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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 12:55
photo Naval Group

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23.04.19 2019 CP Naval Group

Le 18 avril 2019, Naval Group a mis à flot la frégate multimissions FREMM Alsace. Première des deux frégates de défense aérienne du programme FREMM (FREMM DA) destinée à la Marine nationale et dotée des mêmes performances de lutte anti-sous-marine que les précédentes unités l’Alsace bénéficie de capacités accrues en matière de défense aérienne.

Treize mois après la mise sur cale du premier bloc, la FREMM DA Alsace est sortie de la forme de construction du site Naval Group de Lorient. Neuvième frégate multimissions FREMM, il s’agit de la septième française, commandée par l’Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAr) pour le compte de la Direction générale de l’armement (DGA).

Pour répondre aux exigences opérationnelles, la FREMM Alsace intègre les dernières évolutions commandées par l’OCCAr, selon un planning de livraison inchangé. « L'essentiel de l'architecture des premières FREMM conçues par Naval Group est conservé mais sa polyvalence sera augmentée par des capacités accrues en matière de lutte anti-aérienne. Ces modifications portent en particulier sur le système de combat », indique Pierre-Jean Cuisinier, directeur du programme FREMM DA.

Des adaptations techniques apportées par Naval Group qui se traduisent notamment par un radar multifonction plus puissant, des moyens de communication renforcés, trois consoles supplémentaires du Combat Management System SETIS® dans le « central opérations » avec des capacités de défense aérienne améliorées mettant en oeuvre les missiles Aster 15 et 30. Dans quelques jours, la FREMM Alsace accueillera également sa nouvelle mâture, optimisée pour augmenter les performances en détection.

« Cette neuvième mise à flot marque la collaboration entre Naval Group, la DGA, l’OCCAr et la Marine nationale, pour produire des navires bénéficiant de l'amélioration continue des FREMM déjà produites. Grâce à une bonne maîtrise des risques technologiques mais aussi à la détermination et au savoir-faire des équipes du groupe, c’est un nouveau challenge remporté avec succès », confie Nicolas Gaspard, directeur des programmes FREMM.

En plus d’assurer les mêmes missions de lutte anti-sous-marine que les FREMM précédentes, la FREMM DAAlsace aura pour rôle d’assurer la défense aérienne des unités majeures : porte-avions Charles de Gaulle, ou encore porte-hélicoptères amphibie (PHA), dans le cadre d’un groupe aéronaval ou amphibie.

Les équipes de Naval Group et ses nombreux partenaires sont mobilisés pour livrer les deux frégates de défense aérienne Alsace et Lorraine, respectivement au premier semestre 2021 et au deuxième semestre 2022.

Sept FREMM ont déjà été livrées entre 2012 et 2018. L'Aquitaine en 2012, la Provence en 2015, le Languedoc en 2016, l’Auvergne en avril 2017 et la Bretagne en juillet 2018.

À l’international, le Maroc a réceptionné la Mohammed VI en 2014 et l'Égypte la Tahya Misr en 2015. La Normandie sera livrée à l’été 2019 en conformité avec le calendrier contractuel.

photo Naval Group

photo Naval Group

Caractéristiques techniques des FREMM de défense aérienne

Fortement armée, la FREMM DA Alsace met en oeuvre, les systèmes d’armes et équipements les plus performants tels que : le radar multifonction Herakles, les missiles Aster 15 et 30 et Exocet MM 40 ou encore les torpilles MU 90. Les performances de son système de combat sont renforcées avec des capacités radar et de communication accrues, une nouvelle conduite de tir radar et électro-optique et un Combat Management System SETIS® doté de fonctions spécifiques de défense aérienne.

• Longueur hors tout : 142 mètres

• Largeur : 20 mètres

• Déplacement : 6 000 tonnes

• Vitesse maximale : 27 noeuds

• Mise en oeuvre : 119 personnes (+ 14 personnes pour le détachement hélicoptère)

• Capacité de logement : 165 personnes

• Autonomie : 6 000 nautiques à 15 noeuds

 

À propos de Naval Group

Naval Group est le leader européen du naval de défense. Entreprise de haute technologie d’envergure internationale, Naval Group répond aux besoins de ses clients grâce à ses savoir-faire exceptionnels, ses moyens industriels uniques et sa capacité à monter des partenariats stratégiques innovants. Le groupe conçoit, réalise et maintient en service des sous-marins et des navires de surface. Il fournit également des services pour les chantiers et bases navals. Enfin, le groupe propose un panel de solutions dans les énergies marines renouvelables. Attentif aux enjeux de responsabilité sociale d’entreprise, Naval Group est adhérent au Pacte mondial des Nations unies. Le groupe réalise un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros et compte 14 860 collaborateurs (données 2018).

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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 08:55
Belh@rra France - Crédits Naval Group

Belh@rra France - Crédits Naval Group

 

SAINT-GERMAIN-EN-LAYE, France, January 10, 2018 /PRNewswire/ --

 

iXblue, spécialiste de la navigation et du positionnement maritime, a été sélectionné par Naval Group pour équiper les cinq nouvelles frégates de taille intermédiaire (FTI) destinées à la Marine nationale. Responsable du développement de ces navires, Naval Group a ainsi signé un contrat avec iXblue pour l'acquisition de centrales de navigation inertielles Marins et de calculateurs & systèmes de distribution de données Netans pour équiper ces cinq frégates de nouvelle génération.

 

« iXblue est fier de la grande marque de confiance accordée par Naval Group pour la réalisation de ce programme majeur de renouvellement des forces navales françaises. » explique Thomas Buret, Responsable de la division Systèmes Inertiels et Applications. « Ce contrat est l'aboutissement d'une collaboration de longue date avec Naval Group que nous accompagnons sur plusieurs programmes à l'export. C'est en revanche la première fois que les systèmes iXblue sont choisis par Naval Group pour équiper, dès son neuvage, un navire de premier rang de la marine nationale. Ce contrat témoigne ainsi de la qualité et de la fiabilité des systèmes de navigation iXblue, devenus des équipements de référence sur le marché de la défense navale. »

 

Déjà sélectionnées en 2016 par les marines anglaises et allemandes, les centrales Marins proposent ainsi des systèmes de navigation inertielle haut de gamme répondants aux exigences militaires des navires de combat les plus modernes. Basées sur la technologie iXblue des gyroscopes à fibre optique, les centrales Marins proposent de très hautes performances et fournissent des informations très précises de position, cap, roulis, tangage et de vitesse quel que soit l'environnement et y compris lorsque les signaux GNSS sont inaccessibles.

 

Au cœur du système de navigation, le calculateur & système de distribution de données Netans s'interface directement avec les capteurs du navire, dont il analyse, fusionne puis distribue les données vers l'ensemble des systèmes de bords. La gamme Netans procure ainsi une information de navigation fiable, cohérente et précise au sein des environnements opérationnels les plus difficiles, tout en répondant aux problématiques de cybersécurité rencontrées par les principales marines du monde.

 

Réunis sur une même plate-forme, les systèmes de navigation Marins et les calculateurs Netans répondent précisément aux exigences recherchées pour les navires de premier rang en termes de performances, de capacité et de coût de possession. Ainsi, les systèmes de navigation iXblue équipent déjà plus de 35 marines et garde-côtes dans le monde ainsi qu'un certain nombre de navires de la marine française. iXblue équipe par ailleurs la totalité de la flotte française en logiciel de navigation (SENIN). Ce nouveau contrat passé avec Naval Group vient ainsi renforcer la présence d'iXblue sur ce marché et permet au groupe de se positionner comme un acteur français de référence dans le domaine de la navigation.

 

A propos d'iXblue

iXblue est reconnu mondialement pour la conception et la fabrication d'équipements de haute technologie destinés aux domaines de la navigation, du positionnement et de l'imagerie sous-marine, ainsi que de la construction navale. A partir de ses technologies uniques développées en interne, iXblue propose à ses clients civils et militaires des solutions clés en main leur permettant de réaliser leurs opérations maritimes, terrestres et spatiales avec la plus grande efficacité. Le groupe emploie plus de 600 collaborateurs dans le monde et réalise son activité dans plus de 35 pays.

 

A propos de Naval Group

Naval Group est le leader européen du naval de défense et un acteur majeur dans les énergies marines renouvelables. Naval Group est une entreprise de haute technologie d'envergure internationale et compte parmi les rares leaders mondiaux des systèmes navals de défense qui maîtrisent l'ensemble de la chaîne de réalisation des programmes complexes. Naval Group répond aux besoins de ses clients grâce à ses savoir-faire exceptionnels et ses moyens industriels uniques.

Le groupe conçoit, réalise et maintient en service des sous-marins et des navires de surface. Il fournit également des services pour les chantiers et bases navals. Enfin, le groupe propose un large panel de solutions dans les énergies marines renouvelables. Attentif aux enjeux de responsabilité sociale d'entreprise, Naval Group est adhérent au Pacte mondial des Nations unies. Le groupe réalise un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros et compte environ 12 800 collaborateurs (données 2016).

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25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 05:55
photo EMA / COS

photo EMA / COS

 

25.07.2017 par Alain Establier – n° 176 de la lettre d’information SDBR

 

SDBR : Est-ce qu’un marin a un regard différent lorsqu’il prend la direction du COS (Commandement des Opérations Spéciales) ?

 

VA Laurent Isnard : Nous venons de fêter les 25 ans du COS, qui existe depuis 1992 avec comme premier commandant le général Lepage. Ensuite, se sont succédés des terriens, des marins et des aviateurs, ce qui démontre la continuité de notre travail. Au fil du temps, l’environnement a changé, l’outil a muri et s’est bien développé, mais aujourd’hui nous devons aller plus loin dans la capacité d’emploi du COS. Il n’y a pas de regard particulier d’un marin par rapport à un terrien ou à un aviateur, car voila 10 ans que je fais de l’interarmées, entre autres au CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations), et j’ai profité durant cette période du regard et de l’expérience des autres sur les activités. Pour autant, je suis très fier de mon uniforme de marin mais je reste très ouvert sur l’extérieur. Il est important de ne pas avoir de barrières et de fonctionner en réseau ou en hub, modes de partage et de rencontre où chacun prend ce dont il a besoin et apporte au pot commun les éléments d’un projet supérieur : telle est l’idée maitresse.

 

Est-ce une approche collaborative comme on dit souvent dans les colloques ?

C’est une approche du monde moderne, certes moins confortable que le fait d’être propriétaire de son périmètre, mais qui oblige à dépendre des autres, pour leur disponibilité ou leur bon vouloir, qui vous oblige à avoir une bonne connaissance de votre environnement (informations, effecteurs, etc.) et qui vous met en situation d’inconfort parfois, car la décision complète ne dépend pas que de vous. En revanche, nous gardons notre autonomie en termes de capacités d’équipages, avec des équipes très spécialisées appliquant des procédures tout aussi spécialisées : commandos, renseignement, commandement dédié travaillant en boucle courte et faible préavis, etc. Autour de ces équipes, s’agrègent beaucoup d’effecteurs que nous allons chercher dans chacune des armées : patrouille de rafale, sous-marin, équipe régimentaire, etc.

 

Etes-vous intégré au CPCO ?

C’est un autre sujet. Le CPCO se situe au niveau stratégique. Le lien hiérarchique du G-COS est le CEMA, avec le sous-chef Opérations, son adjoint. L’avantage du COS est d’avoir une chaîne de commandement très courte : CEMA, ministre des armées, PR (chef des armées). Toujours bien sûr en coordination avec le CPCO, qui est la « tour de contrôle » pouvant mettre des moyens à disposition intégrés à la manœuvre globale. Sur certains théâtres nous fonctionnons seuls, sur d’autres nous sommes aux cotés des forces conventionnelles.

 

En 2012, le général Christophe Gomart, alors G-COS, nous disait qu’il souhaitait un bon pré-positionnement des Forces Spéciales, au plus près des zones potentielles de crise. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui ce stade est dépassé, car la variété et la multitude de nos engagements amènent les unités à être pré-positionnées et même déjà engagées : Levant, Afrique en plusieurs endroits, Méditerranée, etc. Ensuite, il s’agit de définir des priorités selon la durée prévisionnelle de la mission. Nous avons aujourd’hui un très bon maillage des espaces où nous sommes susceptibles d’être engagés. En face, nous avons un ennemi qui se déplace en faisant fi des frontières, que ce soit avec des moyens conventionnels ou en utilisant le cyberespace : donc rien n’est normé. Les frontières sont une contrainte juridique pour nous, mais l’ennemi s’en affranchit facilement, entre autres par les ramifications dont il dispose dans plusieurs zones. C’est finalement une guerre en réseau contre des réseaux : partage d’information, accueil, soutien logistique, engagement. Nous avons un réseau d’officiers de liaison maillé sur différents continents, pour partager avec nos alliés de l’information, de la formation, voire de l’appui si nécessaire.   

 

Etes-vous fournisseur ou client des régiments ?

Les deux à la fois, car nous travaillons avec tout le monde. Prenons l’exemple de l’entreprise : dans un monde moderne, un industriel peut très bien avoir gagné un marché de fournitures et se retrouver également client pour des services fournis par un autre partenaire de ce même marché. C’est exactement la même chose chez les militaires : par exemple, le COS recueille du renseignement, qui est intégralement donné à la DRM, pour synthèse et analyse, et qui nous redonnera des éléments nécessaires à notre mission ou à une autre mission.

 

A propos de renseignement, y a-t-il une synergie réelle entre les différents acteurs du renseignement en France ?

En matière de renseignement, les services français sont plutôt dans un esprit de relations bilatérales, même si aujourd’hui d’importants progrès ont été observés, notamment à travers la mise en place de structures centralisées et spécialisées. A titre d’effecteur, le COS est dans ce type de schéma, que ce soit avec les services français (DRM, DGSE) ou alliés. Ce qui nous intéresse, c’est le renseignement à fin d’action : soit que nous en obtenions à l’occasion d’une opération et nous leur donnons, soit que nous en recevions des services. Sur certaines opérations (comme à Ouagadougou), nous travaillons en plateau, avec plusieurs services français et alliés : cela devient une plateforme neutre, pour accueillir des officiers de liaison de différents services de renseignement et les mettre en relation.

 

Les équipements dont disposent les Forces Spéciales (FS) sont-il satisfaisants ?

Tout dépend du référentiel. Par rapport à 1992, nous ne sommes plus dans la même dimension. Je commandais en 1999 le commando Hubert ; les avancées faites dans le domaine des nageurs de combat sont extraordinaires. Les progrès faits dans les trois composantes des Forces Spéciales sont considérables. En revanche, les cultures des unités et des milieux dans lesquels elles évoluent ont été conservées. Le COS a progressé au niveau des compétences individuelles (4400 avec les réservistes) et dans les domaines du collectif, des matériels et des procédures opérationnelles. La chaine de commandement a aussi évolué. Il est à noter que les états-majors de chacune des trois composantes, Terre, Air, Mer, ont rationnalisé et mis en cohérence le recrutement, la formation et l’entraînement des commandos et des équipages.

Les efforts à faire concernent l’ISR (Acquisition d’images par avion de renseignement et drones Reaper), la 3D (hélicoptères et avions de transport tactique en particulier) et les drones. Le besoin sera toujours supérieur au nombre de drones d’observation détenus, mais aujourd’hui nos drones doivent pouvoir embarquer des modules de guerre électronique et des armes. En véhicules terrestres, la DGA avait commandé en 2016, auprès de Renault Trucks Défense, des Véhicules Légers des Forces Spéciales (VLFS) et des Véhicules Lourds des Forces Spéciales (PLFS), destinés à remplacer respectivement les Véhicules de patrouille SAS (VPS) et les Véhicules Légers de Reconnaissance et d’Appui (VLRA). Nous avons reçu en début d’année les  premiers PLFS et nous devrions recevoir les premiers VLFS en 2018. En ce qui concerne la Marine, les embarcations rapides du type « Ecume » sont aujourd’hui « matures » et sont embarcables et parfois même prépositionnées sur différents bâtiments en service. Pour l’armée de l’Air, la capacité hélicoptère ravitaillable en vol ouvre un domaine d’emploi exceptionnel et complémentaire à celui de l’aéro-combat détenu par le 4e RHFS (4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales).

 

Sur quels types de missions les FS sont-elles engagées actuellement et quid pour l’avenir?

Actuellement, nous sommes engagés prioritairement sur des missions de lutte contre les terroristes ; c’est ce qui nous engage sur presque tous les théâtres que vous connaissez. Pour l’avenir, nous devons dès à présent nous préparer au combat de haute intensité, du fait du retour de la compétition des Etats-puissances : comment s’y intégrer ? Cela nécessite de développer certaines compétences chez les pilotes d’hélicoptères et d’avion de transport, ainsi que dans le combat commando. Dans les zones de combat de haute intensité, il faut utiliser certaines procédures pour pénétrer sous les radars, pour parer aux missiles en franchissement d’espace aérien, pour combattre essentiellement en zone urbaine, etc. A la différence de ce que vous voyez à Mossoul, par exemple, dans le combat de haute intensité auquel je fais allusion, il faut ajouter la profondeur du théâtre ; car ce sont des Etats qui s’affrontent, avec des armées complètes et tout leur panel de moyens. Dans ce contexte, le déploiement des FS ne correspond plus aux environnements que nous connaissons actuellement. Il faut donc s’y préparer et redécouvrir ce que les officiers d’aujourd’hui n’ont pas connu.

 

Quelles innovations les industriels pourraient apporter aux Forces Spéciales demain ?

J’avais exprimé au SOFINS en mars, devant les industriels, ce que nous attendons en termes d’innovation. Pour résumer, nous attendons des avancées dans le recueil du renseignement (ROEM et mise en place des équipes), dans le domaine de la communication (protégée des attaques cyber, de l’espionnage et des indiscrétions) et dans le traitement des données ainsi que les drones. Pour le recueil de renseignement, l’EMA, en collaboration avec la DRM, travaille avec des spécialistes des langues étrangères et avec des industriels capables d’apporter une aide automatisée à la traduction.

Au COS, nous faisons le choix d’avoir des interprètes locaux sur le terrain. Car nous sommes dans une logique de présence très en amont de crise sur les théâtres d’opérations et de constitution d’un réseau de partenaires, pour pouvoir avoir une appréciation de la situation, en avance de crise, puis une collaboration efficace et fiable au moment d’un éventuel engagement.  C’est une des grandes évolutions du COS moderne : être présent avant que la crise ne se déclenche, pour mieux comprendre son évolution, créer un réseau de partenaires locaux, accompagner la crise puis, lorsqu’elle est résolue, rester le temps de l’accalmie pour revenir en tant que de besoin. Cela ne se traduit pas par une inflation importante de personnels car, plus vous avez une connaissance fine de l’environnement, mieux vous pouvez mesurer les forces nécessaires à déployer.

 

Vos souhaits pour le COS et les FS ?

Dans la dynamique de mes prédécesseurs à ce poste, je souhaite que le COS puisse continuer à diversifier ses formes d’actions, pour augmenter l’employabilité, la réactivité et l’efficacité des Forces Spéciales afin de pouvoir atteindre les objectifs confiés par le Chef des armées et les autorités politiques de notre pays.

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19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 09:55
photo EMA

photo EMA

 

source

 

J’assume les responsabilités de chef d’état-major des armées depuis trois ans et demi. Je suis pleinement conscient de l’honneur qui m’est fait, de la confiance qui m’a été accordée et des devoirs qui sont attachés à cette fonction.

 

J’ai toujours veillé, depuis ma nomination, à maintenir un modèle d’armée qui garantisse la cohérence entre les menaces qui pèsent sur la France et sur l’Europe, les missions de nos armées qui ne cessent d’augmenter et les moyens capacitaires et budgétaires nécessaires pour les remplir.

 

Dans le plus strict respect de la loyauté, qui n’a jamais cessé d’être le fondement de ma relation avec l’autorité politique et la représentation nationale, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de leur faire part de mes réserves, à plusieurs reprises, à huis clos, en toute transparence et vérité.

 

Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays. Par conséquent, j’ai pris mes responsabilités en présentant, ce jour, ma démission au Président de la République, qui l’a acceptée.

 

J’éprouve une vraie reconnaissance envers nos soldats, nos marins et nos aviateurs avec lesquels j’ai partagé ma vie, pendant quarante-trois années, au service de la nation, en toute sincérité. Je sais pour les connaître qu’ils continueront à assurer la mission aux ordres de mon successeur avec autant de détermination et de fidélité.

 

Je reste indéfectiblement attaché à mon pays et à ses armées. Ce qui m’importera, jusqu’à mon dernier souffle, c’est le succès des armes de la France.

 

Général d’armée Pierre de Villiers

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11 juillet 2017 2 11 /07 /juillet /2017 07:55
ITW de Jacques Gautier, ancien VP de la Commission des affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat (SDBR)

 

 

11/07/2017 par Alain Establier - SECURITY DEFENSE Business Review n° 175

 

SDBR : Vous avez été en 2016 rapporteur, avec le sénateur Daniel Reiner, d’un excellent rapport sur les OPEX de la France. Qu’en est-il sorti concrètement ?

 

Jacques Gautier : Pour l’instant, je devrais dire « rien » ! Mais, en pédagogie, il faut savoir répéter souvent… Comme le dit le CEMA Pierre de Villiers, en matière de Défense, « pour gagner la guerre il faut aussi savoir gagner la paix ». Cela signifie, qu’avec les nations européennes (pour disposer de budgets conséquents), il faut intervenir en amont des crises avec une approche globale d’aide au développement, incluant l’aide à l’agriculture, à l’éducation, à la bonne gouvernance, au règlement des différents ethniques ou religieux… Parallèlement, il faut investir et former les armées locales pour qu’elles puissent progressivement assurer le maintien de la sécurité et de la paix dans leur propre région ou leur propre pays. C’est un travail de longue haleine, à coût élevé, mais c’est le seul moyen d’éviter, dans le futur, la multiplication des zones de crises et la faillite des états. De plus, c’est la seule solution pour « fixer les populations » et limiter la crise migratoire massive de l’Afrique sahelienne vers l’Europe, liée à l’insécurité ou à la misère. Si nécessaire, la France doit être capable d’intervenir militairement pour mettre un terme à une menace de déstabilisation d’un Etat ou à des génocides potentiels, mais elle ne doit pas être « engluée » dans ces pays et doit être relevée par des forces de stabilisation des Nations unies ou régionales. Cela implique notamment une modification profonde de l’organisation des casques bleus onusiens, avec un noyau permanent de troupes bien entraînées, capables d’être projetées assez rapidement et aptes à des missions plus dures que le simple maintien de la paix. Cela nécessite aussi de repenser la formation des armées africaines, en les équipant, en les encadrant et en mettant en place un « mentoring » comme nous l’avons fait avec l’ANA*. J’espère que Jean-Yves Le Drian, qui connaît bien ces problématiques, pourra, dans ses nouvelles fonctions de Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, porter ce message auprès de nos amis européens et au Conseil de Sécurité des Nations unies.

 

Mais la Minusca**, entre autres, n’est-elle pas à même de remplir ce rôle ?

 

Les 11.000 soldats de la Minusca sont soit enfermés dans leurs casernes, soit font la police à des carrefours, soit gardent des bâtiments publics, mais ils sont incapables de remplir une mission militaire forte ou une mission de formation des soldats locaux, encore moins de proximité avec les populations. L’armée française, elle, va au contact des populations et écoute les gens, c’est une grande différence. N’ayons pas peur de dire qu’en Centrafrique, comme au Mali, former des militaires sans les équiper et sans les encadrer est un échec dramatique. Soit l’Europe a la volonté de s’engager réellement, y compris en finançant l’équipement militaire des armées locales, soit ses interventions avec la PSDC resteront au niveau d’une bonne ONG. Ce qui est vrai pour les Européens l’est encore plus pour les casques bleus de l’ONU ; je l’ai déjà expliqué. Je crois que pour longtemps la France ne pourra échapper à son destin et restera le seul recours lorsque l’action militaire devient nécessaire.

 

Mais ne disiez vous pas vous-même, lorsque vous étiez encore sénateur, que la France n’avait plus les moyens de cette ambition ?

 

La commission parlementaire, à laquelle j’ai eu l’honneur de participer, a recommandé dans le passé que la France se concentre sur la protection de son territoire (métropole et outre-mer) et de ses zones d’influence, n’ayant plus les moyens de rayonner partout sur le globe. Limitons nous, là où nous pouvons agir et là où nous sommes attendus : du golfe de Guinée à la Somalie. Cela ne veut pas dire que nous n’ayons pas de l’influence ailleurs, en montrant le drapeau, mais nous ne pouvons pas être chef de file partout ou toujours le meilleur élève derrière les Américains…

 

Comment jugez-vous le budget Défense de la France aujourd’hui ?

 

Je sais ce qu’il faudrait et il y a ce que j’espère, que nous n’aurons sans doute pas. Comme il faut être pragmatique, je suis en accord avec les 2% de PIB avec pensions de 2022 et les 2% de PIB sans pensions de 2025, qui semblent être l’engagement du Président de la République et qui est celui du CEMA. Ces 2% ont valeur symbolique et il convient cependant d’entrer dans certains détails. Il est nécessaire de faire un effort de 2 milliards d’euros supplémentaires, dès 2018, et parallèlement d’atteindre un budget annuel de recherche et développement de 1 milliard (actuellement 750M€/an) : total 2.25 milliards annuels en plus. Réduire la déflation des effectifs puis la supprimer, comme l’a fait, avec raison, le président Hollande, entraine environ un surcoût pérenne lié aux effectifs de 900 millions d’euros par an. Malheureusement, nous avons de vrais problèmes de MCO***, de lacunes capacitaires, de matériels modernes dont nous sommes fiers, mais qui n’arrivent dans les régiments qu’au compte goutte et nécessitent donc des rénovations lourdes de matériels anciens peu adaptés au combat moderne : c’est l’exemple du VAB, rénové à grand frais, qui coûte presque le prix d’un Griffon. Nous n’aurons pas le premier MRTT avant 2019, alors que les C135 et KC135 sont usés jusqu’à la corde. Les retards sur les A 400M nous ont obligés à acheter six C130 J, etc. Nous avons des efforts à faire sur la disponibilité de nos hélicos : il est inacceptable d’avoir 33% d’hélicoptères disponibles, soit moins de 100 sur une flotte de 300! La rusticité a parfois des avantages sur les théâtres d’engagement que la sophistication ne parvient pas à concurrencer en termes de disponibilité et de fiabilité, et ne parlons pas des coûts ! Il faut empêcher les technos de penser à rationnaliser les hélicoptères militaires comme on le fait, chez Renault ou Peugeot, pour les véhicules citadins ; ça ne marche pas ! Ce qui est bon pour l’industriel ne l’est pas toujours, au fond du désert, pour nos armées et nos soldats qui, eux, risquent leur vie.

 

Que proposez-vous ?

 

Toutes ces idées doivent être versées dans la réflexion de la nouvelle LPM, qui doit être votée pour début 2018 pour couvrir les années 2018/2023, en intégrant le passif et en marquant la volonté du nouveau Président de la République, tout en faisant coïncider LPM et quinquennat. Il faut préparer l’avenir, en essayant, par exemple, de trouver la ou les deux plateformes les plus adaptées aux hélicos légers : pour mémoire, rénover 30 « Gazelle » et les déployer au Sahel n’aurait coûté au final que 120M€…Dans le même esprit, nous avons besoin d’unités navales légères, dotées d’un drone VTOL, pour sécuriser les 200 nautiques de notre littoral, tant en Méditerranée qu’aux Antilles ou à Mayotte : il y a des solutions moins chères que nos beaux bâtiments de guerre pour ce type d’emploi ; pourquoi s’en priver ? Nous avons parlé du milliard supplémentaire pour le personnel, il faut rajouter un supplément annuel constant d’un milliard pour payer les équipements lancés et non budgétés dans la LPM, accélérer les livraisons nécessaires de matériels, retrouver un niveau acceptable d’entrainement des soldats, améliorer le MCO, faire les dépenses d’infrastructures qui sont à un niveau critique (pour ne pas dire plus), réfléchir à l’intégration du surcoût des OPEX, maintenir la recherche et les compétences nécessaires au renouvellement futur des deux composantes de la dissuasion et investir dans les technologies d’avenir (cybersécurité, connectivité, IoT, IA, etc.). Je pourrais entrer dans le détail des programmes, mais il nous faudrait 10 pages de plus…

 

Comment interpréter la nomination à la Défense de ministres totalement étrangers aux sujets militaires ?

 

Des présidents de la République ont dans le passé choisi des ministres pour leur appartenance politique : c’était une erreur, mais on pouvait le comprendre dans un environnement politique particulier ou avec le souci d’équilibrer des majorités. Le Président Hollande a fait un choix, que tout le monde a applaudi, avec la nomination à la Défense de Jean-Yves Le Drian : il était préparé, il connaissait les dossiers à fond, il avait anticipé, il avait visité nos alliés pour comprendre leurs attentes. Madame Florence Parly, nouveau ministre des Armées, ne semble pas connaître la Défense, mais elle a montré, dans d’autres fonctions, sa capacité à diriger, aussi bien dans le privé que dans le public, et à avoir rapidement une vision d’ensemble des orientations stratégiques des thématiques auxquelles elle était confrontée. Elle a une vraie compétence en matière budgétaire. Compte tenu de son engagement, je forme des vœux pour qu’elle mette cette capacité et cette technicité au profit de la Défense lors des discussions, toujours difficiles, avec Bercy. Je rajouterais qu’il faut renforcer l’accord franco-britannique de Lancaster House, tout en nous appuyant sur le couple franco-allemand, sans ignorer les pays plus petits, pour faire une refondation européenne et tout en respectant nos accord au sein de l’OTAN. J’espère que Madame Parly partagera mon point de vue.

 

Vous représenterez-vous aux élections sénatoriales cet automne ?

 

Oui. Car je souhaite continuer à porter, au sein de la commission de la Défense du Sénat, la voix des Armées et de ses besoins (programme 146), en restant économe mais pragmatique. Ceci dit, l’avenir politique est incertain et, beaucoup de mes amis maires ayant perdu aux dernières élections législatives, nul ne peut dire aujourd’hui ce qu’il adviendra des élections sénatoriales du fait des scissions que vous observez comme moi. Si je ne suis pas élu sénateur, je prendrai ma retraite de maire de Garches en mars 2019… un an avant la fin du mandat.

 

 

*ANA : armée nationale afghane

**Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique

***MCO : maintien en condition opérationnelle

 

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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 07:55
Vice-Amiral Arnaud Coustilliere, Officier Général Cyberdéfense - photo SDBR

Vice-Amiral Arnaud Coustilliere, Officier Général Cyberdéfense - photo SDBR

 

30.05.2017 Propos recueillis par Alain Establier - SECURITY DEFENSE BUSINESS REVIEW

 

SDBR : le ministre de la Défense a prononcé en décembre 2016 un discours sur la cyberdéfense. Que devons-nous en retenir ?

VA Coustilliere : Le 12 décembre 2016, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a effectué à Bruz un discours fondateur en matière de cyberdéfense. Le ministre a dressé le bilan de son action et les perspectives à venir. Ce discours, prononcé à l’occasion de l’inauguration du nouveau centre de la Direction générale de l’armement - Maîtrise de l’information, donne les grandes orientations de la cyberdéfense de demain. Ainsi, l’espace numérique, un champ de confrontation à part entière, est considéré comme un milieu au même titre que la terre, la mer, l’air et l’espace. Nous devons désormais repenser notre manière d’appréhender les guerres. Pour ce faire, une doctrine et une stratégie cyber de défense sont indispensables. Jean-Yves Le Drian, en a dévoilé quatre grands axes qui sont les « missions », les « coopérations internationales », les aspects juridiques et les moyens.

Ces axes permettront au ministère de la Défense d’assurer dans l’espace numérique trois types de missions qui sont le renseignement, la protection/défense (tant sur le territoire national qu’en opération) et la lutte informatique offensive. Pour contrer les nouvelles menaces, l’outil de défense doit être adapté pour asseoir notre souveraineté et notre indépendance nationales. Aussi, le ministre a décidé de créer un Commandement des opérations cyber. La création du Commandement de la cyberdéfense vise donc à permettre à la France de consolider sa posture de protection et de défense ainsi que ses capacités d’action contre tout adversaire.

 

Quelles sont les conséquences de ce discours sur l’organisation du ministère de la défense ?

La création d’un Commandement de la cyberdéfense, COMCYBER, est une étape dans l’organisation du cyber au sein du ministère. Placé sous la responsabilité directe du chef d’état-major des armées (CEMA), ce COMCYBER aura aussi pour mission d’assister le ministre de la Défense pour les questions liées à la cyberdéfense. La cyberdéfense au sein du ministère se structure : ce nouveau Commandement dispose d’un état-major resserré et a autorité sur les unités opérationnelles spécialisées dans la cyberdéfense du ministère.

 

Quel bilan 2016 pouvez-vous faire en termes de cyberdéfense ?

Comme l’a souligné le ministre dans son discours, le ministère de la Défense a dû faire face en 2016 à plus de 24.000 attaques externes arrêtées automatiquement par les systèmes de sécurité, dont 388 incidents complexes ayant fait l’objet d’investigations poussées du Centre d’analyse en lutte informatique défensive (CALID). Chaque année, le nombre de cyber-attaques double. Nous le constatons quotidiennement, tout comme leur sophistication technologique, témoignant ainsi d’une prolifération préoccupante des moyens d’agression. En effet, le bilan 2016 montre un renforcement, une structuration et une sophistication technologique des actions malveillantes dans l’espace numérique.

Ces menaces sont de nature aussi diverses que leurs acteurs (cybercriminels, hacktivistes, Etats, groupes terroristes, etc.) entre lesquels les frontières sont poreuses. Les attaques de type cyber recouvrent des modes d’actions profondément asymétriques, dans lesquelles de faibles moyens permettent d’obtenir des effets importants, comparables à ceux d’actions plus conventionnelles, lorsqu’elles visent des infrastructures civiles critiques, voire des cibles militaires. Ces menaces sont appelées à s’intensifier.

 

Qu’est-ce qui différencie une attaque de cyberguerre et une attaque cybercriminelle ?

Pour différencier une attaque de cyber guerre et une attaque cybercriminelle, il faut définir les contours de l’attaque de cyber guerre au sens du Droit des Conflits Armées. Une action de cyber guerre peut être caractérisée comme telle soit par l’ampleur de l’attaque subie, qui la rend assimilable à une agression armée, soit parce qu’elle serait revendiquée par un Etat, plaçant ce dernier en parfaite opposition avec les règles du droit international. En effet, la charte des Nations Unies s’applique aux actions des Etats dans l’espace numérique, comme cela a été reconnu par le Groupe d’Experts Gouvernementaux (GGE) de l’ONU. La charte interdit notamment la menace ou le recours à la force dans les relations entre Etats. Un Etat qui emploierait la force cybernétique de manière illicite engagerait ainsi sa responsabilité. En cas de fait internationalement illicite, ne constituant donc pas une agression armée, commis par un Etat à l’encontre d’un autre Etat, ce dernier peut adopter des contre-mesures afin de faire cesser l’action dommageable. La mise en œuvre de ces contre-mesures est encadrée par le droit international et relève d’une décision souveraine des Etats. En cas d’agression armée de nature Cyber, le recours à la force par un Etat dans le cadre de la légitime défense individuelle ou collective est reconnu par la Charte.

 

Comment identifier l’attaquant avec certitude ? A qui attribuer l’attaque ?

L’attribution d’une attaque informatique est un processus long, coûteux et complexe, qui aboutit rarement à un résultat certain. Le plus souvent, le temps d’établissement de la preuve ne correspond pas à la temporalité d’une action de réponse. Fondée sur un faisceau d’indices tiré du recoupement nécessaire de plusieurs sources de renseignement (technique, humain, sources ouvertes), l’attribution est donc le plus souvent, in fine, le produit d’un jugement politique fondé sur une appréciation de situation et un ensemble de facteurs.

 

Manquez-vous de moyens, autres qu’humains, pour le cyber-offensif ?

Au sein du ministère de la Défense, depuis cinq ans, les effectifs de la cyberdéfense ont doublé et continueront d’augmenter pour consolider notre montée en puissance. A titre d’exemple, au tout début la cyberdéfense comprenait une centaine de personnes et, aujourd’hui, elle regroupe plus de 2.000 personnels. Aujourd’hui, notre priorité est de recruter 2.600 « combattants numériques » pour l’horizon 2019. Il s’agit d’un véritable défi d’aller chercher des jeunes hautement qualifiés dans un secteur concurrentiel. Ceux qui nous rejoignent ont la volonté de mettre leurs talents au service de la Nation.

Nous renforçons actuellement le Centre d’analyse en lutte informatique défensive (CALID) dont la mission est de détecter et de conduire les investigations numériques liées à une attaque informatique, la 807e compagnie de transmissions de l’armée de Terre dont la mission est de déployer des dispositifs de cyber-détection en appui des forces projetées en opérations extérieures. Mais la montée en puissance concerne également les états-majors et les services de renseignement, ou encore des unités spécialisées dans les régions de Brest, Toulon, Lyon ou Mont-de-Marsan au sein de la Marine nationale, l’armée de Terre et l’armée de l’Air. Le pôle d’excellence cyber installé en région Bretagne est également en plein essor. De nombreux recrutements sont prévus dans les années à venir, notamment au sein de la Direction générale de l’armement. A côté des recrutements pour le ministère, nous recrutons 4.400 réservistes pour la réserve de cyberdéfense. La Loi de programmation a consacré, de 2014 à 2019 au domaine cyber, une enveloppe d'un milliard d'euros. La moitié de cette somme est consacrée aux investissements, en particulier de R&D qui sont multipliés par trois.

 

La réserve de cyberdéfense est-elle efficace aujourd’hui ?

La réserve de cyberdéfense (RCD) à vocation opérationnelle a été lancée en mai 2016 et les premiers recrutements ont débuté à l’automne 2016. La RCD a vocation à renforcer les capacités de l’Etat et des armées en cas de crise numérique majeure, en mobilisant des professionnels ou des étudiants recrutés au préalable. Encadrée par le centre de la réserve et de la préparation opérationnelle de cyberdéfense (CRPOC), elle s’appuie sur un réseau national et régional (en cours de déploiement). Ce sont près de 4.000 réservistes citoyens à vocation opérationnelle et 400 réservistes opérationnels qui nous rejoindront. La RCD en est à ses débuts mais permettra aux citoyens de mettre leurs compétences au service de l’Etat, tout en gardant une activité professionnelle. Le premier déploiement de la réserve, dans le cadre de l’exercice DEFNET sur la base aérienne de Rochefort, a très bien fonctionné. Cela a permis aux armées de valider les processus d’activation et d’emploi de la réserve dans des conditions proches de la réalité. Cela a montré les talents du personnel qui nous a rejoint, provenant des meilleures écoles de formation spécialisées. Nous continuerons d’ailleurs à développer des partenariats avec les écoles. Cet été, nous proposerons un « bootcamp » aux réservistes de cyberdéfense pour continuer leur entraînement. Le nombre de volontaires ne manque pas, mais nous préférons avancer doucement mais sûrement en étant capable de leur proposer des activités et entrainements valorisants, sous la forme d’une sorte de « Préparation militaire Cyber ». Nous menons donc en parallèle la montée en puissance humaine et la montée en puissance de nos capacités techniques d’entrainement/formation.

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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 11:55
Insigne général des Troupes de Forteresse de la Ligne Maginot

Insigne général des Troupes de Forteresse de la Ligne Maginot


04.01.2016 source JFP
 

4 janvier 1894 : signature de l’alliance franco-russe. Préparée par de nombreuses activités bilatérales dans les années précédentes, une convention militaire secrète est signée entre le gouvernement républicain de la France, sous la présidence de Sadi Carnot, et le gouvernement impérial du tsar Alexandre III. En dépit de ce paradoxe, l’alliance remporte les faveurs de l'opinion française qui cultive sa haine de l'Allemagne et sa défiance de l'Angleterre. Les Parisiens feront un accueil enthousiaste au tsar Alexandre III lors de sa visite et lui dédieront un des plus beaux ponts de la capitale reliant l'esplanade des Invalides au rond-point des Champs-Élysées. Cette alliance met surtout fin à l'isolement diplomatique de la France, consécutif à sa défaite de 1870. Elle a été rendue possible par le resserrement des liens de l’Allemagne avec l'Autriche-Hongrie au détriment de la Russie, rivale de cette dernière dans les Balkans. En fait, elle resserre le bloc austro-allemand et contribue ainsi au processus fatal qui mènera à la Grande Guerre.

 

4 janvier 1896 : invention du tube lance-torpille (Paris). Le russe (vivant en France) Stéphane Drzewiecki remporte le 2ème prix du concours (Lockroy) qu’organise chaque année le ministère du commerce français. La marine française adopte le procédé pour l’intégrer à son sous-marin. A noter que le premier prix du concours est Lauboeuf, celui dont la marine française va utiliser le sous-marin.

 

4 janvier 1930 : naissance de la ligne Maginot. (France). André Maginot, ministre de la guerre et héros du premier conflit mondial, présente à l’Assemblée Nationale en décembre 1929 le projet de loi de construction d’une ligne de défense fortifiée contre l’Allemagne. Le projet est voté sans difficulté le 4 janvier. La pensée militaire française est alors profondément marquée par la stratégie défensive. Même ceux qui prônent la mobilité, sont convaincus que la France doit tout de même se protéger derrière des fortifications ne serait-ce que pour compenser la faiblesse démographique due aux « classes creuses » issue de la saignée de 14-18. La ligne Maginot coute 3 milliards de francs et emploie 20 000 ouvriers pendant 5 ans. La frontière franco-belge ne sera cependant pas beaucoup fortifiée, principalement pour des raisons militaires : on prévoit d’y fixer une armée de manœuvre, sauf face aux Ardennes que l’on pense infranchissables par des blindés. Or, c’est précisément là que les Allemands attaqueront au Printemps 1940 et contre-attaqueront durant l’hiver 1944. Ils n’attaqueront pas bien entendu la ligne qui, elle, est difficilement franchissable sans pertes importantes.

 

4 janvier 1952 : mort au combat du lieutenant Henri Leclerc de Hauteclocque (Trung Khu - Indochine). La mort du fils de de Lattre (30 mai 1951) a curieusement laissé dans la mémoire collective un souvenir beaucoup plus fort que celle du fils de Leclerc. Pourtant, la fin de ce dernier est héroïque : alors qu'il commande sa compagnie en appui de l'attaque de Trung Khu, l'ennemi oppose une très forte résistance et repousse l'assaut. Grièvement blessé à la jambe, le fils Leclerc est dans un premier temps évacué à dos d’homme par son adjoint. Lucide jusqu'au bout et constatant que l'ennemi les talonne, il ordonne à son adjoint de le laisser sur place après lui avoir donné tous les documents et munitions qu'il a sur lui. Sa jeunesse, 26 ans, fait oublier qu'il combattait depuis 10 ans dans l’armée française (Campagne d'Alsace -1944, et plusieurs séjours en Indochine depuis 1946).


4 janvier 1980 : Serge Gainsbourg chante la Marseillaise (Strasbourg). Opérant un retour sur scène à la faveur du lancement de son album provocateur Aux armes, etc., Gainsbourg tente de chanter la version reggae de la Marseillaise à Strasbourg. Un groupe de parachutistes retraités alsacien investit la salle de spectacle et oblige le chanteur à annuler le concert. Avant de quitter la scène, Gainsbourg chante a capella l'hymne national ... et les parachutistes se mettent au garde à vous. Cette version reggae est très controversée ce qui lui assure bien sur la médiatisation propice au succès commercial. Cela n’empêchera pas, par la suite, ni Gainsbourg ni les légionnaires de trinquer lors de la fête de Camerone.

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 10:30
photo Thomas Goisque

photo Thomas Goisque

 

www.thomasgoisque-photo.com

 

Depuis plus de deux ans, les hommes du C.O.S (Commandement des Opérations Spéciales) sont déployés au Levant et mènent, en toute discrétion, des opérations contre l’Etat islamisque.
Au nord de l’Irak, ils ont joué un rôle majeur auprès des combattants kurdes dans les batailles de Mossoul et de Kirkouk. Issus des trois armes Terre-Air-Mer, ces commandos de l’ombre nous ont ouvert leurs portes en opération contre les fous d’Allah.


Accéder directement au reportage

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 11:55
Regiment de la marine (1757) - Planche extraite des Troupes du roi, infanterie française et étrangère, 1757, tome 1. Musée Armée

Regiment de la marine (1757) - Planche extraite des Troupes du roi, infanterie française et étrangère, 1757, tome 1. Musée Armée


16.12.2016 source JFP
 

16 décembre 1690 : création des compagnies franches de la Marine. Par ordonnance, 82 compagnies franches sont créées. Représentant 8200 hommes, elles constituent l’infanterie de Marine dont les missions sont celles des fantassins, artilleurs de marine et hommes de bord. Les prémices de l’infanterie de Marine datent cependant de 1622.

 

16 décembre 1793 : assaut final sur Toulon. Au terme d’un siège commencé en septembre et au cours duquel le jeune capitaine Napoléon Bonaparte, imposé par Robespierre, a pu faire preuve de son génie militaire, l’assaut final est donné par les troupes de la Convention contre les insurgés royalistes appuyés par un contingent britannique. Le corps à corps dure toute la nuit et Bonaparte est blessé d'un coup d'esponton à la cuisse par un sergent britannique. Au matin, la position du "Petit Gibraltar" qui commande l’accès à la ville est prise. Durant les 3 jours suivant cet assaut, une sanglante répression est menée à laquelle Bonaparte n’assiste pas. Il est devenu entretemps général et a été appelé au commandement de l’artillerie de l’armée d’Italie. Le 4 nivôse de l'An II (24 décembre 1793) la Convention vote un décret disposant que : « Le nom infâme de Toulon est supprimé. Cette commune portera désormais le nom de Port-la-Montagne ».

 

16 décembre 1796 : Hoche appareille pour l’Irlande (Brest). Le vice-amiral Morard de Galles embarque l’armée du général Hoche (15 000 hommes) à bord d’une cinquantaine de navires pour appuyer la révolte irlandaise contre les Anglais. Le mauvais temps fait échouer le projet de débarquement et coûte 7 bateaux à la flotte.

 

16 décembre 1835 : création d’une nouvelle Légion étrangère. « Par une ordonnance de Louis-Philippe, sur un conseil d’Adolphe Thiers. Après avoir cédé à l’Espagne, le 29 juin 1835, ses 6 bataillons de Légion étrangère (celle de 1831 sous les ordres du général Bernelle), cette nouvelle Légion voit réellement le jour le 3 février 1836, à Pau. Elle est considérée comme une réserve pour les unités engagées au-delà des Pyrénées mais la révolution espagnole d’août 1836 change son destin : Adolphe Thiers est limogé et le cabinet qui lui succède stoppe l’envoi de renfort dès la fin août. La « nouvelle Légion » composée d’un bataillon à 4 compagnies embarque pour l’Algérie sous les ordres du chef de bataillon Bedeau. Quant aux bataillons cédés à la couronne espagnole, ils sont licenciés en décembre 1838 ». CNE J-B P. (COMLE).

 

16 décembre 1838 : bataille de la blood river (Afrique du Sud). Les Afrikaners ou Boers en gagnant l'intérieur des terres pour fuir la colonisation britannique devenant pesante sur la côte, doivent faire face à la nation Zoulou. Celle-ci aligne 30 000 guerriers parfaitement entraînés et aguerris qui infligent de lourdes pertes aux Boers pénétrant leurs terres. Lassé par les massacres dont sont victimes les fermiers Boers, Andries Pretorius réunit 500 hommes pour les venger. Le convoi de chars à bœufs (véhicule de combat et de travail du soldat paysan), adopte systématiquement la formation du "laager" pour bivouaquer en sécurité à la nuit tombée. Pretorius choisit de former le cercle défensif dans le méandre de la rivière Ncome pour passer la nuit. Le roi zoulou, Dingan, attaque le campement avec 10 000 hommes en trois vagues successives qui sont toutes repoussées. La combativité des Zoulous ne peut rien contre les fusils afrikaners et la technique défensive adoptée. 3000 Zoulous sont tués contre 2 Afrikaners blessés. La rivière Ncome a été baptisée blood river suite à cette bataille.

 

16 décembre 1846 : prise de Fatahua (Ile de Tahiti). Le 2ème RIM avec l’aide de miliciens tahitiens escalade les pentes vertigineuses du Diadème où 300 tahitiens sont retranchés et interdisent l’accès à la vallée de la Punaruu.

 

16 décembre 1883 : prise de Son Tay (Indochine). Défendue par plus de 2500 pavillons noirs, la citadelle de Son Tay (100 canons) est prise d’assaut par les 6000 hommes de l’amiral Courbet après 3 jours de siège. La citadelle est attaquée via le fleuve par la flottille de Courbet (constituée d’infanterie de marine, de fusiliers marins et de tirailleurs annamites) et bien entendu par la voie terrestre avec les légionnaires, les tirailleurs algériens, annamites et tonkinois sous le commandement du LCL Belin. Les pavillons noirs perdent 900 des leurs contre 82 morts chez les Français.

 

16 décembre 1917 : Patton ouvre une école de chars (Langres - Haute-Marne) Le lieutenant-colonel de cavalerie George Patton, membre de l'état-major du général Pershing, chef du corps expéditionnaire américain en France, crée une école de chars après avoir passé une semaine à Paris pour étudier le char léger français Renault FT-17. L'ouverture de cette école préfigure la création de la toute première unité blindée américaine, qui va s'illustrer dès septembre 1918 lors de l'offensive franco-américaine sur Saint-Mihiel.

 

16 décembre 1944 : début de la contre-offensive allemande des Ardennes. Profitant du mauvais temps pour contre-attaquer là où on ne l’attend pas, Hitler déclenche l’opération Wacht am Rhein qui coute aux alliés 30 000 morts, jusqu’à Noel. Le manque de carburant pour les blindés allemands ainsi que la fin des intempéries permettent à Eisenhower de reprendre l’initiative et de sauver les hommes de la 101 division parachutiste américaine, retranchés dans Bastogne.

 

16 décembre 1959 : accord franco-allemand pour le Transall. Acte de naissance administratif pour l’avion de transport militaire C 160 Transall.

 

16 décembre 1976 : premier tir du SSBS S3 (centre d’essais des Landes). Premier tir expérimental du missile balistique sol-sol français emportant une tête nucléaire (portée 3500 km). Opérationnel de 1980 à 1996 sur le plateau d’Albion.

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 11:55
Jean Gabin, chef de char du Régiment Blindé de Fusiliers Marins

Jean Gabin, chef de char du Régiment Blindé de Fusiliers Marins


15.11.2016 source JFP
 

15 novembre 1315 : bataille de Morgarten (Suisse actuelle). Convoités à la fois par la Bavière et l'Autriche, les Cantons suisses (Uri, Schwytz et Unterwald) donnent leur faveur au duc Louis IV de Bavière. Mécontent, Léopold Ier d'Autriche envoi une armée de 4000 hommes mater les montagnards suisses. Malheureusement pour lui, son attaque ne reste pas secrète et les Cantons préparent une embuscade dans les règles de l'art au niveau du lac d'Ageri et du passage de Morgarten. L'armée Habsbourgeoise pense surprendre les paysans suisses au petit matin et progresse de nuit sur un chemin qui à certains endroits est étroit, pris entre des falaises et un lac. C'est là que les paysans suisses l'attendent : ils laissent l'armée s'engager dans le piège, la bloquent puis la détruisent posément à coup de pierres, troncs d'arbres et coups de piques. Beaucoup de chevaliers périssent noyés dans le lac. L’opinion publique de l’époque est choquée car les montagnards suisses ne font aucun prisonnier : ils préfèrent détrousser l’adversaire (mort ou assommé) plutôt que de s’embarrasser d’un otage pour réclamer une rançon comme cela se pratiquait alors.

 

15 novembre 1634 : premier règlement de discipline de la Marine. Richelieu fait adopter un texte codifiant la discipline à bord des navires sur la base des traditions et coutumes des marins.

 

15 novembre 1796 : début de la bataille du pont d'Arcole (Italie). Après l'échec de Caldiero le 12, Bonaparte doit éviter de perdre Vérone. Manœuvrant pour couper les Autrichiens de leurs soutiens, il butte sur l'Alpone, petit affluent de l'Adige, que seul un pont traverse à la hauteur du village d'Arcole fermement tenu par les Autrichiens. L'acharnement des soldats français et l'exemple de leurs chefs (Augereau, Lannes, Bon, Verdier) leur permettront de forcer le passage, au prix de nombreuses pertes...deux jours plus tard.

 

15 novembre 1879 : naissance d’Henry de Monfreid (La Franqui). Le baroudeur de la Corne de l’Afrique aurait 135 ans aujourd’hui. Mort en 1974 à 95 ans, sa vie est une succession d’aventures.

 

15 novembre 1900 : Churchill est fait prisonnier par Botha (Afrique du Sud). Envoyé comme correspondant du Morning post en Afrique du Sud pour couvrir le second conflit des Boers, le jeune Winston Churchill, 26 ans, est victime d'un déraillement du train blindé dans lequel il voyage. Les troupes du général Botha le font prisonnier. Il s'évade un mois plus tard du camp de Pretoria et parcourt 480 km jusqu'à Lourenço Marquez. Il fait la « une » des journaux britanniques et entame une carrière publique qui durera 60 ans.

 

15 novembre 1976 : mort de Jean Gabin (Neuilly-sur-Seine). Jean Alexis Moncorgé (son vrai nom) effectue son service militaire à Lorient en tant que fusilier marin (1924). Devenu une véritable star du cinéma il est néanmoins mobilisé en septembre 1939 et affecté à Cherbourg. Refusant de tourner pour les Allemands, il émigre aux Etats-Unis après une fuite par l’Espagne (Février 1941). Après quelques tournages à Hollywood, il finit par s’engager dans les forces navales françaises libres (Avril 1943) et gagne Casablanca. Il est affecté à la 2ème DB où il sert en tant que chef de char au régiment blindé de fusiliers-marins et ira jusqu’à Berchtesgaden après avoir participé aux combats de Royan et de la campagne d’Allemagne. Monstre sacré du cinéma français, il a tourné dans la plupart des films dits classiques. Ayant conservé toute sa vie des relations étroites avec la Marine nationale, l’une de ses dernières volontés est permise par le Président de la République : le 19 novembre, les honneurs militaires lui sont rendus à bord de l’aviso Détroyat et ses cendres sont répandues au large de Brest.

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2 novembre 2016 3 02 /11 /novembre /2016 11:50
[Exercice EMERALD MOVE 2016] Entrainement spécifique aux savoir-faire amphibie


30 oct. 2016 Armée de Terre

 

Du 1er au 9 octobre, s’est déroulé l’exercice EMERALD MOVE ERMO 16 au large de la Sardaigne.

Son but : poursuivre la démonstration et l’amélioration de l’interopérabilité entre les nations de l’IAE (Initiative amphibie européenne) participantes tout en confortant la capacité amphibie française.

Pour les marsouins du 2e RIMa c’était avant tout une opportunité de travailler des savoir-faire spécifiques, entretenus depuis de longues années avec la Marine nationale.

Au sein de la 9e BIMa, la spécificité amphibie est reconnue depuis 1963, et ses unités sont jumelées avec les Royal Marines britanniques de la 3e Brigade Commando depuis 1995. Les opérations amphibies exigent la maitrise de compétences et de pré-requis qui permettent de conduire des opérations interarmées complexes, dont la planification ne s’improvise pas.

Pendant l’exercice, les manœuvres se sont multipliées dans la région de Porto Scudo, plage d’entraînement de l’armée italienne.

La coordination de la batellerie et des éléments héliportés joue un rôle primordial dans la réduction de la vulnérabilité. Une partie du travail de l’Etat-major tactique (EMT) consiste à préparer et conduire, en étroite coordination avec l’équipage du BPC, le débarquement échelonné du groupement tactique embarqué en limitant la vulnérabilité des troupes aux approches des plages.

Le « GAEA », groupement d’aide à l’engagement amphibie joue alors un rôle essentiel. La section d’aide à l’engagement débarqué (SAED) du régiment préparent le « beachage » et les sections qui débarquent prennent le contrôle de la zone le plus rapidement possible.

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26 octobre 2016 3 26 /10 /octobre /2016 10:55
Solidarité Défense prépare le Noël de nos soldats !

 

26.10.2016 Ingrid LAMRI - Présidente de l'ANAJ-IHEDN

 

Chers amis,

Notre partenaire
Solidarité Défense prépare le Noël de nos soldats, venez l'aider !

Tous les ans, Solidarité Défense confectionne environ 12 000 colis de Noël destinés aux militaires en OPEX. Ils y mettent également des dessins d’enfants de toutes les écoles de France. Les armées acheminent ensuite ces colis sur les théâtres d’opération.

Confectionner ces colis prend du temps, aussi nous vous invitons à vous manifester si vous avez une heure ou une journée à consacrer sur Paris à cette belle initiative.


Pour participer à cette initiative, merci de renseigner le formulaire suivant : RENDEZ-VOUS ICI !


En espérant vous voir nombreux à vous investir auprès de Solidarité Défense ! 

 
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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Bâtiment de projection et de commandement (BPC)


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Commandement et conduite d’opérations interarmées nationales ou multinationales
• Projection de forces par voies aérienne et maritime
• Soutien des forces déployées
• Assistance aux populations
• Evacuation de ressortissants

Atouts majeurs :
• Plate-forme unique multimissions et interopérable OTAN
• Haut niveau d’automatisation des fonctions de surveillance et de conduite
• Modularité du poste de commandement embarqué
• Grande capacité d’emport pour une projection importante des forces (moyens aériens et assaut amphibie)
• Premier bâtiment de ce type à propulsion orientable à 2 pod (grande manoeuvrabilité)
• Radier permettant l’emport d’une batellerie mixte EDA-R et CTM

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Avion de patrouille maritime Atlantique 2 rénové


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Sûreté et soutien de la Force océanique stratégique (escorte des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins)
• Lutte anti-surface et lutte anti-sous-marine à long rayon d’action
• Sauvegarde maritime (sauvetage, lutte contre le narcotrafic et la piraterie, police en mer)

Objectifs de la rénovation de l’Atlantique 2 :
• Améliorer les performances pour faire face à l’évolution du contexte (opérations en zones littorales) et de la menace (prolifération de sous-marins classiques performants et discrets)
• Traiter les obsolescences du système de combat
• Sous-système rénovés : radar (intégration du Searchmaster), calculateurs tactiques, système acoustique, visualisations tactiques, système électro-optique

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Teaser] salon Euronaval 2016


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Le salon Euronaval 2016 se déroulera du 17 au 21 octobre au Parc des expositions de Paris-Le Bourget.
Dans le cadre de sa mission de soutien aux exportations des équipements militaires, le ministère de la Défense présente un stand dédié à l'exportation de matériels en service dans la Marine nationale.
Cette année, il met en valeur la performance opérationnelle de la Marine nationale ainsi que l'innovation et l'investissement dans l'avenir conduits par la Direction générale de l'armement (DGA).

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Embarcation commando à usage multiple (ECUME)


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Intervention de lutte contre la piraterie
• Libération d’otages
• Lutte contre les narcotrafics
• Raids nautiques à partir d’un port, d’un bâtiment porteur (frégate, bâtiment amphibie) ou d’un avion.

Atouts majeurs :
• Aérolargable
• Propulsion diesel in-board
• Plateforme modulable répondant aux besoins opérationnels
• Vitesse accrue par mer formée
• Grande autonomie

 

 

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R)


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Transport et débarquement rapides de troupes et de véhicules
• Acheminement logistique
• Opérations humanitaires : assistance aux populations civiles et évacuations de ressortissants

Atouts majeurs :
• Concept novateur à transformation de forme : catamaran en transit, fond plat à l’approche du littoral
• Grande manoeuvrabilité : 180° en 40 secondes, déplacement latéral
• Débarquement sur plage et sur quai
• Chargement et déchargement simplifiés : portes à l’avant et à l’arrière (RoRo)
• Interopérabilité selon les standards OTAN

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] NH90 - Caïman Marine


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Lutte anti-sous-marine (Sonar FLASH etTorpille Mu90)
• Lutte anti-surface
• Contre-terrorisme maritime (mitrailleuse de portière et fusil tireur d’élite) et lutte contre les trafics.
• Transports de personnel et de matériel (14 passagers ou 4 200 kg)
• Missions de secours maritime
• Evacuation sanitaire (12 civières)

Atouts majeurs :
• Avionique et capteurs de dernière génération (vol jour/nuit tout temps)
• Commandes de vol électrique de série
• Capacité monopilote validée par la Marine française
• Repliage automatique du pylône de queue et des pales
• Autodiagnostic de pannes et système de maintenance intégré

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 11:55
Commando Ponchardier, le 7e commando


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

#JDEF - On les entend rarement parler de leur métier. Les commandos marine ont la culture du silence. Contre-terrorisme, libération d’otage, renseignements... Il n’existe que peu d’images d’eux en opération. Au Mali, dès les premières heures de l’intervention française, une poignée d’entre eux étaient en première ligne face à plusieurs centaines de djihadistes.
Ils font partie des unités les plus sollicitées. Alors, il y a tout juste un an la Marine nationale a décidé de créer un nouveau commando. Le septième. Son nom : le « commando Ponchardier ». Raid en mer, combat motorisé et infiltration par air. Ce sont les spécialistes des équipements des commandos marine.

Exceptionnellement, l’équipe du Journal de la Défense (
#JDEF) a eu l’autorisation de rencontrer ces marins anonymes. Nous les appellerons David, Yannick et Mirko. Nous avons partagé leurs entraînements et recueillis leurs témoignages. Rencontre avec des spécialistes au service des opérations spéciales.

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 07:45
Souvenirs de reportages JDef : Commando Marine à Djibouti


5 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Le Journal de la Défense (#JDef) fête ses 10 ans ! Pour l'occasion, huit journalistes et réalisateurs racontent leur « Souvenirs de reportages ».

Dans ce sixième épisode, le lieutenant de vaisseau Grégoire C. a relevé le défi d'être accepté par les forces spéciales de la marine lors de son reportage à Djibouti.

Diffusé sur la chaîne parlementaire LCP, Le Journal de la Défense réunit chaque mois entre 300 000 et 500 000 téléspectateurs. Il est également disponible sur le site internet et la chaine Youtube du ministère de la Défense.

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5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 10:55
Opération trident d’Or depuis le Foch - photo Marine Nationale

Opération trident d’Or depuis le Foch - photo Marine Nationale


05.10.2016 source SHD
 

5 octobre 1764 : Le capitaine de vaisseau de Bougainville quitte Saint-Malo. Il part pour une expédition en Atlantique sud avec la frégate Aigle et la corvette Sphinx.

 

5 octobre 1803 : création d’une unité de guides interprètes (Camp de Boulogne). En prévision du débarquement de Napoléon en Angleterre,  le colonel Dupont-Derval est chargé de la constitution d’un Corps d’une centaine d’hommes maîtrisant la langue anglaise. Le débarquement annulé, la compagnie participe aux campagnes d’Allemagne, d’Espagne et de Russie avant d’être licenciée en 1814. Les 25 survivants sont alors incorporés au 2ème Régiment de Dragons. Il sont les ancêtres du corps des interprètes militaires.

 

5 octobre 1914 : première victoire aérienne de l'histoire. Les Français Frantz et Quenault à bord d'un biplan Voisin abattent un autre biplan allemand Aviatik au-dessus de Jonchery sur Vesle grâce à leur mitrailleuse FM Hotchkiss, pivotant sur un trépied monté au-dessus de la tête du pilote. Le montage est une idée du constructeur Gabriel Voisin, appliquée à tous les avions de l'escadrille V24. Une plaque commémore cette première victoire à Jonchery sur Vesle et un petit musé retrace l’événement à la mairie de Muizon (commune voisine). Quant au premier combat aérien (sans conséquence), il est attribué, pour les Français, au caporal Joseph Thoret, à la date du 10 août 1914.

 

5 octobre 1918 : mort du lieutenant Roland Garros (Saint-Morel – Ardennes). « Autodidacte du pilotage, il obtient le brevet n°147 en juillet 1910. Il est le premier à traverser la Méditerranée en septembre 1913. Affecté au Camp Retranché de Paris, il met au point le premier système de tir à travers l’hélice, par la pose de déflecteurs en acier sur les pales. En avril 1915, il est le premier à abattre un avion seul dans un monoplace et crée le principe du chasseur. Le 18 du même mois, touché par la DCA, il est contraint de se poser à Hulste (Belgique) occupé par les Allemands. Après de multiples tentatives d’évasion, il parvient à s’échapper le 15 février 1918 avec le lieutenant Anselme Marchal. Affecté au SPA 26, son avion explose en vol le 5 octobre après avoir été touché par les tirs d’un chasseur allemand. En 1927, le stade devant accueillir la finale de la Coupe Davis est baptisé en son honneur sous l’impulsion de son ami Emile Lesieur, président du stade français de tennis auquel Roland Garros avait adhéré en 1906 ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

 

5 octobre 1969 : un pilote cubain se pose à Miami. Profitant d'essais en vol, le lieutenant Jimenez déserte Cuba avec son Mig 17 et se pose sur la base d'Homestead, près de Miami, sans avoir été préalablement intercepté par la défense aérienne américaine. L'affaire est d'autant plus gênante qu’Air Force One, l'avion présidentiel US, est en attente sur une des pistes. L'air force restitue le Mig 17 peu de temps après parce qu’elle en possède déjà quelques exemplaires.



5 octobre 1995 : Bob Denard se rend à l'armée française (Comores). Ayant tenté, le 27 septembre, de renverser le pouvoir en place aux Comores, avec une trentaine d’hommes à lui, le célèbre mercenaire français Bob Denard est encerclé par des unités des forces spéciales dans le cadre de l'opération Azalée déclenchée par la France au titre d’un accord avec les Comores. Se qualifiant lui-même de « corsaire de la République », Bob Denard, né Bourgeaud, a été successivement résistant, marin (engagé), enginiste de chantier, et patron de mercenaires opérant principalement en Afrique. Après une activité de mercenariat de près de 40 ans sur ce continent, il meurt en octobre 2007 en France (Paris) atteint de la maladie d’Alzheimer.

 

5 octobre 1998 : le groupe aéronaval comprenant le porte-avions Foch reçoit l’ordre de rallier l’Adriatique et de se tenir prêt à intervenir au Kosovo.

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 10:55
Michael Durant's helicopter (Super64) heading out over Mogadishu on October 3, 1993 - photo US DoD

Michael Durant's helicopter (Super64) heading out over Mogadishu on October 3, 1993 - photo US DoD


04.10.2016 source SHD
 

4 octobre 1890 : mise en chantier du premier sous-marin de combat de la Marine française (Toulon). Plus opérationnel que le Gymnote, ce submersible, baptisé Gustave Zédé, a un déplacement de 260 tonnes, est doté d’une propulsion électrique et équipé d’un tube lance-torpille . Il embarque quatre armes. Prise d’armement définitif  le 1er mai 1900.

 

4 octobre 1916 : torpillage du croiseur auxiliaire de 1er rang Gallia (Sardaigne - Italie). « Transportant des soldats du 55è Régiment d’infanterie territoriale de Bourg-en-Bresse, du 59è R.I.T. de Chalon-sur-Saône, du 113è R.I.T. de Toulon, du 235è R.I de Belfort, du 15è Escadron du train, un détachement de 350 soldats serbes, des isolés ainsi que des civils, ce paquebot transatlantique reconverti convoie alors 2350 personnes vers Salonique. Il est coulé par le U35 du Kapitän-Leutnant Lothar Von Arnault de la Périère dont la torpille frappe le compartiment de stockage des munitions. Le navire sombre en 15 minutes. Officiellement, 1338 victimes sont à déplorer ce qui en fait l’une des plus grandes tragédies maritimes de la première guerre mondiale. Le Gallia est cité à l’ordre de l’armée, le 5 décembre 1919 ».  CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

 

4 octobre 1928 : naissance d'Alvin Toffler (New York). Auteur (avec son épouse Heidi) d'une série d'ouvrages (devenus des best Sellers mondiaux) dont l'objectif est de déterminer l'avenir des rapports de forces. Ex : Guerre et contre-guerre, le choc du futur, la troisième vague,... Il est mort cette année à 87 ans.

 

4 octobre 1957 : lancement de Spoutnik 1 (Baïkonour – Kazakhstan). Le premier satellite artificiel de l’Humanité est mis sur orbite par une fusée soviétique R7 (initialement prévue comme missile balistique). Spoutnik reste en orbite plus de 3 mois et accomplit 1400 orbites. Il ouvre l’ère de la conquête spatiale.

 

4 octobre 1958 : acte de naissance de la 5ème République française.

 

4 octobre 1959 : lancement de Lunik 3 (Baïkonour – Kazakhstan). La sonde soviétique prend le 7 octobre une série de clichés de la face cachée de la Lune qu’elle envoie vers la Terre par radio le lendemain. C’est la première fois que la Lune est photographiée sous cet angle.


4 octobre 1993 : fin de la bataille de Mogadiscio (Somalie). L'opération gothic serpent est un échec militaire américain qu'Alan Parker et Hollywood (La chute du faucon noir) ont métamorphosé en un film rendant beaucoup plus hommage à l'héroïsme (certes réel) des soldats US qu'à leur capacité à maîtriser la violence au cours de ce combat au cœur de la population. Dans des conditions similaires, trois mois plus tôt et au même endroit, le sous groupement tactique du colonel de Saqui de Sannes ne déplore que deux blessés. Tout en interdisant de tirer à l'arme lourde et de riposter aveuglément aux tirs qu'essuient ses hommes, le colonel français prend l'ascendant sur les hommes d'Aïdid qui constatent à la fois la précision meurtrière et le sang-froid du détachement.  Sur le sujet lire : Décider en situation d'extrême violence par Michel Goya - n° 3 revue Inflexions (avril-septembre 2006).

 

4 octobre 2001 : un vol commercial détruit par un missile (Mer noire). Un Tupolev 154 de la Siberian Airlines en provenance de Tel Aviv est percuté par un missile S200 ukrainien au-dessus de la mer noire. 78 morts. Au début de l'enquête, la thèse de l'attentat est privilégiée (proximité des attentats du World Trade center) mais des billes d'aciers provenant du S200 sont retrouvées dans le fuselage de l'épave et attestent d'une erreur de tir lors de manœuvres ukrainiennes.

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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 10:55
Bataille de Sidi-Brahim, huile sur toile 2004, Hocine Ziani

Bataille de Sidi-Brahim, huile sur toile 2004, Hocine Ziani


23.09.2016 source SHD

 

23 septembre 1338 : bataille navale d’Arnemuiden (actuels Pays-Bas). Durant la guerre de 100 ans, la flotte française des amiraux Quiéret et Béhuchet attaque cinq navires anglais dans un port de l'île de Walcheren. Les anglais se défendent vaillamment mais doivent se rendre étant en infériorité numérique. Les prisonniers anglais sont massacrés après les combats. Cette violence inutile fait scandale et coûtera finalement la vie deux ans plus tard aux deux amiraux français lors de leur capture à la bataille de l’Ecluse (Picardie) en 1340.

 

23 septembre 1779: bataille navale de Flamborough Head (Mer du Nord). En pleine guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, le héros américain John Paul Jones remporte au large des côtes du Yorkshire une des plus célèbres batailles navales de ce conflit, bien que la nature réelle des combats fasse encore l’objet de discussions. Commandant une escadre armée grâce à la France,  il intercepte un convoi de navires britanniques et s’empare du principal navire d’escorte, le Sérapis. Son propre navire de commandement le  Bonhomme Richard  est trop endommagé pour être sauvé mais Jones parvient à échapper avec son butin aux navires britanniques lancés à ses trousses. La vie de Jones est une aventure puisqu’il sera contre-amiral dans la flotte impériale russe de Catherine II (1788), combattra les Turcs en mer noire et sera nommé consul des Etats-Unis à Alger. Héros américain, il était question qu’une statue le représentant soit érigée à Kronstadt en mémoire de son action au service de Catherine II…

 

23 septembre 1845 : début des combats de la Sidi Brahim (Algérie). Le 8e bataillon de chasseurs à pied et le deuxième escadron du 2e régiment de hussards, soit au total 450 hommes attaquent, sur ordres mais inconsidérément, les 6000 hommes d'Abd el Kader.  Les 82 français qui survivent à l'assaut se replient dans un marabout où ils résistent héroïquement à l'ennemi pendant deux jours. A bout de munitions et vivres, ils chargent à la baïonnette et 16 d'entre eux parviennent à enfoncer les défenses d'Abd el Kader le troisième jour. 11 chasseurs en réchappent. Le courage, l'endurance et la combattivité de ces hommes ont marqué l'armée française dans son ensemble. Chaque année les chasseurs à pied commémorent la bataille devant le mémorial des Chasseurs situé depuis 1965 au Château de Vincennes, dans les murs du Service Historique de la Défense (SHD).

 

23 septembre 1888 : décès du maréchal François Achille Bazaine (Madrid – Espagne). « Engagé comme soldat au 37è Régiment d’Infanterie de ligne, il accède à l’épaulette au sein de la première Légion étrangère en 1833. Il prend le commandement du 1er Régiment étranger en 1855. Lors des campagnes de Crimée et d’Italie, deux chevaux sont tués sous lui. En 1870, en tant que commandant en chef de l’Armée du Rhin, il se replie sur Metz. Après avoir refusé des renforts au maréchal Canrobert pour la bataille de Saint-Privat, il capitule le 28 octobre 1870 et livre la ville aux allemands. Suite à un conseil de guerre, il est condamné à mort et à la dégradation. Sa peine est commuée en 20 ans de prison par le président de le République Mac Mahon. Le 10 août 1874, il s’évade du fort de l’île Sainte-Marguerite et gagne l’Espagne ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

 

23 septembre 1913 : Rolland Garros traverse la Méditerranée. A bord de son Morane, le futur lieutenant Garros est le premier au monde à franchir d’une seule traite la Méditerranée (Fréjus- Bizerte).  Il meurt en combat aérien le 5 octobre 1918.

 

23 septembre 1914 : prise de Cocobeach (actuel Gabon). La canonnière La surprise a débarqué le 21, 250 hommes qui attaquent la petite garnison allemande présente sur place depuis 3 ans. Après de rudes combats, les Allemands capitulent. Un monument y commémore l’évènement depuis 1920.

 

23 septembre 1940 : combat de Dakar (Sénégal).  Le général de Gaulle tente de rallier l'Afrique occidentale française (AOF) à la France libre avec l'aide de la marine britannique (Force M) mais se heurte au refus catégorique de Pierre Boisson, gouverneur général qui reste fidèle à Vichy. L'Afrique équatoriale française (AEF) vient quant à elle de rejoindre de camp de la France libre grâce à Eboué, Leclerc et de Larminat. La tentative échoue et voit même les tout premiers combats franco-français se produire devant Dakar. L'attaque britannique de Mers el Kébir (3 juillet 1940) a laissé chez les Français un fort ressentiment et n'incite pas l'AOF à franchir le pas.

 

23 septembre 1949 : annonce de l’explosion de la première bombe A soviétique. Harry Truman, président américain, annonce l’explosion qui aurait eu lieu le 29 aout.

 

photo EMA / Marine Nationale

photo EMA / Marine Nationale

23 septembre 1980 : décision de construire deux porte-avions nucléaires (Elysée - Paris). En conseil de Défense, la décision est prise de doter la Marine de 2 porte-avions à propulsion nucléaire. Seul le Charles de Gaulle verra le jour.

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 09:55
Le 7e Commando Marine ( #JDEF )


22 sept. 2016 Ministère de la Défense

 

On les entend rarement parler de leur métier. Les commandos Marine ont la culture du silence. Contre-terrorisme, libération d’otage, renseignements... Il n’existe que peu d’images d’eux en opération. Au Mali, dès les premières heures de l’intervention française, une poignée d’entre eux étaient en première ligne face à plusieurs centaines de djihadistes.

Ils font partie des unités les plus sollicités. Alors, il y a tout juste un an la Marine a décidé de créer un nouveau commando. Le septième. Son nom : le «commando Ponchardier». Raid en mer, combat motorisé et infiltration par air. Ce sont les spécialistes des équipements des commandos marine.

Exceptionnellement, l’équipe du Journal de la Défense (
#JDEF) a eu l’autorisation de rencontrer ces marins anonymes. Nous les appellerons David, Yannick et Mirko. Nous avons partagé leurs entraînements et recueillis leurs témoignages. Rencontre avec des spécialistes au service des opérations spéciales.

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 15:55
Décès du Commando Marine André Nicolopoulos, badge n°241

 

07.09.2016 par JC Rouxel
 

Nous avons le regret de vous faire lire ce message reçu de Jean-Michel Ribé et nous annonçant le décès d'André Nicolopoulos. Il faisait partie des 4 commandos encore présents pour témoigner qui n'avaient pas fait le débarquement du 6 juin mais avaient servi sous Kieffer pendant la 2e guerre mondiale.

 

"André Nicolopoulos (badge commando Kieffer n° 241) nous a quittés dans sa 96e année, le mardi 6 septembre 2016. André Nicolopoulos avait récemment reçu les insignes de chevalier de l’ordre national de la Légion d’Honneur le 8 mai 2016, durant la cérémonie de prise d’armes à Bastia pour le 71e anniversaire de la victoire.

Il aimait à citer l’académicien Edmond About :
"Nous sommes les héritiers de tous ceux qui sont morts,
les associés de tous ceux qui vivent,
la providence de tous ceux qui naîtront.
Aujourd’hui nous sommes ses héritiers, comme nous sommes les héritiers de tous ceux qui ont combattu pour la France, avec un esprit indomptable, un courage inébranlable et une totale abnégation."

 

Ces obsèques seront célébrées le 8 septembre 2016, à 16 heures à l’église de PIETRACORBARA (Corse).

 

A ce jour, ils ne sont plus que 9 pour témoigner, dont 6 des 177 du jour J. Toutes nos condoléances et pensées vers sa famille et ses amis.

 

En savoir plus sur le commando André Nicolopoulos

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