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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 11:45

EADS BAE

 

05/10 LesEchos.fr (Reuters)

 

EADS et BAE Systems assurent que les discussions sur leur projet de fusion se poursuivent et espèrent parvenir à un accord en dépit de l'accumulation des blocages politiques et financiers dans le dossier.

 

Le gouvernement britannique, qui espérait initialement sortir les Etats du futur groupe, accepterait finalement que Paris reste actionnaire jusqu'à hauteur de 10% mais à condition de s'interdire de racheter la part de 7,5% détenue par Lagardère dans EADS, a déclaré à Reuters une source gouvernementale française.

 

La France, qui détient directement 15% d'EADS, refuse cette condition, a précisé la source.

 

"Ça continue à discuter. On est dans une étape normale du dialogue", a dit la source. Selon elle, un accord avant l'échéance du 10 octobre est trop optimiste mais un prolongement est envisageable.

 

Les tractations devraient se poursuivre tout au long du week-end et un accord, qu'il intervienne la semaine prochaine ou au-delà, devra être trouvé au plus haut niveau compte tenu des enjeux.

 

"Nous avons été informés par les gouvernements de l'état des discussions mais il ne nous a été dit en aucune manière qu'il n'y avait pas d'accord. Nous continuons à travailler en vue de la date limite du 10 octobre qui nous a été donnée (...)", a déclaré un porte-parole d'EADS dans un message électronique.

 

Il a refusé de donner davantage de détails. BAE a également déclaré que les discussions se poursuivaient.

 

Les deux groupes, qui veulent donner naissance à un leader mondial de l'aéronautique et de défense destiné à affronter la concurrence de l'américain Boeing, ont été pris par surprise vendredi après-midi par un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel selon lequel les discussions étaient sur le point d'échouer, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni n'ayant pas été en mesure de se mettre d'accord.

 

GÉOPOLITIQUE

 

En déplacement à Malte, le président français François Hollande a expliqué que la France avait fait connaître ses exigences "à la fois en termes de présence au capital, de localisation des sièges et de protection de l'industrie française de défense."

 

"Après, ce sont aux entreprises de continuer leurs pourparlers", a-t-il dit.

 

En vertu de la régulation boursière britannique, les deux groupes devront présenter leur projet définitif d'ici au 10 octobre ou demander une prolongation des négociations.

 

L'action EADS a clôturé en hausse de 2,24% à 26,48 euros vendredi tandis que l'action BAE a reculé de 1,59% à 328,1 pence.

 

Les obstacles à une fusion des deux groupes se sont néanmoins accumulés ces derniers jours.

 

L'Allemagne ne veut pas voir son influence diminuer au sein de l'ensemble issu d'un éventuel rapprochement. Selon plusieurs sources proches des discussions, Berlin exigerait un traitement équivalent à celui de la France alors que les dirigeants d'EADS et Londres souhaitent affranchir le nouveau groupe de toute influence étatique.

 

D'autres sources ont indiqué que Berlin militait également pour le maintien d'un siège en Allemagne en complément de ceux prévus à Toulouse, pour les activités civiles, et Londres, pour celles de défense.

 

La parité de fusion retenue - 60% pour les actionnaires de la maison mère d'Airbus et 40% pour ceux du britannique - est également jugée défavorable aux actionnaires d'EADS par plusieurs analystes et investisseurs.

 

Lagardère, qui souhaite céder sa participation au meilleur prix dans les mois qui viennent, a appelé à un réexamen du projet afin d'obtenir des conditions plus favorables.

 

PACTE

 

Washington, dont BAE est un fournisseur majeur, l'Espagne et l'Arabie saoudite pourraient également poser des conditions à un rapprochement.

 

EADS et BAE devront en outre trouver une solution acceptable pour mettre fin au pacte d'actionnaires qui régit la gouvernance d'EADS depuis sa fondation en 2000.

 

L'Etat français, Lagardère et le constructeur automobile Daimler, également présent au capital, contrôlent 45% du groupe.

 

La fusion inquiète également certains actionnaires minoritaires qui souhaitent avoir plus de visibilité sur le projet final.

 

"Il n'y a pas eu de tentative d'expliquer la logique de l'accord aux investisseurs. C'est l'une des pires propositions de fusion auxquelles il m'ait été donné d'assister", déclare Barry Norris, fondateur de Argonaut Capital Partners, qui détient des titres EADS.

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