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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 17:10

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06 septembre 2012 Par Patrick Déniel – USINE NOUVELLE

 

Selon Roland Berger, qui publie son étude sectorielle annuelle, les considérations de production et de supply chain ont pris le pas sur la gestion des programmes.

 

Les préoccupations des industriels européens de l’aéronautique et de la défense changent nettement : jusqu’ici, la gestion des programmes était en tête de leurs priorités. Cette année, c’est la production et la supply chain. Telle est la principale conclusion de l’étude annuelle du secteur présentée ce matin par le cabinet Roland Berger, qui a interrogé plus d’une centaine de dirigeants du secteur.

 

Les grands programmes sont arrêtés, il n’y aura rien de nouveau dans les cinq prochaines années, explique l’étude. "Tous les industriels du secteur ont un problème de production, confie Philippe Plouvier, chef de l’équipe sectorielle. Il y a des risques : est-ce qu’on saura produire avec des composites ? Quelles sont les capacités des sous-traitants ? Les fournisseurs low-cost peuvent-ils assurer ? Mais les deux tiers des personnes que nous avons interrogées sont confiants. Le marché des hélicoptères civils et militaires est en forte croissance, ATR aussi, Boeing et Airbus ont des carnets de commande pleins. Les acteurs ont anticipé et les investissements sont faits". Et le consultant d’insister sur une nouvelle maturité des acteurs du secteur.

 

Autre tendance forte : l’internationalisation des acteurs européens. Notamment du fait de la baisse des budgets de défense, de la demande des baisses de coûts des donneurs d’ordre mais aussi des nouveaux programmes lancés dans les émergents (comme Comac ou Embraer). Ainsi, si seulement 23 % des entreprises réalisent les deux tiers de leur chiffre d’affaires en dehors d’Europe, elles devraient être 43 % d’ici une dizaine d’années.

 

Chine et Etats-Unis

 

Spatial, défense, aviation commerciale… le développement international se fait tous azimuts. Les deux zones qui attirent le plus sont la Chine et les Etats-Unis. La première avec des transferts de technologie importants, la seconde avec une forte logique de performance produit et service. "L’Inde et la Russie sont des zones qui attirent beaucoup moins que ce que l’on pourrait penser", souligne Ali Rekik, associé. Le premier en raison des offsets importants, des processus de décision difficiles à appréhender. Le second avec une façon de faire du business différente, une préférence nationale qui joue dans cette industrie, et des problèmes de propriété intellectuelle, souligne-t-on chez Roland Berger.

 

L’ingénierie est également concernée par cette internationalisation : seulement 15 % des entreprises réalisent plus d’un tiers de ses activités d’ingénierie hors d’Europe. Aux dires des industriels interrogés, ce chiffre pourrait passer à 43 % dans un horizon d’une dizaine d’années. L’Inde et les Etats-Unis font là figure de pays de prédilection pour les industriels du secteur.

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