurs  missions quotidiennes d’interdiction aérienne et de frappes au sol depuis la base grècque.

 

A Sigonella, la France a projeté le 10 juillet dernier cinq avions Rafale  de l’armée de l’air qui opéraient jusque là depuis Solenzara. Ils ont rejoint un détachement d’avions de surveillance Atlantique  2 de la marine. Les Rafale  ont repris leurs missions au-dessus de la Libye le 13 juillet matin.

 

Au total, près d’une vingtaine de chasseurs de l’armée de l’air et un détachement Atlantique  2 opèrent désormais depuis les bases avancées de Sigonella et La Sude.

 

Par ailleurs, les avions de détection et de contrôle E3F et de ravitaillement C 135 continuent d’opérer depuis la France, respectivement depuis les bases d’Avord et Istres.

 

Le dispositif maritime dans la durée

 

La TF 473, articulée autour du porte-avions Charles de Gaulle  est engagée dans un bâtiment de projection et de commandement (BPC) en Libye depuis le 22 mars. Elle compte actuellement, en plus du porte-avions, deux frégates, un bâtiment ravitailleur et un sous-marin nucléaire d’attaque. Par ailleurs, une troisième frégate est engagée dans la force maritime de l’OTAN qui opère en Libye.

 

Les bâtiments de la marine participent aux missions de contrôle de zone maritime et aérienne, de frappes contre les forces du colonel Kadhafi et ils mettent en œuvre au large des côtes libyennes :

 

- le groupe aérien embarqué de la marine qui comprend des chasseurs Rafale  et 6 Super-Etendard  modernisés ainsi que des avions Hawkeye  et qui opèrent depuis le porte-avions ;

 

- un groupe aéromobile composé d’une vingtaine d’hélicoptères de l’armée de terre (Tigre , Puma  et Gazelle ) qui conduisent des missions de frappes sur des objectifs militaire et qui opère depuis un bâtiment de projection et de commandement BPC.

 

Les bâtiments de ce dispositif sont régulièrement relevés. Ainsi, le BCP Tonnerre qui met en œuvre le groupe aéromobile en Libye depuis le 3 juin dernier est relevé cette semaine par le BPC Mistral  qui rentre de 4 mois de mission en océan Indien.

 

Les hélicoptères de l’armée de terre et l’état-major du groupe aéromobile ont donc été transférés à bord du BPC Mistral d’où ils vont reprendre leur mission. A cette occasion, les hélicoptères Caracal  de l’armée l’air, embarqués jusque là sur le porte-avions, ont rejoint le BPC Mistral  où ils renforcent le groupe aéromobile.

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 16:35

http://www.meretmarine.com/objets/500/34839.jpg

Sur le pont du porte-avions Charles de Gaulle

crédits : EMA

08/07/2011 MER et MARINE

 

 

Après le pic d'activité enregistré entre le 23 et le 30 juin (près de 290 sorties et une centaine d'objectifs traités), les forces aériennes et aéronavales françaises sont revenues à un rythme d'activité plus conforme avec celui des semaines précédentes. En tout, du 30 juin 6h au 7 juillet 6h, les aéronefs tricolores ont mené à bien 249 sorties, soit environ 35 quotidiennement (pour moitié des missions d'attaques au sol). Le dispositif militaire français assure toujours près de 25% des sorties de l'OTAN et un tiers des sorties d'attaque au sol.


Depuis le porte-avions Charles de Gaulle et les bases terrestres, les avions ont réalisé 114 sorties d'attaques au sol (Rafale Air, Mirage 2000-D, Mirage 2000N et Mirage F1 CR / Rafale Marine et Super-Etendard Modernisés), 52 sorties de reconnaissance (Rafale Air, Mirage F1 CR et Rafale Marine / Reco NG), 22 sorties de défense aérienne (Mirage 2000-5 depuis La Sude en coopération avec le Qatar), 15 sorties de contrôle aérien (E-3F et E-2C Hawkeye), ainsi que 25 sorties de ravitaillement (C135 et Rafale Marine). Pour leur part, la vingtaine d'hélicoptères Tigre, Gazelle et Puma du groupe aéromobile embarqué sur le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre a mené à bien 21 sorties.




Gazelle sur le Tonnerre (© : EMA)

Selon l'Etat-major des Armées, l'ensemble de ces opérations a permis de neutraliser environ 80 objectifs, dont une cinquantaine de véhicules militaires (véhicules blindés, chars, camions de transport) dans les régions de Zlitan, Syrte, Misrata et Brega ; une vingtaine d'infrastructures (poste de commandement, systèmes de communication militaires et check point) dans les régions de Zlitan et Brega; ainsi qu'une dizaine d'éléments de la chaîne artillerie (positions d'artillerie et d'observation, pièces d'artillerie, lance roquettes multiples) dans les régions de Tripoli, Zlitan et Brega.


Concernant le groupe aéronaval, toujours articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle, on notera que les frégates Guépratte et Jean de Vienne ont été remplacée par le Georges Leygues, rentré à Toulon fin juin après avoir mené à bien la mission Jeanne d'Arc 2011 avec le BPC Mistral. Ce dernier devrait d'ailleurs appareiller dans les prochains jours afin d'intégrer l'opération Harmattan/Unified Protector et remplacer le Tonnerre.

 

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 16:50

http://www.meretmarine.com/objets/500/34668.jpg


L'équipage du CDG forme le mot « Harmattan » le 30 juin (© : MARINE NATIONALE)

crédits : EMA

 

04/07/2011 MER et MARINE

 

Le dispositif militaire français a engagé en Libye dans le cadre de l'opération Harmattan/Unified Protector a connu du 23 au 30 juin sa plus forte activité hebdomadaire depuis le début des frappes, le 19 mars dernier. Le groupe aéronaval, le groupe aéromobile et les avions de l'armée de l'Air déployés depuis les bases métropolitaines et en Crète ont réalisé 289 sorties (soit environ 40 par jour) et neutralisé une centaine d'objectifs (contre 250 sorties et une soixantaine de cibles neutralisées la semaine précédente). La hausse d'activité est significative pour le groupe aéromobile. Ainsi, la vingtaine d'hélicoptères Gazelle, Tigre et Puma de l'Aviation légère de l'armée de Terre (ALAT) embarquée sur le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre a mené à bien, en une semaine, 43 sorties, contre 31 la semaine précédente et 32 la semaine d'avant (les hélicoptères ont réalisé leur première mission dans la nuit du 3 au 4 juin).


Du côté de l'aviation, le rythme demeure très soutenu, avec 246 sorties. Ces missions se décomposent ainsi : 132 sorties d'attaques au sol (Rafale Air, Mirage 2000-D, Mirage 2000N et Mirage F1 CR / Rafale Marine et Super Etendard Modernisés), 50 sorties de reconnaissance (Rafale Air, Mirage F1 CR et Rafale Marine / Reco NG), 19 sorties de défense aérienne (Mirage 2000-5 depuis La Sude en coopération avec le Qatar), 16 sorties de contrôle aérien (E3F et E2C Hawkeye ) et 29 sorties de ravitaillement (C135 et Rafale Marine).


Gazelle sur le Tonnerre (© : EMA)


Mirage 2000 (© : EMA)


Mirage F1 CR (© : EMA)

L'ensemble des moyens engagés a permis, entre le 23 juin 6h00 et le 30 juin 6h00, de neutraliser une centaine d'objectifs : Une soixantaine de véhicules militaires, véhicules blindés et chars dans les régions de Zlitan et Brega, une trentaine d'infrastructures militaires dans les régions de Zlitan et Brega, notamment des postes de commandement, et systèmes de communication ; ainsi qu'une dizaine de positions d'artillerie et d'observation dans les régions de Zlitan et Brega.
En mer, les moyens déployés par la Marine nationale demeurent très importants avec, notamment, le porte-avions Charles de Gaulle et le BPC Tonnerre, ce dernier devant être prochainement relevé par le Mistral. On notera que le 20 juin, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne et le pétrolier ravitailleur (PR) Meuse sont venus ravitailler en noria le Tonnerre, ainsi que les frégates de défense aérienne Jean Bart et Chevalier Paul. Cette information de l'Etat-major des Armées contredit d'ailleurs celle de la marine voulant que la Marne ait pris la relève, le 18 juin, de la frégate La Fayette au sein de la mission Corymbe en Afrique de l'ouest. Sans doute une petite erreur dans les dates, la Marne ayant en toute logique fait un crochet par la Libye avant de partir vers le Sénégal.


Ravitaillement du Tonnerre par la Meuse (© : EMA)


Ravitaillement du Jean Bart par la Marne (© : EMA)

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 06:55
U.K., France Fine-tune Libyan Air Ops

Jul 1, 2011 By Bill Sweetman, Angus Batey, Christina Mackenzie-  defense technology international

 

Washington, London, Paris

 

Initial lessons learned from air operations over Libya have been both encouraging and embarrassing for European air forces. The Royal Air Force has found itself dependent on capabilities that the U.K. government plans to cancel, and France found itself with the wrong weapons.

 

While the RAF believes it is too soon to talk about lessons learned from the ongoing Libya operation, it is clear from April speeches by Air Chief Marshal Sir Stephen Dalton, the chief of air staff, and his deputy, Air Vice Marshal Barry North, that platforms scheduled for termination have been of vital importance. Dalton told the Royal Aeronautical Society that Britain’s support of the NATO no-fly zone, known as Operation Ellamy by the U.K. Defense Ministry, “has proved further validation of the Combat Istar (intelligence, surveillance, target acquisition and reconnaissance) concept, with a layering of—and cross-cueing between—dedicated intelligence, surveillance and reconnaissance and Combat Istar assets and capabilities achieving a synergy that is greater than the sum of their parts.”

 

That synergy is provided by three Istar platforms—E-3D Sentry, Sentinel R1 and Nimrod R1—of which only E-3D remains part of the RAF’s long-term future. The electronic intelligence-gathering Nimrod R1 was due to leave service at the end of March. The capability is to be replaced by the acquisition of three RC-135W Rivet Joint aircraft, which the RAF will call Air Seekers. The first of these is still undergoing conversion work in the U.S., and the platform is not due to be operational until 2014. The Nimrod’s out-of-service date was postponed because it was needed over Libya. DTI understands that the two aircraft will go out of service on June 28, but any capability gap will be short. Joint RAF and U.S. Air Force crews will co-crew USAF-owned Rivet Joint aircraft ahead of delivery of the U.K.-owned airframes. British aircrew have been training with their American counterparts at Offutt AFB, Neb., since early this year. Co-crewed operations will begin in the summer.

 

Less clear is the future of the capability provided by the RAF’s Astor (airborne stand-off radar) platform, Sentinel R1. Sentinel’s ability to switch between synthetic aperture radar (SAR) and ground-moving target indicator (GMTI) modes makes it the fulcrum of the “scan, cue, focus” methodology the RAF practices. In their speeches, Dalton and North outlined how, on a hypothetical “typical” Ellamy mission, Sentinel performs initial assessment of both wide and specific areas of interest to inform further investigation by other platforms, as well as pointing out possible targets when in GMTI mode.

 

The coalition government’s Strategic Defense and Security Review of 2010 opted to retire the Sentinel force (comprising five Raytheon-modified Bombardier Global Express business jets and associated systems) once operations in Afghanistan end. While this date is not yet known, neither is the route by which the capability will be replaced. The Defense Ministry has a requirement for a future unmanned aerial vehicle (UAV), called Scavenger, which is expected to include key elements of the Sentinel capability, but no preferred solution is due to be identified until 2012, so an operational system is some years away.

 

Reaper and the soon-to-be-fielded British Army Watchkeeper UAV offer SAR, and both Reaper and Sea King 7 have a GMTI capability; but neither Reaper nor Sea King is likely to be risked in contested airspace, and neither has been deployed to Libya.

 

The unexpected Libyan conflict has pointed to crew management challenges in the RAF’s fast-jet fleet. The need for ground-attack-capable Eurofighter Typhoon aircraft and crew forced a reordering of operational priorities for the force, which had been concentrating on transitioning Britain’s air defenses from Panavia Tornado F3s to Typhoons (the last F3s were retired from service on March 31). Result: When the Libya operation was stood up, the RAF had—as planned for that timeframe—only eight pilots trained and current in the ground-attack role.

 

DTI understands that several of these were instructors on the Operational Conversion Unit (OCU), and this meant that OCU activities were wound down for some days as qualified crew deployed to Italy, the staging area. OCU activity has since restarted, with training priorities realigned in light of the changed operational need. The RAF now has 20 Typhoon pilots combat-ready for ground-attack missions.

 

Tactics initially adopted partly to take account of the crewing situation have become established best practice. The most challenging part of single-seat, fast-jet operations is laser-target designation, and in Typhoon’s first combat missions, the aircraft flew with a GR4 to “buddy lase.” Deployed Typhoon crews are now able to self-designate, but most missions are still flown in Typhoon/Tornado pairs.

 

This enables commanders to use the most appropriate munitions, conserving higher-cost precision weapons for missions where low-collateral strikes are needed. And crew tours are being kept relatively short—aircrews typically spend 6-8 weeks in Italy—to ensure that skill fade is reduced. This is a lesson learned with Harrier crews in Afghanistan. The RAF found that due to mission demands, skill sets such as night-flying or aerial refueling were not being used in-theater and had to be regenerated once crews returned home from six-month deployments.

 

For the French air force, the principal lesson learned from operations in Libya is that it needs smaller and more precise air-to-ground missiles. The Sagem AASM (Armement Air-Sol Modulaire), in the 250-kg (550-lb.) version in service, is too big. It’s like using a brick instead of a fly swatter to kill that pesky fly on the window.

 

“Everyone has precise, expensive, complex armaments which carry a heavy military charge,” French observers, who spoke on condition they not be named, told DTI. “We need to be able to use our air forces to very precisely destroy targets with low value and we are missing small effectors to do it with,” they say. “What we need, and nobody, not even the Americans have it, is something much smaller, such as a multiple missile-launcher. Everyone wants weapons that can do everything but the result is that we end up with things that are over-dimensioned for the job.”

 

In the absence of the Brimstone missile used by the RAF, which is smaller and more accurate than the AASM and can take out targets embedded in towns, the French air force decided to use inert AASMs in some situations. These weigh the same as live AASMs, but rubber or concrete replace the explosive. RAF Tornados destroyed Iraqi tanks with similar concrete bombs in 2003.

 

The inert bombs are equipped with the same GPS navigation systems as the real ones and are also accurate to within 1 meter (3.3 ft.). Dropped from a Rafale, they hit their target at a speed of 300 meters/sec. and do a good job of destroying a tank without causing collateral damage in a 200-meter-dia. circle around the point of impact.

 

The live AASM has two modes—programmed ahead of the mission if the target is a building or ammunition depot, for example; or programmed by the aircraft crew during the mission in Time Sensitive Targeting (TST) mode. Laser and infrared (IR)-guided versions of modes are in development and are not being used in Libya, a spokesman for manufacturer Sagem tells DTI.

 

The French air force was first to strike, on March 19, when it used AASMs to destroy a column of armored vehicles near Benghazi in eastern Libya. AASMs were also used to destroy a Russian-made S-125 (SA-3 Goa) surface-to-air missile system base from beyond its effective range, and, on March 24, to destroy a Yugoslav-built Soko Galeb jet trainer that had broken the no-fly embargo and was detected by an AWACS. The decision was made to destroy it once it had landed.

 

There is also an agenda that lies just below that of actual operations over Libya, one that has been brought into sharp focus over the past month: export sales. India’s decision to eliminate the Lockheed Martin F-16IN, Boeing F/A-18E/F and JAS 39 Gripen means that the aircraft downselected—the Typhoon and Dassault Rafale—are in their first head-to-head sales battle to date (see related story on p. 38). One of the ways each side will try to differentiate itself is by showing that its aircraft is truly “proven in combat.”

 

Dassault, backed by Thales and Snecma, will automatically say its product has been tested in battle already—Rafale first flew sorties over Afghanistan in 2002, although initial flights were limited to refueling Super Etendards involved with air-to-ground activities, and combat air patrols.

 

Once fully integrated into the NATO air-to-ground strike infrastructure, the Rafale has been included in close-air-support activities over Afghanistan. The first reported missions were in 2007, with Rafales flying from Dushanbe, Tajikistan, and the aircraft carrier Charles de Gaulle. However, little was made of these missions at the time, and the news tended to seep out through conference papers and the Internet, rather than being exploited for marketing purposes.

 

The trend of information arriving in the public domain about Rafale on operations, almost as if by osmosis, has continued with Libyan operations. French Rafales were seen from Day One armed with the Safran/MBDA AASM multi-seeker guided-bomb system, including the INS/GPS/imaging-IR version, apparently being carried for the first time. But one would be hard-pressed to know this from the downbeat French defense ministry press releases.

 

The U.K., on the other hand, has been far more upfront in trumpeting the multirole claims of the Typhoons deployed to Gioia del Colle, Italy. An April 13 press release announced the first operational drop of an Enhanced Paveway II (1,000‑lb.) laser/GPS-guided bomb by an RAF Typhoon, although its impact was reduced by the dispute about whether the RAF had enough qualified air-to-ground pilots.

 

—With Francis Tusa in London.

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