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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 11:45
Sahel-Armées : Barkhane succède à Serval

 

13 juillet, 2014 – BBC Afrique

 

"Dans les jours qui viennent", la France va lancer dans le Sahel une opération militaire baptisée Barkhane, avec la collaboration de cinq pays de cette zone.

 

Il s’agit du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et Tchad.

 

Cette opération sera menée par 3.000 soldats français dont "l'objectif sera essentiellement de faire du contre-terrorisme" dans le Sahel, indique l’AFP, citant le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

"Présence durable"

 

Des soldats des cinq pays africaines partenaires vont participer à cette opération, selon Le Drian, qui souligne, sans autre précision, qu’il s'agira bien d'une "présence durable" dans le Sahel.

 

Il précise que le dossier Barkhane sera au menu des discussions que le président français, François Hollande, aura avec ses homologues africains lors de son déplacement en Côte d'Ivoire, au Niger et au Tchad, de jeudi à samedi prochains.

 

Cette opération porte le nom d'une dune "en forme d'un croissant allongé dans le sens du vent". Elle sera appuyée par 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, six avions de chasse et trois drones, a indiqué Jean-Yves Le Drian.

 

L'état-major de Barkhane sera installé à N'Djamena, la capitale du Tchad.

 

Bilan de Serval

 

L’opération Serval avait été lancée le 11 janvier 2013 pour stopper la progression des groupes rebelles armés du nord vers la capitale du Mali et soutenir les troupes maliennes.

 

Elle avait mobilisé 1.700 militaires français, qui ont perdu huit des leurs en un an et demi.

 

"L'opération contre le terrorisme a été menée à bien, avec une grande efficacité", avec "beaucoup" de terroristes éliminés et "de stocks d'armes" saisis, a estimé le ministre de la Défense.

 

Selon ses services, 200 tonnes d'armements et de munitions ont été saisis, dont 20 tonnes de nitrate d'ammonium, qui sert à fabriquer des engins explosifs.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 07:45
Tchad : entraînement de la relève Air

 

02/07/2014 Sources : EMA

 

Le 21 juin 2014, depuis la base aérienne 172 « sergent Kosseï » à N’Djaména, les hélicoptères du 1/67 « Pyrénées », déployés récemment, ont effectué leur premier vol sur le théâtre tchadien.

 

Ce vol en patrouille d’un hélicoptère Puma et d’un hélicoptère Caracal a permis la reconnaissance de plusieurs zones au nord de N’Djamena, la mise en condition opérationnelle des machines ainsi que quelques entraînements de « poser poussière » de jour et de nuit.

 

Les étendues sahéliennes imposent une vigilance accrue aux équipages lors des vols sous vent de sable et lors des atterrissages. Les moteurs des hélicoptères sont en effet sensibles aux poussières de sable ce qui nécessite des procédures et précautions particulières ainsi qu’un entretien et un entraînement accrus.

 

Intégrés au groupement Air de la force Epervier, les équipages et les machines du « Pyrénées » rempliront les missions d’évacuation sanitaire (EVASAN), de sauvetage aéroterrestre (SATER), de soutien et d’appui aux forces déployées sur le théâtre. Ils participeront également à l’une des missions permanentes du dispositif Epervier : la protection des intérêts français, tout particulièrement la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 16:56
Un Caracal de la Force Epervier dans le désert tchadien



01/07/2014 Photographe : Adj Patrick Le Minoux - EMA / armée de l'Air

 

Le 21 juin 2014, à 17h03, dans le désert tchadien à 20 km au nord de la base aérienne de N’Djamena, un hélicoptère Caracal effectue son premier vol destiné à valider sa mise en condition opérationnelle quelques jours après son arrivée sur le théâtre tchadien. Les premiers entrainements au « poser poussière » commencent malgré la chaleur et le manque de visibilité.

Au côté d’un autre Caracal et d’un Puma, cet hélicoptère a été acheminé sur le théâtre tchadien par gros porteur Antonov 124, le 18 juin dernier. Ces hélicoptères appartiennent à l’escadron 1/67 (EH 167) « Pyrénées » de la base aérienne 120 de Cazaux. Dans le cadre des relèves, ils sont déployés pour un mandat de 4 mois au sein de la Force Epervier. Un deuxième hélicoptère Puma, complètera prochainement ce dispositif.

 

 

Suite de l'article

 

 

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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 17:45
Dans la peau de « mésange », contrôleur aérien militaire, au Tchad

 

 

25/06/2014 Sources : EMA

 

L’adjudant Patrice est contrôleur aérien sur la Base aérienne 115, à Orange. Il est actuellement déployé au Tchad au sein de la force Epervier, sur l’aéroport de N’Djaména.

 

Plus connu sous l’indicatif « mésange », il participe au contrôle aérien en étroite coordination avec ses homologues tchadiens.

 

« Mon rôle est d’appuyer le contrôleur aérien tchadien au moment du décollage et de l’atterrissage des aéronefs militaires français, quels que soient le trafic et les conditions météorologiques afin de garantir la sécurité des vols. Je suis présent à la tour de contrôle à chaque mouvement d’aéronefs militaires français.»

 

Avec un autre contrôleur français, ils effectuent des permanences de 24h, afin d’être toujours opérationnel. « Je vis au rythme des vols programmés. Chaque matin, je récupère la météo, sur N’Djaména ainsi que sur les éventuels terrains de déroutement, avant de la transmettre aux équipages. Puis je dépose les plans de vols au bureau de piste de l’aéroport. Je guide et alimente les informations usuelles utiles aux contrôleurs aériens tchadiens.»

 

Au cours de chacune de ses missions, l’adjudant Patrice doit faire preuve de grandes capacités d’analyse pour recouper les multiples informations. La synergie et l’échange avec les contrôleurs tchadiens sont donc primordiaux.

 

Même après vingt et un ans de carrière dans le contrôle, cette expérience est très riche pour notre contrôleur aérien : « Je suis obligé de m’habituer à une autre méthode de travail. Ici par exemple, nous utilisons une seule fréquence (en France, il y en a au minimum trois) pour gérer la phase de roulage, les décollages, les atterrissages ainsi que les approches. Entre les avions de lignes civils et les avions militaires, le trafic est intense, surtout pour le contrôleur tchadien. »

 

Détaché pour une période quatre mois, il aura l’occasion de veiller sur une dizaine de mouvements d’aéronefs par jour sur la plateforme aéronautique de N’Djaména.

Dans la peau de « mésange », contrôleur aérien militaire, au Tchad
Dans la peau de « mésange », contrôleur aérien militaire, au Tchad
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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 11:45
Tchad : déploiement d’hélicoptères de l’armée de l’Air

 

19/06/2014 Sources : EMA

 

Le 18 juin 2014, deux hélicoptères Caracal et un hélicoptère Puma de l’armée de l’air ont été acheminés sur la base aérienne de N’Djamena par gros porteur Antonov 124. Ces hélicoptères appartiennent à l’escadron 1/67 (EH 167) « Pyrénées » de la base aérienne 120 de Cazaux. Dans le cadre des relèves, ils sont déployés pour un mandat de 4 mois au sein de la Force Epervier. Un deuxième hélicoptère Puma, complètera prochainement ce dispositif.

 

Une cinquantaine d’aviateurs sont dès à présent sur le territoire tchadien pour relever les équipages du 3erégiment d’hélicoptères de combat (3e RHC) qui sont arrivés au terme de leur mandat. Ils armeront deux hélicoptères Caracal et deux hélicoptères Puma « pirates » –équipés de canons de 20 mm.

 

Intégrés au groupement Air de la force Epervier, les équipages et les machines du ‘Pyrénées’, ils reprendront les missions d’évacuation sanitaire (EVASAN), de sauvetage aéroterrestre (SATER) et de soutien et d’appui aux forces déployées sur le théâtre. Ils participeront également aux deux missions permanentes du dispositif Epervier: la protection des intérêts français (tout particulièrement la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad), et conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad, le soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes.

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 08:45
Le Sahel Africain - source Sénat r12-7201

Le Sahel Africain - source Sénat r12-7201

 

19.06.2014 par Jean-François Fiorina - notes-geopolitiques.com

 

 Mali, Tchad, RCA… Constitution d’un nouvel « arc de crises »

 

L’organisation d’Eurosatory 2014, le « salon mondial de la Défense et de la Sécurité terrestres et aéroterrestres », du 16 au 20 juin à Paris, fournit l’occasion de s’intéresser aux opérations militaires françaises du moment. Où il apparaît qu’entre Serval au Mali, depuis janvier 2013, et Sangaris en République centrafricaine, au mois de décembre de la même année, l’armée de Terre semble suivre la dynamique territoriale d’un « arc de crise » africain.

Si l’Afrique recèle un formidable potentiel de développement (cf. note CLES n°102, 28/03/2013), le continent reste déchiré par de profondes fractures géopolitiques. Fractures que l’africaniste Bernard Lugan trace à grands traits dans un récent numéro spécial de L’Afrique réelle : « De la zone nigéro-tchadienne jusqu’au Kivu, les deux principaux couloirs de communication de l’Afrique, – celui du Sahel qui met en contact le monde du désert avec celui des savanes et celui du rift africain -, sont menacés par une chaîne de conflits ».

Mali, Niger, Tchad, mais aussi Nigéria, Soudan du Sud, Centrafrique… les « points chauds » se multiplient, depuis les confins du Sahara et du Sahel jusqu’au coeur de l’Afrique centrale, au sein du vaste espace constitué par les 28 pays membres de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD).

S’intéresser à la déstabilisation de la zone comprise entre le Sahara et le Sahel suppose d’élargir la focale à un ensemble encore plus vaste. Comme le rappelle Bernard Lugan : « Après la région saharo-sahélienne, une nouvelle ligne de fracture s’est en effet ouverte en Afrique centrale. Elle court depuis le Nigeria à l’Ouest jusqu’à la région du Kivu à l’Est, touchant le nord du Cameroun, les deux Soudan et la RCA« .

 

Un espace de défaillance étatique

Le premier constat qui s’impose est celui d’une faillite de la construction étatique, illustrée par la dynamique des forces centrifuges qui conduisent à des sécessions de fait. En 2011, le Soudan du Sud obtient son indépendance après de nombreuses années de luttes. En 2012, le nord du Mali tombe aux mains de rebelles touaregs (MNLA) alliés à des mouvements islamistes armés (Aqmi, Ançar Dine, Mujao). Dans le nord du Nigéria, les différents États fédérés adoptent les uns après les autres la Charia, ce qui les soustrait en grande partie au droit commun de l’État central.

De nombreux espaces de l’Afrique saharo-sahélienne basculent également dans la catégorie des « zones grises ». Ainsi, toujours au nord du Nigéria, en va-til des espaces où la secte Boko Haram est la plus active, ou encore des espaces sahariens situés aux confins du Mali, du Niger et de l’Algérie. La liste des groupes armés actifs en ces lieux est longue : Ansar Dine, Al Qaida au Maghreb islamique… Avec pour point commun des modes d’action mixant terrorisme et grand banditisme, qui conduisent à la contestation de la réalité d’un État de droit : enlèvements et demandes de rançons, enrôlement de la population, trafics en tous genres…

Comment expliquer cette décomposition ? Le cas de la Centrafrique est particulièrement éclairant. D’après les auteurs de l’ouvrage Centrafrique, pourquoi la guerre ?, édité chez Lavauzelle avec le concours scientifique du Centre de Recherches des Ecoles de Coëtquidan, « l’histoire contemporaine de la RCA, de 1960 à 2012, est résumée dans l’alternance des cycles ethno-politiques qui donnèrent tour à tour le pouvoir à des populations originaires des trois grandes régions du pays« .

Comme à peu près partout en Afrique, les frontières issues de la colonisation ont été tracées sans tenir compte des peuples, biaisant à la racine la notion même de représentativité – et donc de légitimité – des instances politiques. De plus, certains espaces transfrontaliers sont des zones grises « naturelles », de déstabilisation chronique, comme le « triangle de la mort » entre Centrafrique, Cameroun et Tchad, où Thomas Flichy de la Neuville, qui a dirigé la publication de l’ouvrage précité, rappelle l’ancienneté des exactions des « coupeurs de routes« .

L’impact économique de cette défaillance étatique est considérable (cf. note CLES n°123, La « guerre civile » centrafricaine, 30/01/2014). Pour Flichy de la Neuville, « la guerre qui secoue actuellement la RCA empêche l’exploitation des ressources souterraines du pays » : or, diamants (13 % des emplois locaux), pétrole (dans les régions de Dobo Doseo et Salamat), uranium.

 

Une extension des affrontements ethno-religieux

La plupart des conflits du moment voient la prégnance des facteurs ethniques. Au Nigéria, Bernard Lugan estime que tout le nord du pays est devenu une immense zone grise en raison des apparentements ethniques transfrontaliers. Les peuples haoussas, fulanis et kanouris s’entraident ou s’opposent au mépris des frontières étatiques. Ces affrontements ethniques pourraient conduire, par emboîtement d’échelles, à une totale fragmentation de la région.

Lugan rappelle que c’est ce processus qui a été observé au Soudan : « A une guerre raciale entre ‘Arabes’ nordistes et ‘Noirs’ sudistes, succéda en effet une guerre ethnique entre les deux principales ethnies nilotiques du Soudan du Sud« , rendant ce nouvel État pratiquement ingouvernable.

Mais les conflits de la région sont également de plus en plus de nature religieuse. La religion ne contribue-t-elle pas à « sanctifier » d’anciennes lignes de fractures ? Bernard Lugan rappelle ainsi que toute la bande sahélienne est marquée depuis le XVIIIe siècle par une expansion de l’islam, venu du Nord, en direction du Sud, où résident des populations d’ethnies distinctes et de tradition animiste. Aux époques médiévale et moderne, les musulmans accomplissent régulièrement des razzias de bétail mais aussi d’esclaves au sud du Sahel.

À l’époque coloniale, ces populations du Sud se convertissent en masse à la religion de leurs « protecteurs » européens : le christianisme. Lugan souligne l’importance de ce prolongement de l’ethnique vers le religieux pour le Nigéria : « Les fondamentalistes musulmans qui contrôlent le nord du Nigéria cherchent à exacerber la fracture entre le Nord et le Sud ; et cela afin d’imposer l’indépendance du Nord qui deviendrait ainsi un État théocratique« . Les Fulanis n’appellent- ils pas à la résurgence du califat Sokoto ?

L’action de la Seleka en Centrafrique relève du même processus : « Le conflit ethnique de RCA est donc peu à peu devenu religieux, engerbant en quelque sorte les composantes ethniques régionales avec tous les risques internationaux qu’une telle évolution implique« . Ainsi, au départ simple « coalition de plusieurs tribus nordistes, dont les Gula et les Runga, le Seleka fut rejoint par des pillards venus tant du Tchad que du Soudan« .

 

L’apparition d’un nouvel « arc de crises »

Cet incendie parti de l’Afrique saharo-sahélienne et qui est en train d’embraser plus largement l’Afrique centrale est au coeur d’un nouvel arc de crises. Les logiques à l’oeuvre ne sont pas strictement locales. En effet, plusieurs acteurs extérieurs à la région contribuent à y accentuer les facteurs de tension. En premier lieu, on doit mentionner ce que les auteurs de Centrafrique, pourquoi la guerre ? appellent « la cannibalisation de l’islam national par l’islam transnational« .

En effet, on assiste à une pénétration sur les marges sud du Sahara de mouvements armés qui associent la pratique traditionnelle du pillage à une logique d’islamisation radicale plus récente. Comme l’écrit Didier Giorgini dans la revue de géopolitique Conflits (n°1), « certains islamistes considèrent la lutte contre les chrétiens en Afrique comme une sorte de conflit à échelle réduite de ce que serait à l’échelle du monde la lutte Islam-Occident, une sorte de ‘conflit périphérique’ ou de conflit limité à défaut d’avoir la possibilité d’étendre leur champ d’action à toute la planète« .

Les victimes sont donc essentiellement les populations chrétiennes, comme au Nigéria, ou encore les musulmans relevant de l’ »islam des terroirs » (Omar Saghi). En effet, l’islam sahélien conserve des pratiques traditionnelles jugées scandaleuses pour les rigoristes wahhabites et autres salafistes, chaque partie s’accusant mutuellement d’activisme prosélyte. C’est ce qui explique, notamment, la campagne de destruction des mausolées de Tombouctou, lors de son occupation par les islamistes en 2012-2013.

S’ajoutent enfin les interventions des puissances étrangères. Celles menées par les États occidentaux sous mandat de l’ONU se font certes au nom de grands principes, mais viennent souvent se briser sur l’écueil de la complexité ethnoreligieuse. Comme le rappelle Didier Giorgini s’agissant de la RCA, « l’intervention française après le 5 décembre 2013 est accusée sur le terrain d’être, au choix, favorable aux musulmans ou aux chrétiens » : en mécontentant tous les acteurs du conflit, elle contribue involontairement à ralentir sa résolution.

Une situation d’autant plus délicate que, selon Flichy de la Neuville, les « puissances occidentales et émergentes » sont « concurrentes en Centrafrique« , comme le Canada, le Maroc et bien sûr la Chine – qui y finance logements sociaux et hôpitaux. Tandis qu’ici comme ailleurs, certaines pétromonarchies du Golfe soutiennent en sous-main les milices musulmanes…

Ce qui se passe en Centrafrique peut-il être élargi aux autres pays de la région ? Bernard Lugan invite à s’intéresser tout particulièrement au Tchad. Le « verrou tchadien » est en effet à l’articulation de zones de déstabilisation qui affectent aujourd’hui le Niger, la Libye, le Soudan du sud, le Nigéria et la Centrafrique. Le cas de cette dernière n’est peut-être que l’annonce d’un nouveau paradigme, l’ensemble de la région étant soumis au risque d’un terrible effet de dominos.

Lugan prévient que, « désormais, la priorité est d’éviter que l’anarchie centrafricaine ne se traduise par une contagion régionale« . C’est tout le sens de l’engagement des forces françaises sur place. Un engagement qui exige certes des moyens et de la détermination, mais plus encore peut-être du doigté et une certaine forme d’humilité. Il ne faudrait pas en effet apparaître comme l’ancienne puissance coloniale au moment précis où la construction coloniale se dissout devant le retour des structures politiques spécifiquement africaines. Une dynamique que nous avons insuffisamment mesuré au Mali, et que nous serions peu fondés à combattre, alors même qu’ici aussi, les vieilles structures historiques ressurgissent derrière une construction européenne jugée trop artificielle…

 

Pour aller plus loin :

  • Les guerres d’Afrique : des origines à nos jours, par Bernard Lugan, éditions du Rocher, 403 p., 32 € ;
  • L’arc de crise de l’Afrique centrale, in L’Afrique réelle n°53, revue mensuelle par Internet, 05/2014, http://bernardlugan.blogspot.fr/ ;
  • Centrafrique, pourquoi la guerre ?, dirigé par Thomas Flichy de la Neuville, éditions Lavauzelle, 110 p., 12,80 € ; Géopolitique de l’Afrique, par Philippe Hugon, éditions Armand Colin, 128 p., 9,80 €.
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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 06:45
Le général d’armée Pierre de Villiers en visite officielle au Tchad

 

28/05/2014 Sources : EMA

 

Le 26 mai 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) s’est rendu en visite officielle au Tchad.

 

Cette visite a été marquée par une série d’entretiens destinés à prolonger la dynamique de coopération militaire bilatérale entre le Tchad et la France. 

 

Les discussions ont porté sur l'installation prochaine à N’Djamena du poste de commandement des opérations dans la bande sahélo-saharienne, ainsi que sur les missions conjointes qui seront conduites  par les armées partenaires dans le cadre de cette régionalisation des opérations de lutte contre les groupes armés terroristes (GAT).

 

C’est dans ce cadre que le général d’armée Pierre de Villiers s'est longuement entretenu avec son homologue, le général de division Mahamat Brahim Seid, chef d’état-major général des armées tchadien (CEMGA), avant de rencontrer son excellence Madame Evelyne Decorps, ambassadeur de France au Tchad. Lors de ce dernier entretien, les discussions ont porté plus largement sur la coopération opérationnelle en Afrique.

 

Cette visite visait également à décorer les militaires tchadiens qui se sont engagés aux côtés des soldats français dès les premières semaines de l’opération Serval au Mali, notamment dans l’Adrar de Ifoghas.

 

Lors d'une cérémonie à l’état-major des armées, le général de Villiers a promu le général de division Mahamat Brahim Seid au grade d’officier de la Légion d’honneur. Il a également décoré de la croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil le général de division Idris Déby Itno Mahamat, commandant adjoint des forces armées tchadiennes d’intervention au Mali (FATIM), le général de brigade Youssouf-Miri Abderaman, officier général chargé des opérations de la FATIM et le général de brigade Misse Nassoure Tdijiani, officier général chargé des opérations  et premier adjoint de la FATIM. Enfin, le général de brigade Mahamat Djoui Moussa, commandant de la Force Tchadienne au Mali a été décoré de la médaille de la défense nationale, échelon or.

 

Dans le discours qu'il a  prononcé à l'issue de la prise d'armes, le général  de Villiers a souligné qu’au travers de cette cérémonie, la France rendait hommage à l'engagement de l'ensemble des soldats  tchadiens au Mali. Il a ainsi rappelé que lors des combats de l'hiver 2013, soldats français et tchadiens ont partagé des valeurs communes de courage, d'audace, d'excellence et de fraternité d'armes, autant de vertus qui doivent continuer à les animer dans la perspective des engagements à venir.

Le général d’armée Pierre de Villiers en visite officielle au TchadLe général d’armée Pierre de Villiers en visite officielle au Tchad
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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 06:45
Le général de Villiers en visite auprès des soldats français du camp Koseï (Tchad)

 

28/05/2014 Sources : EMA

 

Le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) était en visite au Tchad le 26 mai 2014.

 

Après une série d’entretiens officiels, il s’est rendu sur la Base aérienne « Adji Kosseï » à N’Djaména, pour y mesurer l’avancée des travaux qui permettront la bascule prochaine du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) à partir duquel seront conduites l’ensemble des opérations françaises dans la bande sahélo-saharienne.

 

Après une visite des installations, il s’est adressé à l’ensemble des militaires présents sur la base. Il a tout d’abord replacé les efforts actuellement consentis dans leur finalité opérationnelle. Rappelant l’impact des opérations en cours dans sur lutte contre les groupes armées terroristes (GAT), il a souligné la nécessité d’en prolonger les effets en renforçant la sécurité sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne. A ce titre, il a réaffirmé le caractère régionale de cette manœuvre, rappelant qu’elle était conduite  en liaison étroite « avec nos frères d’armes engagés au Mali, au Niger ; aux côtés de nos amis africains, avec l’appui de nos alliés américains et européens ».

 

Il a ensuite tenu à saluer la qualité du travail accompli pour rendre possible la bascule : « En quelques semaines seulement, vous avez conduit l’adaptation de notre dispositif au Tchad, avec la préparation de l’installation d’un nouveau PC, à N’Djamena, et la réorganisation de nos capacités de combat et de soutien ». Grâce à ce travail collectif, les forces françaises sont désormais prêtes à basculer leur poste de commandement de Bamako vers N’Djamena.

 

Enfin, le général de Villiers est allé à la rencontre des militaires de la force Epervier pour recueillir directement auprès d’eux leur appréciation du terrain.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad. Depuis le 31 mars, la force Epervier est sous le contrôle opérationnel de la force Serval dans le cadre de la régionalisation des opérations dans la bande sahélo-saharienne.

Le général de Villiers en visite auprès des soldats français du camp Koseï (Tchad)Le général de Villiers en visite auprès des soldats français du camp Koseï (Tchad)
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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 19:45
La France va-t-elle caler à Kidal?

 

26 mai 2014 - JDD

 

AUTOUR DU MONDE - Les accords de Ouagadougou du 18 juin 2013 étaient clairs. C’est à Kidal qu’auraient dû être cantonnés avec leurs armes les combattants touareg du MNLA, en attendant qu’un compromis soit trouvé avec le gouvernement de Bamako sur le degré d’autonomie accordé à cette vaste étendue du nord, aux frontières du Niger et de l’Algérie. Mercredi, après plusieurs jours d’affrontements, le MNLA s’est emparé de la ville. Il y a eu des morts et des prisonniers.

 

En apprenant la nouvelle dans l’avion qui le ramenait d’Alger, Jean-Yves Le Drian a lu sur son téléphone portable l’e-mail que lui envoyait son directeur de cabinet : "IBK nous a dupés." Une formule raccourcie pour rappeler que le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, avait juré de ne pas lancer d’offensive sur Kidal et qu’il avait assuré par la suite n’avoir agi qu’en état de légitime défense face au MNLA. Un discours à l’identique de celui des rebelles touareg, qui prétextaient s’être mobilisés dans le seul but de se défendre face aux 1.500 hommes de troupes envoyés par Bamako.

 

"IBK n’aurait jamais dû lancer ses hommes si loin de leur base sur un terrain qu’ils ne connaissent pas pour y affronter des groupes qui s’y battent depuis des générations!", souligne un officiel français proche du dossier. À Paris, on tire de cet épisode deux leçons : la première, c’est qu’il va falloir rester encore un peu plus longtemps. Pas tellement en effectifs, car il ne reste que 1.000 soldats français au Mali sur les 4.500 engagés au plus fort de l’opération Serval. Mais le commandement de la lutte contreterroriste qui devait être déployé à N’Djamena ces jours-ci devra attendre "quelques semaines" que la situation se calme au Mali. Raison pour laquelle la France a salué l’initiative de médiation du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, pour obtenir un cessez-le-feu entre le pouvoir malien et le MNLA à Kidal.

 

"La mission de la France au Mali est quasiment accomplie"

 

Le président de l’Union africaine avait reçu il y a quinze jours à Nouakchott le ministre français de la Défense et, plus récemment, à Kidal, la France s’est activée grâce à l’appui décisif et des plus discrets de l’ambassadeur français à Bamako, Gilles Huberson, un ancien officier spécialiste du terrorisme. Un diplomate-officier dans la crise Pourquoi pas davantage de visibilité pour la France? "Parce que notre mission au Mali est quasiment accomplie, répond-on au ministère de la Défense. Nous ne sommes plus sur place que pour faire du contre-terrorisme." La deuxième leçon, c’est qu’une solution politique doit désormais devenir la priorité.

 

Jean-Yves Le Drian a été ravi d’apprendre à Alger que les diplomates et militaires algériens souhaitaient rapidement inviter les parties à venir dialoguer. "Mais pas ceux qui refusent l’intégrité du Mali ou les partisans du terrorisme", souligne un ministre algérien au JDD. Il faut faire vite. D’autres foyers brûlent : la Centrafrique, où les ex-Séléka n’ont pas dit leur dernier mot, et la Libye, où la traque lancée contre Mokhtar Belmokhtar par les Français et les Américains continue. Kidal était jusqu’à présent un abcès de fixation. Son éruption doit être soignée sous peine de gangrener l’un des rares succès de la politique étrangère de François Hollande.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 16:45
Tchad : Visite des députés membres de la Commission de la défense nationale.

 

22/05/2014 Sources : EMA

 

Du 9 au 11 mai 2014, une délégation de la Commission de la défense nationale s’est rendue à N’Djaména, au Tchad.

 

Deux députés de la Commission de la Défense nationale (messieurs Gwendal Rouillard et Yves Fromion) effectuent actuellement une étude sur le dispositif militaire en Afrique. Ils ont été accueillis le 09 mai par son excellence madame l’ambassadrice de France au Tchad, Evelyne Decorps, par l’attaché de défense, le colonel Michel de Mesmay et le colonel Paul Peugnet, représentant du COMANFOR Serval au Tchad.

 

Le 10 mai, les deux députés se sont rendus sur le site de Faya-Largeau pour faire un point de situation sur les missions dévolues au site. Les militaires français assurent le maintien en condition opérationnelle de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Faya afin d’assurer un point d’appui en cas de besoin, ils effectuent également des missions de présence et un soutien matériel et médical aux civils et militaires tchadiens. Le gouverneur de Faya-Largeau s’est également entretenu avec les autorités françaises sur le développement de Faya et des relations qu’ils entretiennent avec la force française.

 

Le 11 mai était consacré à une présentation des opérations en cours, des missions et disponibilités des moyens aériens. Un focus détaillé sur la régionalisation avec une visite des installations du futur poste de commandant des opérations dans la BSS a clôturé la visite.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

 

Depuis le 31 mars, la force Epervier est sous le contrôle opérationnel de la force Serval dans le cadre de la régionalisation des opérations dans la bande sahélo-saharienne. D’autres étapes marqueront cette montée en puissance, dont l’apogée sera marquée par le transfert du poste de commandement unique des opérations de Bamako vers N’Djamena.

 

Tchad : Visite des députés membres de la Commission de la défense nationale.
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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 12:45
Tchad : l’action du génie au profit de la force Epervier

 

15/05/2014 Sources : EMA

 

La régionalisation des opérations dans la bande sahélo saharienne (BSS) fera de la base de N’Djaména le nouveau centre de gravité du commandement des opérations de la zone. Les travaux d’infrastructures engendrés sont donc conséquents.

 

Pour supporter un flux logistique de plus en plus important, la plateforme aéronautique militaire de N’Djaména, doit être entièrement refaite par le 25e Régiment du Génie de l’Air. Les 60 personnes du détachement « composante lourde de la force Epervier » ont pour mission de transformer une zone entièrement marécageuse en un parking pouvant accueillir de gros porteurs (type A400M).

 

Entièrement autonome, de la conception à la réalisation, le régiment du génie de l’air va œuvrer durant plus de 35 semaines pour réaliser cette plateforme.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

 

Depuis le 31 mars, la force Epervier est sous le contrôle opérationnel de la force Serval dans le cadre de la régionalisation des opérations dans la bande sahélo-saharienne. D’autres étapes marqueront cette montée en puissance, dont le terme sera marqué par le transfert du poste de commandement unique des opérations de Bamako vers N’Djamena.

Tchad : l’action du génie au profit de la force EpervierTchad : l’action du génie au profit de la force Epervier
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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 12:45
EMA : visite du commandant du CPCO dans la BSS

 

 

15/05/2014 Sources : EMA

 

Du 27 avril au 1er mai 2014, le général de brigade Patrick Bréthous, commandant le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) a visité les pays de la bande « Sahélo-Saharienne » (BSS).

 

Dimanche 27 avril 2014, le détachement du CPCO s’est rendu au camp Damien Boiteux à Bamako, afin de s’entretenir avec les autorités de la force Serval sur les problématiques liées à la régionalisation des opérations dans la bande sahélo-saharienne.

 

Le 30 avril 2014, le chef du CPCO a poursuivi sa visite au détachement air de Niamey, au Niger, afin de s’assurer de sa montée en puissance dans le cadre de la régionalisation. Après avoir rencontré l’ensemble des chefs de détachement, la délégation a assisté à une présentation des capacités de ce détachement. Un point de situation sur le calendrier des chantiers en cours et futurs a également été présenté par le 25e régiment du génie de l’air (25e RGA) et par le service local constructeur (SLC). Le général s’est ensuite rendu sur le terrain pour visualiser l’avancée des travaux. Une visite complète des installations des drones Reaper et Harfang a clôturé cette journée.

 

Le chef du CPCO et sa délégation ont clôturé leur visite de théâtre des pays de la bande « Sahélo – Saharienne » par une visite à N’Djaména, le 1er mai 2014. La délégation a ainsi pu mesurer l’ampleur des chantiers d’aménagements et les problématiques rencontrées. Ils ont effectué un point de situation sur l’état des lieux des travaux du PCIAT ainsi que sur la transformation de la force avant d’effectuer une visite de terrain (PCIAT, zone vie logements, zone technico opérationnelle).

 

Commandant opérationnel des forces et conseiller du gouvernement, le chef d’état-major des armées (CEMA) dispose, au sein de l’état-major des armées, du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO). Centre nerveux de la chaîne de commandement stratégique national, le CPCO est au cœur de l’engagement des forces françaises sur l’ensemble des théâtres d’opération. En amont des engagements, il assure une veille stratégique et assure les travaux de planification. Dès le déclenchement des opérations, il a en charge la conduite de l’engagement des forces.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 11:45
Réorganisation au Sahel : les opérations Serval, Epervier et Sabre réunies sous un même nom et un commandement unique

07.05.2014 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord.

 

Pour l'heure, la réorganisation du déploiement de 3 000 soldats français dans la bande sahélo-saharienne reste sous le commandement de l'opération Serval et du général Marc Foucaud. Mais la future répartition entre quatre pôles d'intervention régionaux à Gao au Mali (Serval), N'Djamena au Tchad (détachement air, Epervier), Niamey au Niger (drones, renseignement), Ouagadougou au Burkina-Faso (forces spéciales pour Sabre) devrait entraîner la fin des opérations Serval, Epervier et Sabre, du moins sous ces noms-ci

 

L'opération globale, consacrée officiellement au contre-terrorisme (confère le discours de Washington de Jean-Yves Le Drian le 24 janvier), changera de nom et son commandement unique sera positionné au Tchad. La base logistique sera installée à Abidjan en Côte d'Ivoire.

 

Nous sommes là dans le symbolique même si l'on sait que le choix des noms des opérations fait toujours l'objet du plus grand soin à l'état-major des armées, avec propositions, validations...

 

Si vous avez des idées pour le nom de cette opération, n'hésitez pas à avancer des pistes en commentaires... ;)

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 20:45
Tchad : dons de la force Epervier à l’orphelinat Béthanie de N’Djaména

 

07/05/2014 Sources : EMA

 

Le 28 avril 2014, la force Epervier a réalisé une mission de soutien à la population tchadienne, au profit de l’orphelinat Béthanie à N’Djaména.

 

Situé à 8 km du camp Kosseï, l’orphelinat Béthanie est une association caritative à fonds privés qui accueille et soigne, depuis vingt ans, les enfants qui n’ont plus leur mère et qui sont en situation de malnutrition. Dans le cadre des actions civiles et militaires, la force Epervier a apporté un soutien à cet orphelinat. Les militaires venus déposé des dons (matelas, matériels de puériculture, jouets) ont pu prendre conscience de l’ensemble des efforts réalisés pour éduquer et soigner ces enfants.

 

« Ici, les enfants y sont accueillis jusqu’à six ans, après quoi ils sont réinsérés dans leur famille tout en étant suivi sur le plan médical et scolaire. », confie le directeur de l’établissement.

 

Un soldat en opération extérieure au Tchad, a également mobilisé les militaires de son unité en France pour collecter du lait en poudre, des habits, ou encore des jouets, au profit des orphelinats de N’Djaména.

 

En 2009, la force Epervier avait déjà soutenu cette association en finançant et en construisant un abri pour les familles au profit du centre de protection maternelle et infantile (PMI), qui accueille, lui aussi, des enfants atteints de malnutrition.

 

Les militaires de la force Epervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

 

Depuis le 31 mars 2014, la force Epervier est sous le contrôle opérationnel de la force Serval dans le cadre de la régionalisation des opérations dans la bande sahélo-saharienne. D’autres étapes marqueront cette montée en puissance, dont l’apogée sera marquée par le transfert du poste de commandement unique des opérations de Bamako vers N’Djamena.

Tchad : dons de la force Epervier à l’orphelinat Béthanie de N’Djaména
Tchad : dons de la force Epervier à l’orphelinat Béthanie de N’Djaména
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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 14:45
Le ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga

Le ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga

 

05 Mai 2014 Kassoum THERA-  L'indépendant

 

Le Mali va signer d’ici à fin mai  un accord de défense   avec la France. D’autres accords portant sur la coopération sécuritaire seront signés avec le Tchad, le Niger, l’Algérie et la Mauritanie. C’est la révélation faite le samedi 3 mai dernier  à l’hôtel Radisson Blue par le ministre de la Défense et des anciens combattants Soumeylou Boubèye Maïga qui était l’invité  de la conférence-débat de la JCI Bamako-Elite et de l’association des Français solidaires.

 

Cette conférence-débat qui avait pour thèmes : Situation au nord du Mali, Rôle de l’Algérie, Accord de défense avec la France, Sécurité publique/privée était co-animée par le ministre Soumeylou Boubèye Maïga et un expert en sécurité, Stéphane Dury, par ailleurs ex-commando parachutiste de la marine française.

 

Intervenant sur ces différents sujets, le ministre de la défense de souligner que le nord du Mali est au cœur d’une zone d’instabilité récurrente due au trafic de tout genre et sa position géographique. Néanmoins, il s’est réjoui  de la situation sécuritaire qui commence à s’améliorer depuis l’intervention de l’armée française et des forces africaines aux côtés de l’armée malienne. Cependant, il a ajouté que même après leur défaite, les groupes obscurantistes ont pu tisser des liens vivaces.

 

Aussi, Soumeylou Boubèye Maïga  de révéler que, de nos jours, le Mali fait  face à  plusieurs défis militaires et politiques.  » Le théâtre des opérations est très vaste et la gestion au quotidien du dispositif mis sur place n’est pas une tâche facile.

 

Dans certaines localités du nord,  nous jouons souvent le rôle de l’administration. Le défi le plus important pour nous, en terme politique, reste surtout la reconstruction de ces régions en terme de citoyenneté pour que nous ayions un destin commun  » a précisé, le conférencier.

 

Il ajoutera que le rôle de l’Algérie dans le règlement de cette crise s’explique surtout par sa position géographique avec la ville de Kidal, bastion de toutes les rébellions au nord du Mali.S’agissant de l’accord de défense avec la France, dont la signature était prévue le 20 janvier 2013 avant d’être ajournée sous la pression de la rue, le ministre Maïga a révélé qu’il  sera signé d’ici la fin de ce mois de mai.

 

 » Nous allons juste renouveler et rénover l’accord que nous avons signé depuis 1985 avec la France. C’est un accord qui va nous  permettre de donner un cadre juridique à cette coopération dans le domaine de la formation de nos militaires et de l’équipement de l’armée.

 

Aussi, nous allons signer des accords similaires avec certains pays comme le Tchad, le Niger, l’Algérie et la Mauritanie  » a-t-il précisé.  Il a soutenu que bien avant cette signature, le document sera rendu public pour que nos compatriotes soient largement édifiés sur son contenu. Le texte, selon le ministre, va passer en Conseil des ministres,  puis il sera  soumis à l’appréciation des députés  avant d’être déposé sur la table du président  de la République pour signature.

 

Le second conférencier, Stéphane Dury, a surtout fait état de la situation des sociétés de sécurité privée au Mali et s’est réjoui de la bonne collaboration entre les forces armées maliennes et la force Serval sur le théâtre des opérations.  Le président  de la JCI  Bamako Elite, Hassane Chérif Haïdara,  le  premier responsable de l’Association des  » Français solidaires  » Michel Darwiche  se sont  tous  réjouis de la tenue de ce débat. » Nous avons des  liens de sang avec le Mali, vos soucis et vos préoccupations sont les nôtres et nous sommes de cœur avec le peuple malien   pour un Mali un et indivisible  » a conclu M Darwiche.

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 12:45
Tchad : Relève des Rafale et Boeing C-135

 

 

28/04/2014 Sources : EMA

 

Le 12 avril 2014, sur la plateforme de N’Djaména, les pilotes et les avions (Rafale) du détachement de chasse en mission depuis deux mois et un C-135 ravitailleur, en mission depuis un mois au Tchad, ont été relevés.

 

Durant quelques heures, les personnels du soutien technique se sont relayés pour configurer les avions. Ce détachement, comme son prédécesseur, participera de jour comme de nuit, à des missions d’appui feu et de renseignement au profit des opérations Serval au Tchad et au Mali, et Sangaris en Centrafrique.

 

Le JFACC AFCO (Joint Force Air Component Command – Afrique Centrale et de l’Ouest) contrôle, depuis la base aérienne 942 à Lyon-Mont-Verdun, tous les moyens aériens français dans la sous-région (Tchad, Sénégal, Mali, Niger, Gabon, RCA), hormis les moyens des détachements de l’aviation légère de l’armée de terre.

Tchad : Relève des Rafale et Boeing C-135
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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 16:45
Le Soudan et le Tchad affirment la stabilité de la situation sur leur frontière commune

 

4/27/2014 Xinhuanet

 

Soudan  - Le Soudan et le Tchad ont réitéré dimanche que la situation sécuritaire sur leur frontière commune était stable grâce aux efforts des forces de sécurité conjointes déployées depuis 2010.

 

Une délégation militaire tchadienne de haut niveau dirigée par le ministre de la Défense Benaindo Tatola a procédé, dimanche avec le ministre soudanais de la Défense Abdul-Rahim Mohamed Hussein, à l'évaluation des performances des forces de sécurité conjointes des deux pays.

 

"Nous réitérons la stabilité de la situation sécuritaire sur la frontière grâce aux efforts des forces conjointes", a indiqué M. Hussein lors d'une conférence de presse organisée en commun avec son homologue tchadien dimanche à Khartoum.

 

"Depuis leur formation, les forces conjointes ont contribué à la stabilité de la situation et à la prévention des troubles en matière de sécurité, en plus de leur apport des solutions aux conflits armés le long de la frontière", a-t-il poursuivi. Les forces conjointes ont également contribué à la mise en place des projets de développement sur la frontière, qui ont permis de transformer un théâtre de conflits armés en une zone de coopération et d'échanges, a-t-il conclu.

 

De son côté, le ministre tchadien a fait remarquer que "les missions accomplies par les forces conjointes au cours de la période passée ont contribué à sécuriser la frontière commune des deux pays et à résoudre de nombreux problèmes frontaliers".

 

"Nous répétons que la frontière commune est maintenant sécurisée et stable et s'est transformée en une zone d'échanges commercial et culturel entre les deux pays", a affirmé M. Tatola.

 

Le Soudan et le Tchad ont déployé en 2010 des forces conjointes fortes de 3 000 soldats sur leur frontière avant d'élever le nombre de militaires à 5000. Les forces comprennent 12 unités militaires, soit six unités par pays. Elles ont été créées en vertu d'un protocole sur la sécurité en commun pour assurer la normalisation pratique des relations entre les deux pays, contrôler la frontière et mettre fin à la présence des groupes armés dans leurs pays respectifs.

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 07:45
Tchad : Immersion dans l’atelier de maintenance hélicoptère

 

15/04/2014 Sources : EMA

 

Le 1er  avril 2014, à N’Djaména, sur la base du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DETALAT) de la force Epervier, l’atelier de maintenance hélicoptère a ouvert ses portes pour une visite guidée.

 

A 7h00, le lieutenant Nicolas, chef du peloton maintenance aéronefs, a exposé le rôle du DETALAT présent au sein de la Force.  « La mission principale du DETALAT est d’assurer l’alerte SATER (alerte sauvetage terrestre). Concrètement, en cas de crash d’avions ou d’éjection d’équipage, il s’agirait de faire décoller un hélicoptère PUMA et de récupérer l’équipage de l’avion au sol. Pour ce faire, nous devons constamment avoir un hélicoptère opérationnel. »

 

Une équipe entière, en alerte permanente, permet aux hélicoptères présents à N’Djaména d’effectuer leurs missions dans les meilleures conditions. Une dizaine de spécialistes s’activent autour des appareils présents dans le hangar de maintenance : « Ici, nous avons des professionnels qualifiés, répartis dans plusieurs domaines de spécialité : cellule et moteur, avionique (radio communication & navigation et armement), contrôleurs et documentalistes techniques. Tous utilisent de l’outillage très spécifique. Tous ont un rôle bien défini et indispensable à la réussite des missions. En aéronautique, strictement rien ne s’invente et tout respecte des normes fixes. »

 

Ces opérations de maintenance sont minutieuses et réactives : « Quand une machine arrive dans notre hangar, elle est soit en visite préventive, soit en entretien curatif. Cette gestion demande une collaboration sans faille entre le chef d’atelier et le chef de piste. Nous devons constamment revoir notre disponibilité technique opérationnelle pour répondre au mieux aux besoins de la force. Après chaque opération de maintenance, il y a une succession de procédures avant de pouvoir délivrer le certificat de remise en service de l’aéronef. Rien n’est laissé au hasard, nous procédons toujours à un  double contrôle. »

 

Rigueur, goût pour les métiers techniques, esprit d'équipe et grande disponibilité sont les qualités premières de ces techniciens aéronautiques.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 16:45
Les soldats tchadiens ont déjà quitté le sol centrafricain

 

14-04-2014 par RFI

 

L'intégralité du contingent incorporé à la Misca a passé la frontière et regagné son pays. C'est ce que déclare le général Martin Tumenta Chomu, commandant militaire de la force africaine (Misca). Le Tchad se retire donc de République centrafricaine, comme il l'avait annoncé il y a une semaine.

 

Ndjamena avait dénoncé une campagne malveillante, après des critiques formulées contre les agissements de son armée dans ce pays.

 

La force africaine perd ainsi quelque 850 hommes qui étaient déployés dans le Nord, dans les villes de Bossangoa, Bouca, Batangafo, Kaga Bandoro, Ndélé, Kabo et Dekoa.

 

Du coup, la Misca a redéployé 215 de ses hommes, en coordination avec les forces françaises de l'opération Sangaris. Un dispositif d'urgence, explique le général Tumenta Chomu, qui souhaiterait obtenir rapidement du renfort : « Nous espérons au moins un bataillon supplémentaire. Nous en avons besoin. Mais tout dépendra des négociations avec les pays donateurs. »

 

« Ce type de manoeuvre était prévu. »

 

« C'est un redéploiement dans l'urgence, mais ce n'est pas du rafistolage », ajoute le général. Le commandant militaire de la Misca a dû néanmoins faire avec les moyens du bord.

 

Les 215 hommes ont été pris dans les contingents camerounais, gabonais et de la République démocratique du Congo.

 

Ils sont répartis par petites unités d'une vingtaine à une cinquantaine d'hommes, en fonction également des positions tenues par les Français de Sangaris.

 

« Ce type de manoeuvre était prévu. Nous savons faire preuve de flexibilité », explique le général Tumenta. Néanmoins la Misca se retrouve amputée d'une partie non négligeable de ses effectifs, considérés comme très aguerris.

 

Cérémonie de retour

 

Une cérémonie d'accueil sera organisée mercredi à Sarh, dans le sud du Tchad, pour les soldats de retour au pays. « Ensuite ils retourneront dans leurs unités respectives », explique le ministre tchadien de la Communication Hassan Sylla qui regrette les critiques adressées au contingent malgré une mission remplie selon lui, avec brio.

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 11:45
TCHAD : visite du GDA Philippe Boussard à N’Djaména.

 

14/04/2014 Sources : EMA

 

Du 28 au 30 mars 2014, le général de division aérienne (GDA) Philippe Boussard, commandant le centre multimodal du transport (CMT), s’est rendu sur la base « Kosseï » de N’Djamena pour rencontrer les unités de l’armée de l’air engagées au sein de la force Epervier.

 

Le GDA Boussard s’est rendu sur le théâtre tchadien afin d’effectuer un point de situation dans le cadre de la régionalisation des opérations dans la BSS. Cette régionalisation fera de N’Djamena le nouveau centre de gravité de la zone. A terme, les flux logistiques (munitions, nourritures, carburant,…) seront ainsi centralisés sur la capitale tchadienne.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

 

Depuis le 31 mars, la force Epervier est sous le contrôle opérationnel de la force Serval dans le cadre de la régionalisation des opérations dans la bande sahélo-saharienne. D’autres étapes marqueront cette montée en puissance, dont l’apogée sera marquée par le transfert du poste de commandement unique des opérations de Bamako vers N’Djamena.

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 11:45
Tchad : le GAAO en renfort à N’Djaména.

 

11/04/2014 Sources : EMA

 

Depuis le 14 mars 2014, une quarantaine de militaires du groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO) sont arrivés sur la Base aérienne de N’Djaména pour préparer l’installation du futur poste de commandant des opérations dans la BSS.

 

Basés à Bordeaux, ces militaires sont des spécialistes du bâtiment et de l’infrastructure opérationnelle. Ils ont pour mission d’appuyer le déploiement des forces aériennes et de participer au soutien du stationnement des forces, en particulier sur les théâtres d’opérations. Dans cette optique, ils sont déployés sur N’Djaména pour préparer à la fois les structures qui permettront d’accueillir le nouveau dispositif de commandement de la bande sahélo-saharienne et pour mettre en place un abri avion, des bungalows et des tentes.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

 

Depuis le 31 mars, la force Epervier est sous le contrôle opérationnel de la force Serval dans le cadre de la régionalisation des opérations dans la bande sahélo-saharienne. D’autres étapes marqueront cette montée en puissance, dont le terme sera marqué par le transfert du poste de commandement unique des opérations de Bamako vers N’Djamena.

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 11:45
Tchad: le ministre de la Défense supervise le retrait des soldats tchadiens de RCA

 

09/04/2014 Par journaldebangui.com - Xinhua

 

Benaindo Tatola est arrivé à Bangui dans le cadre du retrait du contingent tchadien de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA)

 

Le gouvernement tchadien a décidé de retirer ses soldats en réaction, selon N’Djamena, à une campagne d’opinion consistant à ternir l’image des soldats tchadiens. Un premier groupe de 200 soldats a quitté vendredi la Centrafrique, où le Tchad déploie environ 850 hommes dans le cadre de la MISCA, qui compte au total 6.000 hommes. C’est dans ce cadre que le ministre tchadien de la Défense Benaindo Tatola est arrivé mardi à Bangui, la capitale centrafricaine, afin de superviser le retrait du contingent tchadien de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), entamé vendredi dernier. Cette force africaine déployée depuis le 19 décembre 2013 a pour tâche d’aider à restaurer la paix et la sécurité en Centrafrique, pays en proie à des troubles depuis décembre 2012.

 

Le ministre tchadien de la Défense a rencontré le chef de la MISCA, le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, et son chef d’état-major, son homologue camerounais Martin Tumenta Chomu pour des échanges visant à «discuter des modalités du retrait de tous les soldats (tchadiens) de province», a fait savoir une source de la MISCA. Les soldats tchadiens sont accusés de complicité avec les ex- Séléka qui ont renversé François Bozizé le 24 mars 2013 et ont brillé par des pillages et des exactions à l’égard de la population.

 

De nouvelles accusations sont portées contre eux, à propos de la mise à sac de leur caserne de Kaga-Bandoro (Nord). «Ils ont tout emporté, les biens de l’Etat et ceux des particuliers, gardés là par mesure de sécurité», a confié à Xinhua une source de la municipalité jointe au téléphone. Des responsables de la MISCA contactés hésitent à se prononcer et se contentent d’assimiler les auteurs des actes déclarés à des éléments incontrôlés. D’après les témoignages, le bataillon tchadien de Batangafo (ouest) a mis un terme à ses patrouilles dans cette ville. Une partie du contingent tchadien de Bossangoa a commencé à se retirer de la ville, en attendant l’évacuation totale des autres, ont confié des sources concordantes.

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 18:45
Le ministre tchadien de la Défense à Bangui pour le retrait des soldats tchadiens

 

2014-04-09  xinhua

 

Le ministre tchadien de la Défense Benaindo Tatola est arrivé mardi à Bangui dans le cadre du retrait du contingent tchadien de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), entamé vendredi dernier.

 

Le gouvernement tchadien a décidé de retirer ses soldats en réaction, selon N'Djamena, à une campagne d'opinion consistant à ternir l'image des soldats tchadiens.

 

Un premier groupe de 200 soldats a quitté vendredi la Centrafrique, où le Tchad déploie environ 850 hommes dans le cadre de la MISCA, qui compte au total 6.000 hommes.

 

Cette force africaine déployée depuis le 19 décembre 2013 a pour tâche d'aider à restaurer la paix et la sécurité en Centrafrique, pays en proie à des troubles depuis décembre 2012.

 

Le ministre tchadien de la Défense a rencontré le chef de la MISCA, le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, et son chef d'état-major, son homologue camerounais Martin Tumenta Chomu pour des échanges visant à "discuter des modalités du retrait de tous les soldats (tchadiens) de province", a fait savoir une source de la MISCA.

 

Les soldats tchadiens sont accusés de complicité avec les ex- Séléka qui ont renversé François Bozizé le 24 mars 2013 et ont brillé par des pillages et des exactions à l'égard de la population.

 

De nouvelles accusations sont portées contre eux, à propos de la mise à sac de leur caserne de Kaga-Bandoro (Nord).

 

"Ils ont tout emporté, les biens de l'Etat et ceux des particuliers, gardés là par mesure de sécurité", a confié à Xinhua une source de la municipalité jointe au téléphone.

 

Des responsables de la MISCA contactés hésitent à se prononcer et se contentent d'assimiler les auteurs des actes déclarés à des éléments incontrôlés.

 

D'après les témoignages recueillis par Xinhua, le bataillon tchadien de Batangafo (ouest) a mis un terme à ses patrouilles dans cette ville.

 

Une partie du contingent tchadien de Bossangoa a commencé à se retirer de la ville, en attendant l'évacuation totale des autres, ont confié à Xinhua des sources concordantes.

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 16:45
source JD Merchet

source JD Merchet

 

08/04/2014 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges - Supersonique



Un dispositif plus resserré et plus efficace pour les forces françaises en Afrique. C’est le redoutable chantier que le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian mène depuis fin 2013. « L’idée est de passer d’une organisation héritée de l’ère coloniale à un système qui permet de mener au mieux les opérations , explique-t-on au ministère de la défense. Les forces françaises au Mali, au Niger, au Burkina-Faso et au Tchad seront placées sous l’autorité d’un seul commandement régional. » L’objectif est aussi de pouvoir répondre au défi de la zone grise du sud libyen, où de nombreux combattants djihadistes se sont retranchés après l’opération Serval au Mali.

 

En gros, le dispositif français s’articule sur quatre grands pôles spécialisés : un pôle renseignement au Niger, avec notamment les drones Reaper et Harfang ; un pôle chasse à N’Djamena (Tchad), avec des Mirage 2000 et des ravitailleurs C-135 ; un pôle avancé à Gao (Mali), doté notamment d’hélicoptères d’attaque Tigre ; et un pôle forces spéciales à Ouagadougou (Burkina-Faso), où le COS est déjà présent depuis plusieurs années. Ces pôles seront complétés par des bases avancées au plus près des zones chaudes, comme Tessalit, au nord du Mali, ou Faya-Largeau, au nord du Tchad. Cet aéroport, idéalement situé à 350 km de la frontière libyenne, peut être utilisé par l’aviation de chasse et les gros porteurs français.
 

N’Djamena sera le siège de cet « Africom à la française », en référence au nom du commandement unifié des forces américaines en Afrique, qui devrait intégrer environ 3.000 hommes. Les effectifs français devraient ainsi y passer à 1.200 hommes, contre 950 il y a quelques mois. Le « point d’entrée logistique » est Abidjan, port ivoirien qui est aussi un nœud ferroviaire et routier appréciable. Abidjan et Djibouti serviront aussi de bases opérationnelles avancées (BAO), aptes à fournir des réserves d’hommes et de matériels pour les opérations, comme l’avait expliqué le blog Lignes de défense en janvier. La France compte aussi instaurer deux pôles, à Dakar et Libreville, pour les missions de coopération avec les pays de la région.

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 11:45
Chad starts pulling peacekeepers from Central African Republic

 

 

07 April 2014 defenceWeb (Reuters)

 

Chad began withdrawing its troops from Central African Republic's peacekeeping mission on Friday as a U.N. report accused its soldiers of killing 30 civilians and wounding 300 in an attack on a crowded market last week.

 

Chad's Foreign Minister Moussa Faki Mahamat denied the allegation, saying the troops had been ambushed by Christian "anti-balaka" militia and had responded.

 

A series of violent incidents involving Chadian troops has stoked fury in the former French colony, culminating in Chad's decision on Thursday to withdraw its troops from the African Union peacekeeping force, known as MISCA.

 

The decision was met with joy in the streets of the capital Bangui on Friday, although the government said in a statement it regretted their withdrawal.

 

"Chadian officers under MISCA command and around 200 soldiers have left in the direction of Chad," Hassan Sylla, Chad's communications minister, said.

 

Chad, the Central African region's dominant military power, had around 850 soldiers serving in the peacekeeping force.

 

Sylla said the first troops left aboard a convoy of a dozen military trucks, escorted to the edge of Bangui by MISCA peacekeepers. French TV news channel France 24 broadcast images of a military plane that had arrived at Bangui's airport to help repatriate the troops.

 

Chadian forces were also preparing to leave the towns of Bossangoa, Kaga Bandoro, Batangafo, Ndele, Bouca and Kabo, Human Rights Watch researcher Peter Bouckaert said on Twitter, raising fears the power vacuum could leave Muslims vulnerable in the inter-communal violence that has killed thousands.

 

Chad's troops have been accused of siding with the mainly Muslim Seleka rebels whose seizure of power last year led to tit-for-tat violence with Christian militia.

 

SURVIVORS

 

The U.N. human rights office carried out a preliminary investigation, interviewing survivors in hospital and visiting the scene of the March 29 attack. Spokesman Rupert Colville said a convoy of pick-up trucks from Chad's regular army entered the market in the capital's PK12 district and started firing.

 

"It allegedly opened fire on the population without any provocation. As people fled in all directions in panic, the soldiers continued to fire indiscriminately," he said.

 

While Chadian troops participate in the African Union force deployed in Central African Republic, the soldiers were not part of the peacekeeping contingent, the investigation found.

 

"At the time of the shooting the market was full of people, including many young women and girls buying and selling produce," Colville told a news briefing in Geneva.

 

Speaking on Radio France Internationale, Chad's Foreign Minister blamed the shooting on Christian militia he said had ambushed the Chadian troops. "Naturally they responded and that provoked an outcry," he said.

 

MISCA General Jean-Marie Michel Mokoko also told France 24 the Chadian soldiers acted after being targeted by anti-balaka.

 

Civil society groups had collected 240,000 signatures for a petition seeking the withdrawal of the Chadian troops.

 

"It's exactly what we asked for. The charges against Chadian forces in MISCA are well founded. This is a cause for joy," said Gervais Lakosso, who helped organise the petition.

 

"It seems too good to be true," said a manager at a stationery shop in the capital.

 

The withdrawal is seen as a blow for France, which has deployed 2,000 troops in a bid to restore peace to its former colony, a landlocked nation rich in gold, diamonds and uranium that has seen little but instability since independence in 1960.

 

A new interim civilian government took over from Seleka in January but has struggled to contain the violence.

 

"We've made very clear and the (U.N.) Secretary General has made very clear that there is a desperate need for a good size peacekeeping force," said Colville. "He has requested 10,000 troops in all. We're nowhere near that number at this point."

 

A long-promised European force of 800 troops tasked with securing Bangui's airport and improving security in the capital is due to start deploying by the end of the month.

 

French military spokesman Gilles Jaron said on Friday the new force would be made up of 450 French troops, bringing the total number of French soldiers in the country to 2,450.

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