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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 13:45
Boko Haram militants attacks Chad troops in Nigerian town

 

11 February 2015 defenceWeb (Reuters)

 

Militants from Islamist group Boko Haram attacked Chadian army positions in Gambaru, a town in northeastern Nigeria, on Wednesday, and were beaten back, Chadian military sources said.

 

"We knew they were going to attack us. We were waiting. The battle didn't last long. They fled," one military source told Reuters, noting that eight Chadian soldiers were wounded, three of 14 Boko Haram vehicles were destroyed and one was seized.

 

Chadian troops are in Gambaru as part of a regional offensive against Boko Haram, whose militants have staged several cross-border attacks over the past week as part of its campaign to establish a caliphate

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 17:45
No South African military assets deployed in battle against Boko Haram

 

09 February 2015 by defenceWeb

 

South Africa has not deployed any military assets to assist the Chadian Defence Force in its pursuit of Boko Haram.

 

Siphiwe Dlamini, head of communications for the Department of Defence, said the SA National Defence Force (SANDF) was “dismayed and distances itself from reports claiming the SA Air Force (SAAF) has provided air cover to the Chadian Defence Force”.

 

“The reports are speculative, misleading, baseless and without substance. For the record, the SANDF has not deployed any of its personnel or any of its military assets in that area or region,” he said adding all South African military deployments are “sanctioned and authorised in accordance to (sic) strict procedures guided by our Constitution and government”.

 

The denial follows a call last week by the UN Security Council for central and west African countries to improve regional military co-ordination to more effectively combat Boko Haram militants in northern Nigeria.

 

Boko Haram has become the main security threat facing Nigeria, Africa's biggest economy and top oil producer, and increasingly threatens neighbouring countries.

 

The African Union (AU) has authorised a 7 500 force with troops from Nigeria, Chad, Cameroon, Niger and Benin to fight the Islamist militants.

 

The Security Council welcomed a meeting held in Cameroon last Thursday where details of the African Union force and its deployment and modus operandi were held. Diplomats have indicated once full details of the force, its composition and rules of engagement are known, the AU is likely to request UN Security Council support for it.

 

In another development around the ongoing planning and fighting against Boko Haram, France last week sent advisors to the Nigerian border with Niger to help co-ordinate military action by the regional powers which have committed to fighting the Islamist group. Chad has committed 2 500 soldiers to the battle against Boko Haram.

 

Boko Haram insurgents seek to create an Islamist emirate in northern Nigeria. The group is said to have killed at least 10 000 people last year.

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 12:45
Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram

 

6 Février 2015 Par Christophe Châtelot -  LeMonde.fr

 

Le 17 janvier, répondant à l’appel du président camerounais Paul Biya, des troupes tchadiennes franchissent la frontière camerounaise pour combattre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram. Puis le 3 février, l’armée tchadienne a pénétré en territoire nigérian pour prendre le contrôle de la ville de Gamboru, rapidement reprise à la secte islamiste.

 

Aux origines de l’engagement tchadien

Depuis plusieurs mois déjà, le président tchadien alertait la communauté internationale sur les risques très sérieux de déstabilisation régionale provoqués par l’extension des violences commises par les djihadistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Une menace dont l’ampleur semblait alors sous-évaluée, diluée dans l’émoi provoqué par l’enlèvement de plusieurs centaines de jeunes filles, le 14 avril à Chibock, et les vidéos outrancières du chef de la secte, Aboubakar Shekau. Dès 2014, le Tchad avait donc renforcé sa présence militaire aux frontières avec le Cameroun et le Nigeria alors que Boko Haram multipliait les offensives dans le nord-est du Nigeria et au nord du Cameroun.

Mais le facteur déclencheur de l’engagement tchadien correspond à la prise de la ville nigériane de Baga par les djihadistes au début du mois de janvier. Boko Haram met alors en déroute les soldats nigérians stationnés sur place. Symboliquement, les islamistes s’emparent de la base qui devait accueillir la Multinational joint task force (MNJTF) créée en 2014 par le Tchad, le Niger et le Nigeria et destinée à lutter contre Boko Haram. Dorénavant, la secte est physiquement présente à la frontière tchadienne, certes sur l’autre rive du lac Tchad. A une centaine de kilomètres plus au sud, les incursions répétées des djihadistes au nord du Cameroun menacent directement la capitale tchadienne N’Djamena, distante de quelques kilomètres seulement.

 

Les raisons économiques de l’intervention

Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, les actions de Boko Haram ont un impact très lourd sur l’économie tchadienne, déjà sévèrement touchée par l’effondrement du prix des cours du pétrole et le chaos chez ses voisins centrafricains et libyens. L’un des objectifs centraux de l’intervention tchadienne consiste donc à dégager les passages frontaliers et les axes de circulation vitaux pour le Tchad.

L’insécurité dans le nord-est du Nigeria a en effet quasiment stoppé, depuis un an et demi, le commerce (exportation de bétail sur pied, importations de biens de consommation) à destination de ce pays. Ces échanges qui passaient par le lac Tchad à bord de grandes pirogues doivent dorénavant emprunter une longue route de contournement par le Niger. L’augmentation des coûts de transport se répercute sur les prix à la consommation. Simultanément, la chute du commerce prive l’Etat d’importantes recettes douanières.

Plus au sud, la propagation de la zone d’influence islamiste au nord du Cameroun menaçait donc le Tchad d’étouffement. Peu avant de passer à l’offensive, N’Djamena redoutait en effet une attaque sur Maroua, la grande ville de l’extrême nord camerounais. Un tel scénario aurait signifié la fermeture de la route transnationale N’Djamena-Kousseri-Maroua, qui relie la capitale tchadienne au port camerounais de Douala, son principal débouché maritime par où transite la majeure partie des approvisionnements destinés au sud du pays.

 

Quelle est la taille du contingent tchadien

Le 17 janvier, des soldats tchadiens, commandés par le général Ahmat Darry Bazine, franchissent la frontière camerounaise à l’appel du président camerounais Paul Biya. N’Djamena ne fournit pas de détails sur la nature de ce déploiement. Mais selon plusieurs sources, il comporterait trois régiments de 800 hommes chacun, appuyés par des hélicoptères de combat MI-24 et 400 véhicules, dont des blindés.

Dans le même temps, plus au nord, le Tchad a massé des troupes (commandées par Mahamat Idriss Déby Itno, le propre fils du président) à la frontière entre le Niger et le Nigeria, à proximité immédiate de bastions de Boko Haram. Selon l’AFP, un contingent d’environ 400 véhicules et des chars est positionné de Mamori à Bosso, deux bourgades de l’est nigérien, qui ne sont séparées du Nigeria que par une rivière, la Komadougou Yobé. Leur mouvement vers le sud permettrait de prendre les islamistes en tenaille

 

Pourquoi le Nigeria a fini par accepter l’intervention du Tchad ?

Après avoir longtemps rejeté toute ingérence étrangère, les autorités nigérianes, qui n’arrivent pas à enrayer seules l’expansion militaire de Boko Haram, estiment dorénavant que la présence de troupes tchadiennes sur son sol ne remet pas en cause « l’intégrité territoriale du Nigeria ». Contrairement au Cameroun, dont les forces protégeant Fotokol depuis des mois sont restées sur leurs positions, le Tchad, étant membre avec le Nigeria et le Niger de la Multinational joint task force (MNJTF), bénéficie d’un « accord de poursuite » de Boko Haram en territoire nigérian. Le président tchadien Idriss Déby Itno a clairement dit que l’objectif est la « libération » de la ville nigériane de Baga, tombée début janvier. A N’Djamena, des sources sécuritaires n’excluent pas de pousser jusqu’aux faubourgs de Maiduguri, l’ancien fief de Boko Haram, cible aujourd’hui d’attaques répétées par les islamistes.

 

La lutte contre Boko Haram se régionalise

A l’issue du sommet d’Addis Abeba des 30 et 31 janvier, l’Union africaine a adopté le principe du déploiement d’une force africaine de 7 500 hommes destinés à combattre le groupe djihadiste. Ce contingent devrait regrouper des soldats du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Nigeria et du Bénin. Si le principe de ce déploiement a été retenu, il reste encore à finaliser la stratégie de combat contre Boko Haram, la chaîne de commandement ainsi que le calendrier.

Sans précision sur la date, l’Union Africaine (UA) a par ailleurs annoncé qu’elle saisira ensuite le Conseil de sécurité de l’ONU afin de « conférer à la force la légalité et la légitimité internationales, ainsi que les ressources nécessaires à soutenir ses opérations sur le terrain ». En clair : des financements internationaux.

Sans attendre, le Niger devrait envoyer prochainement des troupes au Nigeria. Pour ce faire, le Parlement doit se réunir, lundi 9 février, pour autoriser l’envoi de troupes dans ce pays voisin. Aucun détail n’a été fourni sur le nombre de soldats mobilisés ni sur la date de leur déploiement.

 

La France aux premières loges

L’armée française est géographiquement aux premières loges dans cette crise. C’est en effet à N’Djamena que Paris a installé, en août 2014, le quartier général de son opération Barkhane. Pourtant, le ministère de la défense rappelle qu’il n’est pas question d’envoyer des soldats au Nigeria. Barkhane, avec ses 3500 hommes, est destinée à lutter contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne pas contre le djihadisme nigérian, rappelle-t-on au ministère de la défense.

Paris soutient cependant l’action tchadienne avec des missions de reconnaissance au-dessus du Tchad et du Cameroun. Une cellule de coordination et de liaison du renseignement a d’ailleurs été créée à N’Djamena. Elle doit permettre aux états-majors du Niger, du Tchad et de la France de partager du renseignement. Par ailleurs, la France participe à la Cellule régionale de fusion du renseignement, mise en place à Abuja le 11 octobre 2014. L’objectif était alors la libération des jeunes otages de Chibok.

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 07:45
8.700 hommes contre Boko Haram

 

07.02.2015 par BBC Afrique

 

Au départ, les besoins en hommes pour la constitution de cette force étaient de 7.500 hommes.

 

Pour le moment, l’on ne sait pas la contribution par pays dans la constitution de cette force. Mais "un groupe restreint travaillera dans les jours qui viennent sur les détails" de l'apport de chaque Etat et élaborera le budget initial de la Force", selon les experts réunis à Yaoundé. Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine sera ensuite saisi pour approuver et transmettre au Conseil de sécurité des Nations Unies le dossier. Les documents définissant les contours de la force africaine et ses missions qui sont notamment de "créer un environnement sûr et sécurisé dans les régions affectées par les activités de Boko Haram et d'autres groupes terroristes" ont également été élaborés par les experts. N’Djamena, la capitale tchadienne sera le quartier général de cette force. Pour rappel, le Tchad a déjà déployé depuis trois semaines au Cameroun et au Nigéria, plus de 2.500 hommes contre Boko Haram. Les députés nigériens voteront lundi pour l’envoi de l’armée au Nigéria contre Boko Haram. Les troupes tchadiennes ont été attaquées vendredi par Boko Haram le long de la frontière Niger-Nigeria: 109 islamistes, quatre militaires nigériens et un civil ont été tués, selon Niamey. Les rencontres contre la secte islamiste se multiplient. Militaires tchadiens et nigérians ont eu une réunion bilatérale ce vendredi à Abuja. Le Nigeria a estimé la semaine dernière que son intégrité territoriale n'était pas compromise par l’intervention des troupes tchadiennes sur son sol. Le président Goodluck Jonathan brigue un nouveau mandat à la tête du pays africain le plus peuplé, le 14 février prochain. Depuis 2009, l'insurrection de Boko Harama a fait 13.000 morts et 1,5 million de déplacés.

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 07:45
Boko Haram: Un général tchadien blessé

 

6 février 2015 BBC Afrique

 

Lors des combats, un combattant de Boko Haram qui a fait semblant d'être tué a tiré sur le commandant des forces tchadiennes déployées au Niger, le général Yaya Daoud, le blessant au ventre.

 

Il été a été évacué d’urgence à l'hôpital de la Renaissance de N'Djamena, où il reçoit des soins. Boko Haram a mené ce vendredi à Bosso sa première attaque au Niger. Le Tchad a déployé un important contingent le long de la frontière avec le Niger dont l’assemblée nationale devrait approuver lundi un engagement de ses troupes au Nigeria. Selon Yacouba Soumana Gaoh, gouverneur de Diffa dans le sud-est du pays, les combats ont débuté vendredi vers 08 heures, mais ‘’tout est rentré dans l’ordre’’. Des témoins ont indiqué que l'attaque a fait plusieurs morts. L'armée tchadienne affirme avoir bombardé ces deux derniers jours, différentes localités nigérianes voisines de Bosso, aux mains de Boko Haram. D’un autre côté, le ministre camerounais de la défense a indiqué que 13 soldats tchadiens ont été tués dans la récente attaque lancée par Boko Haram contre Fotokol, attaque repoussée par les forces tchado-camerounaises.

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 17:45
Boko Haram: religion et frontières en Afrique


05.02.2015 notes-geopolitiques.com
 

Secte islamiste, gang criminel ou rébellion ethnique ?

 

En matière d’islamisme radical, les projecteurs sont assez naturellement braqués sur la France, victime des récentes attaques terroristes que l’on sait. Et assez régulièrement, compte tenu des mises en scènes macabres d’exécutions d’otages occidentaux, sur l’Etat islamique en Irak et en Syrie (Daesh). Tel n’est pas le cas de Boko Haram, dont les massacres sans précédent semblent se dérouler dans une quasi-indifférence générale. 

La « secte islamiste » serait pourtant déjà responsable de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés selon Samuel Nguembock, chercheur associé à l’IRIS, dans une récente interview à Challenges (21/01/2015).

Si l’appellation de ce groupe est désormais connue, c’est moins le cas de sa nature profonde, de ses objectifs, des risques sécuritaires qu’il fait peser sur une région de plus en plus vaste, aux confins du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger – où sont positionnées les troupes françaises de l’opération Barkhane

Derrière les revendications politico-religieuses – l’édification d’un califat au nord du Nigeria -, de quoi Boko Haram est-il réellement le nom ?

Le 10 janvier 2015 a marqué un nouveau palier dans la campagne de terreur menée par les insurgés islamistes de Boko Haram au nord du Nigeria. Sur le marché de la ville de Maiduguri, l’explosion d’une bombe portée par une fillette de 10 ans, sans doute inconsciente du danger, a fait 20 morts – dont la fillette – et 18 blessés.

Des attaques suicides dans les agglomérations nigérianes s’étaient déjà produites – mais pas encore en utilisant des enfants. L’emploi de telles « bombes humaines », de même que le rapt et l’esclavage de populations entières (cf. l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en avril 2014), attestent de la volonté de s’inspirer des pratiques les plus violentes qui gangrènent le Proche et le Moyen Orient.

« Les gens de Boko Haram veulent être considérés par leurs pairs comme des jihadistes dignes de ce nom », observe Andrew Pocock, haut-commissaire britannique au Nigeria cité par The Daily Telegraph (10/01/2015).

L’offensive des 7 et 8 janvier en direction de petites villes des rives du lac Tchad, comme Baga, avait déjà été particulièrement meurtrière. Avec 2146 victimes, le mois de janvier 2015 constitue d’ailleurs un pic dans les exactions de Boko Haram.

Les spécialistes attribuent cette flambée de violence à l’approche des élections présidentielle et législatives nigérianes, fixées au 14 février.

Mais aussi à une anticipation d’une réaction militaire régionale, l’objectif du groupe terroriste étant d’élargir et consolider le plus rapidement possible sa base territoriale.

 

Origines et expansion de la secte…

Boko Aram signifie littéralement « le blanc – sa culture – est impur ». Fondée en 2002 par Mohamed Yusuf, un prédicateur né dans les années 1970, cette secte religieuse prône un islamisme radical et rejette « l’impérialisme occidental » – dont le pouvoir central d’Abuja serait un « suppôt ».

C’est en effet à Maiduguri, capitale de l’Etat septentrional de Borno, que Yusuf prêche. Au sein d’un Nigeria fédéral, la constitution permet déjà l’application officielle de la charia dans cet Etat, ainsi que dans huit autres dans le nord du pays à majorité musulmane, essentiellement sunnite.

Trois autres Etats appliquent la charia dans certaines régions à forte population islamique. Ce mouvement d’ »islamisation par la loi » s’est opéré rapidement, en 1999-2000 principalement, mais non sans heurts.

Il a constitué un terreau manifestement favorable à l’apparition de cette secte fondamentaliste.

Mais c’est à partir de 2009, avec la mort de Yusuf, consécutive à une opération militaire, que Boko Haram opère sa mutation. Le groupe est repris par Abubakar Shekau et se radicalise très fortement. Il bascule dans le terrorisme et déborde des frontières du Borno.

En mai 2013, l’état d’urgence est instauré dans les trois Etats de Borno, Yobe et Adamawa. Mais l’armée nigériane, rongée par la corruption et l’incompétence, est incapable d’enrayer l’explosion de la violence. Ni même l’expansion de Boko Haram, qui contrôle aujourd’hui un territoire de près de 50 000 km2 – soit l’équivalent de la Belgique !

David Blair, dans l’article du Daily Telegraph précité, explique que « les combattants de Boko Haram tiennent désormais 11 gouvernements locaux, ce qui représente une population de 1,7 million de personnes. Le domaine de Boko Haram s’étend des monts Mandara, à la frontière orientale avec le Cameroun, au lac Tchad, dans le Nord, et aux rives de la Yedseram à l’Ouest ».

Ce qui permet la réactivation des antiques routes de trafic – y compris d’êtres humains – en direction du Sahara…

 

Une menace sécuritaire de dimension régionale

« Pour prospérer, le mouvement a notamment profité d’une grande porosité des frontières, de l’absence de contrôle territorial et de la corruption qui gangrène l’armée nigériane. Il a ainsi pu capter une part des ressources naturelles de la zone pour se financer de manière autonome en parallèle du soutien d’organisations salafistes.

Par ailleurs, le chaos en Libye, suite à la guerre menée pour faire tomber Mouammar Kadhafi, a permis à Boko Haram de ramener de nombreuses armes », explique Samuel Nguembock, de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) dans un récent entretien au magazine Challenges.

En décrétant, en septembre 2014, l’instauration d’un califat sur le modèle de l’Etat islamique, et en commençant à sévir au Cameroun, Boko Haram est devenu un problème régional, qui concerne également le Tchad et le Niger.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique (175 millions d’habitants) et désormais première puissance économique du continent, garantit en effet la stabilité d’une vaste zone charnière entre Afrique de l’Ouest et Afrique centrale.

Venir à bout de la secte s’annonce difficile, et pourrait nécessiter l’appui de la communauté internationale. « Le plus efficace serait de mettre à profit l’opération Barkhane » menée par les troupes françaises contre les groupes djihadistes armés au Sahel, estime encore Samuel Nguembock. N’Djamena, la capitale tchadienne proche de la frontière avec le Nigeria, est à la fois le siège du QG de la force Barkhane et d’une cellule de coordination pour la lutte contre Boko Haram (Abuja abritant une cellule régionale de fusion du renseignement).

La France « dispose de moyens de renseignements sophistiqués, de drones, d’une aviation militaire et de technologies de pointe qui pourraient être utiles à la mobilisation contre Boko Haram », précise encore le chercheur. Reste qu’un engagement des troupes au sol, c’est-à- dire l’ouverture d’un nouveau front terrestre à l’heure où l’armée est déployée comme jamais sur le sol national, dans le cadre du plan Vigipirate « alerte attentat », apparaît inenvisageable à court terme. D’ailleurs, ici moins qu’ailleurs, la solution ne saurait être militaire – ni même strictement sécuritaire.

 

Fondamentalisme ou insurrection fondamentalement ethnique ?

Les racines du problème posé par Boko Haram s’inscrivent certes dans la résurgence d’un « jihadisme global », dans cette dynamique fontamentaliste et radicale qui travaille l’Oumma. Mais les facteurs propres au Nigeria sont prédominants. S’y ajoute en effet la réminiscence du vieux sultanat Haoussa de Kano, devenu vassal du califat de Sokoto dès 1805, mais absorbé définitivement par le Nigeria qu’en 1967 (cf. note CLES n°143, Le retour des « guerres de religion »?, 16/10/2014).

Il ne faut pas oublier non plus la violence qui caractérise le jeu politique interne du pays, certains politiciens du Nord n’ayant jamais hésité à utiliser voire susciter des groupes d’hommes de main pour éliminer leurs adversaires – quitte à leur mettre sur le dos des actes dont ils ne sont pas les auteurs…

Reste que Boko Haram est devenu une menace militaire sérieuse, avec près de 4 000 combattants parmi ses 30 000 à 40 000 membres. Il est à la fois une branche du jihadisme international, au sein d’un « arc islamiste sahélien » en ébullition, un gang criminel, se finançant par toutes sortes de trafics, de vols et d’extorsions (dont de véritables « raids de négriers »), et le bras armé d’une insurrection de nature tribale (kanuri).

Cette dernière caractéristique, là encore omniprésente dans la politique nigériane, est essentielle pour essayer de comprendre l’évolution de la situation. Pour Bernard Lugan notamment, les fondamentalistes musulmans qui contrôlent le nord du Nigeria cherchent à exacerber la fracture ethnique entre le Nord et le Sud « afin d’imposer l’indépendance du Nord qui deviendrait ainsi un État théocratique » (cf. CLES n°136, La bande sahélo-saharienne en ébullition, 19/06/2014).

Mais « si tout le nord du pays est devenu une immense zone grise, [c'est] en raison des apparentements ethniques transfrontaliers. Les peuples haoussas, fulanis et kanuris s’entraident ou s’opposent au mépris des frontières étatiques ». C’est ce qui fait la force mais également les limites – ethniques, précisément – du groupe Boko Haram.

Autant il peut mener des raids au Cameroun, dont la frontière sépare artificiellement les Kanuris, autant il est bloqué dans ses actions vers le Sud, où sont majoritaires d’autres tribus, au sein des frontières étatiques nigérianes.

Ainsi, « au lieu d’être imposées par les militaires, les frontières du nouveau domaine de Boko Haram seront plutôt tributaires de la mosaïque ethnique du nord du pays », estime David Blair. « Shekau est sûr de pouvoir tenir le territoire où habitent ses frères kanuris, mais son pouvoir est plus faible là où d’autres groupes sont plus puissants.

Il a récemment dû se retirer de plusieurs bourgs dans l’Etat d’Adamawa, peut-être parce qu’ils sont habités par d’autres ethnies que les Kanuris. » Et le journaliste britannique de conclure :

« Boko Haram dispose de transports blindés, de canons antiaériens et de lance-roquettes, autrement dit, des armes lourdes d’une armée conventionnelle. Mais en dépit de toute cette puissance de feu, son expansion pourrait bien être endiguée par les frontières invisibles de l’ethnicité. »

 

A télécharger : Boko Haram: religion et frontières en Afrique

 

Pour aller plus loin:

  • « Boko Haram: une terreur sans limite?« , article de David Blair pour The Daily Telegraph, extraits traduits dans Courrier international n°1263, 14/01/2015 ;

  • « Boko Haram : pourquoi la question d’une action de la France se pose« , interview de Samuel Nguembock à Challenges, 21/01/2015 ;

  • « Le Nigeria au défi de Boko Haram« , in Questions internationales, n° 71, janvier-février 2015.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 08:45
Boko Haram: les forces tchadiennes au Nigeria

 

03.02.2015 BBC Afrique

 

Les troupes tchadiennes ont lancé mardi une offensive terrestre contre les membres du groupe islamiste Boko Haram dans la ville nigériane de Gamboru, à la frontière camerounaise, dans le Nord-Est du pays.

 

Ces informations sont confirmées par Mike Omeri, porte-parole nigérian en matière de sécurité nationale, ainsi que par des habitants de la ville qui se sont réfugiés dans une ville camerounaise à la frontière avec le Nigeria.

L'offensive a été lancée par la force multinationale censée lutter contre le groupe, qui se compose de troupes des pays qui bordent le lac Tchad.

L’attaque intervient après deux semaines de frappes aériennes et d’artillerie, et d'échanges de tirs nourris avec les insurgés qui avaient pris la ville il y a plusieurs mois.

L'armée tchadienne avait bombardé lundi pour la troisième journée consécutive des positions du groupe islamiste Boko Haram à Gamboru.

L’insurrection de Boko Haram a longtemps été considérée comme un soulèvement contre le gouvernement nigérian, mais ces derniers mois, ce mouvement s’est transformé en crise régionale, obligeant les pays voisins à coordonner leurs efforts militaires.

De son côté, l’armée nigériane affirme que les insurgés seront combattus sur tous les fronts afin de reprendre les zones sous le contrôle de Boko Haram et mettre fin à l'insurrection.

L'Union africaine a pour sa part lancé un appel pour la création d’une force forte régionale de 7 500 hommes pour combattre Boko Haram.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 06:45
Cameroun: soulagement à Fotokol

 

04.02.2015 BBC Afrique

 

Les forces tchadiennes et camerounaises ont en effet repris la ville de Gambaru délogeant ainsi Boko Haram qui en avait fait une de ses places fortes.

 

Selon notre correspondant, le stress et l'angoisse ont cédé la place aux effusions de joie et à une certaine euphorie dans et autour de la base militaire de Fotokol qui abrite aussi bien les soldats camerounais que leurs homologues venus du Tchad.

 

Cette ville est juste séparée de celle de Gambaru d'où ont été chassés les islamistes de Boko Haram par un pont.

 

Selon des sources sécuritaires contactées par la BBC ,il est désormais possible de se déplacer dans cette région pour le Nigéria,le Cameroun ou le Tchad via Fotokol.

 

Ces sources précisent toutefois que pour l'instant seuls les véhicules militaires sillonnent la zone.

 

Aux dires d'un responsable militaire camerounais, les combats qui ont duré 24 heures ont fait 8 soldats tchadiens tués et 12 blessés . Chez les islamistes l'on parle de centaines d'éléments "neutralisés" et d'importants équipements militaires recupérés.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 20:45
Chad army says kills 120 Boko Haram militants in Cameroon

 

02 February 2015 by defenceWeb (Reuters)

 

Chadian forces have killed 120 militants from Boko Haram in a battle in the north of neighbouring Cameroon that began when the insurgents attacked its troops, the army said in a statement on Saturday, adding that three of its soldiers were killed.

 

Boko Haram has recently launched cross-border attacks from Nigeria into Cameroon and Chad as part of its five-year drive for an Islamist state in the northeast of Nigeria.

 

Chad and Cameroon have stepped up troop deployments to fight the militants and on Saturday Chad's army said it bombarded Boko Haram militants.

 

The African Union (AU) has authorised a force of 7,500 troops from Nigeria, Chad, Cameroon, Niger and Benin to fight the militants and the nations will meet in the Cameroon capital next week to decide on its command structure, Ghana President John Mahama told journalists on Saturday.

 

"When they meet in Yaounde the rules of engagement will be agreed by the nations constituting the force. It will allow them to move across borders because Boko Haram does not recognise borders," Mahama said on his return from an AU summit.

 

Chad has a reputation as one of the region's best militaries and it helped French forces drive al Qaeda-linked Islamists from northern Mali in 2013. But previous efforts to create a regional force to fight the militants have faltered.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 20:45
Boko Haram crisis: Chad's troops enter Nigeria

 

3 February 2015 BBC Africa

 

Chadian troops have entered Nigeria to join the battle against militant Islamist group Boko Haram.

 

Armoured vehicles and infantry crossed a bridge from Cameroon following air strikes and mortar attacks on Boko Haram positions, officials say. Fighting focused on the key north-eastern town of Gamboru, Nigerian security spokesman Mike Omeri said. Chad's deepening involvement shows how the conflict with Boko Haram is taking a regional dimension. Last week, Chadian troops reportedly moved into Malumfatori, a Nigerian town which lies near the borders of Chad and Niger, after a ground and air assault against the militants.

 


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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 16:45
photo ECPAD

photo ECPAD

 

30-01-2015 2e REP Réf : 325 - 845

 

Plus de 450 hommes du 2ème Régiment étranger de parachutistes sont en cours de déploiement sur des théâtres d’opérations extérieures pour une durée de 4 mois.

 

Plusieurs compagnies et détachements font actuellement mouvement vers la bande sahélo-saharienne, dans le cadre de l’opération Barkhane. Ils seront engagés au Tchad, au Niger et au Mali, où sont déployés 3 000 soldats français depuis le mois d’août dernier. Leur mission consistera à aider les pays de cette région à combattre les groupes armés terroristes, à appuyer les actions de stabilisation et de développement dans le cadre d’un partenariat noué entre la France, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Sur place, les légionnaires du REP retrouveront des décors et un climat qu’ils connaissent bien depuis leur participation à l’opération Serval en 2013, où ils avaient notamment été parachutés sur la ville de Tombouctou, au Mali.

 

Une compagnie sera déployée simultanément aux Emirats arabes unis, dans le cadre des accords de Défense de la France dans cette région du monde.

 

Les unités restant à Calvi aux ordres du lieutenant-colonel Le Segretain du Patis, seront successivement déployées sur le continent dans le cadre de l’opération VIGIPIRATE, pour participer à protection de sites sensibles et la lutte contre le terrorisme sur le territoire national.

 

Le colonel Meunier, chef de corps du 2e REP tient à remercier par avance les balanins pour la solidarité dont ils font toujours preuve à l’égard des proches de militaires engagés loin de leurs foyers, hors de France ou sur le continent, pour défendre les intérêts et les valeurs de notre pays. « Elus, personnel des administrations, amis, voisins, connaissances, commerçants, médecins, maîtres et professeurs, nous vous confions une fois de plus ce que nous avons de plus cher : nos familles. Merci ! ».

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 15:45
Lutte contre Boko Haram: les troupes tchadiennes pénètrent au Nigeria

 

03-02-2015 Par RFI

 

La lutte contre Boko Haram s'intensifie depuis que le Tchad a déployé un contingent à la frontière camerounaise, dans la ville de Fotokol. Ce mardi en fin de matinée, les troupes tchadiennes sont entrées à Gamboru au Nigeria.

 

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 12:45
Nigeria : les islamistes de Boko Haram sous le feu des Tchadiens

 

02.02.2015 Le Monde.fr (AFP)

 

Deux hélicoptères de type MI-24 ont bombardé pendant deux heures, dimanche après-midi, à Gamboru au Nigeria, les positions des islamistes qui tiennent cette ville, située à la frontière camerounaise, a constaté un journaliste de l’AFP depuis la ville voisine de Fotokol. « Nous sommes déterminés à combattre l’ennemi », a déclaré après les bombardements le commandant du contingent tchadien à Fotokol, le général Ahmat Darry Bazine, devant les caméras de la télévision nationale.

 

« Le moral (des troupes) est très haut », a-t-il assuré, flanqué de lunettes de soleil et la tête entourée d’un chèche, assis au milieu de ses hommes dans la brousse. Gamboru, déjà bombardée samedi par l’aviation tchadienne, est séparée par un pont de 500 mètres de Fotokol, où sont massées troupes tchadiennes et camerounaises.

« La localité est sous le contrôle de Boko Haram. Ils sont dans toute la ville, se cachent dans les maisons et ont placé des snipers partout », a expliqué à l’AFP un officier de l’armée tchadienne, sous couvert d’anonymat.

« À travers ces bombardements, nous cherchons à neutraliser l’ennemi pour ouvrir la voie en vue de libérer Gamboru » lors d’une opération terrestre, a-t-il ajouté. Plus à l’intérieur du Nigeria, Boko Haram a lancé dimanche une nouvelle offensive contre Maiduguri – son ancien fief du nord-est peuplé d’un million d’habitants – une offensive que l’armée dit avoir repoussée avec l’aide des milices.

Toujours dans cette zone, au moins sept personnes ont été tuées dimanche par un attentat suicide visant une réunion au domicile d’un homme politique à Potiskum et deux explosions ont fait au moins cinq morts dans la ville de Gombe.

D’importantes forces camerounaises et tchadiennes, équipées de blindés et d’artillerie, sont arrivées dans Fotokol ces derniers jours. Des soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée camerounaise) contrôlent l’accès du pont qui relie les deux villes. « Nous voyons de plus en plus de troupes arriver à Fotokol. Elles augmentent tous les jours », avait indiqué samedi à l’AFP un habitant, Aisami Bukar.

Samedi, deux avions de combat tchadiens ont déjà bombardé Gamboru et ses environs. « Pendant près d’une heure, tout ce que nous avons entendu était des explosions et on pouvait voir des avions larguer des bombes de l’autre côté de la frontière, à Gamboru », avait raconté Aisami Bukar.

 

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 12:45
photo defenceWeb

photo defenceWeb

 

30 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

 

La pression s’accroît sur Boko Haram près du lac Tchad: des troupes tchadiennes ont pris position sur la frontière entre Cameroun et Nigeria, et une localité nigériane tenue par les islamistes a subi des bombardements aériens.

 

L’avancée des troupes tchadiennes dépêchées au Cameroun pour contrer les insurgés nigérians, qui se sont emparés de pans entiers du nord-est du Nigeria et menacent toujours plus les pays voisins, laissait présager jeudi l’imminence d’une opération militaire.

 

Très critiquée pour son inaction face à Boko Haram, l’armée du Nigeria a annoncé avoir bombardé mercredi la localité de Malam Fatori, située à la frontière avec le Niger, près de la rive ouest du lac Tchad.

 

Selon des habitants de la ville nigérienne de Bosso, de l’autre côté de la frontière, les bombardements ont commencé mercredi matin et ont duré plusieurs heures.

 

Selon ces témoins, les avions venaient du Tchad. Le porte-parole de l’armée nigériane n’a pas confirmé l’implication du Tchad, indiquant toutefois: « Malam Fatori fait partie de la région couverte par la force multinationale conjointe, dont le Tchad fait partie ».

 

N’Djamena, qui déploie ses troupes au Cameroun mais aussi le long de ses frontières et notamment à Déboa près du Niger, n’a pas non plus confirmé être intervenu au Nigeria.

 

Par ailleurs, plusieurs habitants de Baga Sola, ville tchadienne sur la rive centre-nord du lac, ont affirmé avoir vu décoller des hélicoptères et avoir entendu « des explosions » à plusieurs reprises sur le lac Tchad ces derniers jours.

 

Les troupes tchadiennes ne cessent de s’approcher des insurgés.

 

Ainsi, près de la rive sud-est du lac Tchad, les soldats tchadiens envoyés au Cameroun ont pris position dans la ville stratégique de Fotokol, poste frontière camerouno-nigérian. À quelques dizaines de mètres seulement des positions islamistes, qui occupent la ville de Gambaru de l’autre côté d’un pont.

 

« Les premiers soldats tchadiens se sont déployés hier (mercredi) à Fotokol », a indiqué jeudi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un responsable sécuritaire camerounais dans la région, sans préciser les effectifs de ce contingent.

 

Les islamistes ont déjà lancé des actions à partir de Gambaru, se heurtant aux troupes camerounaises, qui ont tenu le choc jusqu’à présent.

 

Mercredi et jeudi, des roquettes tirées par des islamistes embusqués à Gambaru sont tombées à Fotokol. Deux jeunes civils nigérians ont été tués jeudi par ces tirs, selon une source sécuritaire.

 

Ces mouvements surviennent à la veille d’un sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, où l’avancée de Boko Haram sera au centre des débats. Le Tchad devrait s’y faire entendre.

 

‘Menace mondiale’

 

Arrivé au Cameroun le 17 janvier, l’important contingent tchadien entend en découdre et reprendre Baga, ville-clé du nord du Nigeria sur la rive centre-sud du lac Tchad. Dans cette ville tombée début janvier, les islamistes ont perpétré des « crimes contre l’humanité », selon Washington et Paris.

 

Le Cameroun subit depuis des mois des incursions sanglantes des islamistes venus du Nigeria.

 

Les dernières violences remontent à mardi et mercredi: dix Camerounais ont été égorgés par des hommes armés présentés comme des membres de Boko Haram dans trois localités de la région de l’Extrême-Nord camerounais, selon des sources locales.

 

Les actions des armées camerounaise et tchadienne seront « conjointes », a souligné un officier supérieur de l’armée camerounaise. « Tout fait l’objet de planification. (…) Chaque pays doit préserver ses intérêts (mais) personne n’agira en cavalier (seul) », a-t-il expliqué.

 

Le sommet d’Addis Abeba pourrait accélérer la prise de décision.

 

Au Nigeria, la montée en puissance de Boko Haram, dont l’insurrection et sa répression par l’armée ont fait plus de 13.000 morts depuis 2009, s’est encore manifestée le 25 janvier avec la prise de la localité de Monguno et une offensive sur Maiduguri, capitale régionale du nord-est.

 

« Ce qui a commencé comme un gang criminel localisé se propage désormais en Afrique de l’Ouest et centrale (…) Ce n’est pas simplement une menace pour certains pays, (….) C’est une menace mondiale qui droit être combattue mondialement, avec l’Afrique en tête », a lancé lundi la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma.

 

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement tentera notamment de rendre effective une force multinationale d’environ 3.000 hommes. Créée fin 2014 par les pays riverains du lac Tchad et le Bénin, elle peine à entrer en action en raison de dissensions entre Abuja et ses voisins.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 13:45
L’Afrique engage une guerre contre Boko Haram

 

26/01/2015 Par Igor Yazon, La Voix de la Russie-RIA Novosti


 

La décision de la Commission du bassin du lac Tchad regroupant le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad de former les forces collectives pour lutter contre le groupe Boko Haram a été adoptée fin 2014.

 

Malheureusement, aucun des quatre pays ne se hâtait de tenir la promesse de réserver à ces fins ses 700 soldats. Les commandos du groupe en ont profité ayant engagé l’offensive contre le territoire appartenant au Cameroun long de cent et large de 60 kilomètres entre le Nigeria, la rivière Shari, frontière naturelle du Tchad, et le littoral Sud du lac. Les commandos de Boko Haram ont pris d’assaut début janvier la ville stratégique de Baga dans le Nord-Est du Nigeria à 200 kilomètres de N’Djamena, capitale du Tchad. Leur succès a poussé enfin les pays voisins de la région à entreprendre les démarches décisives. Le sommet de 13 pays africains et non africains avec la participation des délégués de l’UA et de plusieurs organisations régionales s’est réuni le 20 janvier à Niamey, capitale du Niger. Le chef de la diplomatie tchadienne a dit en ouvrant la réunion :

" La situation sécuritaire au Nigeria et dans le bassin du lac Tchad s'est considérablement dégradée. La montée en puissance de Boko Haram traduit notre lenteur et notre incapacité à lui opposer une réponse robuste. Nous assistons, comme ce fut le cas au Mali, à la perte de souveraineté du Nigeria sur des pans entiers de son territoire et à l'exportation de la violence aux pays voisins ".

 

A la fin du sommet ses participants ont pris notamment la décision d’accélérer la mise en oeuvre de la force régionale, à laquelle participent le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Le Tchad a réagi le premier ayant envoyé au Cameroun une colonne de 400 blindés avec des soldats. Ainsi, une guerre réelle contre Boko Haram a commencé dans la région du lac Tchad. " Comment appréciez-vous la réunion à Niamey et la guerre contre les djihadistes nigérians ? " L’interlocuteur permanent de notre observateur Igor Yazon le géopoliticien belge Luс Michel, directeur général de l’ONG " Observation eurasienne pour la démocratie et les élections " (OEDE), animateur d’EODE-TV & AFRIQUE MEDIA, répond à da question dans une interview accordée par téléphone de Bruxelles.

" Le sommet à Niamey avait pour but d’approuver officiellement le recrutement des forces régionales pour prêter concours au Cameroun, principale cible de l’offensive de Boko Haram. La réunion a été ouverte. Les pays occidentaux, l’UE et l’Africom – Commandement militaire américain pour l’Afrique y ont pris part. Ces derniers entendaient conserver leur influence sur cette région africaine.

Qu’est-ce qui se produit dans ces pays ? Boko Haram très bien armé a dirigé ses détachements contre le Cameroun. Le Cameroun est aujourd’hui la cible de trois offensives : de la part des djihadistes, de la pression de certains groupes internationaux subordonnés à George Soros et enfin de l’offensive diplomatique. Le président Obama insiste sur les présidentielles et la démission de l’actuel leader Paul Biya en 2015. Il n’y aura pas cette année de présidentielles au Cameroun.

En ce qui concerne le Tchad, ce pays a la meilleure armée dans la région. Le pays est en guerre depuis plus de trente ans et le président Déby a créé une armée très forte. L’armée tchadienne était il y a deux ans l’alliée des Français dans leur guerre contre les djihadistes dans le Nord du Mali. Le Cameroun a lui aussi une bonne armée mais elle n’a pas d’expérience de lutte contre les méthodes de la guérilla employées par les djihadistes de Boko Haram.

Deux versions de recrutement des forces de réaction rapide sont envisagées en Afrique. Ainsi, la Guinée équatoriale a envisagé d’abord les forces régionales qui seraient ensuite transformées en forces continentales de réaction rapide. La Guinée équatoriale avait déjà proposé au Nigeria d’envoyer de telles forces mais Abuja a décliné son initiative, comme on prétend, sous la pression de Washington. Celui-ci impose à l’Afrique sa variante : la présence totale de l’Africom sur le continent.

Les alliés principaux des Etats-Unis : Kenya, Ouganda et Rwanda se prononcent pour ce scénario. Cependant, les Etats-Unis n’y avaient dans le passé récent qu’une base militaire : à Djibouti. Actuellement les Etats-Unis ont plus de trente bases et ont annoncé, selon l’ambassade américaine à Abuja, l’aménagement d’encore une base : la plus grande au Nigeria avec emploi de drones et de satellites dans l’ensemble de l’espace aérien du continent.

Bref, la lutte contre Boko Haram sera une entreprise très compliquée et prolongée ne fut-ce que pour cette raison que l’armée nigériane, l’armée du pays, le plus riche en Afrique, évite parfois les affrontements avec Boko Haram pour des motifs politiques en prévision des présidentielles qui auront lieu cette année au Nigeria. L’Europe pourrait sans doute aider l’Afrique dans la guerre contre les djihadistes.

Il convient d’évoquer la réaction bruyante des Français à l’attentat contre Charlie Hebdo. Ceux qui l’ont inspiré ont été identifiés en un jour. Un satellite suffirait pour détecter les déplacements ou les camps des djihadistes dans n’importe quel endroit du continent africain. Or, l’Occident n’y est pas intéressé : le regain d’activité des djihadistes lui permet de conserver sa présence sur le continent et d’influer sur les processus politiques et les autorités par crainte, en particulier, de concurrence de la part de la Chine ou même de la Russie qui reprend graduellement ses activités sur le continent. C’est pour ça qu’en rejoignant la guerre contre les djihadistes en Afrique, l’Occident les soutient volontairement ou involontairement en se réservant par là même l’Afrique avec ses richesses naturelles. "

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 21:45
Mali: nouvelle attaque contre le camp de l’ONU à Kidal, un Casque bleu tchadien tué

Des Casques bleus près de Ber, au nord-est de Tombouctou, au Mali (Marco Dormino/MINUSMA)

 

17 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Le camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal, dans l’extrême nord-est du pays, a été samedi la cible d’une nouvelle attaque au cours de laquelle un Casque bleu tchadien a été tué, a indiqué à l’AFP une source à la Minusma.

 

Tôt samedi matin à Kidal, le camp de la Minusma a été attaqué par les terroristes. Ils ont d’abord lancé un camion piégé vers une entrée du camp. Ensuite, ils ont attaqué. Les soldats de la Minusma ont riposté. Malheureusement, un soldat tchadien de la Minusma a été tué, un autre blessé, a déclaré cette source, travaillant à la Minusma dans cette ville à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako.

 

C’est la première fois que les forces de la Minusma interviennent aussi énergiquement pour faire repousser une attaque, a-t-elle souligné. Plus de dix obus, selon cette source, ont été tirés contre le camp lors de l’assaut.

 

Un habitant de Kidal joint par l’AFP a affirmé avoir entendu samedi matin des coups de feu nourris vers le camp de la Minusma, avec des tirs et des +contre-tirs+, sans être en mesure d’en identifier les sources. Ces échanges de tirs poussaient les résidents à rester calfeutrés chez eux.

 

La Minusma, qui a pris en juillet 2013 le relais d’une force panafricaine pour contribuer à la stabilisation du Mali, a perdu ces derniers mois plusieurs Casques bleus dans les attaques, qui ont également causé de nombreux blessés dans ses rangs.

 

Le 9 janvier, sept Casques bleus sénégalais avaient été blessés lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif à Kidal, selon la Minusma, qui avait dénoncé une attaque terroriste contre ses forces.

 

Le 4 janvier, six soldats nigériens de l’ONU avaient aussi été blessés par un engin explosif entre les localités de Ménaka et Ansongo, dans la région de Gao, au sud de Kidal.

 

Les violences, qui étaient généralement localisées dans les trois régions administratives formant le Nord, sont également été enregistrées depuis début janvier dans des régions du centre du pays.

 

Vendredi, des jihadistes ont attaqué la ville de Ténenkou, dans la région de Mopti, où l’armée malienne a riposté. Au moins deux militaires maliens y ont été tués, selon une autorité locale et une source au sein de la Minusma.

 

La semaine dernière, des combattants islamistes avaient tenté sans succès d’attaquer Ténenkou mais avaient réussi à frapper d’autres localités de la région voisine de Ségou: une garnison à Nampala, le 5 janvier, la mairie de Dioura dans la nuit du 6 au 7 janvier. Au moins onze soldats maliens ont péri à Nampala, et un civil a été tué près de Dioura, d’après des sources concordantes.

 

L’attaque contre la garnison de Nampala avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans des déclarations à l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar.

 

Le centre du Mali se situe à la frontière d’une zone où opèrent les groupes armés, dans le vaste Nord ayant été contrôlé pendant près de dix mois – entre 2012 et début 2013 – par divers mouvements dont certains liés à Al-Qaïda.

 

Les groupes jihadistes ont été chassés en grande partie de ces régions par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France à travers l’opération Serval, ensuite rejointe par des troupes de plusieurs pays.

 

Des islamistes restent cependant actifs dans ces zones, où opèrent également diverses bandes armées qui se sont également affrontées entre elles dernièrement.

 

Serval a cédé la place en août 2014 à Barkhane, dont le rayon d’action s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 21:45
photo ECPAD

photo ECPAD

 

16 janvier 2015 BBC Afrique

 

L'Assemblée nationale tchadienne a autorisé vendredi à l'unanimité l'envoi de soldats tchadiens au Cameroun et au Nigeria pour lutter contre la secte islamiste Boko Haram.

 

Les insurgés ont, à plusieurs reprises, procédé à des incursions en territoire camerounais.

Ce qui a conduit le président camerounais, Paul Biya, à solliciter cette semaine une aide militaire internationale pour les combattre.

Ces dernières semaines, la secte islamiste a été particulièrement active à Baga, ville stratégique à la frontière tchado-nigériane.

Selon l’Agence France Presse, une colonne de plusieurs dizaines de blindés tchadiens a quitté vendredi N'Djamena en direction du sud pour rejoindre le Cameroun.

Ces blindés, arborant le drapeau tchadien, ont emprunté le pont qui enjambe le fleuve Chari pour prendre la route du sud vers Bongor.

C’est à partir de ce secteur que les soldats tchadiens pourraient traverser la frontière camerounaise et se diriger vers l'ouest, en direction de la frontière nigériane.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 13:45
Boko Haram crisis: Chad sends troops to help Cameroon

 

16 January 2015 BBC Africa

 

Cameroon says Chad will send a large contingent of troops to help it fight incursions from the Nigeria-based militant Islamist group, Boko Haram.

 

The announcement came a day after Chad said it would "actively support" its neighbour against the militants.

No detail was given about how many troops would be sent, or when.

On Tuesday, Cameroon said it had killed 143 Boko Haram militants who attacked one of its army bases at Kolofata near the Nigerian border.

It said one soldier had died during the assault, which led to a gun battle lasting five hours.

It was the first major attack on Cameroon since Boko Haram threatened the country's leader in a video posted online earlier this month.

The militant Islamist group has seized control of towns and villages in north-east Nigeria in a six-year insurgency.

 

President visits

 

A French-led initiative has called for Nigeria, Niger, Cameroon and Chad to contribute 700 troops each to a multinational force against Boko Haram, but no country has taken steps to implement the plan.

Niger and Cameroon have both criticised Nigeria for failing to do more to confront Boko Haram.

Chad previously had some troops based in Baga, a Nigerian town seized by Boko Haram earlier this month, but they had been withdrawn before the attack.

Correspondents say Nigerian politicians appear more focused on campaigning for elections next month than on security issues, and senior figures rarely comment on the insurgency in the north-east.

On Thursday, President Goodluck Jonathan made an unannounced visit to the area, his first for nearly two years.

He told displaced people in the biggest city of Borno state, Maiduguri, that he was "working very hard" to help them return to their homes.

Mr Jonathan's visit came as the human rights group Amnesty International released satellite images of towns attacked by Boko Haram, suggesting widespread destruction and a high death toll.

The pictures showed about 3,700 structures damaged or destroyed in Baga and neighbouring Doron Baga last week, the rights group said.

Amnesty's before-and-after satellite images were taken on 2 and 7 January.

Nigeria's government has disputed reports that as many as 2,000 people were killed in and around Baga, putting the number of dead at no more than 150.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 13:45
L'armée tchadienne bientôt au Cameroun

 

16.01.2015 BBC Afrique

 

"Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, annonce que (...) M. Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, a décidé d'envoyer un important contingent des forces armées tchadiennes pour venir en appui aux forces armées camerounaises qui font face avec courage, détermination et une vaillance reconnue de tous aux attaques répétées de la secte terroriste Boko Haram" sur le sol camerounais, a indiqué jeudi soir un communiqué du porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary.

 

Le communiqué ne précise ni les effectifs du contingent tchadien, ni la date de son déploiement au Cameroun.

 

Au Cameroun, la passivité du Nigeria et de la communauté internationale face à la progression de Boko Haram est très critiquée, suscitant un sentiment d'isolement grandissant.

 

L’une des attaques les plus meurtrières lancées par la secte Boko Haram a fait récemment plus de 2.000 morts à Baga, localité située au nord-est du Nigeria, selon Amnesty International.

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 20:45
Opération Barkhane : point de situation du 8 Janvier 2015

 

08/01/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Les deux dernières semaines, la force Barkhane a poursuivi les opérations transfrontalières, tant sur les fuseaux Ouest que Est, avec les partenaires régionaux.

 

Du 20 au 27 décembre, le GTD Est de la force Barkhane a pris part à une opération de contrôle de zone au nord du Niger et du Tchad, de part et d’autre de la frontière entre les deux pays. Cette opération, conduite avec les forces armées tchadiennes et nigériennes, était commandée depuis la base de Madama par un poste de commandement tripartite. Il s’agissait de la première opération transfrontalière dans cette zone depuis la création de la base de Madama.

 

Du 20 au 22 décembre, le DLAO 3 du GTD Ouest a participé à une opération en appui des forces armées maliennes dans la région d’Ansongo. Cette opération s’est effectuée en coordination avec les forces armées nigériennes engagées simultanément de l’autre côté de la frontière.

 

Parallèlement, la force Barkhane a poursuivi jusqu’au 30 décembre les opérations de fouille dans les régions de Bourem d’Almoustarat, qui avaient déjà abouti sur de nombreuses découvertes mi-décembre. Ces opérations ont permis la saisie d’un important stock d’armement, de munitions et d’explosifs disséminés dans différentes caches.

 

Enfin, à l’initiative de la France s’est créée une cellule de coordination et de liaison (CCL) entre les pays du Lac Tchad (Niger, Cameroun, Nigéria, Tchad) engagés dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. Cette structure de coordination et d’échange de renseignement est géographiquement localisée à N’Djamena, au sein de l’emprise militaire française, depuis décembre 2014. La mission de cette cellule est double :

    favoriser l’échange de renseignements et d’information entre les pays partenaires (Niger, Nigéria, Tchad, Cameroun)

    et faciliter la coordination dans l’appréciation de situation que constitue cette menace.

 

Dix militaires français sont engagés dans cette cellule aux côtés des officiers de liaison tchadiens, qui devraient être rejoints sous peu par des officiers de liaison nigériens, camerounais et nigérians.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

Opération Barkhane : point de situation du 8 Janvier 2015
Opération Barkhane : point de situation du 8 Janvier 2015
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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 20:45
Barkhane : Création d’une aire aéronautique et logistique

 

29/12/2014 Sources : État-major des armées

 

Alors que le soleil se couche sur le Tchad, les 60 sapeurs du détachement du 25e régiment du génie de l’air (RGA) stationnés à N’Djamena se mettent à l’œuvre afin de réorganiser la zone aéroportuaire et logistique.

 

La réalisation d’un parking pouvant accueillir l’A400M représentait la première phase de ce chantier et s’est déroulée de la fin 2013 à l’été 2014. La seconde phase, entamée en octobre 2014, consiste à réaliser une zone logistique, laquelle permettra début 2015 le déménagement du détachement de transit interarmées. La 3e phase consistera à effectuer les raccords des différents taxiways à la piste.

 

Les équipes se succèdent jour et nuit pour optimiser le travail et éviter les interférences entre les différentes machines. La journée, les sapeurs de l’air terrassent la zone afin que, dès la nuit tombée, ils puissent produire et mettre en œuvre le béton.

 

Pour ce faire, ils utilisent la machine « Wirtgen » qui met en place des bandes de béton de 200 mètres de long sur 5 mètres de large et 20 centimètres d’épaisseur. Chaque nuit la machine est capable de produire jusqu’à 40 mètres de béton par heure. Douze heures plus tard les hommes du 25e RGA peuvent marcher sur ces bandes pour finaliser le travail de consolidation.

 

Spécialisé dans la réalisation et le maintien en condition des plateformes aéronautiques, le 25e RGA intervient en France et sur les théâtres d’opérations extérieures. Il est rattaché à la brigade aérienne d’appui à la manœuvre aérienne (BAAMA) du commandement de soutien des forces aériennes (CSFA). Doté d’une capacité unique d’expertise des terrains revêtus et de maintien en condition des terrains sommaires pour avions, il entretient les savoir-faire du génie aéronautique en appuyant toutes les opérations aériennes de l’armée française. Cette pluralité de compétences permet ainsi d’aborder n’importe quelle situation. « Entreprendre pour aboutir », telle est la devise du génie de l’air.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne.

Barkhane : Création d’une aire aéronautique et logistiqueBarkhane : Création d’une aire aéronautique et logistique
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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 08:45
Le ministre de la Défense visite le cœur de l’opération Barkhane pour la fin d’année


03/01/2015 Sources EMA

 

C’est le 31 décembre dernier que Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense, est arrivé au Tchad. Il s’est entretenu dans un premier temps avec le président Tchadien Idriss Déby.

Il s’est ensuite rendu sur le camp Kosseï à N'Djamena au Tchad, au centre de commandement de l'opération Barkhane où le commandant de l’opération, le général Palasset, lui a présenté un point de situation.

Le ministre a ensuite effectué plusieurs visites dont la Cellule de coordination et de liaison (CCL) Boko Haram et le Centre opérationnel interarmées (COIA). Pour clore cette première journée, il a réveillonné avec les militaires français de l’opération Barkhane, sans oublier de rendre visite aux militaires français retenus par le service.

 

Le lendemain, le ministre de la Défense s’est rendu dans l’extrême nord du Niger à la frontière libyenne sur la base avancée « temporaire » de Madama d’où il a appelé la communauté internationale à se mobiliser pour endiguer le développement du terrorisme en Libye.

Jean-Yves Le Drian s’est envolé le 2 janvier pour Niamey au Niger où il a rencontré le Président de la République du Niger Mahamadou Issoufou au palais présidentiel puis il a rendu visite aux éléments français sur place.

Jean-Yves Le Drian s’est ensuite rendu à Gao au Mali pour y rencontrer les forces françaises et visiter notamment le nouveau centre des opérations. A cette occasion, il s’est entretenu avec des officiers du commandement des Forces Maliennes et de la Minusma (Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali). Il a ensuite présidé une cérémonie de recueillement aux morts de l’opération Serval.

C’est à Bamako, le 3 janvier, que le ministre a conclu son séjour en rencontrant le président Malien Ibrahim Boubacar Keïta.

 

Lancée le 1er août, 2014, Barkhane est une opération conduite par les armées françaises. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Les missions de la force Barkhane consistent à appuyer les forces armées des pays partenaires de la BSS dans leurs actions de lutte contre les groupes armés terroristes et à contribuer à empêcher la reconstitution de sanctuaires terroristes dans la région. L’opération Barkhane regroupe 3000 militaires, une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d’avions de transport.

 

Plus d’informations sur l’opération :  http://www.defense.gouv.fr/operations/sahel/dossier-de-presentation-de-l-operation-barkhane/operation-barkhane

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 17:45
Une cellule de coordination sur Boko Haram au camp Kosseï de N’Djamena.

 

02.01.2015 par Philippe Chapleau – Lignes de Défense

 

Son installation a commencé il y a un tout petit mois. "Début décembre, explique le colonel Frédéric, son chef, la cellule de coordination et de liaison s’est installée à N’Djamena. Elle est adossée Barkhane, sans en dépendre".

 

La mission de cette CCL-Boko Haram est double. D’abord faciliter les échanges d’informations et de renseignements entre les pays affectés par Boko Haram : le Nigéria bien sûr mais aussi le Cameroun et le Tchad qui, outre faire face aux menaces armées, doivent aussi gérer des déplacements de population. Ensuite, coordonner l’appréciation de la menace posée par la secte islamiste.

 

Six Français sont affectés à cette cellule, ainsi que deux officiers tchadiens et deux Nigériens (les deux Nigérians ne vont pas tarder à arriver). Par ailleurs, la France va aussi déployer de petits détachements de liaison dans les trois pays africains.

 

La phase de rodage, de prise en mains et de travaux préparatoires est toujours en cours. Mais l’effort régional pour sécuriser la zone du lac Tchad est désormais en marche. Avec le soutien bienveillant de la France dont les avions effectuent « régulièrement » des vols ISR au-dessus des zones à risques (les zones d’intérêt » dans la rhétorique officielle de Barkhane).

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 13:45
Opération Barkhane : une journée au sein du détachement de protection

 

23/12/2014 Sources : État-major des armées

 

Le camp « Sergent-chef  Adji KOSSEI » de N’Djamena, qui héberge notamment le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de l’opération Barkhane, mais également le groupement tactique désert Est (GTD-E), le détachement Air (DETAIR) du fuseau Est, le groupement de soutien opérationnel (GSO) et le groupement transmissions (GTRS), constitue la principale emprise du fuseau Est et le centre névralgique de l’opération interarmées Barkhane. La protection de ce camp constitue à ce titre une mission primordiale.

 

Celle-ci est assurée par le détachement de protection du groupement de soutien opérationnel, composé de commandos de l’Air. Parmi eux, deux équipes cynotechniques qualifiées ARDE (Appui à la recherche et à la détection d’explosif) ont pour mission particulière de veiller à ce que les véhicules provenant de l’extérieur ne comportent pas de danger lié à un dispositif explosif. Leur qualification de moniteur EOR (Explosive Ordnance Reconnaissance) leur permet de détecter visuellement tout dispositif, tandis que les capacités olfactives des chiens (300.000 capteurs) et leur entraînement spécifique leur permettent de détecter toute matière explosive, même en quantité infime. « Nous utilisons seulement un papier imbibé de matière explosive pour relancer la motivation du chien », explique le sergent M., du commando parachutiste de l’Air n°20 (CPA 20). Le maître-chien oriente la recherche en s’appuyant sur les connaissances acquises au cours de ses différentes formations mais également sur son expérience.

 

Ainsi, chaque véhicule doit être considéré comme potentiellement dangereux. A ce titre, les nombreuses livraisons de carburant indispensables au bon déroulement des opérations font l’objet d’une attention particulière: « nous ne savons pas exactement où ces véhicules ont séjourné ni les personnes qui ont pu les approcher, à partir de là, un doute existe», commente le capitaine C., le chef du dispositif de protection du site.

 

Après chaque opération de fouille, les équipes cynotechniques du détachement de protection achèvent leur service avec le sentiment du devoir accompli, conscientes d’avoir rempli une mission essentielle à la sécurité du camp.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

Opération Barkhane : une journée au sein du détachement de protection
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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 11:45
Le président tchadien appelle l’OTAN à intervenir à nouveau en Libye

 

17.12.2014 Par Nathalie Guibert (envoyée spéciale à Dakar, Sénégal) - Le Monde.fr

 

Pour le président du Tchad Idriss Déby Itno, « toutes les difficultés » sécuritaires de la région saharo-sahélienne, victime du djihadisme et des mouvements criminels, « sont nées en 2011 » de l’intervention militaire occidentale, et il faut désormais intervenir en Libye.

 

« Nos amis européens et occidentaux ne nous ont pas demandé quand ils ont attaqué la Libye. Non plus quand ils ont divisé le Soudan en deux », a lancé le chef de l’Etat tchadien à Dakar, mardi 16 décembre, en clôture du premier Forum international pour la paix et la sécurité en Afrique. Cette rencontre, lancée à l’initiative de la France et du Sénégal, a réuni experts, militaires, diplomates et chefs d’Etat pendant deux jours.

 

Répondant au président sénégalais Macky Sall, qui avait jugé quelques minutes plus tôt qu’en Libye « le travail [était] inachevé », M. Déby a rétorqué : « Le travail a été achevé ! La destruction de la Libye ! L’assassinat de Kadhafi. Ce qui n’a pas eu lieu, c’est le service après-vente. »

 

« La solution est entre les mains de l’OTAN »

 

Dans la grande salle de l’hôtel King Fahd de Dakar, bondée, le discours est allé droit aux oreilles d’un homme assis au premier rang : Gérard Longuet, ancien ministre de la défense français, qui a exécuté la décision du président Nicolas Sarkozy en lançant les Rafale contre les rebelles en Libye en 2011.

 

Mais le président tchadien, précieux allié de la France dans ses opérations militaires antiterroristes au Mali depuis deux ans, s’est gardé de charger directement Paris. Il en appelle à l’OTAN : « La solution est entre les mains de l’OTAN, qui a créé le désordre. Les Nations unies, qui ont donné le quitus, sont responsables aussi », a-t-il ajouté. M. Déby a exclu tout dialogue avec des « intégristes » – les groupes armés islamistes libyens –, et répété : « Il n’y a que l’OTAN qui ait les moyens nécessaires. Si on veut résoudre les problèmes du Sahara, il faut intervenir en Libye. »

 

La France a été plus directement critiquée par son homologue, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Lui a condamné le versement de rançons dans les affaires d’otages : « Il faut éviter le laxisme envers les preneurs d’otages. Il faut éviter de payer des rançons qui leur donnent encore plus de moyens d’exister. C’est encourager le terrorisme », a-t-il déclaré.

 

Les participants au Forum de Dakar ont déclaré à l’issue de deux jours d’échange vouloir unir leurs moyens pour attaquer le problème du terrorisme en Afrique.

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