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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 17:20
NSA - capture d’écran (Der Spiegel)

NSA - capture d’écran (Der Spiegel)

 

24.02.2015 nextinpact.com

 

Alors que l’on s’approche doucement des deux ans des premières révélations d’Edward Snowden, le gouvernement américain a bien du mal à défendre sa ligne de conduite dans la cyberdéfense du territoire. Mike Rogers, directeur de la NSA, a tenté hier de faire le point sur ce qui était attendu des grandes entreprises de l’informatique, tout en reconnaissant qu’il existait un risque d’impact financier.

 

Un assortiment juridique et technologique d’armes et de protections

Quelques mois après les grandes révélations sur le programme Prism, la commissaire européenne Viviane Reding avait prévenu les États-Unis : cette surveillance massive devait être sérieusement revue et corrigée, sous peine que les entreprises concernées n’aient à subir un revers financier. Elle prévoyait une crise de confiance et le risque que les clients européens notamment ne se tournent vers des solutions beaucoup plus locales. Mais, comme on a pu le voir dans le cas de l’Allemagne par exemple, les réactions protectionnistes ont également été politiques.

Hier, lors d’une conférence réunissant notamment des journalistes et des responsables techniques d’entreprises, le directeur de la NSA a tenté de présenter une vision unifiée de la cyberdéfense américaine. Bientôt deux ans après les premières révélations sur Prism, la « sécurocratie » américaine a du mal à convaincre, surtout quand il s’agit d’expliquer l’importance et le bien-fondé des backdoors, ou portes dérobées, dans les produits commercialisés.

Mais pour Mike Rogers, il ne fait aucun doute que les États-Unis doivent s’armer. Il reprend ainsi l’attaque de Sony Pictures par la Corée du Nord et explique : « Si vous examinez la topologie de l’attaque […], elle rebondit littéralement à travers toute la planète avant d’arriver en Californie. Une infrastructure répartie sur de multiples continents, dans de multiples zones géographiques ».

Les États-Unis ont donc besoin de posséder un assortiment juridique et technologique d’armes et de protections. Les plus efficaces sont manifestement les trous dans les technologies de chiffrement selon Mike Rogers, d’où les actuels pourparlers avec les entreprises pour négocier des portes dérobées, même si le directeur n’aime pas ce terme : « Ce n’est pas le mot que j’emploierais, parce que quand je l’entends, je me dis : « Tiens, ça parait louche, pourquoi ne passeront-on par l’entrée principale, de manière publique ? ». Nous pouvons créer une infrastructure juridique pour tout cela ». Rogers aimerait donc être plus proactif sur ce qui a aujourd’hui des relents d’illégalité.

 

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 08:20
Le député @PieterOmtzigt de l'assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe livre un rapport très critique sur les pratiques de la NSA

 

26.01.2015 Par Yves Eudes - Le Monde.fr

 

Après plus d'un an de travail, le député démocrate-chrétien néerlandais Pieter Omtzigt (groupe PPE), membre de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, a présenté un rapport très critique sur les programmes américains de surveillance électronique de masse de la National Security Agency (NSA) révélés par Edward Snowden, et leurs conséquences pour l'Europe. Le 26 janvier, les 84 membres de la commission des affaires juridiques et des libertés de l'assemblée parlementaire du Conseil, représentant 47 pays, ont adopté le rapport à l'unanimité, sans amendement. Même les conservateurs britanniques et polonais, qui avaient émis des réserves sur certains passages, l'ont approuvé.

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:50
Grande-Bretagne: les services secrets ont espionné les journalistes

 

LONDRES, 19 janvier - RIA Novosti

 

Les services secrets britanniques ont intercepté les mails de journalistes étrangers, a rapporté lundi le journal The Guardian se référant aux données fournies par l'ancien employé de la NSA américaine Edward Snowden.

"Le Government Communications Headquarters (GCHQ), l'agence de surveillance auprès du ministère britannique des Affaires étrangères, a récupéré les courriers électroniques envoyés et reçus par les journalistes de grandes éditions britanniques et américaines dont les chaînes de télévision BBC, NBC, l'agence Reuters, les journaux The Guardian, The New York Times, Le Monde, The Sun et The Washington Post", a indiqué le quotidien.

Selon The Guardian, le GCHQ a intercepté près de 70.000 messages électroniques lors d'un exercice de surveillance d'une dizaine de minutes un jour de novembre 2008. Pour ce faire, l'agence de surveillance a piraté des câbles de fibre optique.

"Les messages interceptés - des communiqués de presse et des discussions entre des journalistes et des rédacteurs - ont été stockés sur des serveurs du GCHQ et partagés sur son intranet. D'ailleurs, rien n'atteste qu'il s'agit d'une action visant les journalistes", a noté l'édition.

Selon d'autres données fournies par Edward Snowden, le GCHQ a surveillé les journalistes d'enquête, les considérant aussi dangereux que les terroristes ou les pirates informatiques. Plus de 100 journalistes britanniques ont adressé une lettre de protestation au premier ministre du pays. 

L'ex-consultant de la CIA et de l'agence américaine de sécurité nationale (NSA) Edward Snowden a transmis en juin 2013 une série de documents secrets dévoilant la surveillance pratiquée sur Internet par les services secrets américains et britanniques aux quotidiens Washington Post et Guardian. M.Snowden vit actuellement à Moscou où il bénéficie d'un titre de séjour délivré pour trois ans.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:20
Cyberdéfense : une guerre amicale entre Londres et Washington

 

Le 19 janvier 2015 par Clément Bohic - itespresso.fr

 

Pour améliorer leurs mécanismes de cyberdéfense, les Etats-Unis et le Royaume-Uni vont s’attaquer mutuellement. La première opération ciblera le secteur de la finance.

 

Et si nous nous attaquions l’un l’autre ? C’est la solution retenue par les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour consolider leurs mécanismes de cyberdéfense.

Cet accord – le premier du genre entre les deux pays – implique la mise en place d’une cellule commune composée d’agents sélectionnés au sein du MI5 et du GCHQ (renseignement britannique), ainsi que du FBI et de la NSA (agences américaines), avec des relais des deux côtés de l’Atlantique. La première phase de cette « guerre amicale » se déroulera dans le courant de l’année. Elle concernera des places fortes financières. Londres visera Wall Street, tandis que Washington ciblera des établissements comme la Bank of England. Dans un second temps, les attaques se porteront sur des systèmes critiques gérant notamment les infrastructures de transport et de distribution d’énergie.

 

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 07:20
Pendant ce temps, la NSA s’arme en vue des cyberguerres

slide d’un powerpoint de la NSA, capture d’écran (Der Spiegel)

 

18/01/2015 Benoît Le Corre - Journaliste Rue89

 

Sur l’offre de stage, il est précisé qu’ils « recherchent des stagiaires qui veulent casser des choses ». Ils, c’est la NSA, l’Agence américaine de la sécurité, du renseignement, à travers une cellule de formation appelée Politerain.

Là-bas, le programme des stagiaires inclue la dégradation et la destruction d’ordinateurs, de serveurs, de réseaux pour servir les intérêts américains. Le but du programme est de développer « une mentalité de pirates », du type de ceux qui attaquent, pas de ceux qui défendent.

Dans un long article publié hier, le site du magazine allemand Der Spiegel (en anglais) dévoile les résultats d’une longue étude de documents confidentiels, récupérés dans les archives de Snowden.

On y apprend comment les Etats-Unis et ses quatre Etats alliés (Royaume-Uni, Nouvelle Zélande, Canada et Australie), qui forment l’alliance des « Cinq yeux », se préparent – ou plutôt sont déjà prêts – aux cyberguerres.

Pour ce faire, Der Spiegel a réuni une équipe de journalistes, hackers, experts en sécurité informatique... en somme, l’équivalent des « Expendables » 2.0. Parmi eux, Jacob Appelbaum, connu pour être l’un des principaux instigateurs du logiciel libre Tor, Andy Müller-Maguhn, porte-parole du Chaos Computer Club de Berlin et Laura Poitras, réalisatrice du récent film documentaire Citizenfour, qui parle de surveillance mondiale généralisée. Leur article est édifiant.

 

En voici les grandes lignes.

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 08:20
The Digital Arms Race: NSA Preps America for Future Battle

 

17.01.2015 By Jacob Appelbaum, Aaron Gibson, Claudio Guarnieri, Andy Müller-Maguhn, Laura Poitras, Marcel Rosenbach, Leif Ryge, Hilmar Schmundt and Michael Sontheimer – Spiegel.de

 

The NSA's mass surveillance is just the beginning. Documents from Edward Snowden show that the intelligence agency is arming America for future digital wars -- a struggle for control of the Internet that is already well underway.

 

Normally, internship applicants need to have polished resumes, with volunteer work on social projects considered a plus. But at Politerain, the job posting calls for candidates with significantly different skill sets. We are, the ad says, "looking for interns who want to break things."

Politerain is not a project associated with a conventional company. It is run by a US government intelligence organization, the National Security Agency (NSA). More precisely, it's operated by the NSA's digital snipers with Tailored Access Operations (TAO), the department responsible for breaking into computers.

Potential interns are also told that research into third party computers might include plans to "remotely degrade or destroy opponent computers, routers, servers and network enabled devices by attacking the hardware." Using a program called Passionatepolka, for example, they may be asked to "remotely brick network cards." With programs like Berserkr they would implant "persistent backdoors" and "parasitic drivers". Using another piece of software called Barnfire, they would "erase the BIOS on a brand of servers that act as a backbone to many rival governments."

An intern's tasks might also include remotely destroying the functionality of hard drives. Ultimately, the goal of the internship program was "developing an attacker's mindset."

The internship listing is eight years old, but the attacker's mindset has since become a kind of doctrine for the NSA's data spies. And the intelligence service isn't just trying to achieve mass surveillance of Internet communication, either. The digital spies of the Five Eyes alliance -- comprised of the United States, Britain, Canada, Australia and New Zealand -- want more.

 

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 12:51
Government Communications Headquarters (GCHQ) in Cheltenham, Gloucestershire - photo UK MoD

Government Communications Headquarters (GCHQ) in Cheltenham, Gloucestershire - photo UK MoD

16.12.2014 par Guerric Poncet - Le Web en lignes – LePoint.fr

Londres a piraté pour Washington les données de Belgacom, opérateur des institutions européennes, au risque de saborder le réseau. Un véritable acte de guerre.

Si vous pensez que l'Europe est une union, vous vous trompez. Londres l'a prouvé en piratant et en mettant en péril le principal opérateur télécom de Belgique, Belgacom, qui gère les télécommunications de l'Union européenne. Selon l'enquête publiée samedi conjointement par De Standaard (Belgique), NRC Handelsblad (Pays-Bas) et The Intercept (média américain proche du lanceur d'alerte Edward Snowden), les services secrets britanniques ont non seulement mis sur écoute les télécommunications de l'Union européenne, mais ils ont aussi agi de façon très agressive, menaçant la stabilité des infrastructures réseau du continent européen.

"Il s'agit de la première cyberattaque documentée d'un État européen contre un autre État européen", confie Edward Snowden à The Intercept. Et ce n'est pas une petite guéguerre entre amis : l'ampleur de cette opération clandestine, semble-t-il soutenue par Washington, en fait un véritable acte de guerre. Si la Grande-Bretagne était déjà perçue comme le cheval de Troie américain dans l'UE, elle pourrait désormais être perçue comme son bras armé dans une guerre de l'information... contre l'Europe. Nommé Operation Socialist, le piratage a été lancé dès 2008 par le Government Communications Headquarters (GCHQ) britannique et demeure le plus massif à ce jour contre les institutions de l'UE et les gouvernements de ses États membres. En comparaison, le piratage par les États-Unis et Israël des centrifugeuses du programme nucléaire iranien avec le ver Stuxnet fait pâle figure, tant par le nombre de machines infectées que par la complexité du code, jusqu'alors référence du genre.

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 12:20
L'affaire Snowden vue par l'ex-directeur technique de la DGSE

 

05/12/2014 Par Jean Guisnel - Le Point.fr

 

Bernard Barbier, expert du système français d'interception et de traitement des communications radioélectriques et informatiques, livre sa vision de l'affaire Snowden.

 

Le cataclysme provoqué aux États-Unis et dans le monde entier par les révélations de l'ingénieur informaticien Edward Snowden a déjà conduit à la publication de milliers d'articles et d'analyses. Il en faudra plus encore pour comprendre comment ce modeste employé d'un sous-traitant de la National Security Agency - l'agence d'espionnage radioélectrique et électronique américaine - a pu extraire des mémoires informatiques censées être les mieux protégées qui soient, de surcroît si facilement, tant de documents affectés du plus haut niveau de protection et de secret.

Cette affaire a provoqué un séisme d'une ampleur sans précédent parmi les services de renseignements, et d'abord américains. Mais dans la préface qu'il a offerte aux deux auteurs du dernier livre paru en France sur cette affaire, L'Affaire Edward Snowden : une rupture stratégique, le Français Bernard Barbier livre sa part de réflexion. L'ancien directeur technique de la DGSE durant sept ans et demi, jusqu'en décembre 2013, est l'un des meilleurs experts des interceptions radioélectriques et dans les réseaux informatiques qui soient au monde.

 

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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 08:55
Les mercenaires de la cyberguerre

 

22/11/2014 Par Emmanuel Paquette - lexpansion.lexpress.fr

 

Logiciels espions, systèmes de surveillance des réseaux... Les conflits d'aujourd'hui se déroulent déjà sur le terrain informatique. En guise de troupes, des sociétés high-tech assistent les armées. Mais ces francs-tireurs peuvent devenir une menace. C'est pourquoi la France et d'autres Etats s'apprêtent à mieux les encadrer.

 

En ce début de mois d'octobre, l'ambiance est détendue au Grimaldi Forum de Monaco, où se retrouvent, chaque année, les responsables informatiques de plusieurs grands groupes industriels. Mais elle va changer très vite. Le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), placée sous l'autorité du Premier ministre, vient à peine de terminer son discours qu'un nom fuse dans la salle. A l'évocation de Vupen, Guillaume Poupard se crispe légèrement. Le militaire, ingénieur, marque une pause et choisit soigneusement ses mots avant de s'exprimer. "Cette société flirte avec la ligne rouge, lance-t-il, énigmatique, mais ce problème va se résoudre d'ici peu." 

Que peuvent bien reprocher les services de Matignon à cette petite start-up montpelliéraine ? Pour avoir déniché plusieurs failles inconnues -des "trous"- dans des logiciels grand public, Vupen a été primée trois années de suite lors du célèbre tournoi de hackers Pwn2Own. Son talent est reconnu sur toute la planète. Pour autant, pas question d'offrir ses découvertes gratuitement aux riches éditeurs tels que Microsoft, Adobe ou Google, et de les aider ainsi à protéger leurs produits.  

La PME préfère les vendre à des gouvernements étrangers ou à de grandes entreprises à prix d'or, quitte à froisser les autorités françaises. Et pour cause : les acheteurs de ces précieux sésames peuvent s'infiltrer dans les ordinateurs et les réseaux en toute discrétion lors d'opérations de renseignement ou de sabotage. Y compris contre des intérêts français ?  

Présidée par Chaouki Bekrar -dont le profil sur Twitter n'est autre que le visage de Dark Vador, figure du mal de La Guerre des étoiles- Vupen compte parmi ses clients l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, celle-là même mise en cause par l'ancien consultant Edward Snowden pour avoir développé un programme mondial de surveillance. Après avoir ouvert une filiale dans le Maryland, aux Etats-Unis, les francs-tireurs de Vupen s'apprêtent à plier bagage et à ouvrir, mi-2015, des bureaux au Luxembourg et à Singapour. "L'overdose administrative et les incertitudes juridiques sur nos activités sont devenues trop pesantes. Nous allons par conséquent liquider la société avant la fin de cette année", révèle Chaouki Bekrar à L'Express. 

La nouvelle tombe au plus mal -au moment même où l'Hexagone affiche ses ambitions dans le cyberespace, le théâtre des guerres modernes. La loi de programmation militaire, adoptée voilà quelques mois, prévoit, sous le contrôle du Premier ministre, une riposte informatique en cas d'attaque majeure affectant, notamment, l'économie, la sécurité ou la capacité de survie de la nation. Derrière les mots, il s'agit de protéger la prise de contrôle, par des puissances étrangères, des réseaux de transport, d'eau, d'électricité, ou encore de télécommunications. Vital.  

Face à cette menace d'un nouveau genre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, n'a pas hésité à évoquer la création d'une cyberarmée aux côtés des trois autres, l'air, la terre, et la marine. Sur ce terrain d'affrontements, tous les pays augmentent leurs efforts financiers. Mais, dans ce monde virtuel, aux conséquences bien réelles, pas question de s'appuyer sur les avions Rafale du groupe Dassault ou les hélicoptères Tigre d'Airbus. Ici, le sur-mesure fourni par une kyrielle de petites entreprises prime bien souvent sur le prêt-à-porter des grands industriels. Autant d'électrons libres à encadrer et qui vont devoir se plier à de nouvelles règles. 

Paraphée par 42 pays, une nouvelle version de l'arrangement de Wassenaar -du nom d'une ville des Pays-Bas- devrait, en effet, entrer en vigueur au mois de décembre. Ce texte vise à lutter contre la prolifération d'armes potentielles. Depuis 1996, il permet aux Etats de contrôler les exportations de technologies à double usage, civil et militaire, comme les réacteurs nucléaires, les radars, les calculateurs et, bientôt, les logiciels d'intrusion et les dispositifs de surveillance des réseaux de télécommunication.  

La société Vupen est donc concernée au premier chef, et son expatriation n'est pas totalement étrangère à ce durcissement. "Je suis un fervent partisan de toute régulation permettant de contrôler l'export de ces technologies, malheureusement les délais administratifs français sont excessivement longs et incompatibles avec le caractère éphémère des solutions que nous développons", déplore Chaouki Bekrar. 

Lieutenant-colonel de l'armée de Terre, à la retraite et libre de s'exprimer, Eric Filiol ne décolère pas : "Vupen est la seule société tricolore à briller sur la scène internationale et nous allons la perdre. Mais elle dérange, alors qu'elle fait honneur à notre pays." 

La nouvelle ébranle peu le patron de l'Anssi, qui se veut rassurant : "Nous comptons d'autres acteurs de bon niveau", confiait-il lors des Assises de la sécurité, à Monaco. Guillaume Poupard pensait sans doute à QuarksLab. Frédéric Raynal, PDG de la société parisienne, annonce : "Nous nous lancerons en 2015, mais en collaboration avec les éditeurs de logiciels. L'idée est de trouver des failles par nous-mêmes ou d'en acheter. Cela pourrait évidemment servir à des gouvernements, mais aussi à tester la solidité de produits ou de réseaux d'entreprise.Mais, promet-il, nous serons sélectifs sur nos clients." 

 

Pour le compte de la police secrète de Kadhafi

Déjà, un acteur a, sans bruit, obtenu l'autorisation du gouvernement de produire un logiciel espion tirant parti de failles. La société Ercom, plus connue dans le domaine de la sécurité que pour ses capacités offensives, a développé un cheval de Troie. Le programme peut s'installer en toute discrétion et enregistrer à distance les frappes d'un clavier, activer un micro, la caméra d'un ordinateur ou d'un smartphone, le tout sans être détecté par l'utilisateur ou les antivirus ! Ce type d'outil devrait être couvert par l'arrangement de Wassenaar, mais ce n'est pas le seul. A l'initiative de Fleur Pellerin, lorsqu'elle était encore ministre chargée du Numérique, une nouvelle catégorie a vu le jour. Elle concerne les systèmes de surveillance de réseaux de télécommunication, qui, "mal utilisés, peuvent servir à violer les droits de l'homme ou porter atteinte à la sécurité", selon la Commission européenne. 

La France en sait quelque chose. "Cette volonté nationale est née après l'affaire Amesys pour instituer un contrôle minimal", explique Guillaume Poupard. Cette société a aidé à mettre sur pied un centre d'écoutes à Tripoli, en Libye, entre 2007 et 2008, pour le compte de la police secrète de Mouammar Kadhafi. Grâce au programme Eagle, les autorités ont pu repérer, arrêter, et torturer des opposants au régime en étant capables de collecter et d'analyser à l'échelle du pays les e-mails, les sites consultés, les messages privés des dissidents.  

Après la chute du tyran, des documents retrouvés sur place par le Wall Street Journal confirment l'implication d'Amesys. Dès 2011, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'homme portent plainte pour complicité de torture à travers la fourniture d'un matériel de surveillance. Deux ans plus tard, cinq victimes sont entendues par la justice française à la suite de l'ouverture d'une information judiciaire toujours en cours. "Non seulement il y a bien eu vente de matériel, mais des salariés français ont fait le déplacement à Tripoli pour former le personnel libyen", détaille Clémence Bectarte, coordinatrice du groupe d'action judiciaire de la FIDH. 

Pour mettre fin à ce scandale, Amesys, devenu entre-temps une filiale de Bull, cède l'activité Eagle en 2012. Mais le repreneur n'est autre que l'un des concepteurs du système et ex-directeur général d'Amesys, Stéphane Salies. Un tour de passe-passe, un changement de nom, et voilà Eagle rebaptisé Cerebro, commercialisé par l'entreprise Advanced Middle East Systems, installée à Dubai. La ficelle est un peu grosse : les Emirats arabes unis ne sont pas signataires de l'arran gement de Wassenaar. "Voilà bien la preuve que l'on a voulu mettre à l'abri cette technologie", estime Clémence Bectarte. 

 

Un lanceur d'alerte licencié, un militant arrêté...

L'histoire ne s'arrête pas là. Afin de déployer son système, Amesys a fait appel à une autre société tricolore, Qosmos. Grâce aux travaux menés au sein du laboratoire d'informatique de l'université de Paris-VI, cette entreprise a développé des sondes pour intercepter massivement le trafic Internet à des points clefs. Bien que testées en Libye, elles n'auraient jamais été opérationnelles, plaide Qosmos. Une ligne de défense également avancée dans un autre dossier, en Syrie, avec le programme Asfador, piloté par un sous-traitant allemand. "Une information judiciaire a été ouverte contre eux pour vérifier si tout cela est vrai, et si l'entreprise n'a pas aidé le régime de Bachar al-Assad à surveiller sa population", ajoute la juriste. 

Car, dès 2011, un lanceur d'alerte sort de l'ombre. James Dunne s'inquiète publiquement de voir la technologie de Qosmos se transformer en arme de répression entre les mains de régimes autoritaires. Quelques mois plus tard, ce responsable de la documentation technique est licencié pour faute lourde, puis attaqué en diffamation par son ex-employeur. 

Plus trouble est la position du gouvernement français. Si Paris milite pour le contrôle de l'exportation de ce genre de dispositif, il ne pouvait ignorer l'activité de Qosmos en Syrie. En effet, cette entreprise a été financée par l'Etat, dès 2011. Dès le printemps 2009, elle avait reçu une habilitation "confidentiel-défense". Des portes et vitres blindées sont alors installées au siège de la société, et des détecteurs de mouvements et de chaleur équipent le bâtiment.  

Des précautions nécessaires car l'entreprise travaille pour les ministères de la Défense et de l'Intérieur, et a même passé un contrat avec les services secrets français, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Nom du projet : Kairos. Des liens confirmés par le cofondateur de la société, Eric Horlait, dans un enregistrement audio diffusé par le site Reflets info. "Les autorités françaises ont poussé Qosmos à travailler avec des régimes autoritaires pour garder un oeil sur ces pays et, lorsque cela s'est su, on les a lâchés et abandonnés en rase campagne", précise un proche du dossier sous couvert d'anonymat. 

Aujourd'hui, Qosmos explique ne plus livrer son dispositif d'interceptions légales à des tiers depuis 2011, mais seulement à des gouvernements démocratiques. Pourtant, la société a travaillé avec la firme allemande Trovicor, au moins jusqu'en 2012, pour améliorer ses produits d'interception d'e-mails et de messageries instantanées, selon des documents obtenus par L'Express. Or cette ex-filiale de Nokia Siemens Networks a fourni des systèmes de surveillance à 12 pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, comme L'Egypte, le Yémen, ou encore Bahreïn, entraînant l'arrestation d'un militant des droits de l'homme. 

D'autres acteurs hexagonaux proposent des solutions d'interceptions légales, comme Alcatel-Lucent (Ulis), Aqsacom (Alis) ou encore Thales (Spyder), mais aucun n'a souhaité nous répondre. "Tous les services juridiques sont en train d'étudier les impacts de l'arrangement de Wassenaar sur leurs activités, car il n'existe aucune jurisprudence en la matière", indique Gérôme Billois, directeur sécurité chez Solucom. 

 

Les outils défensifs peuvent se transformer en armes

Les cyberarmes ont fait l'objet d'une réflexion dès la fin des années 1990, confie le général Jean-Marc Degoulange, aujourd'hui à la retraite. La 785e compagnie de guerre électronique, dont il a fait partie, a même simulé très tôt des attaques. "Afin d'évaluer les outils de surveillance et de protection de nos réseaux informatiques, nous les soumettions à des épreuves de résistance, se souvient le militaire, à présent président de l'association des anciens de cette compagnie. Pour bien se défendre, il convient d'appréhender au mieux la menace." Pour se doter de nouveaux moyens dans cette course mondiale au cyberarmement, un plan quinquennal prévoit d'investir 1 milliard d'euros d'ici à 2019, alors même que les militaires doivent faire face à des coupes budgétaires sans précédent. 

Ce montant reste cependant bien loin de l'effort américain de 4 milliards d'euros pour la seule année 2015. "Mais, sur certains aspects offensifs, nous sommes meilleurs qu'eux, estime Jean-Marie Bockel, ancien secrétaire d'Etat à la Défense. Le gigantisme des efforts déployés outre-Atlantique par la NSA peut nuire à leur efficacité en rendant les organisations lourdes et complexes. Nous, nous disposons de moyens financiers moins importants et nous devons faire des choix." 

Pourtant, le départ de Vupen, conjugué aux affaires judiciaires d'Amesys et de Qosmos, fragilise le volontarisme français. "Pour développer des capacités de combat numérique, l'armée travaille avec beaucoup de monde en faisant appel à des ressources extérieures et à un tissu de PME, explique le contre-amiral Arnaud Coustillière. Dans ce contexte, le choix de certaines d'entre elles de s'expatrier n'est pas une bonne nouvelle." Car, dans la guerre cybernétique qui s'annonce, le renseignement n'a jamais été aussi central.  

En effet, quand les outils défensifs sont susceptibles de se transformer en armes, la confiance entre alliés peut s'émousser très rapidement. Comme le conseillait déjà, au VIe siècle avant Jésus-Christ, le général chinois Sun Tzu dans L'Art de la guerre : "Multipliez les espions, ayez-en partout, dans le propre palais du prince ennemi, dans l'hôtel de ses ministres, sous les tentes de ses généraux ; ayez une liste des principaux officiers qui sont à son service." Grâce à la technologie, il n'aura jamais été aussi facile de suivre ce précepte et, même, d'aller au-delà. En l'étendant à l'ensemble des populations.

 

>> Notre dossier complet sur la cyberguerre 

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 07:20
Les Etats-Unis renforcent leur unité de cyberdéfense

 

16/09/14 C. B. - 01net (AFP)

 

Le patron de la NSA et de l'US Cyber Command a annoncé une grande campagne de recrutement pour l'unité de cyberdéfense américaine.

 

Depuis une année environ, l'armée américaine renforce son unité de cyberdéfense. Celle-ci a pour objectif de protéger les Etats-Unis face aux cyberattaques et peut éventuellement être utilisée dans un but offensif, a expliqué ce 16 septembre 2014 son futur commandant, le directeur de la NSA, Michael Rogers. L’US Cyber Command, qui compte actuellement un petit millier de personnes, en rassemblera 6 200 et devrait être pleinement opérationnel d'ici 2016. Cette unité permettra de renforcer la protection contre les pirates informatiques et les cyberattaques soutenues par des Etats. Michael Rogers a précisé, lors d'une conférence sur la cybersécurité à Washington, qu'elle pourra être utilisée pour aider à répondre à des cyberattaques sur des « infrastructures essentielles », comme les réseaux électriques contrôlés par ordinateur, les réseaux financiers, les transports, etc.

 

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 08:50
Treasure Map: The NSA Breach of Telekom and Other German Firms

According to internal NSA and GCHQ documents, the intelligence agencies managed to break into Deutsche Telekom networks.

 

September 14, 2014 By Andy Müller-Maguhn, Laura Poitras, Marcel Rosenbach, Michael Sontheimer and Christian Grothoff – Spiegel.de

 

According to top-secret documents from the NSA and the British agency GCHQ, the intelligence agencies are seeking to map the entire Internet, including end-user devices. In pursuing that goal, they have broken into networks belonging to Deutsche Telekom.

 

When it comes to choosing code names for their secret operations, American and British agents demonstrate a flare for creativity. Sometimes they borrow from Mother Nature, with monikers such as "Evil Olive" and "Egoistic Giraffe." Other times, they would seem to take their guidance from Hollywood. A program called Treasure Map even has its own logo, a skull superimposed onto a compass, the eye holes glowing in demonic red, reminiscent of a movie poster for the popular "Pirates of the Caribbean" series, starring Johnny Depp.

Treasure Map is anything but harmless entertainment. Rather, it is the mandate for a massive raid on the digital world. It aims to map the Internet, and not just the large traffic channels, such as telecommunications cables. It also seeks to identify the devices across which our data flows, so-called routers.

Furthermore, every single end device that is connected to the Internet somewhere in the world -- every smartphone, tablet and computer -- is to be made visible. Such a map doesn't just reveal one treasure. There are millions of them.

The breathtaking mission is described in a Treasure Map presentation from the documents of the former intelligence service employee Edward Snowden which SPIEGEL has seen. It instructs analysts to "map the entire Internet -- Any device, anywhere, all the time."

Treasure Map allows for the creation of an "interactive map of the global Internet" in "near real-time," the document notes. Employees of the so-called "FiveEyes" intelligence agencies from Great Britain, Canada, Australia and New Zealand, which cooperate closely with the American agency NSA, can install and use the program on their own computers. One can imagine it as a kind of Google Earth for global data traffic, a bird's eye view of the planet's digital arteries.

 

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 11:20
ICREACH, le moteur de recherche secret de la NSA

La NSA a secrètement créé un moteur de recherche, basé sur les métadonnées des communications recueillies par l’agence et conservées dans sa base de données. C’est l’information révélée ce lundi par le média The Intercept, s’appuyant sur des documents classifiés leur ayant été fournis par Edward Snowden.

Il était déjà d’intérêt public que la NSA partageait ses informations avec d’autres agences américaines, mais le cadre et la portée de ces échanges restaient jusqu’à présent des secrets bien gardés. Comparable à Google, ICREACH est utilisé pour partager les informations récoltées par la NSA avec les autres agences gouvernementales, notamment le FBI, la CIA, la DEA (Drug Enforcement Administration) et la DIA (Defense Intelligence Agency).

850 milliards de métadonnées de communications privées - échanges téléphoniques, emails, conversations de chats et géolocalisations - sont partagées avec 1 000 analystes de 23 agences américaines, ainsi qu’avec les « 5 eyes shareable » : partenaires anglais (GCHQ), canadiens (CSE), australiens (DSD) et néo-zélandais (GCSB). Ces informations permettraient ainsi de suivre les mouvements d’une cible, de cartographier ses relations, de prédire ses futures actions ainsi que de révéler des éventuelles affiliations politiques ou religieuses.

Selon les documents de la NSA,  la création d'ICREACH représente un moment clé dans l’histoire de la surveillance américaine, le moteur de recherche est en effet le pionnier du partage à grande échelle d’informations classifiées entre agences.

Les informations minées par ICREACH concernent en majorité des citoyens étrangers, ainsi que des citoyens américains ayant un passé judiciaire, et peuvent donc être utilisées par les agences à des fins d’intelligence étrangère (un terme qui, comme le rappelle The Intercept, est bien plus large que le contre-terrorisme). Le moteur de recherche ne semble donc pas être lié à la fameuse base de données 215 de la NSA, collectant des informations sur des milliers de citoyens américains ordinaires selon la section 215 du Patriot Act.

 

Pour aller plus loin, consultez l'article de The Intercept

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 20:20
Monstermind: le redoutable antivirus de la NSA

 

13/08/2014 Par Lefigaro.fr (AFP)

 

Le lanceur d'alerte Edward Snowden a affirmé que l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) disposait d'un logiciel antivirus capable de contre-attaquer automatiquement, sans aucune intervention humaine, contre des pirates informatiques, même si ces représailles ne sont pas toujours adéquates.

 

Une arme redoutable

 

Selon l'ancien consultant de la NSA, aujourd'hui réfugié en Russie, cet antivirus nommé "MonsterMind" est une arme redoutable: il permet, en cas d'attaque par des pirates informatiques contre des intérêts américains, de mener automatiquement des représailles contre l'ordinateur hébergeant l'adresse à l'origine de l'attaque, a-t-il expliqué dans une longue interview au magazine Wired parue aujourd'hui. Ce sont les premières révélations publiques concernant cet antivirus.

 

Mais selon Edward Snowden ce type de réponse automatique pose problème car des pirates informatiques habiles font transiter leurs attaques par le biais d'adresses internet de façade. Or MonsterMind s'attaquera en représailles à cette adresse tierce, au lieu de remonter vers les vrais coupables. "Vous pouvez avoir quelqu'un en Chine, par exemple, qui lance une attaque en la faisant transiter par une adresse en Russie. Et alors nous nous retrouvons à contre-attaquer et à nous en prendre à un hôpital en Russie" qui n'est pour rien dans l'attaque originale, a regretté Edward Snowden.

 

Le déclic de Snowden

 

Au cours de cette interview, qui s'est étalée sur plusieurs jours à Moscou, durant lesquels le lanceur d'alertes s'est montré gai et détendu, Edward Snowden a également expliqué quel avait été le déclic qui l'avait poussé à faire fuiter des centaines de milliers de documents concernant la sécurité américaine. Selon lui, après des mois durant lesquels il était de plus en plus mal à l'aise au vu des activités de la NSA, des déclarations malhonnêtes devant le Congrès de James Clapper, directeur du renseignement national, l'ont poussé à agir. Au cours de cet entretien devant des élus en mars 2013, James Clapper avait affirmé que la NSA ne collectait pas "sciemment" d'informations sur les Américains.

 

"Je crois que je lisais ça dans le journal le lendemain, on en parlait avec les collègues et je leur disais: Tu peux croire ça ?", raconte Edward Snowden. Celui-ci relate que ses collègues ne semblaient pas choqués, mais que lui craignait de s'enfoncer dans un système de plus en plus "diabolique", ce qui l'avait poussé à agir. Enfin, Edward Snowden pense que dans les milliers de documents qu'il a fait fuiter, et qui n'ont pas encore tous été exploités, dorment encore certainement des documents qui pourraient compromettre encore davantage les services du renseignement américain.

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 16:20
Espionnage : l'Allemagne envisage le retour à la machine à écrire

 

16/07/2014 Par Roland Gauron – LeFigaro.fr

 

Les huit députés chargés d'enquêter sur l'étendue des écoutes de la NSA en Allemagne utilisent une machine à écrire et de la musique classique pour contrer l'espionnage américain.

 

Mail encryptés, téléphones sécurisés: les députés allemands chargés d'enquêter sur le scandale des écoutes de la NSA redoublent de vigilance. Le rapporteur de la commission parlementaire, Patrick Sensburg, envisage même très sérieusement de revenir à la bonne vieille machine à écrire. Il a révélé cette semaine sur la chaîne publique ARD qu'il en avait d'ailleurs déjà une à sa disposition. «Et pas un modèle électronique», a-t-il précisé. Devant la stupeur de son interlocuteur, il a dû lui assurer qu'il ne s'agissait pas d'une blague. «Nous devons nous assurer que nos échanges internes sont sécurisés, que nos emails sont cryptés, que nos téléphones le sont aussi ainsi que d'autres procédures que je ne peux pas préciser ici», a justifié Patrick Sensburg.

 

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 11:20
Espionnage: Berlin, réaliste, invite Washington à appuyer sur «reset» au lieu de se vexer!

 

12 juillet 2014 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

La chancelière allemande Angela Merkel a incité ce samedi 12 juillet les USA à changer de comportement en matière d’espionnage, à la veille d’une rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays pour régler leurs différends en la matière en marge du sommet à Vienne sur le nucléaire iranien où Washington, Londres parie et Berlin discuteront aussi du conflit entre Israël et Gaza.

 

Déjà choquée par le piratage du portable d’Angela Merkel, l’Allemagne était en émoi vendredi dernier après l’arrestation d’un premier agent allemand soupçonné d’avoir espionné, pour le compte des États-Unis, les parlementaires de son pays chargés… d’une enquête sur l’espionnage de la NSA…

Puis, cette semaine, la justice allemande a annoncé mercredi enquêter sur un nouveau cas d’espionnage au profit des États-Unis, un officier de la Bundeswehr cette fois, selon le quotidien Die Welt.

Les observateurs s’accordaient à juger la crise grave, mais, voulant avant tout préserver les liens qui unissent leurs deux pays, les chefs de la diplomatie allemande et américaine vont tenter dimanche à Vienne de régler leurs différends, après que le chef des services secrets américains pour l’Allemagne se soit fait expulsé dans le cadre d’une affaire d’espionnage de responsables allemands au profit de Washington.

«J’espère naturellement que quelque chose va changer«, a déclaré Angela Merkel, interrogée sur le fait de savoir si la réaction allemande aux récents soupçons d’espionnage allait pousser les États-Unis à adopter une attitude différente dans ce domaine.

«Nous avons ici visiblement des points de vue différents et nous devons en parler», a poursuivi Mme Merkel lors d’une interview à la télévision publique ZDF enregistrée samedi et qui devait être diffusée dimanche.

Mais la chancelière allemande a clairement rejeté une nouvelle fois toute idée de remettre en question les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TTIP) à cause de l’affaire d’espionnage.

Merkel, qui a vécu jusqu’à la chute du Mur de Berlin en RDA –un pays où beaucoup de citoyens étaient espionnés par la Stasi–, a déclaré: «nous ne vivons plus à l’époque de la Guerre froide où chacun s’est probablement méfié de chacun. [...] Je crois que les services secrets du XXIe siècle doivent se concentrer sur les choses importantes et nous travaillons très étroitement avec les Américains. Je souhaite que cela continue».

La chancelière allemande a toutefois déploré un effritement de la confiance entre les deux pays: «l’idée que l’on doive toujours se demander, quand on travaille ensemble, si celui qui me fait face travaille peut-être en même temps pour quelqu’un d’autre, pour moi ce n’est pas une relation de confiance».

 

Appuyez sur le bouton «reset»!

Pour sa part, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, qui doit rencontrer dimanche à Vienne en marge de la réunion sur le programme nucléaire iranien, son homologue américain John Kerry, a déclaré dans une entrevue parue dans l’édition dominicale du quotidien allemand Die Welt qu’il veut «redynamiser» l’amitié avec les USA, ce qui contraste avec la déclaration de son collègue ministre des Finances, Wolfgang Schäuble , qui déclarait en commentant cette affaire que «Les États-Unis sont bêtes à pleurer».

Le ministre allemand des Affaires étrangères a donc plutôt appelé à un redémarrage des relations transatlantiques.

«Naturellement, nous attendons pour cela des Américains une contribution énergique», a-t-il toutefois précisé, soulignant qu’il fallait une «confiance» et un «respect mutuel« entre les deux partenaires et soulignant qu’il « [...] est facile de les perdre, on ne peut pas en tout cas les décréter et cela met longtemps à les regagner».

Vendredi, Wahington avait laissé entendre qu’ils n’appréciaient pas la réaction des autorités allemandes sur l’affaire d’espionnage.n«Des alliés dotés de services de renseignement sophistiqués, comme les États-Unis et l’Allemagne, comprennent avec un certain degré de détails ce que ces relations et ces activités de renseignement impliquent exactement», avait déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, ajoutant que «La façon la plus efficace de régler les différends est de passer par les canaux privés établis, pas par les médias».

Mais, cette fois, il semble bien que la balle soit dans le camp des Américains au moment où, dans un monde en crise, les alliés ont plus que jamais besoin les uns des autres.

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 16:20
Espionnage: la presse allemande s'interroge sur les liens avec les Etats-Unis

 

11.07.2014 Romandie.com (ats)

 

La presse allemande estimait vendredi que la décision d'expulser le chef des services secrets américains en Allemagne constituait une vraie "césure" dans les relations entre les deux alliés. La presse approuvait la décision de la chancelière Angela Merkel, face à "l'arrogance" des Etats-Unis.

 

Le ministre allemand des Affaires étrangères Franck-Walter Steinmeier a justifié vendredi l'expulsion du chef de l'antenne berlinoise de la CIA, évoquant une "étape nécessaire et une réaction adéquate". Il doit s'entretenir ce week-end sur cette question avec son homologue américain John Kerry.

 

L'expulsion annoncée jeudi suite à l'arrestation ces derniers jours de deux agents espionnant en Allemagne pour le compte de Washington faisait la Une des principaux quotidiens du pays.

 

"C'est une césure dans l'histoire des relations germano-américaines", soulignait le quotidien munichois de centre gauche, "Süddeutsche Zeitung" (SZ), y voyant "un acte sans précédent de protestation contre l'arrogance américaine".

 

"Merkel n'est pas le caniche d'Obama"

 

L'ancien chancelier "Gerhard Schröder avait franchi un premier pas vers l'autonomie vis-à-vis du grand allié, il y a douze ans, en disant non à la guerre en Irak. Maintenant, il s'agit d'une deuxième étape", analyse la SZ, la jugeant d'ailleurs bien "tardive".

 

"Jusqu'à présent, les Allemands avaient seulement réagi avec désillusion et indignation face aux agissements des services de renseignements américains. Avec l'expulsion du chef de ses agents, le gouvernement fédéral met pour la première fois les Américains sous pression. Espérons qu'Obama et ses troupes vont maintenant comprendre qu'ils ne peuvent pas tout se permettre en Allemagne", souligne la SZ.

 

Selon le "Frankfurter Allgemeine Zeitung" (FAZ), quotidien des affaires, l'Allemagne et les Etats-Unis "sont au seuil d'une guerre diplomatique". "C'est clairement de l'énergie perdue (alors que) Berlin et Washington sont déjà très occupés avec les conflits existants dans le monde.

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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 07:50
Retaliation for Spying: Germany Asks CIA Official to Leave Country

 

July 10, 2014 by Matthias Gebauer – Spiegel.de

 

In what amounts to a diplomatic earthquake, Berlin has asked the country's top CIA official to leave Germany. The measure comes in response to the second allegation in a week of a German government employee spying for the US.

 

Marking its most vocal response yet to the United States for alleged spying and a tough new tone, the government in Berlin asked Washington's top CIA official in Germany to leave the country on Thursday. The news followed a meeting of the Parliamentary Control Panel (PKGR) in the federal parliament responsible for scrutiny of intelligence services.

Panel Chairperson Clemens Binninger said the request had been "a reaction to unsuccessful cooperation in the pursuit of clarification." The panel convened a special session on Thursday to discuss two cases of suspected spying by German government employees on behalf of the United States that have emerged during the past week.

The first case involved an employee with Germany's foreign intelligence service. Last Friday, federal prosecutors in Germany said they had arrested the employee of the Bundesnachrichtendienst (BND) foreign intelligence agency on suspicion he had acted as a spy against Germany by selling secrets to US intelligence agents, including documents pertaining to the special parliamentary committee investigating spying by the NSA in Germany.

And this Wednesday, the Federal Prosecutor's Office in Karlsruhe confirmed it is investigating a second case, based on suspicions that an employee with the Defense Ministry in Berlin may also have passed secrets on to the US.

The revelations of the past week show that, in addition to conducting signals intelligence to gather information on Germany, US intelligence agencies are also using human intelligence. They strongly suggest that US services in Germany continue to collect large amounts of intelligence, and all this despite the outrage over the NSA scandal and news in October 2013 that the Americans had been spying on Chancellor Merkel's mobile phone.

 

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 19:50
Berlin expulse le chef des services secrets américains

 

10/07/2014 - JDD

 

Le ton monte entre Berlin et Washington après les révélations sur des agents doubles. Le gouvernement allemand a annoncé jeudi l'expulsion du chef des services secrets américains pour l'Allemagne. Ce "représentant des services secrets américains à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique" a été prié de quitter le pays.

 

Cette expulsion intervient quelques heures après les déclarations-chocs du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, réputé pour son franc-parler. "Que les Etats-Unis recrutent chez nous des gens de troisième classe, c'est tellement idiot. Et face à tant de bêtise, on ne peut que pleurer", a-t-il déclaré, ajoutant que la découverte de deux cas possibles d'espionnage d'agents allemands en faveur des agences de renseignement américaines "n'amusait pas franchement la chancelière" Angela Merkel.

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 16:20
Un deuxième agent double découvert à Berlin

 

09/07/2014  Par Nicolas Barotte, correspondant à Berlin – LeFigaro.fr

 

Une semaine après les révélations sur la présence d'un espion au sein des services de renseignements allemands, c'est cette fois un employé du ministère de la Défense qui est accusé d'avoir travaillé pour le compte de la CIA.

 

Et de deux. Cette fois, c'est au sein du ministère de la Défense qu'a été démasqué un espion payé par la CIA. Après la découverte la semaine dernière d'un agent double dans les rangs du BND, les services de renseignements allemands, c'est un camouflet pour le gouvernement, qui a à peine eu le temps de demander des explications à l'administration américaine. La nouvelle affaire a été révélée par le Süddeutsche Zeitung et les radios NDR et WDR.

 

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 12:20
source johnbrownnotesandessays

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07.09.14 by James Kirchick - thedailybeast.com

 

We’re right to spy on a country with close ties to Russia and Iran.

 

I’ve lived and loved in Germany, count Berlin as one of my favorite cities, and—pending reactions to this article—may even move back there someday. But given its intense business and political ties to Russia and Iran, and Moscow’s decades-long cultivation of intelligence assets and collaborators from the first Cold War up through the current one, American intelligence agencies would be crazy not to conduct intensive espionage operations in Germany.

 

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 07:50
Joachim Gauck s'entretenant avec le président des États-Unis, Barack Obama, au château de Bellevue, le 19 juin 2013 - photo US Gov

Joachim Gauck s'entretenant avec le président des États-Unis, Barack Obama, au château de Bellevue, le 19 juin 2013 - photo US Gov

 

06/07/2014 Par Nicolas Barotte - LeFigaro.fr

 

Un an après le début du scandale des écoutes de la NSA et du piratage du téléphone d'Angela Merkel, les services de renseignements du BND ont découvert qu'un de leurs hommes espionnait pour Washington.

 

Les renseignements allemands tentent de comprendre. Comment ont-ils pu être espionnés pendant deux ans de l'intérieur même de leurs services par leurs homologues américains? Un an après le début du scandale des écoutes de la NSA, quelques mois après les révélations sur le piratage du téléphone portable de la chancelière Angela Merkel, cette affaire d'agent double au sein du BND, révélée vendredi par le magazine Der Spiegel, risque de porter un nouveau coup aux relations de confiance entre les deux alliés traditionnels. Elle fait apparaître aussi de sérieuses failles dans la sécurité du BND.

Ironie de l'histoire, c'est en proposant ses services à la Russie le 28 mai que le suspect au profil trouble a été démasqué. Intercepté, le message adressé par e-mail au consulat russe de Munich a déclenché l'alerte au BND. Il était accompagné de trois documents confidentiels prouvant le sérieux de l'offre. Pour arrêter l'individu, les services allemands ont d'abord voulu lui tendre un piège en lui proposant un rendez-vous. Celui-ci ayant décliné, les enquêteurs ont cherché une autre piste. Ils se sont alors tournés vers leurs confrères américains pour leur demander des informations sur l'adresse mail utilisée: un compte Google. La demande est restée sans réponse. Pire, le compte incriminé a été aussitôt fermé. Les soupçons ont alors changé de direction.

 

218 documents dérobés

L'individu a été finalement identifié deux semaines plus tard grâce au tableau de congés: en examinant les documents proposés, envoyés d'un ordinateur privé, le BND a déterminé quels employés pouvaient y avoir accès. Le suspect était le seul à être absent le jour où ils ont été expédiés. Cet individu, un employé de 31 ans en poste à Pullbach, près de Munich, souffre d'un handicap.

Après avoir été un temps mis sous surveillance, l'agent a été placé mercredi en détention préventive. Décrit comme «peu qualifié» par le BND, il aurait dérobé 218 documents, classés de sensibles à confidentiels, retrouvés chez lui sur une clé USB. Durant les derniers mois, il se serait intéressé aux travaux de la commission du Bundestag chargée d'enquêter sur les écoutes de la NSA. «Tout indique qu'il travaillait pour les Américains», ont reconnu les services de renseignements allemands. Dans son appartement, sur son ordinateur personnel, la police a découvert un programme de communication cryptée caché derrière une application météo. En interrogeant le programme sur le temps à New York, l'agent double pouvait accéder à une interface de transmission sécurisée.

Le BND dément cependant qu'il s'agisse d'un agent infiltré. Le suspect a lui-même pris contact avec l'ambassade américaine de Berlin pour proposer ses services fin 2012. Lors d'une première rencontre à Salzbourg, il aurait touché 10.000 euros de la part de la CIA. Deux autres rencontres en Autriche lui auraient permis de toucher 5000 euros, puis 10.000 euros. Mais le BND évoque aussi un «besoin de reconnaissance» pour expliquer sa trahison. Les conséquences auraient pu être plus graves, minimise-t-on.

 

«Cette fois, ça suffit»

Dimanche, Angela Merkel, qui se trouve en déplacement en Chine, n'avait pas commenté publiquement l'affaire. Mais au sein du gouvernement on assure «ne pas prendre à la légère» cette affaire. Dès vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, avait convoqué l'ambassadeur des États-Unis. Mais Angela Merkel ne pourra pas rester longtemps silencieuse. «Cette fois, ça suffit», s'est exclamé samedi le président fédéral, Joachim Gauck, en accusant les États-Unis de «jouer avec l'amitié» entre les deux pays. En Allemagne, un ressentiment antiaméricain commence à prospérer. À Washington, la Maison-Blanche n'a pas fait de commentaires.

En Allemagne, où le sujet des écoutes est épidermique, les réactions ont été vives. Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizières, a demandé des explications «rapides» aux Américains. Le SPD a, lui, mis en cause les procédures internes du BND et la possibilité pour un seul individu, au poste modeste, d'accéder à autant d'informations. Les renseignements allemands se sont défendus en expliquant qu'il était difficile d'agir quand des individus choisissaient eux-mêmes de trahir le secret.

Quoi qu'il en soit, le BND est sur la sellette. Mis en cause pour ne pas avoir su empêcher que le portable d'Angela Merkel soit écouté, le BND va devoir réexaminer ses procédures de sécurité, qui montrent de sérieuses défaillances. D'ailleurs, il y a quelques jours, le quotidien Bildannonçait que le tout dernier téléphone sécurisé de la chancelière n'était pas sûr à 100 %. La NSA aurait déjà trouvé le moyen de contourner ses systèmes de cryptage. Mais Merkel peut se rassurer: lors de sa dernière visite à Washington, Obama lui a promis qu'elle ne serait plus écoutée.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 07:20
photo-Jason-Reed

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3 juillet 2014 par Nicolas Laffont - 45eNord.ca

 

Marquée par de récents scandales PRISM et autres révélations d’Edward Snowden (qui vient par ailleurs de fêter sa deuxième année enfermé à l’ambassade d’Equateur à Londres), la National Security Agency (NSA) vient de publier son premier rapport de transparence, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est… opaque!

 

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 11:50
Ecoutes de la NSA : Berlin se passe de Verizon

 

27.06.2014 Le Monde.fr avec AFP et Reuters

 

Le gouvernement allemand ne veut plus de l'américain Verizon comme fournisseur de ses infrastructures de réseaux de télécommunications, en raison notamment de l'affaire d'espionnage de la NSA, a révélé jeudi un communiqué du ministère de l'intérieur.

 

« Le gouvernement allemand a l'intention de mettre fin au contrat existant avec le fournisseur américain Verizon », selon le communiqué. Un porte-parole a précisé à qu'il ne s'agissait pas d'une dénonciation du contrat ou d'une rupture anticipée des relations commerciales, mais d'une décision intervenue « dans le cadre du contrat existant », qui arrive prochainement à terme. « Les exigences à l'égard des infrastructures de réseau et les menaces qui pèsent sur les réseaux augmentent », par le biais de virus extrêmement dangereux par exemple, explique le communiqué.

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 06:50
source johnbrownnotesandessays

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20-06-2014 par - RFI

 

Que sait l’Allemagne des activités de la NSA sur son territoire ? L’hebdomadaire allemand Der Spiegel a publié le 18 juin une enquête reposant en partie sur des documents transmis par Edward Snowden. Ces informations mettent en lumière la coopération très poussée de la NSA avec les services de renseignement allemands.

 

Après la révélation de la mise sur écoute du téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel, la classe politique allemande s’était indignée des pratiques de la National Security Agency (NSA). Le gouvernement allemand a ainsi envoyé à trois reprises une liste de questions aux Etats-Unis à propos de leurs méthodes d’espionnage, et une commission d’enquête parlementaire a été ouverte. La justice s’est elle aussi emparée du dossier, avec le lancement d’une enquête par le procureur général. Der Spiegel, dans son enquête du 18 juin, s’interroge : comment le gouvernement allemand peut-il être surpris alors que ses services de renseignements sont les principaux partenaires européens de la NSA ?

 

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 07:55
Google renforce la sécurité des emails contre l'espionnage

 

04/06/2014 Par Lucie Ronfaut – LeFigaro.fr
 

L'entreprise a lancé un outil permettant à ses utilisateurs de chiffrer leurs mails, afin d'empêcher les personnes malveillantes d'accéder à leur contenu.

 

Un an après les révélations d'Edward Snowden sur le programme de surveillance Prism, l'ombre de la NSA plane toujours sur Internet. C'est dans ce climat d'inquiétude que Google a présenté mardi un outil permettant à ses utilisateurs de mieux protéger leur correspondance électronique. Baptisé «End-to-End» («De Bout en bout» en français), il prend la forme d'une extension à ajouter au navigateur Google Chrome. Une fois installée, elle permet de chiffrer le contenu d'un mail, c'est-à-dire de le rendre illisible entre l'envoi et la réception du message par son destinataire. Seul ce dernier peut lire le mail qui lui est adressé, à condition qu'il utilise lui aussi l'extension.

 

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