NEW DELHI, 29 novembre - RIA Novosti
Le Pakistan a confirmé mardi son intention de boycotter une conférence internationale sur l'Afghanistan, en réaction à l'attaque d'hélicoptères américains qui avait tué samedi par erreur au moins
24 militaires dans un poste de contrôle de l'armée pakistanaise, ont annoncé mardi les médias internationaux.
Selon les médias, les autorités pakistanaises ont décidé de boycotter la conférence sur l'Afghanistan, qui s'ouvre la semaine prochaine à Bonn, et ont vivement dénoncé le bombardement d'un poste
contrôle à Mohmand. Le gouvernement considère ce raid aérien comme une atteinte à la souveraineté du Pakistan.
Dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs hélicoptères de l'Otan ont bombardé un poste de contrôle dans la région
tribale de Mohmand (nord-ouest du Pakistan), tuant 24 à 28 militaires pakistanais, dont deux officiers, et en blessant 14 autres.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a présenté samedi ses condoléances, suivi par la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et par le chef du Pentagone Leon Panetta.
Cependant, les militaires pakistanaises ont déclaré que "les excuses ne suffisent pas". Selon le porte-parole des forces terrestres, le général Akhtar Abbas, cette bavure "peut avoir des
conséquences très sérieuses".
Islamabad a déjà coupé les voies d'approvisionnement du contingent international en Afghanistan, et a exigé que les Etats-Unis quittent dans les 15 jours la base aérienne de Shamsi, utilisée pour
lancer des drones contre les talibans dans la "zone tribale" du Pakistan.