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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 07:55
photo Dassault

photo Dassault


30.06.2015 Frédéric Brillet - capital.fr
 

En Afghanistan, au Yémen et au Mali, les drones ont fait la preuve de leur utilité. Bien moins chers que les avions de combat, ils égaleront probablement un jour leurs performances.

 

Et de cinq ! En janvier dernier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé qu'il allait commander aux Etats-Unis trois drones Reaper supplémentaires. L’armée française en opération en Afrique contre les djihadistes ne peut plus se passer de ces appareils. Non seulement les Reaper volent plus vite et plus longtemps que les drones Harfang dérivés des Heron israéliens qui équipaient jusque-là nos troupes, mais ils disposent de caméras à la résolution plus performante et affichent un coût inférieur à l'heure de vol ; de plus, ils nécessitent moins de maintenance et sont plus fiables : trois mois après sa mise en service, en janvier 2014, l'un de nos Reaper a repéré dans la région de l'Adrar (dans le nord-est du Mali) dix terroristes d'alqaida au Maghreb islamique (AQMI) qui manipulaient des lance-roquettes. Dépêchés sur place peu après, des Mirage 2000 et des hélicoptères Tigre se sont chargés de les éliminer.

Une preuve de plus, s'il en était besoin, du rôle irremplaçable des drones dans les guerres modernes. Initialement voués à faire de la reconnaissance, ils sont de plus en plus utilisés pour désigner des cibles aux avions, voire les détruire directement. Et ils ne renâclent jamais devant les missions qu'on surnomme 3D, c'est-à-dire «dirty, dangerous or dull» («sales, dangereuses ou barbantes»). Aucun pilote de chasse ne peut ainsi voler quarante-deux heures d'affilée comme le fait le Reaper, dont les équipages se relaient au sol jour et nuit en attendant qu'une cible apparaisse. Les drones sont une arme de prédilection pour les «conflits de basse intensité», qui mettent aux prises une armée régulière et des adversaires évanescents multipliant les escarmouches avant de se fondre dans la population. En outre, les considérations économiques jouent en leur faveur. Un Reaper revient au ministère de la Défense trois fois moins cher qu'un Rafale, et son entretien et sa formation sont très bon marché. Les drones ont aussi un avantage politique, car en Occident, l'opinion publique supporte difficilement les pertes de soldats au combat.

 

Le débat sur la «moralité» des tirs de drones se poursuit

En effet, ces engins peuvent s'approcher de l'ennemi sans risquer la vie du pilote. Quant aux victimes civiles collatérales, elles représentent, selon l'organisation The Bureau of Investigative Journalism, de 15 à 25 % des cibles touchées en Afghanistan et au Pakistan de 2004 à 2015. Rien ne prouve que les pilotes, qui envoient des missiles depuis des avions volant beaucoup plus vite, sont plus précis dans leurs tirs. Le débat sur la «moralité» des tirs de drones n'en continue pas moins d'agiter les experts militaires et de mobiliser les intellectuels. Dans son essai «Théorie du drone» (publié par La Fabrique Editions), le philosophe Grégoire Chamayou s'insurge ainsi contre l'emploi par l'armée américaine de drones armés qui transforment la guerre en chasse à l'homme permanente, suscitant l'hostilité des populations, qui redoutent d'être victimes de frappes.

Pour ces raisons, les Français se sont jusqu'ici refusés à armer leurs Reaper. Mais leur position pourrait s'infléchir, car le missilier européen MBDA, filiale commune à Airbus, à BAE Systems et à Finmeccanica, a obtenu l'homologation qui lui permet d'effectuer des tirs de missiles Brimstone à partir du Reaper. A en croire son fabricant, le Brimstone peut «réduire les dommages collatéraux dans un environnement complexe». Or quoi de plus complexe que les conflits africains qui opposent l'armée française et des djihadistes ?

L’emploi des drones pose aussi la question de la dépendance de la France et de l'Europe vis-à-vis des industriels américains et israéliens, qui dominent ce marché. Cette dépendance constitue le plus grand loupé de l'Europe de la défense depuis vingt ans. Après la chute du mur de Berlin, les gouvernements ont en effet rogné les budgets militaires et tergiversé pour élaborer un cahier des charges favorisant l'émergence d'une filière européenne de drones. Pour leur part, les entreprises présentes dans l'aéronautique militaire ont été longtemps incapables de s'entendre pour monter des projets et se partager d'éventuels contrats. Enfin, certains membres des états-majors ont tardé à comprendre l'intérêt opérationnel des drones.

D'où un énorme retard qu'il faut tenter de combler, en définissant des priorités sur un marché divisé en segments plus ou moins encombrés. Le plus connu, celui des drones MALE (Moyenne altitude longue endurance), dont le Reaper est un des produits stars, est verrouillé par l'américain General Atomics et Israel Aerospace Industries (IAI). La France a, de son côté, accumulé les revers. En 2012, EADS a abandonné son projet de drone MALE Talarion, faute de soutien financier. Et l'achat du Harfang, dérivé du modèle israélien Heron, a été calamiteux pour nos finances publiques. Il a fallu dépenser 440 millions d'euros, au lieu des 100 prévus, pour l'adapter au cahier des charges de l'armée de l'air, selon Daniel Reiner, vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat. Dépassés avant l'heure, les Harfang ont été ensuite remplacés par les Reaper. Cette nouvelle acquisition a «un peu traumatisé» Eric Trappier, le P-DG de Dassault Aviation, qui espère qu'il s'agit d'une solution provisoire. Il a déclaré en mars 2015 vouloir convaincre, avec ses partenaires Airbus et Finmeccanica, la France, l'Italie et l'Allemagne d'investir dans un successeur du Reaper.

 

Le X-37B américain a volé dans l'espace durant 22 mois

Quant aux drones tactiques, à l'autonomie et à la portée moindres, ils font l'objet d'une vraie foire d'empoigne en Europe. Entre le Watchkeeper conçu par Thales UK et l'israélien Elbit, le Patroller de Safran et le Shadow M2 proposé par Airbus Group et l'américain Textron, les armées du Vieux Continent ont l'embarras du choix. Mais leurs budgets ne pourront pas satisfaire tout le monde, et certains de ces programmes risquent donc de disparaître.

Enfin, sur le segment des drones HALE (Haute altitude longue endurance) qui servent à l'espionnage, les Etats-Unis sont maîtres du jeu avec le Global Hawk de Northrop Grumman, et surtout le X-37B. Propulsé en partie par énergie solaire, il est revenu en octobre 2014 d'une mission de presque deux ans dans l'espace. Pouvant servir de future navette, ce drone spatial de Boeing devrait aussi neutraliser des satellites hostiles et déployer de nouvelles générations de satellites espions pour surveiller les théâtres d'opérations.

Reste l'avenir lointain. Les Européens ont une carte à jouer dans les futurs drones de combat, dont la vitesse et la puissance de feu s'approcheront de celles des jets. Parmi les projets en cours, le nEUROn, dont Dassault Aviation est maître d'œuvre, a réalisé 100 vols d'essai et impressionne même les Américains. Il continuera à être développé dans le cadre du projet franco-britannique «Future Combat Air System», doté d'un budget de 250 millions d'euros, et dont Dassault Aviation et BAE Systems sont les chefs de file. Son rival américain, le X-47B de Northrop Grumman, atteint Mach 1 et sera opérationnel vers 2023. Conçus pour voler avec des avions, ces drones serviront notamment à assurer les premières frappes sur les défenses ennemies au sol. A terme, on pourrait voir des combats aériens entre drones. Ce jour-là, les pilotes de la «Chair Force» («l'armée de la chaise») regardés avec condescendance par les pilotes d'avions de combat, deviendront eux aussi des Chevaliers du ciel.

Les différents types de drones militaires :

 

La surveillance et l’attaque

- Mission : Capables d'identifier des cibles et de les éliminer en tirant des missiles, les drones de surveillance et d'attaque peuvent parcourir jusqu'à 1 800 kilomètres.

- Modèles : Le Reaper de General Atomics (ci-dessus), qui succède au Predator, et le Heron israélien sont les plus connus.

 

Le combat

photo Christophe Patenaire - Armée de l'air

- Mission : Ces drones à l'étude en Europe et aux Etats-Unis dépasseront 1 000 km/h et rempliront des missions aujourd'hui réservées aux avions de combat.

- Modèles : Les démonstrateurs de drones de combat furtif nEUROn de Dassault (ci-dessus) et X-47B de Northrop Grumman préfigurent les modèles qui apparaîtront après 2020.

 

L'espionnage

- Mission : Les drones HALE (Haute altitude longue endurance) surveillent l'ennemi. Ils peuvent parcourir plus de 20 000 kilomètres à 18 000 mètres d'altitude.

- Modèles : Le Global Hawk de Northrop Grumman (ci-dessus), dont l'envergure atteint 40 mètres, a volé de la Californie à l'Australie.

 

Cet article est issu du magazine Capital Hors série de mai- juin 2015, actuellement en kiosque et disponible sur abonnement en cliquant    ici    .


 
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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 16:50
photo MIL.be

photo MIL.be

 

30/06/15 -7sur7.be (Belga)

 

Le major Fabrice Leroy, un spécialiste du renseignement et de l'imagerie, a été investi mardi comme 7e commandant de la 80ème escadrille de la composante Air, la seule unité de l'armée belge équipée de drones, mais à l'avenir incertain à partir de 2017.

 

Cet officier de 42 ans succède au major Jean-Marc Ruaux à la tête du 80ème Squadron UAV ("Unmanned Aerial Vehicles") équipé de drones B-Hunter lors d'une cérémonie organisée sur la base aérienne de Florennes, a constaté l'agence Belga.

 

Le major Leroy a la particularité d'être le premier commandant de cette unité - qui trouve ses origines dans une batterie d'observation de l'ex-Force terrestre créée du temps de la Guerre froide et très tôt équipée de drones - à provenir de la composante Air, a souligné le "patron" des aviateurs, le général-major Frederik Vansina, en marge de la cérémonie.

 

Jusqu'à présent en effet, tous les chefs de cette unité étaient des "kakis" d'origine. Les avions sans pilote "B-Hunter", de conception israélienne acquis en 1998 et pleinement opérationnels depuis 2004, sont basés depuis octobre 2010 à Florennes. Ils opéraient auparavant depuis Elsenborn, près de la frontière allemande.

 

Aujourd'hui, quatorze ans après l'entrée en vigueur de la "structure unique" qui chapeaute les forces armées belges, 60% du personnel du 80ème Squadron UAV est originaire de la composante Terre. Les 40 autres pour cent sont d'origine "bleue". L'ancien ministre de la Défense, Pieter De Crem, avait annoncé en juillet 2013 le retrait du service des douze B-Hunter (B pour Belgique) en 2017, expliquant qu'aucun successeur n'était prévu.

 

Les militaires placent toutefois beaucoup d'espoir dans le "plan stratégique" - apparemment ambitieux - que l'actuel ministre, Steven Vandeput (N-VA), a soumis au gouvernement, en espérant que le drone B-Hunter (un appareil israélien adapté aux besoins belges) ait finalement un successeur à terme.

 

Ces drones ont été déployés à deux reprises en opération à l'étranger. En 2005, quatre appareils ont été engagés pendant quatre mois en Bosnie-Herzégovine dans le cadre d'une mission de l'Union européenne. En 2006, quatre autres UAV ont participé à une nouvelle mission de l'UE, l'EUFOR, lors des élections en République démocratique du Congo (RDC).

 

Les B-Hunter effectuent aussi chaque année une centaine d'heures de vol au dessus de la mer du Nord - au départ de la base aérienne de Coxyde - pour traquer les navires pollueurs dans les eaux territoriales belges de la mer du Nord. L'Italie a toutefois refusé la participation des drones belges à l'opération Triton en mer Méditerranée de l'agence européenne Frontex de l'agence européenne de surveillance des frontières extérieures de l'UE, Frontex, a révélé mardi le général Vansina.

 

Le "B-Hunter" (B pour Belgique) est un petit avion sans pilote (8,9 mètres d'envergure et d'un poids maximal de 727 kilos), bimoteur en tandem et bipoutre. Il est équipé d'une charge utile comprenant une caméra thermique infrarouge et une caméra CCD, qui lui permettent de recueillir des images de jour comme de nuit, et d'un système de transmission de données en temps réel. Il est capable d'effectuer des vols préprogrammés ou commandés à distance d'une durée de dix heures. Sa portée opérationnelle est d'environ 100 km.

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 11:55
photo CESA Drones

photo CESA Drones

 

25 juin 2015 par Aerobuzz.fr

 

Apave Aeroservices et CESA Drones (Centre d’Essais et de Services sur les systèmes autonomes) ont décidé de créer Qualidrones. Cette qualification est présentée comme un moyen de permettre :

 

- aux exploitants de démontrer
 leur niveau d’intégration (sécurité, réglementaire, protection des droits privés, 
assurances ou encore qualité de service) et d’accéder par cette reconnaissance à 
de nouveaux marchés

- aux clients de favoriser la sélection des exploitants en se
reposant sur une qualification établie par des experts du domaine en toute
indépendance

- aux assureurs de mieux évaluer les risques liés à l’exploitation
de drones pour proposer des primes d’assurance RC adaptées

- aux 
pouvoirs publics de faciliter l’exploitation des dossiers de demande
d’autorisation, de réduire les délais d’instruction et de référencer et de qualifier les exploitants.

 

Le référentiel modulaire de Qualidrones définit 4 niveaux de qualification en fonction du cadre et type d’exploitation visé par les opérateurs et des risques associés.

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 11:20
photo Chris Flahive - US Air Force

photo Chris Flahive - US Air Force

 

June 23, 2015: Strategy Page

 

The U.S. Air Force recently reduced its UAV operations by eight percent because it was unable to train enough new operators. Part of the problem is stress, as it has been discovered that the intensity of watching the ground constantly was more stressful to pilots (operators who control the UAV and fire weapons) and sensor operators (who constantly scour the ground below) than for their counterparts who go into the air than anticipated. Earlier in 2015 the air force sought to deal with problem by asking Congress for more money to pay bonuses to attract more UAV operators and keep the overworked ones it has. Most of the $35,000 a year in bonus money was to be “flight pay” for air force pilots who volunteer or are persuaded to serve as UAV operators. This was the solution that did not work and many in Congress were reluctant to just throw money at the problem when the air force had an easier and cheaper solution for this; allow enlisted (sergeants) airmen be used to operate UAVs and allow them to make a career out of it. The air force used to do this, during World War II when it was still part of the army. But that was changed during World War II and the air force refuses to consider going back to what worked in the past, even though it works fine for the other services and some other countries.

 

Congress, which is being asked to supply more money to persuade officer pilots to keeping doing work many don’t really want, ordered its own investigation of the matter. This GAO (Government Accounting Office, the investigative arm of Congress) effort interviewed and surveyed a representative sample of UAV operators and found that current problems were real. UAV operators were overworked and the air force was unable to get as many as it needed. This meant that existing crews had to work longer hours (60 or more a week). This caused a lot of stress. UAV operators each spend about 1,200 hours a year controlling UAVs in the air, versus 450 hours for army helicopter pilots and even less for air force pilots in the combat zone. The problem is that UAV operators (all of them pilots of manned aircraft) get none of the enjoyable aspects of flying (operating a jet, especially a fighter) and a lot more of the drudgery (constantly monitoring instruments and what is going on below). Operators did report that the air force had addressed a lot of the earlier problems (poor training, loss of career opportunities, especially promotions). The main problem was that few UAV operators wanted to be UAV operators. And those few who did choose it as a career were just as worn down by the grind as everyone else.

 

By 2013 UAV operators were nearly nine percent of all air force pilots, triple the percentage in 2008. By 2015 UAV activity had increased ten times over the last decade. The air force was and is unable to get enough manned aircraft pilots to “volunteer” to do a three year tour as a UAV operator and cannot train non-pilot officers fast enough to be career UAV operators. A lot of pilots are getting out of the air force in part because of the prospect of another three year tour with UAVs. At this point UAV operators leave the air force at three times the rate of pilots of manned aircraft. Worst of all, UAV operators are not shown the same respect as pilots who go into the air aboard their aircraft. All this would go away if the air force allowed NCOs (sergeants) to be operators of the larger UAVs but the air force leadership is very hostile to that idea. Despite the GAO study, the head of the air force continues to insist that all UAV operators be pilots.

 

Currently, only the army allows enlisted troops to handle larger UAVs. The U.S. Air Force has consistently and publicly rejected growing calls to even try this out. NCOs are eager for this kind of work and often are better at it than officers who are experienced pilots of manned aircraft. This is believed to be caused by the fact that operating a UAV is more like using a consumer-grade flight simulator game than flying an actual aircraft. The NCOs often have lots of experience with video games and get better the more they actually operate UAVs. This is especially true with the widely used Raven.

 

Another argument in favor of NCO pilots is the fact that most special operations troops (Special Forces, SEALs and pararescue) personnel are NCOs. These troops undergo much more strenuous selection and training than pilots and are quite satisfied with being an “operator” all the time without any mandatory detours in the name of being “well rounded.” The air force leadership is not swayed by this, for them there is something undefinably wrong about putting NCOs in the pilots seat. The air force brass shall not be swayed, even these NCO pilots never leave the ground.

 

Commanders closer to the action believe NCOs could do the job and that would eliminate the shortages and morale problems with officers doing it. In large part this is because of expectations. NCOs know what they are getting into and consider operating UAVs as a step up and a rational career choice. This is nothing new and the controversy over NCOs or officers being pilots began at the start of World War II, when the army air force (there was no separate air force yet) and navy both had enlisted pilots. These men were NCOs ("flying sergeants" or "flying chiefs" in the navy) selected for their flying potential and trained to be pilots. Not leaders of pilots but professional pilots of fighters, bombers, and whatnot. Officers trained as pilots would also fly but in addition they would provide the leadership for the sergeant pilots in the air and on the ground. This worked quite well and many countries continued using NCO pilots throughout the war.

 

The “officer only” began in the United States during World War II as the Army Air Corps changed into the mighty AAF (Army Air Force, 2.4 million troops and 80,000 aircraft at its peak). Back then the capable and persuasive AAF commander general Hap Arnold insisted that all pilots be officers. Actually, he wanted them all to be college graduates as well, until it was pointed out that the pool of college graduates was too small to provide the 200,000 pilots the AAF eventually trained. But Arnold forced the issue on officers being pilots and the navy had to go along to remain competitive in recruiting. When the air force split off from the army in 1947, the army went back to the original concept of "flying sergeants" by making most pilots "Warrant Officers" (a sort of super NCO rank for experienced troops who are expected to spend all their time on their specialty, not being diverted into command or staff duties).

 

Many air force pilots envy the army "flying Warrants" because the Warrant Officers just fly. That's what most pilots want to do; fly a helicopter or aircraft, not a desk. But a commissioned officer must take many non-flying assignments in order to become a "well rounded officer." Many air force pilots don't want to be well rounded officers, they want to fly. So a lot of them quit the air force and go work for an airline. But often they stay in the air force reserve and fly warplanes on weekends and get paid for it. This is considered an excellent arrangement for the many pilots who take this route.

 

But now the air force has this growing force of UAVs, which are piloted from the ground. Increasingly, as the flight control software improves, the pilots do less piloting and more "controlling" (sending a few orders to the airborne UAV and letting the software take care of the details). Initially, the fighter and transport pilots ordered to perform UAV duty were not happy about it. In addition to losing flight pay, they were not flying. While guiding a Predator or Global Hawk from the ground could have its exiting moments, there was no hiding the fact that you were sitting on the ground staring at a computer screen most of time. Worse yet, you couldn't "feel" the aircraft in flight. Pilots know well that this aspect of flying is one of the most enjoyable, exciting, and useful aspects of their job. Being a UAV jockey had none of the fun, challenge, or extra pay of real flying. The air force finally decided to give the UAV pilots flight pay and promise them they could go back to "real aircraft" after two or three years of UAV work. That meant the air force had to constantly find and train new pilots to volunteer for UAV duty.

 

A fifteen week training course is used to train air force pilots to operate UAVs. Since qualified pilots are taking this course the washout rate is only two percent. Some pilots are even volunteering to stay with the UAVs, even though the air force, for a long time, considered UAV controller work a "temporary assignment." Only recently did UAVs become a distinct "community" in the air force, with an official job description. That helped a bit, but most of the pilots of manned aircraft still avoid UAV duty.

 

 

Unlike the traditional "pilot and crew" arrangement for aircraft, larger UAVs, like the Predator and Reaper, are operated by a team. Typically each of these UAVs is attended to by a pilot and two sensor operators (NCOs), who monitor what the cameras and other sensors are picking up. Because a Predator is often in the air for 24 hours at a time, and is often flying over an active battlefield and is looking real hard for specific stuff, the "crew" has to be changed every 4-6 hours to avoid fatigue. Moreover, each Predator unit might have several UAVs in the air at once. The new software means that eventually each shift will need only one pilot for up to four airborne Predators and up to eight sensor operators. The pilots also operate the weapons, if any of the Predators are carrying missiles. But most of the time Predators fly missions without using missiles. That is less the case with the larger Reapers, which are considered combat aircraft because of the large range of weapons they can carry (including smart bombs).

 

The core of all this is the fact that software is replacing a lot of pilot functions and, eventually, taking the place of human pilots. Many larger UAVs already have the ability to take off, follow a predetermined course, carry out a mission, and then land, all by itself (or "autonomously"). One can make a case for officers being in charge here but as commanders of the autonomous UAVs, not their operators. This is the ultimate solution and probably one reason why the air force keeps insisting that UAV pilots be officers. Flight control and pattern analysis software takes a lot of the work out of operating a UAV. The pattern analysis software can spot what is being looked for on the ground and is rapidly approaching the point where it does the job better than human observers. Thus the future is seen to be officers commanding several UAVs, each largely “operated” by software. Each officer would then be assisted by one or two NCOs to help deal with any situations requiring human intervention. The trouble is that sort of software is not here yet and not be for another five or ten years. In the meantime the air force brass are just going to have to take the heat.

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 16:55
Disponibilité des aéronefs: "devrait mieux faire", comme toujours


21.06.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

En réponse à une question écrite du 13 janvier posé par F. Cornut-Gentille, le ministère de la Défense a précisé "le nombre et le taux de disponibilité au 31 décembre 2013 et au 31 décembre 2014, le coût en crédits de paiement du MCO pour l'année 2014 et l'âge moyen de chacun des aéronefs de l'armée de l'air en service à savoir : Rafale "air", Mirage 2000 D, Mirage 2000-5, Mirage 2000 C, Mirage 2000 B, Mirage 2000-NMirage F1, C130, C 160, C 160 Gabriel, CN 235 Casa, TBM 700, E3F Awacs, KC 135, Alpha Jet, Xingu, drone SIDM, drone Reaper."

 

données air.jpg

 

Quelques précisions:
- les 29 Alphajet belges sont pris en compte dans ces données
- le contrat de maintenance externalisée des Xingu ne prévoit pas le suivi du taux de disponibilité.
- Les F1 ont été retirés du service le 14 juillet 2014.

 

Un constat:
- Même pour les Rafale, dont la moyenne d'âge était au 31 décembre 2014, de 5,8 ans, la disponibilité est faible. Seuls les deux Reaper tirent leur épingle du jeu.

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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 09:55
photo Drones-Center

photo Drones-Center

 

18 juin 2015 source Aerobuzz.fr

 

L’ancienne base aérienne BA217 de Bretigny-sur-Orge va accueillir le futur cluster drone Ile-de-France. Des entreprises spécialisées vont pouvoir venir s’y implanter pour notamment bénéficier des infrastructures. L’ancien centre d’essais en vol de l’armée de l’air offre, en effet, deux zones de vols pour des activités de formation, de tests, d’essais et de démonstration. Une halle de pratique indoor doit être mise en service en 2017.

Le cluster du drone a pour vocation de faire de la BA217 le site de référence en Île-de- France, participant ainsi à la structuration et au développement de la filière régionale. Ce projet bénéficie de la forte implication de l’Etat, du soutien du pôle de compétitivité ASTech Paris Region et de la Fédération Professionnelle du Drone Civil.

Une première entreprise, l’école de pilotage, Drones-Center, s’est installée en septembre 2014, à Bretigny.

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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 09:55
Création d’une chaire « Systèmes de drones » à l’ENAC

 

19 juin 2015 source Aerobuzz.fr

 

L’ENAC, avec le soutien de Cofely Ineo (GDF Suez) et de Sagem (Safran), annonce la création de la première Chaire française de recherche et d’enseignement dédiée à l’intégration des drones dans l’espace aérien (durée initiale de 3 ans).

 

Les travaux des chercheurs de la chaire, avec l’appui des équipes de l’ENAC, permettront de favoriser le développement de procédures et de standards pour l’exploitation de systèmes de drones soumis à certification, afin d’ouvrir la voie aux applications civiles de drones dans un contexte national et international.

 

La Chaire favorisera également le développement d’échanges et de réflexions autour de la thématique « Systèmes de Drones » entre les entreprises partenaires et les élèves du cycle ingénieurs (spécialisation « Drones » ouverte en 2014), les étudiants des masters et mastères spécialisés de l’ENAC.

 

Enfin, la Chaire entend partager ses travaux par le biais de manifestations et de publications auprès d’un large public (étudiants, industriels, acteurs institutionnels, etc.) et à les valoriser auprès des organismes nationaux et européens en charge de faire évoluer la réglementation dans le domaine des drones civils.

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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 07:50
Le drone MALE européen vu par Dassault  photo Dassault Aviation

Le drone MALE européen vu par Dassault photo Dassault Aviation

 

18 juin 2015 par Frédéric Lert - Aerobuzz.fr

 

Le drone Moyenne Altitude Longue Endurance (MALE) est l’arlésienne de l’aviation militaire européenne. Pour combien de temps encore ?

 

Le mois dernier, Berlin, Paris et Rome ont lancé une étude de définition afin de préparer la phase de développement d’une drone MALE (moyenne altitude longue endurance) européen. Transposé dans le monde de l’entreprise, c’est un peu l’équivalent d’une réunion pour préparer la prochaine réunion.

L’ère d’une domination sans partage des drones israéliens et américains est-elle terminée ? Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué… Le salon du Bourget nous a fourni ces dernières années une remarquable collection de projets tous plus magnifiques les uns que les autres, avec de très belles images, des maquettes imposantes et des noms de baptême plus ou moins vendeurs : EuroMale, Talarion, Advanced UAV, Mantis/Telemos, Voltigeur…

 

Suite de l’article

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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 06:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

18/06/2015 Capitaine Karim Djemaï - Armée de l'air

 

Le centre d’excellence « drones » (CED), installé sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence, a intégré le réseau Provence Remotely Piloted Aircraft System (RPAS) Network du pôle Pégase.

 

Cette annonce a été officialisée, jeudi 18 juin 2015, au Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, par M. Michel Fiat, directeur du pôle Pégase, en présence du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air et du général Francis Pollet, commandant l’École de l’air et la base aérienne 701 de Salon-de-Provence.

 « L’arrivée du CED au sein du Provence RPAS Network permet d’apporter l’expertise de l’armée de l’air dans le domaine de la formation, de la certification et de l’évaluation de nouveaux systèmes et concepts », estime le colonel Jean-François Héry-Goisnard, représentant de l’École de l’air auprès du pôle Pégase. « L’obtention de ce label est une reconnaissance de la qualité du CED, détaille quant à lui le général Pollet. Cela renforce notre crédibilité vis-à-vis du monde industriel et favorise le développement de synergies. »

Créé en mai 2006, le pôle Pégase est un pôle de compétitivité, dont l’activité essentielle est essentiellement centrée autour de l’aéronautique. L’École de l’air est membre du comité exécutif du pôle Pégase depuis les origines.

 

photo Armée de l'Airphoto Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

Le centre d’expertise drones de Salon-de-Provence

Afin de répondre à ses besoins croissants en formation et à sa volonté d’anticiper en matière d’innovation, l’armée de l’air a créé un centre d’excellence « drones » (CED) sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence. Un échelon de préfiguration a ainsi vu le jour en septembre 2014 et a accueilli ses premiers stagiaires en 2015 (Sensor Operators, opérateurs de mini-drones, stagiaires de haut niveau…).

Le CED possède une double vocation : former et innover. Le centre d’excellence « drones » compte ainsi un ensemble de moyens techniques afin de constituer un Mission Lab (laboratoire de recherche, de tests et de validations de systèmes). Les concepts innovants y sont matérialisés et testés in situ. Sept personnes forment actuellement son personnel d’encadrement. Actuellement en travaux, ces locaux rénovés doivent être livrés en février 2016.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 11:50
photo Aveillant

photo Aveillant

 

17 juin 2015 Par Frédéric Parisot - Usinenouvelle.com

 

L’ingénieriste français présente au salon du Bourget un radar à technologie holographique. Une innovation qui permet de détecter des drones à une distance de dix kilomètres et de suivre leur trajectoire.

C’est le radar que tout le monde attendait. Au salon du Bourget, la société Aveillant présente une technologie révolutionnaire baptisée "radar holographique". "Contrairement aux radars giratoires classiques, qui balayent le ciel avec un faisceau laser toutes les quatre à dix secondes, notre technologie holographique illumine le ciel en permanence. C’est un flux continu qui nous permet de détecter et de surveiller toutes les cibles en même temps", détaille David Crisp, PDG de cette spin-off de Cambridge Consultants, filiale du groupe Altran. Ce fonctionnement en continu permet au radar d’Aveillant de ne plus lâcher sa cible une fois qu’il l’a détectée.


Différencier les drones des oiseaux
Reste donc à détecter les drones. "Notre radar est suffisamment précis pour détecter un drone de un kilo à une distance de un kilomètre. Nous pouvons même compter le nombre de ses hélices", assure David Crisp. Contrairement au radar giratoire, qui donne des positions à intervalles de temps réguliers, la trajectoire de la cible est ici enregistrée en continu et en trois dimensions. Impossible donc de confondre un drone avec un oiseau. On peut même imaginer suivre le drone jusqu’à son lieu d’atterrissage pour identifier le pilote, d’autant que les drones pourront être suivis jusqu’à une altitude de six mètres.

Cette technologie, qui utilise un émetteur de lumière en bande L (longueur d’onde de 30 à 15 centimètres), Aveillant l’avait développée à l’origine pour résoudre un autre problème des radars giratoires : la perte de visibilité quand les avions passent au dessus des champs d’éoliennes. Pour répondre à la demande de surveillance anti-drone, il en a développé une nouvelle version, plus compacte et facile à installer dans des zones urbaines, et configurable pour une surveillance allant de 90 à 360 degrés.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 11:20
L’épuisement des pilotes de drones américains force le Pentagone à ralentir le rythme

La société CAE de Montréal continuera à former les équipages des drones MQ-1 Predator/MQ-9 Reaper de l’USAF de l’Armée de l’air américaine. Ici, un Predator (Archives/CAE/USAF)

 

17 juin 2015 par Bastien Duhamel – 45eNord.ca

 

Victime de l’enthousiasme des autorités militaires vis à vis de l’utilisation des drones en théâtre d’opération, les pilotes de ces appareils sont sujets à un épuisement professionnel qui pousse le Pentagone à revoir à la baisse le nombre de leurs sorties aériennes.

 

A l’image de l’attaque de drone qui a conduit à l’élimination du haut responsable yéménite d’Al-Qaïda au Mahgreb  islamique le 5 juin dernier, Washington a eu abondamment recours à l’utilisation de drones lors de ces dernières années afin de mener à bien ses missions à travers le Moyen-Orient.

Le déploiement de ces plateformes aériennes pour accomplir des éliminations présentées comme « ciblées » présente toutefois son lot de controverses et détracteurs. Incarnation technologique d’une guerre asymétrique, nombreux sont ceux qui dénonce la lâcheté de ces méthodes et l’ampleur de leurs dégâts collatéraux passés sous silence.

Insistant sur les limites opérationnelles, un ancien responsable de la CIA estimait en juin dernier que le recours massif aux drones revenait «au mieux à tondre la pelouse», c’est-à-dire priver les organisations terroristes visées de chefs remplaçables sans les désorganiser durablement.

La tendance à la substitution des forces armées au sol par des drones armés dans la lutte contre les organisations terroristes atteindrait-t-elle donc ses limites ?

C’est en tout cas ce que semble indiquer un article du New York Times du mercredi 17 juin, selon lequel l’armée de l’air américaine aurait commencé à réduire le nombre quotidien de sorties de ces aéronefs sans personne à bord.

Le nombre de sorties quotidiennes des drones américains serait passé de 65 à 60 selon cette source.

En cause, un épuisement professionnel de plus en plus prégnant chez les pilotes de drones qui doivent faire face à de plus en plus de sollicitations sans avoir vu leurs effectifs augmenter en conséquences.

Le colonel James Cluff, responsable de la base de Creech dans le Nevada d’où opèrent les pilotes de drone était déjà revenu sur cette diminution en mai expliquant qu’il s’agissait de maintenir les équipes de pilotes «en bon état».

En réalité, les opérateurs de drones sont surtout victimes des succès et de l’enthousiasme militaires entourant les appareils qu’ils contrôlent à distance.

Une diminution conjoncturelle des sorties américaines qui ne doit pas manquer de nous faire prendre conscience de la tendance structurelle de l’utilisation exponentielle de ces aéronefs sans pilotes à des fins de surveillances, d’assistance des troupes au sol ou d’élimination «ciblées».

En effet, il semble que les Etats-majors américains tout comme israéliens, également champions en la matière, développent une véritable addiction à ces plateformes aériennes qui minimisent les risques pour les soldats déployés à l’étranger.

Le nombre de missions américaines «Combat Air Patrol»  a quasiment doublé entre 2008 et 2014. Selon les chiffres donnés par le quotidien new-yorkais, les Predator et Reaper ont effectué 3 300 sorties et tiré 875 missiles depuis le mois d’août.

 

Stress et pressions psychologiques exacerbés pour les opérateurs de drone

Dans un rapport paru en 2013, le Pentagone avait montré que les pilotes de drones subissaient les mêmes pressions psychologiques que les pilotes d’avions de guerre.

Il semble qu’une nouvelle enquête interne pointe du doigt le stress chez les pilotes de drones lié aux risques de dommages collatéraux.

Par ailleurs, le décalage profond entre le vie quotidienne de l’opérateur demeurant dans son pays et ses missions de combats se déroulant à des centaines de kilomètres s’avère également être un véritable facteurs de déstabilisation psychologique

Ajoutons à cela un possible sentiment de culpabilité de se tenir si loin du théâtre d’opération et éloigné de ses frères d’armes et nous avons a un bref aperçu des tensions psychologiques auxquelles sont confrontées les opérateurs de drones.

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 16:50
MALE 2020 photo RP Defense

MALE 2020 photo RP Defense

 

15/06/2015 Par Alain Guillot - LeFigaro.fr

 

TRIBUNE - Alain Guillot, associé et directeur général d'Alixpartners en France, analyse les blocages à la construction d'une Europe de la Défense qui reste toutefois un objectif pour les Européens.

 

Dans un contexte de contraction des budgets de défense, les industriels européens doivent faire face à une compétition accrue à l'international sans pouvoir s'appuyer sur une demande européenne harmonisée et soutenue.

 

Depuis le pic de 2010, les budgets de défense américains ont été réduits de 25% (de 765 milliards de dollars en 2010 à 578 en 2015), même s'il est prévu d'augmenter de 9% les achats de matériels et d'équipements entre 2013 et 2015 (de 169 à 185 milliards de dollars). En Europe, les budgets de défense en 2014 sont stables depuis 2010 (169 milliards de dollars pour la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne réunis). La Russie et la Chine augmentent leurs dépenses de défense mais restent des marchés très peu accessibles aux occidentaux. Le Moyen-Orient et l'Inde sont aujourd'hui les marchés les plus attractifs mais la compétition y est très forte. La croissance à l'international est le défi majeur des industriels dans des environnements géopolitiques très instables.

 

Les cinq principaux industriels américains de la défense réalisent 71 à 87% de leurs revenus aux États-Unis. Leurs parts de marché cumulées diminuent depuis 2003 mais leurs profits augmentent, signe d'une focalisation plus forte sur les marchés les plus rentables. Les dépenses américaines se concentrent sur un nombre plus réduit de programmes, les cinq principaux programmes ayant doublé leur poids dans les dépenses sur les 15 dernières années. Les industriels impliqués bénéficient ainsi d'un marché significatif permettant de maintenir niveau d'activité et rentabilité.

 

Consortiums muli-pays difficiles à gérer

 

Mais qu'en est-il pour les industriels européens? À première vue, on pourrait se féliciter des programmes lancés conjointement par différents États européens. Avion de combat Eurofighter, hélicoptères NH90 ou Tigre, frégates multi-missions FREMM, missiles Meteor ou avion de transport A400M en sont quelques illustrations. A priori, ces programmes permettent de consolider des volumes de production plus importants et donc de générer des économies d'échelle et un meilleur amortissement des frais d'études gages d'une meilleure compétitivité des industriels.

 

Cependant derrière ces programmes se cachent de multiples clients aux intérêts et besoins variés. Entre les différentes spécifications exigées par les états-majors, la diversité des missions à accomplir (parachutage, transport de troupes et de matériel, ravitaillement en vol…) et la maturité technique hétérogène des partenaires, les développements et intégration sont rendus longs, complexes et plus incertains.

 

Le protectionnisme à l'égard de sociétés et/ou de technologies nationales parfois plus coûteuses et moins matures est un second frein à l'efficacité d'une industrie européenne de la défense et à la maîtrise des coûts et délais de développement. De même le contrôle parfois excessif sur des approvisionnements à l'étranger de composants non stratégiques (les pièces mécaniques simples par exemple) est un frein à la réduction des coûts des produits.

 

Comparée à des consortiums multi-pays compliqués à gérer, lourds dans leurs circuits de décision et dupliquant souvent les ressources utilisées, une société intégrée est une structure plus efficace et opérationnelle. Cette société peut néanmoins être détenue directement ou indirectement par les États.

 

Émergence de nouveaux acteurs comme Google

 

En bloquant des consolidations voulues par les industriels pour des considérations nationales, les États se privent de la construction d'acteurs plus solides et capables de mieux attaquer les marchés internationaux avec des offres produits et services plus larges et mieux adaptées aux besoins des clients. Ces non-consolidations se traduisent par un recentrage des industriels sur un nombre plus limité de produits pour atteindre une meilleure rentabilité comme le montrent les cessions en cours ou prévues d'Airbus Defense & Space et de BAE Systems dans leurs activités défense.

 

En fragilisant les industriels européens, les États laissent le champ aux américains établis et disposant d'un marché intérieur important ou sur des produits futurs, comme dans le domaine des drones ou de la gestion de données, à de nouveaux acteurs venant du civil, comme Google, ayant de larges capacités financières.

 

La mise en place de politiques communes de défense entre les États membres, l'harmonisation des besoins des états-majors et des programmes portés par une société unique sont des enjeux clés d'intégration, d'efficacité et de rentabilité pour les industriels de la défense. Le programme annoncé de drone européen sera-t-il enfin la démonstration de ces évolutions nécessaires?

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 12:45
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

16/06/2015 Par Frédéric Pons- V.A.

 

Guerre moderne. Plus aucune opération n’est menée sans l’appui des drones de reconnaissance. Ils détectent, renseignent, appuient, rassurent, en temps réel. Pour avoir trop tardé, la France a été obligée d’acheter du matériel américain.

Les deux chefs islamistes se croyaient à l’abri dans l’adrar des Ifoghas, à l’extrême nord du Mali. Amada Ag Hama, affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et Ibrahim Ag Inawalen, chef de la police religieuse du mouvement islamiste Ansar Dine, n’ont rien vu venir. Les forces spéciales françaises les ont éliminés le 18 mai, au terme d’une opération qui marque un nouveau succès des drones de reconnaissance Reaper.

Foudroyant, ce raid mené au “bout du monde” n’aurait pas été possible sans cette “arme fatale” utilisée depuis quinze mois par l’armée française. Ag Hama et Ag Inawalen ont été débusqués et pistés par un drone. L’action a été coordonnée également par un drone : l’approche des hélicoptères, un largage de parachutistes, la protection des chasseurs, l’assaut, le recueil et l’exfiltration des commandos.

Plus aucune opération n’est montée sans drone — c’est aussi un Reaper français qui a retrouvé, en juillet 2014, le site du crash du vol AH5017 d’Air Algérie, dans le nord du Mali. Chaque convoi a droit à son accompagnateur, car, dans l’immensité apparemment vide du Sahel, l’ennemi peut frapper à tout moment. Si la vigilance est totale, les soldats savent aussi qu’ils ne sont plus jamais seuls. Un drone veille sur eux, invisible, inaudible. De jour comme de nuit, il détecte la moindre présence ennemie, dans la plus grande discrétion. Captée à 6 000 ou 7 000 mètres, l’image d’un homme en armes sera aussitôt analysée. Si nécessaire, elle déclenchera une frappe aérienne, guidée par les capteurs du Reaper.

 

En orbite, le drone transmet ses images à la chaîne de commandement, en vidéo instantanée et en “vision partagée” : à Niamey (Niger), base arrière du détachement des drones ; à N’Djamena (Tchad), PC de l’opération Barkhane ; à Paris, dans les sous-sols du centre opérationnel des armées ; au Mont-Verdun (Lyon), chargé de coordonner la manoeuvre aérienne de Barkhane.

« Les drones, plus on en a, plus on en a besoin, dit le général Denis Mercier, le chef d’état-major de l’armée de l’air. C’est la clé des opérations en Afrique. » Le premier “aéronef piloté à distance” de type Reaper a été livré en janvier 2014. Le troisième est arrivé le 7 mai de cette année. Les hangars rougis par les vents de sable du détachement air de l’opération Barkhane à Niamey abritent un système Reaper complet, avec trois engins et deux cabines de conduite comparables aux cockpits de chasseurs. Le cap des 5 000 heures de vol a été franchi

 

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 08:45
photo Armée de l'Air

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16/06/2015 EMA/COM – Armée de l’Air

 

Un an et demi après leur engagement sur le théâtre de l’opération Barkhane, les drones Reaper viennent de franchir les 5 000 heures de vol au-dessus de la bande sahélo-saharienne au cours de plus de 350 missions.

 

L’acquisition le 7 mai 2015 d’un troisième drone MALE (Moyenne Altitude, Longue Endurance) de type Reaper sur le détachement air de Niamey est venue renforcer la mission d’appui renseignement à la disposition des forces françaises. Ces drones démontrent quotidiennement leur plus-value, tout en complétant parfaitement l’action des drones Harfang déjà en place depuis le début de l’opération en août 2014.

 

Au rythme de missions quotidiennes, les hommes et femmes de l’escadron de drones 1/33 «Belfort» se relaient jour et nuit pour assurer une surveillance permanente de la zone d’opération. Le drone a, comme tous les avions, besoin d’un équipage pour voler, mais aussi d’une équipe de mécaniciens pour entretenir le vecteur, son cockpit et ses systèmes de transmission.

 

Alternant leur participation aux opérations planifiées et d’opportunités, les drones tiennent aujourd’hui un rôle central sur un théâtre aussi vaste que l’Europe. Cet avion peut effectuer de très grandes durées de vol et transmettre rapidement des renseignements. Il a ainsi su démontrer sa parfaite complémentarité avec les autres moyens aériens et sa plus-value auprès des forces terrestres durant toutes les phases de l’opération.

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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 16:20
General Atomics et Cobham s'allient pour assurer le soutien des drones Reaper et Predator

 

16.06.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Voici une alliance qui risque de peser lourd: le constructeur américain de drones General Atomics et l'équipementier et prestataire de services britannique Cobham viennent de signer un accord dans le domaine du soutien des drones de type Predator et Reaper. Le communiqué de presse précise que le groupement d'entreprises va offrir ses services au Royaume-Uni (lvoir ici le site Drone Wars UK) et en Australie où "de futures opportunités" sont prévisibles.

Ce groupement devrait tout naturellement surveiller ce que les autres utilisateurs européens de drones Reaper, dont la France, vont décider en matière de soutien de leurs matériels.

Le MQ-9 Users Group qui s'était réuni en janvier à l'initiative de Paris avait mis en place quatre groupes de travail portant sur la formation, la simulation, l’insertion dans l’espace aérien et le soutien. Sa prochaine réunion était planifiée pour le mois de juin 2015... L'arrivée du duo anglo-américain risque de changer la donne.

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 16:50
photo Thales / Seymour

photo Thales / Seymour



15 juin 2015 by Thales Group

 

Watchkeeper is currently the world's most sophisticated tactical ISTAR system and Europe's largest UAS programme.
 

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 10:54
Immersion dans le combat aérien du futur…2025 et au-delà

 

12/06/2015  Actualité DGA

 

La DGA présente, pour la première fois et en exclusivité sur le stand du ministère de la défense au salon du Bourget 2015, une démonstration interactive d’une mission comprenant drones de combat et Rafale. Le visiteur devra faire les bons choix pour la mener au succès.

 

La démonstration proposée par la DGA imagine un futur rendu technologiquement accessible grâce aux études qu’elle a lancées et lève le voile sur les concepts développés actuellement par l’industrie. Elle sera une occasion unique pour les visiteurs de découvrir les capacités qui seront offertes par les drones de combat ainsi que leur future coopération avec le Rafale. Il vivra en direct sur grand écran  des séquences de détection et de frappes sur des cibles stratégiques ou d’opportunité hautement protégées. Et, surtout, il participera à la prise de décision tout au long d’un scénario montrant la complémentarité du Rafale et des drones de combat lors d’une opération aérienne furtive et sous les feux d’une défense antiaérienne des plus évoluées.

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 12:20
Vue aérienne de la station radar américaine du réseau DEW à Point Lay en Alaska. (Photo: Sergent Donald L. Wetterman, US Air Force)

Vue aérienne de la station radar américaine du réseau DEW à Point Lay en Alaska. (Photo: Sergent Donald L. Wetterman, US Air Force)

 

5 juin 2015 par Bastien Duhamel – 45eNord.ca

 

Alors que l’attention internationale se porte sur les points chauds du monde au Moyen-Orient et ailleurs, le continent le plus hostile de la planète est en passe de devenir un nouveau centre névralgique de l’espionnage international sur fond de revendications territoriales.

 

Si aucunes menaces militaires sérieuses ne pèsent actuellement sur le contient glacé et que le Conseil de l’Arctique incite les nations du Grand Nord à coopérer, dans le même temps, celles-ci se livrent pourtant bel et bien à une compétition pour repousser leurs frontières territoriales toujours plus prêt du pôle.

Dans cette course pour légitimer leurs revendications territoriales dans la région, les nations arctiques font de plus en plus appel à leurs services de renseignement au point de faire du continent arctique un nouveau carrefour de l’espionnage international.

 

La fonte des glaces se poursuit … et réveille des appétits confrontés au droit international

Selon une étude effectuée par le US. Géological Survey, les glaces arctiques renferment encore 13% du pétrole mondial et 30% du gaz non découvert ce qui représenterait une valeur approximative de 17.2 billions de dollars.

Un montant que ne manque pas d’aiguiser l’appétit des cinq nations riveraines de l’Arctique que sont le Canada, la Russie, la Norvège, les États-Unis par l’Alaska et le Danemark via ses possessions au Groenland.

La fonte des glaces s’accentuant,  chacune de ces puissances entendent bien mettre la main sur ces énergies fossiles qui ne sont pas encore toute légalement attribuées. De plus, sur le long terme le contrôle d’une éventuelle voie maritime à travers le pôle arctique pourrait s’avérer très riche de retombées économiques.

Toutefois, le droit international a déjà posé des bases juridiques régissant le partage de ce trésor glacé. En vertu de la convention sur le droit de la mer de 1982, chaque nation doit venir prouver devant la Commission de délimitation de plateau continental des Nations Unies que ses revendications territoriales en arctique sont légitimes.

Sur les scènes domestiques respectives, cette lutte pour le contrôle des glaces arctiques encore libres de droit permet aussi d’expliquer la multiplication des discours nationaliste, voire populistes autour du thème la défense des souverainetés en Arctique. Une rhétorique que l’on voit fleurir aussi bien au Canada, qu’en Russie ou encore en Norvège.

 

Quand la bataille pour les ressources arctiques incite à l’espionnage.

Dans cette bataille juridique acharnée, tous les moyens sont bons pour venir gonfler les arguments de son plaidoyer devant les instances internationales. Cela peut passer par le lancement d’expéditions scientifiques (cartographie, prélèvements d’échantillons…) ou encore par la mise en avant d’une légitimité historique à l’image de Vladimir Poutine qui faisait valoir en 2013 «plusieurs siècles de souveraineté russe en Arctique».

Néanmoins, les procédures de requêtes devant les Nations Unies sont longues de plusieurs années de même que les explorations scientifiques sont compliquée à organiser et lourdes de préparatifs. Or, les grandes puissances qui bordent l’Arctique peinent de plus en plus à contenir leur avidité.

Dès lors, en marge des voies légales, les nations nordiques ont plus en plus recours à d’autres moyens pour prendre l’ascendant stratégique sur leurs voisins arctiques; le premier d’entre eux étant l’espionnage.

En effet, au cours de ces dernières années, les nations arctiques ont développé de véritables arsenaux de renseignement orientés vers le Grand Nord. Un moyen d’assurer la surveillance de leurs côtes septentrionales, mais également d’intercepter les communications étrangères  et d’analyser les mouvements  militaires et civils des autres nations dans la région.

Quand l’espionnage rencontre la technologie de pointe, l’espace arctique devient un véritable carrefour de l’espionnage international.

Imagerie satellite, drones de reconnaissance, centre d’interception des communications et autres sous-marins furtifs sont abondamment mis à contribution dans cette course aux renseignements au beau milieu de ces eaux glacées inhospitalières.

Symptôme d’une méconnaissance et d’une paranoïa réciproque, Russes et Occidentaux s’insurgent tours à tour contre cette hyperactivité de leurs services de renseignements respectifs dans la région arctique.

En décembre dernier lors d’une conférence de presse à Moscou, le général Viktor Bondarev, chef de l’armée de l’air russe annonçait avoir enregistré plus de 140 vols de reconnaissance «hostiles» dans la partie nord de la Russie en 2014 contre seulement 22 l’année précédente. Même son de cloche du côté de l’OTAN qui s’indignait d’avoir intercepté plus de 100 appareils russes, soit trois fois plus qu’en 2013.

Si le constat général est bien celui d’un accroissement significatif des activités de renseignement, il ne faut pas tomber dans une perception manichéenne de la rivalité russo-occidentale en Arctique; une erreur trop souvent rependue dans les médias et autres discours politiques.

En d’autre termes, comme l’explique James Bamford de Foreign policy dans un article intitulé «Frozen assets», en matière d’espionnage en Arctique, «Moscou ne fait rien que Washington ne fait pas lui-même. »

 

Une véritable course aux capacités de renseignement

Dans ce même article, James Bamford avance l’idée que de la même façon que Vienne était le carrefour de l’espionnage humain durant la guerre froide, il est juste de dire que l’Arctique est aujourd’hui devenu le carrefour de l’espionnage moderne.

En effet, nombreux sont les éléments qui semblent  accréditer la thèse qu’un nouveau centre névralgique des activités de renseignement se noue dans l’espace arctique.

Toujours prompt à ressortir les bons vieux réflexes d’espionnage de la guerre froide majorés des capacités technologiques actuelles, Washington et le Kremlin se livrent à une surenchère de capacités de renseignement.

En mars dernier, le Kremlin avait effectué une véritable démonstration de forces en menant un exercice militaire de 5 jours d’une envergure sans précédent en Arctique impliquant 38.000 soldats, 50 vaisseaux et pas moins de 110 appareils aériens. Quelques mois auparavant, le chef du Centre national de la Défense russe, Mikhaïl Mizintsev,  annonçait la construction de 10 centres radars à la frontière nord de la Sibérie.

Autre sujet d’inquiétude pour les chefs du NORAD,  la Russie s’apprête à construite une base de drones située à seulement un peu plus de 600 kilomètres des côtes d’Alaska. Une fois achevée, cette base fera du Kremlin la seule puissance à pourvoir déployer une telle technologie de drones de surveillance dans les cieux arctiques.

Impliqués dans les questions arctiques via l’Alaska, les Etats-Unis fondent quant à eux l’essentiel de leur stratégie de renseignement sur les observations et analyses satellites. En effet, les satellites américains effectueraient plus de 17.000 passages au-dessus de la circonférence arctique chaque année.

En la matière, les renseignements américains peuvent compter sur leur base de Thulé au Groenland de laquelle ne répondent pas moins de 149 satellites fournissant une précision d’imagerie considérable.

Avantage comparatif dans cet arsenal arctique, Washington dépasse Moscou en capacités sous-marine avec 72 sous-marins contre une soixantaine pour le Kremlin.

Néanmoins, il semble que la Russie soit en passe de rattraper son retard technologique en la matière grâce aux  nouveaux sous-marin de classe «Yasen» d’une furtivité inégalée et équipé de torpilles dont la vitesse peut excéder 200 nœuds.

Dans cette surenchère d’espionnage au Grand Nord, le Canada dispose lui aussi d’un atout de poids: une station d’écoute située dans les iles Ellesmere en Nunavut. Géographiquement plus proche de de Moscow que d’Ottawa, il s’agit de l’endroit habité en permanence le plus au nord de la planète.

Une position stratégique qui lui permet d’intercepter des communications et signaux des mouvements militaires russes en Arctique. En allié loyal, le Canada transmet bon nombre de ses données aux analystes de la NSA de son voisin continental.

Rappelons également que les Forces armées canadiennes tiennent chaque année depuis 2007 un exercice de souveraineté du territoire arctique canadien, l’Opération NANOOK. A cette occasion, les FAC y déploient également une équipe de contre-espionnage chargée de «détecter, identifier et réduire les menaces d’espionnage, de terrorisme, de sabotage » contre l’armée canadienne et ses infrastructures.

Par ailleurs, la grand projet de construction de 5 navires de patrouilles arctiques initiés par le gouvernement Harper n’est bien sûr pas innocent dans ce contexte et devrait venir compléter l’arsenal nord-américain en Arctique.

Alors que tous ses voisins revoient à la hausse leurs équipements de renseignement dans le Grand Nord, la Norvège entend, elle aussi ne pas être le parent pauvre de l’intelligence dans la région. Pour cela, elle a opté pour envoyer directement ses espions en mer.

En effet, en décembre 2014, la première ministre Erna Solberg a annoncé la mise en service en 2016 d’un vaisseau d’une valeur de 250 millions conçu dans le but de servir l’agence de renseignement norvégienne.

Il s’agit là du navire de patrouille arctique le plus techniquement élaboré au monde constituant «une pièce importante dans la poursuite des missions assignées aux services des renseignements» explique Kjell GrandHagen chef de l’intelligence norvégienne. Le «Marjata» sera capable de cartographier n’importe quelle activité militaire ou civile dans les zones arctiques proches de la Norvège.

À la lumière de ces observations, le constat global est donc bien celui d’une course aux capacités de renseignement en Arctique.

Tout semble indiquer que les moyens technologiques actuels ont non seulement changé les règles de l’espionnage tel qu’il pouvait être durant la guerre froide, mais ont permis de faire de du Grand Nord un nouveau carrefour mondial des activités de renseignement.

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 11:55
Premières missions de surveillance de gazoduc par drone en France

 

05.06.2015 par Aerobuzz.fr

 

En partenariat avec GRTgaz, Air Marine vient de réaliser les premières missions de surveillance de gazoduc (mai 2015), dans le Sud de Brive sur un terrain vallonné. Elles ont permis de confirmer l’intérêt de cette technologie alternative dans des zones difficiles d’accès et fortement boisées. Elles complètent le dispositif de surveillance existant : centre de surveillance à distance, inspections terrestres et survols aériens, notamment avec un bimoteur léger Tecnam. Selon Air Marine, les drones permettent d’avoir une meilleure vision des installations.

 

Depuis la mise en place de la nouvelle législation sur les drones en 2012, il s’agit du premier programme de surveillance de ce type. Air Marine est l’un des rares opérateurs français de drones à maîtriser les vols à longues distances hors-vue. Pour chaque mission, deux pilotes interviennent sur le terrain en vue de gérer la navigation du drone et l’analyse des données.

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 11:35
Die Aufklärungsdrohne Heron


8 juin 2015 Quelle: Redaktion der Bundeswehr 06/2015 15E18803

 

Wenn in Afghanistan die Spähtrupps das Lager verlassen, begeben sie sich in jedem einzelnen Einsatz in Lebensgefahr. Wie ein Schutzengel wacht dann das unbemannte Luftfahrzeug „Heron“ über sie. Wir haben die Heron-Crew und die Aufklärer im Einsatz begleitet.

Musik:
The Countdown, Cardoni, Universal
On Point, Cardoni, Universal
Hell’s Patient Fury, Fayman/Goren, Universal
Radiate, Cardoni, Universal

 

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 19:45
Un drone tactique suédois au Mali

Le drone Örnen est déployé au Mali depuis le mois de mai 2015. photo Jonas Svensson/Swedish Armed Forces

 

06/06/2015 par Emmanuel Huberdeau - Air & Cosmos

 

Le site du ministère de la défense suédois annonce qu'un drone tactique Örnen opère au Mali depuis le mois de mai 2015.

 

UAV03 Örnen est le nom donné au sein de l'armée suédoise au drone américain RQ-7 Shadow 200 de Textron Systems. Un drone tactique qui est déployé pour la première fois en Afrique sous les couleurs suédoises.

 

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 11:20
PD-100 Black Hornet photo ProxDynamics

PD-100 Black Hornet photo ProxDynamics

Des mini-drones serviront dorénavant d'éclaireurs aux blindés sur les champs de bataille (ProxDynamics)

 

3 juin 2015 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Kongsberg Gallium, une entreprise de localisation géospatiale et de logiciels de visualisation d’Ottawa, a annoncé récemment la sortie d’une nouvelle version de son Système de commandement intégré (ICS) de véhicule qui permet désormais aux commandants de véhicules blindés d’explorer et de voir champ de bataille à l’aide de mini drones.

 

Le système de commandement intégré est un système logiciel utilisé au sein de l’OTAN qui relie tous les capteurs et les systèmes dans un véhicule blindé de combat en utilisant le standard ouvert de Service de distribution des données (DDS).

 

La plate-forme de ICS fournit aux commandants de véhicules sur le champ de bataille un portrait de la situation, des menaces immédiates, et de l’emplacement du véhicule, et fournit un moyen de contrôler et d’interagir avec tous les capteurs et les systèmes sur le véhicule.

 

Récemment, Kongsberg Gallium a intégré au système le drone PD-100 Black Hornet de la société norvégienne la ProxDynamics. Dans un scénario digne d’un film de science fiction, le système utilise de minuscules drones volants qui peuvent tenir dans dans la poche de l’uniforme de combat d’un soldat et rapidement et facilement déployés sur le champ de bataille

 

PD-100 Black Hornet photo ProxDynamics

PD-100 Black Hornet photo ProxDynamics

Les données vidéo et de position des drones sont transmises directement sur l’écran ICS dans le véhicule.

 

L’intégration du PD-100 de ProxDynamics comme éclaireur permet aux commandants de véhicules de débusquer les menaces potentielles, les embuscades ou les obstacles sans risquer le véhicule et l’équipage.

 

Kongsberg Gallium et ProxDynamics ont d’ailleurs fait la démonstration de cette technologie au salon de la défense CANSEC à Ottawa les 27 et 28 mai.

 

Le système pourra être déployé dans des véhicules de combat de l’OTAN dès 2016.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 16:55
microdrones source EC

microdrones source EC

 

03/06/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le bilan de la lutte anti-drone reste pour l'heure très modeste. Sur 203 survols illégaux signalés, seulement treize affaires judiciaires mettant en cause essentiellement des touristes, ont été résolues.
 

C'est ce qu'on appelle un joli flop. L'Etat peine à identifier les téléopérateurs coupables de survols illégaux au-dessus des centrales nucléaires, notamment. Des vols qui ont pourtant mobilisé tout l'appareil répressif français, du ministère de l'Intérieur à l'armée de l'air en passant par la plupart des services de renseignement. En dépit de cette mobilisation, l'Etat a échoué. C'est ce qu'a révélé vendredi dernier, lors du colloque organisé par le Secrétariat général de la défense et la sécurité nationale (SGDSN), le magistrat du Bureau contre la criminalité organisée, le terrorisme et le blanchiment, Aurélien Létocart.

Le magistrat a dévoilé le bilan de l'action de l'Etat : 203 survols illégaux signalés, 63 procédures judiciaires, dont 55 clôturées, 13 affaires judiciaires résolues. "Nul ne sait qui est vraiment derrière ces survols", a d'ailleurs récemment reconnu à l'Assemblée nationale le général Jean-François Hogard, directeur de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD). Sur ces 13 affaires qui ont abouti, les magistrats ont finalement ordonné comme peine principale la confiscation des drones. Ils ont dû se contenter également de faire un rappel à la loi et ont éventuellement infligé des amendes inférieures à 1.000 euros.

 

Pas de répression

"Il n'y a pas eu de répression", a reconnu Aurélien Létocart. Pourquoi? Tout simplement, a-t-il précisé, parce que la justice a démontré que les téléopérateurs démasqués avaient "une absence de volonté de nuire" et "une méconnaissance de la législation en vigueur" en matière de vol de drone. Notamment des touristes arrêtés qui ont fait voler un drone dans le ciel de Paris, a-t-il reconnu. Des journalistes étrangers sont aussi à l'origine de survols de Paris par des drones ainsi qu'un agent de la... CNIL. Bref, du menu fretin, bien loin du terrorisme international. Ce qui fait grincer les dents au ministère de l'Intérieur, qui trouve que le bilan n'est pas très satisfaisant.

La question des drones est délicate. "Les citoyens ont l'impression qu'on peut impunément surveiller des sites sensibles", a regretté le général Jean-François Hogard. Pour autant, a fait observer le secrétaire général du ministère l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie Francis Rol-Tanguy, les centrales nucléaires et les sites durcis ne sont pas les installations qui présentent le plus de risques en termes d'impact. Contrairement aux infrastructures aéroportuaires à la merci de pertes d'exploitation, et à certaines installations d'importance vitale. Plus généralement, les drones peuvent filmer les centrales nucléaires. "Ce qui n'est pas tolérable", a convenu le patron de la DPSD.

 

Des drones difficilement détectables

Dans ce contexte, l'État travaille pour trouver des solutions pour empêcher les survols illégaux de drones mais n'a pas encore trouvé la solution technique face à cette menace asymétrique. "La détection des drones est relativement difficile compte tenu de leur petite taille", a reconnu le directeur de la protection des installations, moyens et activités de la défense (DPID), le contre-amiral Frédéric Renaudeau. "Il s'agit en effet de véhicules de petite taille mettant en œuvre des matériaux non métalliques, se déplaçant à faible vitesse et à basse altitude. Ces trois caractéristiques alliées à un haut niveau d'autonomie rendent ces véhicules très difficiles à détecter", a confirmé le directeur technique général de l'ONERA, Thierry Michal.

Selon le patron de la DPID, la meilleure détection passe par des radars capables d'identifier un drone et de le distinguer d'un autre aéronef ou d'un oiseau. "Nous sommes en particulier capables de mesurer en laboratoire la signature optique et/ou radar des aéronefs envisagés", a pour sa part indiqué Thierry Michal.

La mise en œuvre d'une lutte anti-drones nécessite de remplir l'ensemble des fonctions : détection, identification, décision, neutralisation. "L'efficacité du système impose d'assurer une veille permanente nécessitant une automatisation poussée et une réflexion attentive à la place de l'homme dans la boucle. Enfin, il faudra s'assurer de la cohérence de la complexité et du coût du système vis-à-vis de la menace réellement représentée par ces engins", a précisé le directeur technique général de l'ONERA.

 

Des solutions adaptées aux enjeux financiers

Le patron de la sécurité d'EDF, Patrick Espagnol, attend d'ailleurs "une réponse globale adaptée aux enjeux sécuritaires et financiers". Très clairement, EDF ne veut "pas d'une solution onéreuse", qui "s'appuie sur l'existant mais enrichi par la recherche et développement (R&D)". Car pour l'heure, a-t-il confirmé, la prise de contrôle d'un drone ou sa destruction restent "encore très aléatoires".

Ainsi, l'Agence nationale de la recherche (ANR) a lancé un appel à projets doté d'un million d'euros pour trouver des solutions à plus long terme. Sur les 24 projets soumis, deux ont été retenus, début avril : "Boréades" de l'entreprise CS et "Angelas" de l'ONERA. Deux études qui vont durer 18 mois. En outre, le ministère de la Défense s'est donné six à douze mois pour dégager des solutions capacitaires intérimaires.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 11:50
EDA and Italy discuss defence cooperation

EDA Chief Executive Jorge Domecq (right) with the Italian Secretary General of Defence and National Armaments Director, Lt. Gen. Enzo Stefanini. Photo Italian Ministry of Defence.

 

Rome - 03 June, 2015 European Defence Agency

 

On 13 May, Jorge Domecq, EDA Chief Executive, met with Roberta Pinotti, the Italian Minister of Defence, to exchange views on the preparation of the European Council in June 2015 and Italy’s participation in EDA projects. 

 

“The visit to Rome allowed for numerous interesting and forward looking discussions. We touched upon Italy’s involvement in EDA’s key capability programmes on Remotely Piloted Aircraft Systems and cyber defence as well as the update of the European security strategy. Another important topic was the Agency’s project on maritime surveillance (MARSUR). I also assured Minister Pinotti of the Agency’s willingness to provide operational support for a possible CSDP mission in the southern central Mediterranean”, Jorge Domecq said in Rome. 

The visit in Italy also allowed for meetings with other high-ranking officials of the Ministry of Defence, the Chief of Defence, the President of the Defence Committee in the Italian Senate and the CEO of Finmeccanica. It is part of a series of visits by Mr. Domecq to all EDA Member States following his appointment as EDA Chief Executive. 

 

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 10:55
Watchkeeper

Watchkeeper

 

03 juin 2015 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

MADE IN FRANCE  Afin de remporter le marché des drones tactiques pour les forces terrestres françaises, l'électronicien de défense présente une version francisée du drone Watchkeeper qu’il a développé pour le Royaume-Uni. 35 PME tricolores pourraient embarquer dans son projet.

 

Qui remportera l'appel à candidatures lancé par la Direction générale de l’Armement (DGA) pour équiper les forces terrestres françaises en drones tactiques ?

 

Thales avec son Watchkeeper, déjà exploité en Afghanistan par les soldats britanniques ?

photo Sagem

photo Sagem

Sagem (filiale de Safran) avec le Patroller qui cherche encore sa première référence ?

photo US Army

photo US Army

ou Airbus Group avec son drone tiré d'un produit américain, le Shadow M2 ?

 

C'est la DGA qui devra trancher, au plus tard avant la fin de l'année. La commande devrait porter sur 14 appareils livrables d'ici à la fin de la loi de programmation militaire (LPM) en 2019 et une trentaine au total avant avant 2025.

 

Sur les champs de bataille, les troupes exploitent les drones tactiques directement pour des missions d'observation, de surveillance du champ de bataille et de réglage de tir d'artillerie. Il s'agit de drones intermédiaires d'une masse de 500 Kg environ entre les mini drones (moins de 150 Kg) et les drones MALE (plusieurs tonnes) très haut de gamme comme le Reaper américain déjà exploité par l'armée française au Mali. Ils ont une endurance d'une dizaine d'heures de vol, un rayon d'action d'une centaine de kilomètres et volent à 5000 mètres d'altitude maximum. Selon leur capacité, ils embarquent généralement un ou deux capteurs (caméra, radar, système de guerre électronique...).

 

"Franciser" le Watchkeeper

 

Pour séduire la DGA, Thales mise sur son drone Watchkeeper déjà vendu à 54 exemplaires aux forces armées britanniques. Ce drone a déjà volé plus de 500 heures dont 140 heures sur le territoire afghan. Surtout depuis plus d'un an, il est autorisé à pouvoir naviguer dans la totalité de l’espace aérien britannique et non plus seulement dans des zones d’essais.

 

Outre cette expérience, Thales promet également de franciser au maximum la version tricolore de son drone. "Toutes les développements demandés spécifiquement par le client français seront dans la mesure du possible réalisés par des sociétés françaises. Notre objectif est que la contribution française soit de l'ordre de 35% (contre 15% dans la version britannique, ndlr)", estime Pierrick Lerey directeur de la stratégie et du marketing des activités renseignement, surveillance et reconnaissance chez Thales. Par ailleurs, Thales a déjà identifié 35 PME françaises susceptibles d'embarquer sur le programme Watchkeeper version tricolore. Comme il l’avait déjà fait lors du dernier Eurosatory, il présentera ses partenaires au salon du Bourget, qui démarre le 15 juin prochain.

 

Parmi eux, Lheritier une PME francilienne (35 personnes pour 4 millions d'euros de chiffre d'affaires) qui réalise des caméras capables de produire des images en haute définition de jour comme de nuit. "Nous travaillons avec Thales depuis dix ans. Nous améliorons constamment nos algorithmes de traitement d'images pour permettre aux opérateurs de visualiser plus de détails", explique Sylvain Chérel , directeur marketing et commercial de Lheritier. Thales et ses partenaires devront produire notamment les technologies considérées comme "souveraines" dans ce type d'appareil comme les communications par les satellites ou encore la chaîne de production et de traitement des images...

 

Approche modulaire

 

Les concurrents de Thales reprochent au Watchkeeper d'être basé sur la plateforme technologique de l’israélien Elbit, le Hermes 450. "Nous avons acheté le code source et nous l'avons largement ré-écrit. Ce n'est donc pas une boîte noire mais un système que nous maîtrisons totalement. Cette procédure nous a permis de gagner cinq à dix ans de développement", rétorque-t-on du côté de Thales. Le fabricant reconnaît toutefois que les Watchkeeper resteront assemblés au Royaume-Uni, ce qui selon lui, évitera aux pays acheteurs des investissements inutiles.

 

"Nous voulons créer un club des nations Watchkeeper où les acheteurs pourront partager leurs expériences et mutualiser des initiatives notamment dans le domaine de la formation ou de l'entretien", souligne le dirigeant de Thales. Le constructeur répond ainsi à l'une des exigences de la DGA de bénéficier d'une certaine mutualisation avec d'autres pays partenaires.

 

Pour conquérir d'autres clients, Thales a donc développé une approche modulaire évitant de faire du sur-mesure. Les Watchkeeper auront donc une large base commune et des options propres à chacun des pays. Il compte ainsi répondre à l'appel d'offre polonais qui impose également qu'une partie des technologies l'appareil soit développée en Pologne.

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