28/09 Par Etienne Lefebvre – LesEchos.fr
Les effectifs du ministère de la Défense vont encore diminuer de 7.200 en 2013, conformément au plan de restructuration engagé sous Nicolas Sarkozy (55.000 emplois supprimés entre 2008 et 2015). Mais cela ne suffira pas pour parvenir au gel des crédits : des restrictions seront imposées sur les dépenses de formation, indemnités, communication, action sociale, opérateurs (musées, écoles). Mais aussi et surtout sur les investissements : sur les 22 milliards d'euros environ de commandes prévues en 2012 et 2013 (armement ou immobilier), 6 milliards sont décalées. Autrement dit, très peu de nouveaux programmes ou de tranches conditionnelles de contrats déjà signés seront confirmés dans les mois qui viennent. Le ministère a choisi de saupoudrer les reports sur des dizaines de programmes de manière à ne prendre aucune décision irréversible en attendant les conclusions du nouveau Livre blanc de la défense (« Les Echos » du 31 août). Le document, qui doit être finalisé début 2013, est déjà strictement cadré puisque le gel des crédits est programmé aussi pour 2014 et 2015.