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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 20:04

mecaniciens-allemands-et-francais-se-rencontrent-a-evreux.jpg

 

23/04/2012 Propos recueillis par le capitaine Virginie Gradella Armée de l'air

 

Du 16 au 19 avril 2012, la base aérienne 105 d’Évreux a accueilli une trentaine d'officiers et de sous-officiers mécaniciens allemands de la base aérienne de Hohn, venus rencontrer leurs homologues français. Le capitaine Nicolas Higélé, officier d’échange au sein de l’escadre de transport aérienne 63 de la Luftwaffe, à Hohn, a accompagné le groupe. Interview.

 

Mon capitaine, quel est l’objectif de cette rencontre?

 

Capitaine Nicolas Higélé - L’objectif de cette visite est de faire se rencontrer les mécaniciens des deux armées pour qu’ils se familiarisent avec l’organisation de la maintenance de l’autre armée. Nous avons donc tout d’abord présenté la façon dont nous travaillons au sein de la Luftwaffe grâce à des documents informatiques de démonstration, puis nous avons visité les installations de l’escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) d’Évreux, ce qui a été l’occasion pour tous d’échanger de manière interactive et vivante. Les aviateurs allemands ont donc découvert le panel complet de la chaîne de maintenance : le mécanicien sur la machine dans les hangars de maintenance programmée, dans les ateliers et en piste ainsi que les acteurs du suivi documentaire dans le bureau technique.

 

Comment se positionnent les deux armées de l’air l’une vis-à-vis de l’autre?

 

Cette visite s’inscrit tout d’abord dans l’entretien des bonnes relations existant entre deux pays voisins. En plus, les deux nations volant sur le même avion de transport, le Transall, elles partagent une connaissance et un savoir-faire techniques. Un accord de coopération a d’ailleurs été signé en 1996, qui permet aux mécaniciens des deux armées de l’air d’intervenir sur les appareils de l’autre nationalité ou de s’échanger des pièces détachées. Cette interopérabilité se voit notamment sur le théâtre afghan et il serait souhaitable de la conserver sur le futur avion de transport de nouvelle génération A400M. La visite a été très constructive pour tous, car les mécaniciens allemands se sont rendus compte de différences notoires du point de vue technique entre des aéronefs pourtant très similaires extérieurement et dans la manière de travailler. En Allemagne, il existe une douzaine de spécialités, ce qui signifie que leurs compétences sont très pointues mais très compartimentées, alors qu’en France, il existe quatre spécialités privilégiant la polyvalence et une vision plus globale très utile en cas de dépannage et surtout moins gourmande en effectifs.

 

L’armée de l’air allemande est-elle touchée par la navigabilité au même titre que son homologue française?

 

Au cours de notre séjour, nous avons visité l’unité de gestion du maintien de la navigabilité C160 qui s’assure du maintien de la navigabilité au sein de la flotte Transall. La Luftwaffe n'est pas confrontée à la même problématique en termes de navigabilité. En revanche des évolutions sont envisagées avec l'arrivée de nouveaux systèmes d'arme, tel que l' A400M, dans le domaine de la formation et de la qualification du personnel technique rejoignant ainsi les démarches entreprises par l'armée de l'air.

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