Le port militaire de Cherbourg valide ses capacités d’accueil de navires de guerre de l’OTAN

23/11/2011 par LV Haar - Sources : © PREMAR Manche – Mer du nord

En opération de guerre des mines au large de Dieppe, le chasseur de mines Maaloey  de la Marine royale norvégienne a subi une importante avarie au niveau de son système de propulsion. Engagé dans le groupe permanent de guerre des mines de l'OTAN, la réparation du navire de guerre nécessite un passage au bassin pour un échange standard de l'hydrojet tribord. La base navale de Cherbourg se positionne pour relever le double défi: accueillir un bâtiment de guerre étranger et lui permettre un retour en disponibilité opérationnelle rapide pour qu'il puisse poursuivre sa mission.

Le 10 novembre 2011, le Maaloey  arrive au port militaire de Cherbourg alors que les quatre autres navires du groupe OTAN font escale à Boulogne-sur-Mer après une mission de deux semaines au large de Dieppe. L'objectif pour le chasseur de mines norvégien est de pouvoir rejoindre le reste du groupe pour une nouvelle mission au large de la Hollande à la fin du mois.

Le Maaloey  n'est pas un bateau classique, en forme de catamaran, le navire de 275t est posé sur coussin d'air et sa coque en résine est extrêmement fragile. Le week-end est consacré à monter des lignes de tin au fond du bassin et à vider les soutes des munitions entreposées. Dès que la marée le permet, le 21 novembre, les équipes sont à pied d'œuvre pour l'entrée au bassin. Guidé par les marins de la base navale, le catamaran se glisse dans la forme 3 de la base navale, quelques heures plus tard, le bassin est à sec.

L'hydrojet abîmé de plus de trois tonnes est retiré et remplacé par une pièce neuve. Les opérations se déroulent sur un bon rythme et la remise à flots du bassin est prévue le 24 novembre pour assurer la sortie et l'appareillage du chasseur de mines avant minuit.

"Une expérience dense et enrichissante qui a décuplé la motivation du personnel de la base navale " selon le capitaine de frégate Yann Gautun commandant adjoint de la base navale de Cherbourg qui ajoute : "c'est toute la garnison de Cherbourg qui s'est jointe à l'effort pour que les délais soient respectés et que l'équipage du Maaloey soit bien accueilli ". Une première pour le port militaire de Cherbourg qui peut se féliciter d'avoir relevé avec succès les défis de cette opération inédite.