Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 11:55
Insigne général des Troupes de Forteresse de la Ligne Maginot

Insigne général des Troupes de Forteresse de la Ligne Maginot


04.01.2016 source JFP
 

4 janvier 1894 : signature de l’alliance franco-russe. Préparée par de nombreuses activités bilatérales dans les années précédentes, une convention militaire secrète est signée entre le gouvernement républicain de la France, sous la présidence de Sadi Carnot, et le gouvernement impérial du tsar Alexandre III. En dépit de ce paradoxe, l’alliance remporte les faveurs de l'opinion française qui cultive sa haine de l'Allemagne et sa défiance de l'Angleterre. Les Parisiens feront un accueil enthousiaste au tsar Alexandre III lors de sa visite et lui dédieront un des plus beaux ponts de la capitale reliant l'esplanade des Invalides au rond-point des Champs-Élysées. Cette alliance met surtout fin à l'isolement diplomatique de la France, consécutif à sa défaite de 1870. Elle a été rendue possible par le resserrement des liens de l’Allemagne avec l'Autriche-Hongrie au détriment de la Russie, rivale de cette dernière dans les Balkans. En fait, elle resserre le bloc austro-allemand et contribue ainsi au processus fatal qui mènera à la Grande Guerre.

 

4 janvier 1896 : invention du tube lance-torpille (Paris). Le russe (vivant en France) Stéphane Drzewiecki remporte le 2ème prix du concours (Lockroy) qu’organise chaque année le ministère du commerce français. La marine française adopte le procédé pour l’intégrer à son sous-marin. A noter que le premier prix du concours est Lauboeuf, celui dont la marine française va utiliser le sous-marin.

 

4 janvier 1930 : naissance de la ligne Maginot. (France). André Maginot, ministre de la guerre et héros du premier conflit mondial, présente à l’Assemblée Nationale en décembre 1929 le projet de loi de construction d’une ligne de défense fortifiée contre l’Allemagne. Le projet est voté sans difficulté le 4 janvier. La pensée militaire française est alors profondément marquée par la stratégie défensive. Même ceux qui prônent la mobilité, sont convaincus que la France doit tout de même se protéger derrière des fortifications ne serait-ce que pour compenser la faiblesse démographique due aux « classes creuses » issue de la saignée de 14-18. La ligne Maginot coute 3 milliards de francs et emploie 20 000 ouvriers pendant 5 ans. La frontière franco-belge ne sera cependant pas beaucoup fortifiée, principalement pour des raisons militaires : on prévoit d’y fixer une armée de manœuvre, sauf face aux Ardennes que l’on pense infranchissables par des blindés. Or, c’est précisément là que les Allemands attaqueront au Printemps 1940 et contre-attaqueront durant l’hiver 1944. Ils n’attaqueront pas bien entendu la ligne qui, elle, est difficilement franchissable sans pertes importantes.

 

4 janvier 1952 : mort au combat du lieutenant Henri Leclerc de Hauteclocque (Trung Khu - Indochine). La mort du fils de de Lattre (30 mai 1951) a curieusement laissé dans la mémoire collective un souvenir beaucoup plus fort que celle du fils de Leclerc. Pourtant, la fin de ce dernier est héroïque : alors qu'il commande sa compagnie en appui de l'attaque de Trung Khu, l'ennemi oppose une très forte résistance et repousse l'assaut. Grièvement blessé à la jambe, le fils Leclerc est dans un premier temps évacué à dos d’homme par son adjoint. Lucide jusqu'au bout et constatant que l'ennemi les talonne, il ordonne à son adjoint de le laisser sur place après lui avoir donné tous les documents et munitions qu'il a sur lui. Sa jeunesse, 26 ans, fait oublier qu'il combattait depuis 10 ans dans l’armée française (Campagne d'Alsace -1944, et plusieurs séjours en Indochine depuis 1946).


4 janvier 1980 : Serge Gainsbourg chante la Marseillaise (Strasbourg). Opérant un retour sur scène à la faveur du lancement de son album provocateur Aux armes, etc., Gainsbourg tente de chanter la version reggae de la Marseillaise à Strasbourg. Un groupe de parachutistes retraités alsacien investit la salle de spectacle et oblige le chanteur à annuler le concert. Avant de quitter la scène, Gainsbourg chante a capella l'hymne national ... et les parachutistes se mettent au garde à vous. Cette version reggae est très controversée ce qui lui assure bien sur la médiatisation propice au succès commercial. Cela n’empêchera pas, par la suite, ni Gainsbourg ni les légionnaires de trinquer lors de la fête de Camerone.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2016 2 20 /12 /décembre /2016 12:40
photo SDBR

photo SDBR

 

20.12.2016 par Alain Establier - « SECURITY DEFENSE Business Review » n°162

 

SDBR: Comment va la Russie aujourd’hui?

Gaël-Georges Moullec * : Il n’y a plus d’ascenseur social dans la Russie d’aujourd’hui, ce qui est un problème moins connu, mais aussi important à terme que les problèmes démographiques ou économiques. Le système est bloqué par des élites qui placent leurs familiers aux postes de responsabilités, écartant ainsi ceux qui pourraient y accéder par le mérite et par leurs capacités. Au temps de Gorbatchev, le peuple a accepté la désintégration du pays car il y avait l’espoir dans l’avenir, la possibilité de se déplacer enfin à l’Etranger ; sous Eltsine, la dégradation économique s’accompagnait pour certains d’une ascension sociale basée sur des privatisations discutables. Aujourd’hui, il y a un danger de « brejnevisation » avec des gens installés aux commandes depuis trop longtemps, ainsi 1% de la population dispose de 70% de la richesse nationale. A cela, il faut ajouter la question de l’avenir de Vladimir Poutine, que certains posent depuis l’été 2016, et l’interrogation sur une éventuelle interruption de son 3ème mandat, sous le prétexte d’une santé défaillante, mais en réalité pour devancer une situation économique qui pourrait devenir catastrophique et recourir par anticipation à des élections présidentielles encore gagnables par un « héritier » désigné d’avance. On observe ainsi la nomination récente, à des postes de gouverneur, d’anciens haut-fonctionnaires des services de renseignement ou des forces spéciales qui pourraient parfaitement tenir, si nécessaire, ce rôle d’héritier.

 

Indépendamment du pétrole et des sanctions internationales, y a t-il une autre cause à la situation économique du pays ?

Il y a quatre causes en fait : des investissements qui n’ont pas été faits en temps utile, une corruption perdurant qui réduit d’autant le montant des investissements d’Etat, la baisse du prix du pétrole et les sanctions occidentales, touchant principalement et individuellement les proches de Poutine. Les sanctions technologiques existaient déjà du temps des Soviétiques et n’avaient pas été réellement levées depuis 1991. Par contre, aujourd’hui les contre-sanctions russes peuvent avoir un effet bénéfique pour le pays, en l’obligeant à redevenir le grand pays agricole qu’il était avant 1917. Cependant, n’oublions pas qu’une certaine caste russe s’enrichit des exportations de pétrole et de gaz et des importations agricoles et industrielles ; elle n’a donc rien à gagner à la relocalisation d’une partie de l’économie et pourrait voir d’un mauvais œil certaines prises de position extérieures offensives (Crimée, Donetsk, Syrie, missiles « Iskander » à Kaliningrad) du Président Poutine.

 

Pourquoi le Président Poutine prend-il ce risque ?

Le président Poutine a deux cerveaux : celui de l’ancien du FSB, patriote, qui a grandi à Leningrad, « berceau de trois révolutions », et celui d’une personne qui a fait son chemin en accumulant une richesse personnelle d’un montant aussi impressionnant que flou. Selon le cerveau qu’il utilise, il prend des décisions dans l’un ou l’autre sens. L’erreur de l’Occident est de ne pas avoir perçu cela et d’avoir transformé une personne qui suivait initialement, comme héritier direct d’Eltsine, son intérêt financier en un patriote capable de mettre entre parenthèse ces mêmes intérêts comme prix du retour de la Russie sur la scène internationale.

 

Pensez-vous que le rattachement de la Crimée à la Russie ait été un acte irréfléchi du président Poutine ?

Il n’avait certainement pas prévu l’ampleur des sanctions personnelles prises par les Européens et les Américains à l’égard d’une centaine de dirigeants russes. A part cela il faut savoir que la Crimée, pour les Russes, c’est un peu l’Alsace-Lorraine pour les Français… La Crimée a été perdue deux fois : une fois contre les Français et les Anglais durant la guerre de Crimée (1853-1856), une fois contre les Allemands durant la grande guerre patriotique (1941-1945). La possibilité que l’OTAN ait pu envisager d’y implanter une base, grâce au retournement de l’Ukraine en 2014, a été le déclencheur de la réaction russe. De plus, les Européens ont complètement occulté le soutien populaire local à l’initiative du président Poutine : sur les 24.000 militaires ukrainiens présents en Crimée en 2014, 18.000 ont choisi de rester, de prendre la nationalité russe et d’opter pour leur intégration dans les forces armées russes. On peut juger à cette aune de leur attachement à l’Ukraine !

 

Pourquoi la Russie s’est-elle engagée auprès de Bashar al-Assad en Syrie ?

En matière de politique étrangère il n’y a pas d’ami ou d’ennemi, il y a des alliances de circonstances. Le président Poutine a le sentiment d’avoir été floué sur l’affaire libyenne en 2011, qui avait donné lieu à un conflit ouvert entre Vladimir Poutine, alors Premier Ministre, et Dimitri Medvedev, alors Président. Ensuite, le terrorisme islamique s’est largement exprimé en Russie par de multiples attentats sanglants et le terrain syrien a donné un espace de formation idéal pour des islamistes russes et de l’ex-URSS appelés à porter ensuite la menace sur le territoire russe, où vivent depuis toujours des Musulmans (15%) ou en Asie centrale. Enfin, la volonté américaine d’utiliser la Syrie, après une victoire de la « démocratie » dans la guerre civile, pour le transit du gaz et du pétrole en provenance d’Arabie Saoudite et de la péninsule arabe était une concurrence directe pour la production russe à destination de l’Europe. Si l’on ajoute la possibilité de bénéficier de facilités militaires portuaires ou aériennes, voila les vraies bonnes raisons de l’engagement russe aux cotés de Bachar el-Assad.

 

Est-ce que le changement de majorité à la Maison Blanche peut changer la position américaine vis à vis de la Russie ?

Ce qui va changer, c’est l’abandon de la position idéologique des Américains face aux Russes : « Le Bien » contre « l’Empire du Mal ». Par contre, le retour aux investissements publics faits sur le territoire des Etats-Unis va permettre la recherche de l’autonomie énergétique des Américains, entrainant de fait la chute des cours du pétrole et donc des difficultés accrues pour la Russie. Les Russes, pour se sortir de ce retournement de situation, devront sans doute investir dans les infrastructures lourdes (autoroutes, chemins de fer à grande vitesse, hubs aériens), dans les vraies technologies hi-Tech, et pas les nanotechnologies « à la Tchoubaïs » et parvenir à une réelle conversion, permettant au secteur civil de bénéficier des avancées technologies issues de la recherche militaire. Ce qu’on observe actuellement des arrestations de responsables (tel le ministre de l’Economie Alexeï Oulioukaïev accusé de corruption et arrêté le 15/11/16) tient dans une expression russe « Tout pour les miens, pour les autres juste la Loi ! ». Ce n’est pas l’abolition de la corruption, c’est plutôt la régulation de la corruption, voir son utilisation à des fins politiques. Pour autant, il est possible pour les entreprises occidentales de travailler en Russie avec des responsables raisonnables, voir honnêtes.

 

Quelle solution politique serait envisageable en Syrie ?

mieux, pour la Russie, nous pouvons imaginer la pérennité du régime syrien et la réintégration de Bachar el-Assad au concert des nations : n’oublions pas qu’il avait été invité à Paris aux fêtes du 14 juillet 2008, comme Kadhafi l’avait été en grande pompe en 2007 ! Le raisonnable pour la Russie serait une solution politique, négociée et agréée par la nouvelle administration américaine, permettant à moyen-terme le renouveau de la Syrie et garantissant les intérêts de la Russie. La plus mauvaise solution pour les Russes serait issue d’un atermoiement de leur part, qui entrainerait une négation des leurs intérêts dans la région par l’Occident : si le président Poutine est toujours au pouvoir, il pourrait y avoir de fortes réactions, si ce n’est plus lui, mais un dirigeant comme Medvedev, il ne se passerait rien...

 

Que dire de la puissance militaire russe ?

La prise de conscience que la Russie est de retour date du 10 février 2007, lorsque le président Poutine prononce son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité**. En 2008, lors des événements d’Ossétie du Sud, les Russes avaient compris que leur outil militaire n’était plus adapté, même à une intervention locale, d’où l’injection de sommes immenses pour la modernisation de l’appareil militaire jusqu’en 2020. Le ministre russe de la Défense depuis 2012, Sergeï Choïgou, a une approche pragmatique permettant d’optimiser les sommes investies avec une déperdition minimum. La Russie investit des sommes importantes dans l’armement, mais comparativement relativement faibles au plan mondial (une trentaine de milliards par an), se cantonant souvent dans la production de matériels modernisés, sous-entendu « rétrofité ». Initialement, les stratèges occidentaux s’accordaient à dire que « tout cela n’est que de la quincaillerie », le seul vrai équipement moderne de l’armée russe étant le char T-14 « Armata ». Par contre, au niveau régional, cet armement modernisé place la Russie au rang de superpuissance : en Europe de l’Est, au Moyen-Orient, en Asie Centrale. L’ensemble donne donc à la Russie une place non négligeable, même si elle est encore très loin d’atteindre les capacités globales des Etats-Unis et donc de l’OTAN.

 

Que conseilleriez-vous au prochain responsable de la diplomatie de la France ?

Il faut éviter de donner des leçons aux Russes, travailler ensemble et rester vigilant car ils sont, certes inconstants, mais dans une certaine constance qui veut refaire de la Russie une puissance globale. N’oublions pas qu’ils ont su survivre aux Mongols, à Napoléon, à Hitler et, plus encore, à leurs propres dirigeants… En regardant simplement la carte, on comprend vite qu’il convient, non pas de collaborer avec la Russie, le terme serait impropre, mais d’interagir activement avec elle, tout en défendant âprement nos intérêts biens compris.

 

 

* Gaël-Georges Moullec a publié notamment Rapports secrets soviétiques. La société russe dans les documents confidentiels (1921-1991), Gallimard, 1994. Le KGB dans les Pays Baltes, Belin 2005. Dimitrov, journal 1933-1949, Belin, 2006 et Pour une Europe de l'Atlantique à l'Oural : Les relations franco-soviétiques 1956-1974, paru en russe en 2015 et en français en janvier 2016, https://leseditionsdeparis.com

 

** discours intégral : http://www.alterinfo.net/Discours-de-Vladimir-Poutine-prononce-le-10-fevrier-a-la-Conference-de-Munich-sur-la-securite-texte-integral_a6513.html

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 11:55
24 novembre 1977 : premier vol du Super Etendard de série

24 novembre 1977 : premier vol du Super Etendard de série


24.11.2016 source JFP
 

24 novembre 885 : début du siège de Paris par les Vikings. Très actifs durant le IXè siècle, les Vikings ont pris l’habitude de remonter les fleuves du Nord de la France pour piller et rançonner les villes. 700 bateaux embarquant environ 30 000 guerriers danois et norvégiens se présentent devant Paris. Le siège débute réellement le lendemain, avec le refus de l’évêque Gozlin de laisser passer la flotte du chef Viking Siegfried. Jusqu’en mai 887, Paris est assiégé et ses environs ravagées. Siegfried lève le siège suite au paiement d’un tribut de 700 livres d’argent par l’empereur Charles le Gros.

24 novembre 1793 : le calendrier républicain remplace le grégorien (Convention – Paris). Il ne sera utilisé que jusqu’en 1806 année de son abolition par Napoléon Ier. Aujourd’hui serait le 4 (Quartidi) frimaire 224.

24 novembre 1867 : le fil de fer barbelé est breveté.

24 novembre 1929 : mort du tigre (Paris). Georges Clemenceau décède à 88 ans.

24 novembre 1938 : Beria nommé à la tête du NKVD. Ancêtre du KGB.

24 novembre 1964 : reprise de Stanleyville (actuelle Kisangani - RDC). Un régiment parachutiste belge est largué sur Stanleyville pour libérer des otages retenus par des rebelles au pouvoir. Avec l'aide de mercenaires occidentaux, il met fin à la rébellion. 24 otages, 2 militaires belges sont tués.

24 novembre 1965 : Mobutu prend le pouvoir (actuelle RDC). Il va rester 32 ans à la tête du Zaïre.

24 novembre 1970 : harakiri de Mishima (Tokyo). Kimitake Hiraoka, plus connu sous son nom d'écrivain, Yukio Mishima, se suicide en se faisant Seppuku après avoir tenté un simulacre de prise de pouvoir au ministère de la Défense japonais. Son discours devant le chef d'état-major séquestré et les troupes présentes ne convaincant pas, il se suicide selon le rituel traditionnel. N'ayant aucun passé militaire, son geste a souvent été interprété comme une tentative de rachat pour sa réforme durant la Seconde guerre mondiale ou encore comme une ultime mise en scène sans aucun autre but que la mort esthétisée et ritualisée.

24 novembre 1977 : premier vol du Super Etendard de série (Mérignac). Premier avion français équipé d’un système inertiel de navigation et d’attaque. Il a été retiré du service actif en juillet 2016, après presque 40 ans de bons et loyaux services. L'avion est connu pour avoir formé un couple redoutable avec le missile AM-39 "Exocet", conçu pour la lutte antinavire. Il assurait également des missions d'appui-feu au profit des troupes à terre et des missions de reconnaissance.

24 novembre 1985 : assaut meurtrier d’un jet détourné (Malte). Des commandos égyptiens dépêchés en urgence à Malte donnent l´assaut au Boeing égyptien détourné par 4 pirates (Palestiniens et Syrien) sur La Valette. 60 personnes sont tuées dont 4 des 5 pirates qui avaient commencé à abattre les otages (4 !).

24 novembre 2002 : signature du HCoC (La Haye – Pays-Bas). « L’entrée en vigueur du Code de Conduite de la Haye contre la prolifération des missiles balistiques (Hague Code of Conduct against Ballistic Missile Proliferation) a lieu le lendemain. Les États souscripteurs au Code s’engagent politiquement à des mesures de retenue et de confiance en matière de développement et déploiement de missiles balistiques, parmi lesquelles les pré-notifications de tirs d’essai de missiles balistiques et de lancement de fusées. Le HCoC compte aujourd’hui 137 États souscripteurs ». DGRIS.

 

24 novembre 2015 : F16 contre Sukhoi (Frontière turque). Deux chasseurs F-16 turcs abattent un bombardier SU-24 russe près de la frontière avec la Syrie. L’équipage réussit à s’éjecter. Un hélicoptère Mi-8AMT engagé immédiatement dans leur récupération est détruit après un atterrissage d'urgence (1 mort). Un peu plus tard une mission de sauvetage a priori russo-syrienne parvient à extraire le navigateur russe. Le pilote a, quant à lui, été retrouvé mort, manifestement tué par des tirs venant du sol lors de son atterrissage . L’évènement a singulièrement tendu les relations entre Russie et Turquie entrainant sanctions économiques et déclarations fermes de part et d’autre jusqu’à l’été 2016.

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 10:55
La version illustrée de Berezina de Sylvain Tesson

 

17.10.2016 par Thomas Goisque

Sur la trace des spectres de 1812

Septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Les Russes ont mis le feu à la ville, bientôt elle sera réduite à un tas de cendres. L’Empereur tergiverse, se décide à rebrousser chemin. Il donne le coup d’envoi de la retraite de Russie, une page d’histoire passée à la légende par la somme de ses souffrances et de ses actes héroïques. Deux cent ans plus tard, avec Sylvain Tesson, nous avons répété l’itinéraire de la retraite, juchés sur un side-car russe de marque Oural, de Moscou à Paris guidés les récits des spectres de 1812.

Pour la version illustrée du livre Berezina de Sylvain Tesson qui sort cette semaine aux Editions Gallimard, je suis reparti cet hiver sur les pistes de cette tragédie : Quatre mille kilomètres à la mémoire des soldats de la Grande Armée, pour saluer les fantômes de l’Histoire à travers les plaines blanches.

Une belle édition du texte intégral de Berezina de Sylvain Tesson illustré de plus de 100 de mes photographies, en librairie cette semaine aux éditions Gallimard.

Et un reportage complet à découvrir sur le site internet

 

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 10:55
Combat de la Confiance, commandée par Robert Surcouf, et du Kent, le 7 octobre 1800 - Musée d'histoire de Saint Malo

Combat de la Confiance, commandée par Robert Surcouf, et du Kent, le 7 octobre 1800 - Musée d'histoire de Saint Malo


07.10.2016 source SHD
 

7 octobre 1337 : déclenchement de la Guerre de Cent Ans. Le roi d’Angleterre Edouard III se déclare héritier légitime de la couronne de France en tant que petit-fils (par les femmes) du roi Philippe IV le Bel. Le dernier capétien direct étant mort en 1328 sans héritier mâle, la revendication d’Edouard est cohérente mais est perçue comme une déclaration de guerre au roi de France Philippe VI de Valois.

 

7 octobre 1571 : bataille de Lépante (Golfe de Corinthe – Grèce). La Sainte Ligue voulue par le Pape Pie V à la suite du massacre de 20 000 chrétiens de Nicosie (Chypre) par les Ottomans provoque la constitution d’une flotte de combat chrétienne imposante (220 navires venant d'Espagne, de Venise, de Savoie, de Gênes et des états pontificaux) qui lors de la fameuse bataille détruit presque complètement la flotte ottomane (240/300). Le coup d’arrêt infligé aux Ottomans en Méditerranée occidentale est stratégiquement et religieusement magistral.  Il est économiquement néfaste et porte un coup au commerce que Venise entretenait traditionnellement avec l’Orient. La victoire semble principalement due aux 6 galéasses vénitiennes (gros navires équipés de canons tirant tous azimuts) et à l’action décisive du fils de Charles Quint, Don Juan d’Autriche qui aborda la galère du chef Turc Ali Pacha, le fit décapiter et ficha sa tête au sommet du mat : l’effet psychologique sur les Ottomans fut radical. Durant cette bataille Cervantès, jeune soldat espagnol et futur auteur de Don Quichotte , perd l’usage de sa main gauche.

 

7 octobre 1798 : bataille de Sediman (Egypte). Le général Desaix avec près de 3000 hommes remonte le Nil à bord d’une flottille poursuivant les Mamelouks de Mourad Bey. Ceux-ci, après quelques escarmouches tentent un assaut massif (au moins 4000 cavaliers) contre les Français qui forment immédiatement le carré. La cavalerie mamelouke se brise contre les carrés de fantassins extrêmement disciplinés et coordonnés. Mourad Bey change de tactique et décide de grouper ses canons pour entamer les défenses françaises. Desaix commande au capitaine Rapp d’empêcher la manœuvre et de conquérir l’artillerie adverse. Aussitôt fait !

 

7 octobre 1800 : prise du Kent par Surcouf (Océan indien). Le corsaire français Robert Surcouf, à bord de la Confiance réalise l’un de ses plus grands exploits. Il s’attaque au Kent, navire trois fois plus grand et mieux armé que le sien. A la surprise des Anglais,  la Confiance passe à l’abordage et les Français s’en rendent maître alors qu’ils combattent à 1 contre 3. Autre date avancée (et notamment dans le fameux chant de popote ou chanson à virer) : 31 Aout.  Le peintre, marin et écrivain Louis Garneray faisait partie de l'équipage de Surcouf lors de l'abordage.

 

7 octobre 1870 : Léon Gambetta, quitte Paris en ballon. Il vole vers Tours pour aller organiser la guerre en province.

 

7 octobre 1886 : combat de Cho Chu (Tonkin- actuel Vietnam). Le capitaine Dallier après un raid d’infiltration de 3 jours vers la base des Pavillons noirs (à plus de 80 km de Tuyen Quang) leur inflige une sévère défaite sans aucune perte pour son détachement (72 tirailleurs et 12 légionnaires).

 

7 octobre 1946 : service militaire recréé. Supprimé du fait de l’armistice, le service militaire est restauré.

 

7 octobre 1947 : opération Léa (Indochine). Afin de capturer Ho Chi Min et couper le Viet min de son ravitaillement en Chine, 3 bataillons de parachutistes (1er Bataillon de Parachutistes de Choc, III/1er RCP et I/1er RCP) sont largués entre Bac Kan et Cao bang. Plus de 1000 hommes organisés en une demi-brigade parachutiste, un groupement motorisé, un groupement Communal et un groupement amphibie .  Malgré le bouclage (jusqu’au 20 novembre) organisé par le général Salan, le gros des troupes Viet s'échappe ainsi que tout leur état-major.

 

7 mars 1950 : les gardes rouges entrent au Tibet (Chine actuelle).  30 000 soldats chinois renversent le 14ème Dalai-Lama en ayant auparavant bousculé sa petite armée.

 

7 octobre 1957 : mort de l’aviation ? (Moscou). Khrouchtchev déclare que l’avion est périmé au profit des fusées. L’URSS a mis sur orbite 3 jours plus tôt, Spoutnik, le premier satellite artificiel.

 

7 octobre 1958 : naissance du programme Mercury. La NASA approuve le programme de vol spatial habité Mercury.

 

7 octobre 1967 : arrestation de Che Guevara (Bolivie). Exécuté 2 jours plus tard.

 

7 octobre 1973 : décès de Lucien Serventy (Toulouse). L’un des plus grands ingénieurs aéronautiques français. Père de nombreux avions de l’armée de l’air (Espadon, Trident) et surtout du Concorde.

 

7 octobre 2005 : prix Nobel de la paix à l’AIEA. l'Agence internationale de l'énergie atomique et son directeur, Mohamed Elbaradei sont récompensés pour leur travail contre la prolifération des armes nucléaires.(DGRIS/Prolif).

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 10:55
Le K-219 en surface, le silo endommagé apparaît en arrière du kiosque. photo US Navy

Le K-219 en surface, le silo endommagé apparaît en arrière du kiosque. photo US Navy


06.10.2016 source SHD

6 octobre 105 avant J.C : bataille d’Arausio (Orange - Vaucluse). Les Cimbres (peuple germain originaire du Jutland) et les Teutons infligent une sévère défaite à l’armée romaine en profitant de la rivalité entre le proconsul Coepio et le consul Mallius. Les pertes romaines s’élèvent à 80 000 hommes soient les pires du siècle. Trois ans plus tard lors de la bataille d’Aix-en-Provence, le consul Marius anéantit les Teutons revenant du pillage de l’Espagne, et écarte ainsi la menace d’une invasion de l’Italie.

 

6 octobre 1860 : sac du palais d’été (Pékin – Chine). Les vainqueurs franco-britanniques de la bataille de Palikao (21 septembre) pillent le palais d’été. L’ordre de l’incendier vient de Lord Elgin. Victor Hugo, alors en exil à Guernesey et donc en délicatesse avec Napoléon III, traitera les Européens de bandits dans une lettre rendue publique.

 

6 octobre 1918 : entrée à Beyrouth (actuel Liban). Une flotte franco-britannique entre dans le port de Beyrouth évacué par les Turcs. Deux contre-torpilleurs français de l’escadre de Syrie (l’Arbalète et le Coutelas) précèdent les troupes du général Franchet d’Esperey en Palestine (en fait, un régiment mixte de cavalerie :chasseurs d’Afrique et Spahis).

 

6 octobre 1949 : loi américaine d’ « aide militaire pour la défense mutuelle ». Signée par Truman, cette loi porte uniquement sur l’aide militaire afin de ne pas donner raison à la propagande soviétique qui présente le plan Marshall (1947-1951) comme une machine de guerre américaine offerte aux Européens. La France a reçu environ 20  % des 10 milliards de dollars d’aide américaine.

 

6 octobre 1973 : début de la guerre du Kippour (Israël). L'Egypte et la Syrie, appuyées par une coalition arabe, attaquent par surprise Israël qui finit par l'emporter.

 

6 octobre 1977 : premier vol du Mig 29. Chasseur russe bi-supersonique baptisé Fulcrum par les américains. Grande maniabilité en vol et rusticité d’emploi. Toujours en service dans une dizaine de pays.

 

6 octobre 1981 : assassinat du président Sadate (Le Caire). Lors d'un défilé militaire, un groupe d'officiers proches des frères musulmans tire sur le président égyptien et le tue ainsi que 6 autres dignitaires présents dans les tribunes.

 

6 octobre 1986 : le K219 coule au large des Bermudes. Le sous-marin nucléaire soviétique K219 (lanceur d’engins) est victime d'un incendie qui l'oblige à faire surface. 4 hommes d'équipage périssent lors de l’incendie qui se déclare dans le silo n°6. Un cargo soviétique tente de le remorquer mais il sombre par 5500 mètres de fond avec ses 32 missiles nucléaires à bord.

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 10:55
Michael Durant's helicopter (Super64) heading out over Mogadishu on October 3, 1993 - photo US DoD

Michael Durant's helicopter (Super64) heading out over Mogadishu on October 3, 1993 - photo US DoD


04.10.2016 source SHD
 

4 octobre 1890 : mise en chantier du premier sous-marin de combat de la Marine française (Toulon). Plus opérationnel que le Gymnote, ce submersible, baptisé Gustave Zédé, a un déplacement de 260 tonnes, est doté d’une propulsion électrique et équipé d’un tube lance-torpille . Il embarque quatre armes. Prise d’armement définitif  le 1er mai 1900.

 

4 octobre 1916 : torpillage du croiseur auxiliaire de 1er rang Gallia (Sardaigne - Italie). « Transportant des soldats du 55è Régiment d’infanterie territoriale de Bourg-en-Bresse, du 59è R.I.T. de Chalon-sur-Saône, du 113è R.I.T. de Toulon, du 235è R.I de Belfort, du 15è Escadron du train, un détachement de 350 soldats serbes, des isolés ainsi que des civils, ce paquebot transatlantique reconverti convoie alors 2350 personnes vers Salonique. Il est coulé par le U35 du Kapitän-Leutnant Lothar Von Arnault de la Périère dont la torpille frappe le compartiment de stockage des munitions. Le navire sombre en 15 minutes. Officiellement, 1338 victimes sont à déplorer ce qui en fait l’une des plus grandes tragédies maritimes de la première guerre mondiale. Le Gallia est cité à l’ordre de l’armée, le 5 décembre 1919 ».  CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

 

4 octobre 1928 : naissance d'Alvin Toffler (New York). Auteur (avec son épouse Heidi) d'une série d'ouvrages (devenus des best Sellers mondiaux) dont l'objectif est de déterminer l'avenir des rapports de forces. Ex : Guerre et contre-guerre, le choc du futur, la troisième vague,... Il est mort cette année à 87 ans.

 

4 octobre 1957 : lancement de Spoutnik 1 (Baïkonour – Kazakhstan). Le premier satellite artificiel de l’Humanité est mis sur orbite par une fusée soviétique R7 (initialement prévue comme missile balistique). Spoutnik reste en orbite plus de 3 mois et accomplit 1400 orbites. Il ouvre l’ère de la conquête spatiale.

 

4 octobre 1958 : acte de naissance de la 5ème République française.

 

4 octobre 1959 : lancement de Lunik 3 (Baïkonour – Kazakhstan). La sonde soviétique prend le 7 octobre une série de clichés de la face cachée de la Lune qu’elle envoie vers la Terre par radio le lendemain. C’est la première fois que la Lune est photographiée sous cet angle.


4 octobre 1993 : fin de la bataille de Mogadiscio (Somalie). L'opération gothic serpent est un échec militaire américain qu'Alan Parker et Hollywood (La chute du faucon noir) ont métamorphosé en un film rendant beaucoup plus hommage à l'héroïsme (certes réel) des soldats US qu'à leur capacité à maîtriser la violence au cours de ce combat au cœur de la population. Dans des conditions similaires, trois mois plus tôt et au même endroit, le sous groupement tactique du colonel de Saqui de Sannes ne déplore que deux blessés. Tout en interdisant de tirer à l'arme lourde et de riposter aveuglément aux tirs qu'essuient ses hommes, le colonel français prend l'ascendant sur les hommes d'Aïdid qui constatent à la fois la précision meurtrière et le sang-froid du détachement.  Sur le sujet lire : Décider en situation d'extrême violence par Michel Goya - n° 3 revue Inflexions (avril-septembre 2006).

 

4 octobre 2001 : un vol commercial détruit par un missile (Mer noire). Un Tupolev 154 de la Siberian Airlines en provenance de Tel Aviv est percuté par un missile S200 ukrainien au-dessus de la mer noire. 78 morts. Au début de l'enquête, la thèse de l'attentat est privilégiée (proximité des attentats du World Trade center) mais des billes d'aciers provenant du S200 sont retrouvées dans le fuselage de l'épave et attestent d'une erreur de tir lors de manœuvres ukrainiennes.

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 10:55
Bataille de Sidi-Brahim, huile sur toile 2004, Hocine Ziani

Bataille de Sidi-Brahim, huile sur toile 2004, Hocine Ziani


23.09.2016 source SHD

 

23 septembre 1338 : bataille navale d’Arnemuiden (actuels Pays-Bas). Durant la guerre de 100 ans, la flotte française des amiraux Quiéret et Béhuchet attaque cinq navires anglais dans un port de l'île de Walcheren. Les anglais se défendent vaillamment mais doivent se rendre étant en infériorité numérique. Les prisonniers anglais sont massacrés après les combats. Cette violence inutile fait scandale et coûtera finalement la vie deux ans plus tard aux deux amiraux français lors de leur capture à la bataille de l’Ecluse (Picardie) en 1340.

 

23 septembre 1779: bataille navale de Flamborough Head (Mer du Nord). En pleine guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, le héros américain John Paul Jones remporte au large des côtes du Yorkshire une des plus célèbres batailles navales de ce conflit, bien que la nature réelle des combats fasse encore l’objet de discussions. Commandant une escadre armée grâce à la France,  il intercepte un convoi de navires britanniques et s’empare du principal navire d’escorte, le Sérapis. Son propre navire de commandement le  Bonhomme Richard  est trop endommagé pour être sauvé mais Jones parvient à échapper avec son butin aux navires britanniques lancés à ses trousses. La vie de Jones est une aventure puisqu’il sera contre-amiral dans la flotte impériale russe de Catherine II (1788), combattra les Turcs en mer noire et sera nommé consul des Etats-Unis à Alger. Héros américain, il était question qu’une statue le représentant soit érigée à Kronstadt en mémoire de son action au service de Catherine II…

 

23 septembre 1845 : début des combats de la Sidi Brahim (Algérie). Le 8e bataillon de chasseurs à pied et le deuxième escadron du 2e régiment de hussards, soit au total 450 hommes attaquent, sur ordres mais inconsidérément, les 6000 hommes d'Abd el Kader.  Les 82 français qui survivent à l'assaut se replient dans un marabout où ils résistent héroïquement à l'ennemi pendant deux jours. A bout de munitions et vivres, ils chargent à la baïonnette et 16 d'entre eux parviennent à enfoncer les défenses d'Abd el Kader le troisième jour. 11 chasseurs en réchappent. Le courage, l'endurance et la combattivité de ces hommes ont marqué l'armée française dans son ensemble. Chaque année les chasseurs à pied commémorent la bataille devant le mémorial des Chasseurs situé depuis 1965 au Château de Vincennes, dans les murs du Service Historique de la Défense (SHD).

 

23 septembre 1888 : décès du maréchal François Achille Bazaine (Madrid – Espagne). « Engagé comme soldat au 37è Régiment d’Infanterie de ligne, il accède à l’épaulette au sein de la première Légion étrangère en 1833. Il prend le commandement du 1er Régiment étranger en 1855. Lors des campagnes de Crimée et d’Italie, deux chevaux sont tués sous lui. En 1870, en tant que commandant en chef de l’Armée du Rhin, il se replie sur Metz. Après avoir refusé des renforts au maréchal Canrobert pour la bataille de Saint-Privat, il capitule le 28 octobre 1870 et livre la ville aux allemands. Suite à un conseil de guerre, il est condamné à mort et à la dégradation. Sa peine est commuée en 20 ans de prison par le président de le République Mac Mahon. Le 10 août 1874, il s’évade du fort de l’île Sainte-Marguerite et gagne l’Espagne ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

 

23 septembre 1913 : Rolland Garros traverse la Méditerranée. A bord de son Morane, le futur lieutenant Garros est le premier au monde à franchir d’une seule traite la Méditerranée (Fréjus- Bizerte).  Il meurt en combat aérien le 5 octobre 1918.

 

23 septembre 1914 : prise de Cocobeach (actuel Gabon). La canonnière La surprise a débarqué le 21, 250 hommes qui attaquent la petite garnison allemande présente sur place depuis 3 ans. Après de rudes combats, les Allemands capitulent. Un monument y commémore l’évènement depuis 1920.

 

23 septembre 1940 : combat de Dakar (Sénégal).  Le général de Gaulle tente de rallier l'Afrique occidentale française (AOF) à la France libre avec l'aide de la marine britannique (Force M) mais se heurte au refus catégorique de Pierre Boisson, gouverneur général qui reste fidèle à Vichy. L'Afrique équatoriale française (AEF) vient quant à elle de rejoindre de camp de la France libre grâce à Eboué, Leclerc et de Larminat. La tentative échoue et voit même les tout premiers combats franco-français se produire devant Dakar. L'attaque britannique de Mers el Kébir (3 juillet 1940) a laissé chez les Français un fort ressentiment et n'incite pas l'AOF à franchir le pas.

 

23 septembre 1949 : annonce de l’explosion de la première bombe A soviétique. Harry Truman, président américain, annonce l’explosion qui aurait eu lieu le 29 aout.

 

photo EMA / Marine Nationale

photo EMA / Marine Nationale

23 septembre 1980 : décision de construire deux porte-avions nucléaires (Elysée - Paris). En conseil de Défense, la décision est prise de doter la Marine de 2 porte-avions à propulsion nucléaire. Seul le Charles de Gaulle verra le jour.

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 10:55
French AMX-10RC reconnaissance vehicles (Op Desert Shield) - photo US DoD

French AMX-10RC reconnaissance vehicles (Op Desert Shield) - photo US DoD


15.09.2016 source SHD

 

15 septembre 1798 : reddition française (Irlande). Le général Humbert à la tête de 1000 Français (débarqués le 22 aout) et de 5000 rebelles irlandais se rend aux Britanniques. La tentative française d’appuyer l’insurrection irlandaise échoue malgré quelques victoires (Killala, Ballina et Castlebar).

 

15 septembre 1812 : incendie de Moscou. Napoléon Ier étant entré dans la ville la veille, le gouverneur général de Moscou, le comte Rostopchine (père de la comtesse de Ségur), ordonne de mettre le feu à la capitale. Le Tsar a ainsi sapé la gloire de Napoléon :  la population moscovite s’est enfuie, la ville est en cendres et n’offre aucune possibilité de ravitaillement. L’hiver s’annonce. A lire Il neigeait de Patrick Rambaud.

 

15 septembre 1916 : premier engagement des « Tanks » britanniques (Secteur de Bapaume). Piétinant depuis deux mois dans leur offensive sur la Somme, les britanniques engagent pour la première fois des chars (nom de code : tanks = réservoirs) dans la région de Flers et Courcelette.  Ces engins blindés, montés sur chenille (une innovation apparue en 1905 dans le milieu agricole), se montrent capables de franchir tous les obstacles y compris les rideaux de barbelés qui protègent les tranchées. La surprise des Allemands n'est malheureusement pas exploitée. En Angleterre, les chars d'assaut sont promus par le lieutenant-colonel Ernest Swinton, qui rallie à son idée le premier Lord de l'Amirauté, Winston Churchill. En France, le promoteur des chars d'assaut est le général d'artillerie Jean-Baptiste Estienne (1860-1934), qui a été aussi parmi les premiers à comprendre l'intérêt militaire de l'aviation. Mais les résistances du ministère de l'Armement ne permettront de mettre en ligne les premiers chars français que le 16 avril 1917, dans des conditions au demeurant décevantes. Les Allemands attendront la fin de la guerre pour se laisser convaincre par cette nouvelle technique. Une cérémonie commémore aujourd’hui ce premier engagement au Mémorial national néo-zélandais de Longueval.

 

15 septembre 1918 : offensive de rupture du front de Macédoine. « L’offensive du groupe d’armées alliées d’Orient (général Franchet d’Espérey) est commencée par une attaque de rupture menée par les 1ère et 2ème armées serbes renforcées de deux divisions françaises (11ème DIC et 122ème DI), appuyées par une artillerie française considérable déployée loin à l’avant et en altitude, contre les positions bulgares du massif de la Moglena, dans le triangle de montagnes formé entre les cours du Vardar et de la Crna Reka (littéralement la « rivière noire »). L’attaque piétine jusqu’au milieu de journée mais la saisie par hasard et par la 3ème Cie du 54ème RIC (Cne Cazeille), du piton de Kravica qui commande toutes les crêtes et toutes les liaisons de la position bulgare, permet aux Serbes de la Choumadia de déboucher, faisant tomber toutes les positions entre le Sokol et les Vetreniks, permettant aux divisions serbes de 2ème échelon de passer les lignes dès le soir et de lancer une poursuite qui ne s’arrêtera qu’à Belgrade (600 kilomètres plus loin) le 3 novembre, provoquant par ricochet la demande d’armistice du 11 novembre ». COL Christophe de L. (EMS)

 

15 septembre 1950 : débarquement à Inchon des troupes de l’ONU (Corée).

 

15 septembre 1958 : « achèvement » de la ligne Morice (frontière algéro-tunisienne). Pour empêcher les intrusions du FLN en Algérie, les bataillons du génie réalisent 300 km de barrage électrifié. Jusqu’à la fin des opérations en 1962, le barrage est sans cesse amélioré, le tracé linéaire initial de 1957 faisant peu à peu place à un dispositif en profondeur, la « nasse » comprenant plusieurs réseaux d’alerte, de freinage et d’arrêt reliés par un maillage de pistes. Il aura pleinement rempli son rôle de rendre étanche la frontière, et, partant, d’asphyxier progressivement les « rebelles » de l’intérieur, laminés par ailleurs par les grandes opérations du « Plan Challe ». A partir des grandes opérations du printemps 1958, la « rébellion » ne tentera plus de grands passages. Seuls des passages individuels ou de petites unités seront tentés. LCL Claude F. (CDEF).

 

A noter la présence, de 1958 à 1961, de l’ UDSM (unité de détection au sol de la marine) sur la ligne Morice. Equipée de radars anti-mortiers efficaces jusqu’à 25km contre un piéton, l’UDSM intervient en coordination avec des pièces de 105 mm. Le secteur affecté aux 200 hommes de l’Unité de détection au sol de la marine s’étend sur 15km environ de part et d’autre des postes de Soukies et de Ben Moussa. Les missions consistent à assurer une veille optique permanente de jour et une veille radar nocturne, à prendre à partie les échos suspects, à alerter les postes de la « herse mobile » et à guider sur zone les troupes d’intervention. Merci au CF Benjamin C. (SIRPA-M).

 

15 septembre 1990 : décision présidentielle de l’opération Daguet. François Mitterrand décide d’envoyer un corps expéditionnaire aux côtés des Américains en réponse à l’invasion du Koweït par l’Irak (02 aout 1990) et au saccage de l’ambassade de France à Koweït City (14 septembre 1990). La division Daguet comptera jusqu’à 12 000 hommes.

Partager cet article
Repost0
17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 12:50
Crédits : ESA

Crédits : ESA

 

lemarin.fr

 

Le premier satellite Sentinel-3A vient de rejoindre l’espace. Le lancement a été réalisé, ce mardi 16 février à 19 h, par un lanceur Rockot depuis le cosmodrome russe de Plessetsk, à 800 km au nord de Moscou.

Grâce à ce satellite, le groupe d’océanographie toulousain CLS (Collecte localisation satellites), filiale du Cnes, de l’Ifremer et d’Ardian CLS recevra bientôt ses données pour surveiller l’eau sous toutes ses formes : océans, lacs et rivières, glaces de mer, icebergs. Ces informations lui permettront de détecter et de préserver les ressources marines. Sentinel-3 fait partie du programme d’observation et de surveillance de la Terre, Copernicus, conduit par la Commission européenne. Chaque famille de satellites de Copernicus comptera quatre unités (à l’exception de Sentinelle 6/Jason CS qui en comptera deux).

Récemment, l’Agence spatiale européenne (Esa) a signé les contrats de construction des satellites C et D des familles Sentinel 1, 2 et 3. Après les lancements de Sentinel-1A en avril 2014 et Sentinel-2A en juin 2015, Sentinel-3A sera placé sur une orbite héliosynchrone à 814 km d’altitude et incliné à 98,6°. Il entrera en service opérationnel dans six mois. Son jumeau, Sentinel-3B, le rejoindra en 2017 sur la même orbite à 814 km d'altitude.

Suite de l'article

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 16:55
source UNADIF-FNDIR

source UNADIF-FNDIR


27.01.2016 source SHD

 

27 janvier 1809 : début du combat urbain de Saragosse (Espagne). Le mur d’enceinte de la ville étant percé après un mois de siège, le maréchal Lannes, nouveau commandant des troupes, ordonne l’assaut. La bataille n’est pas finie pour autant. Jusqu’au 20 février les Espagnols vont défendre farouchement chaque maison. Ils capitulent le 20/02 juste avant que les sapes géantes préparées par les Français ne détruisent ce qui reste de la ville. La bataille de Saragosse est le combat le plus meurtrier de la guerre d’Espagne. Il est souvent comparé, toutes proportions gardées, au siège de Stalingrad (Seconde Guerre Mondiale) tant les pertes ont été nombreuses (50 000 Espagnols, 3000 Français) et les destructions importantes. Augustina Aragon est une des femmes les plus célèbres d’Espagne pour avoir galvanisé les derniers défenseurs de Saragosse : C’est la Jeanne d’arc ou Jeanne Hachette espagnole.

 

27 janvier 1915 : félicitations de Wilson à Guillaume II. Le président américain envoie au Kaiser un télégramme à l’occasion de son anniversaire.

 

27 janvier 1941 : la colonne Leclerc quitte Faya pour Koufra (du Tchad vers la Libye). Quelques articles traitant de Koufra dans la RHA :

- Koufra. Souvenirs de l'artilleur par le lieutenant-colonel Roger Ceccaldi, pp. 40-49, RHA N° 151 (2/1983)
- Koufra par Maurice Courdesses, pp. 3-16, RHA N° 223 (juin 2001)

Note RP Defense: voir Les gars de Leclerc.

 

27 janvier 1944 : fin du siège de Leningrad (actuel Saint Pétersbourg). Le groupe d'armées Nord assiégeant la ville dès septembre 1941, Hitler pense la partie gagnée. Le siège va en fait durer près de 900 jours et couter la vie à 1,8 millions de soviétiques (principalement des civils) et 200 000 allemands. Aidés par les Finlandais, les Allemands ne parviendront jamais réellement à étouffer la ville, le lac Ladoga lorsqu’il est gelé, servant de voie d'approvisionnement (ski et traineaux en période de gel, barques au dégel. Un oléoduc est même posé au fond du lac). La valeur symbolique que représentent des villes comme Leningrad et Stalingrad explique en grande partie l’entêtement des deux camps lors des sièges .

 

27 janvier 1945 : libération du camp d’Auschwitz par les troupes soviétiques. « La 100è division du général Krasavine pénètre dans le camp vers 15 heures et y découvre 7000 déportés ainsi que 600 corps de déportés exécutés par les SS lors de leur départ ou morts de faim et d’épuisement dans l’intervalle. Le dernier appel général du camp a été rendu le 17 janvier 1945 : devant l’avancée des Russes, le camp avait commencé à être vidé dès l’été 1944 et les fours dynamités, dès novembre ». CNE Jean-Baptiste P.

27 janvier 1963 : le 2ème RIMa s’installe au Mans (Auvours)

 

27 janvier 1967 : décès du Maréchal de France Alphonse Juin (Paris).

Note RP Defense: lire Alphonse Juin (1888-1967) - Ministère de la Défense

 

27 janvier 1968 : naufrage du Minerve (au large de Toulon).  Au cours d’un exercice avec un avion Atlantic, le sous-marin Minerve, commandé par le lieutenant de vaisseau Fauve, disparaît corps et biens au large du cap Sicié par 2000 mètres de fonds avec 50 hommes d’équipage.


27 janvier 1973 : signature du cessez le feu entre USA et Vietnam (à Paris)


27 janvier 2002 : premier attentat suicide commis par une femme en Israël. La Palestinienne Wafa Idriss tue un civil en explosant avec la bombe qu’elle transporte.

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 11:55
Le général Chanzy à la bataille du Mans, tableau de Maurice Orange.

Le général Chanzy à la bataille du Mans, tableau de Maurice Orange.


12.01.2016 source SHD
 

12 janvier 1813 : début du siège de Dantzig. Au terme de la funeste campagne de Russie, le général Rapp prend le commandement de la place de Dantzig, à partir de laquelle il doit couvrir la retraite de l’empereur. Rapp, bien qu’en infériorité numérique remplit parfaitement sa mission et mène plusieurs contre-offensives qui mettent à mal les forces russes assiégeantes. Le nouvel hiver qu’il doit affronter sans ravitaillement à la fin de l’année 1813, lui enlève toutefois les deux tiers de ses forces. Il se résout finalement à négocier sa reddition et capituler le 29 novembre 1813 (plus de dix mois après).Depuis la campagne d’Egypte, le général Rapp (nommé à 32 ans) a participé à toutes les batailles majeures conduites par Napoléon (Marengo, Austerlitz, Iéna, Essling, la Moskowa…) au cours desquelles il a reçu pas moins de 24 blessures. Déjà gouverneur de Dantzig en 1809, il aurait désapprouvé la campagne de Russie auprès de Napoléon lui-même, sans pour autant remettre en cause sa fidélité à l’empereur.

 

12 janvier 1852 : naissance de Joseph Joffre (Rivesaltes). Lire la biographie du LCL Rémy Porte, Joffre.

 

12 janvier 1871 : fin de la bataille du Mans. L'armée de la Loire du général Chanzy, en constante retraite depuis la défaite de Loigny (2 décembre 1870) qui avait à nouveau livré Orléans aux Prussiens, tente vainement de reprendre l'initiative. Composée de troupes disparates faiblement équipées et peu entraînées (notamment les Bretons du camp de Conlie), elle finit par s'effondrer, autant en raison de la supériorité technique de l'artillerie allemande que par les rigueurs de l'hiver. Elle se retire vers la Mayenne.

 

12 janvier 1919 : les Corps-francs allemands écrasent les Spartakistes. (Berlin principalement). Moins de deux mois après la capitulation allemande, les révolutionnaires spartakistes (mouvance bolchevik constituée de soldats démobilisés, de chômeurs,…) décrètent la grève générale en Allemagne le 6 janvier, et s’arment  pour prendre le pouvoir. Le jour même, le ministre de la défense, Gustav Noske, fait appel aux corps-francs pour empêcher que le pays ne suive l’exemple russe. Après une « semaine sanglante » de combats urbains, ceux-ci reprennent le contrôle des grandes villes. Le socialiste Noske est surnommé « le boucher ». Beaucoup d’Allemands, encore abasourdis par la capitulation du 11 novembre 1918, attribuent la défaite aux traitrises de l'arrière : C'est le mythe du "coup de poignard dans le dos". Pour les membres des corps francs, la tentative révolutionnaire spartakiste en est une preuve. Sur les corps francs : les réprouvés de Ernst von Salomon. 

 

12 janvier 1943 : début de l’opération Etincelle « ou Iskra en russe visant  à établir un corridor avec Leningrad assiégée par les Allemands. Au prix de près 34 000 tués et disparus contre 12 000 Allemands, les Soviétiques créent un corridor dans le dispositif allemand. Tandis que les combats font toujours rage, il est décidé de construire une voie de chemin de fer afin de ravitailler plus rapidement Leningrad. Ce succès passera au second plan avec la chute de Stalingrad, mais la ville peut désormais avoir un soutien plus régulier et les civils être évacués des zones de combat. Lors de cette opération, les Russes capturent leur premier Tigre 1 intact ».  CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

 

12 janvier 1954 : doctrine des « représailles massives » (Washington). Foster Dulles, secrétaire d’Etat américain, officialise cette doctrine qui repose à ce moment –là sur la supériorité nucléaire américaine, afin de garantir aux membres européens de l’OTAN un engagement militaire maximum des Etats-Unis en cas d’agression soviétique : Puisque les Etats-Unis sont les plus forts, ils estiment que l’URSS ne risquera pas une attaque où elle a tout à perdre. En 1962, changement de doctrine :  Mac Namara optera pour la  « réponse graduée » étant donné que l’URSS a largement rattrapé son retard.

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 07:55
Mistral : DCNS envisage de lancer une procédure en contentieux vis-à-vis de la COFACE

"Le président de la République a dit que ce serait une opération qui ne coûterait pas d'argent à l'industrie. Ce n'est pas encore le cas", avait expliqué en décembre Hervé Guillou devant l'Association des journalistes de défense (AJD) - photo DCNS

 

11/01/2016 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le groupe naval envisage de lancer une procédure en contentieux vis-à-vis de l'expert en assurance-crédit internationale pour se faire rembourser du montant de tous ses coûts liés à l'annulation de la vente de deux bâtiments de surface et de projection (BPC) de type Mistral à la Russie.

 

Ça chauffe, ça chauffe entre DCNS et la COFACE qui gère pour le compte de l'État les garanties publiques destinées aux entreprises françaises exportatrices. Selon des sources concordantes, le groupe naval envisage de lancer une procédure en contentieux vis-à-vis de l'expert en assurance-crédit internationale pour se faire rembourser du montant de tous ses coûts liés à l'annulation de la vente de deux bâtiments de surface et de projection (BPC) de type Mistral à la Russie. Un montant qui est proche de 100 millions d'euros, selon ces mêmes sources. Depuis le début de cette opération, les deux entités entretiennent des rapports conflictuels.

Le groupe naval ira-t-il au bout de cette logique? Le dossier est ouvert, précise-t-on à La Tribune. En tout cas, le PDG Hervé Guillou ne l'exclut pas, d'autant qu'il doit rendre des comptes à son conseil d'administration où siège Thales (35% du capital), qui a lui-même Dassault Aviation dans son capital. "Nous nous devons de défendre les intérêts de DCNS, explique-t-on. C'est une solution parmi d'autres. La messe n'est pas dite". A ce jour, tous les fournisseurs du groupe naval ont été remboursés intégralement (660 millions d'euros pour STX, 80 millions pour Thales et 40 millions pour CNIM). Contacté, le groupe DCNS n'a pas souhaité faire de commentaires.

 

Les industriels indemnisés à 100%

"Le président de la République a dit que ce serait une opération qui ne coûterait pas d'argent à l'industrie. Ce n'est pas encore le cas", avait expliqué en décembre Hervé Guillou devant l'Association des journalistes de défense (AJD). "Nous avons encore des discussions en cours avec le ministère des Finances pour nous faire rembourser jusqu'au dernier euro ce qu'ils nous doivent (...) On continue à faire valoir nos droits mais le sujet n'est pas réglé", avait-il souligné. Des déclarations publiques qui avaient fortement agacé au plus haut niveau avant les fêtes de fin d'année.

Hervé Guillou avait toutefois déjà expliqué en septembre 2015 devant les députés de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale que "le Premier ministre a arbitré, moyennant la souscription d'une prime complémentaire, au mois de mai, le principe d'une indemnisation à 100 % de tous les industriels ayant contribué" au contrat.

La vente des deux BPC avait été annulée par la France en raison de l'implication de la Russie dans la crise ukrainienne. En vertu d'un accord conclu le 5 août entre Paris et Moscou, après huit mois de négociations, le gouvernement français avait concomitamment versé aux autorités russes 949,8 millions d'euros, correspondant aux avances versées par la Russie pour l'acquisition des deux navires, dont le prix d'achat s'élevait à 1,2 milliard.

 

Une négociation déjà difficile avec la COFACE

Dès l'origine de ce dossier, la négociation n'a pas été très simple entre DCNS et la COFACE, qui a contesté "pendant plusieurs mois jusqu'en février-mars" 2015 la décision du groupe naval d'invoquer en novembre 2014 un cas de force majeure prévu dans le contrat de janvier 2011 pour justifier la non livraison à la marine russe du premier BPC, qui devait être livré "contractuellement le 1er novembre, puis le 14 novembre et le 24 novembre", avait expliqué en septembre 2015 à l'Assemblée nationale, Hervé Guillou. DCNS a signé en septembre 2012 avec la COFACE une police d'assurance avec un taux de couverture des coûts de 95%, dont sont exclues les marges du groupe naval.

"Il nous a fallu protéger DCNS d'une résiliation pour faute au cas où nous ne le livrerions pas. Nous nous sommes donc déclarés, au titre de l'article 14 du contrat, en état de force majeure. Si cela n'avait pas été le cas, nous aurions pu avoir à notre charge non seulement la construction à nos frais par un tiers des BPC, c'est-à-dire l'équivalent de 1,2 milliard d'euros, mais aussi les pénalités ; autrement dit, nous exposions la société à une perte de 1,5 à 2 milliards d'euros. Ce cas de force majeure a permis de protéger la société pendant 183 jours, ce qui était pour nous l'essentiel, en attendant une expression plus formelle de l'État français" (...) Si la force majeure n'avait pas été reconnue, DCNS n'était pas remboursée à 95 % mais à 50 % ou moins".

A l'exception de sa marge qui ne sera pas remboursée, DCNS devrait au final s'en sortir relativement bien si les promesses de l'État sont bien tenues. Car comme l'a indiqué lors de son audition devant la même commission le 15 septembre, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, "le coût total imputable à l'État sera légèrement supérieur, car la COFACE indemnisera les entreprises françaises concernées pour les coûts induits par la réalisation du contrat, dont le montant dépasse celui des acomptes versés par la partie russe. Le montant total pour l'État sera donc de l'ordre de 1,1 milliard d'euros". Notamment DCNS a dû injecter "en cash quelque 140 millions" pour terminer le second BPC, le Sébastopol. Pour Laurent Fabius, ce différentiel "se traduira par le versement d'un dividende moindre de la COFACE à l'État" en début d'année prochaine.

 

Livraison des Mistral à l'Égypte cet été

Le total des indemnisations à verser au constructeur des navires et à ses sous-traitants devrait grimper à 1,1 milliard d'euros moins le montant de l'éventuelle revente, avait indiqué le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, Louis Gautier, lors d'auditions parlementaires en septembre. Cette estimation inclut notamment des frais de gardiennage et de maintien en état opérationnel des navires, qui s'élèvent à 2 millions d'euros par mois, mais pas les frais de remplacement des matériels russes en vue d'une revente à un autre pays.

La France a trouvé depuis un accord avec l'Égypte, qui a acheté les deux bâtiments pour environ 950 millions d'euros. DCNS a retiré des systèmes d'information russes des deux navires, toujours basés à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), et est en train d'en transcrire d'autres du cyrillique vers l'arabe. La formation du premier équipage égyptien - elle doit durer environ quatre mois - débutera en février/mars 2016, les deux navires devant rejoindre l'Égypte à l'été.

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 08:55
Henri Leclerc de Hauteclocque - photo Fondation Leclerc

Henri Leclerc de Hauteclocque - photo Fondation Leclerc


04.01.2015 source SHD
 

4 janvier 1894 : signature de l’alliance franco-russe. Préparée par de nombreuses activités bilatérales dans les années précédentes, une convention militaire secrète est signée entre le gouvernement républicain de la France, sous la présidence de Sadi Carnot, et le gouvernement impérial du tsar Alexandre III. En dépit de ce paradoxe, l’alliance remporte les faveurs de l'opinion française qui cultive sa haine de l'Allemagne et sa défiance de l'Angleterre. Les Parisiens feront un accueil enthousiaste au tsar Alexandre III lors de sa visite et lui dédieront un des plus beaux ponts de la capitale reliant l'esplanade des Invalides au rond-point des Champs-Élysées. Cette alliance met surtout fin à l'isolement diplomatique de la France, consécutif à sa défaite de 1870. Elle a été rendue possible par le resserrement des liens de l’Allemagne avec l'Autriche-Hongrie au détriment de la Russie, rivale de cette dernière dans les Balkans. En fait, elle resserre le bloc austro-allemand et contribue ainsi au processus fatal qui mènera à la Grande Guerre.

 

4 janvier 1930 : naissance de la ligne Maginot. (France). André Maginot, ministre de la guerre et héros du premier conflit mondial, présente à l’Assemblée Nationale en décembre 1929 le projet de loi de construction d’une ligne de défense fortifiée contre l’Allemagne. Le projet est voté sans difficulté le 4 janvier. La pensée militaire française est alors profondément marquée par la stratégie défensive. Même ceux qui prônent la mobilité, sont convaincus que la France doit tout de même se protéger derrière des fortifications. La ligne Maginot coute 3 milliards de francs et emploie 20 000 ouvriers pendant 5 ans. La frontière franco-belge ne sera cependant pas fortifiée pour des raisons diplomatiques (ne pas vexer la Belgique) et militaires (les Ardennes sont censées être infranchissables par des blindés). Or, c’est précisément là que les Allemands attaqueront au Printemps 1940 et contre-attaqueront durant l’hiver 1944.

 

4 janvier 1952 : mort au combat du lieutenant Henri Leclerc de Hauteclocque (Trung Khu - Indochine). La mort du fils de de Lattre (30 mai 1951) a curieusement laissé dans la mémoire collective un souvenir beaucoup plus fort que celle du fils de Leclerc. Pourtant, la fin de ce dernier est héroïque : alors qu'il commande sa compagnie en appui de l'attaque de Trung Khu, l'ennemi oppose une très forte résistance et repousse l'assaut. Grièvement blessé à la jambe, le fils Leclerc est dans un premier temps évacué par son adjoint qui le porte sur son dos. Lucide jusqu'au bout et constatant que l'ennemi les talonne, il ordonne à son adjoint de le laisser sur place après lui avoir donné tous les documents et munitions qu'il a sur lui. Sa jeunesse, 26 ans, fait oublier qu'il combattait depuis 10 ans dans l’armée française (Campagne d'Alsace -1944, et plusieurs séjours en Indochine depuis 1946).


4 janvier 1980 : Serge Gainsbourg chante la Marseillaise (Strasbourg). Opérant un retour sur scène à la faveur du lancement de son album provocateur Aux armes, etc., Gainsbourg tente de chanter la version reggae de la Marseillaise à Strasbourg. Un groupe de parachutistes retraités alsacien investit la salle de spectacle et oblige le chanteur à annuler le concert. Avant de quitter la scène, Gainsbourg chante a capella l'hymne national ... et les parachutistes se mettent au garde à vous. Cette version reggae est très controversée ce qui lui assure bien sur la médiatisation propice au succès commercial. Cela n’empêchera pas, par la suite, ni Gainsbourg ni les légionnaires de trinquer lors de la fête de Camerone.  

En cette année 2016, commémorant les 70 ans de l'inscription de la Marseillaise à l'article 2 de la Constitution de 1946, il est utile et intéressant de lire le texte de P. Nora dans les Lieux de mémoire.

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 07:35
Su-30MK2 of the VPAF (photo ttvnol)

Su-30MK2 of the VPAF (photo ttvnol)


31.12.2015 Defense Studies

Komsomolsk-on-Amur Aircraft Production Association (KNAAPO) has delivered 2 more Su-30MK2 multi-role fighter for Vietnam Air Force. Interfax-AVN said on 30.12.2015.

A super-heavy transport aircraft An-124-100M Ruslan from Volga-Dnepr aviation company  (Russia) has shipped two new Su-30MK2, bearing number 8589 and 8590 to Vietnam on Tuesday 29/12.

All Su-30MK2 12 aircraft in a deal worth $ 600 million signed in 2013 were produced at the KNAAPO. Plan early handover is scheduled for completion before the end of 2015.

However, according to sources, to the present time, Vietnam has received 8 Su-30MK2 in the contract on. The remaining 4 units will be handed over in 2016.

Eight Su-30MK2 are handed over to Vietnam from bearing number 8583 to 8590. Of which 4 units delivered in 2014 and the next four delivered in 2015, more slowly than originally planned to handover.

Up to now, Vietnam has purchased 36 Russian Su-30MK2 fighters, and has received 32 units. Which is composed of 4 units in the first purchase contract in 2003, 8 the purchase in 2009, 12 in 2010 and the purchase of 12 more aircraft bought in 2013.

(BaoDatViet)

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 12:40
La ville de Noïabrsk, d'où est orgininaire Anatoly Zemlianka, alias «Djihad Tolik» , le nouveau bourreau du groupe État islamique. Crédits photo : Vyatkin Vladimir/RIA Novosti

La ville de Noïabrsk, d'où est orgininaire Anatoly Zemlianka, alias «Djihad Tolik» , le nouveau bourreau du groupe État islamique. Crédits photo : Vyatkin Vladimir/RIA Novosti

 

29/12/2015 Par Pierre Avril – LeFigaro.fr

 

REPORTAGE- S'immisçant au cœur d'une communauté musulmane qui manque de fondements théologiques, les hommes du groupe État islamique enrôlent des jeunes jusque dans les fins fonds de la toundra sibérienne… Et mettent en avant leur nouvelle recrue, «Djihad Tolik», devenu bourreau de Daech.

Lire l’article

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2015 2 29 /12 /décembre /2015 08:30
Buk-M1-2 SAM system. 9A310M1-2 self-propelled launcher. MAKS, Zhukovskiy, Russia, 2005

Buk-M1-2 SAM system. 9A310M1-2 self-propelled launcher. MAKS, Zhukovskiy, Russia, 2005

 

December 15, 2015: Strategy page

 

Egyptian air defense forces are expanding their arsenal by spending over a billion dollars on additional Russian Buk short range and S-300V king range anti-missile systems. These are of Buk and S-300 systems Egypt already has. Egypt has been using Russian anti-aircraft missile systems since the 1970s. In addition Egypt has American Hawk and Patriot systems. This includes some of the anti-missile missiles for their Patriot systems. But the 70,000 personnel in the Egyptian Air Defense Command primarily operate Russian equipment.

 

The latest version of Buk is the Buk M3. This version has a longer range (75 kilometers compared to 50 for the M2) and improvements in the guidance system and overall reliability. Development of the Buk M2, a radical redesign of the 1960s era SA-6, was completed in 1988, near the end of the Cold War and disintegration of the Soviet Union. This delayed its introduction. Russia was not able to start production until after 2002. When NATO discovered the Buk M2 they called it the SA-11.

 

Buk began development in the 1970s because of the success of SAM-6 system in the 1973 Arab-Israeli war. Egyptian SA-6 systems were effective against Israeli warplanes, one of the rare successes of Russian air defense weapons against Western equipment. The Buk M1 entered service in the 1980s while work got underway for the even more advanced M2 and M2E. These were the ones delayed by financial problems in the 1980s. The M2 missiles weighed 720 kg (1,587 pounds) each and have a max range of 50 kilometers. This was followed by a lighter (581 kg) version with the same range. The missiles were carried and launched from a tracked vehicle that held four missiles. Another vehicle has the target acquisition radar which has a range of over 150 kilometers. Versions of the Buk were developed for use on ships.

 

As successful as the SA-6 was in 1973 and U.S. and Israel quickly developed electronic countermeasures. Russia responded by improving Buk but was never able to repeat the success of 1973, which was largely the result of Israel underestimating the SA-6 and the ability of Egyptian operators. Israel has not repeated that error since then and it was a wakeup call to the United States and other NATO countries as well.

 

While the S-300’s may be Cold War era weapons, their fire control and communications systems have been upgraded. Each S-300 battery consists of 4-8 launcher vehicles (each with two missiles, plus two reloads) plus radar vehicles and a command vehicle. The original S-300 was known to NATO, during the Cold War, as the SA-10. This system entered service in the late 1970s and was upgraded several times since then. One major upgrade came to be called the SA-12 and it entered service in the late 1980s. Finally, there was the SA-21, which was so different from the original S-300 that it was given a new name by the Russians: the S-400. These systems began entering service, slowly, in 2007. The S-300V/SA-12 missiles had a range of 75 kilometers and were considered somewhat similar to the American Patriot systems. Later models of the S-300V had some capability to shoot down short range ballistic missiles. The SA-12 missiles were carried in canisters (either four or two per launcher vehicle). Each launcher vehicle also contains a guidance radar.

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 16:40
Le général Pierre de Villiers rencontre son homologue russe

 

23/12/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, rencontre mercredi 23 décembre 2015 à Moscou son homologue de la Fédération de Russie, le général Valéri Guérassimov.

 

Cette visite intervient deux jours après la rencontre à Moscou du ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, avec son homologue, M. Sergueï Choïgou.

 

C’est la première fois que les deux chefs d’état-major des armées français et russe se retrouvent depuis la prise de fonction du général de Villiers, le 15 février 2014.

 

Préalablement à cette rencontre, les deux officiers généraux avaient eu l’occasion de s’entretenir par téléphone, le 19 novembre et le 2 décembre 2015, pour faire un point de la lutte contre Daech en Syrie et aborder les questions liées à la déconfliction des zones de navigation aux larges des côtes syriennes, à l’occasion de l’engagement du porte-avions Charles de Gaulle en Méditerranée orientale.

 

Cette rencontre doit leur permettre d’échanger leur vision de la stratégie de lutte contre Daech.

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 17:40
Prolongation des sanctions: l'UE ferait mieux d'oeuvrer à la lutte contre le terrorisme

 

21 décembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Moscou - La Russie a reproché lundi à l'Union européenne de préférer prolonger les sanctions économiques la visant en lien avec la crise ukrainienne plutôt que d'essayer de coopérer pour lutter contre le terrorisme, qualifiant cette décision d'hypocrite et artificielle.

 

Force est de constater qu'au lieu d'établir une coopération pour contrer les défis clés actuels, comme le terrorisme international, Bruxelles préfère continuer le jeu à courte vue des sanctions, a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

 

Comme prévu, l'UE a prolongé lundi de six mois ses sanctions économiques contre la Russie, pour son implication présumée dans le conflit dans l'est de l'Ukraine. Elle a justifié cette décision par la non application dans leur intégralité des accords de paix de Minsk, signés par Moscou.

 

Le fait que l'UE lie les sanctions à la résolution du conflit dans le Sud-Est de l'Ukraine est artificiel et infondé, a estimé Moscou. Cette guerre, qui a fait plus de 9.000 morts depuis avril 2014, a été causé non par la Russie mais par les autorités ukrainiennes actuelles, a insisté le ministère.

 

La diplomatie russe a également jugé hypocrite la prolongation des sanctions, estimant que l'UE voulait punir la Russie pour ce qui ne dépend pas d'elle et appelant Bruxelles à peser sur Kiev pour appliquer les accords de Minsk.

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 17:40
Déplacement du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en Fédération de Russie

 

21/12/2015 Ministère de la Défense

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rend en Fédération de Russie, à Moscou, le lundi 21 décembre 2015. Après un hommage rendu au Soldat inconnu dans les jardins Alexandrovski de Moscou, le ministre rencontrera son homologue Sergueï Choïguou.

 

Ce déplacement intervient quelques semaines après la rencontre des présidents François Hollande et Vladimir Poutine et permettra de faire un point sur la situation en Syrie et la lutte contre l’État islamique.

 

La France est engagée en Irak depuis septembre 2014 et en Syrie depuis septembre 2015 dans le cadre de l’opération Chammal, pour laquelle 12 chasseurs français sont présents en permanence dans la région. Depuis le 18 décembre 2015 et l’arrivée du groupe aéronaval dans le Golfe persique, la France voit son dispositif aérien renforcé avec 26 avions de chasse supplémentaires sur la zone.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 16:30
Syrie: 36 morts dans des raids probablement russes dans le nord-ouest

 

20 décembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Beyrouth - Trente-six personnes, dont une majorité de combattants, ont été tuées dimanche par des raids probablement russes dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Les raids, probablement russes, ont visé d'anciens locaux du régime, utilisés par l'Armée de la Conquête, une coalition composée de jihadistes, tels qu'Al-Nosra et de groupes islamistes, comme Ahrar al-Cham, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane le directeur de l'OSDH.

 

Outre les 36 morts, des dizaines de personnes, en majorité des civils, ont été blessées, a-t-il ajouté.

 

La Russie, qui mène une campagne de frappes en Syrie depuis le 30 septembre, affirme viser le groupe Etat islamique (EI) et d'autres organisations terroristes mais les pays occidentaux et les rebelles l'accusent de se concentrer principalement sur les groupes rebelles qui combattent le régime plus que sur les jihadistes.

 

Ailleurs, les forces prorégime ont pris le contrôle dimanche d'une localité stratégique de la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, ont indiqué les médias syriens et l'OSDH.

 

Des unités de l'armée et des forces armées loyales au régime contrôlent Khan Touman et les fermes environnantes dans la province d'Alep, a annoncé l'agence de presse officielle syrienne Sana.

 

La télévision syrienne a elle aussi relayé l'information, précisant que Khan Touman et les fermes avoisinantes sont le plus important bastion des organisations terroristes dans le sud-ouest de la province d'Alep.

 

La prise de contrôle des forces du régime, du Hezbollah libanais et des combattants loyalistes de l'ensemble de la localité s'est faite au terme de violents affrontements avec des rebelles islamistes, a confirmé M. Abdel Rahmane.

 

Les affrontements entre les deux camps ont été accompagnés de violents bombardements et d'au moins 40 raids de l'aviation syrienne et russe sur la région, a-t-il ajouté, précisant que 16 rebelles islamistes ont été tués.

 

Les rebelles s'étaient emparés en mars de dépôts d'armes dans la localité après des affrontements de plusieurs jours.

 

Depuis la mi-octobre, l'armée a étendu ses opérations militaires terrestres contre les rebelles dans le nord du pays avec le soutien de l'aviation russe et a réussi à reprendre le contrôle de plusieurs régions dans la province d'Alep.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 08:40
La Marine russe "encore plus menaçante qu’à l’époque soviétique"


18.12.2015 sputniknews.com
 

Selon un nouveau rapport de la Marine américaine, la flotte militaire russe subit actuellement une modernisation capable de la rendre encore plus menaçante qu'à l'époque de l'Union soviétique, rapporte National Interest.

 

Outre les dernières créations, la Russie cherche à améliorer les exemplaires les plus réussis de l'équipement de l'ère soviétique, indique l'édition.

"En général, la Russie fait de grands progrès dans la création d'une flotte du vingt-et-unième siècle, capable de garantir la défense nationale à plusieurs niveaux, avec des possibilités spectaculaires, quoique limitées, dans le transfert de troupes et de matériel militaire, ainsi que des équipages professionnels. De la sorte, la Marine russe représenterait une menace encore plus grave qu'à l'époque de l'Union soviétique", annonce le rapport.

Ainsi, le rapport mentionne la création du nouveau destroyer nucléaire Lider. Le navire combinera les caractéristiques d'un destroyer et d'un croiseur, pourra contrer les attaques à partir de l'air et de la terre et aura également des capacités de défense antimissile.Les auteurs du rapport notent également la création d'une nouvelle classe de sous-marins à propulsion nucléaire. Selon le représentant du ministère russe de la Défense, la Russie a déjà procédé à la création de sous-marins polyvalents modernes destinés à réaliser des missions de soutien des submersibles de combat du type Iouri Dolgorouki.

Si d'ici 15 à 20 ans, la Marine russe sera basée sur les sous-marins de la quatrième génération des projets Lada, Boreï et Yassen, après l'an 2030, elle s'appuiera sur la création de sous-marins de cinquième génération. D'ici 2050 se produira une transition vers la construction des plates-formes polyvalentes modulaires pour les sous-marins et les navires de surface.


 
Partager cet article
Repost0
17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 08:55
Crédit DCNS - STX

Crédit DCNS - STX

 

15/12/2015 Par valeursactuelles.com

 

Indemnisation. DCNS, groupe de construction naval en charge de la construction de bâtiment de surface et de projection (BPC) de type Mistral, attend toujours de percevoir les sommes liées à l’annulation de la vente des deux bâtiments à la Russie.

 

L’Etat mauvais payeur ? Toujours-est il que le constructeur naval DCNS attend toujours le remboursement par l’Etat des coûts liés a l’annulation de la vente de deux mistrals à la Russie. « Le président de la République a dit que ce serait une opération qui ne coûterait pas d'argent à l'industrie. Ce n'est pas encore le cas », a déclaré Hervé Guillou , PDG de DNCS, devant l'Association des journalistes de défense.

Suite de l'article

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 06:30
L'ONU veut frapper les jihadistes au portefeuille

 

17 décembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Nations unies (Etats-Unis) - Le Conseil de sécurité de l'ONU doit adopter jeudi une résolution qui a pour but de frapper les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) au portefeuille en asséchant leurs sources de financement.

Pour la première fois, ce sont les ministres des Finances des 15 pays du Conseil qui se réuniront. Une dizaine d'entre eux (Etats-Unis, France, Royaume uni, Espagne entre autres) ont confirmé leur participation, à partir de 15H00 locales (19H00 GMT).

La résolution, un texte technique de 28 pages mis au point conjointement par Washington et Moscou, cible directement l'EI et s'efforce de resserrer l'étau. Nous avons déjà de nombreux outils à notre disposition mais il faut maintenant que les pays fassent ce qu'ils ont à faire, résume un diplomate.

La résolution demande aux pays d'agir de manière énergique et décisive pour couper les fonds et autres ressources économiques de l'EI, dont le pétrole et le trafic d'antiquités, et pour sanctionner de manière plus active les soutiens financiers du groupe.

Les pays sont invités à faire du financement du terrorisme un grave crime dans leurs lois nationales et à intensifier les échanges d'informations à ce sujet, y compris entre gouvernements et secteur privé.

Le Conseil avait adopté en février une première résolution permettant de sanctionner les individus ou entités qui financent l'EI en lui achetant du pétrole de contrebande ou des objets archéologiques volés en Syrie et en Irak.

Un comité de l'ONU est aussi chargé depuis quinze ans de geler les avoirs financiers de tous ceux qui financent des groupes liés à Al-Qaïda. Sa liste comprend déjà 243 individus et 74 entités.

Le comité sera rebaptisé Comité des sanctions EI-Daech et Al-Qaïda. Chaque pays est censé remettre dans un délai de quatre mois un rapport sur les mesures qu'il aura prises pour appliquer la résolution.

L'ONU devra aussi produire dans les 45 jours un rapport stratégique sur la menace jihadiste et sur les sources de financement de l'EI.

 

- 'Pression internationale' -

La résolution demande à tous les pays de criminaliser pleinement le financement du terrorisme (..) même en l'absence de tout lien avec un acte terroriste précis, souligne Adam Szubin, haut responsable du Trésor américain.

Quand une banque détecte une transaction suspecte, celle-ci doit pouvoir être croisée avec des données sur les déplacements de suspects ou des informations de services de renseignement, explique-t-il.

Le ministre français des Finances Michel Sapin compte sur la pression internationale pour que tous les pays resserrent les mailles du filet.

Par l'intermédiaire du Groupe d'action financière (Gafi), organisme intergouvernemental basé à Paris, rappelle M. Sapin, chaque pays sera soumis à un examen pour savoir s'il a bien pris toutes les mesures nécessaires.

Selon des experts, l'EI engrange 80 millions de dollars de revenus par mois dans les vastes territoires sous son contrôle en Syrie et en Irak.

La moitié vient de taxes prélevées sur les entreprises et les commerces et du pillage des ressources (dont les antiquités) et 40% environ de la contrebande du pétrole et du gaz.

Mais les bombardements de la coalition internationale anti-jihadistes menée par les Etats-Unis et de la Russie ont réduit ces revenus pétroliers, de même que la baisse du prix du brut.

Ces millions de dollars servent aussi à gérer le territoire que l'EI contrôle et à fournir à ses habitants un minimum de services.

C'est le talon d'Achille de l'EI, explique M. Szubin. Le groupe a besoin de transférer régulièrement de larges sommes pour payer les salaires, acheter des armes, maintenir les infrastructures et il doit donc accéder au système financier international, s'exposant aux contrôles.

Ainsi, en Irak, le gouvernement a coupé les liens entre la banque centrale et 90 agences bancaires opérant dans les territoires tenus par l'EI.

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 12:20
Le fédéral devant des choix difficiles en matière de défense

Le ministre Harjit Sajjan a appris à la dure: l'ancien militaire a derrière lui un déploiement en Bosnie et trois autres en Afghanistan. Photo la presse Canadienne

 

15.12.2015 Murray Brewster La Presse Canadienne

 

Lui-même ancien colonel, le nouveau ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, est très bien placé pour savoir comment des décisions abstraites prises par des politiciens à Ottawa peuvent être pliées, tordues ou manipulées sur le théâtre des opérations, à l'autre bout de la planète.

 

Il aura besoin de toute cette intelligence alors que le nouveau gouvernement libéral de Justin Trudeau s'apprête à revoir la forme que devra prendre la lutte contre le groupe armé État islamique, et quelle posture adoptera le Canada devant une Russie qui renoue avec son passé de superpuissance.

Le ministre Sajjan a appris à la dure: l'ancien militaire a derrière lui un déploiement en Bosnie et trois autres en Afghanistan. Mais l'ex-colonel apporte au cabinet et au ministère l'expérience rare d'un réserviste - à la fois un civil et un «soldat à temps partiel».

«J'ai énormément de respect pour les soldats, pour ce qu'ils vivent, et je sais comment des décisions politiques prises en haut lieu peuvent avoir un impact direct sur les militaires», précisait le ministre Sajjan dans une récente entrevue à La Presse Canadienne.

Cet ancien officier de liaison a appris en Afghanistan que les politiciens prennent parfois leurs désirs pour des réalités. Là-bas, le petit contingent de Canadiens tentait désespérément de repousser les assauts des talibans tout en aidant des populations civiles devenues au fil des ans indifférentes, voire hostiles à leurs efforts humanitaires.

C'est ce genre de compréhension viscérale que le ministre Sajjan apportera au cabinet, lorsque viendra le temps de décider si on doit mettre en péril la vie de soldats canadiens à l'autre bout du monde.

Dès le début de l'an prochain, le ministre Sajjan devra présenter à ses collègues un nouveau scénario pour remplacer la participation des avions chasseurs canadiens CF-18 dans la lutte contre le groupe État islamique en Irak et en Syrie. Le chef d'état-major, Jonathan Vance, a déjà indiqué que les alliés du Canada souhaitaient qu'Ottawa maintienne dans la région l'avion de surveillance Aurora et l'avion de ravitaillement en vol CC-150 Polaris.

Pour ce qui est de la lutte contre le djihad, le ministre Sajjan a déjà suggéré que la nouvelle contribution canadienne, qui sera «significative», pourrait par exemple inclure des programmes de «déradicalisation» des djihadistes.

Par ailleurs, l'OTAN élabore présentement un programme de formation militaire qui serait dispensée aux officiers irakiens en Turquie et en Jordanie. Il n'est pas interdit de croire que le Canada pourrait jouer un rôle dans ce programme, d'autant que le contenu de la formation ressemblerait à l'enseignement que les instructeurs canadiens ont déjà prodigué en Afghanistan et en Ukraine.

Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, a été mis au parfum de ce programme lors d'une récente rencontre ministérielle de l'OTAN à Bruxelles, et ce scénario pourrait bien séduire le gouvernement libéral, soucieux de convaincre l'opinion publique que le Canada fait quand même sa juste part contre l'extrémisme dans le monde.

Par ailleurs, dans le dossier de l'Ukraine, qui est toujours en conflit avec les rebelles pro-russes, le Canada compte encore 200 instructeurs militaires dans l'ouest du pays. Le gouvernement du président Petro Porochenko est accusé de corruption, et le ministre Dion a indiqué que le Canada était prêt à aider ce pays à nettoyer ses institutions. «Mais au final, c'est à eux d'améliorer leur pays», a-t-il prévenu.

Le ministre Sajjan devra bien, par ailleurs, trouver un jour une solution pas trop néfaste politiquement pour remplacer la flotte de chasseurs CF-18 par autre chose que les controversés F-35, un dossier qui a hanté les nuits de ses prédécesseurs.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories