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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 21:45
Le patron de la Minusma sera rwandais, au grand désarroi des Tchadiens

 

 

12 juin 2013 par Romain Mielcarek - ActuDéfense

 

Le général Jean-Bosco Kazura prend la tête de la Minusma, au Mali. Un officier rwandais qui bénéficie d’une vraie expérience du maintien de la paix. Un choix qui n’est pas sans faire grincer des dents au Tchad, où l’on espérait bien commander le détachement de casques bleus.

 

A N’Djaména, la pilule est difficile à avaler : c’est un général rwandais qui va prendre la tête de la mission des Nations unies au Mali. L’opinion tchadienne peine à comprendre comment son sacrifice, 38 soldats tués et de nombreux blessés, ne peut être sanctionner du commandement des casques bleus. Déjà, des voix se lèvent pour réclamer le retrait militaire du Tchad.

 

C’est pourtant le manque d’expérience dans des missions de maintien de la paix du Tchad qui semble lui avoir coûté le commandement de cette opération. Diriger un contingent de l’ONU est en effet un difficile exercice diplomatique et politique qui répond à des logiques spécifiques. Si les militaires tchadiens ont su remplir leur rôle avec talent dans le nord montagneux et aride du Mali, leurs compétences ne correspondent pas à cette nouvelle mission.

 

A l’inverse, le Rwanda a déjà largement opéré dans ce type de mandat. C’est en particulier au Soudan du Sud que Kigali a appris à travailler dans un contexte onusien. 3000 soldats rwandais opèrent sur ce théâtre. Le général Jean-Bosco Kazura a d’ailleurs lui même travaillé sur ce terrain, en 2007, où il a été commandant adjoint de la mission de l’Union africaine qui précéda le déploiement de casques bleus. Une expérience du maintien de la paix qui risque d’être des plus utiles : la première tâche de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, sera d’assurer la sécurité autour de l’élection présidentielle qui doit se tenir le 28 juillet prochain. Il aura sous ses ordres 12 600 hommes.

 

Ce choix est aussi celui du consensus. Le Tchad faisait peser tout son poids dans les opérations au Mali pour prendre le commandement de la Minusma. Une hypothèse qui ne plaisait pas à tous les membres de la Confédération économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) qui craignait de se voir imposer le regard d’un membre n’appartenant pas à leur organisation. Le Rwanda, sans être un membre de cette zone géographique, évite d’avoir à accepter un chef qui impliquerait des conséquences politiques. A noter d’ailleurs qu’au siège de l’ONU, le Rwanda est considéré comme l’une des armées les plus efficaces et les plus disciplinées dans les missions de maintien de la paix.

 

Reste qu’il faudra tout faire pour que le Tchad ne se braque pas, en assurant à des hommes de N’Djaména d’accéder à des postes clefs au sein de la Minusma. Un choix logique d’ailleurs puisque les Tchadiens restent parmi les plus opérationnels et resteront, sur la durée, un allié indispensable et précieux dans la lutte contre les jihadistes qui pourraient continuer de circuler dans la moitié nord du Mali.

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 11:45
Déby : «La Libye est au bord de l'explosion»

07/06/2013 Par Tanguy Berthemet – LeFigaro.fr

 

INTERVIEW - Le président tchadien met en garde contre l'afflux de djihadistes venus du Mali et redoute une déstabilisation des pays voisins.

LE FIGARO - Le Niger est atteint par la crise malienne. Redoutez-vous que le Tchad soit affecté?

 

Idriss DÉBY -Je crois que la situation actuelle au Sahel ne doit pas être une surprise pour qui que ce soit. Dès le départ de la guerre en Libye, nous savions que les conséquences seraient dramatiques pour les pays voisins, mais aussi pour la Libye elle-même. Nos craintes étaient tirées de notre connaissance des hommes, de la culture, de l'organisation sociale de ce pays. C'est pour ça que j'avais demandé, en son temps, une formule qui puisse permettre de faire partir Kadhafi tout en permettant aux Libyens de se réconcilier et de mettre en place des institutions. Cela a été pris pour le plaidoyer d'un ami de Kadhafi. Mais je savais les conséquences de cette guerre. Personne ne s'est préparé.

Sans doute de bonne foi, même la France pensait qu'après Kadhafi, la Libye allait avoir un régime démocratique et organisé. C'était vraiment méconnaître la société libyenne. Le Mali a été le premier pays touché par les problèmes libyens, mais, il ne faut pas se leurrer, nous, les pays du Sahel, nous allons tous être touchés. Le Mali et le Niger hier, demain cela va être le Tchad. Et aucun de nos pays ne peut s'en sortir seul face à cette armada.

 

Selon vous, les djihadistes ont pu se reformer après leur défaite au Mali. La Libye est-elle le nouveau maillon faible de la région?

Hier, ils n'avaient pas de terrain. Maintenant ils en ont un: c'est la Libye tout entière. Hier, ils n'avaient pas d'armes, maintenant ils les ont toutes. Ils n'ont même pas besoin de fabriquer des trucs artisanaux. Hier, ils se cachaient. Aujourd'hui, ils s'affichent et ils disent qu'ils imposeront la charia en Afrique. La Libye est évidemment dans la tourmente mais nous sommes tous exposés ; nous avons tous nos faiblesses. Les djihadistes, je le confirme, sont en mesure de refaire ce qu'ils ont fait au Mali. Peut-être pas de la même manière, ils vont certainement changer de stratégie. Ils ont des camps d'entraînement dans le Djedel Akhdar et des brigades qui se constituent à Benghazi, Tripoli, à Sebha au vu et au su de tout le monde. La situation évolue de la façon la plus négative possible pour la Libye, mais aussi pour nous.

 

Pensez-vous alors que, comme au Mali, si le gouvernement libyen le demande, il faut intervenir en Libye?

Intervenir, c'est trop dire, mais nous avons intérêt à ce que la Libye soit stable et réconciliée. Malheureusement à l'horizon je ne vois pas dans les trois ou quatre années à venir une Libye stabilisée à moins d'un miracle. Comme le disait François Hollande, la guerre au Mali vient de Libye et elle se reconstitue en Libye et c'est l'affaire de toute la communauté internationale. Car la liaison peut être vite faite entre Boko Haram au Nigeria et les groupes dans le nord du Niger. Cela n'est pas rassurant et nous ne sommes pas préparés pour ce genre de situation. Le terrorisme peut frapper quand il veut, même au Tchad.

 

Que faut-il faire?

La Libye est au bord de l'explosion. Je n'ai pas du tout de solution mais on ne peut pas regarder cette situation, la laisser évoluer et nous exploser à la figure. La communauté internationale doit aider les autorités légitimes de la Libye. C'est un pays qui n'a pas d'armée, pas d'institution, pas de société civile pour garantir la paix. Un pays qui est mis en coupe réglée par des brigades qui vont jusqu'à contrôler Tripoli. Tous les radicaux islamistes sont aujourd'hui en Libye.

 

Ces groupes ont des liens avec Aqmi?

Il n'y a pas de doute, il y a des liens. La communauté internationale doit se réveiller pour sauver la Libye sinon tout ce que l'on a fait au Mali ne servira à rien.

 

C'est la raison pour laquelle vous avez engagé le Tchad si lourdement au Mali?

Non, ce n'est pas pour le Tchad que j'ai engagé. J'ai engagé l'armée tchadienne, avec le soutien de la classe politique et du peuple tchadien, pour aller aider un pays frère. Si le président français n'avait pas eu le courage d'engager des soldats français, il faudrait imaginer Bamako sous l'emprise des djihadistes. Nous avons été aux côtés des Français pour décapiter cette menace. Abou Zeid est mort. Mais il y aura d'autres Abou Zeid.

 

Le MNLA est encore présent au nord du Mali. Quelle attitude faut-il avoir vis-à-vis de ce mouvement, avec lequel les troupes tchadiennes ont eu des relations tendues?

Le MNLA n'a pas été très coopératif avec nous. Il faut le reconnaître. Ils connaissent très bien les membres rescapés de l'Adrar des Iforas et des autres villes, comme Tombouctou ou Gao. Une grande majorité a trouvé refuge à Kidal et dans les autres villes du Nord. Nos amis du MNLA auraient dû être coopératifs et le travail serait terminé depuis longtemps. Je ne porte pas un jugement négatif sur le MNLA. Il y a des problèmes internes. Nous espérons, que, avec l'appui de la France et de la communauté internationale, les élections se tiendront sur tout le territoire, c'est-à-dire aussi dans l'Azawad, le pays touareg. Sinon ce serait une acceptation de la division du Mali.

 

Ces dernières semaines, plusieurs personnes, dont des députés et des journalistes, ont été arrêtées au Tchad. Plusieurs ONG ont protesté, parlant d'arrestations arbitraires…

Les ONG sont dans leur rôle. Mais le Tchad est un pays souverain, démocratique avec une justice indépendante. Nous souhaitons que la justice fasse la lumière le plus rapidement possible sur ce qui s'est passé. J'avoue que je ne sais pas car j'étais hors de N'djamena. Je crois que l'intervention du Tchad au Mali ne devrait pas être, pour une petite minorité de mes compatriotes, une occasion pour déstabiliser le Tchad. C'est vrai que certains partis politiques n'étaient pas d'accord. Est-ce pour cela? Y a-t-il d'autres mobiles? Avant on savait qui soutenait le désordre au Tchad. C'était Kadhafi. Là je n'ai pas compris cette conspiration qui n'était pas un coup d'État, mais plutôt une tentative d'organiser un printemps arabe.

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 15:45
Destination le Tchad pour le 3e Escadron du 1e Régiment de Spahis

Le capitaine Cyrille Clement. Le DL./ F.H

 

01/06/2013 ledauphine.com

 

Vendredi soir, les 101 militaires du 3 e escadron, du 1 er régiment de Spahis vont prendre la direction du Tchad.

 

Placés sous le commandement du capitaine Cyrille Clement, ils y assureront une mission de quatre mois.

 

« Nous serons force de protection des emprises et des intérêts français, des ressortissants français, et serons présents pour porter assistance aux forces armées tchadiennes. »

 

Un escadron prépositionné « en tant que force d’inter-région. Une mission qui nous permet également la possibilité d’un entraînement interarmes et interarmées, tout en étant en opération extérieure continue » dans un pays désertique, aux températures flirtant avec les 40° et en pleine saison des pluies !

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 11:45
L’offensive Serval
 
 

Depuis le 11 janvier 2013, dans le cadre de la résolution 2085 des Nations-Unis, la France s’est engagée au côté des troupes maliennes dans le combat contre les groupes terroristes.

 

4 000 militaires français et 6 900 militaires des troupes africaines participent à l’opération Serval pour permettre au pays de retrouver son entière intégrité territoriale.

 

Retrouvez l’avancée des troupes et toutes les opérations effectuées depuis le début de l’intervention française au Mali sur notre carte interactive.

 

Cliquez sur informations générales pour mieux comprendre le contexte de l’intervention Serval, sur la légende ou directement sur les zones rouges de la carte pour voir les villes contrôlées par les forces françaises et maliennes, la présence des forces tchadiennes, des troupes africaines et tous les évènements de l’intervention mois par mois.

 

>>> L’offensive Serval sur carte interactive

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 18:45
Projet d'attaque contre le Tchad depuis le Sud libyen

 

27 mai 2013 Romandie.com (AFP)

 

AGADEZ (Niger) - Les islamistes préparaient une attaque depuis le Sud libyen contre le Tchad parallèlement aux deux attentats suicide qui ont visé le nord du Niger la semaine dernière, a affirmé lundi le président nigérien Mahamadou Isssoufou.

 

Pour le Niger en particulier, la menace principale s'est déplacée de la frontière malienne vers la frontière libyenne. En effet je le confirme, l'ennemi qui nous a attaqués à Agadez et Arlit vient du Sud (libyen, ndlr), d'où parallèlement une autre attaque est préparée contre le Tchad, a-t-il déclaré lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat d'Agadez perpétré le 23 mai par des groupes jihadistes.

 

Le chef de l'Etat, qui s'exprimait devant une délégation du Tchad, pays engagé comme le Niger au Mali voisin contre les jihadistes, n'a pas précisé si ce projet d'attaque avait été déjoué.

 

La situation au Mali, qui n'est qu'une conséquence de la crise en Libye, ne doit pas détourner la communauté internationale de son devoir de stabiliser la situation en Libye, (qui) constitue aujourd'hui le principal foyer de déstabilisation du Sahel, a-t-il estimé.

 

M. Issoufou avait déjà affirmé samedi que les auteurs des deux attentats suicide dont a été pour la première fois victime le Niger venaient du Sud libyen.

 

L'attentat d'Agadez, la grande ville du Nord désertique, et la fusillade qui a suivi ont fait le 23 mai à l'aube une vingtaine de morts, essentiellement des militaires nigériens, selon les autorités, qui ont aussi annoncé que huit assaillants avaient été tués.

 

Presque au même moment, à Arlit (plus de 200 km au nord), un autre attentat à la voiture piégée sur un site d'uranium d'Areva faisait un mort et 14 blessés parmi les employés nigériens du groupe nucléaire français. Deux kamikazes y ont trouvé la mort, selon Niamey.

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 10:45
Tchad : campagne de tir interarmes à Tchigchika

22/05/2013 Sources : EMA

 

Du 15 au 17 mai 2013, les éléments français au Tchad ont conduit une campagne de tir interarmes et interarmées sur le champ de tir de Tchigchika, situé à plus de 850 kilomètres à l’Est de N’djamena.

 

Les 15 et 16 mai, la campagne a débuté par un tir d’entraînement au canon de 90mm pour les Engins Roues Canons (ERC 90 Sagaie) de l’escadron blindé du groupement terre de la force Épervier armé par le 3e régiment de Hussards. Lors de ces deux premiers jours, les Sagaie ont tiré une soixantaine obus.

photo EMA

photo EMA

Le 17 mai, l’ensemble des unités des groupements air et terre a participé au parcours de tir interarmées. Ce parcours de tir collectif est une succession de tirs coordonnés. Selon le scénario déterminé, les tirs et les déplacements sont effectués en ambiance tactique aux ordres des chefs de troupes.

Tchad : campagne de tir interarmes à Tchigchika

Au sol, le groupement terre avait déployé un peloton de trois ERC 90 Sagaie, une section d’infanterie du 110e RI et une batterie du 8e RA avec des mortiers de 81mm et 120mm, accompagnées de leurs équipes d’observation. Ces dernières font l’acquisition des objectifs à vues directes, transmettent les demandes de tir et observent les résultats en vue d’améliorer l’efficacité des tirs et de les évaluer. Auprès d’eux, une équipe TAC-P (Tactical Air Control Party) était chargée de guider l’action des Rafale.

 

Dans les airs, une patrouille constituée de deux avions Rafale, guidée par les TAC-P, a effectué des largages de bombes d’exercice lors de passes LGTR (Laser Guiding Training Rocket) et des passes canon de 30 mm. Cet exercice de tir était une première pour les Rafale nouvellement déployés au Tchad. Un hélicoptère Puma Pirate de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) a également effectué des tirs avec son canon de 20mm en sabord.

 

 

Ce type d’exercice permet de maintenir une capacité opérationnelle nécessaire pour mener à bien les missions Épervier. Les éléments français au Tchad (EFT) de la force Épervier assurent deux missions permanentes : conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad, ils apportent un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) ainsi qu’un appui renseignement aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes. Ils garantissent également la protection des intérêts français et, tout particulièrement, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 07:42
Chad emerges as African power broker as France steps back

09 May 2013 defenceWeb (Reuters)

 

Chad's President Idriss Deby, a survivor of countless rebellions, has stepped into a void left by Africa's traditional heavyweights and turned his desert nation into a powerbroker as France disengages from its former colonies.

 

The success of Chad's 2,000 battle-hardened troops in a French-led mission to hunt down al Qaeda fighters in the deserts of northern Mali has marked it out as the only African nation to quickly deploy an effective fighting force.

 

In March, Chadian peacekeepers then played a decisive role in allowing rebels to seize power in Central African Republic, cementing 60-year-old Deby, who seized power in a 1990 coup, as a regional kingmaker, Reuters reports.

 

Some trouble now appears to have arrived closer to home: last week Deby headed off what Chadian officials described as a coup plot. Two senior generals were arrested and four people were killed, although the details remain murky, with opponents calling it a government move to crush dissent.

 

Whatever the circumstances of last week's incident, expressions of alarm from Paris showed Deby's importance to the former colonial power as France seeks to row back from its role as "Africa's policeman".

 

"France wants stability in Chad," said a senior French diplomat. "Chad is an important partner for France in Africa. It is participating in the fight against terrorism in Mali and plays a stabilising role in the region."

 

Chad's military success has handed Deby status among his West African counterparts, who thanked him at a February summit for his decisive intervention in Mali. He seems set to win Chad's first seat on the U.N. Security Council in 2014.

 

It is a remarkable turnaround for Deby, a taciturn French-trained ex-fighter pilot who only survived a rebel attack on his presidential palace in 2008 thanks to support from Paris.

 

Long one of the poorest countries in the world, Chad has started earning hundreds of millions of dollars a year since ExxonMobil began pumping oil in 2003.

 

That has allowed Deby to rearm and slowly position himself as a central African strongman, filling a gap left by traditional regional powers.

 

To the north, the 2011 civil war in neighbouring Libya removed an influential if mercurial player, Muammar Gaddafi, while flooding the Sahara with weapons. In a bid to fill Gaddafi's shoes, Deby revived the overthrown Libyan leader's Community of Sahel Saharan African Countries in January.

 

To the West, Nigeria, West Africa's richest and most populous country, has pulled back from the region as its sparsely-equipped military has been stretched combating the Boko Haram Islamist insurgency at home, which has killed thousands since it flared again in 2009.

 

Nigeria sent 1,200 troops to Mali, but unlike the Chadians they played no part in frontline battles against the Islamists. The Nigerians form the core of an African force playing a policing role well behind the French and Chadian offensive.

 

Chad, by contrast, burnished its reputation in March by announcing the death of the elusive and feared al Qaeda commander, Abdelhamid Abou Zeid. Its claim to have killed Mokhtar Belmokhtar, mastermind of January's mass hostage-taking at the In Amenas gas plant in Algeria, has not been confirmed.

 

"Who would have thought six months ago that we would be paying so much attention to Chad?" said John Campbell, senior fellow for Africa Policy Studies at the Council on Foreign Relations and a former U.S. Ambassador to Nigeria. "Chad has found space because of Nigeria's withdrawal."

 

CHAD THE KING MAKER

 

In Central African Republic, Chad's decisive role in the change of government exposed South Africa's pretension of acting as a continental superpower. Pretoria had sent a contingent of some 400 troops to prop up President Francois Bozize.

 

Deby, who had helped Bozize seize power in a 2003 coup, had tired of Bozize's refusal to share power with the opposition which was stirring up a revolt along Chad's southern border.

 

The final straw came when Bozize disbanded his Chadian bodyguard and turned to South Africa for military aid. Deby ordered Chad's peacekeepers to step aside and Seleka rebel forces stormed the capital, as France made good on its promise not to intervene militarily.

 

South Africa's involvement ended with 13 of its soldiers killed, showing Pretoria lacked the regional knowledge and military resources to play a decisive role in Deby's backyard.

 

"Deby wanted more recognition for what he had done for Bozize," said one close aide to the ousted president. "But Bozize turned to others for help and Deby did not like that."

 

Chad appears set to play a key role in the transition. Two summits in the Chadian capital N'Djamena, attended by a stony-faced South African President Jacob Zuma, confirmed rebel leader Michel Djotodia as CAR's transitional president.

 

Djotodia, who spoke with Deby before the coup, is backed by rebel generals with close ties to Chad: his head of military operations is a former member of Deby's presidential guard.

 

"That the French did not help Bozize contributed to his downfall, but the kingmaker was clearly Chad," said Alex Vines, head of the Africa programme at Britain's Chatham House international affairs think tank.

 

NO FRENCH PROXY

 

In Paris, Deby is regarded as a useful ally as a cash-strapped France reassesses its priorities. Paris is shifting attention towards Asia and ending the post-colonial system of 'francafrique' under which it intervened more than 40 times to prop up African leaders who backed its business interests.

 

President Francois Hollande sent French troops to Mali saying al Qaeda-linked rebels could use a northern enclave to threaten global security. But he has vowed to promote democracy in Africa and end French meddling in purely domestic politics.

 

Deby remains an unpredictable ally. With tax from 120,000 barrels a day of oil production supplying state coffers and investment interest from China, he does not need France for cash. Economic growth hit 7 percent last year, though Chad still ranks near the bottom on indexes of economic development.

 

Vines said Chad cooperated with France in Mali because their goals were aligned but Deby is no "proxy" for French interests: "In Central African Republic, I can't imagine France would want the Seleka rebels in power ... It's highly destabilising."

 

Since seizing power in a 1990 coup, Deby has won a series of elections disputed by international observers and faces allegations of graft and rights abuses. He has weathered at least seven rebellions, mostly from the lawless east.

 

Officials in Paris insist that were Deby to be in trouble again, France would not get involved this time. But they acknowledged that Deby's usefulness is forcing Hollande's government to turn a blind eye to his domestic dealings.

 

"When Deby came to Paris before Mali, we raised the difficult internal questions, but now we have to find the right balance," said one French diplomatic source.

 

THREAT FROM WITHIN

 

The circumstances of what Chadian officials described last week as a bid to "destabilise the Republic" in N'Djamena remain unclear, with opponents accusing Deby of preemptively crushing dissent.

 

With many of his best fighting troops 1,500 miles away, Deby is more exposed that he has been for years. Timan Erdimi, Deby's nephew, vowed last month to revive the UFR rebel movement in eastern Chad, which almost toppled Deby in 2008.

 

Opposition leaders have publicly questioned the wisdom of lavishing money on the mission in Mali - estimated at some 100 million euros - given shortages at home.

 

Despite its oil, landlocked Chad has been rocked by humanitarian crises over the last decade including conflicts in the east and south, drought in the arid Sahel, and flooding. Two journalists who have criticised the government have been jailed in recent weeks.

 

Opposition leaders say many in the military are demoralised by the failure to pay bonuses and the loss of some 36 soldiers - the heaviest of any foreign army - battling Islamists in Mali.

 

"If we tried to destabilise him, we would be categorised as trouble makers, Islamists even," said opposition leader Acheikh ibn Oumar, exiled in Paris. "An attempt to destabilise him is more likely to come from within his own circles in the capital."

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 10:45
Si Kidal est aux mains des rebelles du MNLA, ce sont les Français et les Tchadiens qui assurent la sécurité. ©EMA

Si Kidal est aux mains des rebelles du MNLA, ce sont les Français et les Tchadiens qui assurent la sécurité. ©EMA

13 mai 2013 Romain Mielcarek - actudefense.com

 

L’armée malienne aurait pris la route de Kidal. Bamako espère reprendre le contrôle de cette ville, toujours sous l’autorité du MNLA, afin d’assurer la réunification intégrale du Mali. Les rebelles refusent de déposer les armes.

 

Kidal, ville de l’extrême nord du Mali, reste sous le contrôle des rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Ce mouvement, s’il s’est dissocié de l’action menée par Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’Ansar Dine, reste farouchement opposé à l’autorité de Bamako. Alors que la ville est sécurisée par des militaires français et tchadiens, les hommes du MNLA refusent catégoriquement d’ouvrir leurs portes aux forces maliennes.

Les militaires maliens ont pourtant l’intention d’investir Kidal. Au cours de la semaine passée, une colonne de véhicules a quitté Gao pour se diriger vers cette ville. Dimanche, les forces de Bamako prenaient position dans les environs de la cité. Le détail de ces mouvements varie en fonction des sources, annonçant la présence de soldats plus ou moins près de Kidal. Le MNLA, lui, refuse toujours de déposer les armes et promet de défendre la ville contre toute tentative des troupes maliennes d’y entrer.

Kidal est devenue, pour le Mali, le symbole de la difficulté de réunir les différents acteurs autour de la table des négociations. Alors que les élections, prévues pour le mois de juillet, approchent, Bamako veut parvenir à assurer le contrôle du pays dans son intégralité. Reste à trouver comment désamorcer l’opposition catégorique du MNLA sur le sujet. Fin avril, déjà, Jean-Yves Le Drian soulignait l’importance de régler le problème de Kidal. En visite auprès des forces françaises, le ministre de la Défense espérait que cela se fasse au travers d’un dialogue.

Les autres partenaires africains du Mali appellent eux aussi le gouvernement de transition à s’attaquer fermement à cette question. Réunis à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la semaine dernière, les chefs d’état-majors des armées d’Afrique de l’ouest appelaient Bamako à décider : le MNLA est-il ou n’est-il pas un ennemi ? L’objectif étant de pouvoir au plus tôt prendre les mesures qui s’imposent.

A Kidal, le MNLA ne fait pas l’unanimité. Début mai, des responsables locaux désignaient un « Haut conseil de l’Azawad » ouvert au dialogue avec Bamako. Dirigé par Mohamed Ag Intalla, un élu de la ville, il espère syndiquer les acteurs de la région. Pour eux, il s’agit de revenir dans le giron d’un Mali unifié, rejetant toute velléité d’indépendance et toute alliance avec les mouvements djihadistes.

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 07:45
photo EMA

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12 mai, 2013 - Nathalie Magnien, N'Djamena pour BBC Afrique

 

Au Tchad lundi a été déclaré journée chômée et payée pour inciter la population à accueillir plusieurs centaines de soldats de retour du Mali, alors que les auditions se poursuivent cette semaine dans le cadre de l'enquête sur la présumée tentative de complot que les autorités affirment avoir dejoué.

 

Un clip diffusé depuis quelques jours par la télévision publique est accompagné d'images à la gloire des FATIM, les Forces armées tchadiennes au Mali.

Tchad : Cérémonie en hommage aux soldats tchadiens morts au combat - EMA / armée de l'Air - 01 mars 2013

Tchad : Cérémonie en hommage aux soldats tchadiens morts au combat - EMA / armée de l'Air - 01 mars 2013

Trente-sept soldats tchadiens ont été tués dans les combats contre les islamistes.

 

Samedi le président malien par intérim, Diacounda Traoré, leur a rendu hommage en se rendant au cimetière militaire de Farcha.

 

En avril l'Assemblée nationale s'était prononcée pour un retour progressif du contingent déployé dans le nord du Mali.

 

Lundi environ 400 soldats accompagnés de blindés vont défiler place de la Nation.

 

A leur tête le commandant en chef-adjoint des FATIM, le jeune général Mahamat Deby Itno, le fils du président.

 

1 600 soldats restent pour le moment sur le théâtre des opérations au Mali.

 

Le contingent tchadien doit être intégré à la MINUSMA, la Force des Nations unies dont le commandement devrait être confié à un militaire tchadien.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 07:45
photo EMA

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10/05/2013 Sources : EMA

 

Le 08 mai 2013, deux Rafale ainsi qu’un Hercules C-130 ont conduit un « desserrement » sur le camp « Croci » à Abéché, situé à plus de 800 kilomètres de N’Djamena. C’était une première pour les Rafale qui ont relevé les Mirage F1 sur le théâtre au mois de mars dernier.

 

Cette mission, qui entre dans le cadre de la mission de maintien en condition opérationnelle, consiste à déployer les moyens de l’escadron de chasse sur un autre site. Quatre équipages Rafale y ont donc participé, accompagnés d’une dizaine de mécaniciens spécialisés dans différents domaines. De cette manière, ces derniers ont également pu faire un « état des lieux » des moyens disponibles sur place.

photo EMA

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Ce déploiement régulier permet aux pilotes de se familiariser avec les différentes plateformes aéroportuaires (PFA) de desserrement de la région. D’ailleurs, la piste d’Abéché est également une piste de déroutement en cas d’impossibilité d’atterrissage sur N’Djamena ; il était donc primordial pour ces nouveaux avions qui composent le groupement air de la force Épervier de s’y exercer.

photo EMA

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De plus, lors de ce déploiement, les pilotes de chasse et les commandos parachutistes de l’air ont également conduit plusieurs exercices de CAS (Close Air Support), mission qu’ils effectuent quotidiennement au Mali pour l’opération SERVAL. Pour cet entrainement, une situation tactique a été donnée par les TAC-P (Tactical Air Control Party) et les pilotes ont ainsi réalisé des passes de tir simulé au canon et à plusieurs types d’armement ou encore des démonstrations de force à basse altitude.

photo EMA

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Le Rafale a ainsi démontré son aptitude à desserrer sur terrain sommaire malgré les conditions climatiques difficiles rencontrées en Afrique et l’environnement rustique de ce genre de mission.

 

Les éléments français au Tchad (EFT) de la force Épervier (950 hommes) assurent deux missions permanentes : ils garantissent la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et apportent un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 07:45

23 avril 2013 Guysen News International

 

Des soldats tchadiens et nigériens ont participé à l’attaque menée la semaine dernière par l’armée nigériane contre des combattants islamistes de la secte Boko Haram dans la ville nigériane de Baga, sur les rives du lac Tchad, a-t-on appris mardi de sources militaires dans les trois pays. Le porte-parole des forces de défense nigérianes, le général Chris Olukolade, a toutefois affirmé que les soldats tchadiens et nigériens n’avaient pas été directement engagés dans les combats.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 12:45
Force Épervier : Portrait d’un chef de peloton blindé

23/04/2013 Sources : EMA - Opérations

 

Le lieutenant Raphaël Dion est chef de peloton blindé sur char ERC 90 au groupement Terre basé à Metz. Actuellement, il est déployé en mission de courte durée (MCD) à N’Djamena au Tchad, au sein de la force Épervier.

 

Le lieutenant Dion s’est engagé en en 2004. Il s’agit de sa troisième projection, dont une déjà, en Afrique. Au sein de la force Épervier, le lieutenant Dion appartient à l’escadron blindé du groupement terre qui assure principalement des missions de reconnaissance et de protection de la base aérienne et de la plate-forme aéroportuaire.

 

L’une des opérations majeures de son mandat est la tournée de province (lien vers brève) qu’il vient d’effectuer dans le nord du Tchad avec son peloton. Ainsi du 15 mars au 3 Avril, le lieutenant Dion est parti avec son peloton pour une tournée de province dans la région du Tibesti, située à plus de 900 kilomètres au nord de la capitale tchadienne. Cette mission avait pour objectif principal la reconnaissance des axes ainsi que la vérification de leur praticabilité. Ces déplacements ont également permis de se déployer dans des régions où elle ne l’est pas habituellement. Elle apporte une aide à la population locale à travers des actions civilo-militaires (ACM) et des aides médicales à la population (AMP).

 

« Deux semaines de désert, c’est avant tout une préparation technique : mon peloton était constitué d’un VLTT (véhicule léger tout terrain) P4, de trois VLRA (véhicule léger de reconnaissance et d’appui) ainsi que d’un GBC180, auxquels vient s’ajouter une remorque de 1500 litres d’eau. Sachant que nous allions évoluer dans un milieu particulièrement exigeant, la préparation des véhicules a été primordiale, de même que la vérification quotidienne avant le départ et à la halte du soir. »

Force Épervier : Portrait d’un chef de peloton blindé

Au début de la mission, il prend la tête du détachement afin d’en éclairer sa progression sur plus de 200 kilomètres. « À ce moment là, il s’agit de lancer le rythme du convoi, afin de rester dans des délais raisonnables pour atteindre notre future base opérationnelle avancée (BOA) du côté de Zouar (900 kilomètres au Nord de N’Djamena). »

 

La progression s’effectue en « école de rame », ce qui signifie que le véhicule de devant doit toujours s’assurer que celui de derrière suit afin d’éviter tout égarement. Il s’est avéré très compliqué de juger les temps de trajet. La traficabilité du sol, selon les heures et les températures varie considérablement. « Il est nécessaire de s’arrêter régulièrement afin de faire souffler les conducteurs,  les relever et faire refroidir les moteurs. Un passage dans les dunes s’accompagne nécessairement de pelletage et de poussage sous un soleil de plomb. »

 

Ce genre d’expérience est très enrichissant pour le chef de peloton. « En passant deux semaines complètes avec mes hommes,  dans un milieu par nature hostile et sans notre confort habituel,  je les ai un peu plus découverts. Dans ce type de contexte, il faut plus que jamais composer avec la fatigue de chacun et l’irascibilité éventuelle qui s’en suit ; c’est un exercice d’équilibriste : ménager les psychismes sans tomber dans le laxisme. Ce fut pour moi une aventure humaine qui m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences en termes de commandement dans des situations particulières. Par ailleurs, les quelques contacts que nous avons eu avec la population m’ont permis de voir évoluer mes hommes dans une culture qui leur est étrangère, et de les ouvrir un peu plus sur le monde. Eux qui n’étaient, pour certains, jamais sortis de France ! » Une fois rentré sur le camp, le lieutenant Dion a repris l’entrainement de son peloton afin qu’il soit opérationnel pour la prochaine mission.

 

Les éléments français au Tchad (EFT) de la force Épervier assurent deux missions permanentes : conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad, ils apportent un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) ainsi qu’un appui renseignement aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes. Ils garantissent également la protection des intérêts français et, tout particulièrement, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

Force Épervier : Portrait d’un chef de peloton blindé
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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:45
Tchad : Visite du COMBFA à N’Djamena

21/04/2013 Sources : EMA

 

Du 08 au 11 avril 2013, le général de brigade Allemand Gert-Johannes Hagemann, commandant la brigade franco-allemande (COMBFA) à Müllheim en Allemagne, s’est rendu sur la base aérienne 172 sergent-chef Adji Kosseï  de N’Djamena, afin de rencontrer  les militaires du groupement Terre qui appartiennent à la BFA et actuellement déployés au Tchad.

Tchad : Visite du COMBFA à N’Djamena

Accueilli par le colonel Olivier Waché, chef du groupement terre de la force Épervier, le général Hagemann a rencontré les détachements des deux des régiments français de la BFA armant le groupement Terre : les militaires du 110e régiment d’Infanterie (110e RI) et du 3e régiment de Hussard (3e RH) ; ainsi que du 8e régiment d’artillerie (8e RA) déployés à Faya et à Abéché.

Lors de sa visite, le COMBFA a assisté à deux exercices du groupement terre. Le premier simulait l’attaque d’une colonne de pick-up par un peloton de 3 ERC 90 Sagaie et de 3 P4, appuyé par un hélicoptère Puma.

Le second exercice consistait à prendre d’assaut un bivouac ennemi et de simuler l’évacuation sanitaire d’un blessé par Hélicoptère (MEDEVAC).

Tchad : Visite du COMBFA à N’Djamena

Il s’est ensuite entretenu avec le commandant de la force Épervier, le colonel Laurent Rataud a rencontré le personnel composant le JFACC AFCO (Joint Forces Air Component Command de l’Afrique Centrale et Ouest). Cette structure de commandement répartie entre Lyon en France et N’Djamena au Tchad, planifie et conduit l’ensemble des missions aériennes dans un cadre interarmées et multinational au profit des différentes opérations et forces stationnées en Afrique centrale et ouest (Serval, Épervier, Licorne, Boali, Forces françaises au Gabon (FFG) et Eléments français au Sénégal (EFS)).

Avant de repartir pour l’Allemagne, le général Hagemann a tenu à saluer le travail de tous les militaires participant à la force Épervier.

Le groupement terre compte près de 350 militaires et 70 véhicules (14 véhicules blindés légers, 23 véhicules de l’avant blindés et divers véhicules légers). Il assure essentiellement des missions de surveillance, de protection et de reconnaissance et participent également à l’animation des DIO (détachement d’instruction opérationnelle) organisés par la force Épervier au profit des FADS (forces armées de défense et de sécurité) tchadiennes. Les éléments français au Tchad (EFT) de la force Épervier assurent deux missions permanentes : conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad, ils apportent un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) ainsi qu’un appui renseignement aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes. Ils garantissent également la protection des intérêts français et, tout particulièrement, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 21:45
Tchad – Puma Pirate et ERC 90

09 avril 2013, Crédit : EMA / armée de Terre

 

10h32, Farcha, à une dizaine de Km de N’Djamena, au Tchad. Un Puma Pirate simule une passe canon pour appuyer un ERC 90 pris à partie par l’adversaire. Le détachement Terre de la force Epervier, armé par le 3e Régiment de Hussards, a effectué un exercice de reconnaissance face à un ennemi installé sur les points clés du terrain. Le groupement Terre assure essentiellement des missions de surveillance, de protection et de reconnaissance et participent également aux DIO (détachement d’instruction opérationnelle) organisés par la force Épervier au profit des FADS (forces armées de défense et de sécurité) tchadiennes.

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 12:24
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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 16:27
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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 11:25
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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 19:45

MISMA

 

29.01.2013 par Romain Mielcarek

 

Elles viennent du Niger, du Nigeria, du Bénin, du Ghana, du Tchad... Il y a celles qui font peur, celles qui n’y connaissent rien, et celles qui sont bien préparées. Cela suffira-t-il pour prendre le relais de la France?

 

Au Mali, l’arrivée des militaires africains est attendue pour prendre le relais, ou tout du moins pour accompagner les militaires maliens et français sur le terrain. Le déploiement en force des tricolores dans des proportions qui augmentent de semaine en semaine (on parle aujourd’hui de plus de 3.000 hommes avec des matériels aussi lourds que des chars Leclerc) a créé une véritable rupture stratégique dans la situation de ce pays: les combattants islamistes du nord ne peuvent plus envisager de progression vers le sud. Reste que pour les délocaliser de la partie sahélienne du Mali, les Français ne sont pas assez nombreux.

 

Depuis plusieurs mois, les instances internationales, Union européenne en tête, pressent les Africains de participer à la sécurisation du Mali et à la restauration de son Etat. Dans cette région, c’est la Confédération économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui est logiquement responsable. Le volet militaire de l’organisation, baptisé Ecomog, est déjà intervenu au Libéria (1990 et 1996), en Sierra Leone (1998) et en Guinée-Bissau (1997). Elle a depuis été remplacée par un nouveau dispositif initié par l’Union africaine à l’échelle du continent: les Forces africaines en attente (FAA), avec sa composante locale, la Force en attente de la Cédéao (FAC).

 

Depuis l’éclatement du Mali, les réunions se succèdent jusqu’à l’annonce en novembre dernier de l’envoi par les pays membres de quelques 3.300 hommes. Il faudra attendre la validation de cette mission par les Nations unies, le 20 décembre, puis l’arrivée des Français le 11 janvier pour que les premiers Africains posent le pied sur le sol malien…

Des Africains en quête de financements et de matériels

Les militaires africains envoyés par la Cédéao sont placés sous le mandat de la Misma, la Mission internationale de soutien au Mali. Cette intervention est validée par la résolution 2085 des Nations unies. Elle prévoit avant tout de «reconstituer la capacité de l’armée malienne, en étroite coordination avec les autres partenaires internationaux, en prévision de la reconquête du nord-Mali». Plus globalement, elle doit aussi «aider les autorités maliennes […] à réduire la menace posée par les organisations terroristes» et «aider à la sécurisation des institutions maliennes de transition en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel».

 

Lire le dossier spécial Mali sur SlateAfrique

 

Au 20 janvier, sur les 4.500 hommes finalement promis, seuls 450 étaient arrivés sur place. Des Béninois, des Burkinabés, des Nigériens, des Nigérians, des Sénégalais et des Togolais. 200 Tchadiens sur les 2.000 que N’Djaména a proposé de son côté à la Misma étaient aussi de la partie. Sur ces troupes, il se pourrait que peu soient opérationnelles. Dans les couloirs, certains militaires français n’hésitent pas à moquer leurs capacités réelles, estimant que certains «viennent avant tout pour s’équiper». La Cédéao espère en effet que les Occidentaux vont financer l’opération. Oswald Padonou, spécialiste des questions sécuritaires de l’ouest africain, s’inquiète de cette approche:

« Il y a eu beaucoup de promesses, mais peu d’arrivées. Les opérations de maintien de la paix sont aussi un moyen pour ces pays d’assurer quelques subsides à leurs soldats. Cela permet de reporter dans le temps les problèmes qui frappent leurs propres armées. Aucune des armées de la sous-région n’est en mesure de répondre à des problématiques de terrorisme. La Misma n’est pas en mesure de remplacer la France.»

Les moyens ne sont en effet pas comparables. Il évoque l’exemple de son pays, le Bénin, qui fournit un contingent principalement composé de policiers. Le Ghana, lui envoie des soldats du génie. Des moyens utiles pour lutter contre les pièges explosifs ou pour assurer la sécurité intérieure de la zone sous contrôle malien. Mais des troupes qui n’ont aucune chance de reconquérir le nord ni de déloger les combattants islamistes mieux armés de la partie sahélienne.

«Je pense qu'il faut prendre ces chiffres avec beaucoup de précautions, remarque de son côté Samuel Benshimon, consultant et directeur de Sahel Intelligence. Au sein de la Misma, il ne faut pas négliger le fait qu'il y a un véritable différentiel entre les contingents, certains étant très bien structurés et ayant une grande expertise et d'autres étant moins bien préparés. Il faut une approche culturelle différenciée, difficile cependant à obtenir sans commandement unifié clair et…légitime. L'enjeu majeur est bien entendu celui de l'inter-opérabilité des différents contingents, qui ont peu d'expérience commune. »

 

La barrière de la langue, notamment, risque de ne pas faciliter le déploiement des Nigérians ou des Ghanéens.

Les Etats guerriers

Quelques-uns des participants à la Misma se démarquent à l’inverse par de vraies compétences. C’est notamment le cas du Tchad. Idriss Déby semble vouloir s’imposer comme un acteur crucial au Sahel. L’armée tchadienne fait partie des plus rodées: elle partage avec le nord-Mali des conditions désertiques exposées à une forte sécheresse et à des chaleurs extrêmes. Tout l’inverse des territoires plus humides et boisés du Ghana ou du Bénin. Les Tchadiens sont habitués à affronter des milices mobiles dans le Sahel. Ils font partie des combattants les plus professionnalisés et les plus expérimentés.

 

Leur approche de la guerre inquiète tout de même. Le colonel Michel Goya, directeur de recherche à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM), qui fût parmi les premiers à comparer le théâtre malien à l’expérience franco-tchadienne au cours de l’histoire, confirme le besoin de surveiller l’action des troupes de N’Djaména:

«C’est l’armée qui fait peur. Ses soldats sont recrutés dans les ethnies guerrières du nord. Ils sont très bons dans les zones désertiques du Sahel. S’ils interviennent dans le nord du Mali et au Niger, il faut s’en féliciter. Mais ce ne sont pas des “sucrés”: attention aux risques de violences contre les touaregs…»

Des craintes formulées quand les ONG commencent déjà à pointer du doigt des exactions commises par l’armée malienne. La dureté tchadienne pourrait être tempérée par un travail en totale coopération avec les Nigériens. Les deux pays commenceraient à préparer une intervention plus au nord, directement depuis le territoire nigérien. Ces derniers ont dû attendre l’aval de leur Parlement pour entrer en action et comptent parmi les contingents les plus solides. «Ils sortent d’ailleurs de plusieurs mois de formation menés par les forces spéciales américaines», remarque Emmanuel Dupuy, directeur de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE). Les Nigériens seraient fin prêt à passer à l’action, leurs Etat-major ayant tout juste «rassemblé et pré-positionnés plusieurs milliers de soldats le long de la frontière avec le Mali afin d’empêcher l'évaporation éventuelle des djihadistes maliens vers les pays voisins», complète ce fin connaisseur de la région.

 

Le Nigéria est enfin le pays sur lequel beaucoup d’attentes reposent. Ses militaires sont eux aussi confrontés à des menaces comparables à celles du nord-Mali. Rodés à la lutte contre le terrorisme, notamment face à Boko Haram, ils devraient être au moins 900 à rejoindre la Misma à terme. C’est aussi eux qui assureront la coordination opérationnelle et tactique, déployant même une poignée d’hélicoptères de combat. Les autorités d’Abuja ont longtemps hésité sur la manière d’appréhender le conflit malien, leurs meilleures troupes étant déjà largement mobilisées par les combats contre les islamistes dans le nord du pays.

Former… et durer

Pour assurer la mission initiale du mandat de la Misma, à savoir «reconstituer la capacité de l’armée malienne», ce sont les Européens qui doivent déployer une mission qui leur est propre. Baptisée EUTM-Mali, elle réunira à terme 450 personnes (la moitié sont français), dont 200 instructeurs. Son patron, le général français François Lecointre est actuellement en train de terminer son audit à Bamako. A Bruxelles, on explique que le diagnostic est réalisé depuis plusieurs mois maintenant, des experts s’étant déjà rendus sur place à plusieurs reprises. Mi-février, les premiers éléments devraient commencer la mission et mettre en œuvre de premiers modules d’instruction.

 

On insiste encore une fois à Bruxelles sur le fait que cet effort doit permettre à l’armée malienne de reprendre le contrôle du nord du pays. Son mandat est prévu pour durer quinze mois. La guerre au Mali ne devrait donc pas se régler d’ici peu. D’autant qu’il reste encore à coordonner les différents acteurs: en plus des Européens, les Etats-Unis ont envoyé de manière bilatérale une centaine d’instructeurs aux côtés des différents pays de la Cédéao. Les uns et les autres sont donc en étroite relation dans un dispositif qui ne semble pas gagner en clarté: Misma, Tchad, EUTM-Mali, forces armées maliennes, Américains et opération française Serval relèvent tous d’un commandement spécifique et indépendant.

 

«Beaucoup d’institutions, beaucoup d’administrations, s’inquiète Oswald Padonou. Tous vont engranger beaucoup de sous pour peu de résultats sur le terrain.» L’Europe a débloqué à elle seule 172 millions d’euros pour répondre à l’urgence humanitaire, en plus des 660 qui étaient déjà consacrés à des projets de développement dans la région depuis cinq ans et des 167 consacrés plus spécifiquement aux questions sécuritaires. Sans compter les 50 millions d’euros que l’UE a d’ores et déjà accepté d’ajouter comme participation aux besoins de la Cédéao, évalués à 375 millions… pour l’instant.

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