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25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 05:55
photo EMA / COS

photo EMA / COS

 

25.07.2017 par Alain Establier – n° 176 de la lettre d’information SDBR

 

SDBR : Est-ce qu’un marin a un regard différent lorsqu’il prend la direction du COS (Commandement des Opérations Spéciales) ?

 

VA Laurent Isnard : Nous venons de fêter les 25 ans du COS, qui existe depuis 1992 avec comme premier commandant le général Lepage. Ensuite, se sont succédés des terriens, des marins et des aviateurs, ce qui démontre la continuité de notre travail. Au fil du temps, l’environnement a changé, l’outil a muri et s’est bien développé, mais aujourd’hui nous devons aller plus loin dans la capacité d’emploi du COS. Il n’y a pas de regard particulier d’un marin par rapport à un terrien ou à un aviateur, car voila 10 ans que je fais de l’interarmées, entre autres au CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations), et j’ai profité durant cette période du regard et de l’expérience des autres sur les activités. Pour autant, je suis très fier de mon uniforme de marin mais je reste très ouvert sur l’extérieur. Il est important de ne pas avoir de barrières et de fonctionner en réseau ou en hub, modes de partage et de rencontre où chacun prend ce dont il a besoin et apporte au pot commun les éléments d’un projet supérieur : telle est l’idée maitresse.

 

Est-ce une approche collaborative comme on dit souvent dans les colloques ?

C’est une approche du monde moderne, certes moins confortable que le fait d’être propriétaire de son périmètre, mais qui oblige à dépendre des autres, pour leur disponibilité ou leur bon vouloir, qui vous oblige à avoir une bonne connaissance de votre environnement (informations, effecteurs, etc.) et qui vous met en situation d’inconfort parfois, car la décision complète ne dépend pas que de vous. En revanche, nous gardons notre autonomie en termes de capacités d’équipages, avec des équipes très spécialisées appliquant des procédures tout aussi spécialisées : commandos, renseignement, commandement dédié travaillant en boucle courte et faible préavis, etc. Autour de ces équipes, s’agrègent beaucoup d’effecteurs que nous allons chercher dans chacune des armées : patrouille de rafale, sous-marin, équipe régimentaire, etc.

 

Etes-vous intégré au CPCO ?

C’est un autre sujet. Le CPCO se situe au niveau stratégique. Le lien hiérarchique du G-COS est le CEMA, avec le sous-chef Opérations, son adjoint. L’avantage du COS est d’avoir une chaîne de commandement très courte : CEMA, ministre des armées, PR (chef des armées). Toujours bien sûr en coordination avec le CPCO, qui est la « tour de contrôle » pouvant mettre des moyens à disposition intégrés à la manœuvre globale. Sur certains théâtres nous fonctionnons seuls, sur d’autres nous sommes aux cotés des forces conventionnelles.

 

En 2012, le général Christophe Gomart, alors G-COS, nous disait qu’il souhaitait un bon pré-positionnement des Forces Spéciales, au plus près des zones potentielles de crise. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui ce stade est dépassé, car la variété et la multitude de nos engagements amènent les unités à être pré-positionnées et même déjà engagées : Levant, Afrique en plusieurs endroits, Méditerranée, etc. Ensuite, il s’agit de définir des priorités selon la durée prévisionnelle de la mission. Nous avons aujourd’hui un très bon maillage des espaces où nous sommes susceptibles d’être engagés. En face, nous avons un ennemi qui se déplace en faisant fi des frontières, que ce soit avec des moyens conventionnels ou en utilisant le cyberespace : donc rien n’est normé. Les frontières sont une contrainte juridique pour nous, mais l’ennemi s’en affranchit facilement, entre autres par les ramifications dont il dispose dans plusieurs zones. C’est finalement une guerre en réseau contre des réseaux : partage d’information, accueil, soutien logistique, engagement. Nous avons un réseau d’officiers de liaison maillé sur différents continents, pour partager avec nos alliés de l’information, de la formation, voire de l’appui si nécessaire.   

 

Etes-vous fournisseur ou client des régiments ?

Les deux à la fois, car nous travaillons avec tout le monde. Prenons l’exemple de l’entreprise : dans un monde moderne, un industriel peut très bien avoir gagné un marché de fournitures et se retrouver également client pour des services fournis par un autre partenaire de ce même marché. C’est exactement la même chose chez les militaires : par exemple, le COS recueille du renseignement, qui est intégralement donné à la DRM, pour synthèse et analyse, et qui nous redonnera des éléments nécessaires à notre mission ou à une autre mission.

 

A propos de renseignement, y a-t-il une synergie réelle entre les différents acteurs du renseignement en France ?

En matière de renseignement, les services français sont plutôt dans un esprit de relations bilatérales, même si aujourd’hui d’importants progrès ont été observés, notamment à travers la mise en place de structures centralisées et spécialisées. A titre d’effecteur, le COS est dans ce type de schéma, que ce soit avec les services français (DRM, DGSE) ou alliés. Ce qui nous intéresse, c’est le renseignement à fin d’action : soit que nous en obtenions à l’occasion d’une opération et nous leur donnons, soit que nous en recevions des services. Sur certaines opérations (comme à Ouagadougou), nous travaillons en plateau, avec plusieurs services français et alliés : cela devient une plateforme neutre, pour accueillir des officiers de liaison de différents services de renseignement et les mettre en relation.

 

Les équipements dont disposent les Forces Spéciales (FS) sont-il satisfaisants ?

Tout dépend du référentiel. Par rapport à 1992, nous ne sommes plus dans la même dimension. Je commandais en 1999 le commando Hubert ; les avancées faites dans le domaine des nageurs de combat sont extraordinaires. Les progrès faits dans les trois composantes des Forces Spéciales sont considérables. En revanche, les cultures des unités et des milieux dans lesquels elles évoluent ont été conservées. Le COS a progressé au niveau des compétences individuelles (4400 avec les réservistes) et dans les domaines du collectif, des matériels et des procédures opérationnelles. La chaine de commandement a aussi évolué. Il est à noter que les états-majors de chacune des trois composantes, Terre, Air, Mer, ont rationnalisé et mis en cohérence le recrutement, la formation et l’entraînement des commandos et des équipages.

Les efforts à faire concernent l’ISR (Acquisition d’images par avion de renseignement et drones Reaper), la 3D (hélicoptères et avions de transport tactique en particulier) et les drones. Le besoin sera toujours supérieur au nombre de drones d’observation détenus, mais aujourd’hui nos drones doivent pouvoir embarquer des modules de guerre électronique et des armes. En véhicules terrestres, la DGA avait commandé en 2016, auprès de Renault Trucks Défense, des Véhicules Légers des Forces Spéciales (VLFS) et des Véhicules Lourds des Forces Spéciales (PLFS), destinés à remplacer respectivement les Véhicules de patrouille SAS (VPS) et les Véhicules Légers de Reconnaissance et d’Appui (VLRA). Nous avons reçu en début d’année les  premiers PLFS et nous devrions recevoir les premiers VLFS en 2018. En ce qui concerne la Marine, les embarcations rapides du type « Ecume » sont aujourd’hui « matures » et sont embarcables et parfois même prépositionnées sur différents bâtiments en service. Pour l’armée de l’Air, la capacité hélicoptère ravitaillable en vol ouvre un domaine d’emploi exceptionnel et complémentaire à celui de l’aéro-combat détenu par le 4e RHFS (4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales).

 

Sur quels types de missions les FS sont-elles engagées actuellement et quid pour l’avenir?

Actuellement, nous sommes engagés prioritairement sur des missions de lutte contre les terroristes ; c’est ce qui nous engage sur presque tous les théâtres que vous connaissez. Pour l’avenir, nous devons dès à présent nous préparer au combat de haute intensité, du fait du retour de la compétition des Etats-puissances : comment s’y intégrer ? Cela nécessite de développer certaines compétences chez les pilotes d’hélicoptères et d’avion de transport, ainsi que dans le combat commando. Dans les zones de combat de haute intensité, il faut utiliser certaines procédures pour pénétrer sous les radars, pour parer aux missiles en franchissement d’espace aérien, pour combattre essentiellement en zone urbaine, etc. A la différence de ce que vous voyez à Mossoul, par exemple, dans le combat de haute intensité auquel je fais allusion, il faut ajouter la profondeur du théâtre ; car ce sont des Etats qui s’affrontent, avec des armées complètes et tout leur panel de moyens. Dans ce contexte, le déploiement des FS ne correspond plus aux environnements que nous connaissons actuellement. Il faut donc s’y préparer et redécouvrir ce que les officiers d’aujourd’hui n’ont pas connu.

 

Quelles innovations les industriels pourraient apporter aux Forces Spéciales demain ?

J’avais exprimé au SOFINS en mars, devant les industriels, ce que nous attendons en termes d’innovation. Pour résumer, nous attendons des avancées dans le recueil du renseignement (ROEM et mise en place des équipes), dans le domaine de la communication (protégée des attaques cyber, de l’espionnage et des indiscrétions) et dans le traitement des données ainsi que les drones. Pour le recueil de renseignement, l’EMA, en collaboration avec la DRM, travaille avec des spécialistes des langues étrangères et avec des industriels capables d’apporter une aide automatisée à la traduction.

Au COS, nous faisons le choix d’avoir des interprètes locaux sur le terrain. Car nous sommes dans une logique de présence très en amont de crise sur les théâtres d’opérations et de constitution d’un réseau de partenaires, pour pouvoir avoir une appréciation de la situation, en avance de crise, puis une collaboration efficace et fiable au moment d’un éventuel engagement.  C’est une des grandes évolutions du COS moderne : être présent avant que la crise ne se déclenche, pour mieux comprendre son évolution, créer un réseau de partenaires locaux, accompagner la crise puis, lorsqu’elle est résolue, rester le temps de l’accalmie pour revenir en tant que de besoin. Cela ne se traduit pas par une inflation importante de personnels car, plus vous avez une connaissance fine de l’environnement, mieux vous pouvez mesurer les forces nécessaires à déployer.

 

Vos souhaits pour le COS et les FS ?

Dans la dynamique de mes prédécesseurs à ce poste, je souhaite que le COS puisse continuer à diversifier ses formes d’actions, pour augmenter l’employabilité, la réactivité et l’efficacité des Forces Spéciales afin de pouvoir atteindre les objectifs confiés par le Chef des armées et les autorités politiques de notre pays.

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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 09:55
ITW du GCA (2S) Alain Bouquin, Conseiller Défense du Groupe Thales - @SDBRNews

 

Interview par Alain Establier - SDBR N°170 daté du 25/04/2017

 

SDBR : Général, vous avez eu de nombreuses responsabilités au sein de la Légion étrangère*. Pourquoi fait-on le choix d’intégrer un groupe industriel comme Thales ?

Bouquin : C’est une excellente question. D’abord, au cours de ma carrière je n’ai pas fait que la Légion et j’ai une double culture : une culture opérationnelle (légionnaire) et une culture capacitaire (opérations d’armement, programmes, préparation de l’avenir). La dimension capacitaire m’avait permis de connaître le monde industriel. Ensuite et c’est le plus important, je continue à servir mon pays. En France, nous avons le défaut de considérer que la seule manière noble de défendre son pays c’est par les armes. Je suis persuadé que servir dans l’industrie de défense est une autre manière de servir mon pays et j’ai l’ambition que mon pays soit doté des meilleurs équipements, des meilleurs matériels et des meilleures capacités pour permettre à ses armées de remplir leur mission.

 

Quel est votre rôle au sein de Thales ?

Je suis conseiller de défense, pour faire du lien entre l’industriel et l’opérationnel. L’industriel a besoin de comprendre le besoin des militaires mais il a aussi besoin de comprendre leur environnement, la complexité militaire et ce ne sont pas de simples spécifications posées sur un papier qui permettent à l’industriel de correctement appréhender le vrai besoin des Forces. A l’inverse, les Forces ont besoin de connaître les contraintes de l’industriel (certaines technologies ne sont pas matures, certains équipements coûtent très cher) donc il est nécessaire de se parler pour converger vers ce qui sera accessible à un horizon donné : répondre efficacement aux besoins en restant raisonnables. Mon rôle est aussi de préserver un certain équilibre entre l’Homme et la machine. L’Homme doit rester dans la boucle, sinon l’industriel risque de produire une très belle solution complètement automatisée, avec beaucoup d’intelligence artificielle, des logiciels, etc. mais, en opération, le militaire veut garder le contrôle. Donc il faut, dans tout système délivré aux Forces, une place pour que le militaire conserve la maitrise de l’emploi de l’équipement. Cela ne veut pas dire que certains automatismes ne seront pas acceptés, mais il faut que l’équipement soit débrayable pour que le militaire conserve la maitrise du feu, par exemple pour éviter le tir fratricide ou l’erreur de tir.

 

En juin prochain, au Paris Air Show, les SALA (Systèmes d'Armes Létaux Autonomes) seront probablement très visibles. Les Forces Spéciales de demain seront-elles robotisées ?

Je ne le pense pas, car il y aura toujours des cas non conformes. Le chef militaire est là pour prendre des décisions et ses responsabilités dans des situations complètement inimaginables. C’est ce qui fait souvent la différence de culture entre l’ingénieur et l’officier. L’officier doit décider car, à la guerre, il y a toujours des décisions à prendre. Il y aura donc toujours la présence d’un Homme en charge de ce qui va se produire. La « guerre des étoiles » ne remplira pas toute son efficacité face à des situations complètement originales où seule l’intelligence humaine reste pertinente. A cela, il faut ajouter les problèmes éthiques posés : nos démocraties peuvent-elles accepter qu’un jour un adversaire soit éliminé non pas sur une décision humaine mais sur la décision d’une machine ? Donc je reste persuadé que les systèmes que nous allons concevoir, même bourrés de logiciels et d’intelligence artificielle, laisseront place à l’Homme dans les boucles de décision. La force aérienne demain sera sans doute mixte, composée d’appareils pilotés et de drones de combat complètement automatiques ou pilotés depuis le sol. C’est imaginable dans le milieu aérien qui est un milieu homogène.

 

Et dans le milieu terrestre ?

C’est beaucoup plus compliqué en milieu terrestre, mais nous pouvons imaginer une force mixte composée d’hommes et de robots terrestres qui, dans un premier temps, assureront les servitudes les plus simples : transport, logistique, fourniture d’énergie. Progressivement, nous pourrons avoir des robots capteurs et de surveillance, voire de combat. Un tourelleau téléopéré sur un char n’est-il pas déjà un embryon de robot de combat ? Aujourd’hui, le tourelleau est téléopéré par un opérateur mais, demain, peut-être fonctionnera-t-il seul à l’aide de ses capteurs intelligents ? Et s’il est posé sur un socle à roulette, il deviendra un robot de combat… Tout cela viendra progressivement, mais il faudra d’abord apprendre à faire coopérer l’Homme et le robot sur le terrain, en faisant en sorte que l’Homme ait toujours la main. L’avantage du robot est tout de même sa réactivité et parfois son efficacité : exemple, un drone de combat aérien encaisse plus de G qu’un pilote, voit plus vite que le pilote grâce à ses senseurs tous azimuts et peut déclencher un départ missile plus rapidement qu’un pilote.

 

L’amiral Isnard, G-COS, évoquait au Sofins le temps d’avance nécessaire pour les Forces Spéciales. Que signifie pour vous ce temps d’avance ?

Je vous donne un exemple. Aujourd’hui, la vision nocturne est un différenciateur majeur face à nos adversaires. Il y a peu d’écarts sur l’armement, grâce à des fusils d’assaut de calibre 5.56 aux précisions équivalentes. En revanche, le vrai différenciateur des Forces Spéciales est l’aptitude à voir l’ennemi quand lui ne peut pas vous voir ; sauf que, dans 5 mois ou dans 5 ans, l’ennemi pourra acquérir les mêmes lunettes de vision nocturne que celles produites aujourd’hui par Thales. Il faudra donc imaginer un autre différenciateur dans le duel : meilleure résolution, meilleure portée, etc. Nous avons un temps d’avance sur la vision nocturne actuellement. Mais, me direz-vous, les Forces Spéciales sont rarement « au contact », alors pourquoi se préoccuper de la vision nocturne ? En fait, les Forces Spéciales sont un outil d’action dans la profondeur, au même titre qu’un missile de croisière ; elles n’agissent pas sur la ligne de front (s’il y en a) mais beaucoup plus loin dans la profondeur stratégique. En revanche, là où est leur action, elles sont face à un ennemi tactiquement à une distance courte (15/20 mètres). Elles agissent donc « au contact », avec discrétion et discernement.

 

Les Forces Spéciales agissent-elles seules ?

Et non. Elles agissent seules dans la conduite de l’action proprement dite, dans l’exécution de leur mission principale : destruction d’une infrastructure, libération d’un otage, etc. Par contre, elles s’appuient sur le Groupement d’Appui aux Opérations Spéciales (GAOS) pour tout ce qui est appui, soutien ou service : appui feu, logistique, énergie de leurs radios ou essence des véhicules, maintenance de leurs armes, pour traverser un champ de mines (sapeurs), etc. pour se concentrer sur leur mission majeure et ne pas perdre en efficacité en dispersant leur ressources sur des missions annexes.

 

Y a-t-il des relations particulières entre les Forces Spéciales et les industriels ou la DGA ?

La DGA est une interface indispensable pour les industriels et pour les Forces, faisant un métier que les Forces ne peuvent pas remplir, à savoir traduire un besoin opérationnel en une spécification technique, à chiffrer un coût, à estimer ce qui est accessible et ce qui ne l’est pas, puis à passer un marché public. La DGA fait remarquablement ce métier, le militaire ne saurait pas le faire. Ce qu’on peut en revanche parfois reprocher à la DGA, c’est un cloisonnement un peu trop hermétique alors que les Forces et les industriels ont besoin de se parler en tête à tête pour mieux se comprendre. L’industriel doit parler avec le militaire pour mieux prendre la mesure de ses besoins ; les attendus d’un document contractuel ne suffisent pas.

 

Et le processus classique est donc trop lourd et trop long pour les Forces Spéciales ?

Forces Spéciales revendiquent leur particularisme et leur réactivité avec un tempo réduit, idéalement de l’ordre de 6 mois : elles cherchent donc des méthodes d’acquisition qui permettent de réduire les délais. Elles peuvent par exemple prendre le prototype d’un industriel, avec encore des défauts, s’il leurs donne le temps d’avance dont elles ont besoin. C’est une logique d’urgence opérationnelle qui bouscule les états-majors, les industriels et bien sûr la DGA. Les Forces Spéciales partagent d’ailleurs cette vision avec la DRM. Pour que les industriels s’adaptent à ce tempo, il faut qu’ils sachent être réactifs. C’est pourquoi un industriel comme Thales est friand du RETEX des Forces Spéciales, par exemple sur un prototype de vision nocturne pour en faire de l’adaptation réactive et gagner des mois de mises au point.

 

N’est-ce pas un chemin risqué pour la garantie de prix raisonnables ?

Je ne le pense pas car nous sommes challengés par des PME innovantes et les « start-up », et si Thales veut rester dans la course à l’innovation face aux PME, il faudra rester sur le même tempo qu’elles et sur des registres de prix comparables. Sur l’aspect réactivité, il est possible de gagner du temps en sélectionnant des produits sur étagères qui conviennent à peu près, pour un certain emploi, et en demandant à la DGA d’en faire des opérations d’expérimentation réactives (OER) : cette procédure peut faire gagner plusieurs mois de délais. Ceci étant, l’acquisition de produit sur étagère ne peut pas se faire sur l’ensemble du spectre. Pour les produits susceptibles d’être exposés à des menaces électromagnétiques et cyber, nous devons être très prudents et passer par des produits durcis et normalisés.

 

A propos d’innovation, Thales a évoqué récemment quelques avancées sur des armes non létales. Pouvez-vous nous en parler ?

Nous réfléchissons de plus en plus au non-cinétique. Depuis l’invention de la poudre, le mot arme fait penser à arme à feu. Demain, nous aurons des effecteurs qui reposeront sur d’autres effets : jet de particules, émission électromagnétique de forte puissance, émission laser, etc. Beaucoup de travail reste encore à faire pour les rendre portables, mais ces outils fonctionnent. Par exemple, le projet REPTILE (micro-onde de forte puissance), capable de faire un trou dans une plaque métallique à 200 mètres, peut faciliter la chasse aux minidrones ou la progression de troupes. Le projet PEPS est capable de délivrer des émissions magnétiques micro-ondes pour détruire par impulsion toute l’électronique embarquée d’un objet non durci : par exemple, pour stopper un véhicule suspect à un barrage. Voilà des exemples de ce que Thales peut apporter aux Forces Spéciales en matière d’innovation.

Nous sommes à l’aube d’une belle histoire à construire avec les Forces Spéciales, en les convaincant que Thales est un partenaire de confiance, avec une panoplie d’outils qui couvrent déjà un large spectre pour elles, que nous ne sommes pas simplement des électroniciens de très haut niveau et que nous pouvons mettre en place une organisation de proximité avec elles.

 

* Saint-Cyrien de la promotion général ROLLET, le général BOUQUIN a été affecté au 4ème Régiment étranger en 1980 puis au 2ème REP en 1981. Il y occupera successivement jusqu'en 1990 les fonctions de chef de section, d'officier adjoint, de commandant de compagnie puis d'officier traitant au bureau opérations instruction. Après différentes responsabilités à l’EMA, en 2000 il prend le commandement du 2ème REP. En 2009, il prend le commandement de la Légion étrangère jusqu’en 2011. Il est officier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du mérite, titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze et de la croix du combattant.

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 08:55
SOFINS 2017 : le GICAT dévoile ses deux nouvelles offres capacitaires pour les forces spéciales et les unités d'intervention

 

22.03.2017 source GICAT

 

Du 28 au 30 mars 2017 se tiendra la troisième édition du salon SOFINS sur le camp de Souge. Cet événement est un concept inédit visant à développer une synergie en matière d’équipements entre les forces spéciales françaises et le tissu national des industriels, des PME et du monde de la recherche.

Cette année, notre groupement sera le plus représenté avec pas moins de 58 sociétés membres qui viendront présenter leurs offres, produits et services aux forces spéciales françaises et étrangères.

A cette occasion, le GICAT a décidé de lancer ses deux nouvelles offres capacitaires "Made in France" destinées à répondre aux problématiques très spécifiques des forces spéciales et unités d'intervention.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 07:55
photo Starnav

photo Starnav

 

15 juin 2015 par Pascal Simon  - Ouest-France

 

La petite société de Chicheboville (Calvados) accompagne la délégation de Normandie AeroEspace au Salon international de l'aéronautique et de l'espace.


Quel rapport entre le navigateur Christophe Colomb et un missile balistique de sous-marin nucléaire ? Les étoiles ! Comme le découvreur de l'Amérique, certaines technologies militaires utilisent toujours les astres pour tracer leur route. On appelle cela la « navigation stellaire ».

C'est l'une des spécialités de la société Starnav, implantée dans le petit village de Chicheboville, à 20 km au sud-est de l'agglomération caennaise. Seulement quelques dizaines de mètres carrés de bureaux mais une petite équipe de cerveaux bien faits. « J'ai créé Starnav en janvier 2007, je venais de quitter l'armée », explique Georges Lamy-au-Rousseau, ingénieur en mécanique des fluides.

 

Une alternative au GPS

 

Après avoir servi dans les Balkans, il rejoint la direction générale de l'armement (DGA) et fait une thèse de doctorat sur la visée stellaire. A son compte depuis huit ans, il décline avec son équipe cette spécialité. Entre autres. « De nombreuses applications sont possibles sur terre à partir des algorithmes de reconnaissance de motifs d'étoiles. »

Un savoir-faire qu'utilise notamment Starnav en développant des interfaces homme-machines sans contact. Comme le système Heapilot qui permet notamment aux personnes handicapées, même sans l'usage de leurs mains, de faire fonctionner un ordinateur et de surfer sur Internet.

Starnav a aussi développé un sextant automatique, capable de donner instantanément la position en observant les astres. « Aujourd'hui, la plupart des navigateurs ou plaisanciers utilisent le système américain du GPS pour se repérer dans le monde. Et si un jour, ce système s'arrête ou ne fonctionne plus ? Il y a déjà eu des défaillances, indique Georges Lamy-au-Rousseau. Sans GPS, qui, aujourd'hui, est capable d'établir sa position avec un sextant ? Plus grand monde. C'est un principe vieux comme le monde autour duquel nous proposons un système totalement innovant. »

 

photo Starnav

photo Starnav

L'un des derniers systèmes du catalogue de Starnav est le « Rapace », « un système de réglage des armes permettant d'aligner parfaitement l'organe de visée d'une arme avec le lieu d'impact réel », explique Georges Lamy-au-Rousseau. Les spécialistes parlent de « tir de confiance ». Un système qu'il est allé présenter en avril, près de Bordeaux, au Salon international des forces spéciales (Sofins 2015).

Ce système, Starnav le présentera aussi cette semaine au Bourget, lors du Salon international de la défense et de l'aéronautique. « Nous accompagnons la délégation de Normandie AeroEspace (Nae). C'est une formidable vitrine. » Nae regroupe une centaine d'entreprises de Haute et de Basse-Normandie dont toute ou partie de l'activité est liée à l'industrie aéronautique. Avec sa navigation stellaire, Starnav compte bien se faire une place au soleil...

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 10:58
Le numéro de mai d'Armées d'aujourd'hui est en ligne

 

19/05/2015 rédaction d'Armées d’Aujourd’hui

 

Comme tous les mois, retrouvez dès maintenant la revue du ministère en version numérique sur notre site.

 

Ce mois-ci dans Armées d’Aujourd’hui, coup de projecteur sur l’Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) à l’occasion des 100 ans de la photographie et du cinéma du ministère.  A la tête de l’établissement depuis 2013, le contrôleur général des armées Christophe Jacquot nous ouvre les portes du Fort d’Ivry, là où se situe l’ECPAD. De la création de la section photographique en 1915 jusqu’à la naissance de l’Ecole des métiers de l’image, en passant par les témoignages des opérateurs d’hier et d’aujourd’hui, le dossier vous permettra de tout savoir sur l’ECPAD, gardien et restaurateur des trésors d’autrefois, et fer de lance de l’image d’actualité et opérationnelle de la Défense.

Ce numéro est aussi celui de l’armée de Terre avec un entretien exclusif avec le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre qui présente le nouveau modèle de son armée, « Au contact » dans lequel est pris en compte le déploiement dans la durée de 7 000 de ses soldats au profit de l’opération Sentinelle conformément à la volonté du Président de la République.

Différentes facettes de la vie du combattant sont également évoquées avec le déploiement du groupe aéronaval dans le golfe Arabo-persique, le stage d’entraînement au sauvetage au combat dans le Tarn, la rencontre avec trois tireurs d’élite et l’ouverture d’une maison pour les blessés et leurs familles à Percy. Côté équipements et  innovations, vous découvrirez Caméléon, une peau de camouflage en cours de conception bardée d’électronique dynamique capable de s’adapter en temps réel à tout environnement, et vous ne raterez pas le rendez-vous incontournable avec les forces spéciales, SOFINS.

La rubrique Détours, vous propose de découvrir l’amitié qui liait deux grandes figures politiques de notre histoire contemporaine  avec l’exposition « Churchill – de Gaulle », de rencontrer Vincent Marchant, réserviste au profit de la reconversion,  enfin d’apprendre que Strasbourg a été sauvé en janvier 1945 grâce à la bravoure des tirailleurs du 3e bataillon du 3e régiment de tirailleurs algériens.

Bonne lecture !

 

  >>> Lire le magazine

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:56
SOFINS, l’innovation au service des forces spéciales

 

24/04/2015 Ministère de la Défense

 

Rendez-vous de la communauté de défense des forces spéciales et étrangères avec les entreprises et le secteur de la recherche, le « Special operations forces innovation network seminar » (SOFINS) s’est tenu du 14 au 16 Avril 2015 sur le camp de Souge en Gironde.

 

Conçu par le Commandement des opérations spéciales (COS) sous le haut patronage du ministère de la Défense et en partenariat avec la Délégation générale de l’armement (DGA), Sofins permet de créer un contact direct entre les forces spéciales et les entreprises, pour répondre au mieux aux besoins particuliers des unités sur le terrain. Retour en images sur cet  événement devenu incontournable.

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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 11:55
La Marine nationale présente au séminaire des forces spéciales

 

15/04/2015 Sources :  Marine nationale

 

Le 14 avril 2015, le ministre de la Défense a inauguré la seconde édition du séminaire des forces spéciales qui se tient en Gironde, principalement sur le camp de Souges.

 

La Marine nationale est présente à ce rendez-vous exceptionnel des forces spéciales françaises qui accueille également plus de 150 entreprises et de nombreuses délégations étrangères.

 

Du côté des exposants, une des 5 embarcations Ecume (embarcation commandos à usage multiple et embarquable), la nouvelle embarcation rapide des commandos marine compte parmi les grands équipements en exposition. Sur les stands du ministère de la Défense et des industriels, des commandos marine présentent les dernières innovations en lien avec la FORFUSCO. Parmi ces innovations, un système de stabilisation de caméra infra-rouge qui peut être embarqué sur les embarcations rapide en développement avec la DGA et la société InPixal en lien avec le commando Kieffer, le système de tracteur sous-marin et le propulseur sous-marin de 3e génération qui équipera le commando Hubert en développement avec la société Eca, des équipements NRBC avec la société Ouvry et de plongée avec la société Aqualung.

 

Du côté des démonstrations, l’un des points d’orgue de cette édition de SOFINS sera la démonstration nautique qui doit se tenir le 15 avril en fin de journée sur le bassin d’Arcachon et qui réunira une centaine de marins, de la FORFUSCO et d’ALAVIA, avec 14 embarcations à l’eau dont 4 Ecume et 3 Etraco, un hélicoptère Caïman Marine et un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Ils pourront illustrer par leurs actions le système d’opération spéciale Marine qui associe les moyens de la force d’action navale et de l’aéronautique navale aux forces spéciales pour des opérations en haute mer ou depuis la mer vers la terre.

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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 10:55
Ouverture du SOFINS 2015 « forces spéciales /entreprises »

Le Sofins est le rendez-vous incontournable des forces spéciales françaises et étrangères avec les entreprises et le secteur de la recherche - photo R. Pellegrino/ECPAD

 

15/04/2015 E. Krempff  /DICOD - Economie et technologie

 

Rendez-vous incontournable des forces spéciales françaises et étrangères avec les entreprises et le secteur de la recherche, le Sofins (Special operations forces innovations network seminary) lance sa deuxième édition le mardi 14 avril en Gironde, sur le camp de Souges.

 

Mardi 14 avril 2015, Jean-Yves Le Drian,  ministre de la défense, le général Grégoire de Saint-Quentin, commandant des opérations spéciales (GCOS) et le général Christophe Gomart, ancien GCOS et actuel directeur du renseignement militaire, ont lancé la deuxième édition du Sofins (Special operations forces innovations network seminary) qui se tient pour trois jours sur le camp de Souge (Gironde), fief du 13e régiment de dragons parachutistes.

 

Conçu initialement par le Commandement des opérations spéciales (COS) sous le haut patronage du ministre de la Défense et en partenariat avec la Direction générale de l’armement, le séminaire pour objectif de favoriser les échanges entre les utilisateurs, comme les forces spéciales, et les concepteurs de matériels innovants : industriels, PME, laboratoires. « Sofins est devenu une référence, a déclaré le général de Saint-Quentin lors de cette première journée. C’est une dynamique forte qui porte la créativité de nos opérateurs et in fine, le succès des opérations ».

 

Lors de cette journée de lancement,  Jean-Yves le Drian a rappelé l’importance de Sofins « qui s’est imposé comme un rendez-vous incontournable. (…)Son attractivité s’est considérablement renforcée ; 156 entreprises exposantes, soit plus de 50% par rapport à il y a deux ans, 20 start-up (…) j’espère que ce salon contribuera à leur développement, et je me félicite aussi de l’ampleur de la dimension internationale : plus de 40 délégations étrangères sont présentes aujourd’hui ».

 

Au programme durant ces trois jours : expositions, tests de produits, groupes de travail, démonstrations par des opérateurs des forces spéciales et tables rondes.

 

« Notre démarche aujourd’hui est bien d’intégrer d’emblée le besoin des forces spéciales dans un nombre croissant de programme d’armement, et d’optimiser le lien entre les forces spéciales et le monde de l’entreprise. L’objectif est clair : il vise à raccourcir la boucle innovation-développement-acquisition », a ajouté le ministre. Il a ensuite salué les valeurs et l’engagement total des unités spéciales, « vous formez une communauté humaine remarquable (…) dotée d’une culture de l’initiative et d’un sens de la mission au service de nombreux partenaires et de nombreux alliés. »

 

Sofins et le pacte défense PME

Sofins, séminaire international et biannuel, est un exemple concret de la mise en œuvre du Pacte défense-PME lancé le 27 novembre 2012 par le ministre de la défense.

Le COS entretient des liens étroits avec les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les PME ; la réactivité, la flexibilité et la capacité d’innovation de ce type d’entreprises sont des atouts indéniables pour répondre, dans des délais réduits, aux besoins capacitaires des forces spéciales.

 

Démonstrations dynamiques des forces spéciales lors du Sofins 2015 – photo ECPAD

Démonstrations dynamiques des forces spéciales lors du Sofins 2015 – photo ECPAD

Retrouvez également le diaporama de la démonstration réalisée par les forces spéciales sur le camp de Souge :

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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 16:56
photo Alexandre Paringaux / Sagem

photo Alexandre Paringaux / Sagem

 

Bordeaux, Camp de Souge, Salon SOFINS, le 14 avril 2015 - Sagem

 

Sagem (Safran) et son partenaire suédois Exensor Technology viennent de remporter auprès de la Direction générale de l'armement (DGA) le programme SAIDRe (Système d'Acquisition d'Information et de Renseignement) à base de capteurs déposés pour les unités de renseignement de la force terrestre.

 

Répondant aux besoins évolutifs des forces, SAIDRe permettra, au plus près des menaces, de surveiller un objectif, recueillir des indices, acquérir des images preuves, et transmettre en temps réel toutes ces informations à un centre de commandement.

 

Maître d'oeuvre intégrateur de SAIDRe, Sagem conduira ce contrat conjointement avec Exensor Technology, leader mondial dans le domaine des capteurs déposés en réseau dont les systèmes ont déjà été éprouvés en opérations extérieures. Les solutions proposées par Exensor Technology permettront de fusionner des technologies sismiques, acoustiques et infrarouges avec des imageurs jour/nuit pour la levée de doute. Très économes en énergie, ces techniques seront à la fois légères, performantes et modulaires.

 

Sagem apportera son savoir-faire en matière d'intégration de systèmes tactiques,  de solution de commandement et de contrôle (C2), de transmissions protégées et de détecteurs thermiques.

 

La livraison des premiers prototypes est prévue pour début 2016. Ces développements seront suivis par des essais terrain en conditions opérationnelles. Le programme SAIDRe sera conduit par les établissements de Sagem à Massy, Eragny et Poitiers.

 

La signature du contrat SAIDRe permet à Sagem de consolider son offre de systèmes de renseignement et de protection pour les unités de combat de contact.

 

Le programme prévoit la livraison d'une première série de 70 systèmes, puis des compléments de dotations en tranches optionnelles.

 

Maître d'oeuvre du programme FELIN (Fantassin à Equipements et Liaisons Intégrés) de l'armée de Terre, Sagem développe et produit une gamme complète de systèmes et d'équipements de modernisation pour forces terrestres : systèmes C2 tactiques, systèmes soldat, préparation de missions, équipements optroniques pour fantassins, véhicules et systèmes d'armes, drones, et systèmes de navigation et de pointage.

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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 12:55
SOFINS 2015 L’événement des forces spéciales françaises du 14 au 16 avril 2015

 

3 avril, 2015 source FOB

 

Le général de brigade aérienne Pierre-Jean Dupont, adjoint du général commandant les opérations spé-ciales (GCOS) a présenté, lors du point presse, la 2nde édition du «Special Operations Forces Innovation Net-work Seminar » (SOFINS) qui se tiendra au camp de Souge, près de Bordeaux, du 14 au 16 avril.

 

Le SOFINS a pour vocation de favoriser la collaboration entre la communauté des forces spé-ciales, les centres de recherches, les pôles universitaires et les industriels des grands groupes, des ETI, des PME et des TPE im-plantés en France.

 

L’objectif de cette collaboration, en liaison étroite avec la DGA, est de permettre aux forces spé-ciales, avec l’aide des industriels, de repousser les limites de leur équipement en termes d’ergonomie (utilisation de nuit de leur équipement) ou de légèreté (emporter, à poids égal, un nombre croissant de matériel permettant plus de polyvalence dans les actions).

 

Le SOFINS s’adresse également à l’ensemble des forces « spécifiques » (GIGN, RAID, DGSI, DGSE) et aux grands décideurs des états-majors centraux (EMA, EMAT, EMM, EMAA, DGGN). Il accueille également de nom-breuses délégations officielles françaises et étrangères, ainsi que des élus locaux et nationaux.

 

Le SOFINS propose pour ses participants :

– un espace d’exposition dédié à la présentation des savoir-faire et produits ;

– des tests de produits et des démonstrations par des opérateurs des forces spéciales ;

– des ateliers sur les futurs enjeux en matière d’équipe-ments des forces spéciales, afin d’engager des pro-grammes de R&D répondant à leurs besoins.

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 17:56
2ème Édition pour SOFINS, le salon des forces spéciales

 

23 mars, 2015 par Pierre Brassart (FOB)

 

Après une première édition couronnée de succès en 2013, le camp de Souge, à deux pas de Bordeaux, nouvelle implantation du 13e Régiment de Dragons Parachutiste (un des trois régiments composant la Brigade des Forces Spéciales Terre), accueille à nouveaux le SOFINS, le Special Operations Forces Innovation Network Seminar. Ce salon, unique en Europe, est un lieu privilégié de rencontre entre les membres de la communauté des Forces Spéciales, les industriels (autant les grandes entreprises que les PME) et le monde de la recherche. Durant 3 jours, du 14 au 16 avril, conférences, démonstrations live, workshops se succèderont.

 

Le but de ce séminaire est de permettre à ces différents mondes de se rencontrer, d’échanger, de collaborer afin que chacun bénéficie de ce que l’autre à apporter, tant comme besoin que comme solution.

 

35 délégations étrangères (européennes et internationales) homologues des forces spéciales, étaient présentes lors de la 1ère édition du SOFINS. Il y a fort à parier qu’elles seront encore nombreuses cette année. Ce rayonnement permet de tirer des enseignements des expériences étrangères et d’élargir les champs d’application des technologies.

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 19:55
photo Ministère de la Défense

photo Ministère de la Défense

 

March 8, 2015 By Pierre Tran – Defense News

 

PARIS — Industry is expecting France to soon launch a tender worth an estimated total €250 million for two types of vehicles for its special operations forces, sources close to the deal said.

 

The procurement reflects a need for a speedy equipping of the special forces, which have been widely engaged in foreign missions and have worn out the Panhard Véhicule de Patrouille Spéciale.

 

"The special forces can't wait," said a source who declined to be identified.

 

The tender comprises two orders, one worth €100 million and the other €150 million, a second source said.

 

Two sources said such a deal would be expensive for a relatively small order. But a company that wins the bid could promote itself in the market as supplier to the elite French special forces.

 

The Defense Ministry will hold a tender to choose a vehicle and develop it to meet special forces requirements, procurement chief Laurent Collet-Billon told journalists on Feb. 9.

 

No off-the-shelf vehicle meets the specifications, which calls for two years of development, he said. The development will adapt the vehicle, which will then undergo a certification to show the weapons and radio will be fit for use, he said.

 

Special forces command, the chief of the armed forces and the Direction Générale de l'Armement procurement office will conduct the acquisition.

 

"I hope a solution can be found that meets the urgent needs of the operational forces and the realities of the procurement procedure," French senator Jacques Gautier said.

 

Gautier, Daniel Reiner and Gérard Larcher co-wrote a Senate report on the special forces published in May. An off-the-shelf acquisition of heavy and light vehicles was planned under the multiyear budget law, the report said.

 

The special forces command has highly specific requirements, which makes it hard to find a vehicle already on the market, the sources said. Sources said the vehicle likely will be of French, not foreign, manufacture.

 

One of the specifications is that two of the vehicles can be loaded on the C-130 Hercules transport.

 

Renault Trucks Defense (RTD), part of the Volvo group, has filed papers to qualify for the tender, which is expected to be launched soon, an industry executive said.

 

RTD is pitching its four-wheel drive Sherpa Light, which was on display last year at the Eurosatory trade show and at the special operations forces innovation network seminar (SOFINS) the year before.

 

RTD declined comment.

 

The SOFINS website refers to "the must-go biennial event for collaboration between the Special Forces community and French industrialists."

 

RTD had fitted a naval version of a pintle-mounted Nexter 20mm gun on the Sherpa Light displayed at SOFINS two years ago. A second special forces show is due to be held April 14-16 at the Souge army base, near Bordeaux, southwest France.

 

The special forces drew on lessons learned in the Mali campaign, when insurgents drove pick-ups armed with a Russian 14.5mm gun, which has a range of 1.2 kilometers, greater than that of the 12.7mm, or .50-inch, NATO standard weapon.

 

Under the public markets law, the Defense Ministry must hold a tender for off-the-shelf acquisition, yet a certification is not always needed. For example, the AWACS and Hawkeye did not need French certification as the spy planes had already been certified by the US authorities.

 

The special forces also have a requirement for a heavy vehicle in the 10-ton category to replace a current fleet of 212 units.

 

A second major equipment project for the special forces is an upgrade of avionics and further tactical capabilities on the C-130. The avionics must conform with rules that go into effect from 2020 and set by the International Civil Aviation Organization.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 16:55
SOFINS - Du 14 au 16 avril 2015

 

source SOFINS
 

Imaginé par le Commandement des Opérations Spéciales et placé sous le haut patronage du ministre de la Défense, le Special Operations Forces Innovation Network Seminar (SOFINS) est un concept inédit visant à développer une synergie en matière d’équipements entre les forces spéciales françaises et le tissu national des industriels, des PME et du monde de la recherche.

 

Un événement unique en Europe qui combine une offre à plusieurs niveaux :

 

DU BUSINESS

Un espace d’exposition et des rendez-vous d’affaires pour présenter vos savoir-faire et produits

DU LIVE

Des tests de produits par les opérateurs des forces spéciales sur des zones adaptées

Des démonstrations live des forces spéciales

DE L’INFORMATION

Des présentations produits pour promouvoir votre activité

Des ateliers pour initier des programmes de R&D répondant aux besoins des FS

Les secteurs d'activité concernés

 

Aéronautique «voilure fixe» :

- Capacités C3ISTAR

- Infiltration et mobilité 3D

- Frappe de précision et appui-feu

- C4I

- Largage

- Livraison par air

- Réalité augmentée

 

Aéronautique « voilure tournante » :

- Simulation / entraînement

- Capteurs embarqués

- Avionique

- Équipement actif de défense

- Équipement de défense passive

- Mobilité et infiltration 3D

- Appui feu

 

Action à la mer :

- Systèmes submersibles

- Systèmes de surface

- C4I

- ISR

- Équipements individuels

 

Reconnaissance Spéciale, Surveillance et Exploitation :

- Observation

- Détection / Reconnaissance, Identification

- Prises de vues Jour / nuit

- Géolocalisation, marquage- Surveillance de zone

- Biométrie

- Transmissions sécurisées

- Systèmes d’exploitation

 

Command and Control, Communications, computers :

- Systèmes de transmissions

- Système de commandement et d’organisation des PC

- Guerre électronique

- Localisation

 

Environnement du combattant FS

- Mobilité terrestre

- Armement individuel / collectif - Vision nocturne

- Protection individuelle

- Médicalisation au combat

- Désignation de cible

- Démolition / bréchage

- Survie

- Équipements individuels

 

Plus d'informations : SOFINS 2015

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 16:55
Le Cercle de l'Arbalète: du SOFINS à une future fondation

18.09.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Le Cercle de l'Arbalète, c'est pour l'instant une association inaugurée le 25 avril dernier qui "a pour objet général de fédérer l’action des différentes personnes physiques et morales désirant contribuer au rayonnement des opérations spéciales, à la cohésion du personnel des forces spéciales des trois armées et à l’efficacité de la R&D spécifiquement dédiée aux opérations spéciales". Mais la création de l'association ne constitue qu'une étape vers la constitution d'une future fondation baptisée "L’arbalète".

 

Selon ses statuts, l’association a pour objet général de fédérer l’action des différentes personnes physiques et morales désirant contribuer au rayonnement et à l’équipement matériels des opérations spéciales et à l’efficacité de la R&D spécifiquement dédiée aux opérations spéciales. Dans ce cadre, l’Association poursuit plus particulièrement les objectifs suivants :

Dans un premier temps, animer le réseau des entreprises membres du Cercle. À ce titre, elle a notamment pour but de :
- Organiser et conduire les "ateliers Recherche et Développement" ;
- Conduire l’ensemble des actions nécessaires à l’organisation et au déroulement du "Special Operations Forces Network Seminar" (SOFINS), organisé selon une périodicité de principe tous les deux ans 
- Conduire les actions visant à la création d’un "Label FS" validant certains matériels.
Dans un deuxième temps préparer la création, la demande de déclaration d’utilité publique et l’entrée en fonction effective de la future Fondation « L’ARBALETE »."

 

Initialement, le siège social de l’Association était établi à l'état-major du COS, désormais il est installé à Versailles.

 

Le prochain atelier R&D dédié aux FS de l'armée de l'Air aura lieu les 1er et 2 octobre sur la BA 123 d'Orléans avec les commandos du CPA10 et les aviateurs du Poitou.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 15:55
10.06.2013 Par ministere de la defense
 
Au sommaire de ce numéro de juin 2013 :

SUJETS :

- « La Préparation Militaire Marine de Dijon »,
- « La mission EUTM Mali »,
- « Les industriels et les forces spéciales se rencontrent au salon du SOFINS ».

GRAND ANGLE :

- « L’armée de l’Air se prépare à recevoir l’A400M ».

Les plateaux de ce numéro de juin 2013 ont été réalisés à bord de l’Aviso « Commandant Ducuing »
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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 16:53
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